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jeong kali (night riders)
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jeong kali (night riders) | Ven 1 Juil - 16:31 Citer EditerSupprimer
nom : jeong. prénom : kali, souvenir de sa mère enfuie, qui avait des origines américaines. âge : vingt-deux ans. date et lieu de naissance : elle est née à Séoul, le onze décembre. origines : américaines, mais elle ne parle pas la langue et n'a jamais mis les pieds là-bas. nationalité : coréenne. cursus universitaire : aucun, elle a arrêté les études très tôt faute d'argent, et elle n'avait les notes nécessaires pour obtenir une bourse. elle rêve de reprendre, mais il lui faudrait une bonne étoile, et elle n'est pas née sous le bon ciel. métier : cambrioleuse : son avenir, son opportunité de sortir de la misère. elle se glisse dans les maisons comme elle se glisse dans la nuit, ils sont un petit groupe, les night riders. ils ne font pas de mal, sont invisibles, redistribuent l'argent aux pauvres âmes de leurs quartiers délabrés. orientation sexuelle : hétérosexuelle. classe sociale : l'extrême pauvreté, celle qui rêve constamment d'avenirs meilleurs. code du règlement : auto validation maggle. tu veux t'investir ? a priori, citizens
Jeong Kali
je suis comme la nuit, chaque jour je tombe
DÉBROUILLARDE (★★★✰✰) | VOLEUSE (★★★✰✰) | OBSERVATRICE (★★★✰✰) | susceptible (★★★✰✰) | responsable (★★★✰✰) |
exigeante (★★★★✰) | juste (★★★✰✰) | imprudente (★★★✰✰) | discrète (★★★✰✰) | envieuse (★★★✰✰) |
Rumour has it... il parait qu'elle a déjà avorté (vrai) Survole l'avatar, petit coquin. | My character fume beaucoup trop, traine une voix rocailleuse, abimée + vit la nuit, fuit le jour + garde une amertume toute particulière envers le système scolaire, qui l'a magistralement rejetée, la faisait se sentir minable + elle aurait pourtant aimé faire des lettres modernes, mais elle a stoppé ses études trop tôt, fallait bosser, ramener de l'argent à la maison + accro à l'adrénaline, les courses de voitures clandestines sont devenues sa dope + conduit un bolide rose pale, un ancien modèle à l'allure effilée, sans permis et sans assurance + généreuse, fait toujours passer les autres avant elle, même les inconnus. sa forte notion du sacrifice fait d'elle une grande soeur admirable + darren et nancy, ses frangines, sont comme ses filles + aime les enfants, rêve d'en avoir un jour, de trouver la bonne personne pour + silencieuse, discrète, possède un jardin secret intérieur très riche + a du mal à parler des choses importantes, préfère se défiler et prétendre que tout va bien + très envieuse, jalouse particulièrement les riches, tente de les fréquenter et de se glisser dans leurs cercles privés, puis culpabilise + tient une liste de choses à faire avant d'atteindre le bonheur, en raye régulièrement, n'a pas l'impression de se rapprocher de l'épanouissement pour autant + pas sportive pour un sou, plutôt penchée rythme déréglé, mauvaise santé, funkfood, risques inconsidérés + vole des choses, depuis toute petite + avant, c'était par nécessité, pour manger + puis s'est mise à les revendre, c'était plus astucieux, ça gagnait mieux + aujourd'hui, cambriole en masse, des magasins, des entrepôts, quelques grandes maisons, et redistribue aux pauvres + possède une intelligence spéciale, pas de celles qui permettent de retenir par coeur, plutôt de celles qui sont créatives, peu ordinaires, rusées + réputée pour savoir se sortir de toutes les situations, très débrouillarde + ment très bien s'il le faut absolument + déteste se servir de ses charmes + leader qui se découvre, dirige une dizaine de personnes, toutes dignes de confiance + n'a jamais été attrapée, aucun casier judiciaire. |
This is my story
citation de ton choix
ONZE ANS +
« J’peux arrêter les études. » J’lui balance ça de but en blanc, droit dans les yeux, ses yeux de travailleur acharné, ses yeux de père fatigué. Il fait non de la tête, puis il me dit : « Non, j’veux pas. Si tu t’accroches, si tu continues, tu sais que tes frangines vont surement suivre. » Ouais mais les études, c’est pas pour moi, j’suis trop nulle à ça. Et puis surtout… « On a pas la thune » que je fais remarquer d’un oeil critique. On va pas s’inviter riches, on peut pas, c’est tout. On est quatre à la maison, un seul salaire, le loyer, le frais, la bouffe, on peut pas, c’est tout. « T’en fais pas pour ça » qu’il me répond, avec une ébauche de sourire qui se veut rassurant (et qui ne l’est pas). Comment j’pourrais ne pas m’en faire ? On se maintient la tête hors de l’eau depuis quelques années déjà, depuis que maman s’est barrée, mais là ça devient impossible, ça devient trop compliqué. Elle, elle s’en fout, elle nous a laissés, son excuse c’était qu’elle était trop jeune pour ça. Une américaine de bonne famille, venue faire ses longues études en Corée pour voir du pays. Tombée amoureuse d’un mec simple, pauvre, ouvrier. Et voilà, trois gosses. Mais son excuse, elle tient pas, parce que mes frangines sont plus jeunes que moi de trois ans environ, fallait pas rester aussi longtemps si depuis le début elle avait planifié de se tirer. Si elle nous voulait pas, fallait pas nous faire. « Si, j’m’en fais » que je dis finalement, tout en fixant mes mains tremblantes. Si, ça me préoccupe, là où on vit c’est tellement petit qu’on se marche tous dessus, et ce mois-ci on a pas encore payé ce qu’on devait déjà le mois dernier. « T’auras une bourse. » Tu crois ?
QUATORZE ANS +
L’aiguille avance trop lentement, l’horloge reste indifférente à mes supplications muettes. Encore une heure avant la fin du contrôle, déjà une heure que je n’écris rien. Autour de moi, tous sont courbés sur leurs tables, stylos lancés dans une course effrénée. Sur ma feuille, pas un mot à part mon nom et mon prénom. C’est blanc, désespérément blanc. Plus je fixe les lignes vides, plus j’ai envie de chialer. Une sale boule se forme dans ma gorge, je sais que si j’essaye de déglutir j’vais me louper et je sais aussi que si je la laisse glisser, les larmes vont couler. On est trente, une putain de classe de trente, et je suis la seule qui bloque. Si on part du principe que y’a un élément faible dans chaque classe, je suppose qu’à l’échelle de la planète ça fait beaucoup de cons mais ça n’empêche que j’me sens quand même vraiment seule. Comme les profs m’aiment bien (parce que je suis pas bavarde, pas insolente, juste transparente) ils utilisent des euphémismes pour parler de moi, histoire de ne pas plomber mon dossier scolaire et de ne pas plomber mon moral avec. Ils disent, par exemple, que je suis « une élève avec quelques lacunes », ou bien qui « n’a pas encore trouvé sa branche ». J’ai beau ne pas être très intelligente, je sais quand même ce que ça veut dire, même si c’est joliment formulé. Quand j’entends la sonnerie, j’suis la première à sortir. Je cours presque jusqu’à l’extérieur, j’ai besoin de respirer, puis surtout de m’en aller. Je repense au regard plein de déception et de désapprobation qu’on m’a lancé quand j’ai rendu ma copie. L’air de dire que j’irai nul part, que j’ai pas d’avenir. Ils ont surement raison, tous, de pas miser sur moi, j’suis lucide là dessus mais ça me fait un mal fou quand même. Rester assise devant des équations, c’est pas fait pour moi, j’suis pas ce genre de personne, j’y arrive pas, pourtant j’ai essayé, j’le jure, puis j’ai abandonné.
SEIZE ANS +
Les rues sont sales, grises, faites de pavés irréguliers, mais je m’y sens chez moi. J’y traine à temps plein depuis quelques mois, faute d’avoir autre chose. Mes doigts glissent sur un étale de fruits et légumes, j’me rends compte que j’ai la dalle. Ce matin j’ai rien mangé, Darren a terminé le dernier paquet de céréales et d’ailleurs, j’y avais pas touché rien que pour elle. « J’ai pas faim », une grosse connerie, j’crois qu’elle a pigé que je mentais, je l’ai vu dans ses yeux. Faut dire que cette excuse bidon, je l’utilise depuis qu’elle est gamine, or elle commence à ne plus l’être vu qu’elle vient d’avoir douze ans alors forcément, maintenant elle sait lire entre les lignes. Pour me donner bonne conscience j’ai bu une grande tasse de café noir, sans sucre et super amer comme je l’aime, histoire d’oublier le creux perpétuel que j’ai dans le ventre. Pourquoi j’me retiens de la dévorer, cette foutue pomme ? J’ai déjà volé avant, chaque fois je culpabilise toujours autant. J’fais un sourire au vendeur, il me le rend, il doit me trouver mignonne et j’ai l’air d’une fille de bonne famille. Ce que je préfère, c’est prétendre que je suis riche, adopter des attitudes de fille gâtée élevée dans un cocon. Un jour, j’me le promets, je serai blindée, j’aurai des fringues de marque sur le dos, le goût du caviar n’aura plus de secrets pour moi. En attendant, je file avec ma pomme comme si je l’avais payée, ce qui n’est pas le cas parce que même ça, j’peux pas me le permettre.
DIX-HUIT ANS +
« Tiens » qu’il me dit, en me tendant des billets froissés. Assise sur le lit, moitié nue, j’le fixe un instant d’un air interloqué. Plus que la somme (de quoi acheter quelques livres scolaires pour Darren et peut-être même une nouvelle paire de chaussures de sport à Nancy), c’est le geste qui m’interpelle. « Prends-les » qu’il insiste, calmement. J’ai pas l’habitude qu’on me paye pour la nuit passée, on m’avait encore jamais fait ça, mais j’sais qu’il pense pas à mal, il a un sourire doux et un regard encourageant. Alors je le fais, je les prends, le contact est étrange, presque pas naturel. « Merci » que je murmure, sans vraiment savoir si j’apprécie totalement ce qui est en train de se passer. Putain, pourquoi est-ce que j’ai une fierté aussi démesurée ? « C’est moi qui te remercie » qu’il renchérit, en se rallongeant. Ça aurait du être la phrase de trop, elle m’énerve, me rend malade mais pourtant, j’me laisse glisser dans cette sale spirale infernale. J’accepte sa thune, et aussi de le revoir la semaine suivante, et celle d’encore après il me présente un pote.
DIX-NEUF ANS +
Mes mains s’agrippent plus fortement au bord de la cuvette tandis que mon corps est secoué d’une nouvelle vague de spasmes. J’en peux plus, j’suis à bout, j’ai trop tiré sur la corde et maintenant j’me sens usée jusqu’à la moelle. C’est de ma faute, j’ai été bête, j’ai oublié de prendre la pilule et maintenant j’suis agonisante dans des toilettes, le corps fatigué et la tête en vrac. Ce môme, j’en veux pas, c’est pas que je suis pas maternelle mais c’est plutôt que les bonnes conditions ne sont pas vraiment réunies, j’veux pas le mettre au monde dans un tel état, ni même dans un moment pareil. J’suis fauchée malgré mon corps vendu parce que dès que j’ai une thune, j’aide mon père et je la place dans l’éducation de mes deux frangines. Et puis qui voudrait d’une putain comme mère ? Sans compter qu’il aura pas de père, ce gamin, j’pense savoir de qui il est mais y’a pas moyen que je me pointe devant le gars pour tout lui balancer et lui demander d’assumer, c’est pas comme ça que ça marche. En réalisant l’étendue de ma connerie je me mets à pleurer ; forcément ça me rend malade d’en être arrivée là et de devoir avorter. Parce que je sais déjà que je vais le faire : j’ai pas le choix, on peut pas se permettre d’avoir une bouche à nourrir de plus à la maison et puis en plus j’me sens pas prête, pas du tout, j’suis à peine majeure et seule.
Vraiment, tellement seule.
« Tout va bien ? » J’étouffe un sanglot et m’essuie précipitamment la bouche avec du papier. Une nana a du m’entendre, j’sais pas à quoi je m’attendais en me laissant aller à chialer dans les toilettes d’un bar, c’est fréquenté ici, y’a du passage. J’ai envie d’ouvrir la porte et de lui répondre que non, ça va pas, j’ai besoin de lui demander de l’aide et un avis mais ça se fait pas, et puis j’suis certainement la seule à pouvoir prendre des décisions concernant ma propre vie. « Oui, désolée, vous en faites pas, j’ai juste un peu trop bu. » J’me relève quand même, honteuse, comme si on m’avait prise en flagrant délit en train de faire quelque chose d’horrible alors que non, j’ai commis aucun crime et personne n’a rien vu. Personne ne sait, y’a juste moi qui rejette déjà cette vie en train de naître à l’intérieur de moi-même, juste moi qui voudrait fuir dans un autre monde.
VINGT ANS +
« C’est ton premier coup ? ». Je hoche la tête face au type qui trône devant moi, les mains posées bien à plat sur la table qui nous sépare. « Ouais. » Soudainement une sorte de voile passe dans ses yeux, je devine que c’était pas du tout la réponse qu’il attendait et que je suis en train de le perdre. « J’peux pas m’engager là dedans, qu’il continue finalement, pas si t’es pas sure de toi, pas si t’as jamais fait ça avant. » « Je vole depuis que je suis gamine, je suis sure de moi dans ce domaine. » que je réponds du tac au tac. Ce mec, faut que je l’obtienne dans mon équipe, il nous sera utile et j’ai pas mis tout ce temps à trouver les bons profils pour tout perdre juste avant qu’on commence notre gros coup. « Écoute, on peut pas se planter là dessus. J’ai étudié les plans, j’connais toutes les entrées et sorties, j’connais les passages. Je sais où sont les marchandises, comment les atteindre, quand le faire, quelles sont les mesures de protection en place. J’connais les gars qui bossent dans cet entrepôt, leurs horaires, le moment où il se relayent, j’pourrais même te citer les noms de leurs gosses. » J’ai l’impression de devoir faire mes preuves face à un type dont je serais pourtant la leader, mais faut dire aussi que c’est la première fois que je tente un truc aussi gros, organisé, avec autant d’effectif, alors c’est normal de devoir faire des ajustements. Je peux comprendre qu’il soit prudent me concernant, qu’il émette des réserves sur mon cas, on a encore jamais bossé ensemble jusqu’ici, il sait pas à quel point j’suis douée dans ce boulot-là. J’ai enfin trouvé ma voie, j’sais bien qu’elle est malhonnête et peu recommandable mais ce sont les seuls moments où j’me sens bien, vivante, ça et puis les courses de voitures qui me donnent des frissons mais qui rapportent nettement moins, surtout qu’il faut entretenir la caisse qui termine souvent dans le mur alors c’est pas facile tous les jours. « Tout est étudié, prémédité, mis au point par mes soins et crois-moi sur parole, je laisse jamais rien au hasard quand y’a autant à gagner à la clé. » Et à perdre, aussi. Perso j’suis pas trop tentée par un petit séjour en taule, ce sera sans moi, merci bien. Mon casier judiciaire est encore vierge, j’ai bien l’intention qu’il le reste. Du reste, j’ai arrêté ces conneries de prostitution depuis l’accident qui poussait dans mon ventre, au moins j’suis certaine de ne plus pouvoir être arrêtée pour ça. Je m’étais perdue en chemin, je le vois maintenant, mais aujourd’hui c’est bon, j’ai retrouvé ma route. « Pense à toute la thune qu’on va se faire. Bien sur, comme on est six, faudra séparer le pactole en six parts égales, mais ça nous laisse quand même pas mal chacun. J’ai pour habitude de redistribuer la majorité de mon dû, mais vous faites ce que vous voulez du vôtre… » Cette fois c’est lui qui hoche la tête, il me teste avec ses yeux, on s’engage dans une bataille de regards que je gagne au bout d’une longue minute. « D’accord. J’en suis. »
VINGT-DEUX ANS +
Maintenant, c’est devenu ma routine. Et eux, ceux qui bossent avec moi, ils sont devenus les night riders. On a des règles bien précises que j’ai fixées moi-même, personne n’y déroge. Déjà, toujours s’assurer de la richesse de la personne qu’on vole, et ne pas la laisser sans rien. Ensuite, faire ça proprement. On entre comme des ombres, personne ne nous voit, on se glisse et on ne laisse pas de traces : pas de dégâts, humains comme matériels. J’aime pas les blessés, j’aime pas les complications, j’aime pas les trucs qui tournent mal. J’aurais jamais pensé pouvoir dire ça un jour mais moi, j’suis le cerveau des opérations. Jusque là j’ai jamais mené personne dans le mur alors tout le monde me suit. On est devenus unis, un peu comme une famille, personne n’est laissé derrière sinon, c’est la porte direct.
Aujourd’hui j’suis le pilote, j’me suis mise à l’arrache sur le parking désert. Ça m’énerve que ma voiture ne soit pas garée comme il faut, bien entre les lignes, mais c’est pas le moment de faire dans le détail. Autre chose qui m’énerve aussi : j’ai du laisser mon véritable bolide à la maison pour en prendre un autre, parce que le mien est trop reconnaissable avec son rose pâle et sa carrure à l’ancienne. Du coup j’angoisse un peu, mes mains glissent à répétition sur le volant et mon pied agace l’embrayage. Mais une partie de moi est confiante : conduire, je sais faire, je sais être rapide et précise, je sais comment semer des gens dans le dédale des rues sombres de Séoul s'il le faut. « Fonce ! » hurle soudainement une voix masculine ; ça y est, ils sont sortis du magasin, j’attends les portières claquer tandis qu’ils s’engouffrent dans l’habitacle avec leurs sacs remplis et sans attendre une seconde de plus, j’appuie violemment sur l’accélérateur.
Darren, Nancy, papa, j’suis désolée. J’me suis éloignée de vous pour ne pas avoir à vous mentir tous les jours mais je garde un oeil sur vous trois malgré tout, même si je vis la nuit et vous le jour. Et si un jour j’me fais coffrer, si un jour vous apprenez la vérité, vous devez savoir que tout le long j’suis restée clean, j’ai fais ça bien, pour aider des familles comme nous, vous devez comprendre que j’ai jamais franchi les limites et que j’suis quelqu’un de bien, j’suis toujours cette gamine qui veut s’en sortir, qui tente de tirer son épingle du jeu.
« J’peux arrêter les études. » J’lui balance ça de but en blanc, droit dans les yeux, ses yeux de travailleur acharné, ses yeux de père fatigué. Il fait non de la tête, puis il me dit : « Non, j’veux pas. Si tu t’accroches, si tu continues, tu sais que tes frangines vont surement suivre. » Ouais mais les études, c’est pas pour moi, j’suis trop nulle à ça. Et puis surtout… « On a pas la thune » que je fais remarquer d’un oeil critique. On va pas s’inviter riches, on peut pas, c’est tout. On est quatre à la maison, un seul salaire, le loyer, le frais, la bouffe, on peut pas, c’est tout. « T’en fais pas pour ça » qu’il me répond, avec une ébauche de sourire qui se veut rassurant (et qui ne l’est pas). Comment j’pourrais ne pas m’en faire ? On se maintient la tête hors de l’eau depuis quelques années déjà, depuis que maman s’est barrée, mais là ça devient impossible, ça devient trop compliqué. Elle, elle s’en fout, elle nous a laissés, son excuse c’était qu’elle était trop jeune pour ça. Une américaine de bonne famille, venue faire ses longues études en Corée pour voir du pays. Tombée amoureuse d’un mec simple, pauvre, ouvrier. Et voilà, trois gosses. Mais son excuse, elle tient pas, parce que mes frangines sont plus jeunes que moi de trois ans environ, fallait pas rester aussi longtemps si depuis le début elle avait planifié de se tirer. Si elle nous voulait pas, fallait pas nous faire. « Si, j’m’en fais » que je dis finalement, tout en fixant mes mains tremblantes. Si, ça me préoccupe, là où on vit c’est tellement petit qu’on se marche tous dessus, et ce mois-ci on a pas encore payé ce qu’on devait déjà le mois dernier. « T’auras une bourse. » Tu crois ?
QUATORZE ANS +
L’aiguille avance trop lentement, l’horloge reste indifférente à mes supplications muettes. Encore une heure avant la fin du contrôle, déjà une heure que je n’écris rien. Autour de moi, tous sont courbés sur leurs tables, stylos lancés dans une course effrénée. Sur ma feuille, pas un mot à part mon nom et mon prénom. C’est blanc, désespérément blanc. Plus je fixe les lignes vides, plus j’ai envie de chialer. Une sale boule se forme dans ma gorge, je sais que si j’essaye de déglutir j’vais me louper et je sais aussi que si je la laisse glisser, les larmes vont couler. On est trente, une putain de classe de trente, et je suis la seule qui bloque. Si on part du principe que y’a un élément faible dans chaque classe, je suppose qu’à l’échelle de la planète ça fait beaucoup de cons mais ça n’empêche que j’me sens quand même vraiment seule. Comme les profs m’aiment bien (parce que je suis pas bavarde, pas insolente, juste transparente) ils utilisent des euphémismes pour parler de moi, histoire de ne pas plomber mon dossier scolaire et de ne pas plomber mon moral avec. Ils disent, par exemple, que je suis « une élève avec quelques lacunes », ou bien qui « n’a pas encore trouvé sa branche ». J’ai beau ne pas être très intelligente, je sais quand même ce que ça veut dire, même si c’est joliment formulé. Quand j’entends la sonnerie, j’suis la première à sortir. Je cours presque jusqu’à l’extérieur, j’ai besoin de respirer, puis surtout de m’en aller. Je repense au regard plein de déception et de désapprobation qu’on m’a lancé quand j’ai rendu ma copie. L’air de dire que j’irai nul part, que j’ai pas d’avenir. Ils ont surement raison, tous, de pas miser sur moi, j’suis lucide là dessus mais ça me fait un mal fou quand même. Rester assise devant des équations, c’est pas fait pour moi, j’suis pas ce genre de personne, j’y arrive pas, pourtant j’ai essayé, j’le jure, puis j’ai abandonné.
SEIZE ANS +
Les rues sont sales, grises, faites de pavés irréguliers, mais je m’y sens chez moi. J’y traine à temps plein depuis quelques mois, faute d’avoir autre chose. Mes doigts glissent sur un étale de fruits et légumes, j’me rends compte que j’ai la dalle. Ce matin j’ai rien mangé, Darren a terminé le dernier paquet de céréales et d’ailleurs, j’y avais pas touché rien que pour elle. « J’ai pas faim », une grosse connerie, j’crois qu’elle a pigé que je mentais, je l’ai vu dans ses yeux. Faut dire que cette excuse bidon, je l’utilise depuis qu’elle est gamine, or elle commence à ne plus l’être vu qu’elle vient d’avoir douze ans alors forcément, maintenant elle sait lire entre les lignes. Pour me donner bonne conscience j’ai bu une grande tasse de café noir, sans sucre et super amer comme je l’aime, histoire d’oublier le creux perpétuel que j’ai dans le ventre. Pourquoi j’me retiens de la dévorer, cette foutue pomme ? J’ai déjà volé avant, chaque fois je culpabilise toujours autant. J’fais un sourire au vendeur, il me le rend, il doit me trouver mignonne et j’ai l’air d’une fille de bonne famille. Ce que je préfère, c’est prétendre que je suis riche, adopter des attitudes de fille gâtée élevée dans un cocon. Un jour, j’me le promets, je serai blindée, j’aurai des fringues de marque sur le dos, le goût du caviar n’aura plus de secrets pour moi. En attendant, je file avec ma pomme comme si je l’avais payée, ce qui n’est pas le cas parce que même ça, j’peux pas me le permettre.
DIX-HUIT ANS +
« Tiens » qu’il me dit, en me tendant des billets froissés. Assise sur le lit, moitié nue, j’le fixe un instant d’un air interloqué. Plus que la somme (de quoi acheter quelques livres scolaires pour Darren et peut-être même une nouvelle paire de chaussures de sport à Nancy), c’est le geste qui m’interpelle. « Prends-les » qu’il insiste, calmement. J’ai pas l’habitude qu’on me paye pour la nuit passée, on m’avait encore jamais fait ça, mais j’sais qu’il pense pas à mal, il a un sourire doux et un regard encourageant. Alors je le fais, je les prends, le contact est étrange, presque pas naturel. « Merci » que je murmure, sans vraiment savoir si j’apprécie totalement ce qui est en train de se passer. Putain, pourquoi est-ce que j’ai une fierté aussi démesurée ? « C’est moi qui te remercie » qu’il renchérit, en se rallongeant. Ça aurait du être la phrase de trop, elle m’énerve, me rend malade mais pourtant, j’me laisse glisser dans cette sale spirale infernale. J’accepte sa thune, et aussi de le revoir la semaine suivante, et celle d’encore après il me présente un pote.
DIX-NEUF ANS +
Mes mains s’agrippent plus fortement au bord de la cuvette tandis que mon corps est secoué d’une nouvelle vague de spasmes. J’en peux plus, j’suis à bout, j’ai trop tiré sur la corde et maintenant j’me sens usée jusqu’à la moelle. C’est de ma faute, j’ai été bête, j’ai oublié de prendre la pilule et maintenant j’suis agonisante dans des toilettes, le corps fatigué et la tête en vrac. Ce môme, j’en veux pas, c’est pas que je suis pas maternelle mais c’est plutôt que les bonnes conditions ne sont pas vraiment réunies, j’veux pas le mettre au monde dans un tel état, ni même dans un moment pareil. J’suis fauchée malgré mon corps vendu parce que dès que j’ai une thune, j’aide mon père et je la place dans l’éducation de mes deux frangines. Et puis qui voudrait d’une putain comme mère ? Sans compter qu’il aura pas de père, ce gamin, j’pense savoir de qui il est mais y’a pas moyen que je me pointe devant le gars pour tout lui balancer et lui demander d’assumer, c’est pas comme ça que ça marche. En réalisant l’étendue de ma connerie je me mets à pleurer ; forcément ça me rend malade d’en être arrivée là et de devoir avorter. Parce que je sais déjà que je vais le faire : j’ai pas le choix, on peut pas se permettre d’avoir une bouche à nourrir de plus à la maison et puis en plus j’me sens pas prête, pas du tout, j’suis à peine majeure et seule.
Vraiment, tellement seule.
« Tout va bien ? » J’étouffe un sanglot et m’essuie précipitamment la bouche avec du papier. Une nana a du m’entendre, j’sais pas à quoi je m’attendais en me laissant aller à chialer dans les toilettes d’un bar, c’est fréquenté ici, y’a du passage. J’ai envie d’ouvrir la porte et de lui répondre que non, ça va pas, j’ai besoin de lui demander de l’aide et un avis mais ça se fait pas, et puis j’suis certainement la seule à pouvoir prendre des décisions concernant ma propre vie. « Oui, désolée, vous en faites pas, j’ai juste un peu trop bu. » J’me relève quand même, honteuse, comme si on m’avait prise en flagrant délit en train de faire quelque chose d’horrible alors que non, j’ai commis aucun crime et personne n’a rien vu. Personne ne sait, y’a juste moi qui rejette déjà cette vie en train de naître à l’intérieur de moi-même, juste moi qui voudrait fuir dans un autre monde.
VINGT ANS +
« C’est ton premier coup ? ». Je hoche la tête face au type qui trône devant moi, les mains posées bien à plat sur la table qui nous sépare. « Ouais. » Soudainement une sorte de voile passe dans ses yeux, je devine que c’était pas du tout la réponse qu’il attendait et que je suis en train de le perdre. « J’peux pas m’engager là dedans, qu’il continue finalement, pas si t’es pas sure de toi, pas si t’as jamais fait ça avant. » « Je vole depuis que je suis gamine, je suis sure de moi dans ce domaine. » que je réponds du tac au tac. Ce mec, faut que je l’obtienne dans mon équipe, il nous sera utile et j’ai pas mis tout ce temps à trouver les bons profils pour tout perdre juste avant qu’on commence notre gros coup. « Écoute, on peut pas se planter là dessus. J’ai étudié les plans, j’connais toutes les entrées et sorties, j’connais les passages. Je sais où sont les marchandises, comment les atteindre, quand le faire, quelles sont les mesures de protection en place. J’connais les gars qui bossent dans cet entrepôt, leurs horaires, le moment où il se relayent, j’pourrais même te citer les noms de leurs gosses. » J’ai l’impression de devoir faire mes preuves face à un type dont je serais pourtant la leader, mais faut dire aussi que c’est la première fois que je tente un truc aussi gros, organisé, avec autant d’effectif, alors c’est normal de devoir faire des ajustements. Je peux comprendre qu’il soit prudent me concernant, qu’il émette des réserves sur mon cas, on a encore jamais bossé ensemble jusqu’ici, il sait pas à quel point j’suis douée dans ce boulot-là. J’ai enfin trouvé ma voie, j’sais bien qu’elle est malhonnête et peu recommandable mais ce sont les seuls moments où j’me sens bien, vivante, ça et puis les courses de voitures qui me donnent des frissons mais qui rapportent nettement moins, surtout qu’il faut entretenir la caisse qui termine souvent dans le mur alors c’est pas facile tous les jours. « Tout est étudié, prémédité, mis au point par mes soins et crois-moi sur parole, je laisse jamais rien au hasard quand y’a autant à gagner à la clé. » Et à perdre, aussi. Perso j’suis pas trop tentée par un petit séjour en taule, ce sera sans moi, merci bien. Mon casier judiciaire est encore vierge, j’ai bien l’intention qu’il le reste. Du reste, j’ai arrêté ces conneries de prostitution depuis l’accident qui poussait dans mon ventre, au moins j’suis certaine de ne plus pouvoir être arrêtée pour ça. Je m’étais perdue en chemin, je le vois maintenant, mais aujourd’hui c’est bon, j’ai retrouvé ma route. « Pense à toute la thune qu’on va se faire. Bien sur, comme on est six, faudra séparer le pactole en six parts égales, mais ça nous laisse quand même pas mal chacun. J’ai pour habitude de redistribuer la majorité de mon dû, mais vous faites ce que vous voulez du vôtre… » Cette fois c’est lui qui hoche la tête, il me teste avec ses yeux, on s’engage dans une bataille de regards que je gagne au bout d’une longue minute. « D’accord. J’en suis. »
VINGT-DEUX ANS +
Maintenant, c’est devenu ma routine. Et eux, ceux qui bossent avec moi, ils sont devenus les night riders. On a des règles bien précises que j’ai fixées moi-même, personne n’y déroge. Déjà, toujours s’assurer de la richesse de la personne qu’on vole, et ne pas la laisser sans rien. Ensuite, faire ça proprement. On entre comme des ombres, personne ne nous voit, on se glisse et on ne laisse pas de traces : pas de dégâts, humains comme matériels. J’aime pas les blessés, j’aime pas les complications, j’aime pas les trucs qui tournent mal. J’aurais jamais pensé pouvoir dire ça un jour mais moi, j’suis le cerveau des opérations. Jusque là j’ai jamais mené personne dans le mur alors tout le monde me suit. On est devenus unis, un peu comme une famille, personne n’est laissé derrière sinon, c’est la porte direct.
Aujourd’hui j’suis le pilote, j’me suis mise à l’arrache sur le parking désert. Ça m’énerve que ma voiture ne soit pas garée comme il faut, bien entre les lignes, mais c’est pas le moment de faire dans le détail. Autre chose qui m’énerve aussi : j’ai du laisser mon véritable bolide à la maison pour en prendre un autre, parce que le mien est trop reconnaissable avec son rose pâle et sa carrure à l’ancienne. Du coup j’angoisse un peu, mes mains glissent à répétition sur le volant et mon pied agace l’embrayage. Mais une partie de moi est confiante : conduire, je sais faire, je sais être rapide et précise, je sais comment semer des gens dans le dédale des rues sombres de Séoul s'il le faut. « Fonce ! » hurle soudainement une voix masculine ; ça y est, ils sont sortis du magasin, j’attends les portières claquer tandis qu’ils s’engouffrent dans l’habitacle avec leurs sacs remplis et sans attendre une seconde de plus, j’appuie violemment sur l’accélérateur.
Darren, Nancy, papa, j’suis désolée. J’me suis éloignée de vous pour ne pas avoir à vous mentir tous les jours mais je garde un oeil sur vous trois malgré tout, même si je vis la nuit et vous le jour. Et si un jour j’me fais coffrer, si un jour vous apprenez la vérité, vous devez savoir que tout le long j’suis restée clean, j’ai fais ça bien, pour aider des familles comme nous, vous devez comprendre que j’ai jamais franchi les limites et que j’suis quelqu’un de bien, j’suis toujours cette gamine qui veut s’en sortir, qui tente de tirer son épingle du jeu.
About me
Je suis...
neir
toujours la même, toujours enora, toujours dix neuf ans, toujours en fac de droit, toujours en train de dire "c'est mon dernier perso" et puis PAF. bref, vous me connaissez déjà, et j'vous aime j'vais blablater encore un peu parce que sinon, on voit le truc de la réservation d'avatar sur le gif et ça j'aime pas j'suis pas si c'était très compréhensible tout ça, mais bref, là j'pense que c'est bon
Célébrité prise
- Code:
[url=http://www.shaketheworld.net/u887][b]▲[/b][/url]▼ <taken><upper>KIM CHUNG HA (I.O.I)</upper></taken> ✎ <lower>jeong kali</lower>
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Re: jeong kali (night riders) | Ven 1 Juil - 17:01 Citer EditerSupprimer
t'es trop joulie olalalala
rebienvenue beauté
rebienvenue beauté
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Re: jeong kali (night riders) | Ven 1 Juil - 17:20 Citer EditerSupprimer
chaton t'es trop belle et je t'aime et j'ai la flemme de changer de compte mais on va faire de grandes choses
( est-ce que je t'ai déjà dis que je t'aime ?? parce que sinon j'peux te le dire, entre nous, comme un secret :s : je t'aime )
( est-ce que je t'ai déjà dis que je t'aime ?? parce que sinon j'peux te le dire, entre nous, comme un secret :s : je t'aime )
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Re: jeong kali (night riders) | Ven 1 Juil - 17:45 Citer EditerSupprimer
comment t'es trop la beauté, genre méga perf olalalala je trouve cette fille tellement belle et savoir que c'est toi rend le tout encore plus magnifique
j'suis choquée déçue un peu qu'elle ne soit pas jeongal, dédé pourra pas baver sur kali du coup
have fun avec ce nouveau perso ma belle, et courage pour ta fiche
j'suis choquée déçue un peu qu'elle ne soit pas jeongal, dédé pourra pas baver sur kali du coup
have fun avec ce nouveau perso ma belle, et courage pour ta fiche
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Re: jeong kali (night riders) | Ven 1 Juil - 17:53 Citer EditerSupprimer
Meme pas tu dis que tu postes ta fiche
allez
vtff
grosse pouffe
allez
vtff
grosse pouffe
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Re: jeong kali (night riders) | Ven 1 Juil - 19:23 Citer EditerSupprimer
re ma toute belle
j'ai vraiment hâte de voir kali en rp, j't'aime
j'ai vraiment hâte de voir kali en rp, j't'aime
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Re: jeong kali (night riders) | Ven 1 Juil - 19:28 Citer EditerSupprimer
Mais que t'es belle
Rebienvenue ma biche, amuse toi bien avec ce perso
Rebienvenue ma biche, amuse toi bien avec ce perso
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Re: jeong kali (night riders) | Ven 1 Juil - 19:50 Citer EditerSupprimer
omg vous êtes tous des anges jpp :nabilla:
daehyun + merci, t'es trop perf aussi
junghwa + j'ai vu que t'avais posté une commande juste après moi ouais je stalke
tasyr + je te l'ai déjà dit sur skype mais t'es trop la cutance omg j'ai hâte qu'on se fasse un rp sacha x kali, elles vont être perfs avec leur amitié chelou je t'aime aussi wsh, beaucoup beaucoup même
junsoo + merci
dewei + comment toi aussi wsh, ça me fait trop plaisir ce que tu dis j'étais trop pas sure de moi en prenant chungha mais en fait, okalm peut-être que tu vas pas rester choquée déçue longtemps, j'hésite à la faire passer jeongal à terme jsp faut que je vois, mais dede peut baver sur elle sans ça tkt
akira le faible + MON LILA ATTENDS j'suis désolée, j'vais me faire pardonner j'te le promets, j'vais t'arroser tous les jours, lustrer tes pétales et tout mais REVIENS
nina ma frangine + (sous un autre compte mais osef) merci mon bb
junho + merci nonamour
daehyun + merci, t'es trop perf aussi
junghwa + j'ai vu que t'avais posté une commande juste après moi ouais je stalke
tasyr + je te l'ai déjà dit sur skype mais t'es trop la cutance omg j'ai hâte qu'on se fasse un rp sacha x kali, elles vont être perfs avec leur amitié chelou je t'aime aussi wsh, beaucoup beaucoup même
junsoo + merci
dewei + comment toi aussi wsh, ça me fait trop plaisir ce que tu dis j'étais trop pas sure de moi en prenant chungha mais en fait, okalm peut-être que tu vas pas rester choquée déçue longtemps, j'hésite à la faire passer jeongal à terme jsp faut que je vois, mais dede peut baver sur elle sans ça tkt
akira le faible + MON LILA ATTENDS j'suis désolée, j'vais me faire pardonner j'te le promets, j'vais t'arroser tous les jours, lustrer tes pétales et tout mais REVIENS
nina ma frangine + (sous un autre compte mais osef) merci mon bb
junho + merci nonamour
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