le jeune garçon se laisse mettre au silence, fixant l’homme en face de lui de ses yeux légèrement plus sûrs de lui, habillés d’un noir charbonneux et profond. Un sourire léger se dessine sur ses lèvres mordillées alors que ses deux mains se glissent sur ses épaules larges, savourant le contact de sa bouche enfumée et délicieuse, inspirant la fumée qui se libère par les deux narines de l’enfant. il frissonne en sentant les doigts pressés de sangjae courir le long de ses deux fesses légèrement bombées sous la reprise de poids légère. Bago agrandit son sourire, se laissant porter avec joie sur le canapé : il n’a plus peur, et il désire plus que tout rendre le garçon fou de lui. Le sango vient alors savourer leur proximité, lui dérobant sa cigarette des doigts, alors que ses lèvres impératives se scellent à celles de jae sans une once de douceur trahissant la passion dévorante qu’il ressent envers lui à cet instant. Le plaisir lui monte au cerveau et le petit vient interrompre le baiser pour tirer sur la cigarette du blond, la terminant en deux lattes, approchant le mégot de son propre torse après avoir lâché un petit déglutit. Il fixe sangjae droit dans les yeux, fait glisser la cigarette consumée mais encore allumée dans ses doigts, en laissant l’endroit brûlant juste en face de son torse. Il fixe alors sangjae dans les yeux et vient le supplier légèrement du regard, sous la folie désireuse, de le faire : d’écraser cette putain de cigarette contre sa peau blanche, là où il ne pourra plus la tatouer peut-être à cause de la cicatrice, mais d’une cicatrice, une autre, qu’il chérira discrètement. Il a envie que jae le marque, qu’il le désire. Alors bago entrouvre les lèvres, comme s’il était consumé par la passion, et vient se tordre sous le corps musclé de l’étudiant, poussant un gémissement encourageant pour le faire venir juste à côté de son mamelon durci par l’excitation ; fait-le.

Jae savait que Bago repoussait toujours les limites de l’indécence quand leur deux corps se collaient l’un à l’autre. Il savait aussi que Bago était capable d’encaisser beaucoup plus que les garçons de son âge, voir même des hommes en général. L’étudiant ne sait pas d’où lui vient cette fougue, d’où lui vient cette audace et cette folie. Il ne connait que peu de chose de son amant pour tout dire, si ce n’est comment lui faire du bien et du mal. Sang Jae glisse ses yeux sur les mains de Bago qui le guide dangereusement près de sa peau. Le corps de son amant est couvert de cicatrices, certaines bien trop ancien pour qu’elles puissent venir de l’étudiant, mais les plus rougies, les plus douloureuses, celle que Sang Jae a tracé sur son corps avec un plaisir non feint, comme une œuvre d’art qu’il a fait évoluer de ses propres mains, sont celle que Sang Jae préféré. Il le trouve beau son amant quand il se laisse marquer douloureusement. Sang Jae n’a qu’à abaisser cette cigarette pour venir le marquer à vie et un sourire sadique, un brin mauvais, ourle ses lèvres tant le désire le consume. Il écrase avec une subtilité le bout rougi de son cône sur la peau frêle de son jeune amant, frôlant dangereusement son téton, zone sensible. Il lâche un rire et se retient de l’embrasser pour Bago ne ressente que la douleur. Il le regarde grimacer et appuie un peu plus fort avant de se jeter sur ses lèvres pour les lui mordre de plaisir. Il grogne et embrasse son amant à l’en faire suffoquer, nouant ses doigts autour de son cou pour le marquer à nouveau. Bago lui appartient et Sang Jae se perd dans son contact brulant.

L’esprit de bago se consume au fur et à mesure qu’il se jette dans le bain d’acide dans lequel sangjae le pousse. Et quand il tombera dedans, il sait pertinemment que son amant viendra le chercher. Mais pour l’instant, il n’est que dans sa propre chute. je serai prêt à vivre pour toi. il ferme les yeux, et ses lèvres s’écartent soudainement pour lâcher une plainte délicieusement douloureuse. Jae appuie, et le sango en est presque à saisir son poignet pour le faire continuer, à rapprocher son torse pour se faire davantage marquer. Il sent ce mal comme une rédemption mauvaise et toxique, qu’il savoure sans limite et qui le fait suffoquer. Et pourtant il revient toujours. Le mégot parti, bago se laisse savourer le contact des lèvres charnues de son homme, glissant ses doigts dans ses cheveux et bataillant contre lui à n’en plus finir. Une de ses cuisses vint alors se soulever, et, d’un hissage, le gamin parvint à se projeter sur les cuisses de sangjae, continuant de faire saigner leurs deux bouches l’une contre l’autre, le bas ventre en feu et le cœur violentant son torse maigre. Si l’étudiant ose le faire languir plus longtemps, le petit sent que son esprit ne tiendra pas. alors, d’une de ses mains il cherche. A le déshabiller, à le faire venir en lui maintenant, n’osant murmurer une demande, préférant quémander par le geste. Bago se recule au bout de longues minutes pour reprendre une vraie respiration et tenter de se calmer, sans succès. Il fixe alors sangjae dans les yeux et, sans le voir, sait que son propre regard a changé. On ne peut plus voir aucune crainte dans ses pupilles, seulement les maux pour montrer tout ce qu’il pourrait donner ou dérober. Bago se sent désireux de montrer pour qui il continue de se lever tous les matins malgré ce qui peut l’attendre. Tu t’emportes trop, imbécile, tu sais que tu n’es qu’un jouet. Un jouet heureux pour le moment.

Le regard perdu dans le vide, l’enfant cherche un appui. Un appui bancal certes, mais solide. Il ne sait pas vraiment combien de temps il pourra tenir auprès de son ravisseur, mais il en a envie, réellement envie. Il n’en est plus à simplement se dire qu’il aimerait entendre des mots doux de la part de jae parce qu’il sait que c’est impossible. Désormais, et ayant l’impression d’avoir grandi, il cherche à mériter ce genre de rapprochements. Alors bago fait des efforts, qui deviennent de plus en plus des plaisirs, et accomplit ce pour quoi il semble être le plus doué, et sangjae aime ça. Le gamin se console simplement en se disant qu’il n’est pas un seulement un objet de désir et de sexe ; c’est aussi un musicien ou, un jeune adulte un peu trop joyeux, ou alors un apprenti tatoueur prometteur, sans oublier son côté étudiant philosophe brillant. Bago n’est pas qu’un corps que l’on peut consumer, mais à ce stade, il ne s’était jamais retrouvé aussi bas pour se sentir aussi haut. Jae changeait le regard qu’il avait de lui : au début c’était difficile à accepter et à comprendre surtout : est-ce que le requin n’était que son principal plan ? il se sentait sans cesse rabaissé, mais plus les mois passaient, plus les petits gestes anodins comme les étreintes ou les baisers, sans rien de plus sexuel derrière sont devenus importants pour bago tant ils étaient rares. Jae change le regard que le gosse a sur lui oui : il se voit comme quelqu’un de plus – important – ou en tout cas de moins dégoûtant. Peut-être que parce que depuis quelques temps le sango ne va plus vraiment voir ailleurs ? et qu’il est le garçon d’un seul homme ? ou du moins qu’il commence à l’être sans vraiment en prendre conscience réellement. Bago jette sa tête vers l’arrière quand il sent l’intrusion exquise de l’étudiant écarter ses pans, les ongles se plantant malicieusement dans un dos déjà orné de beaucoup de griffures dont la plupart appartiennent au petit. Ses yeux se voilent au fur et à mesure des coups de hanches qui le font défaillir à chaque fois, sa voix dérape dans des tons plus aigus, alternant entre couinements ou véritablement gémissements frissonnants. Une main vient alors se placer contre la nuque de sangjae alors que bago s’amusait à couper ses plaintes par des baisers, soulevant le bassin pour chercher, chercher cette rage détestable qui l’avait tant fait pleurer autrefois.

Sang Jae ne saurait comment avouer au plus jeune qu’il a retrouvé son mentor. Un premier contact électrique qui a bousillé le cœur du plus vieux plus qu’on ne pourrait le comprendre. Sang Jae dans cette relation folle n’a de cesse de se comparer à Lei, peinant à ne pas voir les similitudes qui l’encombres. Il se trouve des excuses et prêtant de ne pas briser le cœur de Bago et si ce dernier en souffre c’est qu’il n’a jamais compris les règles établit pas Jae depuis le début. Alors sang Jae se cache derrière cette transparence, derrière ces je ne t’aimerais jamais qu’il n’hésite pas à rappeler au requin quand leur intimité devient trop douce, trop tendre. Il souffle et bouge en lui comme possédé par le plaisir. Il est en communion avec Bago et personne ne pourrait comprendre ce qui les lie. Pas même eux, pas à cet instant, car si Jae aime prétendre être clair avec le plus jeune, il ne voit pas à quel point ses yeux lance de l’affection. Oh bien sûr on ne peut pas appeler ça de l’amour, mais c’est assez fort pour que le plus jeune puisse s’accrocher à cette once d’espoir. Sang Jae dévore son cou et le marque de suçon comme on marque son territoire. Il embrasse ce corbeau et le griffe à coup de dents en tremblant de plaisir. Il s’agite en son amant mêlant leur souffle. Il aime ce qu’il ressent quand il est avec Bago et se persuade que ce n’est que parce que le plus jeune est doué dans ce qu’il sait faire de mieux : baiser avec lui. Parce que Jae n’est pas prêt, encore, à tout comprendre. A tout accepter aussi. Putain parce que l’amour ça fait peur. Ça fait mal aussi. Et ça il le sait. Il soupire contre les lèvres de Bago et croise son regard, qui pendant une seconde, lui cri de ne jamais le quitter. Parce que putain, les plus accroc des deux n’est pas celui auquel on pourrait penser.