Oublier n'est pas si facile. #KaVy
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Oublier n'est pas si facile. #KaVy | Jeu 7 Juil - 9:28 Citer EditerSupprimer
Wearing. | L'eau ruisselait le long de la peau ambré de la jeune femme. Elle laissait l'eau brûlante de la douche délasser son dos tendu tant elle était nerveuse et stressée ces derniers temps. Les choses étaient loin d'aller comme elle le voulait. Ivy n'aurait jamais imaginé que reprendre contacte avec l’orphelinat pour retrouver ses origines serait si compliqué. Elle allait de déconvenue en déconvenue et au final pas seulement dans sa recherche. Elle coupa l'eau en poussant un soupir, si elle utilisait toute l'eau chaude du dortoir elle aurait les autres sur le dos. Elle prit le temps de bien se sécher et s'accorda un moment de détente alors qu'elle appliquait de l'huile de coco sur sa peau. Pendant ces quelques minutes, elle parvint à mettre son cerveau en pause et ne pensa à rien si ce n'est l'odeur enivrante de la noix de coco. Elle enfila son pyjama, elle était déjà sortie nue des douches communes, mais ça aussi ça lui était retombé dessus. Alors à moins d'avoir trop bu, elle n'oubliait plus son pyjama à présent. Elle termina par ranger la salle de bain qu'elle venait d'utiliser, avant de quitter la pièce, ses vêtements de la journée dans une main, et sa trousse de toilette dans l'autre. Autant dire que si elle avait su qu'après quelques pas elle tomberait nez à nez avec Kazuya, elle serait restée dans la salle de bain. Ce n'est pas qu'elle ne voulait pas le voir, mais elle ne voulait pas voir ses yeux tristes, cette lueur si sombre dans son regard alors qu'ils se regardaient. C'était la première fois en six mois qu'elle le voyait d'aussi près, elle avait toujours tout fait pour l'éviter depuis leur rupture, elle était persuadée que ce serait moins douloureux pour lui et pour elle. Elle se sentait presque nue à être ainsi face à lui, en pyjama, tout tatouages dehors, ainsi que le plus récent... La journée était terminée depuis un moment, la soirée battait son plein, elle n'aurait jamais imaginé tombé sur lui ainsi, à cette heure-là. Tous les deux semblaient figés, elle était partagée entre la douleur de le voir et de ne pouvoir l'embrasser et se blottir dans ses bras, et la joie de juste l'avoir en face d'elle. Il était toujours aussi beau, ça la tuait de penser ça, il était toujours aussi charismatique, il était toujours lui, ce Kazuya qu'elle avait aimé et avait un mal fou à laisser au passé. « Hey... » Finit-elle par souffler difficilement. « Qu'est-ce que tu fais là ? » Sa voix était chargée d'une émotion qu'elle se refusait à laisser éclater au grand jour. A une époque, il était courant de le voir dans les couloirs des Sangos, lorsqu'il venait passer la nuit avec elle, lorsqu'il venait la chercher, la raccompagner, lorsqu'ils étaient un tout. Mais à présent sa présence ici était discutable, bien qu'elle comprenait qu'il ait reprit sa vie de son côté, tout comme elle. Du moins, elle essayait.
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Re: Oublier n'est pas si facile. #KaVy | Jeu 4 Aoû - 1:49 Citer EditerSupprimer
La nuit avait été dure. J’avais passé la plus grande partie de la soirée en compagnie de Momo qui m’avait tiré dans cet endroit des plus étranges, avec une ambiance bien à elle où l’illégalité pronait en reine. Elle m’avait fait découvrir et partager son univers, un monde encore inconnu pour moi, et pourtant, je m’y sentais déjà comme un poisson dans l’eau malgré le fait que j’avais été plumé comme une alouette. J’avais eu les yeux pétillant tel un gamin dans un parc d’attraction. J’avais passé un bon moment sans même voir l’heure à laquelle nous étions rentrés. Je m’étais écroulé sur mon lit en rentrant à l’appartement sans demander mon reste. Et même si Eli m’avait laissé un encas de minuit dans le frigo, je n’y avais même pas touché. Le petit matin avait été rude. Deux heure à peine de sommeil, et j’avais une grosse journée de cours. J’aurais pu sécher, mais j’avais la CPE au cul, scrutant le moindre de mes gestes, depuis que je lui avais fracassé sa caisse. J’avais tenu bon jusqu’au soir, où je fis un petit tour par le dortoir des verts pour rendre le gilet que Momo avait oublié. J’avais eu la présence d’esprit de le reprendre pour lui ramener, malgré le brouillard qui m’habitait en permanence depuis ce matin. J’étais loin de m’imaginer que j’allais tomber nez à nez avec Ivy … évidemment, elle était une sango également, mais la probabilité pour que je la croise dans un couloir été minime, et pourtant… Mon regard se voilà d’une certaine mélancolie en me rendant compte de la jeune femme qui se tenait face à moi. Et de sa tenue … si légère. Ca faisait six longs mois qu’on ne s’était pas vu. Six mois qu’on prenait soin de s’éviter pour retarder ce moment. Six mois qu’on s’était séparé pour ne plus se retrouver. Ma première réaction fut de vouloir la prendre dans mes bras, comme si ce n’était que des retrouvailles apres une longue absence, puis je me souvins qu’on était plus ensemble, que je n’avais plus un tel droit. Et mes bras déjà à demi-levé retombaient lourdement le long de mon corps. « Salut… » Chuchotais-je alors que mes yeux se perdaient sur sa peau nue, laissait dévoilé un nouveau tatouage que je ne connaissais pas encore. Ils y restèrent bloquer plus que nécessaire. Je soulevais ma main tenant le gilet en guise d’explication à sa question. « Je … » puis je laissais tomber. A quoi bon ? « Je ne sais pas ce que je fais ici, exactement. » je le savais qu’en venant ici je risquais de tomber sur elle. L’avais-je fais exprès au fond ? Un ultime espoir qui se disait encore « et peut être si ? » mes yeux se reposèrent à nouveau su son tatouage. « C’est une sirène ? » murmurais-je doucement, déglutissant péniblement. Au fond, elle ét moi, nous étions pareil. Elle avait fait son deuil de ma personne en y gravant une partie de mon âme sur sa peau, alors que j’avais fait pareil qu’elle, mais sur mon torse, avec la première lettre de son prénom. Si Ami en découvrait la référence, elle me tuerait. Bien que je doutais qu’elle savait déjà. Et sans que je ne puisse dire ouf, mes jambes m’avaient portées jusqu’à elle, et je caressais le contour des traits d’encre du bout des doigts, chuchotant sur un ton sincère. « Tu m’as manqué, ma sirène… »
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Re: Oublier n'est pas si facile. #KaVy | Lun 8 Aoû - 22:35 Citer EditerSupprimer
Wearing. | Six mois, c'était long et court à la fois. C'était la durée depuis laquelle Ivy avait décidé de mettre un terme à sa relation avec Kazuya. Trop étouffante, trop aliénante. Elle ne se reconnaissait plus avec lui, elle ne les reconnaissait plus non plus. Mais c'était compliqué. Parce qu'elle l'aimait quand même, elle voulait juste qu'ils arrêtent de se faire souffrir mutuellement. Malgré que ce soit sa décision, et qu'elle était persuadée que c'était la bonne, cette rupture n'en était pas moins douloureuse. Car Kazuya représentait trois ans de sa vie, et le seul homme qui avait su la faire tomber amoureuse. Alors bien qu'elle soit actuellement dans une relation pansement avec un autre homme, elle ressentait toujours un certain manque vis à vis de Kazuya. Un manque physique, sentimental et mental aussi. Il ne savait pas ce qu'il faisait là, elle non plus. S'il ne savait pas, elle aurait préféré qu'il ne vienne pas, parce que le voir sans pouvoir s'accorder le droit d'être proche de lui était nouveau et douloureux. Elle fût sortie de ses pensées par sa question. Immédiatement, elle posa sa main sur son tatouage, comme pour le cacher, soudainement pudique face à lui. « Oui... » Sa voix n'était qu'un souffle, et elle n'osait pas croiser son regard. Son souffle resta coincé dans sa gorge lorsqu'il se rapprocha d'elle. Son odeur, sa présence... C'était tellement difficile de l'oublier, de mettre leur histoire derrière elle. Sa main vint se refermer sur le poignet de Kazuya, et elle releva enfin les yeux. « Fais pas ça Kaz'... Je suis avec quelqu'un maintenant. » Elle essayait d'avoir une voix ferme, mais c'était difficile, elle avait l'impression de trembler à chaque syllabe. La relation qu'elle avait actuellement n'était qu'un passe temps, une transition, un essai pour l'oublier. Lorsque le manque se faisait trop cruel, elle allait dans les bras de l'autre. Elle se perdit dans le regard de Kazuya. Il y avait tant d'émotions dedans, comme toujours il la captivait. Elle repoussa sa main de sa jambe, retenant son souffle un instant. « Je suis contente de voir que tu as l'air d'aller bien. Je vais te laisser. » Elle baissa les yeux une nouvelle fois et se dirigea vers sa chambre qui n'était plus qu'à quelques pas. Elle ne s'attendait pas à ce qu'il la suive jusque-là. Elle le regarda sur le pas de la porte, cette vision avait été tellement familière fût un temps. « Kaz'... » Elle poussa un soupir résigné. Elle garda une distance avec lui, et croisa les bras sur sa poitrine. « J'ai pensé à toi au moment des incendies. J'me demandais si tu allais bien... » Elle essayait de faire la conversation et de changer de sujet, tout en restant à quelques pas de lui.
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Re: Oublier n'est pas si facile. #KaVy | Lun 10 Oct - 20:46 Citer EditerSupprimer
J’observais son tatouage avec admiration, en caressant les contours avec une lenteur délibérée. J’avais l’impression de revivre en sentant sa peau glissée sous mes doigts. Elle était si douce. Et ce parfum qui enivrait soudain mes narines. Il m’était si familier, reconnaissable entre mille. Il me rappelait de doux souvenirs qui me donnèrent l’impression de rentrer à la maison après une longue absence. J’étais approché trop près de la limite à ne pas franchir sans même m’en apercevoir, comme si mon corps décidait de lui-même ce qu’il voulait vraiment. J’en pris conscience quand je sentis ses doigts se refermer autour de mon poignet, et surtout sa voix. Ses paroles me firent l’effet d’une claque. Je crois que c’était même pire. Je retirais ma main comme si elle m’avait brulé, faisant un pas en arrière pour mettre de la distance entre elle et moi, chuchotant un désolé à peine audible. Elle était avec quelqu’un d’autre maintenant. Elle avait réussi à m’oublier. Ce que je n’avais pas encore réussi a faire. Il fallait croire que c’était plus facile pour elle d’oublier trois ans de relation que ca ne l’a été pour moi. C’était pour cette raison que je n’aimais pas m’ouvrir aux autres. A un moment ou l’autre, je finissais toujours blessé d’une façon ou d’une autre. Autant que je m’en aille toute suite pour limiter les pots cassés et ne pas me faire mal plus que nécessaire. Un faible sourire nait aux coins de mes lèvres, comme pour la rassurer, comme pour me réconforter. « Je suis content pour toi. » Sois heureuse. Avec ou sans moi, quelle importance ? Tant que tu vivais la vie que tu avais choisies. Je ne cherchais même pas à la retenir alors qu’elle s’éloignait déjà de moi. Qu’est-ce que j’espérais ? J’avais perdu le droit de la toucher depuis des mois. J’avais bien essayé de l’oublier avec d’autre, mais nos souvenirs finissaient toujours par nous rattraper. Et mon histoire avec Ami n’avait rien arrangé à mon cas. Je souris, désabusé alors qu’elle me disait être contre de voir que j’allais bien. « Qui t’as dit que j’allais bien ? » murmurais-je sans oser la regarder. « Tu sais pourtant qu’il ne faut pas se fier aux apparences. » continuais-je en relevant les yeux doucement vers elle alors qu’elle avait prononcé mon prénom. Les bras toujours ballant le long du cœur, n’osant faire un geste brusque de peur qu’elle ne s’enfuie comme un animal sauvage, je hochais doucement la tête. « J’ai été blessé légèrement, rien de très grave. Je garderais une jolie brulure dans le bas du dos. » Plaisantais-je soudain, essayant de détendre l’atmosphère. « Ca m’apprendra de jouer les héros…. Et toi ? Tu n’as pas été blessé ? » Demandais-je sincèrement inquiet.
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Re: Oublier n'est pas si facile. #KaVy | Mar 18 Oct - 22:46 Citer EditerSupprimer
Wearing. | C'était tellement difficile d'être face à Kazuya de cette façon. Oui c'était elle qui l'avait quitté. Oui c'était elle qui avait mit fin à trois ans de relation. Mais Ivy ne l'avait pas quitté parce qu'elle ne l'aimait plus. Non, au contraire. Elle l'avait quitté parce qu'elle l'aimait trop et que c'était en train de la changer et pas pour le meilleur malheureusement. Mais elle l'aimait encore, elle le sentait au creux de son ventre, au creux de son cœur. Elle avait son prénom au bord des lèvres, tout le temps. C'était dur pour Ivy de lui dire qu'elle était avec un autre homme, mais c'était probablement la meilleure chose pour le repousser. Peut-être que si il la détestait, ce serait plus facile pour lui de l'oublier ? Ivy était-elle prête à faire ce sacrifice ? Elle-même n'en était pas certaine. Elle savait qu'il mentait, il n'était pas content pour elle, tout son corps disait le contraire même s'il forçait ses lèvres à sourire. Elle le suppliait intérieurement de ne pas lui en vouloir, de lui pardonner, plus tard il finirait par lui pardonner, elle en était certaine. Et peut-être que elle aussi finirait par se pardonner. « Tu finiras par aller mieux. Il faut un peu de temps... Tu ne t'en rends pas compte, moi non plus certains jours, mais j'ai fais ça pour toi. C'est bateau à dire, et tu dois me trouver égoïste mais... » Elle poussa un petit soupir en haussant les épaules, que dire de plus ? Elle ne voulait pas se justifier, elle ne voulait pas se disputer. Elle changea de sujet, et une pointe d'inquiétude lui piqua le cœur avant qu'il ne la rassure. Sans le vouloir, un sourire mélancolique étira ses lèvres. « C'est bien toi ça. Foncer tête baisser et finir par te blesser. » Que cela soit physiquement ou émotionellement. Leur histoire était le reflet parfait de ce qu'elle venait de dire. « Je bossais à l'arcade à ce moment-là, je n'étais pas à l'université... » Elle n'avait donc rien eut, elle avait apprit la nouvelle par les alertes infos à la radio et sur les écrans du métro. Elle le regardait, le détaillait. Il avait l'air si fort, et à la fois si fragile. Elle avait envie de se blottir contre lui et de l'embrasser jusqu'à le voir sourire, jusqu'à voir la tension qui pesait sur ses épaules s'envoler. Plusieurs mois avaient coulé, mais elle tenait toujours à lui, et il lui manquait cruellement, quoiqu’elle fasse. « Kaz'... C'est dangereux si tu restes ici trop longtemps. » Sa voix n'était qu'un souffle, la prise qu'elle avait sur ses émotions faiblissait plus elle le détaillait. « C'est dur d'être face à toi. De tenir... Longtemps comme ça. » Alors que ça ne fait que quelques dizaines de minutes. « Pars s'il te plaît. I'll be doing well. You have to also. Promet le moi et rentre chez toi. » Elle en perdait son coréen, elle en perdait ses moyens. Était-ce vraiment qu'elle n'arrivait pas à l'oublier, ou juste son être qui réclamait une drogue dont elle s'était sevrée ? Comme une toxicomane, si elle reprenait une dose, elle allait rechuter. Et il ne fallait pas, parce qu'elle commençait à se remettre de eux, de ce qu'ils avaient été et ne seraient plus.
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Re: Oublier n'est pas si facile. #KaVy | Dim 29 Jan - 21:32 Citer EditerSupprimer
Qu’est-ce que j’aurais pu faire d’autre que de lui sourire ? Elle avait déjà refait sa vie au bout de six mois de séparation, envoyant trois ans de notre vie commune aux oubliettes, alors que je trainais notre passé comme un boulet au pied qui m’empêchait d’avancer. Je l’aimais toujours, mais qu’est ce que ca pouvait changer à présent ? Il était trop tard pour non deux, non ? Quand un des deux partis n’a plus de sentiment, comment refaire naitre une flamme qui était inexistante à présent ? Pourtant, je sentais les dernières braises qui tentaient encore de s’agiter entre nous, essayant de se rallumer. Il ne manquait presque rien pourtant, juste du petits bois pour le faire reprendre. Mais à chaque fois, la fierté de chacun renvoyait un sceau d’eau dessus pour l’éteindre, et malgré tout, il persistait. Je ris soudainement amèrement vis-à-vis de ses paroles. « Fermes la Ivy, tu veux bien ? Ne fais pas celle qui s’inquiète pour moi. De quel droit d’ailleurs ? Ne fais pas celle qui est le plus blessé entre nous. C’est toi qui m’as quitté après tout. Venir dire que c’est pour mon bien, c’est se foutre ouvertement de ma gueule.» je la regardais trembler, si frêle et fragile à se tenir face à moi, comme si nos souvenirs lui revenaient peu à peu, brisant la faible barrière qu’elle avait réussi à bâtir entre nous. « Regardes-toi ! Tu me dis que tout va bien, que moi aussi ca ira mieux pour moi et que je trouverais le bonheur autre part. Qui te dit que j’ai envie de le trouver autre part ? » J’avance d’un pas vers elle, quitte à la faire reculer contre la porte et l’empêcher de se défiler. « C’est dangereux dis-tu ? Pourquoi ? Tu as peur de succomber une nouvelle fois ? Mentirais-tu en disant que c’est définitivement fini entre nous ? » Je la surplombais de bien deux têtes, alors que mon visage était baisé vers le sien, nos respirations s’entremêlant. Mon bassin collé contre le sien, je la provoquais, voir si ses défenses étaient si tenaces que cela, et surtout combien de temps elle pourrait tenir en ma présence. Mes doigts vinrent glisser sous son haut léger, frôlant dans une torture délicate la peau nue encre mouillé par endroit de son ventre. « Je crois qu’il y a une chose que tu n’as pas compris, ma sirène, c’est que moi, je n’ai pas envie de t’oublier. Et tu ne me feras pas croire que c’est définitif pour toi aussi. » On n’était pas prêt à tourner la page. Même si c’était à différents degrés elle et moi, j’en étais certain et j’allais lui prouver. Passant une main derrière elle, j’enclenchais la poignée de la porte, et avec nos poids respectifs s’appuyant sur celle-ci, elle s’ouvrit seule, nous engouffrant à l’intérieur de la chambre par la même occasion. La refermant derrière mon dos, j’échangeais nos places respectives, mais aussi d’endroit. J’étais à présent contre à la porte alors qu’elle était libre de ses mouvements dans la pièce. Soupirant, je relavais un regard vers elle, tournant la clef dans la serrure. « Je ne comptes pas partir, Ivy »
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Re: Oublier n'est pas si facile. #KaVy | Lun 6 Fév - 23:12 Citer EditerSupprimer
Wearing. | S'il pensait qu'elle l'avait complètement oublié, il se plantait complètement. Ce n'était pas parce qu'elle sortait avec un autre homme qu'elle l'avait complètement oublié. Au contraire, le souvenir de leur relation, de leur amour et de leur destruction était toujours là, lattant dans son esprit et dans son cœur. Elle n'était pas sereine face à lui, elle sentait son ventre se serrer, son cœur s'emballer, et elle se détestait d'être si faible, et elle le détestait de toujours avoir cette emprise sur elle. Elle l'avait aimé au point d'oublier qui elle était, de s’effacer, de prendre de le laisser prendre le pas sur presque chacune de ses respirations. Elle qui se vantait d'être si forte, d'avoir tant de caractère, elle était si troublée face à lui, sa présence, et sa rancœur qu'il exprimait avec véhémence. Elle ne jouait pas à la plus malheureuse, mais elle aurait voulu que lui aussi essaie de passer à autre chose. Elle n'avait pas le monopole des cœurs brisés, mais ce n'était pas facile pour elle non plus. Elle accusait ses paroles comme des coups, la tristesse et la crainte lisibles dans son regard. Elle avait toujours eu cette légère crainte vis à vis de lui, crainte de sa jalousie, de sa colère, et aussi du fait qu'il savait raviver la rage qu'elle-même avait dans le ventre. Le dos plaqué contre la porte, elle déglutit presque avec difficulté, que lui dire, que répondre, que faire ? Elle se faisait l'impression d'être une proie face à un prédateur. Le corps de Kazuya contre le sien, elle se sentait faiblir, elle l'avait tellement aimé. L'aimait-elle encore ? Sans doute, oui. Au fond, elle l'aimerait toujours un peu non ? Son premier amour, ils s'étaient consumés. « Kaz' arrête... » Elle se maudissait de sentir son corps frémir au toucher de ses doigts, comme si son corps voulait retrouver les sensations passées, comme un drogué retrouvant son addiction. Et puis finalement, il changea les positions, elle pouvait s'enfuir, lui dire de partir, mais il était appuyé sur la porte de sa chambre et il la verrouilla... Et avait-elle envie qu'il parte ? Ils étaient tout proche l'un de l'autre, et elle releva enfin le regard vers lui, leurs lèvres se frôlaient presque. « Tu sais que ça nous fera que du mal... » Mais la douleur c'était un peu leur moteur à tous les deux. La douleur et la destruction. Le souffle tremblant, elle frôla sa bouche, n'osant y poser ses lèvres, son corps dangereusement près du sien. « Ça nous mènera nulle part... » Sa voix n'était qu'un souffle, et finalement ses lèvres trouvèrent celles de Kazuya. Mais elle n'approfondit pas le baiser, comme si elle avait peur de s'y perdre et de s'y brûler. Une fois, deux fois, trois fois... Puis finalement, elle céda à son envie, à son manque, rien qu'une fois, une dernière fois, que le souvenir soit moins douloureux. Elle l'embrassait finalement avec ferveur, passant ses bras autour de son cou et perdant ses mains sans ses cheveux, les tirant même au passage. Leurs corps collés l'un à l'autre semblaient se retrouver, retrouver leurs habitudes. « Juste cette fois... » Souffla-t-elle entre deux baisers. [b]« Pour se dire aurevoir... » Mais quelle excuse trouverait-elle pour les rencontres suivantes ?
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Re: Oublier n'est pas si facile. #KaVy | Lun 22 Mai - 19:44 Citer EditerSupprimer
Son corps pressé contre le mien, des souvenirs pas si lointains que ca, me submergeaient l’esprit, me renvoyant à notre passé commun. Je n’étais pas prêt à lui dire au revoir. Ces dernières semaines, rien que d’être loin de ses bras, j’avais été telle une âme errante sans but. Alors je n’osais imaginer ce qu’il restait de moi si je me résignais à l’oublier. Elle avait été mon premier amour. Celle qui avait réussi à faire battre cet organe que je pensais éteint avec la mort de ma mère. Quelle ironie sachant qu’elle m’avait donné la vie le jour même où elle avait perdu la sienne. Je ne voulais pas la mettre aussi. Ivy. Ma sirène. Cette femme qui avait réussi là où tous avaient échoué. « Je suis prêt à tenter le coup…. » Murmurais-je alors qu’elle tentait de nous raisonner de ce qu’on s’apprêtait à faire. L’autodestruction. La douleur. C’était un peu leur carburant depuis le départ. Je ne comptais plus le nombre de fois où on s’était blessé encore et encore pour se soigner l’un l’autre par la suite. Jusqu’au jour où on avait passé la limite dont on était capable tous les deux. Pourtant, dans un dernier espoir, j’espérais encore que l’on pouvait tout recommencer. Son souffle se mêlant contre le mien sans pour autant s’y abandonner complètement me rendait dingue. J’avais l’impression de la redécouvrir, comme une seconde chance. Ma main se perdait sur sa taille, où mes doigts frôlaient délibérément sa peau, jouant une délicieuse torture entre nous. « Ca nous mènera toujours quelque part… » Susurrais-je contre son avis, la laissant mener la danse, attendant patiemment qu’elle soit la première à m’offrir ses lèvres. Des étincelles naissaient entre nous quand elle prit enfin la décision de céder. D’instinct, mon bras s’enroula autour de sa taille, l’attirant plus proche de moi encore, mon dos cognant lourdement sur la porte. Je laissais mourir ses mots sur nos lèvres, n’y prêtant aucune attention. Ils m’importaient peu. Le temps d’un instant, elle redevenait mienne. C’était tout ce qui comptait. Mes mains caressaient sa peau, passant par ses reins pour se perdre sous ses fesses. D’un geste ferme, je la soulevais, lui laissant juste le temps d’enrouler ses jambes autour de ma taille pour la transporter. Je scellais nos langues dans une danse frénétique de tendresse et de passion faisant renaitre cette flamme qui brulait encore entre nous. Retrouvant cette confiance en moi, je la portais aisément jusqu’à son bureau sur lequel je la déposais. Je me débarrassais ensuite de ce top devenu trop encombrant entre nous, le faisait voler dans la pièce. Un collier de baiser se perdit sur son cou alors que j’explorais ces trésors dévoilés que je connaissais si bien. Les habitudes revenaient, nos corps se souvenaient et se répondaient à l’unisson. Je descendais le long de sa peau, continuant vers son short badman que je fis glisser sur ses longues jambes fines, y laissant des traces de baisers humides sur chacune de ses parcelles de peau nacrées. Quand je me redressais enfin vers elle, je pris la peine de la peine de la détailler avant de revenir à la hauteur de ses yeux. Je lui souris, enfin comblé de bonheur. Ce gouffre béant qui s’était ouvert dans ma poitrine s’était enfin comblé. J’étais enfin redevenu cet homme heureux, même si ce n’était que pour un court moment. Passant une main dans ses cheveux, je les libérais, les laissant tomber en cascade dans son dos. « Tu es sublime. » murmurais-je avant de l’embrasser encore et encore…
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