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byeol y. herim ▲ it’s such a lovely day but you’re not here
Invité
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byeol y. herim ▲ it’s such a lovely day but you’re not here | Mar 2 Aoû - 10:17 Citer EditerSupprimer
nom : byeol prénom : yekaterina, herim âge : dix-neuf ans date et lieu de naissance : 3 octobre 1996, vladivostok origines : russe, coréenne nationalité : russe cursus universitaire : arts du spectacle métier : serveuse orientation sexuelle : sapiosexuelle classe sociale : moyenne code du règlement : hi tu veux t'investir ? yes i'm in bby
Byeol Yekaterina Herim
Meanwhile, in my head, I'm undergoing open-heart surgery
Meanwhile, in my head, I'm undergoing open-heart surgery
BIENVEILLANTE (★★★★✰) | MEFIANTE (★★★✰✰) | SOURIANTE (★★✰✰✰) | SARCASTIQUE (★★★★✰) | COURAGEUSE (★★★★✰) |
BRUSQUE (★★★★✰) | PATIENTE (★★★✰✰) | RANCUNIERE (★★★★✰) | EXCENTRIQUE (★★★✰✰) | POSSESSIVE (★★★✰✰) |
Rumour has it... elle serait communiste Survole l'avatar, petit coquin. | My character Herim n’est pas le genre de personne très bavarde aux premiers abords ; elle se méfie automatiquement des gens, c’est un réflexe, alors en premier temps elle aura l’air de ne pas vouloir vous parler et en finir rapidement. Mais si on se rapproche un peu plus c’est une personne étonnamment franche ; ce qui n’attire pas forcément que les bonnes choses dans sa direction. Malgré le fait qu’elle parle bien coréen, elle ne peut se détacher de son léger accent russe sur quelques phrases ; ce qui trahit les traits qu’elle a pris de son père. Herim est le genre de personnes qui se contente facilement des simples choses, qui n’a pas de mal à sociabiliser avec les autres. D’ailleurs, quand on commence à la connaître, on s’attache facilement à elle tant elle est vivante dans sa façon d’être ; elle ne se soucie pas de l’opinion des autres et se contente simplement de vivre le moment. Mademoiselle entretient sa réputation de russe, tenant bien l’alcool ; certaines personne ont tendance à dire pour la taquiner qu’elle a dû boire depuis son plus jeune âge. Malgré ses bonnes intentions, si elle vous efface de sa vie c’est que vous avez merdé. Herim a un mal fou à pardonner les gens ; ce qui se termine rarement par un « c’est pas grave, je te pardonne ». C’est un concept qu’elle est encore en train d’apprendre. Elle n’écoute personne et ne dépend de personne, ce sont les maître mots de sa vie depuis qu’elle a quitté la Russie. Elle n’est pas très ambitieuse, alors quand beaucoup de personnes se rassemblent pour lui dire qu’elle est très douée dans un domaine en particulier, elle a tendance à se donner à fond dans celui-ci, ou simplement faire plus d’efforts. Dernièrement, la demoiselle ne trouve aucun intérêt dans les relations futiles, alors rien ne dure jamais très longtemps car elle ne trouve pas la bonne personne. Malgré tout, elle est douée pour conseiller les gens, elle ne savait pas jusqu'à ce que l'on vienne vers elle mais c'est devenu une habitude il faut croire. Ne l'appelez pas Yekaterina, elle déteste ça. Elle n'est pas la personne la plus délicate au monde, elle se fait mal, elle blesse les gens, mais ce n'est pas intentionnel pour autant, c'est sa façon d'être ; terriblement maladroite. Elle mange sans compter la moindre calorie, ça lui donne mal à la tête. Mais si un jour elle a le malheur de prendre du poids, elle risque de mal le vivre. Dernièrement son passe temps est la peinture, elle se débrouille plutôt bien. |
This is my story
Vladivostok 2000, octobre
Ses yeux regardent curieusement à travers la fenêtre, les paysages qui défilent et qui ne se ressemblent pas ; au moins trois fois chaque année elle fait ce même trajet en compagnie de sa mère, elle n’a pas le luxe de se payer un vol direct alors elles sont obligées de passer par un long trajet en bus avant de prendre le train et finalement prendre l’avion à l’aéroport de Vladivostok. Malgré les longues heures qui s’écoulent, la petite fille ne s’ennuie jamais, inventant des jeux, chantant de bon cœur quelques chansons avant de regarder avec admiration les paysages où alors elle trouve tout le temps quelque chose de particulier à remarquer. C’est toujours un plaisir rendre visite à sa famille en Corée, c’est un vraiment un autre monde à ses yeux, mais d’une bonne façon. Secrètement sa mère lui a dit qu’elle n’aimait pas aller là-bas et qu’un jour elles iraient quelque part d’autre juste toute les deux, qu’elles verraient le monde et que la vie serait un peu plus confortable. C’était une promesse qu’elle a gardé dans le coin de sa tête, précieusement à l’abris de la noirceur et du pessimisme du monde. Pour être honnête la mère de la jeune fille n’a jamais vraiment été appréciée par sa belle-famille ; ce n’était rien de plus qu’une étrangère aux grands yeux bleu qui ne parlait pas couramment le coréen pour qui leurs fils était tombé. Cependant et malgré tout, peut-être parce qu’elle ne lui ressemblait pas physiquement, sa fille était un véritable petit trésor, particulièrement pour la grand-mère.
L’aéroport se rapproche petit à petit, cela fait des mois qu’elle ne l’a pas vu et on peut l’entendre parler un peu trop fort s’exclamer « Maman, c’est l’aéroport ! Maman maman, c’est l’aéroport ! » arrachant des sourires aux passagers ou arrachant le sommeil de certains passagers. Peut-être que cet enthousiasme soudain se justifie par son anniversaire qui se rapprochait significativement ? Quelques jours et elle aurait cinq ans ; elle pourrait avoir ce qu’elle voulait mais tout ce qu’elle voulait c’était aller à la plage de Busan regarder le lever de soleil qu’elle n’avait pas pu voir en début d’année et dont son père ne cessait de lui parler.
Busan 2000, octobre
C’est probablement la première fois de sa vie qu’elle se lève aussi tôt volontairement, le ciel est encore sombre quand ils quittent la maison sur la pointe des pieds pour ne réveiller personne. Tranquillement deux silhouettes se baladent sous le ciel encore bleu nuit ; et distraitement elle passe la main sur ses yeux encore endormi avant que son paternel ne décide de la prendre sur son dos tout en lui rappelant d’un ton amusé que c’était elle qui avait voulu voir le lever de soleil. C’est finalement aujourd’hui, son anniversaire ; elle est officiellement la petite grande fille de son papa, comme il dit. Ses yeux se ferment doucement sans qu’elle ne s’en rende compte et ils ne sont même pas encore arrivés à destination. Si impatiente d’arriver à aujourd’hui, elle avait été incapable de dormir convenablement. Il faut quelques vingtaines de minutes qui s’entassent sur quelques autres vingtaines de minutes avant de pouvoir entendre le bruit des vagues. Délicatement, il tire la petite fille de son sommeil et ses yeux s’ouvrent péniblement sur le ciel portant quelques couleurs rose orangé. Presque instantanément, un sourire sans précédent vient étirer les lèvres de la jeune fille patiemment ils attendent que le soleil si bien caché s’expose alors qu’il chuchote d’un ton enfantin à son oreille « Bon anniversaire Herim ! » ce qui arrache un faible rire à la concernée. « Maintenant, maintenant je suis la petite grande fille à mon papa, pas vrai ? Mah, tu n’as plus besoin de me porter alors ! En rentrant à la maison, je te porterais » elle dit pleine de bonne volonté. Elle ignore d’ailleurs pourquoi son père se met à rire.
Vladivostok 2002, février
« Klavdiya, emmènes-là dans la voiture !] Elle crie un peu trop fort avant de rajouter un peu plus calmement à l’attention du paternel de la concernée Tu penses que tu peux venir ici et me prendre ma fille ? Tu penses que tu peux simplement venir ici et tranquillement repartir avec ma fille ?! ». Froidement elle lui rend les papiers de divorce qui s’éparpillent sur le sol en murmurant tout en balayant discrètement ses larmes « Espèce d’ordure, pourquoi tu nous fais ça… » « Milena, tu arrives à peine à prendre soin de toi-même, je- » il répond d’un ton calme avant d’être coupé en plein milieu de sa phrase « Espèce d’ordure ! » C’est éventuellement tout ce qu’elle entend de cette dispute. La portière de la voiture se ferme avant d’être verrouillée, peu de temps après la voiture démarre laissant à la jeune fille l’image de ses parents se disputant devant son école. « Est-ce qu’on devrait aller au parc ‘Katy~ ? On mangera du Prianik accompagné de thé avec Nadya et Nina, qu’est-ce que vous en pensez les filles ? ». Klavdiya, la voisine qui habite juste la porte d’à côté ; sans doute l’amie la plus fidèle de sa mère, leurs amitié est aussi vieille que le monde et pourtant la vie n’a pas toujours été facile pour les deux jeunes femmes. Malgré le sourire se dessinant sur les traits de la jeune fille, une inquiétude monstre vient dévorer ses préoccupations d'enfants.
Vladivostok 2002, mai
« Mais… Mais combien de temps c’est longtemps ? elle demande entre quelques sanglots. Etrangement, cette scène lui rappelle le genre de scène d’adieux qu’elle a vu dans des films mais dont elle n’avait jamais fait l’expérience. Sa voix au téléphone semble si terne et si dénuée d’émotions, mais elle sait très bien par les pointes de silences laissées dans ses phrases qu’il se fait du souci pour elle. « Herim, si tu as le moindre problème, appelles ce numéro et notes bien l’adresse que je vais te donner, c’est important… » « Si je t’appelle… Si je t’appelle est-ce que tu viendras ? J-j'ai envie de te voir et... » Un silence suivi d’un soupir à peine audible s’échappe des lèvres de son paternel avant qu’il ne lui répondes « Mon cœur, ce n’est pas si facile… Mais je viendrai bientôt, je te le promet »
Moscou 2002, septembre
« Tu es en retard comparée aux autres filles, understand Katy?» la voix criarde du professeur de danse classique et son terrible accent anglais, elle lui parle comme si elle était une étrangère. La jeune fille comprend les moindres mots s’échappant de sa bouche mais elle est bien trop timide pour dire quoi que ce soit. « Tu vas devoir travailler trois fois plus, non non non, dix fois plus pour être à leurs niveau, on ne réussi que si on souffre plus que les autres ici ».
Elle ignore pourquoi sa mère l’a inscrite dans cette école, toutes les filles du quartier y vont parce que c’est leur rêve, mais aussi loin qu’elle ait pu aller elle n’a jamais été portée par aucune rêverie que ce soit. Yekaterina n’était rien de plus qu’une enfant sage qui s’occupait avec ce qu’on lui donnait ; elle n’était pas difficile. Nadya et Nina étaient là, cela la rassurait en quelques sortes car elle savait qu’elle n’aurait pas la possibilité de voir sa mère avant quelques semaines maintenant qu’elle était dans la capitale, le trajet avait pris des jours, presque une semaine et était cher pour arranger les choses. Elle ne pouvait se permettre de causer des ennuis, d’ailleurs c’est à peine si elle osait faire le moindre mouvement ; généralement le soir arrivée au dortoir, elle passait un coup de téléphone à sa mère et raccrochait avant de fondre en larmes ; elle n’avait que sept ans à l’époque, presque huit, mais tellement de choses traversaient son esprit que si quelqu’un avait pu le lire à ce moment-là, elle en serait venue à la conclusion suivante ; cette petite fille n’a plus le luxe d’être une enfant.
Moscou 2005, mars
Une nouvelle année a débuté dernièrement, tant de temps s’est écoulé à présent, qu’il lui arrive de ne plus se souvenir du visage de son paternel ; alors elle lui demande des photos dans les lettres échangées, elle ne demande pas de cadeaux en particulier même si l’argent n’a jamais été un problème pour lui, il a toujours vécu correctement. Parfois il lui arrive d’être nostalgique et repenser à l’époque où ils vivaient tous ensemble en Corée ; elle n’a pas tant de souvenirs, elle était si jeune après tout. Puis maintenant elle a dix ans et elle est déjà au collège ; elle détestait cet endroit plus que tout au monde au début de l’année, et maintenant elle ne sait pas trop. Passant ses heures libres à lire à l’abri du bruit et des élèves de sixième trop bruyant pour elle, bien qu’elle en soit une aussi, le temps finit bien par passer ; le temps finit par passer mais ne fait pas pour autant germer d’ambition particulière dans l’esprit de la jeune fille ; pas de rêves, pas de but à atteindre, juste des professeurs qui l’encourage à poursuivre positivement tout ce qu’elle entreprend. Cela fait quelques mois maintenant qu’elle n’a pas vu sa mère ; elle lui dit qu’elle est occupée à gagner de l’argent pour qu’elles vivent correctement toutes les deux. Durant les premiers mois, elle ne pensait pas pouvoir survivre à tout ça, puis ensuite, comme toutes choses elle a fini par s’y faire. C’est comme ça que fonctionnait la vie ici après tout, elle savait que le monde n’allait pas s’arrêter de tourner pour elle.
Moscou 2012, février
« La famille Volkov est intéressée par ma fille~ » elle chantonne tout en coiffant la jeune femme « Maman… Sevastian est égoïste, stupide et moche par-dessus tout » elle dit d’un ton franc « Je n’ai pas l’intention de me marier avec un imbécile pareil » Sa mère tire doucement ses cheveux avec une légère moue avant de dire « Est-ce que tu as idée du luxe dans lequel sa famille vit ? Ils font partie des familles les plus aisées de la capitale ! Ils pourraient t’offrir tout ce que tu voudrais, et tu n’aurais même pas à travailler pour-… » « Arrêtes avec ces histoires, je ne suis pas intéressée… Et puis j’ai déjà quelqu’un de toute façon » La plus âgée s’écarte, et oblige alors Yekaterina à se retourner « Herman ? Herman c’est ça ? Ce bon à rien qui passe son temps à courir pour des petits boulots juste pour vivre correctement ! » « Je l’aime maman, je l'aime ce bon à rien ! » C’est probablement la première fois qu’elle lève la main sur elle, une gifle, qui ne remet pas pour autant la jeune femme en question. Posant doucement sa main sur la joue, elle lève les yeux vers elle avant de vivement se redresser pour se diriger dans sa chambre. « Katy, Katy je suis désolée-… » La porte claque dans un bruit sourd.
Vladivostok 2012, mai
« Ça fait trois mois que tu nous dois ce putain de fric Milena ! Qu’est-ce que tu vas faire ? Je peux plus te couvrir et le boss… C’était l’équivalent de 17000 euros non de Dieu ! Comment est-ce que tu as pu perdre cette commande ?! » « S-Sergei att-… » elle trébuche avant de rapidement se redresser, après avoir retourné cet appartement quatre fois, elle a été incapable de mettre la main sur la plus grosse commande du mois. « Elle doit être quelque part, elle n’a pas pu disparaître dans un appartement aussi petit ! … Katy ! Katy viens là, tu n’aurais pas vu de paquet rouge dans ma chambre ? » La jeune femme secoue doucement la tête. « C’est absurde » elle dit dans un souffle « Je-… » « Milena, j’espère que t’as pas déconné sur ce coup et que tu as mis de l’ordre dans ta vie, écoutes, je repasserai samedi, c'est tout ce que j'peux faire, il faut absolument que l’argent soit là ».
Moscou 2012, mai
« Katy, ma chérie ne pleures pas, écoutes moi, écoutes… » elle dit en balayant les larmes de la jeune femme à l’aide de son pouce « Je suis sûre que la famille Volkov et Sevastian lui-même sera très gentil avec toi. I-il… Tu ne l’aimes peut-être pas mais… L’argent de la dote va m’aider à payer Sergei… E-et puis ensuite on pourra partir en voyage ensemble » elle dit en la prenant dans ses bras « On ira en Europe ensemble, on visitera le Louvre e-et on sera heureuse, tu m’entends ? On sera heureuse…- Ne pleures pas tu vas gâcher tout ce maquillage… Tu es tellement belle… »
Saint-Pétersbourg 2013, janvier
La terreur presse ses pas, même à bout de souffle elle ne se donne pas même une seconde de répit. Aujourd’hui c’est la troisième fois qu’elle tente de s’échapper de cette maison ; la première fois il l’a battue comme il aurait battu un homme, si bien qu’elle a été incapable de marcher sans douleur pendant des jours et des jours, puis la deuxième fois alors, il ne lui a rien donné à manger pendant des jours et l’a enfermée dans une pièce plongée dans le noir jusqu’à ce qu’il finisse par se lasser. Pour la jeune femme il est inconcevable qu’elle retourne dans un endroit pareil, elle préférerait littéralement mourir ; elle a essayé une fois, mais elle s’est découragée au dernier moment en pensant à sa mère. Il a lâché les chiens, elle les entend aboyer et le portail est en train de se fermer. Elle courre encore plus vite et passe tout juste le portail mais ne se retourne pas, elle sait que ce n’est pas fini, il possède des hectares et des hectares de territoire ici, si bien qu’elle a l’impression qu’il possède un pays tout entier pour lui tout seul. « Yekaterina ! » Il l’entend crier alors qu’elle prend la voiture, quand elle est arrivée il y a quelques mois, elle l’a persuadé de l’apprendre à conduire ; à l’époque, elle n’avait pas montré le moindre signe de rébellion, et il était aveuglé d’amour pour elle qu’il lui aurait tout donné. Elle démarre et se donne finalement le temps de respirer un peu. Distraitement, sa main vient allumer la radio, c’est une chanson qu’elle connait mais dont elle ignore le nom, d’une certaine façon, l’espace de quelques secondes, ça l’apaise… Maintenant les choses sérieuses commencent, elle se dit en quittant la propriété des Volkov.
Moscou Aéroport 2013, février
Elle n’a que de l’espèce sur elle, paie rapidement l’aller simple pour Séoul, elle ne voulait pas qu’il fasse ses recherches et tombe sur son nom sur un vol, alors elle a demandé à son amie la plus proche de lui faire un faux passeport une fois arrivée à Moscou ; Sevastian est un jeune homme intelligent, il a le goût du détail et quand il est question de blesser les gens, il le fait comme personne d’autre. Avec le temps elle avait fini par comprendre comment il raisonnait ; il aurait pris plaisir à voir ses espoirs partir en fumée devant l’aéroport, avec tous ses hommes de main. Précieusement elle garde son véritable passeport dans la poche interne de sa veste.
Incheon Aéroport 2013, février
Au départ, elle marche d’un pas pressé avant de finalement courir en laissant son sac derrière elle pour prendre son paternel dans ses bras. Bien que ce soit bien réel, elle a l’impression qu’elle va se réveillée dans une pièce sombre ce qui la fait fondre en larmes. Pendant quelques minutes, elle demeure incapable de dire quoi que ce soit. Puis elle n’est plus certaine de parler aussi bien coréen après autant de temps passé sans prononcer un seul mot dans la langue de son paternel. « Tout va bien maintenant, tout va bien Herim ». Elle ne s’est pas embêtée à lui raconter toutes ces histoires. Elle n’en a fait qu’un bref résumé ; quelques heures après son arrivée. Elle ne l’a pas appelé en avance de crainte de ne pas pouvoir monter dans l’avion au dernier moment. Elle hoche faiblement la tête tandis que l’ébauche d’un sourire se dessine sur ses lèvres qui n’avaient pas vu quoi que ce soit d’aussi sincère dernièrement. Il semble faire moins froid ici, mais même le froid, elle n’est pas encore capable de le ressentir.
Séoul 2014, mai
C’est ton anniversaire aujourd’hui, je n’ai pas oublié, je n’oublierais sans doute jamais tu sais. Certainement, ce n’est pas la façon dont tu voulais le fêter cette année, ou encore l’année passée. Cependant je ne suis pas désolée d’avoir quitté cet enfer dans lequel tu m’as poussé inconsciemment ; tu ne pouvais pas savoir que l’âme de Sevastian était est est probablement toujours aussi mauvaise. J’ai brûlé toute ma colère et je ne t’en veux plus à présent, parce que tu es ma mère après tout. Par contre je ne suis pas sûre d’avoir assez de courage pour venir te voir en Russie. C’est mon pays natal, c’est vrai mais mon cœur est en Corée à présent. Je ne peux pas non plus te dire où je suis par mesure de sécurité, mais je vais bien maintenant ; Je ne suis pas très sûre de ce que je vais faire de ma vie mais j’aime jusqu’aux choses les plus insignifiantes que je vis ici. Durant mon temps libre je dessine beaucoup, mais beaucoup de personnes disent que je suis faite pour le cinéma, alors je mets tout mon cœur dans la tâche ; tout comme la danse et le chant. Parfois j’ai peur d’être ridicule parce que je ne suis pas encore habituée, mais on me dit que je fais du bon travail.
Dernièrement, je pense à jouer de la guitare, mais je me fais plus mal qu’autre chose alors peut être que ce n’est pas fait pour moi ? J’ai beaucoup réfléchi et tu devrais venir en Corée un jour. Abandonne ces histoires louches avec Sergei et ne touches plus à ces bêtises, ensuite viens me voir. Ici tout le monde est très gentil tu sais, les choses ont changées, et ce serait un nouveau départ pour toi aussi. Je suis sûre que tu te débrouilles très bien par toi-même, mais je te laisse quelques billets. Je sais que ce n’est pas grand-chose mais c’est assez pour quelques mois. Sors de cet enfer et rejoins-moi s’il te plait ; on ira où tu voudras en voyage ; en Italie, en France et même dans des pays que tu ne connais pas ! Et on pourra enfin être heureuse comme tu me l’avais promit.
Bon anniversaire maman.
Avec amour, Herim.
Vladivostok 2000, octobre
Ses yeux regardent curieusement à travers la fenêtre, les paysages qui défilent et qui ne se ressemblent pas ; au moins trois fois chaque année elle fait ce même trajet en compagnie de sa mère, elle n’a pas le luxe de se payer un vol direct alors elles sont obligées de passer par un long trajet en bus avant de prendre le train et finalement prendre l’avion à l’aéroport de Vladivostok. Malgré les longues heures qui s’écoulent, la petite fille ne s’ennuie jamais, inventant des jeux, chantant de bon cœur quelques chansons avant de regarder avec admiration les paysages où alors elle trouve tout le temps quelque chose de particulier à remarquer. C’est toujours un plaisir rendre visite à sa famille en Corée, c’est un vraiment un autre monde à ses yeux, mais d’une bonne façon. Secrètement sa mère lui a dit qu’elle n’aimait pas aller là-bas et qu’un jour elles iraient quelque part d’autre juste toute les deux, qu’elles verraient le monde et que la vie serait un peu plus confortable. C’était une promesse qu’elle a gardé dans le coin de sa tête, précieusement à l’abris de la noirceur et du pessimisme du monde. Pour être honnête la mère de la jeune fille n’a jamais vraiment été appréciée par sa belle-famille ; ce n’était rien de plus qu’une étrangère aux grands yeux bleu qui ne parlait pas couramment le coréen pour qui leurs fils était tombé. Cependant et malgré tout, peut-être parce qu’elle ne lui ressemblait pas physiquement, sa fille était un véritable petit trésor, particulièrement pour la grand-mère.
L’aéroport se rapproche petit à petit, cela fait des mois qu’elle ne l’a pas vu et on peut l’entendre parler un peu trop fort s’exclamer « Maman, c’est l’aéroport ! Maman maman, c’est l’aéroport ! » arrachant des sourires aux passagers ou arrachant le sommeil de certains passagers. Peut-être que cet enthousiasme soudain se justifie par son anniversaire qui se rapprochait significativement ? Quelques jours et elle aurait cinq ans ; elle pourrait avoir ce qu’elle voulait mais tout ce qu’elle voulait c’était aller à la plage de Busan regarder le lever de soleil qu’elle n’avait pas pu voir en début d’année et dont son père ne cessait de lui parler.
Busan 2000, octobre
C’est probablement la première fois de sa vie qu’elle se lève aussi tôt volontairement, le ciel est encore sombre quand ils quittent la maison sur la pointe des pieds pour ne réveiller personne. Tranquillement deux silhouettes se baladent sous le ciel encore bleu nuit ; et distraitement elle passe la main sur ses yeux encore endormi avant que son paternel ne décide de la prendre sur son dos tout en lui rappelant d’un ton amusé que c’était elle qui avait voulu voir le lever de soleil. C’est finalement aujourd’hui, son anniversaire ; elle est officiellement la petite grande fille de son papa, comme il dit. Ses yeux se ferment doucement sans qu’elle ne s’en rende compte et ils ne sont même pas encore arrivés à destination. Si impatiente d’arriver à aujourd’hui, elle avait été incapable de dormir convenablement. Il faut quelques vingtaines de minutes qui s’entassent sur quelques autres vingtaines de minutes avant de pouvoir entendre le bruit des vagues. Délicatement, il tire la petite fille de son sommeil et ses yeux s’ouvrent péniblement sur le ciel portant quelques couleurs rose orangé. Presque instantanément, un sourire sans précédent vient étirer les lèvres de la jeune fille patiemment ils attendent que le soleil si bien caché s’expose alors qu’il chuchote d’un ton enfantin à son oreille « Bon anniversaire Herim ! » ce qui arrache un faible rire à la concernée. « Maintenant, maintenant je suis la petite grande fille à mon papa, pas vrai ? Mah, tu n’as plus besoin de me porter alors ! En rentrant à la maison, je te porterais » elle dit pleine de bonne volonté. Elle ignore d’ailleurs pourquoi son père se met à rire.
Vladivostok 2002, février
« Klavdiya, emmènes-là dans la voiture !] Elle crie un peu trop fort avant de rajouter un peu plus calmement à l’attention du paternel de la concernée Tu penses que tu peux venir ici et me prendre ma fille ? Tu penses que tu peux simplement venir ici et tranquillement repartir avec ma fille ?! ». Froidement elle lui rend les papiers de divorce qui s’éparpillent sur le sol en murmurant tout en balayant discrètement ses larmes « Espèce d’ordure, pourquoi tu nous fais ça… » « Milena, tu arrives à peine à prendre soin de toi-même, je- » il répond d’un ton calme avant d’être coupé en plein milieu de sa phrase « Espèce d’ordure ! » C’est éventuellement tout ce qu’elle entend de cette dispute. La portière de la voiture se ferme avant d’être verrouillée, peu de temps après la voiture démarre laissant à la jeune fille l’image de ses parents se disputant devant son école. « Est-ce qu’on devrait aller au parc ‘Katy~ ? On mangera du Prianik accompagné de thé avec Nadya et Nina, qu’est-ce que vous en pensez les filles ? ». Klavdiya, la voisine qui habite juste la porte d’à côté ; sans doute l’amie la plus fidèle de sa mère, leurs amitié est aussi vieille que le monde et pourtant la vie n’a pas toujours été facile pour les deux jeunes femmes. Malgré le sourire se dessinant sur les traits de la jeune fille, une inquiétude monstre vient dévorer ses préoccupations d'enfants.
Vladivostok 2002, mai
« Mais… Mais combien de temps c’est longtemps ? elle demande entre quelques sanglots. Etrangement, cette scène lui rappelle le genre de scène d’adieux qu’elle a vu dans des films mais dont elle n’avait jamais fait l’expérience. Sa voix au téléphone semble si terne et si dénuée d’émotions, mais elle sait très bien par les pointes de silences laissées dans ses phrases qu’il se fait du souci pour elle. « Herim, si tu as le moindre problème, appelles ce numéro et notes bien l’adresse que je vais te donner, c’est important… » « Si je t’appelle… Si je t’appelle est-ce que tu viendras ? J-j'ai envie de te voir et... » Un silence suivi d’un soupir à peine audible s’échappe des lèvres de son paternel avant qu’il ne lui répondes « Mon cœur, ce n’est pas si facile… Mais je viendrai bientôt, je te le promet »
Moscou 2002, septembre
« Tu es en retard comparée aux autres filles, understand Katy?» la voix criarde du professeur de danse classique et son terrible accent anglais, elle lui parle comme si elle était une étrangère. La jeune fille comprend les moindres mots s’échappant de sa bouche mais elle est bien trop timide pour dire quoi que ce soit. « Tu vas devoir travailler trois fois plus, non non non, dix fois plus pour être à leurs niveau, on ne réussi que si on souffre plus que les autres ici ».
Elle ignore pourquoi sa mère l’a inscrite dans cette école, toutes les filles du quartier y vont parce que c’est leur rêve, mais aussi loin qu’elle ait pu aller elle n’a jamais été portée par aucune rêverie que ce soit. Yekaterina n’était rien de plus qu’une enfant sage qui s’occupait avec ce qu’on lui donnait ; elle n’était pas difficile. Nadya et Nina étaient là, cela la rassurait en quelques sortes car elle savait qu’elle n’aurait pas la possibilité de voir sa mère avant quelques semaines maintenant qu’elle était dans la capitale, le trajet avait pris des jours, presque une semaine et était cher pour arranger les choses. Elle ne pouvait se permettre de causer des ennuis, d’ailleurs c’est à peine si elle osait faire le moindre mouvement ; généralement le soir arrivée au dortoir, elle passait un coup de téléphone à sa mère et raccrochait avant de fondre en larmes ; elle n’avait que sept ans à l’époque, presque huit, mais tellement de choses traversaient son esprit que si quelqu’un avait pu le lire à ce moment-là, elle en serait venue à la conclusion suivante ; cette petite fille n’a plus le luxe d’être une enfant.
Moscou 2005, mars
Une nouvelle année a débuté dernièrement, tant de temps s’est écoulé à présent, qu’il lui arrive de ne plus se souvenir du visage de son paternel ; alors elle lui demande des photos dans les lettres échangées, elle ne demande pas de cadeaux en particulier même si l’argent n’a jamais été un problème pour lui, il a toujours vécu correctement. Parfois il lui arrive d’être nostalgique et repenser à l’époque où ils vivaient tous ensemble en Corée ; elle n’a pas tant de souvenirs, elle était si jeune après tout. Puis maintenant elle a dix ans et elle est déjà au collège ; elle détestait cet endroit plus que tout au monde au début de l’année, et maintenant elle ne sait pas trop. Passant ses heures libres à lire à l’abri du bruit et des élèves de sixième trop bruyant pour elle, bien qu’elle en soit une aussi, le temps finit bien par passer ; le temps finit par passer mais ne fait pas pour autant germer d’ambition particulière dans l’esprit de la jeune fille ; pas de rêves, pas de but à atteindre, juste des professeurs qui l’encourage à poursuivre positivement tout ce qu’elle entreprend. Cela fait quelques mois maintenant qu’elle n’a pas vu sa mère ; elle lui dit qu’elle est occupée à gagner de l’argent pour qu’elles vivent correctement toutes les deux. Durant les premiers mois, elle ne pensait pas pouvoir survivre à tout ça, puis ensuite, comme toutes choses elle a fini par s’y faire. C’est comme ça que fonctionnait la vie ici après tout, elle savait que le monde n’allait pas s’arrêter de tourner pour elle.
Moscou 2012, février
« La famille Volkov est intéressée par ma fille~ » elle chantonne tout en coiffant la jeune femme « Maman… Sevastian est égoïste, stupide et moche par-dessus tout » elle dit d’un ton franc « Je n’ai pas l’intention de me marier avec un imbécile pareil » Sa mère tire doucement ses cheveux avec une légère moue avant de dire « Est-ce que tu as idée du luxe dans lequel sa famille vit ? Ils font partie des familles les plus aisées de la capitale ! Ils pourraient t’offrir tout ce que tu voudrais, et tu n’aurais même pas à travailler pour-… » « Arrêtes avec ces histoires, je ne suis pas intéressée… Et puis j’ai déjà quelqu’un de toute façon » La plus âgée s’écarte, et oblige alors Yekaterina à se retourner « Herman ? Herman c’est ça ? Ce bon à rien qui passe son temps à courir pour des petits boulots juste pour vivre correctement ! » « Je l’aime maman, je l'aime ce bon à rien ! » C’est probablement la première fois qu’elle lève la main sur elle, une gifle, qui ne remet pas pour autant la jeune femme en question. Posant doucement sa main sur la joue, elle lève les yeux vers elle avant de vivement se redresser pour se diriger dans sa chambre. « Katy, Katy je suis désolée-… » La porte claque dans un bruit sourd.
Vladivostok 2012, mai
« Ça fait trois mois que tu nous dois ce putain de fric Milena ! Qu’est-ce que tu vas faire ? Je peux plus te couvrir et le boss… C’était l’équivalent de 17000 euros non de Dieu ! Comment est-ce que tu as pu perdre cette commande ?! » « S-Sergei att-… » elle trébuche avant de rapidement se redresser, après avoir retourné cet appartement quatre fois, elle a été incapable de mettre la main sur la plus grosse commande du mois. « Elle doit être quelque part, elle n’a pas pu disparaître dans un appartement aussi petit ! … Katy ! Katy viens là, tu n’aurais pas vu de paquet rouge dans ma chambre ? » La jeune femme secoue doucement la tête. « C’est absurde » elle dit dans un souffle « Je-… » « Milena, j’espère que t’as pas déconné sur ce coup et que tu as mis de l’ordre dans ta vie, écoutes, je repasserai samedi, c'est tout ce que j'peux faire, il faut absolument que l’argent soit là ».
Moscou 2012, mai
« Katy, ma chérie ne pleures pas, écoutes moi, écoutes… » elle dit en balayant les larmes de la jeune femme à l’aide de son pouce « Je suis sûre que la famille Volkov et Sevastian lui-même sera très gentil avec toi. I-il… Tu ne l’aimes peut-être pas mais… L’argent de la dote va m’aider à payer Sergei… E-et puis ensuite on pourra partir en voyage ensemble » elle dit en la prenant dans ses bras « On ira en Europe ensemble, on visitera le Louvre e-et on sera heureuse, tu m’entends ? On sera heureuse…- Ne pleures pas tu vas gâcher tout ce maquillage… Tu es tellement belle… »
Saint-Pétersbourg 2013, janvier
La terreur presse ses pas, même à bout de souffle elle ne se donne pas même une seconde de répit. Aujourd’hui c’est la troisième fois qu’elle tente de s’échapper de cette maison ; la première fois il l’a battue comme il aurait battu un homme, si bien qu’elle a été incapable de marcher sans douleur pendant des jours et des jours, puis la deuxième fois alors, il ne lui a rien donné à manger pendant des jours et l’a enfermée dans une pièce plongée dans le noir jusqu’à ce qu’il finisse par se lasser. Pour la jeune femme il est inconcevable qu’elle retourne dans un endroit pareil, elle préférerait littéralement mourir ; elle a essayé une fois, mais elle s’est découragée au dernier moment en pensant à sa mère. Il a lâché les chiens, elle les entend aboyer et le portail est en train de se fermer. Elle courre encore plus vite et passe tout juste le portail mais ne se retourne pas, elle sait que ce n’est pas fini, il possède des hectares et des hectares de territoire ici, si bien qu’elle a l’impression qu’il possède un pays tout entier pour lui tout seul. « Yekaterina ! » Il l’entend crier alors qu’elle prend la voiture, quand elle est arrivée il y a quelques mois, elle l’a persuadé de l’apprendre à conduire ; à l’époque, elle n’avait pas montré le moindre signe de rébellion, et il était aveuglé d’amour pour elle qu’il lui aurait tout donné. Elle démarre et se donne finalement le temps de respirer un peu. Distraitement, sa main vient allumer la radio, c’est une chanson qu’elle connait mais dont elle ignore le nom, d’une certaine façon, l’espace de quelques secondes, ça l’apaise… Maintenant les choses sérieuses commencent, elle se dit en quittant la propriété des Volkov.
Moscou Aéroport 2013, février
Elle n’a que de l’espèce sur elle, paie rapidement l’aller simple pour Séoul, elle ne voulait pas qu’il fasse ses recherches et tombe sur son nom sur un vol, alors elle a demandé à son amie la plus proche de lui faire un faux passeport une fois arrivée à Moscou ; Sevastian est un jeune homme intelligent, il a le goût du détail et quand il est question de blesser les gens, il le fait comme personne d’autre. Avec le temps elle avait fini par comprendre comment il raisonnait ; il aurait pris plaisir à voir ses espoirs partir en fumée devant l’aéroport, avec tous ses hommes de main. Précieusement elle garde son véritable passeport dans la poche interne de sa veste.
Incheon Aéroport 2013, février
Au départ, elle marche d’un pas pressé avant de finalement courir en laissant son sac derrière elle pour prendre son paternel dans ses bras. Bien que ce soit bien réel, elle a l’impression qu’elle va se réveillée dans une pièce sombre ce qui la fait fondre en larmes. Pendant quelques minutes, elle demeure incapable de dire quoi que ce soit. Puis elle n’est plus certaine de parler aussi bien coréen après autant de temps passé sans prononcer un seul mot dans la langue de son paternel. « Tout va bien maintenant, tout va bien Herim ». Elle ne s’est pas embêtée à lui raconter toutes ces histoires. Elle n’en a fait qu’un bref résumé ; quelques heures après son arrivée. Elle ne l’a pas appelé en avance de crainte de ne pas pouvoir monter dans l’avion au dernier moment. Elle hoche faiblement la tête tandis que l’ébauche d’un sourire se dessine sur ses lèvres qui n’avaient pas vu quoi que ce soit d’aussi sincère dernièrement. Il semble faire moins froid ici, mais même le froid, elle n’est pas encore capable de le ressentir.
Séoul 2014, mai
C’est ton anniversaire aujourd’hui, je n’ai pas oublié, je n’oublierais sans doute jamais tu sais. Certainement, ce n’est pas la façon dont tu voulais le fêter cette année, ou encore l’année passée. Cependant je ne suis pas désolée d’avoir quitté cet enfer dans lequel tu m’as poussé inconsciemment ; tu ne pouvais pas savoir que l’âme de Sevastian était est est probablement toujours aussi mauvaise. J’ai brûlé toute ma colère et je ne t’en veux plus à présent, parce que tu es ma mère après tout. Par contre je ne suis pas sûre d’avoir assez de courage pour venir te voir en Russie. C’est mon pays natal, c’est vrai mais mon cœur est en Corée à présent. Je ne peux pas non plus te dire où je suis par mesure de sécurité, mais je vais bien maintenant ; Je ne suis pas très sûre de ce que je vais faire de ma vie mais j’aime jusqu’aux choses les plus insignifiantes que je vis ici. Durant mon temps libre je dessine beaucoup, mais beaucoup de personnes disent que je suis faite pour le cinéma, alors je mets tout mon cœur dans la tâche ; tout comme la danse et le chant. Parfois j’ai peur d’être ridicule parce que je ne suis pas encore habituée, mais on me dit que je fais du bon travail.
Dernièrement, je pense à jouer de la guitare, mais je me fais plus mal qu’autre chose alors peut être que ce n’est pas fait pour moi ? J’ai beaucoup réfléchi et tu devrais venir en Corée un jour. Abandonne ces histoires louches avec Sergei et ne touches plus à ces bêtises, ensuite viens me voir. Ici tout le monde est très gentil tu sais, les choses ont changées, et ce serait un nouveau départ pour toi aussi. Je suis sûre que tu te débrouilles très bien par toi-même, mais je te laisse quelques billets. Je sais que ce n’est pas grand-chose mais c’est assez pour quelques mois. Sors de cet enfer et rejoins-moi s’il te plait ; on ira où tu voudras en voyage ; en Italie, en France et même dans des pays que tu ne connais pas ! Et on pourra enfin être heureuse comme tu me l’avais promit.
Bon anniversaire maman.
Avec amour, Herim.
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maeum pour les intimes ; top-sites, luan, partenariat, sinon je suis encore jeune mais vieille à l'intérieur. je vis de tumblr et de netflix la bise
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Re: byeol y. herim ▲ it’s such a lovely day but you’re not here | Mar 2 Aoû - 10:17 Citer EditerSupprimer
+1 post de l'amour
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Re: byeol y. herim ▲ it’s such a lovely day but you’re not here | Mar 2 Aoû - 10:35 Citer EditerSupprimer
Purée tes deux prénoms comment ils sont beaux
J'suis amoureuse bye
Je sais pas si c'est un bienvenue ou un rebienvenue, mais j'te souhaite quand même la bienvenue parmi nous Et avec Krystal dozejfjchzeufsjkdoasqkdxks t'es trop perfection
Fighting pour ta fiche
J'suis amoureuse bye
Je sais pas si c'est un bienvenue ou un rebienvenue, mais j'te souhaite quand même la bienvenue parmi nous Et avec Krystal dozejfjchzeufsjkdoasqkdxks t'es trop perfection
Fighting pour ta fiche
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Re: byeol y. herim ▲ it’s such a lovely day but you’re not here | Mar 2 Aoû - 11:11 Citer EditerSupprimer
Rien que le peu que j'ai lu du perso me plait
Et quel bon choix de gif je dcd tellement c'est la bowté
Fais nous une dépravée de fou
luuuuv
Et quel bon choix de gif je dcd tellement c'est la bowté
Fais nous une dépravée de fou
luuuuv
Invité
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Re: byeol y. herim ▲ it’s such a lovely day but you’re not here | Mar 2 Aoû - 12:19 Citer EditerSupprimer
bienvenue avec la jolie krystal
hâte d'en savoir plus sur la demoiselle !
bonne chance pour ta fiche
hâte d'en savoir plus sur la demoiselle !
bonne chance pour ta fiche
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Re: byeol y. herim ▲ it’s such a lovely day but you’re not here | Mar 2 Aoû - 13:21 Citer EditerSupprimer
Je chiale de bonheur, une copine russe ;A; (Ji Hoon est né à Moscou)
Bienvenue sur le forum
Bon courage pour la suite !
Bienvenue sur le forum
Bon courage pour la suite !
Invité
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Re: byeol y. herim ▲ it’s such a lovely day but you’re not here | Mar 2 Aoû - 13:47 Citer EditerSupprimer
Sapiosexuelle ftw Bel avatar
Invité
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Re: byeol y. herim ▲ it’s such a lovely day but you’re not here | Mar 2 Aoû - 19:21 Citer EditerSupprimer
j'attend
merci cutie ! :tentate: :fabu:
merci hon'
je suis la dépravation en personne, sois miens
мой друг russian community rpz
ikr eriko nakao c'est ma seconde eau de vie
Hwang A. Tasyr a écrit:+1 post de l'amour
j'attend
Seo Na Young a écrit:Purée tes deux prénoms comment ils sont beaux
J'suis amoureuse bye
Je sais pas si c'est un bienvenue ou un rebienvenue, mais j'te souhaite quand même la bienvenue parmi nous Et avec Krystal dozejfjchzeufsjkdoasqkdxks t'es trop perfection
Fighting pour ta fiche
merci cutie ! :tentate: :fabu:
Im Caden a écrit:bienvenue avec la jolie krystal
hâte d'en savoir plus sur la demoiselle !
bonne chance pour ta fiche
merci hon'
Moon Il Su a écrit:Rien que le peu que j'ai lu du perso me plait
Et quel bon choix de gif je dcd tellement c'est la bowté
Fais nous une dépravée de fou
luuuuv
je suis la dépravation en personne, sois miens
Moon Ji Hoon a écrit:Je chiale de bonheur, une copine russe ;A; (Ji Hoon est né à Moscou)
Bienvenue sur le forum
Bon courage pour la suite !
мой друг russian community rpz
Hideki Nonomi a écrit:Sapiosexuelle ftw Bel avatar
ikr eriko nakao c'est ma seconde eau de vie
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Re: byeol y. herim ▲ it’s such a lovely day but you’re not here | Mar 2 Aoû - 19:34 Citer EditerSupprimer
j'avoue que ton prénom me donne trop de feels et je sais qui tu es en vrai j'ai stalké un peu sur l'autre fofo et du coup JE SAIS TOUT #sors#
hum sur ce BIENVENUE à toi et HAVE FUN pour la suite j'ai hâte de lire toute ta fiche :D
hum sur ce BIENVENUE à toi et HAVE FUN pour la suite j'ai hâte de lire toute ta fiche :D
Invité
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Re: byeol y. herim ▲ it’s such a lovely day but you’re not here | Mar 2 Aoû - 19:47 Citer EditerSupprimer
*morte*
ça fait un peu i know what you did last summer
moi jsp qui tu es mais ton pseudo me dit vaguement quelque chose
j'ai une mémoire pas terrible terrible mais merci hon j'espère finir
avant ce soir !
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moi jsp qui tu es mais ton pseudo me dit vaguement quelque chose
j'ai une mémoire pas terrible terrible mais merci hon j'espère finir
avant ce soir !
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