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    :: Défouloir :: 2016

Frozen + Suyeol ♥︎

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Frozen + Suyeol ♥︎ | Mer 3 Aoû - 17:57
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On est assis tout haut sur les gradins pour pouvoir observer dans son intégralité la glace et ses patineurs qui s'y défoulent. Nos mains sont liées alors qu'on a tous les deux les yeux rivés sur ces gens. Pour moi c'est de simples petites silhouettes sur patins, pour elle c'est le défi d'une vie. « T'es prête ? » Qu'elle le soit ou pas elle va y'aller, elle le sait. Parce que je ne partirais pas d'ici avant de l'avoir vu surmonter ses peurs. « Si ça va pas, tu fais une pause et tu recommences. » On ne rentrera pas tant que tu ne sors pas de là fière de toi avec la rage de vaincre. « Ça va aller. » Je passe ma main libre dans ses cheveux avant d'embrasser sa tempe. « Vas-y. » Je lui désigne son sac de sport avec les patins à l'intérieur. Elle les sort pour ensuite pouvoir les enfiler, je me lève du banc pour lacer son patin droit pendant qu'elle s'occupe de l'autre. Je crois que c'est nerveux mais je défais celui qu'elle a fait pour le serrer un peu plus fort. « Là c'est mieux. » On attend encore un peu avant de bouger mais ma patience a atteint ses limites car je lui fais du coude pour lui faire signe de se grouiller parce qu'on n'a pas toute la vie.

Une fois devant elle fait un blocage. « Allez Byeol, je suis là. Tu veux qu'il t'arrive quoi ? » Son regard est perdu, je prends son visage entre mes doigts pour qu'il trouve un endroit où se réfugier. « Je ne bougerais pas, promis. » Je me penche sur ses lèvres, les effleure d'un soupir avant de susurrer. « Quand t'auras réussi à monter là-dessus, t'auras le droit à une récompense. » Je me détache d'elle et m'accoude aux barrières en affichant un sourire mutin. « Allez. » Je la pousse doucement, elle fait un pas, puis un autre. ENFIN PUTAIN ! Ça y'est ! Mais... Elle ne bouge pas. « Chérie, t'es pas censé avancer ou faire une pirouette ? » Je la taquine pour essayer de la faire décompresser mais ça ne fonctionne pas du tout mais alors du tout. Je la fixe en espérant qu'elle va trouver le courage d'avancer mais il ne se passe rien. J'allais l'appeler pour qu'elle revienne, histoire de lui faire boire un chocolat, de marcher un peu pour ensuite recommencer plus tard mais une grande connasse blonde lui rentre dedans ( VA CHEZ LE COIFFEUR TE FAIRE TEINDRE LES RACINES GROSSE PUTE ! ) et la fait vaciller. OMG ! Elle perd l'équilibre mais se rattrape de justesse à un mec qui croit que ça y'est c'est la fête du slip et croit judicieux de la réceptionner en calant ses mains trop bas à mon goût. LÂCHE MA MEUF SALETÉ DE GROS SAC DE TA RACE !!!!!!!! J'entre sur la glace avec mes chaussures pas du tout adaptées et fonce sur eux pour la récupérer ( parce qu'en plus d'être MA Byeol, la pauvre est toute désorientée, je peux pas la laisser comme ça. J'ai pas envie qu'au premier obstacle elle se mette à vouloir abandonner ) et là il se passe quoi ?! JE TOMBE COMME UNE MERDE EN M'ÉTALANT PAS DU TOUT GRACIEUSEMENT ! Le pire même le respect vient m'enculer, parce que je glisse au lieu de simplement tomber. Je glisse au moins dix secondes après ma chute et plus j'essaie de me relever, plus je me casse la gueule et donc je commence à me vénère. « ENFOIRÉE DE PATINOIRE DE MERDE ! » Un gosse me pointe du doigt en se marrant et là j'ai une réaction très mûre et réfléchie, j'essaie de le courser pour lui faire passer l'envie de se foutre de moi mais je galère toujours autant ma vie à me remettre debout alors ça le fait encore plus rire ce petit con. J'abandonne et quand Byeol pose le regard sur moi je fais le mec qui gère. « J'aime bien le paysage d'ici, c'est très... Froid et... Gelé. Tout ce que j'aime. » Je souffle sur la mèche de cheveux qui me tombe dans les yeux ( et qui deux secondes après m'obstrue la vue à nouveau ) avant de ravaler ma fierté pour lui tendre mes mains. « S'il te plaît. » Bon j'ai au moins réussi à la ramener jusqu'ici ( même si c'est un début peu prometteur ) je suis sûr que d'ici quelques semaines elle pourra nous refaire sa reine des neiges et ses doutes, ses craintes ne seront plus qu'un mauvais souvenir, j'y veillerai.

©junne.
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Re: Frozen + Suyeol ♥︎ | Mar 9 Aoû - 6:32
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Être là, c’est accepter de rouvrir un tiroir fermé à clé depuis trop longtemps. C’est se remémorer des années de souvenirs, de sensations et de victoire. C’est aussi revivre cette nuit où tout a basculé, où tout a pris fin. S’il n’était pas avec moi, je crois que j’aurai fait demi-tour avant même d’avoir traversé le trottoir. En fait c’est ce que j’ai failli faire. C’est limite s’il ne m’avait pas tiré par la manche pour me faire aller de l’autre côté de la route. Je m’étais accrochée à son bras comme un koala à sa branche en essayant d’oublier l’image d’une voiture qui s’écrase sur nous. Ça faisait maintenant deux ans mais en revenant ici, j’avais l’impression que c’était hier. Alors me retrouver assise sur les gradins, c’est déjà une grande victoire pour moi. J’y ai jamais remis les pieds jusqu’à aujourd’hui et j’ai répété à Il Su qu’il ne devait pas s’attendre à un miracle. Je l’ai saoulé avec ça tout le trajet, je l’ai vu lever les yeux au ciel une bonne dizaine de fois. Je me suis retenue de lui dire qu’il allait se décoller les rétines, il m’aurait probablement envoyé une de ses répliques dont il a le secret pour me faire taire jusqu’à ce qu’on arrive. Mais la simple vue de l’endroit avait suffi à me clouer le bec.

Je regarde les patineurs glisser avec aisance sur la glace et inévitablement, je repense à toutes ses heures où moi aussi, j’avais foulé le sol de mes lames aussi naturellement que respirer l’est. Et dire qu’aujourd’hui, le simple fait d’avoir mes patins à côté de moi me donne la nausée. Oublié l’excitation des compétions, l’adrénaline de la victoire, je ne suis plus qu’une boule de nerfs qui sursaute à la moindre vrille. Il a dû le remarquer (il voit tout de toute façon et parfois ça m’énerve qu’il puisse lire en moi comme dans un livre ouvert). Il me demande si je suis prête mais les tremblements de mes jambes lui servent de réponse. Il tente de me rassurer mais je suis pétrifiée. Mais d’un simple geste, il arrive à m’entraîner ailleurs, à me faire oublier qu’à cet instant, va se jouer un moment décisif dans ma vie. Je sais qu’il ne me lâchera pas tant que j’aurai pas au moins enfilé mes patins et fais quelques glissades. Il me pousse dans mes retranchements comme jamais personne n’a su le faire, n’a osé le faire et il sait que si je suis là, c’est en partie pour lui. J’ai pas envie de le décevoir plus que n’importe qui alors quand il me dit d’y aller, je me lève et empoigne mon sac de sport pour descendre les marches. Ma voix est restée dans la voiture car depuis qu’on est assis, je n’ai pas réussi à prononcer un mot. Je crois que j’ai peur de me mettre à paniquer, à pleurer comme une enfant si je prononce un mot. Ce serait ouvrir la porte à tout ce flot d’émotions que je retiens depuis tant d’années.

Je noue méticuleusement mes lacets mais c’est pas assez bien pour Il Su qui s’empresse de le refaire derrière moi. Ça me fait sourire parce que derrière cette recherche de la perfection, se cache sa nervosité. J’ai envie de lui dire que tout ira bien mais moi-même j’en sais rien. Si ça se trouve, je vais m’étaler sur la glace comme une débutante ou me faire percuter par un môme. Il lit dans mes pensées car une fois de plus, il trouve les mots qu’il faut pour me bouger. Mon regard précédemment perdu sur l’étendue glacé s’accroche au sien telle une bouée de sauvetage. Je me concentre sur sa voix, les mots et leur consonance et une fois de plus, il m’emmène au loin. Il n’y a plus que nous deux, ailleurs. Ses lèvres si proches des miennes me font frémir et si j’avance ne serait-ce qu’un millimètre, je … Il s’écarte de moi avec ce sourire mesquin qui lui va si bien et pour la première fois depuis presque une heure, j’ouvre la bouche pour murmurer à mon tour : « Tu vas voir ». Je suis déterminée à y aller mais à peine le bout des patins sur la glace, je me retrouve tétanisée. Pourquoi maintenant ? Non, allez, avance !

Mes jambes ressemblent à deux feuilles sous un vent automnal. Je me trouve pitoyable. Elle est loin la grande Byeol qui s’élançait à toute vitesse sans craindre les chutes. J’ai pas l’impression qu’elle soit dans le coin, pas aujourd’hui en tout cas. Si bien que quand l’autre greluche arrive à fond la caisse, j’arrive pas l’éviter, elle me bouscule et je me retrouve projeter contre quelqu’un. J’ai à peine le temps de lever la tête qu’un bruit m’interpelle. Le bruit d’un Il Su qui se rétame de tout son long sur la glace et qui glisse et glisse jusqu’à s’arrêter un mètre plus loin. Je sais que je ne devrais pas mais le rire sort tout seul. Puis les suivants, j’arrive à en retenir aucun. Je me précipite vers lui en le regardant, sans pouvoir m’arrêter de rire, j’en ai presque les larmes aux yeux. Si j’avais mon téléphone sur moi, je l’aurai probablement filmé et il m’en aurait sûrement voulu toute la soirée. Il va sûrement me faire la gueule pour m’être moqué de lui mais s’il avait vu sa gamelle, il se serait probablement marrer aussi. Enfin, si ça avait pas été lui.

Je l’aide à se relever quand il tend ses mains vers moi et j’arrive plus ou moins à la stabiliser, faut dire que c’est pas vraiment simple avec ses baskets qui glisse au moindre mouvement. « Ça va ? Tu t’es pas fait mal au moins ? ». Il s’agrippe à moi et j’avoue que l’envie de le titiller est imposante. Mais il a déjà fait beaucoup d’effort pour venir ici avec moi alors je me contente de lui dire : « Tu veux pas aller mettre une paire de patins ? Comme ça, on pourra être sur la glace tous les deux. Ça me rassurerait je crois ». Car je ne remarque que maintenant que pour arriver jusqu’à lui, j’ai patiné. Et sans appréhension, sans faire attention au reste, sans penser à mon genou qui pourrait me lâcher à tout moment. J’ai pensé qu’à lui et … j’ai avancé. « S’il te plait ? ». J’essaie de le faire plier, rien que cette fois-là. « Tu verras, c’est comme la danse, t’y arriveras. Et puis, je serai là pour te rattraper si jamais tu tombes encore une fois ». Comme tu l’as toujours fait avec moi. T’as toujours été là pour me relever quand j’étais au plus bas, tu m’as jamais laissé m’enfoncer dans l’obscurité. Et je ferai pareil pour toi, même quand moi non plus je ne suis pas vraiment stable sur mes deux pieds. Je serai là.

©junne.
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Re: Frozen + Suyeol ♥︎ | Jeu 22 Sep - 23:19
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« Byeol arrête de rire ! » Je tire la tronche comme un gamin de six en voyant que sa boule de glace vient de tomber par terre. Quand elle m'offre sa main au début je la refuse ( alors qu'elle ne fait rien d'autre que ce que je lui ai demandé de faire y'a deux secondes de ça ) parce qu'en plus de souffrir, je dois endurer son  foutage de gueule ! Mauvaise petite-amie, tss. Je suis sûr que je me suis blessé avec ces conneries, quand elle devra m'emmener à l'hôpital parce que je me suis cassé un truc bah elle rigolera moins !

Après un soupir, j'accepte son aide. Dès que j'arrive à être un peu près stable tout seul, je fais le bg en plaçant mes poings sur ma taille juste avant de lui taper le hairflip de sa vie mais il suffit que je bouge d'un centimètre pour que je me retrouve accrocher à elle ( bye crédibilité, c'était cool quand t'étais là... ) J'ai le visage dans ses cheveux, je souffle dessus pour éviter d'en avaler. C'est le moment qu'elle choisit pour lâcher un petit rire, ça me contrarie mais d'un côté ça me réconforte aussi. Elle peut sourire et rire en étant là alors que dans la voiture elle angoissait rien qu'à l'idée de savoir qu'elle devrait passer la porte qui nous mènerait jusqu'à un destin qu'elle a laissé de côté depuis trop longtemps à mon goût. « Ça va, merci. » J'ai juste le cul congelé et un mal de chien au niveau de la cuisse gauche mais sinon j'arrive à tenir debout ( enfin presque. ) Je frotte doucement son dos avant de me redresser, posant mes mains de chaque côté de ses bras pour maintenir ma stabilité ( si on peut appeler ça comme ça. ) « T'es sûre que tu veux pas faire des sauts de l'ange ou j'ignore comment ça s'appelle toute seule ? T'as réussi à venir jusqu'à moi super vite en plus. J'ai cru que t'allais me foncer dessus ! » J'exagère un peu mais je veux lui redonner confiance, j'arrive même à retrouver le sourire en repensant à la scène qu'elle m'a offerte. Elle patinait pour de vrai, sans hésitation. Chez elle c'est instinctif, comme moi pour la danse. On a ça dans le sang. « S’il te plait ? » Comment puis-je dire non à ça ? Je fais semblant d'être excédé avant de lâcher un petit : « D'accord. » Qu'elle aurait eu sans même avoir eu besoin de demander. Je suis tellement prêt à tout pour qu'elle regagne l'envie de patiner que je serais capable de m'écrouler à nouveau plus de 250 fois si ça avait le pouvoir de lui redonner confiance en elle ( même si ça serait sacrément con. )

« Tu verras, c’est comme la danse, t’y arriveras. Et puis, je serai là pour te rattraper si jamais tu tombes encore une fois.» Je fais glisser l'une de mes mains le long de son bras pour venir doucement saisir l'une des siennes, je lui donne comme signal de départ une approbation muette. Elle nous conduit jusqu'à mon paradis : la terre ferme.  « T'es mignonne mais j'en doute fortement. » Je lâche sa main dès que j'arrive sur le sol. «  Je dois vraiment t'aimer très fort pour vouloir de mon plein grès retourner là-dessus. » Dis-je en désignant son environnement naturel ( on peut l'appeler comme ça non ? Son surnom c'est pas la reine des glaces pour rien.) « Je reviens promis, je m'enfuirai pas même si c'est pas l'envie qui me manque. » Je lui lance un dernier regard accompagné d'un sourire puis je pars aller me louer ces fucking patins. Ça me gave déjà parce que y'a la queue et ensuite je me bénis ( oui de moi-même, y'a un problème ? ) Car j'ai emmené ma bombe désinfectante spéciale chaussures. Je savais que ce jour viendrait où j'en aurais besoin. Nora s'est bien foutue de moi l'autre jour quand elle a vu que j'avais ça dans mon sac mais sans cette bombe, comment aurais-je pu faire pour survivre au juste ? Non mais imaginez-moi mettre MES pieds dans des pompes que d'autres gens auraient tout dégueulasser avec leur sueur d'orteils et leurs champignons et leurs... Je veux même pas y penser. « Bonjour une paire s'il vous plaît. » Il me sort une vieille paire avec des marques de chocs sur tous les côtés, en plus c'est crade sur le devant, comme si un môme avait éternué dessus. « Euh, je peux avoir l'autre là-bas ? » Elle a l'air neuve omg, j'entends d'ici le petit Jesus avec sa chorale d'angelots de mes couilles leur dédier une chanson. Si on regarde bien, y'a même un halo lumineux tout autour. « Ouais mais c'est pas votre pointure ça. » Je lui demande du combien c'est, il me répond que c'est deux tailles trop grand. « Ok, je prends quand même. » J'ai pris des chaussettes de ski, elles sont tellement épaisses que je sentirai pas la différence. Je lui donne l'argent, sors ma bombe désinfectante et asperge l'intérieur des patins. Une nana me dévisage, je lui jette un regard encore plus mauvais que le sien. « T'as jamais vu un mec éradiquer des champignons d'une paire de pompes ou quoi ? » Elle s'en va en faisant la meuf choquée, ouais ouais, bah dégage loin de ma vue ! Elle était moche en plus, avec ses  racines grasses et son pantalon avec écrit au niveau de son arrière train de jument « boule de rêve. » Fais croire ça à qui tu veux mais pas à moi ! Bref, je vais faire abstraction de tous les guignols que je croise puis je vais terminer mon truc. Voilà, encore un peu sur les côtés... Sur le dessus ça ne peut pas faire de mal eeeeet parfait ! Je les enfile, marche jusqu'à ma nana comme si j'avais un truc coincé où je pense mais au moins je suis là. « Tu peux me donner ta main ? Juste parce que j'aime bien te la tenir, pas pour éviter de me casser la gueule hein. » Je blague un peu mais c'est parce que je suis stressé ( oui c'est à mon tour ) j'ai pas envie de me rétamer à nouveau. Imaginez que je tombe sur mon visage, ma vie serait fichue. Je serai obligé de m'exiler comme Casimodo dans une église pour y faire sonner des cloches jusqu'à la fin de mes jours. Ça serait trop triste de ne plus faire partager au monde ma beauté et mon charisme, ils ne doivent pas en voir tous les jours des comme moi. Ça améliore un peu leur journée j'imagine, haha. Bon faut vraiment que j'arrête de me raconter de la merde et que j'y aille. « J'arrive. » Je suis là devant elle mais je ne bouge pas. « J'arrive byby t'inquiète. » Tu vois j'ai presque bougé, ça veut dire que je vais pas mettre longtemps à te rejoindre. D'ici une, non allez, deux secondes, je suis de nouveau à tes côtés. Je respire, un, deux eeeeeeeet je bouge pas. « Et voilà ! » J'ai strictement pas bougé d'un pouce. « Te moque pas, je prends juste le temps d'admirer à quel point tu es belle. Puis je t'imagine dans ta tenue à paillettes pour les prochaines compétitions que tu arriveras à faire et je peux te garantir que ça en jette. » À son regard je comprends qu'il vaudrait mieux pour moi que je me magne. « Ok mais tu me lâches pas, promis ? » Dès que j'ai sa confirmation, j'avance d'un pas hésitant sur la patinoire. Je serre un peu plus fort mes doigts entre les siens en faisant attention de ne pas lui faire mal alors que je me sens glisser sans pour autant faire le moindre mouvement. « Je suis tellement admiratif de... Oh putain il est passé à ça mais à ça de moi ce gosse ! J'ai l'impression d'être un phoque entouré de petits pingouins gracieux... Byeol, te moque pas ! » Elle a clairement envie de rire, je la fixe en plissant les yeux d'un air qui dit : « fais gaffe » mais mon sourire en coin annule l'effet de ma menace parce qu'au fond du fond, je suis tellement heureux qu'on soit là tous les deux et qu'elle partage sa passion avec moi. Qu'elle aille de l'avant, sans même plus penser aux chutes ou à tous les « et si... ? » qu'elle a dû ressasser pour éviter de remettre ses patins. T'inquiète pas chérie, tout ça c'est derrière toi à partir d'aujourd'hui.

©junne.
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Re: Frozen + Suyeol ♥︎ | Mer 28 Déc - 7:25
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Je sais qu’en cas de coup dur, je peux toujours compter sur Il Su pour remonter le moral. Que ce soit son intention ou non d’ailleurs. Comme là, avec sa gamelle. Je sais que je ne devrai pas rire et qu’il s’est peut-être fait mal mais le voir glisser de tout son long comme ça, c’était plus fort que moi ! Si ça avait été moi à sa place, je suis persuadée qu’il se serait aussi foutu de ma gueule alors, c’était à charge de revanche. Je le relève, tout de même soulagée de savoir qu’il ne s’est pas blessé quelque part. Pour lui comme pour moi, se faire mal était pire que d’avoir 40° de fièvre avec l’impossibilité de sortir de son lit : ça nous empêchait pas de faire ce qu’on aimait. Une foulure, une crampe, une jambe cassée par contre, c’était comme se faire enchaîner à un lit d’hôpital. Cette peur de ne plus pouvoir bouger, je la connaissais bien, même un peu trop. Elle avait fini par devenir ma meilleure excuse pour ne pas avoir à affronter ça encore une fois et toute seule. Ma meilleure défense. Ma nouvelle identité. Celle d’une lâche qui préférait abandonner ses rêves plutôt que d’affronter son destin.

Et puis Il Su avait refait surface dans ma vie, avec ses répliques à deux balles, son égo qui passe à peine par la porte et son sourire narquois à en énerver plus d’un ou à les faire toutes tomber. Il y a débarqué sans que je l’y attende ou ne l’y invite, en sachant mieux que tout le monde ce qu’il me fallait. Le pire, c’est qu’il le savait parfaitement et il avait été le seul. Comme on dit, il faut savoir prendre le taureau par les cornes, arracher le pansement d’un seul coup. Tant d’expressions qui voulaient toutes dire la même chose : bouge ton cul ma grande parce que personne ne viendra le faire à ta place. J’avais juste eu besoin de quelqu’un qui m’y force, j’avais trop peur de le faire toute seule et de constater que je n’étais plus capable de patiner, plus capable de faire ce à quoi j’étais destinée. Ce quelqu’un, c’était Il Su. Ça avait toujours été lui, même quand on était encore que des gamins. Alors je ne comprenais pas pourquoi ça m’étonnait que ce soit lui cette fois encore.

« Autant que je te fais confiance pour m’avoir emmené ici », lui répondis-je en déposant mes lèvres sur sa joue. C’était peu pour le remercier de bien vouloir « risquer sa vie » pour m’aider à retourner sur la glace mais il n’avait pas besoin que je lui dise que j’étais reconnaissante pour tout ce qu’il avait fait. « Va enfiler tes chaussons de glace, Elsa ». Je le regarde s’éloigner avant de laisser mon regard se promener sur la glace. Quand j’étais petite, je rêvais d’avoir ma propre patinoire rien que moi, pour pouvoir y patiner jour et nuit, quand je le voulais. Ça avait été mon refuge pendant tellement de temps alors qu’aujourd’hui, c’était devenu mon croque-mitaine, le cauchemar qui me tient éveillée durant la nuit. Mais les cauchemars finissent par s’évaporer une fois le jour levé non ? Alors pourquoi pas le mien.

Je me tiens à la rambarde et laisse le bout de la lame de mon patin dessinée des courbes sur le parterre glacé. Il me suffirait juste d’un pas pour me lancer. Un seul. Ou d’un seul pour tomber. UN seul pas pour tout décider.

Avance.
J’ai peur.
Fais un pas.
Et si je tombe ?
Relève toi.
Et si je n’y arrive pas ?
Recommence.
Et si c’était la fin ?

« Tu peux me donner ta main ? Juste parce que j'aime bien te la tenir, pas pour éviter de me casser la gueule hein ». J’avais presque oublié où j’étais mais en voyant Il Su avancer comme un manchot dans « la Marche de l’Empereur » (pour son bien on lui dira qu’il a plus la démarche d’un souverain que d’un mec constipé), il ne me faut pas longtemps pour m’en souvenir. Je me mords la lèvre pour me retenir de m’écrouler de rire une fois de plus, pas sûre que ça le fasse venir à moi plus vite et lui tend simplement mes mains comme il me le demande. « Tu t’en sors pas trop mal ». Ça c’était juste pour l’encourager à faire un pas de plus parce que pour l’instant, même un escargot serait déjà à l’autre bout de la patinoire. « Crois-moi, tu risques rien, je suis là ». Je lis dans son regard que c’est loin de le convaincre et que ça lui coûte de faire ça. Et l’inévitable arrive : je me mets à rire en le voyant les fesses en arrière, les bras tendus devant lui. « Ok pardon j’arrête de rire mais promis, tu crains rien ». J’inspire un coup pour faire barrière aux gloussements qui menacent de se faire entendre et le laisse avancer à son rythme. Je lui dois bien ça non ?

« T’auras tout le temps de m’imaginer dans ma tenue à paillettes à un autre moment ». Je le trouve mignon à le voir comme ça, c’est pas tous les jours qu’on le voit hésiter, lui qui est si sûr de lui et si confiant d’habitude. Et puis surtout, il fait ça pour moi. Est-ce qu’il aurait fait ça pour quelqu’un d’autre ? Alors oui, je lui jure de pas le lâcher, que ce soit maintenant ou un jour, je serai toujours là pour lui comme lui l’a toujours été. « Promis, je te lâche pas ». Ses doigts s’accroche aux miens alors qu’il prend le risque du premier pas, le plus dur à faire. Mais je suis là, je l’assure alors que sa lame fendille la glace pour l’emmener jusqu’à moi. Un grand sourire s’épanouie sur mes lèvres et je m’apprête à le féliciter quand il ouvre la bouche pour maudire le gamin qui est passé à deux mètres de lui. « Le patin c’est comme la danse, t’as pas besoin d’ouvrir la bouche pour bouger, ça t’aide pas à la concentration alors respire un coup et fais un autre pas ». Tandis qu’il avance, je recule et je suis tellement focalisé sur le fait de le faire avancer lui que j’en oublie mes propres pas, j’en oublie tout le reste. « Droite, gauche. Droite, gauche ». Je nous entraîne dans un rythme lent mais assuré qui peu à peu, nous entraîne à l’autre bout de la patinoire.

Entraînée par l’adrénaline qui revit dans mes veines, j’accélère tandis que mes commissures s’étirent encore et encore. « Je te lâche pas », lui répétai-je encore une fois. Il est plus assuré sur ses patins même si l’équilibre lui manque un peu, c’est pas grave, c’est un danseur, ça lui viendra ! « Tu veux essayer sans moi ? ». J’attends tout de même un semblant de réponse avant de décrocher mes doigts des siens, un à un jusqu’au dernier. Il vacille un peu avant de se redresser juste à temps pour ne pas finir le nez par terre. « Tu vois que tu t’en sors bien ! ».  

Prise d’une pulsion lointaine, je tente une pirouette pour me retrouver à ses côtés et récupérer sa main On avance désormais côte à côte, nous mêlant aux familles et aux autres couples venus passer du temps ensemble, riant et profitant des uns des autres. Pour moi, c’est plus qu’une simple sortie avec mon amoureux, c’est un peu le début d’une nouvelle vie qui s’annonce. Je sais que j’aurai plus peur de faire ce que j’aime maintenant que je m’en sais capable. Et puis si jamais si je tombe, Il Su sera là pour me rattraper. Ou pour tomber avec moi. A deux, on sera toujours plus fort. On l’a toujours été.

©junne.
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Re: Frozen + Suyeol ♥︎ | 
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