Tu t'es perdue princesse ? + Nowei
Invité
Invité
Tu t'es perdue princesse ? + Nowei | Sam 27 Aoû - 20:02 Citer EditerSupprimer
Who you ?
Nowei + Robert ♥︎
Y'a peu de filles autour des tables ou alors c'est celle des mecs qui jouent, y'en a un que tout l'monde connait parce qu'il est dans son coin avec sa nana enchainée à lui, littéralement. On a jamais trop compris pourquoi, peut-être un délire sexuel relou mais en tous les cas la raison pour laquelle elle reste s'voit à 10 km. Elle est sa came et elle a besoin de la sienne mais sous forme un peu moins lyrique. On fait jamais de commentaire, déjà parce qu'on s'en tape et que le type il a beau avoir soixante piges, quand il a commencé à descendre un gars parce que sa gueule lui revenait pas on a bien tous décidé qu'fallait pas l'emmerder ( l'pire c'est que le cadavre est resté au milieu de la pièce toute la soirée sans qu'aucun gland le ramasse. T'façon vu comment il matait les gens qui s'en approchait, c'était du suicide. Mais ça n'a pas empêché les gens de continuer leur partie comme si de rien était. Parce que cette salle de jeu ne ressemble à aucune autre, c'est le repère des raclures. )
Alors quand y'a cette meuf avec sa gueule d'ange qui débarque, personne comprend. Y'en a deux ou trois qui l'observent comme si c'était un truc pas réel, y'a les hôtesses qui la dévisagent de haut en bas puis les autres sont en chien. En même temps elle s'attendait à quoi en débarquant ici ? C'est pas un endroit pour toi poupée mais tu vas t'en rendre compte par toi-même. « Putain t'es vraiment un fils de pute. » J'ai encore gagné et ça fait rager les joueurs, surtout ce golmon qui porte des lunettes de soleil grâce auxquels on peut voir son jeu. Niran essaie d'pas rire même si faut avouer que c'est vachement drôle. « Si t'es pas content, dégage. » Et là d'un coup il pâlit, parce que je l'ouvre jamais mais quand je le fais, ça fait flipper tout le monde. « Non en fait, dégage maintenant. T'as trois secondes. » Je fais tourner l'un des jetons entre mes doigts, à chaque tour Niran décompte : « trois.... deux... » À « deux » il bouge son cul et la place se libère à table mais pas longtemps, parce que miss « j'me suis trompée de chemin » vient sans pression s'installer. Normalement y'aurait eu la guerre, personne s'assoit comme ça à une table mais vu que c'est elle ils laissent couler, seulement elle sait pas à quel prix.
On relance la partie, aucun fait de commentaire ( pour le moment. ) J'm'occupe d'analyser mon jeu jusqu'à ce que je sente qu'on m'fixe. Je relève le regard, elle, encore. Je le soutiens, assez de temps pour pas capter que c'est mon tour. Niran me tape discrètement au niveau de l'épaule pour me l'faire comprendre. Je jette ma carte au centre puis me remets à l'ignorer parce que c'est plus marrant que de lui faire croire qu'elle a déjà gagné même si on va pas s'mentir, c'est l'cas.
Alors quand y'a cette meuf avec sa gueule d'ange qui débarque, personne comprend. Y'en a deux ou trois qui l'observent comme si c'était un truc pas réel, y'a les hôtesses qui la dévisagent de haut en bas puis les autres sont en chien. En même temps elle s'attendait à quoi en débarquant ici ? C'est pas un endroit pour toi poupée mais tu vas t'en rendre compte par toi-même. « Putain t'es vraiment un fils de pute. » J'ai encore gagné et ça fait rager les joueurs, surtout ce golmon qui porte des lunettes de soleil grâce auxquels on peut voir son jeu. Niran essaie d'pas rire même si faut avouer que c'est vachement drôle. « Si t'es pas content, dégage. » Et là d'un coup il pâlit, parce que je l'ouvre jamais mais quand je le fais, ça fait flipper tout le monde. « Non en fait, dégage maintenant. T'as trois secondes. » Je fais tourner l'un des jetons entre mes doigts, à chaque tour Niran décompte : « trois.... deux... » À « deux » il bouge son cul et la place se libère à table mais pas longtemps, parce que miss « j'me suis trompée de chemin » vient sans pression s'installer. Normalement y'aurait eu la guerre, personne s'assoit comme ça à une table mais vu que c'est elle ils laissent couler, seulement elle sait pas à quel prix.
On relance la partie, aucun fait de commentaire ( pour le moment. ) J'm'occupe d'analyser mon jeu jusqu'à ce que je sente qu'on m'fixe. Je relève le regard, elle, encore. Je le soutiens, assez de temps pour pas capter que c'est mon tour. Niran me tape discrètement au niveau de l'épaule pour me l'faire comprendre. Je jette ma carte au centre puis me remets à l'ignorer parce que c'est plus marrant que de lui faire croire qu'elle a déjà gagné même si on va pas s'mentir, c'est l'cas.
Invité
Invité
Re: Tu t'es perdue princesse ? + Nowei | Sam 27 Aoû - 20:34 Citer EditerSupprimer
Who you ?
Nowei sans Robert
La musique est différente ici, plus étouffée. Plus on descend, plus elle se laisse mourir. Au bout de quelques marches et une seconde porte, tout ce qu’il me reste ce sont les basses. Assez fortes pour résonner dans les os, pas assez fortes pour donner une ambiance festive à l’endroit. C’est glauque, c’est la première pensée qui me traverse dès que je pose mes yeux sur la salle de poker. Au début, j’ai le temps d’analyser un peu les lieux - le claquement de la porte n’attise pas assez leur curiosité des joueurs pour leur faire quitter leurs cartes des yeux. J’ai champ libre, j’analyse rapidement les tables, les clients, les hôtesses. Mauvaise idée : le tableau n’est pas franchement rassurant. Déjà, j’peux pas m’empêcher de remarquer l’omniprésence masculine ; les seules courbes féminines que je frôle du regard sont les serveuses (et plus si affinités, j’imagine ?) ainsi que quelques autres meufs un peu, spéciales, disons (l’une d’entre elles est en laisse, weird).
Bon, c’est super, j’me sens grave à ma place.
Mais c’est pas important, j’suis venue pour le poker, pas vrai ? Et un peu parce que Cami m’a pris la tête, aussi. J’ai pensé des trucs blessants, j’ai failli lui dire que j’avais déjà deux mères, pas besoin d’en avoir une troisième. J’ai besoin de me vider la tête pour me calmer, et puis surtout j’ai besoin de voir pire que moi pour essayer de me persuader qu’en fait, j’suis quelqu’un de bien. J’prends mon courage à deux mains ainsi qu’une grande inspiration et me lance dans la fosse aux lions ; il suffit de quelques malheureux pas pour qu’une tonne de regards se tournent vers moi. Je prétends que c’est rien, faut dire que je suis douée à ça, renvoyer l’image d’une fille que j’suis absolument pas : sans peur, sure d’elle, expérimentée. « Si t'es pas content, dégage. Non en fait, dégage maintenant. T'as trois secondes. » C’est super, il met de l’ambiance ce gars, déjà qu’avant on entendait pas grand chose, maintenant y’a carrément plus un seul mot, ça sera du poker version cimetière. Forcément, je bloque un peu sur lui ; et quand la place juste en face se libère (celle du pauvre gars qu’il vient de virer) je la prends sans rien demander.
C’est sur mes cartes que je me concentre en premier, déjà parce que ça me donne une contenance idéale pour cacher que j’suis mal à l’aise, ensuite parce que ça m’est familier, alors c’est rassurant. J’ai joué des tonnes de fois, parfois gagné, souvent perdu, comme un peu tout le monde ; ce qui compte pour moi, c’est simplement qu’élaborer des stratégies ça me détend. Puis je reporte mon attention sur les autres joueurs, et là y’a de quoi faire. En bout de table, y’a le type étrange avec sa chienne humaine (je lève les yeux au ciel quasi chaque fois que c’est son tour). Y’en a un autre qui a trop regardé de films hollywoodiens et qui a sorti des lunettes qui, malheureusement pour lui et heureusement pour nous, reflètent tout (surement pour compléter sa panoplie du parfait gangster trop mystérieux, lui aussi il me donne envie de lever les yeux au ciel). Sans compter un type auquel j’ai rien fait mais qui bloque quand même sur ma gueule (ou sur mon décolleté ?), à lui j’lui esquisse un merveilleux sourire mi carnassier mi hypocrite quand il relève les yeux. Pour terminer, Monsieur Trois Secondes et ce qui semble être son meilleur pote vu comment il lui tapote sur l’épaule quand on se regarde trop longtemps.
Damn, pourquoi t’as détourné le regard comme ça ? Pourquoi soudainement tu m’ignores ?
Forcément ça m’agace, mais il doit le savoir, plus la partie avance plus j’me rends compte qu’il ne joue pas seulement avec les cartes, il joue avec moi aussi. Quand il revient me chercher du regard j’perds pas mon temps à résister, j’attendais que ça et il l’a parfaitement deviné. Il a quelque chose d’étrange dans les yeux, quelque chose qui met de la distance, je serais incapable de décrire de quoi il s’agit exactement mais je cille un moment. Sans détourner mes pupilles pour autant, ce que j’ai vu dans les siennes bizarrement ça me plait. Puis c’est mon tour, j’me concentre de nouveau pour ne pas perdre le fil avant de faire craquer mes doigts pour en annihiler la nervosité. Le gars qui a joué juste avant moi fait des coups bizarres, on dirait qu’il ne sait pas où il va. J’en profite pour voir jusqu’où je suis suicidaire en lui faisait remarquer : « Ta conversation est aussi intéressante que ton jeu. » Sachant qu’il a pas décroché un mot de la soirée, il est un peu vexé. Moi je pince mes lèvres pour faire genre que j’suis désolée. Il me dit un truc, j’sais pas quoi, je réponds « ouais ouais ». C’est un « ouais ouais » qui veut clairement dire « c’est ça, je m’en fous » mais j’me fais la remarque que c’est quand même pas très prudent de dire ouais à un truc quand on a pas compris de quoi il s’agissait. La prochaine fois, je répondrais pas (si y’a une prochaine fois).
Puis je reporte mon attention sur le maître chien parce qu’ils me cassent les couilles avec sa nana slash animal slash objet à se susurrer des mots doux (dégueux ?) à l’oreille. « Excusez moi, j’me demandais, est-ce qu’il y a plusieurs tailles ? Non parce que c’est quand même suuuper bien ajusté, là. » J’parle du collier, bien entendu, j’peux quand même passer toute une soirée ici sans évoquer cette étrangeté de la nature. Peut-être que j’ai assez tenté le diable comme ça, (Nuo, arrête). J’sais pas ce qu’il se passe dans ma propre tête, j’suis incapable de l’expliquer, ce foutu besoin de toujours provoquer pour exister, de faire l’insolente pour avoir l’impression de valoir quelque chose. (Qui voudrait d’une fille terrorisée ?) Présentement j’ai un merveilleux sourire de façade mais à l’intérieur, ça tremble.
Mes jambes viennent frôler les siennes, à lui, juste en face, un peu parce que ça correspond à mon rôle,
Un peu parce que ça me rassure.
Bon, c’est super, j’me sens grave à ma place.
Mais c’est pas important, j’suis venue pour le poker, pas vrai ? Et un peu parce que Cami m’a pris la tête, aussi. J’ai pensé des trucs blessants, j’ai failli lui dire que j’avais déjà deux mères, pas besoin d’en avoir une troisième. J’ai besoin de me vider la tête pour me calmer, et puis surtout j’ai besoin de voir pire que moi pour essayer de me persuader qu’en fait, j’suis quelqu’un de bien. J’prends mon courage à deux mains ainsi qu’une grande inspiration et me lance dans la fosse aux lions ; il suffit de quelques malheureux pas pour qu’une tonne de regards se tournent vers moi. Je prétends que c’est rien, faut dire que je suis douée à ça, renvoyer l’image d’une fille que j’suis absolument pas : sans peur, sure d’elle, expérimentée. « Si t'es pas content, dégage. Non en fait, dégage maintenant. T'as trois secondes. » C’est super, il met de l’ambiance ce gars, déjà qu’avant on entendait pas grand chose, maintenant y’a carrément plus un seul mot, ça sera du poker version cimetière. Forcément, je bloque un peu sur lui ; et quand la place juste en face se libère (celle du pauvre gars qu’il vient de virer) je la prends sans rien demander.
C’est sur mes cartes que je me concentre en premier, déjà parce que ça me donne une contenance idéale pour cacher que j’suis mal à l’aise, ensuite parce que ça m’est familier, alors c’est rassurant. J’ai joué des tonnes de fois, parfois gagné, souvent perdu, comme un peu tout le monde ; ce qui compte pour moi, c’est simplement qu’élaborer des stratégies ça me détend. Puis je reporte mon attention sur les autres joueurs, et là y’a de quoi faire. En bout de table, y’a le type étrange avec sa chienne humaine (je lève les yeux au ciel quasi chaque fois que c’est son tour). Y’en a un autre qui a trop regardé de films hollywoodiens et qui a sorti des lunettes qui, malheureusement pour lui et heureusement pour nous, reflètent tout (surement pour compléter sa panoplie du parfait gangster trop mystérieux, lui aussi il me donne envie de lever les yeux au ciel). Sans compter un type auquel j’ai rien fait mais qui bloque quand même sur ma gueule (ou sur mon décolleté ?), à lui j’lui esquisse un merveilleux sourire mi carnassier mi hypocrite quand il relève les yeux. Pour terminer, Monsieur Trois Secondes et ce qui semble être son meilleur pote vu comment il lui tapote sur l’épaule quand on se regarde trop longtemps.
Damn, pourquoi t’as détourné le regard comme ça ? Pourquoi soudainement tu m’ignores ?
Forcément ça m’agace, mais il doit le savoir, plus la partie avance plus j’me rends compte qu’il ne joue pas seulement avec les cartes, il joue avec moi aussi. Quand il revient me chercher du regard j’perds pas mon temps à résister, j’attendais que ça et il l’a parfaitement deviné. Il a quelque chose d’étrange dans les yeux, quelque chose qui met de la distance, je serais incapable de décrire de quoi il s’agit exactement mais je cille un moment. Sans détourner mes pupilles pour autant, ce que j’ai vu dans les siennes bizarrement ça me plait. Puis c’est mon tour, j’me concentre de nouveau pour ne pas perdre le fil avant de faire craquer mes doigts pour en annihiler la nervosité. Le gars qui a joué juste avant moi fait des coups bizarres, on dirait qu’il ne sait pas où il va. J’en profite pour voir jusqu’où je suis suicidaire en lui faisait remarquer : « Ta conversation est aussi intéressante que ton jeu. » Sachant qu’il a pas décroché un mot de la soirée, il est un peu vexé. Moi je pince mes lèvres pour faire genre que j’suis désolée. Il me dit un truc, j’sais pas quoi, je réponds « ouais ouais ». C’est un « ouais ouais » qui veut clairement dire « c’est ça, je m’en fous » mais j’me fais la remarque que c’est quand même pas très prudent de dire ouais à un truc quand on a pas compris de quoi il s’agissait. La prochaine fois, je répondrais pas (si y’a une prochaine fois).
Puis je reporte mon attention sur le maître chien parce qu’ils me cassent les couilles avec sa nana slash animal slash objet à se susurrer des mots doux (dégueux ?) à l’oreille. « Excusez moi, j’me demandais, est-ce qu’il y a plusieurs tailles ? Non parce que c’est quand même suuuper bien ajusté, là. » J’parle du collier, bien entendu, j’peux quand même passer toute une soirée ici sans évoquer cette étrangeté de la nature. Peut-être que j’ai assez tenté le diable comme ça, (Nuo, arrête). J’sais pas ce qu’il se passe dans ma propre tête, j’suis incapable de l’expliquer, ce foutu besoin de toujours provoquer pour exister, de faire l’insolente pour avoir l’impression de valoir quelque chose. (Qui voudrait d’une fille terrorisée ?) Présentement j’ai un merveilleux sourire de façade mais à l’intérieur, ça tremble.
Mes jambes viennent frôler les siennes, à lui, juste en face, un peu parce que ça correspond à mon rôle,
Un peu parce que ça me rassure.
Invité
Invité
Re: Tu t'es perdue princesse ? + Nowei | Mer 31 Aoû - 2:59 Citer EditerSupprimer
Who you ?
Nowei + Robert ♥︎
J'vois bien qu'elle est pas à sa place, qu'elle fait comme si c'était son terrain alors qu'elle est complètement à l'ouest. Des fois elle se donne des airs à la Aecha ( y'a qu'elle comme meuf badass que j'puisse citer, les autres c'est rien d'autre que des caricatures. ) Mais c'est pas convainquant parce qu'elle y croit pas elle-même. Amusé par le rôle qu'elle essaie tant bien que mal d'incarné, je laisse échapper quelques sourires mutins après nos coups d'oeil furtifs, comme pour vérifier si on est toujours dans la ligne de mire de l'autre. Ça doit surement l'irriter que je me foute d'elle délibérément mais c'est elle qui a commencé en s'asseyant à cette table, c'est elle qui a tout déclenché. Elle joue avec moi en soutenant mon regard, j'm'y dérobe pas parce que son jeu me plait, encore plus lorsqu'elle ouvre la bouche pour faire sa meuf. J'reste en retrait même si ça ne m'empêche pas de suivre la conversation dans mon coin. Quand elle se met à attaquer papy, c'est plus fort que moi j'essaie de capter son attention pour lui faire signe de fermer sa gueule ( chose que j'aurais jamais faite pour quelqu'un d'autre mais c'est elle. Elle, la miss grande gueule qui s'est trompée de route et qui a atterri ici par erreur. ) Evidemment, elle ignore ma mise en garde. Vu que c'est le tour au gus qu'elle a provoqué, on a tous les yeux rivés sur lui. « Oui, y'en a plusieurs. Tu veux essayer ? » Elle répond pas, j'pense qu'elle est surprise que y'en ait un qui lui réponde vu que jusqu'à maintenant elle avait le pouvoir sans que personne ne lui tienne tête. Niran est tout raide à côté de moi ( il se souvient de l'épisode du cadavre, vu que c'est lui qui l'a sorti au final ) mais pas parce qu'il a peur, parce qu'il est sous tension. J'sais qu'au moindre truc de travers il fera barrage parce qu'il voit bien que c'est une fille qui a pas sa place ici et qu'elle mérite peut-être pas de sortir d'ici les bras en croix.
Le gars retire le collier de sa meuf pour le balancer au centre de la table ou plus exactement, devant la fille. Personne n'intervient, on est comme figé, appréhendant la suite des événements. Y'a même des gens ultérieurs à notre table de jeu qui se sont arrêtés pour mater le « spectacle. » « Mets-le. » C'est un ordre et peu commode, j'sais qu'elle le mettra pas ( c'est pas que je la connais mais vu le show qu'elle nous a fait jusqu'à maintenant, j'suppose qu'elle va nous taper une esclandre pour se sortir de ce traquenard. ) « C'est ton tour de jouer. » Ils sont tous tellement surpris que je prenne à nouveau la parole, que y'en a un qui a failli s'étrangler en buvant sa bière, la tension est à son comble. On joue plus au poker, on a entamé une partie de roulette russe commençant doucement à tous charger notre barillet. « Ok. » Il pose son flingue devant lui et nous regarde elle et moi successivement avant de déclarer. « Tu vas lui mettre autour du cou sinon j'vous descends. » J'rêve ou il m'a menacé ce fils de pute ? Je sors mon flingue et réitère son geste tout en gardant mon calme. « J'crois que tu m'as mal compris j'ai dit, joue. » Il retire la sécurité et cette fois-ci tape du poing sur la table en reposant son flingue là où il l'avait laissé y'a deux secondes. « J'ai dit que t'allais bouger ton cul et lui... » Je lui laisse pas le temps d'finir que j'suis déjà debout avec mon flingue braqué sur lui. Niran est resté assis mais il est lui aussi déjà sur qui-vive. « Bouge. » Simple et explicite, mais il veut pas comprendre. Il tend les doigts vers son pistolet, résultat ? Je tire en visant l'espace vide entre sa main et l'objet qu'il convoite. « Tu recommences je te troue la peau, pigé ? » Le patron du bar avec un air tout penaud débarque sans dire bonjour pour récupérer l'arme du vieux. « Tu me rembourseras ça toi là. » Dit-il en désignant l'endroit que j'ai abimé avec ma balle. « Puis toi, tu récupéreras ça à la sortie. » Ajoute-t-il en agitant le bien de l'intéressé entre sa main. « Bonne continuation. » Et il repart, alors je regagne ma place avant de lancer. « J'suppose que tu passes ton tour. » Et je pose ma carte au centre, rangeant mon arme là où je l'avais caché initialement. Au final je rafle la mise et demande à Niran de récupérer l'fric pour moi. J'adresse un bref regard à la casse couilles de service, un truc discret qui l'invite à m'suivre si elle le veut alors que Dugland avec son collier de chien m'fixe comme si ça avait l'pouvoir de me détruire. J'y fais même pas attention, je quitte simplement la pièce en passant par la sortie de secours ( c'est la seule qui communique avec le sous-sol, sinon faut remonter au restau et ça m'gave. ) J'emprunte l'escalier relié au bâtiment pour monter sur le toit. Dès que j'atteins le sommet, j'vois apparaître une tête blonde qui me cherche de tous les côtés, ça m'fait sourire. Je balance de là où j'suis une clope à ses pieds pour l'orienter jusqu'à moi, elle relève la tête dans ma direction et capte ma présence. Maintenant y'a plus qu'à monter me rejoindre poupée.
Le gars retire le collier de sa meuf pour le balancer au centre de la table ou plus exactement, devant la fille. Personne n'intervient, on est comme figé, appréhendant la suite des événements. Y'a même des gens ultérieurs à notre table de jeu qui se sont arrêtés pour mater le « spectacle. » « Mets-le. » C'est un ordre et peu commode, j'sais qu'elle le mettra pas ( c'est pas que je la connais mais vu le show qu'elle nous a fait jusqu'à maintenant, j'suppose qu'elle va nous taper une esclandre pour se sortir de ce traquenard. ) « C'est ton tour de jouer. » Ils sont tous tellement surpris que je prenne à nouveau la parole, que y'en a un qui a failli s'étrangler en buvant sa bière, la tension est à son comble. On joue plus au poker, on a entamé une partie de roulette russe commençant doucement à tous charger notre barillet. « Ok. » Il pose son flingue devant lui et nous regarde elle et moi successivement avant de déclarer. « Tu vas lui mettre autour du cou sinon j'vous descends. » J'rêve ou il m'a menacé ce fils de pute ? Je sors mon flingue et réitère son geste tout en gardant mon calme. « J'crois que tu m'as mal compris j'ai dit, joue. » Il retire la sécurité et cette fois-ci tape du poing sur la table en reposant son flingue là où il l'avait laissé y'a deux secondes. « J'ai dit que t'allais bouger ton cul et lui... » Je lui laisse pas le temps d'finir que j'suis déjà debout avec mon flingue braqué sur lui. Niran est resté assis mais il est lui aussi déjà sur qui-vive. « Bouge. » Simple et explicite, mais il veut pas comprendre. Il tend les doigts vers son pistolet, résultat ? Je tire en visant l'espace vide entre sa main et l'objet qu'il convoite. « Tu recommences je te troue la peau, pigé ? » Le patron du bar avec un air tout penaud débarque sans dire bonjour pour récupérer l'arme du vieux. « Tu me rembourseras ça toi là. » Dit-il en désignant l'endroit que j'ai abimé avec ma balle. « Puis toi, tu récupéreras ça à la sortie. » Ajoute-t-il en agitant le bien de l'intéressé entre sa main. « Bonne continuation. » Et il repart, alors je regagne ma place avant de lancer. « J'suppose que tu passes ton tour. » Et je pose ma carte au centre, rangeant mon arme là où je l'avais caché initialement. Au final je rafle la mise et demande à Niran de récupérer l'fric pour moi. J'adresse un bref regard à la casse couilles de service, un truc discret qui l'invite à m'suivre si elle le veut alors que Dugland avec son collier de chien m'fixe comme si ça avait l'pouvoir de me détruire. J'y fais même pas attention, je quitte simplement la pièce en passant par la sortie de secours ( c'est la seule qui communique avec le sous-sol, sinon faut remonter au restau et ça m'gave. ) J'emprunte l'escalier relié au bâtiment pour monter sur le toit. Dès que j'atteins le sommet, j'vois apparaître une tête blonde qui me cherche de tous les côtés, ça m'fait sourire. Je balance de là où j'suis une clope à ses pieds pour l'orienter jusqu'à moi, elle relève la tête dans ma direction et capte ma présence. Maintenant y'a plus qu'à monter me rejoindre poupée.
Invité
Invité
Re: Tu t'es perdue princesse ? + Nowei | Mar 13 Sep - 22:42 Citer EditerSupprimer
Who you ?
Nowei sans Robert
« Oui, y'en a plusieurs. Tu veux essayer ? » L’avantage, c’est que pour une fois j’ai eu une réponse. L’inconvénient, c’est tout le reste. Les yeux braqués sur le taré, puis sur moi. Des gars de notre table d’abord, puis des autres. Je m’interdis de bouger du moindre millimètre pour ne pas trahir la tension qui commence à monter à l’intérieur de moi. Je reste stoïque, garde mes grands airs, jambes croisées et sourcil levé comme si j’étais la reine aussi alors que j’suis rien, rien qu’une idiote qui vient de faire un faux pas et qui sait pas comment s’en sortir. Réfléchit, Nuo. Il doit bien y avoir quelque chose à faire, quelque chose à dire. « Mets-le. » Maintenant j’ai le collier juste sous les yeux, il vient d’atterrir juste devant moi, et j’ai encore plus de mal à rassembler mes idées. Mon calme n’est qu’apparent, j’vois aucune échappatoire et ça me fait paniquer. Je voudrais faire demi-tour, mais c’est tard alors je tente de me concentrer sur autre chose. Personne ne bouge, c’est malaisant, on dirait des statues de pierre ou de glace, juste des imitations d’hommes, des répliques faites à la va vite parce que dans la plupart d’entre elles, on a oublié de mettre un coeur. Donc, même pas la peine de supplier.
J’serais pas capable de m’y abaisser de toute façon.
« C'est ton tour de jouer. » C’est quand le mec en face de moi reprend la parole que je me rends compte que tout ce temps, j’avais oublié de respirer. Soudainement je retrouve le souffle, et mes yeux quittent le collier pour venir se poser sur lui. J’essaye de le remercier comme ça, juste un regard à défaut de pouvoir le faire de vive voix. J’pensais que c’était terminé, lui aussi, mais on s’est tous les deux trompés puisque le taré renchérit comme un rageux : « Ok. Tu vas lui mettre autour du cou sinon j'vous descends. » Il est vraiment malade, celui-là. Et pour prouver qu’il n’a pas l’intention de rire, il nous exhibe son flingue en le posant sur la table. A sa place, je l’aurai gardé dans la main, mais peut-être qu’il est plus rapide que j’le pense, j’en sais rien. Peut-être qu’on peut s’améliorer à ça aussi, à tirer, comme à la danse, peut-être qu’avec l’expérience on devient meilleur. C’est glauque, comme pensée, mais ça m’empêche de me focaliser sur ses paroles. J’serais pas sa chienne, si certaines veulent se brader comme ça grand bien leur fasse, malheureusement pour lui c’est pas mon genre. Je laisse échapper un genre de rire pour montrer que j’ai pas tellement l’intention d’être coopérative, mais j’ai à peine commencé à me détourner que déjà son regard vient m’arrêter. On dirait un genre de serpent, comme s’il pouvait paralyser avec ses prunelles ; il me fait surement plus flipper qu’au début parce qu’entre temps, il a décidé qu’il allait commettre une petite tuerie. Puis il change de proie et reporte son attention sur l’autre, qui n’a pas l’intention d’obéir non plus : « J'crois que tu m'as mal compris j'ai dit, joue. »
Ils en sont là, à se regarder en chiens de faïence et à se menacer ouvertement tandis que j’me contente de la fermer et de me tasser un peu contre mon dossier parce qu’actuellement, c’est la meilleure chose à faire. Dans le tas, l’un essaye de me plomber tandis que l’autre veut me sauver pour une raison qui m’échappe encore ; si j’avais un Dieu à prier je lui demanderai d’épargner la vie du bon gars. Malheureusement, j’en ai pas. Ils continuent leur joute verbale, j’me coupe un instant de la réalité parce que ça devient beaucoup à assimiler et à peine quelques secondes après, un coup de feu me ramène brusquement. J’suis incapable de cacher mon sursaut, mes épaules tremblent mais j’suis pas la pire puisque l’une des serveuses laisse échapper un léger cri. C’est surement ce cri qui a du interpeller le patron, qui se pointe l’instant d’après. S’ensuit la pire partie de poker de ma vie, chaque fois que mes yeux se posent sur ce putain de collier j’me retrouve incapable de réfléchir et j’ai envie de vomir.
À la fin, j’pense qu’à une seule chose : rentrer chez moi. Même si j’ai peur de ce qui m’y attend : une Cami déchainée, une Lei absente, une Dambi qui me laisse indifférente, un Yuki dans les nuages, des mères dans leur bulle de bonheur que j’me sentirais coupable de percer… pas de père. Puis il me fait signe, lui, discrètement. Immédiatement, une bataille silencieuse fait rage à l’intérieur de moi : le suivre, c’est s’exposer à ce que la nuit continue mal, ne pas le suivre, c’est rentrer toute seule dans une maison où tout le monde dort déjà. Au final, j’prends le parti de ne pas en rester là avec lui et je mets ça sur le compte d’une pseudo politesse : j’dois y aller pour le remercier. Moi-même j’y crois pas, à mon excuse, je sais que c’est pas le seule raison qui me pousse à grimper ses foutues marches miteuses. Quand la cigarette roule à mes pieds, je relève la tête pour tomber sur ses yeux, ceux-là même qui m’ont poussée à m’asseoir à sa table. « J’suis pas un chien » alors ta clope, la prochaine fois tu la lances à quelqu’un d’autre. Et l’autre con, il m’a tellement fait flipper avec son collier que j’aurais voulu qu’on lui fasse bouffer.
Pour me calmer je regarde ailleurs, de l’autre côté, y’a vue sur la ville illuminée, de nuit et c’est beau d’ici, c’est calme. Les bruits de la circulation sont étouffés par la hauteur, l’air frais fait oublier l’ambiance étouffante et confinée d’en bas. Dans ces conditions-là, j’arrive à me reprendre en main et à dire : « Merci. » Merci d’avoir sauvé la situation, d’avoir empêché l’autre malade de faire ce qu’il voulait de moi, d’avoir enrayé sa folie. Je me rapproche de lui, me colle juste à côté, m’appuie contre la rambarde et regarde en bas un instant ; j’voudrais faire semblant d’être détendue mieux que ça mais la vérité c’est que j’suis pas tranquille. Il doit vouloir quelque chose, sinon il ne m’aurait pas demandé de venir jusqu’ici, il va surement réclamer un paiement et j’pourrais le satisfaire uniquement si c’est de l’argent. « Qu’est-ce que tu veux en échange ? » On reprend notre contact visuel là où on l’avait laissé, je m’escrime à ne surtout pas baisser les yeux parce que je déteste perdre, parce que j’ai des tas de trucs à prouver, et parce qu’on baisse pas les yeux devant quelqu’un de cette trempe.
J’serais pas capable de m’y abaisser de toute façon.
« C'est ton tour de jouer. » C’est quand le mec en face de moi reprend la parole que je me rends compte que tout ce temps, j’avais oublié de respirer. Soudainement je retrouve le souffle, et mes yeux quittent le collier pour venir se poser sur lui. J’essaye de le remercier comme ça, juste un regard à défaut de pouvoir le faire de vive voix. J’pensais que c’était terminé, lui aussi, mais on s’est tous les deux trompés puisque le taré renchérit comme un rageux : « Ok. Tu vas lui mettre autour du cou sinon j'vous descends. » Il est vraiment malade, celui-là. Et pour prouver qu’il n’a pas l’intention de rire, il nous exhibe son flingue en le posant sur la table. A sa place, je l’aurai gardé dans la main, mais peut-être qu’il est plus rapide que j’le pense, j’en sais rien. Peut-être qu’on peut s’améliorer à ça aussi, à tirer, comme à la danse, peut-être qu’avec l’expérience on devient meilleur. C’est glauque, comme pensée, mais ça m’empêche de me focaliser sur ses paroles. J’serais pas sa chienne, si certaines veulent se brader comme ça grand bien leur fasse, malheureusement pour lui c’est pas mon genre. Je laisse échapper un genre de rire pour montrer que j’ai pas tellement l’intention d’être coopérative, mais j’ai à peine commencé à me détourner que déjà son regard vient m’arrêter. On dirait un genre de serpent, comme s’il pouvait paralyser avec ses prunelles ; il me fait surement plus flipper qu’au début parce qu’entre temps, il a décidé qu’il allait commettre une petite tuerie. Puis il change de proie et reporte son attention sur l’autre, qui n’a pas l’intention d’obéir non plus : « J'crois que tu m'as mal compris j'ai dit, joue. »
Ils en sont là, à se regarder en chiens de faïence et à se menacer ouvertement tandis que j’me contente de la fermer et de me tasser un peu contre mon dossier parce qu’actuellement, c’est la meilleure chose à faire. Dans le tas, l’un essaye de me plomber tandis que l’autre veut me sauver pour une raison qui m’échappe encore ; si j’avais un Dieu à prier je lui demanderai d’épargner la vie du bon gars. Malheureusement, j’en ai pas. Ils continuent leur joute verbale, j’me coupe un instant de la réalité parce que ça devient beaucoup à assimiler et à peine quelques secondes après, un coup de feu me ramène brusquement. J’suis incapable de cacher mon sursaut, mes épaules tremblent mais j’suis pas la pire puisque l’une des serveuses laisse échapper un léger cri. C’est surement ce cri qui a du interpeller le patron, qui se pointe l’instant d’après. S’ensuit la pire partie de poker de ma vie, chaque fois que mes yeux se posent sur ce putain de collier j’me retrouve incapable de réfléchir et j’ai envie de vomir.
À la fin, j’pense qu’à une seule chose : rentrer chez moi. Même si j’ai peur de ce qui m’y attend : une Cami déchainée, une Lei absente, une Dambi qui me laisse indifférente, un Yuki dans les nuages, des mères dans leur bulle de bonheur que j’me sentirais coupable de percer… pas de père. Puis il me fait signe, lui, discrètement. Immédiatement, une bataille silencieuse fait rage à l’intérieur de moi : le suivre, c’est s’exposer à ce que la nuit continue mal, ne pas le suivre, c’est rentrer toute seule dans une maison où tout le monde dort déjà. Au final, j’prends le parti de ne pas en rester là avec lui et je mets ça sur le compte d’une pseudo politesse : j’dois y aller pour le remercier. Moi-même j’y crois pas, à mon excuse, je sais que c’est pas le seule raison qui me pousse à grimper ses foutues marches miteuses. Quand la cigarette roule à mes pieds, je relève la tête pour tomber sur ses yeux, ceux-là même qui m’ont poussée à m’asseoir à sa table. « J’suis pas un chien » alors ta clope, la prochaine fois tu la lances à quelqu’un d’autre. Et l’autre con, il m’a tellement fait flipper avec son collier que j’aurais voulu qu’on lui fasse bouffer.
Pour me calmer je regarde ailleurs, de l’autre côté, y’a vue sur la ville illuminée, de nuit et c’est beau d’ici, c’est calme. Les bruits de la circulation sont étouffés par la hauteur, l’air frais fait oublier l’ambiance étouffante et confinée d’en bas. Dans ces conditions-là, j’arrive à me reprendre en main et à dire : « Merci. » Merci d’avoir sauvé la situation, d’avoir empêché l’autre malade de faire ce qu’il voulait de moi, d’avoir enrayé sa folie. Je me rapproche de lui, me colle juste à côté, m’appuie contre la rambarde et regarde en bas un instant ; j’voudrais faire semblant d’être détendue mieux que ça mais la vérité c’est que j’suis pas tranquille. Il doit vouloir quelque chose, sinon il ne m’aurait pas demandé de venir jusqu’ici, il va surement réclamer un paiement et j’pourrais le satisfaire uniquement si c’est de l’argent. « Qu’est-ce que tu veux en échange ? » On reprend notre contact visuel là où on l’avait laissé, je m’escrime à ne surtout pas baisser les yeux parce que je déteste perdre, parce que j’ai des tas de trucs à prouver, et parce qu’on baisse pas les yeux devant quelqu’un de cette trempe.
Invité
Invité
Re: Tu t'es perdue princesse ? + Nowei | Lun 10 Oct - 13:56 Citer EditerSupprimer
Ses talons claquent sur les marches en métal présageant son arrivée imminente. J'me rallume une clope vu que j'ai sacrifié l'autre pour attirer son attention sur moi. Pourquoi j'ai fait ça au lieu de lui gueuler : « j'suis là ! » ? Parce que j'déteste avoir à élever la voix, c'est comme d'me voir, m'entendre c'est compliqué. Elle arrive, prend à peine l'temps de reprendre son souffle qu'elle me jette déjà à la gueule que c'est pas un clebs. J'avais cru comprendre quand t'as fait ta duchesse en bas. Fais pas comme si t'étais une dure alors que tu te ratatinais sur ta chaise au moindre mouvement des gens autour de toi. Elle avait peur pour sa fierté et ensuite pour sa vie, elle a pas encore compris les règles du jeu qui régissent mon monde car clairement, on vient pas du même. J'lui tourne toujours le dos, le filtre de mon bâton de nicotine entre les dents, les orbes posées sur la ville. Elle se rapproche, colle son bras au mien et ça m'fait réagir cette fois-ci. J'ancre mon regard sans nuance dans le sien qui se veut revêche, indomptable. Elle veut rien lâcher pour pas perdre la face, pour gagner une partie qu'on a commencé sans prendre le temps de se consulter. Mais elle va perdre, tout ceux qui entre dans ma vie sont des perdants ou ils le deviennent. En même temps, qu'est-ce qu'il y'a de bien a gagné avec moi ? Pas grand chose, mis à part un pass vip pour les emmerdes. « Merci. » J'détourne la tête pour ne pas lui brouiller la vue avec la fumée, ça va lui laisser le temps de cligner des yeux puis de reprendre le jeu comme si de rien n'était. J'réponds pas parce que j'ai pas le sentiment d'avoir été héroïque ou de mériter son merci. J'ai juste envoyé chier ce connard qui m'enculait la vie depuis un bail, rien de plus. Fin' ça c'est c'que j'me dis pour me convaincre que j'me suis pas mis en danger simplement pour une fille dont j'connais rien. « Qu’est-ce que tu veux en échange ? » J'réfléchis pas longtemps. « Ton nom. » C'est tout ce que je veux d'elle pour le moment, en ce qui concerne le reste on verra bien comment se déroulera cette soirée. Vu qu'elle continue de me fixer a en avoir les cornées toutes sèches , j'peux pas m'empêcher de lui lâcher un : « Tu peux battre des cils, j'vais pas te bouffer. » Je recule un peu du vide parce qu'il m'attire plus qu'il devrait. J'en profite pour l'examiner elle, l'inconnue qui m'a suivi jusqu'ici et qui a sans aucun doute un instinct de survie très limité. Elle est jolie, trop pour cet endroit. Elle fait comme si rien ne lui faisait peur alors qu'au moindre geste brusque j'serais capable de l'effrayer. Elle s'est perdue pourquoi ? Qu'est-ce tu cherchais à fuir au point de te retrouver dans ce trou ? En tous les cas c'qui t'a chassé de chez toi ce soir, ça t'a mené jusqu'à moi.
C'est marrant de se dire que tes démons nous ont réuni.
Don't fall in love
My body, heart and soul as well is yours. i know this is an spell to punish me
Ses talons claquent sur les marches en métal présageant son arrivée imminente. J'me rallume une clope vu que j'ai sacrifié l'autre pour attirer son attention sur moi. Pourquoi j'ai fait ça au lieu de lui gueuler : « j'suis là ! » ? Parce que j'déteste avoir à élever la voix, c'est comme d'me voir, m'entendre c'est compliqué. Elle arrive, prend à peine l'temps de reprendre son souffle qu'elle me jette déjà à la gueule que c'est pas un clebs. J'avais cru comprendre quand t'as fait ta duchesse en bas. Fais pas comme si t'étais une dure alors que tu te ratatinais sur ta chaise au moindre mouvement des gens autour de toi. Elle avait peur pour sa fierté et ensuite pour sa vie, elle a pas encore compris les règles du jeu qui régissent mon monde car clairement, on vient pas du même. J'lui tourne toujours le dos, le filtre de mon bâton de nicotine entre les dents, les orbes posées sur la ville. Elle se rapproche, colle son bras au mien et ça m'fait réagir cette fois-ci. J'ancre mon regard sans nuance dans le sien qui se veut revêche, indomptable. Elle veut rien lâcher pour pas perdre la face, pour gagner une partie qu'on a commencé sans prendre le temps de se consulter. Mais elle va perdre, tout ceux qui entre dans ma vie sont des perdants ou ils le deviennent. En même temps, qu'est-ce qu'il y'a de bien a gagné avec moi ? Pas grand chose, mis à part un pass vip pour les emmerdes. « Merci. » J'détourne la tête pour ne pas lui brouiller la vue avec la fumée, ça va lui laisser le temps de cligner des yeux puis de reprendre le jeu comme si de rien n'était. J'réponds pas parce que j'ai pas le sentiment d'avoir été héroïque ou de mériter son merci. J'ai juste envoyé chier ce connard qui m'enculait la vie depuis un bail, rien de plus. Fin' ça c'est c'que j'me dis pour me convaincre que j'me suis pas mis en danger simplement pour une fille dont j'connais rien. « Qu’est-ce que tu veux en échange ? » J'réfléchis pas longtemps. « Ton nom. » C'est tout ce que je veux d'elle pour le moment, en ce qui concerne le reste on verra bien comment se déroulera cette soirée. Vu qu'elle continue de me fixer a en avoir les cornées toutes sèches , j'peux pas m'empêcher de lui lâcher un : « Tu peux battre des cils, j'vais pas te bouffer. » Je recule un peu du vide parce qu'il m'attire plus qu'il devrait. J'en profite pour l'examiner elle, l'inconnue qui m'a suivi jusqu'ici et qui a sans aucun doute un instinct de survie très limité. Elle est jolie, trop pour cet endroit. Elle fait comme si rien ne lui faisait peur alors qu'au moindre geste brusque j'serais capable de l'effrayer. Elle s'est perdue pourquoi ? Qu'est-ce tu cherchais à fuir au point de te retrouver dans ce trou ? En tous les cas c'qui t'a chassé de chez toi ce soir, ça t'a mené jusqu'à moi.
C'est marrant de se dire que tes démons nous ont réuni.
©junne.
Invité
Invité
Re: Tu t'es perdue princesse ? + Nowei | Sam 15 Oct - 22:05 Citer EditerSupprimer
Don't fall
in love (nowei)
Il me répond simplement : « Ton nom. » et moi je le regarde avec les yeux de la fille qui comprend pas. Ou en tout cas, qui s’attendait pas à ça. Un nom, c’est rien, c’est peu demander. Mais d’un autre côté, un nom comme le mien, c’est pas l’anonymat. C’est ça qui est gênant. Savoir qu’avec un mot, il en saura plus sur moi que moi je pourrais en apprendre sur lui en toute une soirée. Je dois vraiment pas avoir l’air fine, avec mon silence et ma gêne dans son ensemble, parce qu’il continue : « Tu peux battre des cils, j'vais pas te bouffer. » Ça m’arrache un sourire (alors qu’en général je fais toujours en sorte d’éviter de sourire, on voit trop mes dents et elles me complexent). Il se tourne de l’autre côté pour cracher sa fumée, j’le lâche pas des yeux pour autant. Je crois que c’est surement parce que j’aime bien ce que je vois, alors je dis : « Nuo. No Nuo. »
Puis, après un petit temps d’arrêt, j’explicite : « No comme l’ancien ministre. » No comme le procès. Comme le scandale. Soudainement y’avait notre nom sur toutes les bouches, et mes frangins et moi, on voyait nos gueules de mioches qui y comprenaient rien sur tous les journaux. No comme les journalistes qui demandaient : pourquoi vous avez fait ça ? Et No comme mon père qui répondait des trucs longs, élaborés, d’interminables plaidoiries qui pourtant ne parvenaient jamais à me satisfaire. Parce que j’arrivais pas à lui trouver d’excuses, même si je l’aimais, j’avais plus de patience ni de compassion en stock. No comme Cami, qui m’a un jour demandé : tu crois qu’on lui donnait pas assez d’amour ?
Tu crois qu’on était pas assez ?
Pour lui. Pour nous mêmes. Peut-être qu’on est pas assez. Un jour j’te dirai tout ça, Nawei, c’est juste qu’on le sait pas encore, toi et moi. Allongés sur le même lit, alors que maintenant il suffit de nos deux bras qui se frôlent pour qu’on cherche à comprendre ce qui est en train de se passer. Et tu me prendras dans tes bras, ou alors je m’y blottirai de moi-même, et je conclurai en te disant que c’est pas grave, c’est pas si important,
parce que maintenant t’es là.
« Et toi ? » Un peu plus et je le vouvoyais. Alors qu’il doit avoir quoi, un ou deux ans de plus que moi ? Peut-être même pas. Peut-être qu’on est du même âge, de la même année. C’est juste qu’il y a tellement de différences entre nous, on a des vies si opposées. (Peut-être que c’est pour ça que ça peut marcher). « Si tu veux pas l’dire, ça me va aussi. » Je veux pas te mettre aussi mal à l’aise que moi j’le suis. « J’ai un don pour poser les mauvaises questions. » Prendre les mauvaises décisions, aussi. Et pour m’enfoncer toujours plus parce que quand je ne sais plus comment réagir, j’ouvre ma gueule. Comme maintenant. « Mais ça je crois que tu l’avais remarqué. »
Puis, après un petit temps d’arrêt, j’explicite : « No comme l’ancien ministre. » No comme le procès. Comme le scandale. Soudainement y’avait notre nom sur toutes les bouches, et mes frangins et moi, on voyait nos gueules de mioches qui y comprenaient rien sur tous les journaux. No comme les journalistes qui demandaient : pourquoi vous avez fait ça ? Et No comme mon père qui répondait des trucs longs, élaborés, d’interminables plaidoiries qui pourtant ne parvenaient jamais à me satisfaire. Parce que j’arrivais pas à lui trouver d’excuses, même si je l’aimais, j’avais plus de patience ni de compassion en stock. No comme Cami, qui m’a un jour demandé : tu crois qu’on lui donnait pas assez d’amour ?
Tu crois qu’on était pas assez ?
Pour lui. Pour nous mêmes. Peut-être qu’on est pas assez. Un jour j’te dirai tout ça, Nawei, c’est juste qu’on le sait pas encore, toi et moi. Allongés sur le même lit, alors que maintenant il suffit de nos deux bras qui se frôlent pour qu’on cherche à comprendre ce qui est en train de se passer. Et tu me prendras dans tes bras, ou alors je m’y blottirai de moi-même, et je conclurai en te disant que c’est pas grave, c’est pas si important,
parce que maintenant t’es là.
« Et toi ? » Un peu plus et je le vouvoyais. Alors qu’il doit avoir quoi, un ou deux ans de plus que moi ? Peut-être même pas. Peut-être qu’on est du même âge, de la même année. C’est juste qu’il y a tellement de différences entre nous, on a des vies si opposées. (Peut-être que c’est pour ça que ça peut marcher). « Si tu veux pas l’dire, ça me va aussi. » Je veux pas te mettre aussi mal à l’aise que moi j’le suis. « J’ai un don pour poser les mauvaises questions. » Prendre les mauvaises décisions, aussi. Et pour m’enfoncer toujours plus parce que quand je ne sais plus comment réagir, j’ouvre ma gueule. Comme maintenant. « Mais ça je crois que tu l’avais remarqué. »
Invité
Invité
Re: Tu t'es perdue princesse ? + Nowei | Ven 21 Oct - 17:54 Citer EditerSupprimer
« No Nuo. » Ça me dit rien, jusqu'à ce qu'elle précise. J'analyse les expressions qui taraudent ses traits en me posant la question : pourquoi l'avoir fait ? Peut-être qu'elle a envie d'en parler ou peut-être pas. Elle voulait anticiper le : « comme la fille du ministre ? » qu'on doit lui sortir à chaque fois qu'elle a le malheur de se révéler. J'ai entendu parler du « scandale » assez banal en soit, de c'que j'me souviens le gars avait trompé sa femme et ça avait eu des retombées catastrophiques sur sa carrière et sur sa famille qui a été exposée, sûrement trop. J'm'intéresse pas à la politique, ni à c'qui se passe dans les médias alors quand je l'ai appris ça m'a rien fait. C'est qu'un bouffon parmi d'autres bouffons sauf que celui-là il était quelqu'un parce qu'il avait une porte avec une plaque à son nom qui le disait.
Mon attention s'porte sur c'qui se passe en bas le temps d'une poignée de secondes car Niran sort paniqué du sous-sol ( il doit probablement être à ma recherche depuis dix bonnes minutes ) je lâche un miséreux soupir à son attention et lui envoie un texto, ses yeux ont à peine pu décoder ce qui s'était affiché sur son écran, qu'il lève le nez vers nous. Je l'entends gueuler mais j'sais pas trop quoi. Ça devait être quelque chose comme :« préviens la prochaine fois, je rentre ! » Puis il se tire. Depuis que y'a plus Aecha pour m'interdire de m'autodétruire, Niran a décidé que le rôle lui incombait. On a même eu une dispute à ce sujet.
« Tu réalises pas le quart de ce que tu nous fais subir avec tes silences et ta putain d'attirance pour les trucs qui te tuent. T'es conscient qu'un jour tu vas claquer ? Je peux pas te laisser faire, t'es ma seule famille avec Aecha ici. » Je l'ai regardé, il était debout et sa silhouette se dédoublait ou alors c'est mes yeux qui déconnaient ce jour-là. Il était trop haut, trop loin du sol sur lequel je tremblais misérablement. Il s'est alors agenouillé à ma hauteur, ça faisait seulement quatre jours que ma sœur m'avait quitté et j'étais déjà une loque, fin', pire que d'habitude mais même à moitié dans le coma j'avais les idées plus ou moins claires, du moins assez pour articuler non sans mal. « T'crois que j'en suis pas conscient ?! C'est justement parce que j'le suis que j'veux plus être là. Le soir où j'ai tué le frère de cet enculé de mafieux, j'voulais pas être celui devant ou celui derrière la gâchette, j'voulais être celui au milieu. » Mes paroles prennent du poids dans l'esprit de Niran, il a du mal à se relever, tout c'qu'il a été capable d'me dire après c'est : « Je vais prendre l'air, je reviens. »
Je le laisse s'éloigner et c'est sans transition que j'réponds à Nuo. « Pour les missions suicidaires t'es pas mal non plus. » Rien que le fait d'avoir choisi de s'assoir à cette table précisément c'était tout sauf le raisonnement de quelqu'un de sensé, si elle l'est pas tant mieux car j'le suis pas non plus. « Lee Nawei. » Une pause. « Comme personne. » J'ai pas une renommée digne d'elle même si j'crois qu'elle s'en passerait bien. Peut-être que mon père est connu mais j'doute qu'il le soit pour de bonnes raisons, après tout c'est mon père.
« Pourquoi ? » Pourquoi t'es venue ici ce soir ? Pourquoi tu m'as suivi ? Pourquoi j'ai voulu que tu me suives alors que j'supporte pas ça de devoir parler aux gens, surtout si c'est pas Ae ou Niran ? Pourquoi on s'impose des trucs qui nous dépassent tous les deux sans avoir la moindre idée qu'un jour ces choix ils nous mèneront jusqu'à Nova et Kaede, puis Lotus (mais pas le chat. ) Toutes ces interrogations se lisent dans mes orbes, un language avare en mots dont tu es la seule à connaître le sens.
Don't fall in love
My body, heart and soul as well is yours. i know this is an spell to punish me
« No Nuo. » Ça me dit rien, jusqu'à ce qu'elle précise. J'analyse les expressions qui taraudent ses traits en me posant la question : pourquoi l'avoir fait ? Peut-être qu'elle a envie d'en parler ou peut-être pas. Elle voulait anticiper le : « comme la fille du ministre ? » qu'on doit lui sortir à chaque fois qu'elle a le malheur de se révéler. J'ai entendu parler du « scandale » assez banal en soit, de c'que j'me souviens le gars avait trompé sa femme et ça avait eu des retombées catastrophiques sur sa carrière et sur sa famille qui a été exposée, sûrement trop. J'm'intéresse pas à la politique, ni à c'qui se passe dans les médias alors quand je l'ai appris ça m'a rien fait. C'est qu'un bouffon parmi d'autres bouffons sauf que celui-là il était quelqu'un parce qu'il avait une porte avec une plaque à son nom qui le disait.
Mon attention s'porte sur c'qui se passe en bas le temps d'une poignée de secondes car Niran sort paniqué du sous-sol ( il doit probablement être à ma recherche depuis dix bonnes minutes ) je lâche un miséreux soupir à son attention et lui envoie un texto, ses yeux ont à peine pu décoder ce qui s'était affiché sur son écran, qu'il lève le nez vers nous. Je l'entends gueuler mais j'sais pas trop quoi. Ça devait être quelque chose comme :« préviens la prochaine fois, je rentre ! » Puis il se tire. Depuis que y'a plus Aecha pour m'interdire de m'autodétruire, Niran a décidé que le rôle lui incombait. On a même eu une dispute à ce sujet.
« Tu réalises pas le quart de ce que tu nous fais subir avec tes silences et ta putain d'attirance pour les trucs qui te tuent. T'es conscient qu'un jour tu vas claquer ? Je peux pas te laisser faire, t'es ma seule famille avec Aecha ici. » Je l'ai regardé, il était debout et sa silhouette se dédoublait ou alors c'est mes yeux qui déconnaient ce jour-là. Il était trop haut, trop loin du sol sur lequel je tremblais misérablement. Il s'est alors agenouillé à ma hauteur, ça faisait seulement quatre jours que ma sœur m'avait quitté et j'étais déjà une loque, fin', pire que d'habitude mais même à moitié dans le coma j'avais les idées plus ou moins claires, du moins assez pour articuler non sans mal. « T'crois que j'en suis pas conscient ?! C'est justement parce que j'le suis que j'veux plus être là. Le soir où j'ai tué le frère de cet enculé de mafieux, j'voulais pas être celui devant ou celui derrière la gâchette, j'voulais être celui au milieu. » Mes paroles prennent du poids dans l'esprit de Niran, il a du mal à se relever, tout c'qu'il a été capable d'me dire après c'est : « Je vais prendre l'air, je reviens. »
Je le laisse s'éloigner et c'est sans transition que j'réponds à Nuo. « Pour les missions suicidaires t'es pas mal non plus. » Rien que le fait d'avoir choisi de s'assoir à cette table précisément c'était tout sauf le raisonnement de quelqu'un de sensé, si elle l'est pas tant mieux car j'le suis pas non plus. « Lee Nawei. » Une pause. « Comme personne. » J'ai pas une renommée digne d'elle même si j'crois qu'elle s'en passerait bien. Peut-être que mon père est connu mais j'doute qu'il le soit pour de bonnes raisons, après tout c'est mon père.
« Pourquoi ? » Pourquoi t'es venue ici ce soir ? Pourquoi tu m'as suivi ? Pourquoi j'ai voulu que tu me suives alors que j'supporte pas ça de devoir parler aux gens, surtout si c'est pas Ae ou Niran ? Pourquoi on s'impose des trucs qui nous dépassent tous les deux sans avoir la moindre idée qu'un jour ces choix ils nous mèneront jusqu'à Nova et Kaede, puis Lotus (
©junne.
Invité
Invité
Re: Tu t'es perdue princesse ? + Nowei | Lun 23 Jan - 0:46 Citer EditerSupprimer
Don't fall
in love (nowei)
Un mec sort peu après nous, on se tourne tous les deux vers lui. Au bout d’une poignée de secondes il nous jette quelques mots à la gueule, je déchiffre quelques insultes suivies d’un « préviens la prochaine fois, je rentre ! ». Je le reconnais parce qu’il était à la table de poker avec nous, j’me penche pour le regarder filer sans se retourner. Il a l’air énervé, mais comme c’est pas moi qui vais devoir le gérer, j’me contente de hausser les épaules.
« Pour les missions suicidaires t'es pas mal non plus. » J’admets. Pour le coup il a raison, et j’sais bien que chez moi, y’a un truc qui tourne pas totalement rond. Mais j’saurai pas dire quoi et c’est ça le pire. Avoir l’air clean, sembler être quelqu’un de bien, quelqu'un d’un peu trop parfait, mais tourner en rond parce qu’il manque une pièce. Incomplète, j’me cherche dans des trucs qui me ressemblent pas parce que j’suis infoutue de me recentrer. « Ouais, c’était… c’était con. » Comme beaucoup de décisions que je prends, mais j’suis certaine que t’es pas mieux alors je suppose qu’on se vaut.
« Lee Nawei. Comme personne. » J’le regarde avec moins d’insistance qu’avant, mais ça m’empêche pas d’essayer de le sonder. Ce très léger haussement de sourcils, quand il a dit comme personne, comme s’il se moquait de lui-même. Et cette façon qu’il a, de toujours vouloir paraître détaché. Il bloque ses yeux, il faut s’armer de patience pour découvrir les messages cachés à l’intérieur, j’suis encore novice à la matière. Mais j’essaye de m’ajuster, de ne plus le noyer sous un flot de paroles maladroites comme je l’ai fait quelques secondes auparavant, je le laisse venir. Il demande finalement : « Pourquoi ? » puis s’administre une nouvelle dose de nicotine tandis que de mon côté, j’me presse pas pour répondre. En un mot il englobe trop de raisons, j’ai trop de réponses à son unique question. Enième mouvement d’épaules nonchalant de ma part, agrémenté d’un : « J’en sais trop rien. » Pardon, j’sais que c’est pas vraiment concluant, j’sais que t’attendais plus, que t’attendais mieux.
Un rictus moqueur entrave mes lèvres alors que je tente une explication plus satisfaisante : « J’suis rentrée là dedans (je désigne la sortie de la salle de poker d’un mouvement de menton) parce que je m’ennuyais. » C’est pas totalement faux, c’est pas totalement vrai. Tu peux penser de moi que j’suis ce cliché de la fille riche qui s’effondre dans la langueur pour un rien, parce que la maison est trop grande et la voiture trop rapide, parce que les parents sont trop absents et ne s’aiment pas assez ; avec le temps j’le démentirai. « Et j’me suis assisse à cette table précisément parce que y’avait une place libre. Et que t’y étais. » Alors comme j’avais besoin de jouer, et toi aussi, comme ton regard m’a marqué, c’est stupide mais j’me suis laissée mener, j’ai cessé de résister. « Ensuite je t’ai suivi ici parce que j’voulais te remercier. Vu que ça a… déraillé. » J’esquisse un geste de la main évasif pour évoquer le léger accident avec l’autre maniaque des colliers. Ça me permet de prétendre que je m’en carre, comme à peu près tout dans la vie, alors que ça m’a terriblement angoissée, comme à peu près tout dans la vie. « Et maintenant on en est là, alors on va chez toi ou chez moi ? » Mon sourire malicieux colle avec sa respiration soudainement surprise, qui met un temps à recracher les habituelles volutes de fumée.
« Pour les missions suicidaires t'es pas mal non plus. » J’admets. Pour le coup il a raison, et j’sais bien que chez moi, y’a un truc qui tourne pas totalement rond. Mais j’saurai pas dire quoi et c’est ça le pire. Avoir l’air clean, sembler être quelqu’un de bien, quelqu'un d’un peu trop parfait, mais tourner en rond parce qu’il manque une pièce. Incomplète, j’me cherche dans des trucs qui me ressemblent pas parce que j’suis infoutue de me recentrer. « Ouais, c’était… c’était con. » Comme beaucoup de décisions que je prends, mais j’suis certaine que t’es pas mieux alors je suppose qu’on se vaut.
« Lee Nawei. Comme personne. » J’le regarde avec moins d’insistance qu’avant, mais ça m’empêche pas d’essayer de le sonder. Ce très léger haussement de sourcils, quand il a dit comme personne, comme s’il se moquait de lui-même. Et cette façon qu’il a, de toujours vouloir paraître détaché. Il bloque ses yeux, il faut s’armer de patience pour découvrir les messages cachés à l’intérieur, j’suis encore novice à la matière. Mais j’essaye de m’ajuster, de ne plus le noyer sous un flot de paroles maladroites comme je l’ai fait quelques secondes auparavant, je le laisse venir. Il demande finalement : « Pourquoi ? » puis s’administre une nouvelle dose de nicotine tandis que de mon côté, j’me presse pas pour répondre. En un mot il englobe trop de raisons, j’ai trop de réponses à son unique question. Enième mouvement d’épaules nonchalant de ma part, agrémenté d’un : « J’en sais trop rien. » Pardon, j’sais que c’est pas vraiment concluant, j’sais que t’attendais plus, que t’attendais mieux.
Un rictus moqueur entrave mes lèvres alors que je tente une explication plus satisfaisante : « J’suis rentrée là dedans (je désigne la sortie de la salle de poker d’un mouvement de menton) parce que je m’ennuyais. » C’est pas totalement faux, c’est pas totalement vrai. Tu peux penser de moi que j’suis ce cliché de la fille riche qui s’effondre dans la langueur pour un rien, parce que la maison est trop grande et la voiture trop rapide, parce que les parents sont trop absents et ne s’aiment pas assez ; avec le temps j’le démentirai. « Et j’me suis assisse à cette table précisément parce que y’avait une place libre. Et que t’y étais. » Alors comme j’avais besoin de jouer, et toi aussi, comme ton regard m’a marqué, c’est stupide mais j’me suis laissée mener, j’ai cessé de résister. « Ensuite je t’ai suivi ici parce que j’voulais te remercier. Vu que ça a… déraillé. » J’esquisse un geste de la main évasif pour évoquer le léger accident avec l’autre maniaque des colliers. Ça me permet de prétendre que je m’en carre, comme à peu près tout dans la vie, alors que ça m’a terriblement angoissée, comme à peu près tout dans la vie. « Et maintenant on en est là, alors on va chez toi ou chez moi ? » Mon sourire malicieux colle avec sa respiration soudainement surprise, qui met un temps à recracher les habituelles volutes de fumée.
Invité
Invité
Re: Tu t'es perdue princesse ? + Nowei | Mer 24 Mai - 17:15 Citer EditerSupprimer
« Et j’me suis assise à cette table précisément parce que y’avait une place libre. Et que t’y étais. » On prend une pause le temps de s'observer, d'chercher à comprendre c'qui nous a attiré chez l'autre. Plus on s'attarde, plus ça s'éclaircit. C'est pas de la chimie ou un truc qu'un scientifique peut expliquer c'est juste elle, c'est juste moi. On défit la logique et si y'avait des gens pour juger c'qui passe entre nous c'soir y s'diraient sûrement que ça durera pas, que c'est une perte de temps.
Que j'perce son sablier et que j'vais faire avec elle ce que j'ai fait avec toutes les autres, me distraire une nuit puis quelques jours plus tard je la recroiserai autour d'un verre ( et deux glaçons ) en faisant semblant d'avoir oublié son nom et elle le mien. C'est ça qu'ils penseraient les gens princesse, on n'est pas du même monde mais j'ai envie d'en inventer un qui nous ressemble avec toi. Ce soir-là sur le toit, j'savais déjà qu'on se reverrait le lendemain. Tu sais pourquoi ? J'en crevais déjà d'envie. T'étais la seule à m'avoir fait ressentir ça, t'es la seule. « C'est c'que je disais, t'as vraiment un instinct du survie à la con. » Un rire pudique dissimulé dans un soupir fait blocus sur tout c'que tu sais pas, que j'pense, ressens super fort. Les délires de Niran sur les soulmates j'y crois pas ( j'y croyais pas ) mais ça me démange maintenant cette idée, j'suis pas à l'aise d'avoir eu la même envie qu'toi. Si t'avais été assise à cette table avant moi je t'aurai rejoint alors que c'est pas du tout dans ma nature d'aller vers les autres. Au début j'ai fait semblant d'pas t'avoir vu mais j't'ai senti sans même relever les yeux d'mon jeu de cartes. Dès que tu m'as remarqué j'ai joué au gars inaccessible en t'évitant, frôlant ton regard comme j'aurais pu le faire avec ta peau et j'aurai pousser le vice jusqu'à t'attirer à moi mais c'est toi qui a mené la danse en t'imposant avant même que j'ai eu besoin d'le demander. On avait déjà inventé notre propre language, tu sais celui sans paroles, première dalle du nouveau monde. « Ensuite je t’ai suivi ici parce que j’voulais te remercier. Vu que ça a… déraillé. » Mes lèvres se fendillent d'un sourire discret « déraillé » c'est le mot. Je balance mon mégot sur la route dans un nuage de fumée exhalé d'entre mes lippes. J'aurais putain d'kiffer savourer sa question, laisser l'temps à mon imagination d'l'imprimer de couleurs, de tracer ses courbes à l'encre, pas au crayon, l'crayon ça s'efface. J'aurais essayé de reproduire fidèlement c'qu'elle laisse deviner à travers ses fringues, des images de toutes chastetés quoi ( lol ) sauf que Robert le retour. Ma clope a atteint l'sommet de son crâne, plus exactement son chapeau d'vieux mafieux des années 70. Il lève la tête, tombe nez à nez sur nous et fait des signes hystériques dans notre direction à son gang de gros bras. « Chez moi. » Je la prends par le bras avant de la pousser dans la direction des escaliers de secours. On court jusqu'à eux avec comme carburant l'adrénaline, j'ai déjà couru vite pour fuir dans ma vie mais là c'est chaud. On doit descendre huit étages, essayer de les semer et enfin rejoindre ma caisse. « Bouge pas. » Comme tout dans c'quartier les escaliers sont défoncés, on a dû faire gaffe aux marches branlantes et maintenant on doit faire front face au vide. On est à un peu moins d'un mètre du sol parce qu'il manque des marches. Je saute le premier pour pouvoir l'aider une fois en bas. Elle s'appuie sur mes épaules, moi je la maintiens par la taille et après une seconde d'hésitation elle se laisse tomber. Je la rattrape sans difficulté et maintenant on s'retrouve face à face, le souffle court, les idées confuses parce qu'on voit : l'autre. La fuite aussi nous ébranle mais c'est pas comparable. Elle me sourit tout en galérant pour récupérer une respiration correcte et naturellement, j'lui rends. « Ils sont là ! » J'ai pas besoin d'me retourner pour savoir qu'ils sont derrière nous. « Suis-moi. » Là aussi, j'ai pas besoin d'me retourner pour savoir qu'elle est sur mes talons.
On était déjà le Nowei,
une évidence.
Don't fall in love
My body, heart and soul as well is yours. i know this is an spell to punish me
« Et j’me suis assise à cette table précisément parce que y’avait une place libre. Et que t’y étais. » On prend une pause le temps de s'observer, d'chercher à comprendre c'qui nous a attiré chez l'autre. Plus on s'attarde, plus ça s'éclaircit. C'est pas de la chimie ou un truc qu'un scientifique peut expliquer c'est juste elle, c'est juste moi. On défit la logique et si y'avait des gens pour juger c'qui passe entre nous c'soir y s'diraient sûrement que ça durera pas, que c'est une perte de temps.
Que j'perce son sablier et que j'vais faire avec elle ce que j'ai fait avec toutes les autres, me distraire une nuit puis quelques jours plus tard je la recroiserai autour d'un verre ( et deux glaçons ) en faisant semblant d'avoir oublié son nom et elle le mien. C'est ça qu'ils penseraient les gens princesse, on n'est pas du même monde mais j'ai envie d'en inventer un qui nous ressemble avec toi. Ce soir-là sur le toit, j'savais déjà qu'on se reverrait le lendemain. Tu sais pourquoi ? J'en crevais déjà d'envie. T'étais la seule à m'avoir fait ressentir ça, t'es la seule. « C'est c'que je disais, t'as vraiment un instinct du survie à la con. » Un rire pudique dissimulé dans un soupir fait blocus sur tout c'que tu sais pas, que j'pense, ressens super fort. Les délires de Niran sur les soulmates j'y crois pas ( j'y croyais pas ) mais ça me démange maintenant cette idée, j'suis pas à l'aise d'avoir eu la même envie qu'toi. Si t'avais été assise à cette table avant moi je t'aurai rejoint alors que c'est pas du tout dans ma nature d'aller vers les autres. Au début j'ai fait semblant d'pas t'avoir vu mais j't'ai senti sans même relever les yeux d'mon jeu de cartes. Dès que tu m'as remarqué j'ai joué au gars inaccessible en t'évitant, frôlant ton regard comme j'aurais pu le faire avec ta peau et j'aurai pousser le vice jusqu'à t'attirer à moi mais c'est toi qui a mené la danse en t'imposant avant même que j'ai eu besoin d'le demander. On avait déjà inventé notre propre language, tu sais celui sans paroles, première dalle du nouveau monde. « Ensuite je t’ai suivi ici parce que j’voulais te remercier. Vu que ça a… déraillé. » Mes lèvres se fendillent d'un sourire discret « déraillé » c'est le mot. Je balance mon mégot sur la route dans un nuage de fumée exhalé d'entre mes lippes. J'aurais putain d'kiffer savourer sa question, laisser l'temps à mon imagination d'l'imprimer de couleurs, de tracer ses courbes à l'encre, pas au crayon, l'crayon ça s'efface. J'aurais essayé de reproduire fidèlement c'qu'elle laisse deviner à travers ses fringues, des images de toutes chastetés quoi ( lol ) sauf que Robert le retour. Ma clope a atteint l'sommet de son crâne, plus exactement son chapeau d'vieux mafieux des années 70. Il lève la tête, tombe nez à nez sur nous et fait des signes hystériques dans notre direction à son gang de gros bras. « Chez moi. » Je la prends par le bras avant de la pousser dans la direction des escaliers de secours. On court jusqu'à eux avec comme carburant l'adrénaline, j'ai déjà couru vite pour fuir dans ma vie mais là c'est chaud. On doit descendre huit étages, essayer de les semer et enfin rejoindre ma caisse. « Bouge pas. » Comme tout dans c'quartier les escaliers sont défoncés, on a dû faire gaffe aux marches branlantes et maintenant on doit faire front face au vide. On est à un peu moins d'un mètre du sol parce qu'il manque des marches. Je saute le premier pour pouvoir l'aider une fois en bas. Elle s'appuie sur mes épaules, moi je la maintiens par la taille et après une seconde d'hésitation elle se laisse tomber. Je la rattrape sans difficulté et maintenant on s'retrouve face à face, le souffle court, les idées confuses parce qu'on voit : l'autre. La fuite aussi nous ébranle mais c'est pas comparable. Elle me sourit tout en galérant pour récupérer une respiration correcte et naturellement, j'lui rends. « Ils sont là ! » J'ai pas besoin d'me retourner pour savoir qu'ils sont derrière nous. « Suis-moi. » Là aussi, j'ai pas besoin d'me retourner pour savoir qu'elle est sur mes talons.
On était déjà le Nowei,
une évidence.
©junne.
Invité
Invité
Re: Tu t'es perdue princesse ? + Nowei | Dim 11 Juin - 23:14 Citer EditerSupprimer
Don't fall
in love (nowei)
« Att- » Je lui demande d’attendre mais c’est déjà trop tard, mon mot n’a même pas le temps d’être prononcé en entier. Je vois la catastrophe arriver au ralenti, comme dans les films. Me pencher au dessus de la barrière m’a appris qu’il y avait quelqu’un en bas, mais ça ne me l’a pas appris à temps. Le mégot dévale les étages pour atterrir sur la tête d’un pignouf qui pousse un cri d’indignation. Je reconnais sa voix, j’crois que je pourrais la reconnaître entre mille maintenant, j’crois même que je pourrais en cauchemarder. Nawei n’a pas l’air plus secoué que ça, comme s’il s’agissait d’un simple exercice de routine, d’un truc pas vraiment grave qu’on peut gommer facilement, d’un simple geste de la main. « Chez moi. » qu’il répond en écho à ma question, question que j’ai déjà oublié sous le coup de la panique. J’sais pas s’il maitrise la situation aussi bien qu’il le laisse paraître, j’sais pas s’il a réellement autant de sang-froid qu’il en donne l’impression. Mais j’ai envie d’y croire ce soir, j’ai envie de le croire. De lui faire confiance. Alors quand il me pousse vers les escaliers de secours, je fonce sans hésiter une seule seconde, sans me questionner sur la probabilité qu’il pourrait y avoir une autre solution. J’veux pas d’autre solution, j’ai pas besoin d’autre solution. C’est lui, ma solution.
Mes doigts s’agrippent à sa manche même lorsqu’on court, qu’on tourne, qu’on manque de trébucher. Je le retiens alors que son pied dérape légèrement sur une marche branlante, j’me dis qu’après ça on est au bout de nos peines, mais non. Enfin, on est en bas, c’est déjà ça. Sauf qu’en bas, y’a plus de marches, en bas y’a juste un vide qu’on doit franchir pour se tirer et j’hésite. J’ai des putains de talons, soudainement j’me trouve vraiment idiote de les avoir mis, même si de toute évidence, je pouvais pas non plus deviner que la nuit allait dériver en mode course poursuite. « Bouge pas. » Je m’empêche de répondre quoi que ce soit parce que je sais très bien que sinon, une flopée de mots soucieux et incohérents font s’échapper de ma bouche. Alors je garde les lèvres scellées tandis que Nawei saute le premier, avant de se retourner vers moi. Je comprends ce qu’il veut que je fasse avant même qu’il ne tende les bras vers moi. « Ok… ok. » J’ai pas le temps de me plaindre de toute façon, ni même de quoi que ce soit. Et ce qui me fait flipper, c’est pas le vide, c’est de devoir m’appuyer sur lui pour le passer, on le sait tous les deux. Une seconde de battement, je m’élance, puis une nouvelle seconde tandis qu’on se regarde parce qu’il est là, tout près, et que soudainement rien n’est aussi effrayant qu’avant.
« Ils sont là ! — Fuck. — Suis moi. » On détale de nouveau, il prend à droite alors je prends à droite, puis on tourne encore jusqu’à arriver à un parking. Il me pointe sa voiture du doigt, je m’engouffre à l’arrière puisque le temps nous manque trop cruellement pour tenter d’en faire le tour. Tandis qu’il démarre en trombe, je me faufile tant bien que mal entre les deux sièges avant pour atterrir sur celui réservé aux passagers. A partir de là, le plus compliqué pour moi est de retrouvé mon souffle, ce que je galère à faire tandis que j’explique à Nawei : « Asthme. Ce qui est vraiment con pour une danseuse. » Le reste du trajet se passe plutôt dans le silence, même si je meurs assez vite d’envie de lui demander où est-ce qu’on va. Bien sur, je sais que c’est chez lui, mais j’ai aucune idée de là où chez lui se situe. Pour penser à autre chose et parce que les autres nous ont définitivement lâchés, je propose : « Pizza ? » Nawei me lance un regard en biais, l’air de penser que j’suis tarée. « T’as pas faim ? » J’en conclu que si parce que cinq minutes plus tard, on prend des pizzas à emporter, en une dizaine de minutes après on s’arrête devant son immeuble.
L’ascenseur est en panne, « Eurk, des escaliers encore. », il se met à rire à ma remarque, un rire bref mais un rire quand même. « J’te parie que j’arrive là haut avant toi. » L’adrénaline n’est pas tout à fait retombée et je recommence à courir, le carton de pizza se ballottant dangereusement au gré des marches. J’suis en train de me dire que je vais effectivement gagner la course quand soudainement, j’me rends compte que les bruits de pas précipités de Nawei ont cessé derrière moi. C’est au moment où je me retourne que j’entends sa voix en contrebas : « T’es en train de monter un étage de trop. » Il est là, adossé à sa porte, un petit sourire victorieux accroché au coin des lèvres. « C’était pas fair play » que j’argumente, moue boudeuse, tandis qu’il se contente de hausser un sourcil pour bien me signifier que peu importe, il a gagné. On entre enfin et je découvre un appartement sommaire, pour ne pas dire carrément vide. On s’installe sur le canapé, face à une télé qui a l’air d’être bousillée depuis le début de la dernière guerre. Nawei sort des assiettes en carton dont on ne se sert pas, puisqu’on pioche directement, sans couverts, et j’me retrouve avec les doigts plein de fromage en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Le glamour. J’suis en train de me les laver quand je demande d’un air faussement désintéressé : « Alors dis-moi, Nawei comme personne, tu vis ici depuis longtemps ? » Pour être honnête, je ne sais pas trop si je dois m’attendre à une réponse ou non. Pendant tout le repas, il a eu tendance à répondre par des grognements, voire de pas répondre du tout, et dans ce cas je laisse toujours passer quelques minutes… avant de revenir à la charge.
Mes doigts s’agrippent à sa manche même lorsqu’on court, qu’on tourne, qu’on manque de trébucher. Je le retiens alors que son pied dérape légèrement sur une marche branlante, j’me dis qu’après ça on est au bout de nos peines, mais non. Enfin, on est en bas, c’est déjà ça. Sauf qu’en bas, y’a plus de marches, en bas y’a juste un vide qu’on doit franchir pour se tirer et j’hésite. J’ai des putains de talons, soudainement j’me trouve vraiment idiote de les avoir mis, même si de toute évidence, je pouvais pas non plus deviner que la nuit allait dériver en mode course poursuite. « Bouge pas. » Je m’empêche de répondre quoi que ce soit parce que je sais très bien que sinon, une flopée de mots soucieux et incohérents font s’échapper de ma bouche. Alors je garde les lèvres scellées tandis que Nawei saute le premier, avant de se retourner vers moi. Je comprends ce qu’il veut que je fasse avant même qu’il ne tende les bras vers moi. « Ok… ok. » J’ai pas le temps de me plaindre de toute façon, ni même de quoi que ce soit. Et ce qui me fait flipper, c’est pas le vide, c’est de devoir m’appuyer sur lui pour le passer, on le sait tous les deux. Une seconde de battement, je m’élance, puis une nouvelle seconde tandis qu’on se regarde parce qu’il est là, tout près, et que soudainement rien n’est aussi effrayant qu’avant.
« Ils sont là ! — Fuck. — Suis moi. » On détale de nouveau, il prend à droite alors je prends à droite, puis on tourne encore jusqu’à arriver à un parking. Il me pointe sa voiture du doigt, je m’engouffre à l’arrière puisque le temps nous manque trop cruellement pour tenter d’en faire le tour. Tandis qu’il démarre en trombe, je me faufile tant bien que mal entre les deux sièges avant pour atterrir sur celui réservé aux passagers. A partir de là, le plus compliqué pour moi est de retrouvé mon souffle, ce que je galère à faire tandis que j’explique à Nawei : « Asthme. Ce qui est vraiment con pour une danseuse. » Le reste du trajet se passe plutôt dans le silence, même si je meurs assez vite d’envie de lui demander où est-ce qu’on va. Bien sur, je sais que c’est chez lui, mais j’ai aucune idée de là où chez lui se situe. Pour penser à autre chose et parce que les autres nous ont définitivement lâchés, je propose : « Pizza ? » Nawei me lance un regard en biais, l’air de penser que j’suis tarée. « T’as pas faim ? » J’en conclu que si parce que cinq minutes plus tard, on prend des pizzas à emporter, en une dizaine de minutes après on s’arrête devant son immeuble.
L’ascenseur est en panne, « Eurk, des escaliers encore. », il se met à rire à ma remarque, un rire bref mais un rire quand même. « J’te parie que j’arrive là haut avant toi. » L’adrénaline n’est pas tout à fait retombée et je recommence à courir, le carton de pizza se ballottant dangereusement au gré des marches. J’suis en train de me dire que je vais effectivement gagner la course quand soudainement, j’me rends compte que les bruits de pas précipités de Nawei ont cessé derrière moi. C’est au moment où je me retourne que j’entends sa voix en contrebas : « T’es en train de monter un étage de trop. » Il est là, adossé à sa porte, un petit sourire victorieux accroché au coin des lèvres. « C’était pas fair play » que j’argumente, moue boudeuse, tandis qu’il se contente de hausser un sourcil pour bien me signifier que peu importe, il a gagné. On entre enfin et je découvre un appartement sommaire, pour ne pas dire carrément vide. On s’installe sur le canapé, face à une télé qui a l’air d’être bousillée depuis le début de la dernière guerre. Nawei sort des assiettes en carton dont on ne se sert pas, puisqu’on pioche directement, sans couverts, et j’me retrouve avec les doigts plein de fromage en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Le glamour. J’suis en train de me les laver quand je demande d’un air faussement désintéressé : « Alors dis-moi, Nawei comme personne, tu vis ici depuis longtemps ? » Pour être honnête, je ne sais pas trop si je dois m’attendre à une réponse ou non. Pendant tout le repas, il a eu tendance à répondre par des grognements, voire de pas répondre du tout, et dans ce cas je laisse toujours passer quelques minutes… avant de revenir à la charge.
Contenu sponsorisé