On pourrait facilement le stéréotyper, le foutre dans la catégorie ' mauvais garçon ' pour la simple et bonne raison qu'il tire la gueule h24. Enfin, Dewei ce n'est pas le genre à lancer des sourires à tout bout de champs. Il est assez froid en vérité et n'inspire rien de très bon la première fois qu'on croise sa route. On aurait même tendance à changer de trotoire sous l'effet de la crainte. Il est de ces garçons qui ont un regard expressif, un regard qui te donne froid dans le dos et c'est quelque chose qu'il a développé au fil des années. Dewei est un sportif adepte des compétitions, intimider ses adversaires est donc quelque chose de normal et au final c'est tellement lui. Il pratique la boxe et le basquet depuis un long moment désormais, ce qui lui a apprit à être rigoureux et sociable. Ca l'a aussi rendu autonome, mais il faut avouer que ça vie en elle-même ne lui a pas laissé grand choix que de l'être. Il est débrouillard et ne demandera jamais rien à personne, il est tellement fière en même temps.
Il est assez influençable quand on y pense et c'est d'ailleurs pour ça qu'il a fait de nombreuse connerie dans sa jeunesse et maintenant encore. Dewei est très impulsif, le sport le canalise, mais pas assez il faut croire. Il en vient très vite aux mains et un rien ne l’irrite. C'est le type de personne avec qui on déteste discuter car il pense détenir la vérité. Il aura beau savoir qu'il a tort, il tentera quand même de vous prouver par A+B que SON idée est la meilleure, aussi foireuse soit-elle. Et puis, vous imaginez bien que, si vous ne vous ralliez pas à son opinion, il sortira les griffes … Un con fini que voulez-vous.
A côté de ça, il peut être serviable. Si par malheur vous vous retrouvez dans une situation de détresse et que notre dede national se trouve dans les parages, il volera à votre secours sans rien vous demander. Dans le même type, si vous êtes une petite mamie en détresse qui peine à porter ses sac de courses et bien il vous aidera et les ramènera même jusqu'à chez vous. Si c'est pas beau tout ça.
Comme tous les jeunes de sons age, il aime profiter de la vie et de son ivresse. Il n'a pas vraiment de limite et tout lui est possible. Il test tout, pour ne pas mourir bête et adore faire la fête. Dewei il ne dort jamais, c'est un surhomme comme dans les films. Son péché mignon, c'est les femmes. Mesdames attention tout de même. Monsieur Ahn est loin d'être un sein, c'est un coureur, il change de filles comme de boxers ! Alors soit vous êtes folle et vous profitez, soit vous ne l'êtes pas et vous partez en courant. Comment voulez-vous qu'un garçon tel que lui puisse respecter qui que ce soit ? Aucune mère n'a été là pour lui inculquer le respect des femmes, c'est un goujat certainement, mais soyez sûr qu'il se respect beaucoup moins qu'il ne vous respectera le temps d'une nuit.

Une porte qui claque, un mur qui tremble et mon corps qui s'affale lourdement sur le clic clac qui fait office de lit canapé. Je fronce le nez, ça transpire l'humidité dans l'unique pièce de mon appartement, tout tombe en ruine, mais c'est toujours mieux que ce que j'avais avant. Je soupire lourdement en fermant mes yeux, c'est une fin de journée comme toutes les autres. La nuit est déjà tombée depuis un certains moment maintenant, peut-être minuit voir un peu plus et je rentre seulement dans mon studio pitoyable. J'ai beau me plaindre à longueur de journée à propos de cet endroit délabré, je ne peux que songer que deux ans plutôt, voir un peu plus,  j'étais à la rue. Ouais triste vie. Mais c'est ça de vouloir tout quitter, sur un coup de tête et de partir sans rien tel un conquérant à la conquête de son fort intérieur. J'allais avoir 18 ans à l'époque et déjà une tête brûlée, je l'ai toujours été je crois. De toute façon je n'ai jamais réellement eut de quoi m'accrocher, toujours seul livré à moi-même et surmontant la vie est ses épreuves,  comme un grand. Quand on voit que je suis né sous x, on comprend simplement. Je pense que je ne m'en suis pas trop mal sorti finalement. A 1 mois, j'ai été adopté par une famille Hong kongaise. J'ai vécu la bas, jusqu'à mes 14 ans puis nous sommes allés en Corée pour ne plus la quitté. La campagne sa vous gagne et bien le pays du matin calme aussi. Ces gentils parents qui m'avaient tiré d'une vie misérable, n'ont rien apporté de folichon à ma vie, sauf peut-être un toit au sec et encore. Pour être honnête, je ne les ai jamais vraiment considéré comme tel, et je suppose que je n'ai jamais été leur fils non plus. Je ne sais pas vraiment à quoi ils pouvaient bien penser le jour ou ils m'ont adopté, peut-être une BA ou je ne sais pas. Toujours est-il qu'ils ne se sont jamais comporté comme de véritables vieux. Je crois qu'à un moment dans ma jeunesse, je leur en ai voulu. Quels parents laisseraient leur fils aller à l'école avec des baskets trouées et des vêtements datant de l'ancien temps ? Les miens ouais. Voilà pourquoi je me suis tiré de chez eux en parti, sans rien leur demander. Je ne leur ai rien laissé, sauf peut-être un post-it sur le frigo avec inscrit dessus un simple «  Merci. » . Ils m'ont quand même fait éviter la dass et les familles d’accueil alors bon. Je me suis retrouvé en galère, j'ai habitai sous les ponts peut-être 8 mois, mais au moins je ne devais plus rien à personne. C'était une période au fond du gouffre, vous imaginez vous ? Devoir fouiller les poubelles des grands magasins pour manger rien qu'un peu ? Aller squatter les hôtels pour se doucher, et surtout se battre au sens propre du terme pour ne pas se faire dépouiller le peut d'affaire que l'on a ? Ça a était mon quotidien durant de long mois et pourtant je n'ai jamais rien lâche. J'ai continué mes études sans que personne ne se rende compte de rien. Je ne voulais pas être réduit à ça, un pauvre gamin sans famille et pourtant c'est ce que j'étais et ce que je suis toujours à présent.

Aujourd'hui je ne sais pas si ma vie est bien ou pas. Je m'en contente seulement. Je crois que je reviens de loin et qu'au final je n'ai pas à me plaindre, bien que ce soit automatique chez moi. Je dors au sec – sauf quand le joint des fenêtres saute- je fais des études qui me plaisent et j'ai un petit boulot qui m'aide à vivre jusqu'au milieu du mois – Après le 19 en général c'est un peu chaud, voir même la crise totale- .
Je me redresse et traîne des pieds jusqu'au frigo. Je l'ouvre, c'est le Kosovo, mais j'en tire la dernière canette de bière qu'il me reste. Encore une semaine à tenir et je pourrais faire quelque courses. D'un coup de pied espère je me perche sur le plan de travail dégueulasse, ouvre la boisson et en bois une longue gorgée. Peut-être qu'au final je ne suis qu'un simple paumé. Je n'ai pas toujours fais les bons choix, j'ai régulièrement fréquenté des individus peu fréquentables qui eux m'ont fait tomber dans des dépendances minables, mais je ne regrette rien. Je vais du principe ou tout ce qui se produit dans ma vie était écrit quelque part, que ça devait se passer ainsi et pas autrement. Alors certes, je ne suis pas le genre de type souriant à qui on donnerait le bon dieu sans confession, je suis même tout le contraire, mais c'est ainsi que voulez-vous. La vie a fait de moi celui que je suis, j'aurais eut une existence autre, je pense que j'aurais été un garçon différent. On s'endurcit au file des épreuves et on grandit de nos erreurs. Comprenez donc que je ne suis pas un nounours sur patte, mais bien le genre de caïd des bacs à sables qu'on fuit lorsque l'on en croise un dans la rue. Je dois faire un peu flipper enfait, cela dit ça m'a sauvé de bons nombres d'ennuis. Peut-être que mon avenir sera meilleur, que je pourrais enfin regarder droit devant moi sans craindre l'après et le futur. Je ne sais pas, je ne sais rien. Je ne sais même pas qui je suis alors comment suis-je censé me construire correctement ? Je suis une vdm à moi seul, c'est triste pas vrai ? Faudrait que j'aille pécho aussi, j'ai plus rien à fumer putain !

Pour être honnête ma vie est normale, basique, nulle, à chier.