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park seong hee — happiness can exist only in acceptance
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park seong hee — happiness can exist only in acceptance | Sam 10 Sep - 17:33 Citer EditerSupprimer
nom : park. prénom : seong hee (성희), littéralement l'accomplissement d'un souhait. âge : dix-neuf ans. date et lieu de naissance : vingt-et-un octobre mille neuf cent quatre-vingt-seize, à séoul. origines : thaï-coréennes, bien qu'elle n'ait de langue que le coréen. nationalité : sud-coréenne. cursus universitaire : deuxième année de bachelor en médecine. métier : réceptionniste à l'hôpital, mannequin lorsque l'on veut d'elle et accessoirement serveuse sur demande, à ses heures perdues. orientation sexuelle : hétérosexuelle. classe sociale : moyenne, elle se débrouille comme elle peut avec ce qu'elle a. au moins, elle est pas à la rue. code du règlement : ok (neir.) tu veux t'investir ? j'irai passer par le bizutage quand je me serai habituée à mon nouveau rythme de travail, histoire de pas plomber l'activité en attendant.
Park Seong Hee
tout bonheur est une innocence
DRÔLE (★★★★✰) | NAÏVE (★★★★✰) | DOUCE (★★★★★) | NARCISSIQUE (★★✰✰✰) | GÉNÉREUSE (★★★★✰) |
TROP DIRECTE (★★★★★) | OPTIMISTE (★★★★★) | MALADROITE (★★★✰✰) | PASSIONNÉE (★★★★★) | PARESSEUSE (★★★✰✰) |
Rumour has it... « c'est un cas cette meuf ! elle serait tellement cruche que quand on lui aurait dit qu'il y avait des traces de pneus au plafond, elle aurait levé la tête ! » (v, elle l'a levée deux fois) Survole l'avatar, petit coquin. | My character « Derrière un orage se cache toujours un arc-en-ciel. » Un vieux dicton rapporté par des parents désespérés tentant de rassurer leurs enfants apeurés. Certains le découvrent même dans L'Âge de Glace 4. On y croit quelques années encore, puis on ouvre les yeux, on se rend compte que la vie n'est en fait qu'un long orage, vaguement entrecoupé de quelques rayons de soleil, porteurs d'un espoir vain. La seule façon de s'en protéger n'est non pas d'attendre que l'arc-en-ciel promis vienne éclaircir les esprits et adoucir les coeurs, mais de se mettre à l'abri, plus simplement. Plus tôt on l'a compris, mieux c'est, disent les grands. Mais Seong Hee n'est pas encore grande. Âme d'enfant dans un corps d'adulte, elle y croit encore, à son arc-en-ciel. Elle l'attend, le cherche du regard, scrutant les nuages, une étincelle d'innocence dans les yeux. Perdue au milieu des tumultes de l'océan colérique, frappée par les vagues infatigables, elle ne sait que faire d'autre que lever les yeux, Seong Hee, et attendre qu'enfin les nuages s'écartent sur un ciel porteur de la promesse qu'on lui a faite. Seong Hee, elle est heureuse. Heureuse parce qu'elle espère encore. Heureuse parce qu'elle sait que si elle n'espère pas, il ne lui restera plus que son passé. On pourrait la supposer inconsciente, stupide voire naïve de croire encore que l'on peut vivre heureux sans passé ni souvenirs, avec simplement l'espoir enfantin que tous ses voeux l'attendent un peu plus loin, qu'il lui suffit de marcher encore un peu avant qu'enfin tout aille mieux. Pourtant, ce n'est que de l'innocence. Une innocence douce, chaude et pleine de promesses. Celle d'un enfant qui, à défaut d'avoir été protégé, s'est protégé soi-même. D'un enfant qui, parce qu'il en a trop vu, est devenu aveugle. Qui, parce qu'il en a trop entendu, est devenu sourd. Une innocence protectrice et maternelle, faisant barrière à un passé au goût de larmes. Seong Hee n'est ni inconsciente ni stupide à sourire alors qu'elle devrait pleurer, à rire alors qu'elle devrait hurler. Juste un peu naïve. Lorsqu'elle rit et sourit, lorsqu'elle enlace et réconforte, lorsqu'elle court et joue, tout cela, elle le fait pour elle. Car elle sait que si elle ne souriait pas pour elle-même, il n'y aurait personne pour le faire. Les chuchotements sur son sillage, les regards de pitié, les mains réconfortantes sur son épaule, les sourires compréhensifs, Seong Hee en est malade. Toute cette sympathie lui fait perdre pied, lui rappelle qui elle est et ce qu'elle a vécu. Elle redevient un jouet du destin, une spectatrice du monde insignifiante, incapable de quoi que ce soit. Elle redevient une enfant apeurée, cachée dans le noir des toilettes à attendre, toujours à attendre. Elle redevient ce qu'elle déteste le plus. Alors elle sourit Seong Hee, elle sourit parce qu'elle en a envie, parce qu'elle en a besoin. À défaut de pouvoir vivre avec, elle a préféré oublier, et devenir cette Seong Hee irréfléchie et insouciante qui n'a rien vécu et tend à vivre. Sourire est de cette façon tellement plus facile, comme une seconde nature, un prolongement d'elle-même. Lorsqu'elle sourit, on se préoccupe moins de son passé, on se dit qu'elle a bien vécu. Les regards changent, la pitié s'allège en critique, et enfin elle peut bien vivre, être heureuse sans regard en arrière, sans poids ni souvenirs. Elle peut devenir la Seong Hee qu'elle a toujours voulu être, et courir vers le meilleur destin qu'on lui a si souvent promis. |
This is my story
un sourire pour tout oublier
Depuis la chaleur de son lit, Seong Hee n’eut aucun mal à entendre le vacarme d’une porte fermée à toute volée, à quelques mètres de sa chambre. La fillette n’osa cependant pas céder à la curiosité en allant observer la situation, et fit le choix de feindre le sommeil, recroquevillée sous sa couette tel un animal apeuré. Le pas lourd et plein de colère qui martelait sur le vieux parquet de leur appartement était significatif de la présence de son père. Donc c’est pas maman. Maman m’a laissée toute seule. Tremblante, secouée de sanglots, elle priait de toutes ses forces. Elle priait pour que tout s’arrête. Pour qu’un prince charmant vienne la sauver comme dans les contes de fées dont elle avait tant rêvé. Pourquoi personne ne venait donc la sauver ? Pourquoi personne ne la prenait donc dans ses bras, pour lui murmurer que tout irait bien, que tout serait bientôt terminé ? Ces mots, elle ne les avait jamais entendus, mais les avait pourtant toujours imaginés, cachée dans le noir des toilettes, les mauvais jours. Depuis son lit, elle pouvait entendre les grognements bestiaux de son père, tandis qu’il frappait manifestement quelque chose. Plissant frénétiquement ses yeux déjà fermés dans l’espoir peut-être de rendre le monde encore un peu plus noir, la respiration saccadée, l’enfant attendait fébrilement l’instant où sa porte s’ouvrirait sur la colère de son géniteur. Cependant les secondes, ou peut-être les minutes, passèrent, lentes, sans que cet instant n’arrive. Soudain, un bruit familier vint à ses oreilles. Celui d’un match. Oui, cela tombait sous le sens. Il était évident que son père regarderait un match de foot à la télévision, dans une situation pareille. Au cours des années, sa fille avait bien compris qu’il s’agissait du seul sport qui réussissait à détourner un tant soit peu son attention. Si l’on calculait bien, cela offrait à Seong Hee au moins une heure et demie de repos. Une heure et demie qu’elle décida de mettre au profit de son sommeil, creusé par la peur et l’anxiété. Ses yeux se faisaient de plus en plus lourds à mesure que les minutes s’écoulaient. Lentement, son souffle se calma et, le visage contre son oreiller trempé de larmes, elle s’abandonna aux bras d’un monde plein de promesses.
« Lève-toi, on va manger. » La porte de sa chambre était ouverte sur le visage de son père. L’espace d’un instant, il l’observa couchée dans son lit, et poussa un soupir d’exaspération. « C’est ça tu dormais hein ? Et tu trouves rien de mieux à faire ? Tu crois que les études ça se fait comme ça ? Toi et ta mère vous êtes pire que des animaux… » Seong Hee baissa les yeux sur sa couette en signe d’excuses et attendit le claquement de sa porte pour se lever doucement. Il lui fallut un instant pour ravaler ses larmes, et ce ne fut que lorsque sa vue ne fut plus brouillée qu’elle s’autorisa à sortir de sa chambre, d'un pas rapide afin que son père ne se mette pas à l’appeler de nouveau. Celui-ci était assit sur le canapé, à manger une pizza surgelée posée sur un vieux plateau vert. Il regarda sa fille un instant avant de tourner de nouveau son attention sur son plateau. « Tu t’es lavée les mains ? Va chercher une assiette. » Doucement, l’enfant se dirigea vers la salle de bain pour se laver longuement les mains. L'eau chaude, presque brûlante, colorait ses doigts fins de rouge à mesure qu'elle les laissait sous le torrent, jusqu'à ce qu'elle se décide à retirer ses mains pour rejoindre la cuisine, où elle resta immobile un instant à la vue du micro-ondes qui gisait en pièces à ses pieds. Ce devait être ça qu’il avait frappé tout à l’heure. Désireuse de s’éloigner de cette vue désagréable, Seong Hee s’empressa d’attraper une assiette dans le placard le plus proche pour retourner dans le salon, où son père semblait avoir fini de manger et regardait la télévision avec grand intérêt. Elle s’installa alors à ses côtés, et attrapa une part de pizza pour la poser sur son assiette et la manger lentement, le regard fixé sur le film de cow-boy préféré de son père. « T’en veux une autre ? » demanda-t-il d'un ton sec, sans même la regarder. La fillette secoua doucement la tête. Alors qu’elle n’avait pas fini sa part, elle sentait son estomac se nouer un peu plus chaque seconde. C’est pas grave. Il sera gentil avec moi demain. Ou après-demain. Il y a toujours un jour où il est gentil avec moi. Elle se força à engloutir ses derniers morceaux de pizza et se leva. « J’ai fini. » dit-elle, avant de retourner se laver les mains dans la salle de bain, avec de l'eau froide cette fois, et enfin retrouver la douceur de sa chambre. Elle resta un instant immobile derrière sa porte fermée, le temps de s’autoriser une larme. Une seule. Une seule et elle pourrait retourner dans les bras de Morphée.
La pendule, accrochée au mur gris cendré de la cuisine, émettait un infatigable Tic Tac tandis que Seong Hee regardait son père découper les légumes sur le plan de travail. Le bruit du couteau s'abattant sur la planche était rapide et sec, rappelant à la fillette le bruit d'une guillotine provenant d'un film qu'elle avait dû regarder quelques mois auparavant. Elle n'aimait pas ce bruit. Mais elle se sentait obligée de rester assise sur cette chaise en bois inconfortable, les coudes posés sur la table et la tête contre les mains. « Papa... Quand est-ce que maman va rentrer ? » Le bruit du couteau s'arrêta soudain, laissant un silence pesant, qui donna l'impression de durer des heures. Puis il continua, un peu plus fort cette fois. La fillette n'osa rien dire alors que son père semblait indifférent. Plusieurs minutes s'écoulèrent avant que sa voix ne daigne se faire entendre. « Quand elle en aura envie. » « Mais quand est-ce qu'elle en aura envie ? » « Demande-lui. » Il poussa alors un soupir, signifiant qu'il était préférable qu'elle ne lui pose plus de questions. Elle remit alors sa tête contre ses mains, fâchée que son père l’aie mise dans une telle situation. Il savait très bien qu’elle ne pouvait rien lui demander, puisqu’elle n’était pas présente. Elle se résigna alors à attendre, d’une attente qui fut rapidement troublée par un interminable son de cloche. La fillette tendit sa main vers l’appareil, mais fut rapidement stoppée par son père, qui s’empara du téléphone. Il consulta d’abord le numéro puis, soupirant, répondit, tandis que sa fille tendait l’oreille, inquiète. « Quoi ? », cracha-t-il. Son père ne semblait définitivement pas d’humeur, tandis qu’il écoutait la voix au bout du fil. Au fur et à mesure que la conversation avançait, ses sourcils se fronçaient un peu plus, marquant une petite ride entre ses yeux. Seong Hee ne comprenait rien à la situation, jusqu’à ce que la voix au téléphone lui paraisse, tant elle était forte. La cuisine se remplit alors des hurlements de son père, jusqu’à ce qu’il jette le téléphone contre le sol. Sa fille se contenta d’observer les débris de la machine sur le parquet, les yeux écarquillés, tandis que son géniteur hurlait des jurons et bâclait sa préparation. L’enfant pouvait dire adieu à sa semaine tranquille. Le connaissant, elle savait que cette colère perdurerait pour au moins quelques jours, et ne manquerait pas à être tournée vers elle autant de fois que possible. Comme d’habitude. Mais s’il y avait bien une chose dont la fillette était sûre, c’était que sa maman ne rentrerait pas. C'est pas grave. Je suis très bien toute seule. J'ai besoin de personne. Tout ira bien. C'est pas grave.
« Maman ! » Les larmes aux yeux, la fillette s’élança dans les bras de sa mère. Le visage contre son cou, elle se laissa aller à des sanglots des minutes durant. Lorsque son flot de larmes se tarit quelque peu, elle entreprit alors de frapper l’épaule de sa génitrice, pleine de tristesse et de rage à la fois. « Maman je te hais ! Je te hais ! Je te hais tellement ! Tu m’as laissée toute seule ! Toute seule ! Ne me laisse plus jamais toute seule ! Plus jamais ! » Sa voix déjà faible craqua sur cette dernière phrase, tandis que sa mère riait, les larmes aux yeux elle aussi. « Ne t’inquiète pas ma chérie, je ne te laisserai plus toute seule. Tu seras toujours avec moi. Le juge l’a dit, on aura la semaine pour nous toutes seules ! » Tout en entreprenant de sécher ses larmes, l’enfant leva les yeux, hésitante. « Et le week-end tu viendras avec moi ? » Le regard de sa mère se durcit une seconde, avant de s’adoucir de nouveau. « Désolée ma chérie mais ça je ne peux pas le faire, il faudra que tu restes avec ton père. » Seong Hee baissa les yeux dans une moue de déception, avant de se reprendre. Le pauvre, il est tout seul maintenant, je peux pas l’abandonner. L’espace d’un instant, ses pensées se dirigèrent vers son père, qui devait écumer de rage alors qu’il rentrait chez lui, seul après avoir perdu le procès du jour. Il devait se sentir abandonné dans cet appartement sombre et défraîchi. Abandonné et trahi. La fillette ne pouvait pas le laisser. Au moins le week-end, elle devait être là pour lui. Illuminer un peu sa vie qu’elle sentait de plus en plus désagréable chaque jour. Au moins le week-end. Mais en attendant, elle voulait être heureuse à son tour, aux côtés de sa mère qu’elle n’avait pas pu voir si longtemps, et à qui elle n’avait pu parler qu’au téléphone, cachée dans sa chambre alors que son père était de sortie. « Je vais dormir où chez toi ? » demanda-t-elle, les yeux levés vers sa mère, pleine d’entrain. « Tu verras, on a préparé une chambre spécialement pour toi ! » Des étoiles dans les yeux, Seong Hee sautilla. « On ? Ah oui c’est vrai, Daniel ! J’ai hâte de vivre avec vous ! » « Nous aussi on a hâte que tu vives avec nous ma chérie ! »
Le vent claquait sur les jambes de l’adolescente tandis que celle-ci observait la façade de l’immeuble de son père. Toujours aussi moche, cet immeuble. Sans perdre une seconde, elle ouvrit le portail pour s’engouffrer dans le hall, un peu plus chaud. Comme à son habitude, elle prit la direction de l’escalier sans même attendre l’ascenseur, de la même façon qu’elle le faisait tous les week-ends depuis des années maintenant. Elle savait que quelques étages plus haut l’attendait le sourire de son père, qui se donnait du mal pour être agréable à chacun de ses passages, de façon à ce qu’elle ait envie de revenir. Évidemment, il y avait toujours des moments où il dérapait, des moments un peu moins agréables que d’autres où sa colère reprenait le dessus, mais Seong Hee appréciait ses efforts, et de ce fait revenait malgré tout à chaque fois, désireuse de porter compagnie à son père solitaire. Si elle en croyait ses promesses de la semaine précédente, ils auraient le droit ce soir à des hamburgers. C’est ainsi excitée à cette idée que la jeune fille ouvrit la porte d’entrée de l’appartement, tout en s’annonçant d’une voix forte : « C’est moi papa je suis là ! » Seul le silence lui répondit. Concluant que son géniteur était parti faire les courses, elle entreprit donc de se déchausser pour rejoindre le salon et profiter du canapé. Elle dût cependant vite abandonner cette idée. Tétanisée à l’entrée de la pièce, elle fixait la fenêtre. Ou plutôt ce qui se trouvait devant la fenêtre. Pendu à une ceinture elle-même attachée à la tringle à rideaux, l’adolescente n’eut aucun mal à reconnaître le visage de son père. Son corps entier à contre-jour semblait sombre, alors qu’elle voyait un filet de bave couler le long de sa bouche ouverte, dont la langue violette pendait tel un animal mort. Le canapé avait été éloigné de la fenêtre, créant ainsi un manque d’harmonie qui contribuait à accentuer le malaise qui régnait dans la pièce. De longues secondes durant, c’est sur le regard vide de son père que Seong Hee porta ses yeux, horrifiée. Ce n’est que lorsqu’elle eut le temps d’observer chaque détail morbide du corps sans vie de son géniteur que la jeune fille retrouva ses esprits. Sa respiration s’accéléra, saccadée, tandis qu’elle entreprenait de s’éloigner le plus possible du regard de son père. Ses pieds tremblaient alors qu’elle remettait ses chaussures, désireuse de ne rien laisser dans cet endroit qui puait la mort. Désireuse de ne rien laisser auprès de son père.
Elle se jeta sur l’encadrement de la porte pour se réfugier dans l’escalier de l’immeuble, écroulée sur les marches. Battant pour retrouver sa respiration, elle se sentait étouffer, alors qu’elle se rappelait le visage sans vie de son père. L’image de ses yeux tournait encore et encore, sans laisser de répit à l’adolescente, qui ne comprit qu’elle pleurait que lorsqu’elle sentit des larmes mouiller ses genoux. Fébrile, elle prit son téléphone pour composer le numéro de sa mère. Le son de la voix de celle-ci au bout du fil arracha encore un peu plus de larmes à la collégienne. « Allô ? » « Maman je… », balbutiait-elle tout en reniflant. « Oh mon Dieu qu’est-ce qu’il y a ? » « C’est papa… » « Quoi qu’est-ce qu’il a ton père ? » « À côté de la fenêtre… La tringle à rideaux… Il est pendu… Je… Je crois que... qu'il s’est suicidé. » Sa voix de brisa sur cette dernière phrase, alors que ses larmes ne tarissaient pas. Un long silence suivit ses paroles. L’adolescente put aisément imaginer le regard horrifié de sa mère. Cependant bientôt sa voix rassurante refit surface. « Je vais venir te chercher ma chérie, tout va bien se passer ne t’inquiète pas. J’arrive tout de suite. » Quoique peu désireuse de rester à une telle proximité du corps de son père, Seong Hee se contenta d’accepter d’une voix frêle et de raccrocher, entreprenant de calmer ses sanglot, le visage contre ses genoux. Tout va bien se passer. Tout va bien se passer. C’est pas grave. Il doit être mieux là où il est. C’est pas grave. T’inquiète pas. Tout va bien se passer.
« Laisse la tranquille je t’ai dit ! » Seong Hee leva les yeux de son bureau, intriguée, pour voir le duo Lee se battre devant sa table. C’était ainsi qu’on nommait les frère et sœur jumeaux Min Ho et Min Hee. Min Hee semblait tirer le bras de son frère alors que celui-ci se dirigeait vers l’étudiante. « Qu’est-ce qu’il y a ? » demanda celle-ci, le regard interrogateur. « Rien du tout ne t’inquiète pas Seong Hee ! » répondit Min Hee avec empressement, tandis qu’elle tirait son frère avec encore un peu plus de force. Cela n’empêcha cependant pas ce dernier de se tourner vers la jeune femme, plein de curiosité. « En fait c’est que… » Il fut cependant pris de court par un coup de poing de sa sœur. « Crétin, t’as aucune sensibilité ? C’est pas le genre de truc qu’on demande à tout va ! On n’est même pas sensés le savoir en plus ! » Toujours plus intriguée, Seong Hee regarda ainsi les deux jumeaux se battre, tout en souriant de ce sourire infatigable dont elle avait le secret. « Comment ça ? Vous pouvez tout me demander vous savez, il n’y a rien d’indiscret avec moi ! » Profitant d'un instant d’hésitation de sa sœur, Min Ho parvint à échapper à son emprise pour accourir devant la table de sa camarade. « Je sais que c’est très indiscret mais je voulais quand même en avoir le cœur net ! En fait tu vois… il repoussa le nouvel assaut de sa sœur d’une main. notre père nous a dit hier que ton père s’était suicidé… Est-ce que c’est vrai ou il délire comme d’habitude ? Je suis sûr qu'il délire ! » Étonnée, Seong Hee resta bouche bée un instant. « Tu vois ? Tu l’as mise mal à l’aise, crétin ! » chuchota Min Hee tout en frappant son frère dans les côtes. « Quoi ? Non non c’est pas ça ! Je suis juste étonnée que vous le sachiez ! Oui c’est vrai, c’était il y a quelques années maintenant, mais il n’y a pas de quoi en faire tout un plat ! » C’était vrai, ce n’était pas si terrible que ça. Avoir un père qui s’est suicidé, on s’en remet vite. Du moins lorsqu’on est Seong Hee, et lorsque le père en question est le même que le sien. Pourtant elle pouvait sentir le regard de pitié des jumeaux, et occasionnellement celui de certains de ses camarades alentours, qui avaient entendu la conversation. « Ah donc il ne délirait pas… Je suis désolé… » L’étudiante secoua la tête. « Mais non croyez-moi il n’y a pas de quoi l’être ! C’est un événement comme un autre ! En plus j’ai mon petit frère avec moi, vous savez celui que ma mère a eu avec mon beau-père ! Je suis parfaitement heureuse, j’ai déjà une famille et elle me suffit très bien ! » Les jumeaux ne semblaient pas la croire et s’entêtaient à la regarder avec sympathie. Mais Seong Hee ne comprenait pas. Elle ne comprenait pas ces regards, cette compassion. Elle n'en avait pas besoin, elle n'en voulait pas. Pourquoi tout le monde réagissait-il de la même façon lorsqu’on apprenait le suicide de son père ? C’était normal ! Il n’y avait pas de quoi s’en faire ! Arrêtez. Arrêtez de me regarder comme ça. J'en ai pas besoin. J'en veux pas. Désireuse d’échapper à ce regard dérangeant, la jeune femme répondit ainsi à ses camarades par un sourire et se leva avec empressement. « Je suis désolée mais je dois aller chercher mon petit-frère, on se voit demain ! » Son sac à la main, elle sortit de l’amphithéâtre pour rejoindre la seule personne au monde qui lui souriait malgré tout.
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inspire, expire, et tu te rendras compte que tout n'était qu'un rêve.
inspire, expire, et tu te rendras compte que tout n'était qu'un rêve.
« Lève-toi, on va manger. » La porte de sa chambre était ouverte sur le visage de son père. L’espace d’un instant, il l’observa couchée dans son lit, et poussa un soupir d’exaspération. « C’est ça tu dormais hein ? Et tu trouves rien de mieux à faire ? Tu crois que les études ça se fait comme ça ? Toi et ta mère vous êtes pire que des animaux… » Seong Hee baissa les yeux sur sa couette en signe d’excuses et attendit le claquement de sa porte pour se lever doucement. Il lui fallut un instant pour ravaler ses larmes, et ce ne fut que lorsque sa vue ne fut plus brouillée qu’elle s’autorisa à sortir de sa chambre, d'un pas rapide afin que son père ne se mette pas à l’appeler de nouveau. Celui-ci était assit sur le canapé, à manger une pizza surgelée posée sur un vieux plateau vert. Il regarda sa fille un instant avant de tourner de nouveau son attention sur son plateau. « Tu t’es lavée les mains ? Va chercher une assiette. » Doucement, l’enfant se dirigea vers la salle de bain pour se laver longuement les mains. L'eau chaude, presque brûlante, colorait ses doigts fins de rouge à mesure qu'elle les laissait sous le torrent, jusqu'à ce qu'elle se décide à retirer ses mains pour rejoindre la cuisine, où elle resta immobile un instant à la vue du micro-ondes qui gisait en pièces à ses pieds. Ce devait être ça qu’il avait frappé tout à l’heure. Désireuse de s’éloigner de cette vue désagréable, Seong Hee s’empressa d’attraper une assiette dans le placard le plus proche pour retourner dans le salon, où son père semblait avoir fini de manger et regardait la télévision avec grand intérêt. Elle s’installa alors à ses côtés, et attrapa une part de pizza pour la poser sur son assiette et la manger lentement, le regard fixé sur le film de cow-boy préféré de son père. « T’en veux une autre ? » demanda-t-il d'un ton sec, sans même la regarder. La fillette secoua doucement la tête. Alors qu’elle n’avait pas fini sa part, elle sentait son estomac se nouer un peu plus chaque seconde. C’est pas grave. Il sera gentil avec moi demain. Ou après-demain. Il y a toujours un jour où il est gentil avec moi. Elle se força à engloutir ses derniers morceaux de pizza et se leva. « J’ai fini. » dit-elle, avant de retourner se laver les mains dans la salle de bain, avec de l'eau froide cette fois, et enfin retrouver la douceur de sa chambre. Elle resta un instant immobile derrière sa porte fermée, le temps de s’autoriser une larme. Une seule. Une seule et elle pourrait retourner dans les bras de Morphée.
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ferme les yeux et deviens nuage.
ferme les yeux et deviens nuage.
La pendule, accrochée au mur gris cendré de la cuisine, émettait un infatigable Tic Tac tandis que Seong Hee regardait son père découper les légumes sur le plan de travail. Le bruit du couteau s'abattant sur la planche était rapide et sec, rappelant à la fillette le bruit d'une guillotine provenant d'un film qu'elle avait dû regarder quelques mois auparavant. Elle n'aimait pas ce bruit. Mais elle se sentait obligée de rester assise sur cette chaise en bois inconfortable, les coudes posés sur la table et la tête contre les mains. « Papa... Quand est-ce que maman va rentrer ? » Le bruit du couteau s'arrêta soudain, laissant un silence pesant, qui donna l'impression de durer des heures. Puis il continua, un peu plus fort cette fois. La fillette n'osa rien dire alors que son père semblait indifférent. Plusieurs minutes s'écoulèrent avant que sa voix ne daigne se faire entendre. « Quand elle en aura envie. » « Mais quand est-ce qu'elle en aura envie ? » « Demande-lui. » Il poussa alors un soupir, signifiant qu'il était préférable qu'elle ne lui pose plus de questions. Elle remit alors sa tête contre ses mains, fâchée que son père l’aie mise dans une telle situation. Il savait très bien qu’elle ne pouvait rien lui demander, puisqu’elle n’était pas présente. Elle se résigna alors à attendre, d’une attente qui fut rapidement troublée par un interminable son de cloche. La fillette tendit sa main vers l’appareil, mais fut rapidement stoppée par son père, qui s’empara du téléphone. Il consulta d’abord le numéro puis, soupirant, répondit, tandis que sa fille tendait l’oreille, inquiète. « Quoi ? », cracha-t-il. Son père ne semblait définitivement pas d’humeur, tandis qu’il écoutait la voix au bout du fil. Au fur et à mesure que la conversation avançait, ses sourcils se fronçaient un peu plus, marquant une petite ride entre ses yeux. Seong Hee ne comprenait rien à la situation, jusqu’à ce que la voix au téléphone lui paraisse, tant elle était forte. La cuisine se remplit alors des hurlements de son père, jusqu’à ce qu’il jette le téléphone contre le sol. Sa fille se contenta d’observer les débris de la machine sur le parquet, les yeux écarquillés, tandis que son géniteur hurlait des jurons et bâclait sa préparation. L’enfant pouvait dire adieu à sa semaine tranquille. Le connaissant, elle savait que cette colère perdurerait pour au moins quelques jours, et ne manquerait pas à être tournée vers elle autant de fois que possible. Comme d’habitude. Mais s’il y avait bien une chose dont la fillette était sûre, c’était que sa maman ne rentrerait pas. C'est pas grave. Je suis très bien toute seule. J'ai besoin de personne. Tout ira bien. C'est pas grave.
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comme une bougie dans le noir.
comme une bougie dans le noir.
« Maman ! » Les larmes aux yeux, la fillette s’élança dans les bras de sa mère. Le visage contre son cou, elle se laissa aller à des sanglots des minutes durant. Lorsque son flot de larmes se tarit quelque peu, elle entreprit alors de frapper l’épaule de sa génitrice, pleine de tristesse et de rage à la fois. « Maman je te hais ! Je te hais ! Je te hais tellement ! Tu m’as laissée toute seule ! Toute seule ! Ne me laisse plus jamais toute seule ! Plus jamais ! » Sa voix déjà faible craqua sur cette dernière phrase, tandis que sa mère riait, les larmes aux yeux elle aussi. « Ne t’inquiète pas ma chérie, je ne te laisserai plus toute seule. Tu seras toujours avec moi. Le juge l’a dit, on aura la semaine pour nous toutes seules ! » Tout en entreprenant de sécher ses larmes, l’enfant leva les yeux, hésitante. « Et le week-end tu viendras avec moi ? » Le regard de sa mère se durcit une seconde, avant de s’adoucir de nouveau. « Désolée ma chérie mais ça je ne peux pas le faire, il faudra que tu restes avec ton père. » Seong Hee baissa les yeux dans une moue de déception, avant de se reprendre. Le pauvre, il est tout seul maintenant, je peux pas l’abandonner. L’espace d’un instant, ses pensées se dirigèrent vers son père, qui devait écumer de rage alors qu’il rentrait chez lui, seul après avoir perdu le procès du jour. Il devait se sentir abandonné dans cet appartement sombre et défraîchi. Abandonné et trahi. La fillette ne pouvait pas le laisser. Au moins le week-end, elle devait être là pour lui. Illuminer un peu sa vie qu’elle sentait de plus en plus désagréable chaque jour. Au moins le week-end. Mais en attendant, elle voulait être heureuse à son tour, aux côtés de sa mère qu’elle n’avait pas pu voir si longtemps, et à qui elle n’avait pu parler qu’au téléphone, cachée dans sa chambre alors que son père était de sortie. « Je vais dormir où chez toi ? » demanda-t-elle, les yeux levés vers sa mère, pleine d’entrain. « Tu verras, on a préparé une chambre spécialement pour toi ! » Des étoiles dans les yeux, Seong Hee sautilla. « On ? Ah oui c’est vrai, Daniel ! J’ai hâte de vivre avec vous ! » « Nous aussi on a hâte que tu vives avec nous ma chérie ! »
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perdue dans un bonheur égoïste.
perdue dans un bonheur égoïste.
Le vent claquait sur les jambes de l’adolescente tandis que celle-ci observait la façade de l’immeuble de son père. Toujours aussi moche, cet immeuble. Sans perdre une seconde, elle ouvrit le portail pour s’engouffrer dans le hall, un peu plus chaud. Comme à son habitude, elle prit la direction de l’escalier sans même attendre l’ascenseur, de la même façon qu’elle le faisait tous les week-ends depuis des années maintenant. Elle savait que quelques étages plus haut l’attendait le sourire de son père, qui se donnait du mal pour être agréable à chacun de ses passages, de façon à ce qu’elle ait envie de revenir. Évidemment, il y avait toujours des moments où il dérapait, des moments un peu moins agréables que d’autres où sa colère reprenait le dessus, mais Seong Hee appréciait ses efforts, et de ce fait revenait malgré tout à chaque fois, désireuse de porter compagnie à son père solitaire. Si elle en croyait ses promesses de la semaine précédente, ils auraient le droit ce soir à des hamburgers. C’est ainsi excitée à cette idée que la jeune fille ouvrit la porte d’entrée de l’appartement, tout en s’annonçant d’une voix forte : « C’est moi papa je suis là ! » Seul le silence lui répondit. Concluant que son géniteur était parti faire les courses, elle entreprit donc de se déchausser pour rejoindre le salon et profiter du canapé. Elle dût cependant vite abandonner cette idée. Tétanisée à l’entrée de la pièce, elle fixait la fenêtre. Ou plutôt ce qui se trouvait devant la fenêtre. Pendu à une ceinture elle-même attachée à la tringle à rideaux, l’adolescente n’eut aucun mal à reconnaître le visage de son père. Son corps entier à contre-jour semblait sombre, alors qu’elle voyait un filet de bave couler le long de sa bouche ouverte, dont la langue violette pendait tel un animal mort. Le canapé avait été éloigné de la fenêtre, créant ainsi un manque d’harmonie qui contribuait à accentuer le malaise qui régnait dans la pièce. De longues secondes durant, c’est sur le regard vide de son père que Seong Hee porta ses yeux, horrifiée. Ce n’est que lorsqu’elle eut le temps d’observer chaque détail morbide du corps sans vie de son géniteur que la jeune fille retrouva ses esprits. Sa respiration s’accéléra, saccadée, tandis qu’elle entreprenait de s’éloigner le plus possible du regard de son père. Ses pieds tremblaient alors qu’elle remettait ses chaussures, désireuse de ne rien laisser dans cet endroit qui puait la mort. Désireuse de ne rien laisser auprès de son père.
Elle se jeta sur l’encadrement de la porte pour se réfugier dans l’escalier de l’immeuble, écroulée sur les marches. Battant pour retrouver sa respiration, elle se sentait étouffer, alors qu’elle se rappelait le visage sans vie de son père. L’image de ses yeux tournait encore et encore, sans laisser de répit à l’adolescente, qui ne comprit qu’elle pleurait que lorsqu’elle sentit des larmes mouiller ses genoux. Fébrile, elle prit son téléphone pour composer le numéro de sa mère. Le son de la voix de celle-ci au bout du fil arracha encore un peu plus de larmes à la collégienne. « Allô ? » « Maman je… », balbutiait-elle tout en reniflant. « Oh mon Dieu qu’est-ce qu’il y a ? » « C’est papa… » « Quoi qu’est-ce qu’il a ton père ? » « À côté de la fenêtre… La tringle à rideaux… Il est pendu… Je… Je crois que... qu'il s’est suicidé. » Sa voix de brisa sur cette dernière phrase, alors que ses larmes ne tarissaient pas. Un long silence suivit ses paroles. L’adolescente put aisément imaginer le regard horrifié de sa mère. Cependant bientôt sa voix rassurante refit surface. « Je vais venir te chercher ma chérie, tout va bien se passer ne t’inquiète pas. J’arrive tout de suite. » Quoique peu désireuse de rester à une telle proximité du corps de son père, Seong Hee se contenta d’accepter d’une voix frêle et de raccrocher, entreprenant de calmer ses sanglot, le visage contre ses genoux. Tout va bien se passer. Tout va bien se passer. C’est pas grave. Il doit être mieux là où il est. C’est pas grave. T’inquiète pas. Tout va bien se passer.
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un, deux, trois, et tu peux tout oublier.
un, deux, trois, et tu peux tout oublier.
« Laisse la tranquille je t’ai dit ! » Seong Hee leva les yeux de son bureau, intriguée, pour voir le duo Lee se battre devant sa table. C’était ainsi qu’on nommait les frère et sœur jumeaux Min Ho et Min Hee. Min Hee semblait tirer le bras de son frère alors que celui-ci se dirigeait vers l’étudiante. « Qu’est-ce qu’il y a ? » demanda celle-ci, le regard interrogateur. « Rien du tout ne t’inquiète pas Seong Hee ! » répondit Min Hee avec empressement, tandis qu’elle tirait son frère avec encore un peu plus de force. Cela n’empêcha cependant pas ce dernier de se tourner vers la jeune femme, plein de curiosité. « En fait c’est que… » Il fut cependant pris de court par un coup de poing de sa sœur. « Crétin, t’as aucune sensibilité ? C’est pas le genre de truc qu’on demande à tout va ! On n’est même pas sensés le savoir en plus ! » Toujours plus intriguée, Seong Hee regarda ainsi les deux jumeaux se battre, tout en souriant de ce sourire infatigable dont elle avait le secret. « Comment ça ? Vous pouvez tout me demander vous savez, il n’y a rien d’indiscret avec moi ! » Profitant d'un instant d’hésitation de sa sœur, Min Ho parvint à échapper à son emprise pour accourir devant la table de sa camarade. « Je sais que c’est très indiscret mais je voulais quand même en avoir le cœur net ! En fait tu vois… il repoussa le nouvel assaut de sa sœur d’une main. notre père nous a dit hier que ton père s’était suicidé… Est-ce que c’est vrai ou il délire comme d’habitude ? Je suis sûr qu'il délire ! » Étonnée, Seong Hee resta bouche bée un instant. « Tu vois ? Tu l’as mise mal à l’aise, crétin ! » chuchota Min Hee tout en frappant son frère dans les côtes. « Quoi ? Non non c’est pas ça ! Je suis juste étonnée que vous le sachiez ! Oui c’est vrai, c’était il y a quelques années maintenant, mais il n’y a pas de quoi en faire tout un plat ! » C’était vrai, ce n’était pas si terrible que ça. Avoir un père qui s’est suicidé, on s’en remet vite. Du moins lorsqu’on est Seong Hee, et lorsque le père en question est le même que le sien. Pourtant elle pouvait sentir le regard de pitié des jumeaux, et occasionnellement celui de certains de ses camarades alentours, qui avaient entendu la conversation. « Ah donc il ne délirait pas… Je suis désolé… » L’étudiante secoua la tête. « Mais non croyez-moi il n’y a pas de quoi l’être ! C’est un événement comme un autre ! En plus j’ai mon petit frère avec moi, vous savez celui que ma mère a eu avec mon beau-père ! Je suis parfaitement heureuse, j’ai déjà une famille et elle me suffit très bien ! » Les jumeaux ne semblaient pas la croire et s’entêtaient à la regarder avec sympathie. Mais Seong Hee ne comprenait pas. Elle ne comprenait pas ces regards, cette compassion. Elle n'en avait pas besoin, elle n'en voulait pas. Pourquoi tout le monde réagissait-il de la même façon lorsqu’on apprenait le suicide de son père ? C’était normal ! Il n’y avait pas de quoi s’en faire ! Arrêtez. Arrêtez de me regarder comme ça. J'en ai pas besoin. J'en veux pas. Désireuse d’échapper à ce regard dérangeant, la jeune femme répondit ainsi à ses camarades par un sourire et se leva avec empressement. « Je suis désolée mais je dois aller chercher mon petit-frère, on se voit demain ! » Son sac à la main, elle sortit de l’amphithéâtre pour rejoindre la seule personne au monde qui lui souriait malgré tout.
About me
Je suis...
Lemon
J'AI MOURU ! En vrai j'avais pas vu, j'avais pas accès à mon ordi ni rien (d'ailleurs actuellement sachez que je galère à écrire un petit mot par minute et que c/c ma fiche a été le plus grand défi de cette bonne vieille machine) et j'ai pété mon portable lundi matin (il est même pas tombé fort !) du coup il bug encore plus qu'un iPhone 3GS se doit de buguer :hansa: Anyway, je suis là
VIVE LA PURETÉ ET LES LICORNES :seongie:
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Célébrité prise
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[url=http://www.shaketheworld.net/u839][b]▲[/b][/url]▼ <taken><upper>BAE SU JI (SUZY, MISS A)</upper></taken> ✎ <lower>park seong hee</lower>
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Re: park seong hee — happiness can exist only in acceptance | Sam 10 Sep - 18:36 Citer EditerSupprimer
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Re: park seong hee — happiness can exist only in acceptance | Sam 10 Sep - 18:38 Citer EditerSupprimer
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Re: park seong hee — happiness can exist only in acceptance | Sam 10 Sep - 18:41 Citer EditerSupprimer
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Re: park seong hee — happiness can exist only in acceptance | Sam 10 Sep - 18:54 Citer EditerSupprimer
MOUNAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
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Re: park seong hee — happiness can exist only in acceptance | Sam 10 Sep - 20:58 Citer EditerSupprimer
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Re: park seong hee — happiness can exist only in acceptance | Dim 11 Sep - 0:55 Citer EditerSupprimer
ARRÊTE DE MOURIR MERDE :bago:
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Re: park seong hee — happiness can exist only in acceptance | Dim 11 Sep - 12:25 Citer EditerSupprimer
PTN, GRAVE D'ACCORD AVEC KAN.
ARRÊTE DE CREVER
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Re: park seong hee — happiness can exist only in acceptance | Dim 11 Sep - 13:17 Citer EditerSupprimer
OUAIS MOUNA JE SUIS D'ACC AVEC MVDD ARRETE DE MURRIR SINON
je boude.
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Re: park seong hee — happiness can exist only in acceptance | Dim 11 Sep - 22:41 Citer EditerSupprimer
Cesse de faire mourir cette beauté :bago:
Oh Chung Ah a écrit:PTN, GRAVE D'ACCORD AVEC KAN.
ARRÊTE DE CREVER
Cesse de faire mourir cette beauté :bago:
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