Du sang sur ses ailes, une colombe derrière les barreaux ~ Yu Yona
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Du sang sur ses ailes, une colombe derrière les barreaux ~ Yu Yona | Dim 18 Sep - 9:49 Citer EditerSupprimer
Yu Sis&Bro
Du sang sur ses ailes, une colombe derrière les barreaux…
Je n’avais jamais imaginé mettre un jour les pieds dans un tel endroit. Pas dans ces circonstances là en tout cas ! Je me rendais pas vraiment compte jusqu’à ce que je me retrouve au pied de ce mur immense. Sinistre. Je réalisais pas. À ce moment-là encore, une partie de mon cerveau ne voulait pas enregistrer la donnée la plus importante. Qu’est-ce que je foutais là ? Je longeais les couloirs, mes pas crissant sur le lino. L’interminable tunnel semblait enveloppé par une oppressante bulle de silence, tandis qu’au loin, des éclats de voix, des cris parfois retentissaient. Esprit embrouillé, j’avais l’impression que mes oreilles étaient bouchés. Je me sentais mal, mal à l’aise. Je voulais pas croire que j’avais une raison de me trouver là. Ça puait. Pire qu’un hôpital. À tous ceux qui ne supportent l’atmosphère des hôpitaux, je vous invite à vous immerger dans celle d’une prison. Vous relativiserez sûrement.
P*tain, non c’était pas possible ! Je voulais pas croire que j’étais vraiment ici ! Lorsqu’un gars qui fait son service militaire, en principe, il en profite pour aller faire la fête, s’enivrer – bon, certes, ça normalement on est pas censé le faire – et s’envoyer en l’air comme si on sortait de… Prison. Voilà, où j’étais. Dans les couloirs d’une prison. Et non pas pour ma propre condamnation. Un jour peut-être. Mais pas en Corée du Sud, probablement dans un pays lointain et où je me serai fait duper par des trafiquants qui auront dissimuler de la drogue dans mes affaires à mon insu, idiot de touriste aventurier que je serai.
Dans le dos de cet imposant geôlier, mes pas me conduisaient en direction du parloir. De toute les personnes composants cette famille, elle était certainement la dernière que je m’attendais à voir derrière les barreaux. Bah quoi ? Sur le papier, elle semblait quand même être la plus saine d’esprit et la plus sage d’entre nous tous ! À croire que les idéaux étaient trompeurs. À moins que ce ne soit la vie qui soit injuste. À croire aussi que je l’avais toujours prédit, elle était dangereuse ! Sa bonté et sa faiblesse l’avaient perdues.
J’avais suivi les consignes et était entré à l’intérieur du parloir, assis sur cette chaise au lieu de cette salle lugubre que je balayais du regard. La porte de l’autre côté de la vitre transparente s’ouvrit. Je la fixai alors avec espoir. L’espoir encore que tout ceci soit faux. Qu’il y ait eu une erreur quelque part, que la personne qui allait en franchir le seuil n’était pas…
« Sana ! »
Je me relevai alors d’un bond de ma chaise qui en bascula en arrière. Co-Comment avait-on pu en arriver là ? Je posai instinctivement une main sur la vitre.
« Sana ! Est-ce que tu vas bien ? »
En un sens ma question était stupide – mais n’étais-je pas l’idiot de la famille ? – et néanmoins légitime ! Il y avait des différents degrés dans le mal-être. Je n’allais pas non plus lui demander : « à quel point est-ce que ça va mal ? » D’ailleurs, c’était presque dommage que cette question ne soit pas dans les usages, elle éviterait un bon nombre de fois de se faire envoyer paitre alors qu’on agissait avec de bonnes intentions, certes maladroites.
Je l’observai des pieds à la tête. Elle semblait si fragile, si désemparée. Bordel ! Pourquoi y avait-il cette foutue vitre qui nous séparait ? Qu’aurais-je fait sinon ? L’aurais-je pris dans mes bras pour la consoler ? Je… Non, probablement pas. Je ne m’en sentais pas cette légitimité. Ce n’était probablement pas à moi d’être là non plus. De ses frères, Sana s’attendait certainement à la visite de Naru ou de Jasun. Pas de Yong le petit merdeux. Pourtant, moi, ça m’était venu instinctivement sans réfléchir d’aller la voir. J’avais besoin de savoir comment elle allait et ce qui avait bien pu se passer en notre absence à Naru et moi pour que cela finisse ainsi.
Je détournai alors les yeux, puis me retournai même pour ramasser ma chaise et m’asseoir en face d’elle, séparer par le plexiglass. Je passai une main nerveuse dans ma chevelure avant de la regarder dans les yeux :
« P*tain, Sana ! Comment t’en es arrivée là ? Qu’est-ce que vous avez foutu, bordel ? »
AVENGEDINCHAINS
Yu Sis&Bro
Du sang sur ses ailes, une colombe derrière les barreaux…
Je n’avais jamais imaginé mettre un jour les pieds dans un tel endroit. Pas dans ces circonstances là en tout cas ! Je me rendais pas vraiment compte jusqu’à ce que je me retrouve au pied de ce mur immense. Sinistre. Je réalisais pas. À ce moment-là encore, une partie de mon cerveau ne voulait pas enregistrer la donnée la plus importante. Qu’est-ce que je foutais là ? Je longeais les couloirs, mes pas crissant sur le lino. L’interminable tunnel semblait enveloppé par une oppressante bulle de silence, tandis qu’au loin, des éclats de voix, des cris parfois retentissaient. Esprit embrouillé, j’avais l’impression que mes oreilles étaient bouchés. Je me sentais mal, mal à l’aise. Je voulais pas croire que j’avais une raison de me trouver là. Ça puait. Pire qu’un hôpital. À tous ceux qui ne supportent l’atmosphère des hôpitaux, je vous invite à vous immerger dans celle d’une prison. Vous relativiserez sûrement.
P*tain, non c’était pas possible ! Je voulais pas croire que j’étais vraiment ici ! Lorsqu’un gars qui fait son service militaire, en principe, il en profite pour aller faire la fête, s’enivrer – bon, certes, ça normalement on est pas censé le faire – et s’envoyer en l’air comme si on sortait de… Prison. Voilà, où j’étais. Dans les couloirs d’une prison. Et non pas pour ma propre condamnation. Un jour peut-être. Mais pas en Corée du Sud, probablement dans un pays lointain et où je me serai fait duper par des trafiquants qui auront dissimuler de la drogue dans mes affaires à mon insu, idiot de touriste aventurier que je serai.
Dans le dos de cet imposant geôlier, mes pas me conduisaient en direction du parloir. De toute les personnes composants cette famille, elle était certainement la dernière que je m’attendais à voir derrière les barreaux. Bah quoi ? Sur le papier, elle semblait quand même être la plus saine d’esprit et la plus sage d’entre nous tous ! À croire que les idéaux étaient trompeurs. À moins que ce ne soit la vie qui soit injuste. À croire aussi que je l’avais toujours prédit, elle était dangereuse ! Sa bonté et sa faiblesse l’avaient perdues.
J’avais suivi les consignes et était entré à l’intérieur du parloir, assis sur cette chaise au lieu de cette salle lugubre que je balayais du regard. La porte de l’autre côté de la vitre transparente s’ouvrit. Je la fixai alors avec espoir. L’espoir encore que tout ceci soit faux. Qu’il y ait eu une erreur quelque part, que la personne qui allait en franchir le seuil n’était pas…
« Sana ! »
Je me relevai alors d’un bond de ma chaise qui en bascula en arrière. Co-Comment avait-on pu en arriver là ? Je posai instinctivement une main sur la vitre.
« Sana ! Est-ce que tu vas bien ? »
En un sens ma question était stupide – mais n’étais-je pas l’idiot de la famille ? – et néanmoins légitime ! Il y avait des différents degrés dans le mal-être. Je n’allais pas non plus lui demander : « à quel point est-ce que ça va mal ? » D’ailleurs, c’était presque dommage que cette question ne soit pas dans les usages, elle éviterait un bon nombre de fois de se faire envoyer paitre alors qu’on agissait avec de bonnes intentions, certes maladroites.
Je l’observai des pieds à la tête. Elle semblait si fragile, si désemparée. Bordel ! Pourquoi y avait-il cette foutue vitre qui nous séparait ? Qu’aurais-je fait sinon ? L’aurais-je pris dans mes bras pour la consoler ? Je… Non, probablement pas. Je ne m’en sentais pas cette légitimité. Ce n’était probablement pas à moi d’être là non plus. De ses frères, Sana s’attendait certainement à la visite de Naru ou de Jasun. Pas de Yong le petit merdeux. Pourtant, moi, ça m’était venu instinctivement sans réfléchir d’aller la voir. J’avais besoin de savoir comment elle allait et ce qui avait bien pu se passer en notre absence à Naru et moi pour que cela finisse ainsi.
Je détournai alors les yeux, puis me retournai même pour ramasser ma chaise et m’asseoir en face d’elle, séparer par le plexiglass. Je passai une main nerveuse dans ma chevelure avant de la regarder dans les yeux :
« P*tain, Sana ! Comment t’en es arrivée là ? Qu’est-ce que vous avez foutu, bordel ? »
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Re: Du sang sur ses ailes, une colombe derrière les barreaux ~ Yu Yona | Ven 21 Oct - 10:45 Citer EditerSupprimer
ses mains menottés, une combinaison orange bien trop large et ses cheveux attachés en une queue de cheval, elle marche rapidement poussé nonchalamment par l'un des gardien de prison. elle n'a pas pris de douche depuis deux jours, ici les douches ne sont accessibles qu'à un certain créneau horaire, et seulement par tranche de cinq minutes par prisonnières. pas de chance, cela fait deux jours que sana manque le créneau horaire, ou plutôt deux jours que l'on lui passe devant. elle n'a pas la force de s'imposer, elle n'en a tout bonnement pas le courage. au réfectoire, elle donne la moitié de son déjeuner à une autre détenue, sous peine de se faire frapper si elle se refusait à écouter les ordres. elle ne dort que très peu, souvent blottis dans un coin de sa cellule, se ressassant les événements. les bleus sur son corps ont commencés à disparaître et ne plus en voir de nouveaux apparaître lui paraît étrange. tout semble si différent, si nouveau; sa peur se mélange à son soulagement. il est mort. il ne lévera plus jamais la main sur elle ni sur quique ce soit d'autre. et le pire dans tout cela c'est qu'elle n'éprouve aucun remord, zéro. ou peut-être celui de ne pas l'avoir fait plus tôt. dix ans en prison, qu'est-ce que c'était en comparaison d'une vie infernale aurpsè d'un monstre pareil ? oui elle essayait de se convaincre qu'elle avait fait le bon choix, que c'était mieux ainsi pour tout le monde. il lui suffirait juste de changer son nom de famille pour ne pas souiller les yu.
ton frère est là. c'est ce que lui avait annoncé le gardien de prison. et elle n'avait guère osé demander lequel. qu'importe lequel c'était, elle savait d'hors et déjà qu'à cause d'elle celui-ci devait être inquiet. parce qu'elle avait agis pour elle et ce, sans penser aux répercussions que cela aurait sur eux. et si cela venait à se savoir, si la famille se faisait bâcher par sa faute, si ils ne trouvaient aucun travail à cause de ses antécédents. peut-être aurait-il été mieux qu'elle refuse la visite, qu'elle demande au gardien de dire à son frère qu'elle ne désirait guère le voir. il n'avait pas besoin de ça, pas besoin de la voir dans un tel état. ses pieds glissent sur le sol en lino lorsqu'elle pénètre enfin dans le parloir, tête baissée, incapable d'affronter le regard de celui qui venait la voir.
le son de sa voix lui tord le coeur. yongsun. que faisait-il là ? ne devait-il pas être à l'armée ? et pourquoi s'embêter à venir la visiter si il était en repos, elle n'en valait pas la peine, il avait autre chose à faire que de fréquenter une prison lors de sa permission. elle relève délicatement la tête vers le jeune homme et ce tout en prenant position sur sa chaise, la vitre en plexiglass les empêchant d'avoir de quelconques contacts physiques. sa gorge se serre lorsqu'elle distingue de l'inquiétude dans l'expression de son jeune frère. les mains menottés elle s'empare du téléphone, seul moyen qui permet à leur voix de franchir la vitre qui les sépare. yongsun murmure t-elle faiblement, tentant de se contrôler pour ne pas pleurer devant lui. elle s'en voulait tellement de leur infliger cela, de leur avoir cacher l'enfer qu'elle vivait. je suis tellement désolé yongsun. si tu savais à quel point je m'en veux de vous infliger tout ça! parce qu'elle en était sure, cela aurait un impact sur leur vie, si ce n'était pas déjà le cas. il n'y a pas de nous. je-je l'ai poignardé, c'est moi yongsun. il allait frapper jasun avec une batte, une putain de batte de baseball. j'ai vu le moment où il allait fracasser son crâne. j'avais pas le choix, je pouvais pas le laisser faire. je. je devais le tuer. ses paroles se sont au fur et à mesure transformer en pleurs, elle tente d'essuyer les larmes qui roulent sur son visage mais les menottes rendent la tâche difficile. elle renifle nerveusement, clignant des yeux sans oser affronter son regard. je n'avais pas d'autre choix, il aurait finis par me tuer, il fallait que j'en finisse. yongsun ne devait pas savoir, il ne comprennait probablement pas. car jusque là seul jasun avait découvert ce qu'elle vivait auprès de son ex petit ami, de ce qui se cachait derrière la soit disant belle idyle.✻✻✻ CODES © LITTLE WOLF.
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Re: Du sang sur ses ailes, une colombe derrière les barreaux ~ Yu Yona | Sam 29 Oct - 23:43 Citer EditerSupprimer
Yu Sis&Bro
Du sang sur ses ailes, une colombe derrière les barreaux…
Ce ne fut qu’une fois assis l’un en face de l’autre, qu’une fois ces paroles idiotes échappées de ma bouche que mes yeux s’ouvrir réellement sur la condition de Sana. Était-ce vraiment elle ? Où était passée ma soeur toujours si belle ? Si élégante et respirant la santé ? Pourquoi était-elle si mal peignée ? Pourquoi me semblait-elle déjà amaigrie ? Mais la vision la plus effroyable fut celle de ces menottes bien trop lourdes pour ses poignets si frêles qui entravait sa main alors qu’elle tenait le combiné du téléphone à son oreille. Cette vision me fit horreur. Si je ne m’étais pas senti vidé de toutes forces, si je n’avais pas eu l’impression que mon âme se faisait happée dans le trou noir qui transperçait actuellement mon coeur, j’aurai voulu me servir de cette chaise sur lequel reposait mon putain de cul d’incapable pour briser cette putain de vitre ! De quel droit ? De quel droit, une simple vitre pouvait-elle séparer un frère une soeur ? Parce que oui, putain ! Cette fille que vous traitez comme une meurtrière : c’est ma soeur !
Alors que les muscles de mon corps semblaient pétrifiés, derrière mon masque livide et incrédule, je bouillonnais de l’intérieur. J’avais envie de tout fracasser. L’envie de la libérer. L’envie de me frapper moi-même ! Pourquoi avais-je dû attendre d’en arriver là pour enfin prendre conscience à quel point Sana était importante pour moi ? Elle était ma soeur, ma famille. Au même titre que les autres, je pourrais tuer pour elle ! Putain de famille, bancale ! Pourquoi ne pouvait-on pas simplement tous se détester ? Pourquoi est-ce qu’en vérité, on s’aimait sans doute bien plus fort que dans toutes familles ? Où était-ce simplement que nous ne savions pas aimer correctement ? Handicapés et fous d’amour, nous ne connaissions les limites à ne pas franchir. À qui la faute, si nous en étions arrivés là ?
« Désolée ? répétai-je finalement stupéfait. Putain, Sana, j’en ai rien à faire de tes excuses ! Qu’est-ce que tu nous infliges en comparaison à ce que tu subis là ? Ne t’excuse pas ! Tu sais que j’ai toujours détesté ça, tes excuses ! »
Je ne m’attendais pas, par contre, à ses mots qui suivirent. Effaré, ils se répercutèrent avec violence dans mon esprit. L’image de ma si douce et bienveillante Sana, poignard à la main, le sang sur ses doigts. Son visage livide. Jasun ? Une batte de baseball ? Mon poing se serra furieusement. Ce connard avait voulu tuer mon frère ? Mon Jasun ? S’il était un individu sur terre pour lequel je n’hésiterais pas un seul à instant à donner ma vie si c’est pour sauver la sienne, c’était bien lui ! Alors, évidemment, je comprenais le geste de Sana… Non. Non, je ne comprenais pas. Toujours pas. Comment avait-on pu arriver là ? Comment avait-on pu laisser ce fou entrer dans la vie de notre soeur ? C’était inconcevable. Comment avait-on pu ne rien voir ? Oh, de ma part, en apparence, ce n’était certainement pas si étonnant. Je donnais une telle impression d’indifférence envers cette famille, qui soupçonnerait que je pus être en vérité bien plus attentif et observateur ? Pourtant là, je n’avais rien vu. Qu’aurais-je fait si j’avais su ? Me serais-je rappelé l’intervention de Sana lorsqu’elle avait découvert que je subissais du harcèlement au collège ? Pour que la situation empire par la suite ? Aurait-ce pu être pire ? Oui, il aurait pu la tuer.
Je ne savais plus. Je ne parvenais plus à mettre de mots sur mes états d’âmes tant ils grondaient en moi et s’entrechoquaient. J’étais affligé et furieux à la fois. J’avais envie de pleurer et de tout fracasser. Comme Naru l’avait fait. Ça ne menait à rien. Peut-être était-ce pour cette raison que la colère me faisait frémir sans exploser. De toute façon, je ne le pouvais pas devant Sana. Car ma fureur, ce n’était pas tant envers cet homme qu’elle se retournait qu’envers moi-même. Je me maudissais. Je me vomissais de n’avoir rien, de ne pas avoir été là. Putain, si ce type avait tenté de tuer Jasun, alors c’était moi qui aurait dû lui planter ce putain de poignard dans le dos, ou dans la poitrine, je ne savais pas ! C’était pas important ! J’avais la seule conviction qu’en ce jour, ma place et celle de ma soeur aurait dû être inversée. Mais si je lui avais montré le dégoût que j’éprouvais envers moi-même à cet instant, Sana aurait encore plus culpabilisé. Elle était ainsi, Sana. C’était pour cette raison que je l’avais toujours redouté… J’aurais aimé avoir tort.
« Sana… » finis-je par murmurer.
Mes mains étaient moites. Je sentais ma gorge pâteuse dont les mots refusaient de sortir, ne sachant dans quel ordre ils devaient s’aligner, ne sachant lesquels devraient rester dans l’oubli et les lesquels devraient se laisser porter par ma voix, à la fois fébrile et empreinte de rage. Les plus téméraires s’élancèrent alors
« Pourquoi est-ce que tu continue de t’excuser alors que c’est nous qui devrions te demander pardon ? Comment tu peux ne pas nous détester de ne pas t’avoir sauvée avant ? »
Les yeux au bord de larmes, un rictus nerveux vint déformer mes lèvres. Mon regard s’échappa sur le côté dans un mouvement de tête un peu saccadé. Je ris, légèrement, nerveusement :
« Finalement, j’y suis parvenu, n’est-ce pas ? J’ai été parfait dans le rôle du frère inutile et misérable ? »
Je le pensais, et en même temps, il y avait quelque chose qui me déplaisait dans mes propres mots :
« Là encore, je parviens à te donner l’envie de me rassurer, d’évincer mes plaintes, n’est-ce pas ? Mais ce n’est pas ce que je veux, Sana. Déteste-moi, Sana. Si tu as besoin de retourner ton désespoir contre quelqu’un, je suis là pour ça. Puisque je suis incapable de vous protéger, que ce soit toi ou Jasun, il ne me reste plus que ce rôle, par chance, je suis naturellement doué pour l’endosser. Alors, s’il en faut un pour porter la haine de vos maux, je serai celui-là. »
J’étais sérieux et sincère. Il n’existait d’autres mots plus véridiques pour qualifier ma pensée. Je révélais seulement un visage que Sana ne me connaissait probablement pas.
AVENGEDINCHAINS
Yu Sis&Bro
Du sang sur ses ailes, une colombe derrière les barreaux…
Ce ne fut qu’une fois assis l’un en face de l’autre, qu’une fois ces paroles idiotes échappées de ma bouche que mes yeux s’ouvrir réellement sur la condition de Sana. Était-ce vraiment elle ? Où était passée ma soeur toujours si belle ? Si élégante et respirant la santé ? Pourquoi était-elle si mal peignée ? Pourquoi me semblait-elle déjà amaigrie ? Mais la vision la plus effroyable fut celle de ces menottes bien trop lourdes pour ses poignets si frêles qui entravait sa main alors qu’elle tenait le combiné du téléphone à son oreille. Cette vision me fit horreur. Si je ne m’étais pas senti vidé de toutes forces, si je n’avais pas eu l’impression que mon âme se faisait happée dans le trou noir qui transperçait actuellement mon coeur, j’aurai voulu me servir de cette chaise sur lequel reposait mon putain de cul d’incapable pour briser cette putain de vitre ! De quel droit ? De quel droit, une simple vitre pouvait-elle séparer un frère une soeur ? Parce que oui, putain ! Cette fille que vous traitez comme une meurtrière : c’est ma soeur !
Alors que les muscles de mon corps semblaient pétrifiés, derrière mon masque livide et incrédule, je bouillonnais de l’intérieur. J’avais envie de tout fracasser. L’envie de la libérer. L’envie de me frapper moi-même ! Pourquoi avais-je dû attendre d’en arriver là pour enfin prendre conscience à quel point Sana était importante pour moi ? Elle était ma soeur, ma famille. Au même titre que les autres, je pourrais tuer pour elle ! Putain de famille, bancale ! Pourquoi ne pouvait-on pas simplement tous se détester ? Pourquoi est-ce qu’en vérité, on s’aimait sans doute bien plus fort que dans toutes familles ? Où était-ce simplement que nous ne savions pas aimer correctement ? Handicapés et fous d’amour, nous ne connaissions les limites à ne pas franchir. À qui la faute, si nous en étions arrivés là ?
« Désolée ? répétai-je finalement stupéfait. Putain, Sana, j’en ai rien à faire de tes excuses ! Qu’est-ce que tu nous infliges en comparaison à ce que tu subis là ? Ne t’excuse pas ! Tu sais que j’ai toujours détesté ça, tes excuses ! »
Je ne m’attendais pas, par contre, à ses mots qui suivirent. Effaré, ils se répercutèrent avec violence dans mon esprit. L’image de ma si douce et bienveillante Sana, poignard à la main, le sang sur ses doigts. Son visage livide. Jasun ? Une batte de baseball ? Mon poing se serra furieusement. Ce connard avait voulu tuer mon frère ? Mon Jasun ? S’il était un individu sur terre pour lequel je n’hésiterais pas un seul à instant à donner ma vie si c’est pour sauver la sienne, c’était bien lui ! Alors, évidemment, je comprenais le geste de Sana… Non. Non, je ne comprenais pas. Toujours pas. Comment avait-on pu arriver là ? Comment avait-on pu laisser ce fou entrer dans la vie de notre soeur ? C’était inconcevable. Comment avait-on pu ne rien voir ? Oh, de ma part, en apparence, ce n’était certainement pas si étonnant. Je donnais une telle impression d’indifférence envers cette famille, qui soupçonnerait que je pus être en vérité bien plus attentif et observateur ? Pourtant là, je n’avais rien vu. Qu’aurais-je fait si j’avais su ? Me serais-je rappelé l’intervention de Sana lorsqu’elle avait découvert que je subissais du harcèlement au collège ? Pour que la situation empire par la suite ? Aurait-ce pu être pire ? Oui, il aurait pu la tuer.
Je ne savais plus. Je ne parvenais plus à mettre de mots sur mes états d’âmes tant ils grondaient en moi et s’entrechoquaient. J’étais affligé et furieux à la fois. J’avais envie de pleurer et de tout fracasser. Comme Naru l’avait fait. Ça ne menait à rien. Peut-être était-ce pour cette raison que la colère me faisait frémir sans exploser. De toute façon, je ne le pouvais pas devant Sana. Car ma fureur, ce n’était pas tant envers cet homme qu’elle se retournait qu’envers moi-même. Je me maudissais. Je me vomissais de n’avoir rien, de ne pas avoir été là. Putain, si ce type avait tenté de tuer Jasun, alors c’était moi qui aurait dû lui planter ce putain de poignard dans le dos, ou dans la poitrine, je ne savais pas ! C’était pas important ! J’avais la seule conviction qu’en ce jour, ma place et celle de ma soeur aurait dû être inversée. Mais si je lui avais montré le dégoût que j’éprouvais envers moi-même à cet instant, Sana aurait encore plus culpabilisé. Elle était ainsi, Sana. C’était pour cette raison que je l’avais toujours redouté… J’aurais aimé avoir tort.
« Sana… » finis-je par murmurer.
Mes mains étaient moites. Je sentais ma gorge pâteuse dont les mots refusaient de sortir, ne sachant dans quel ordre ils devaient s’aligner, ne sachant lesquels devraient rester dans l’oubli et les lesquels devraient se laisser porter par ma voix, à la fois fébrile et empreinte de rage. Les plus téméraires s’élancèrent alors
« Pourquoi est-ce que tu continue de t’excuser alors que c’est nous qui devrions te demander pardon ? Comment tu peux ne pas nous détester de ne pas t’avoir sauvée avant ? »
Les yeux au bord de larmes, un rictus nerveux vint déformer mes lèvres. Mon regard s’échappa sur le côté dans un mouvement de tête un peu saccadé. Je ris, légèrement, nerveusement :
« Finalement, j’y suis parvenu, n’est-ce pas ? J’ai été parfait dans le rôle du frère inutile et misérable ? »
Je le pensais, et en même temps, il y avait quelque chose qui me déplaisait dans mes propres mots :
« Là encore, je parviens à te donner l’envie de me rassurer, d’évincer mes plaintes, n’est-ce pas ? Mais ce n’est pas ce que je veux, Sana. Déteste-moi, Sana. Si tu as besoin de retourner ton désespoir contre quelqu’un, je suis là pour ça. Puisque je suis incapable de vous protéger, que ce soit toi ou Jasun, il ne me reste plus que ce rôle, par chance, je suis naturellement doué pour l’endosser. Alors, s’il en faut un pour porter la haine de vos maux, je serai celui-là. »
J’étais sérieux et sincère. Il n’existait d’autres mots plus véridiques pour qualifier ma pensée. Je révélais seulement un visage que Sana ne me connaissait probablement pas.
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Re: Du sang sur ses ailes, une colombe derrière les barreaux ~ Yu Yona | Mer 4 Jan - 17:21 Citer EditerSupprimer
elle se sent honteuse, telle une enfant que l'on aurait prise sur le fait accouplie, la différence étant l'ampleur des dégats. les larmes coulent silencieusement le long de ses joues pour venir s'écraser sur le petit pan de table qui lui fait face dans des "plop" successifs. elle a d'hors et déjà abandonné l'idée de s'essuyer les yeux, cela ne servirait à rien, les pleurs n'avaient plus aucune signification face à ses actes. c'était ça le goût de la liberté, celle dont elle avait si souvent rêvé. un sacrifice pour un bien. au fond peut-être que jasun n'avait été que l'excuse pour passer à l'acte. combien de fois y avait-elle songé ? une fois, dix fois, cent fois, plus ? aussi ironique cela pouvait-il paraître elle s'en sortait plutôt bien avec comme chef d'accusation " violence ayant entraîné la mort involontaire d'autrui " ainsi que le fait qu'elle avait été jugé comme ayant agis dans l'optique de se protéger elle et jasun. Oui elle en avait de la chance, si seulement ils savaient ne serait-ce qu'un dixième de ce qu'elle avait en tête. si seulement ils pouvaient ressentir la joie qu'elle avait éprouvé en réalisant qu'il ne poserait plus jamais son regard sur elle. et cette détermination dont elle avait faite preuve à chaque coup de couteau qu'elle voulait fatale, si seulement ils pouvaient ressentir tout cela. dix ans serait alors bien trop court pour la jeune femme, n'est-ce pas ?
" me sauver ? " prononce t-elle de sa voix que les sanglots ont rendus légèrement rauque tandis qu'elle se risque enfin à croiser son regard. " j'ai décidé de ne pas être sauvé yongsun. au moment même où j'ai décidé de me taire, ce même moment où je l'ai choisis au détriment de notre famille. j'ai pris ces décisions et je suis la seule à blamer, j'aurais pu vous le dire, vous montrer, mais je ne l'ai pas fait. alors dis moi, dis moi comment tu aurais pu me sauver si tu ne savais guère le danger ? " la sauver lorsqu'elle riait aux éclats, jouant la jeune femme épanouie dans son couple et que les promesses d'un futur mariage réjouissait. la sauver alors qu'elle avait quitté le cocon familial pour vivre un amour de jeunesse et ce, contre l'avis de sa mère et de son beau père ? cela était tout bonnement déraisonnable, comment aurait-elle pu blâmer autrui ? l'on ne peut sauver la personne qui ne veut guère être sauver.
se mordant la lèvre inférieure, elle renifle légèrement tout en tentant de se calmer, ses mains tremblotantes posées contre le pan de table. c'était nouveau, elle finirait vite par s'habituer à l'environnement dérrière les barreaux, c'était toujours mieux que ce qu'elle avait connus ces dernières années. ce dont elle se souciait c'était de savoir comment eux, réussirait à surmonter la douleur qu'elle venait de leur infliger, comment ils réussiraient à se déculpabiliser de ce dont ils n'étaient guère responsable et comment ils apprendraient à vivre malgrè ce qu'elle avait commis. elle pose son regard sur yongsun, déglutissant douloureusement face à sa détresse. il était bien le dernier qu'elle aurait su imaginer voir ainsi. il intériorisait si bien ses émotions que le voir si désespéré et blessé l'angoissait soudainement bien plus qu'elle n'aurait pu l'anticiper. " arrête de te culpabiliser pour quelque chose qui n'a jamais été sous ton contrôle. je n'ai pas besoin que quelqu'un d'autre endosse pour moi, je-je j'aurais pu arrêter. " elle se stoppe un instant, les larmes refaisant surface tandis qu'elle se mord l'intérieure de la joue, jetant un coup d'oeil aux gardes avant de ne continuer d'une voix chevrotante et pourtant bien sûre. " je n'ai jamais voulu le blesser, je voulais vraiment le tuer. " son avocat lui avait strictement interdis de confesser cela lors de son jugement sous peine de ne voir sa sentence s'alourdir et pourtant là était belle et bien la vérité. elle l'avait tué par volonté de tuer et non par accident.✻✻✻ CODES © LITTLE WOLF.
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Re: Du sang sur ses ailes, une colombe derrière les barreaux ~ Yu Yona | Lun 30 Jan - 19:24 Citer EditerSupprimer
Yu Sis&Bro
Du sang sur ses ailes, une colombe derrière les barreaux…
Je ne parvenais à vraiment réaliser la situation. Je savais. Je savais que c’était grave. Que c’était terriblement. Et les murs sinistres qui se dressaient autour de nous. Et cette combinaison de couleur si significative que portait ma soeur me le rappelait. Mais une partie de mon cerveau ne pouvait réellement concevoir ce qui se dissimulait derrière le motif de son incarcération. Je ne pouvais la croire coupable. Tout ceci n’était qu’une mauvaise blague. Une caméra cachée, n’est-ce pas ? Alors pourquoi nos larmes semblaient si véritables ? Pourquoi ne pouvait-elle tout simplement pas rentrer à la maison.
Ma soeur
Avais-je donc été si con pour attendre un tel extrême avant de me rendre compte à quel point je tenais à elle ? À quel point Sana était un membre de ma famille ? Peut-être même plus une mère que quiconque à mes yeux ? Une mère comme les autres enfants ont. Celle qui est douce et aimante. Celle qui vous enlace. Mais pour cette fois, j’aurai voulu pouvoir la prendre dans mes bras, l’arracher à la froideur de ce lieu afin qu’elle puisse retrouver la chaleur de notre maison. Si moi je détestais ce nid où nous avions grandi, il signifiait plus pour Sana. Elle avait eu d’éprouvantes épreuves à surmonter alors pourquoi l’oiseau devait-t-il rester prisonnier d’une cage aussi austère pour que ses ailes brisées guérissent ?
Et pourtant, à mon plus grand étonnement, Sana semblait accepter cette condition. De mes iris tout d’abord interloqués, je vins chercher les siennes. Si j’étais stupéfait ? Oui, mais pas tant par la teneur de ses propos que par la signification qu’ils avaient pour moi. Je la comprenais. Ô combien je la comprenais. Alors quand elle eut fini, le regard droit, je lâchai ses mots qui claquèrent dans l’austère pièce où nous nous trouvions :
« Nous sommes pareils, Sana »
Les flammes sauvages dans mes yeux semblaient avoir balayer l’humidité de mes sanglots. Je me souvenais. Elle était encore là, omniprésente dans mes veines, brûlantes dans chaque cellule de mon corps. Cette ardeur, cette fureur qui parfois s’emparait de moi.
« Tu te souviens de ce jour-là ? » lui demandai-je en référence au fameux jour de l’adolescence où je pris un tout autre tournant. Où de persécuter, je suis devenu bagarreur, séducteur, provocateur.
« Je me refusais de vous en parler. »
Toutes ces brimades que je subissais au quotidien.
« J’avais refusé ton aide également. »
Quand bien même, Sana était intervenue et que les choses n’avaient fait qu’empirer.
« C’était un mal pour un bien en fin de compte. Une fois la frontière franchie, j’avais enfin pu me libérer de cet étau qui m’oppressait, chaque jour un peu plus. Avant d’en mourir étouffer, je… »
Je me tus, quelques instants. En revanche pas une seule seconde, mes yeux ne cillèrent. J’étais comme plongé dans ce souvenir. J’étais animé par ma tenace conviction.
« Moi aussi, ce jour-là, j’avais envie de le frapper jusqu’à ce que son souffle, ce souffle si médisant, si tyrannique, ne cesse enfin ! »
Je ne pouvais pas la juger. Je ne pouvais rien lui reprocher même si elle se disait fautive d’avoir refuser d’appeler à l’aide. Je ne pouvais jeter la pierre car en cet instant, bien que nos maux furent différents, bien que nos actes furent différents, Sana m’était apparue comme le propre reflet de ma détresse mais aussi de ma haine. Jamais. Jamais, je n’aurai pu imaginé que cette soeur dont la bonté m’effrayait tant puisse tant me ressembler. Que tant la pénombre elle m’apparaissait bien moins inquiétante que lorsqu’elle baignait dans la lumière. Je ne saurais dire si j’en ressentais une forme de satisfaction. Peut-être pas. J’aurais sans doute préférer continuer à la savoir si loin de moi, de ce qui veut faisait mon être. Mais, ses pas l’avaient continué sur la voie de l’obscurité.
« Nous ne sommes peut-être pas du même sang, mais… Mais je crois que finalement, nous sommes tous deux un peu de la même veine. » concluais-je dans un souffle.
Non, je ne pouvais en rien souhaiter à Sana d’être semblable à une vermine de mon espèce et en même temps, je me sentais terriblement troubler à cette révélation que nous puissions tous deux si bien nous comprendre.
AVENGEDINCHAINS
Yu Sis&Bro
Du sang sur ses ailes, une colombe derrière les barreaux…
Je ne parvenais à vraiment réaliser la situation. Je savais. Je savais que c’était grave. Que c’était terriblement. Et les murs sinistres qui se dressaient autour de nous. Et cette combinaison de couleur si significative que portait ma soeur me le rappelait. Mais une partie de mon cerveau ne pouvait réellement concevoir ce qui se dissimulait derrière le motif de son incarcération. Je ne pouvais la croire coupable. Tout ceci n’était qu’une mauvaise blague. Une caméra cachée, n’est-ce pas ? Alors pourquoi nos larmes semblaient si véritables ? Pourquoi ne pouvait-elle tout simplement pas rentrer à la maison.
Ma soeur
Avais-je donc été si con pour attendre un tel extrême avant de me rendre compte à quel point je tenais à elle ? À quel point Sana était un membre de ma famille ? Peut-être même plus une mère que quiconque à mes yeux ? Une mère comme les autres enfants ont. Celle qui est douce et aimante. Celle qui vous enlace. Mais pour cette fois, j’aurai voulu pouvoir la prendre dans mes bras, l’arracher à la froideur de ce lieu afin qu’elle puisse retrouver la chaleur de notre maison. Si moi je détestais ce nid où nous avions grandi, il signifiait plus pour Sana. Elle avait eu d’éprouvantes épreuves à surmonter alors pourquoi l’oiseau devait-t-il rester prisonnier d’une cage aussi austère pour que ses ailes brisées guérissent ?
Et pourtant, à mon plus grand étonnement, Sana semblait accepter cette condition. De mes iris tout d’abord interloqués, je vins chercher les siennes. Si j’étais stupéfait ? Oui, mais pas tant par la teneur de ses propos que par la signification qu’ils avaient pour moi. Je la comprenais. Ô combien je la comprenais. Alors quand elle eut fini, le regard droit, je lâchai ses mots qui claquèrent dans l’austère pièce où nous nous trouvions :
« Nous sommes pareils, Sana »
Les flammes sauvages dans mes yeux semblaient avoir balayer l’humidité de mes sanglots. Je me souvenais. Elle était encore là, omniprésente dans mes veines, brûlantes dans chaque cellule de mon corps. Cette ardeur, cette fureur qui parfois s’emparait de moi.
« Tu te souviens de ce jour-là ? » lui demandai-je en référence au fameux jour de l’adolescence où je pris un tout autre tournant. Où de persécuter, je suis devenu bagarreur, séducteur, provocateur.
« Je me refusais de vous en parler. »
Toutes ces brimades que je subissais au quotidien.
« J’avais refusé ton aide également. »
Quand bien même, Sana était intervenue et que les choses n’avaient fait qu’empirer.
« C’était un mal pour un bien en fin de compte. Une fois la frontière franchie, j’avais enfin pu me libérer de cet étau qui m’oppressait, chaque jour un peu plus. Avant d’en mourir étouffer, je… »
Je me tus, quelques instants. En revanche pas une seule seconde, mes yeux ne cillèrent. J’étais comme plongé dans ce souvenir. J’étais animé par ma tenace conviction.
« Moi aussi, ce jour-là, j’avais envie de le frapper jusqu’à ce que son souffle, ce souffle si médisant, si tyrannique, ne cesse enfin ! »
Je ne pouvais pas la juger. Je ne pouvais rien lui reprocher même si elle se disait fautive d’avoir refuser d’appeler à l’aide. Je ne pouvais jeter la pierre car en cet instant, bien que nos maux furent différents, bien que nos actes furent différents, Sana m’était apparue comme le propre reflet de ma détresse mais aussi de ma haine. Jamais. Jamais, je n’aurai pu imaginé que cette soeur dont la bonté m’effrayait tant puisse tant me ressembler. Que tant la pénombre elle m’apparaissait bien moins inquiétante que lorsqu’elle baignait dans la lumière. Je ne saurais dire si j’en ressentais une forme de satisfaction. Peut-être pas. J’aurais sans doute préférer continuer à la savoir si loin de moi, de ce qui veut faisait mon être. Mais, ses pas l’avaient continué sur la voie de l’obscurité.
« Nous ne sommes peut-être pas du même sang, mais… Mais je crois que finalement, nous sommes tous deux un peu de la même veine. » concluais-je dans un souffle.
Non, je ne pouvais en rien souhaiter à Sana d’être semblable à une vermine de mon espèce et en même temps, je me sentais terriblement troubler à cette révélation que nous puissions tous deux si bien nous comprendre.
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Re: Du sang sur ses ailes, une colombe derrière les barreaux ~ Yu Yona | Lun 27 Fév - 17:04 Citer EditerSupprimer
semblable ? lui et elle ? elle ne voulait pas y croire, elle ne voulait guère envisager le temps d'un instant qu'il ai pu éprouver la haine qu'elle avait éprouvé, cette satisfaction dans le regard apeuré de sa victime et cette hargne, cette putain de hargne dans ces gestes répétitifs qui n'avaient que pour seul et unique but d'extraire la vie. Alors non, elle ne voulait pas croire en ces mots, elle ne voulait pas qu'il soit comme elle, pas lui, personne. parce que ce qu'elle était n'avait rien d'humain, ce qu'elle avait été à cet instant lui faisait peur à elle-même. cette prison, ce n'était pas simplement une punition mais aussi une bénédiction, une rédemption. cela la maintenait à distance de ses proches, de sorte à les préserver de ce qu'elle était devenue au fil des années, après tout, elle même ne savait guère de quoi elle était à présent capable. alors elle y croyait à cette rédemption enfermée entre quatre murs, elle avait peur, peur de, moralement, n'être guère capable de survivre dix ans. Mais c'était un mal pour un bien, elle ne manquerait à autrui que la première année puis la vie continuerait et chacun finirait par se concentrer sur sa vie sans un regard en arrière. yongsun, il n'était pas comme elle, qu'importe ce qu'il dirait, il n'était pas mauvais pas autant qu'elle ne l'était, peut-être se partageaient-ils les mêmes idées noires mais certainement pas la même soif de sang, lui il savait se stopper, il savait se contrôler, il avait cette conscience qui lui disait lorsqu'il avait dépassé les limites. yongsun aurait du être son exemple, elle aurait se remémorer ce qu'il avait vécus et comment il avait réussis à surmonter la peine de sorte à mûrir. " j'aurais aimé être comme toi, tellement aimé. toi, tu as toujours su te contrôler, arrêter avant qu'il ne soit trop tard, tu as su surmonté tes démons. je n'ai fais qu'y succomber, et je crois en être encore sous le contrôle. mes pensées sont tellement malsaines, si seulement tu savais. " elle baisse son regard sur ses doigts tremblotant, ses doigts qui ne pensent qu'à une chose, se resserrer autour du coup des personnes qui l'offusquent, les policiers, les gardiens, les autres filles dans sa cellule. ses cauchemars ne ressassent pas la nuit où elle a tué jae, ses cauchemars lui montrent qui elle pourrait tuer, comment elle pourrait, quand elle pourrait tué. elle a besoin de consulter, elle le sent, elle déraille, elle part en vrille, dans sa tête là, dans ses neurones. " j'aurais aimé qu'on soit du même sang, mais même sans l'être t'es mon frère yongsun, et c'est pour ça que c'est mieux ainsi, mieux que je sois tenue à l'écart un moment. " juste le temps qu'elle aille mieux, mentalement du moins. physiquement elle ne risquait plus rien.
" comment ils vont à la maison, comment va naru ? " parce que c'était probablement celui qui vivrait le moins bien la chose, ils étaient trop proche pour qu'il n'arrive à encaisser la nouvelle. elle avait peur, peur qu'il fasse une connerie, peur qu'il replonge, lui qui avait eu tant de mal à se remettre de la mort de celle qui avait tant aimé. " promets de garder un oeil sur eux, ne laisse pas naru merder, s'il te plait " murmurait-elle presque dans une supplique. elle ne pouvait pas le perdre, pas lui, pas sa moitié. et pourtant elle le savait, son acte aurait d'affreuses conséquences sur leur vie, à eux tous.✻✻✻ CODES © LITTLE WOLF.
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Re: Du sang sur ses ailes, une colombe derrière les barreaux ~ Yu Yona | Dim 12 Mar - 16:07 Citer EditerSupprimer
Yu Sis&Bro
Du sang sur ses ailes, une colombe derrière les barreaux…
Conflit intérieur. Face à Sana, prisonnière et de ses barreaux mais aussi de ses propres maux, je me sentis tiraillé en entendant ses paroles. D’une part, le moi actuel ne pouvait supporter de la voir ainsi, de l’entendre prononcer de tels mots. Pas elle ! Pas Sana ! Elle était douce. Elle était gentille. Elle était, à mes yeux, plus la maman de notre étrange fratrie que n’importe quelle prétendue génitrice ou belle-mère. Et puis, d’autre part, il y avait cette petite voix. Ma propre voix. Celle de mon enfance, celle qui avait peur de Sana. Celle qui redoutait sa gentillesse. Celle qui voulait me rappeler qu’elle avait raison. Que je l’avais toujours su. Les femmes, les mères sont les pires dangers. Je frappais du poing sur la table.
« Ce n’est pas ta faute ! sifflai-je. Ce sont eux qui ont merdé ! »
C’était toujours eux de toute façon : les parents ! Comment expliquer qu’une fratrie aussi nombreuses soient aussi bancales et partant autant à la dérive si ce n’était une responsabilité des parents ? J’savais qu’on était trop nombreux. Pour ça que je me suis toujours retiré. Je voulais pas qu’on s’occupe de moi. De toute façon, j’ai toujours été de trop, j’avais pris cette place, c’était plus simple comme ça. Mais qu’est-ce qu’ils avaient foutu ces prétendus parents pour que Sana en arrive là ? Jasun et moi prenions sur nous, ils pouvaient pas veiller correctement sur leurs filles ? Bordel ! J’étais en rage contre eux ! Si je contenais ma colère ? Ah la bonne blague ! Par moment, je ne savais pas ce qui me retenais de foutre un poing dans la gueule de mon père ! Mes frères et soeurs sans doute…
« Ce n’est pas le sang qui fait une vraie famille, » rétorquai-je en m’efforçant de garder mon calme, bien que mon poing tremblait encore.
Ma propre mère m’avait rejeté, et mon père ne nous avait élevé que par obligation, alors, à part Jasun, les liens du sang ne signifiaient absolument plus rien à mes yeux !
Toute ma fureur retomba soudainement lorsque j’entendis Sana prononcé le prénom de son véritable frère. Je me figeai. La température de mon corps sembla chuter brutalement. N’était-elle pas au courant ?
« Sana… »
Je ne savais pas. Devais-je lui dire ? Ignorait-elle que durant ce service militaire que nous étions tous deux en train d’accomplir, en apprenant l’incident Naru était devenu comme fou ? Qu’il avait tout cassé et s’était retrouvé en isolement. Je déglutis.
« Je peux pas te dire qu’ils vont bien mais, tu connais les jumeaux, ils sont solides ! Et puis, temps qu’ils sont ensemble, ils peuvent tout surmonter ! »
Je m’efforçai de me montrer un peu positif.
« Après, je ne fais que les avoir au téléphone… » Et encore, j’avais contacté un peu la famille juste à cause de ce drame, sinon, je vivais dans mon coin comme je savais si bien le faire. Le service militaire se prêtant d’autant plus à ma fâcheuse habitude de couper toute communication lorsque que je prenais manifestement de la distance avec ma famille. Je pris une profonde inspiration :
« Et ne t’en fais pas pour Naru ! feins-je l’optimisme. Ses sergents instructeurs sont là pour le cadrer et lui donner de quoi se dépenser lorsqu’il aurait assez d’énergie pour être en colère. »
P*tain, je me sentais mal. Tous les deux, on se détestait cordialement mais je me doutais à quel point Sana devait être ronger de l’intérieur à la pensée de son petit frère. J’arrêtai mon manège et joua franchement :
« Je suis désolé, Sana, tu sais très bien que je ne pourrais pas faire ça. De toute façon, quoi que j’essaierai de lui dire, cela ne ferait qu’empirer les choses. S’il pète un câble et que j’essaye de le calmer, il deviendrait encore plus furieux. C’est comme ça entre nous… »
J’étais honnête. J’allais pas lui mentir. Naru et moi, c’était cent pour cent incompatible et toutes formes de compassion de ma part ne ferait que le révolter davantage. Je baissai les yeux, sincèrement désolé. Puis, avant qu’un terrible et indélogeable silence ne s’installe entre nous, je redressai la tête et tentai de changer de sujet :
« Et tu manges bien quand même ? »
Une question certes bateau mais qui avait néanmoins son importance.
AVENGEDINCHAINS
Yu Sis&Bro
Du sang sur ses ailes, une colombe derrière les barreaux…
Conflit intérieur. Face à Sana, prisonnière et de ses barreaux mais aussi de ses propres maux, je me sentis tiraillé en entendant ses paroles. D’une part, le moi actuel ne pouvait supporter de la voir ainsi, de l’entendre prononcer de tels mots. Pas elle ! Pas Sana ! Elle était douce. Elle était gentille. Elle était, à mes yeux, plus la maman de notre étrange fratrie que n’importe quelle prétendue génitrice ou belle-mère. Et puis, d’autre part, il y avait cette petite voix. Ma propre voix. Celle de mon enfance, celle qui avait peur de Sana. Celle qui redoutait sa gentillesse. Celle qui voulait me rappeler qu’elle avait raison. Que je l’avais toujours su. Les femmes, les mères sont les pires dangers. Je frappais du poing sur la table.
« Ce n’est pas ta faute ! sifflai-je. Ce sont eux qui ont merdé ! »
C’était toujours eux de toute façon : les parents ! Comment expliquer qu’une fratrie aussi nombreuses soient aussi bancales et partant autant à la dérive si ce n’était une responsabilité des parents ? J’savais qu’on était trop nombreux. Pour ça que je me suis toujours retiré. Je voulais pas qu’on s’occupe de moi. De toute façon, j’ai toujours été de trop, j’avais pris cette place, c’était plus simple comme ça. Mais qu’est-ce qu’ils avaient foutu ces prétendus parents pour que Sana en arrive là ? Jasun et moi prenions sur nous, ils pouvaient pas veiller correctement sur leurs filles ? Bordel ! J’étais en rage contre eux ! Si je contenais ma colère ? Ah la bonne blague ! Par moment, je ne savais pas ce qui me retenais de foutre un poing dans la gueule de mon père ! Mes frères et soeurs sans doute…
« Ce n’est pas le sang qui fait une vraie famille, » rétorquai-je en m’efforçant de garder mon calme, bien que mon poing tremblait encore.
Ma propre mère m’avait rejeté, et mon père ne nous avait élevé que par obligation, alors, à part Jasun, les liens du sang ne signifiaient absolument plus rien à mes yeux !
Toute ma fureur retomba soudainement lorsque j’entendis Sana prononcé le prénom de son véritable frère. Je me figeai. La température de mon corps sembla chuter brutalement. N’était-elle pas au courant ?
« Sana… »
Je ne savais pas. Devais-je lui dire ? Ignorait-elle que durant ce service militaire que nous étions tous deux en train d’accomplir, en apprenant l’incident Naru était devenu comme fou ? Qu’il avait tout cassé et s’était retrouvé en isolement. Je déglutis.
« Je peux pas te dire qu’ils vont bien mais, tu connais les jumeaux, ils sont solides ! Et puis, temps qu’ils sont ensemble, ils peuvent tout surmonter ! »
Je m’efforçai de me montrer un peu positif.
« Après, je ne fais que les avoir au téléphone… » Et encore, j’avais contacté un peu la famille juste à cause de ce drame, sinon, je vivais dans mon coin comme je savais si bien le faire. Le service militaire se prêtant d’autant plus à ma fâcheuse habitude de couper toute communication lorsque que je prenais manifestement de la distance avec ma famille. Je pris une profonde inspiration :
« Et ne t’en fais pas pour Naru ! feins-je l’optimisme. Ses sergents instructeurs sont là pour le cadrer et lui donner de quoi se dépenser lorsqu’il aurait assez d’énergie pour être en colère. »
P*tain, je me sentais mal. Tous les deux, on se détestait cordialement mais je me doutais à quel point Sana devait être ronger de l’intérieur à la pensée de son petit frère. J’arrêtai mon manège et joua franchement :
« Je suis désolé, Sana, tu sais très bien que je ne pourrais pas faire ça. De toute façon, quoi que j’essaierai de lui dire, cela ne ferait qu’empirer les choses. S’il pète un câble et que j’essaye de le calmer, il deviendrait encore plus furieux. C’est comme ça entre nous… »
J’étais honnête. J’allais pas lui mentir. Naru et moi, c’était cent pour cent incompatible et toutes formes de compassion de ma part ne ferait que le révolter davantage. Je baissai les yeux, sincèrement désolé. Puis, avant qu’un terrible et indélogeable silence ne s’installe entre nous, je redressai la tête et tentai de changer de sujet :
« Et tu manges bien quand même ? »
Une question certes bateau mais qui avait néanmoins son importance.
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Re: Du sang sur ses ailes, une colombe derrière les barreaux ~ Yu Yona | Lun 8 Mai - 13:10 Citer EditerSupprimer
“ Madness is somewhere inbetween chaos and having a dream. ” elle n’était guère mentalement stable, ses idées étaient confuses; irationelles et déraisonnables. elle avait parfois peur; peur d’elle même, des pensées qu’elle avait et de ce désir sadique de blesser autrui. elle avait tellement changé sana; elle qui était à l’origine si douce et altruiste. Mais il avait déteint sur elle, elle en était persuadé. Il n’était guère pleinement décédé, une partie de lui était enfouie en elle, une part sombre et pervertie. Elle se surprenait parfois à se parler, à s’insulter et se mutiler, elle avait ce sentiment de ne plus être seule, là, dans sa tête. Et c’est l’une des raisons pour laquelle les barreaux qui la séparait de son jeune frère étaient un mal pour une bien. Le protéger lui, les protéger eux. À défaut de ne guère pouvoir prendre soin de sa personne, elle pouvait au moins s’assurer qu’eux ne risquaient rien. Dix années, cela pouvait être suffisant pour qu’elle guérisse ou être bien trop long pour qu’elle ne survive, et elle n’en savait tout bonnement rien, elle ne voulait guère savoir. Dix ans, cela sonnait bien trop long pour qu’elle ne désire réellement y songer. Les journées défileraient et elle improviserait. Elle observe ses doigts, se mordant la lèvre déjà bien meurtrie, ils n’étaient pas aussi faibles qu’elle, oui, ils s’en sortiraient et vivraient bien mieux sans elle.
“ je sais bien; naru n’a jamais été un enfant facile.” Lâche t-elle tout en soupirant, naru était probablement le plus faible de la fratrie et le plus caractériel; et c’est pour cela qu’elle s’inquiétait autant; qu’elle s’inquiétait qu’il ne finisse par faire une connerie. “garde juste un oeil sur lui, même discret. J’aimerais qu’il m’oublie et si possible qu’il ne vienne pas me voir en prison. Je sais que tu ne peux pas l’en empêcher mais je ne veux pas qu’il vienne.” Cela ne ferait qu’envenimer les choses, cela était déjà difficile pour yongsun de la voir ainsi alors naru? Elle porte son index à sa bouche, en mordillant nerveusement l’ongle avant de se stopper; un rire sarcastique s’échappant d’entre ses lèvres. “ je ne mange pas beaucoup ici, tu connais la règle des anciennes? “ elle rit jaune de nouveau. Elle aurait pu manger n’importe quoi; même une tranche de pain sec et un verre de lait. Mais les autres prisonnières en avaient après elle, et elle se devait de payer une taxe de repas, la moitié de son repas pour pouvoir s’asseoir dans le réfectoire. La bonne blague. Le problème c’est que si elle refusait elle se retrouvait sans rien, même pas un verre d’eau. Rien. “ je connaissais pas non plus. mais ici aussi il te prenne des taxes; genre ton plat principal et il me reste une salade et un yaourt; ça reste mieux que rien tu me diras.” Elle tente de rire de nouveau mais sa voix déraille; le rire se transformant en un sanglot. Qu’allait-elle faire? Que pouvait-elle bien faire?
« je vais bien je t’assure, c’est juste un peu dur d’être loin de vous, jasun ne vient même pas me voir. » et ça la tuait ; elle mourrait intérieurement, mourrait d’amour. Mais personne n’était au courant, tous pensaient qu’elle s’inquiétait pour lui simplement parce qu’il avait été sur la scène de crime, qu’il avait assisté au meurtre, qu’il en été le témoin numéro un. Ils s’imaginaient tous qu’il avait simplement s’agit de self-defense ; qu’elle cherchait à se protéger. Alors qu’au final elle avait juste protégé celui qu’elle aimait bien plus qu’il ne l’ait fallus, en profitant par la même occasion pour prendre sa revenge sur la vie, sur cet homme qui avait fait de son corps un chantier. Elle avait peur, peur que jasun ne la reconnaisse plus, qu’elle ne soit à ses yeux qu’un monstre enhavis par la haine, et son absence ne faisait qu’accroître ce présentiment. « Comment se passe ton service ? » finit-elle par lui demander de sa petite voix. Oui, comment il allait lui ? Parce qu’au final le monde continuait à tourner et elle était bien loin d’en être le centre.✻✻✻ CODES © LITTLE WOLF.
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