Dégoût, crispation, puis un peu de curiosité quand on embrasse le regard de la chinoise. Elle signe ses dires par la profondeur de ses onyx recouverts d'un maquillage sombre. Comme le noir, discrète et simple, excentrique et réservée. En réalité, on peut essayer de la décrypter vis à vis de ses tenues extravagantes, semble t-elle joyeuse, sociable et un peu farfelue, « bizarre et dans le monde. » mais c'est un point d'interrogation. Emilia ne parle jamais d'elle mais ne tourne pas autour du pot, quand elle veut exprimer son honnêteté elle s'en donne à cœur joie. Embourbée dans un perfectionnisme agaçant, elle fait toujours en sorte de rationaliser les événements. Tout doit se fonder sur un résonnement mathématique. Elle oublie la spontanéité, certains diront « la magie » des moments de la vie. Grande rêveuse cachée, elle s'est forgée à l'image de ses parents terre à terre et rationalistes. Elle dissimule une âme esseulée, torturée par des questions existentielles et surtout avec une hantise de tout perdre. Elle se bâtie en fonction d'une pyramide en cherchant à maintenir celle-ci sur pied, sans débordement. « juste pour faire plaisir. »
Alors « non », elle n'est pas totalement confiante de ses capacités, elle cherche à perdurer ce que l'on lui a apprit et c'est dommage. Créative, elle peut être la touche d'originalité parmi la foule et pas seulement à travers son style vestimentaire. Elle est cultivée, lunatique, intéressée, parfois jalouse sans connaître concrètement les motivations de sa jalousie. Elle est passionnée. Comédienne.

Il faut avouer qu'elle joue sublimement  la comédie. Façon subtile de dissimuler son côté calculateur et exigent. Le mystère taraude autour de la chinoise.