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un vertige puis le silence. x FT. ITO NOBU

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Re: un vertige puis le silence. x FT. ITO NOBU | Mar 6 Déc - 0:10
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Elle court, elle court et puis le voilà qui apparait devant elle. Contrairement à lui, Charlie ne ralentit pas. Elle a toujours été comme ça, Charlie, pleine et entière, allant toujours jusqu’au bout des choses. Elle assume tout ce qu’elle fait et tout ce qu’elle dit et n’en éprouve jamais le moindre regret. Pourtant, ce soir-là, elle regrette tout. S’être énervée contre son mari, l’avoir fui, lui faire tant de mal – et néanmoins, elle pense toujours que c’est mérité, pour tout ce qu’il lui a fait. Elle s’arrête nette en face de lui et l’observe, silencieuse et immobile, la respiration saccadée non pas à cause de la course mais à cause de la terreur qui lui étreint les entrailles. La peur qu’il la rejette à présent. Même s’il lui a couru après, elle a toujours peur. Elle ne s’attend pas à son baiser doux et volatile. Il sent la bière et en a même le goût, ce qui a le don de la faire doucement sourire. Elle se cale sous son menton qui, fort heureusement, est au sec et soupire longuement, ne sachant pas exactement comment lui répondre. Elle veut tellement lui donner une seconde chance, lui offrir l’opportunité de vivre avec sa fille et dans un foyer heureux. Ses main s’agrippent au bas du T-shirt qu’il porte. Elle tremble légèrement mais impossible de savoir si c’est de froid, de peur ou d’amour.

Le premier amour, c'est celui que vous aimez tellement que peu importe le mal qu'il vous fait, vous le pardonnerez toujours. Peu importe si il a tort vous lui donnerez toujours raison. C'est lui, le premier amour. C'est celui qui vous aime tellement fort qu'il finit par vous faire du mal; par vous étouffer d'amour. C'est celui qui vous change, qui vous fait grandir et voir les choses autrement. Celui qui vous rend le futur plus difficile après son départ. C’est ainsi que le ressent la belle brune alors qu’elle dévisage son mari. Son mari. Ces mots sont tellement forts. Et elle l’aime, désespérément, à la folie, à en mourir. En apprenant son décès — qui s’est fort heureusement avéré faux —, elle a senti quelque chose s’éteindre en elle, quelque chose flétrir et mourir. Et c’est cette chose qui est lentement mais sûrement en train de reprendre vie en elle. Elle l’attire à nouveau à elle pour sceller leur lèvres, avec beaucoup plus de passion et d’amour. Je t’aime. Tu n’as pas besoin de me demander une seconde chance. J’allais te l’accorder de toute façon. Ne me laisse plus. Je t’aime tant. Lorsqu’elle s’éloigne, c’est de quelques centimètres uniquement afin de pouvoir lever les yeux vers Nobu. Elle caresse son visage, écartant quelques mèches humides de son front. Tu étais tellement important que rien ne l’était plus vraiment, murmure-t-elle, son souffle chaud caressant le mention de Nobu. Elle l’embrasse à nouveau, incapable de s’arrêter.

C’est comme si tout était redevenu comme avant. Son homme est rentré, sa fille l’attend avec la nounou à la maison. Elle peut enfin respirer. Une vague de soulagement la submerge, à tel point que les larmes dévalent à nouveau ses joues. Mais cette fois, ce sont des larmes de bonheur et de répit. Charlie se dit qu’elle va enfin pouvoir souffler, se détendre et peut-être, un jour, recommencer à vivre pour elle et pas uniquement pour sa fille. Tu m’as tant manqué, Nobu… Quand on est venu m’annoncer que… Elle est obligée de faire une pause dans ses paroles afin de stabiliser le rythme de sa voix. Quand on est venu m’annoncer que tu ne rentrerais pas, j’ai cru que tout était fini. Il n’y avait plus rien. Plus de « bonne nuit », plus de « je t’aime », même pas un « au revoir »… J'ai touché le fond alors que je pensais qu'il n'y en avais pas. C'est absurde n'est-ce pas ? Et maintenant tu es revenu et je refuse de te revoir partir mais en même temps, je ne sais pas quoi faire pour te garder auprès de moi.
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Re: un vertige puis le silence. x FT. ITO NOBU | Sam 10 Déc - 13:59
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On venait à peine de se retrouver, et déjà on se blessait mutuellement. Bien entendu, il y avait un milliards d’excuse à donner, des explications à accepter et à comprendre. Mais on avait tout notre temps maintenant non ? Un fantôme qui revenait à la vie, ce n’était pas donner à tout le monde de le vivre. J’avais pleinement conscience que par ma faute, le cœur de ma femme jouait aux montagnes russes avec d’énormes loopings qui rendraient dingue n’importe quel adepte des attractions fortes, et j’en culpabilisais plus qu’il n’en fallait. Pourtant, je n’avais aucune envie de gâcher ces retrouvailles encore fragiles. Cette flamme qui brulait autrefois entre nous ne s’était jamais éteinte, elle ne demandait qu’à recevoir du carburant pour bruler à grand feu comme elle n’aurait jamais dû arrêter d’être. Notre amour était notre combustible, nos sentiments ce qui nous faisaient vivre.

Je gardais ce petit bout de femme contre moi, son demi-sourire ne m’échappait pas. Peu importe pourquoi elle souriait à demi-lune. Que ce soit grâce à moi, à ce bien être enfin retrouvé comme si on était complet à nouveau ou simplement à cause de l’odeur. Elle avait souri, c’était le plus important à mes yeux, peu importe les raisons. Je l’avais vu sourire à nouveau, et rien que cela, ça valait tout l’or du monde. Mes lèvres s’étirèrent à leur tour, comme pour lui répondre en silence, mes bras s’enroulant plus étroitement autour d’elle encore. Et à cet instant, je me disais que même si elle n’arrivait pas à me pardonner totalement et qu’elle acceptait ne serait-ce que de me laisser apparaitre encore un peu dans sa vie, je pourrais m’en contenter. Apres tout, son bonheur avait toujours été mon but premier, même si j’avais fait un très très très long détour et des erreurs, il reste et restera toujours le premier. Nos lèvres se croisent à nouveau. Un nouveau moment de bonheur partagé. Minime. Ephémère. Mais je profitais de chaque millième de seconde qui me renvoyait à cette vie d’autan que je n’aurais jamais du quitter. Je prenais tout ce qu’elle acceptait de m’offrir, car chaque chose venant d’elle était tel un trésor à chérir, et j’en gravais chacune d’elle dans mon esprit pour ne rien oublier.

J’avais beau dire que je me contenterais d’apparaitre dans sa vie, mais pour combien de temps ? Et puis ce baiser qui me promettait tellement de chose. J’en oubliais mes précédentes résolutions, préférant reprendre ma place d’autrefois à ses côtés. Et j’étais prêt à tout pour la récupérer, quitte à reprendre tout depuis le début et réapprendre à nous connaitre, partant du premier rendez-vous. Même si je connaissais déjà toutes ces qualités comme ses défauts et inversement. J’étais près à reconquérir son cœur, en espérant qu’aucun autre homme n’est eu la bonne idée de prendre ma place pendant mon absence. Ce que j’aurais compris au fond, même si j’aurais eu du mal à rester passif devant la chose, redoublant d’effort pour le lui faire oublier. Cette pensée traversa mon esprit, et je devins soudainement inquiet. Et si… et si elle avait quelqu’un d’autre à présent et ces retrouvailles n’étaient pas un début, mais la fin d’une histoire à classer ? Je la fixais, un brin perdu alors qu’elle me caressait le visage, remettant des mèches rebelles trempées de bière en place. Non, c’était impossible, elle ne se comporterait pas de la sorte avec moi si quelqu’un d’autre partageait sa vie, non ?

Mon cœur se brisait à nouveau à l’entende de tout le mal que je lui avais subir. Je l’attrapais et la serrais à nouveau contre moi. « Ne pleure plus ma belle poupée, je suis là, et je ne comptes plus partir nulle part. Pas sans toi en tout cas. » Répliquais-je sur le même ton tremblant. J’essuyais une de ses larmes du bout du pouce, repoussant mes questions précédentes dans un coin de ma tête pour plus tard. Ca pouvait attendre. Et si c’était le cas, j’agirais en conséquence. « Tu n’auras rien à faire, Charlie, je resterais auprès de toi, quoi qu’il en coute. Je prendrais la place que tu voudras que j’ai. » Je m’écartais de quelques centimètres d’elle, juste de quoi attraper son menton de mes doigts et la forcer doucement à me regarder dans les yeux pour appuyer mes paroles et pour qu’elle comprenne à quel point j’étais sincère. « Je t’aime Charlie Ikeda, tu m’entends ? Je t’aime, et je n’ai jamais cessé de t’aimer. Et je compte bien ne plus perdre ce qui m’a été enlevé par ma faute. » J’avais trop longtemps était séparé de ma femme. Cette femme qui faisait tambouriner mon cœur. MA lumière au bout du tunnel qui me permettait de ne pas perdre le large des yeux. Comment avais-je pu croire que j’allais changer si je ne partais pas simplement. Si j’avais changé, si j’avais ce vide au fond du cœur, c’était uniquement parce que je n’étais plus auprès d’elle. Elle était celle qui m’empêchait de perdre les pédales, comment avais-je pu en douter ?
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Re: un vertige puis le silence. x FT. ITO NOBU | Sam 17 Déc - 21:17
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Charlie se complait dans l’agréable chaleur de ses bras. Malgré l’odeur entêtante du houblon et de l’alcool, elle se sent bien. Comme chez elle. Elle ne peut s’empêcher de sourire de bonheur. Les surnoms reviennent. Les vieilles habitudes aussi. Il l’appelle sa poupée même s’il sait qu’elle n’aime pas être objectifiée. Dans d’autres circonstances, elle l’aurait repris, mais à ce moment-là, ça lui est égal. S’il ne compte plus aller nulle part, c’est tout ce qui lui importe. Elle se niche dans ses bras, son visage dissimulé dans son cou. Elle a retrouvé son monde, ou plutôt la place dans celui de Nobu. Durant deux ans, la jeune femme a manqué de repère, parcourant la vie uniquement dans le but d’élever sa fille et de la rendre la plus heureuse possible, mais elle avait cessé de vivre pour elle-même. Si sa fille n’avait pas été là, elle serait devenue folle. Elle ferme les yeux et lâche un profond soupire, venant des méandres de son âme. Je t’aime tant, mon ange… murmure-t-elle. Si elle pouvait lire dans ses pensées, elle serait scandalisée, choquée, blessée. Pas une seule seconde elle a pensé à un autre que lui. Même quand son frère est venu prendre le relais, comme pour l’aider avec la petite, elle n’a pas cessé de penser à son mari. Même si elle n’en parlait jamais, il était tout pour elle et l’est resté, encore à ce jour. On a tous quelqu’un de qui on ne parle jamais. Quelqu’un qui nous importait tant que même en respirant leur nom, l’âme tremble avec les souvenirs et les peines. Nobu était cette personne pour Charlie et pourtant, il était celui qui lui redonnait vie également.

Elle a entendu tant de commentaires de ses amies proches qui tentaient de la consoler. Mais aucune n’employait les bons mots. Il n’était pas l’homme parfait de toute façon, disaient-elles. C’est à ce moment-là que Charlie a commencé à s’éloigner de ses pseudo-amies. Leurs mots lui faisaient plus de mal que de bien. Elle n’avait pas besoin de quelqu’un de parfait, elle avait juste besoin de lui. Il n’était pas extraordinaire, il n’était pas le plus beau – sauf à ses yeux – mais il la rendait heureuse et c’était comme trouver de l’or parmi un tas d’ordures. Il n’était pas incroyable, il était tout à fait banal mais sa banalité faisait de lui quelqu’un de touchant. C’était pour cela qu’elle l’aimait avec autant de passion. Mais elle avait eu peur. Elle avait voulu que les autres l’aident à oublier. Puis elle a compris qu’elle s’était trompée. La seule chose dont elle avait réellement envie, c’était qu’on lui rappelle tous ces beaux souvenirs qui l’aidaient à tenir bon ; elle voulait qu’on lui rappelle pourquoi elle avait choisi la folie à la sagesse. Elle voulait qu’on lui rappelle pourquoi elle était heureuse. Et là, plantée dans la rue, dès lors qu’il l’a prise dans ses bras, elle n’a pas pu s’empêcher de penser que ça lui avait tellement manqué. Tout ce qu’elle désire, c’est qu’il tienne parole et ne la laisse plus.

Enfin, elle s'écarte de lui, bien que réticente au début, et niche sa main dans la sienne, juste pour voir. Elle y entre toujours, rien n'a changé. Elles vont toujours magnifiquement l'une dans l'autre. Comme les deux parties d'un cœur brisé qui se retrouvent et peuvent recommencer à battre à l'unisson. Nobu... Et si on rentrait chez nous ? demande-t-elle avec une pointe de désespoir dans la voix. Elle sait que ce n'est pas raisonnable, qu'ils devraient prendre leur temps, ne pas se hâter mais elle ne veut pas attendre. C'est son mari et il n'y a que lui qui compte. Elle ne ressent pas le besoin de réfléchir. L'évidence s'impose d'elle-même et ne porte qu'un nom, Nobu.
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Re: un vertige puis le silence. x FT. ITO NOBU | Mar 24 Jan - 22:25
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Mes mains caressaient doucement le bas de son dos comme si elles n’avaient jamais perdue cette habitude. Comme si les deux ans d’absences écoulées n’avaient jamais eu lieu. Comme si la vie entre nous ne s’était jamais arrêtée et reprenaient son cour normal. Un temps qui était suspendu qui se remet en route. Il était temps pour nous de retrouver nos places respectives et de ne plus jamais la quitter. Qu’est-ce que ca m’avait manqué ces instants ? On ne pouvait pas savoir à quels points tant qu’on en avait pas été privé. Et maintenant, que j’y avais à nouveau droit, c’était un doux coin de paradis que je comptais ne plus perdre. Une douce odeur âcre de houblon nous enveloppait. Je n’avais jamais particulièrement aimé la bière, mais à partir de maintenant, ca serait l’odeur de nos retrouvailles. Une odeur spéciale à mon cœur. Un sourire élargit mes lèvres malgré moi. Ca faisait si longtemps que je n’avais pas été si heureux, comme si je découvrais le bonheur une deuxième fois. Une seconde chance pareille, c’était certain que je n’allais pas la laisser passer. Je pensais déjà être comblé ainsi, mais quand la douce mélodie de sa voix retentit au creux de mon oreille, me murmurant des mots sucrés que je ne pensais plus jamais entendre de sa bouche, des larmes de joie vinrent se loger au coin de mes yeux. Je t’aime. Elle m’avait dit ces trois mots magiques qui rendaient tout un univers plus beau. Surtout quand on était spécial aux yeux d’une personne. Un instant, mon cœur accélérait dans ma poitrine et je fus projeter à nos années d’adolescences où nous découvrions tous deux l’amour. J’étais entrain de tomber amoureux une seconde fois. Je ne pensais pas cela possible, mais si. Je tombais deux fois amoureux de la même femme, parce que même après autant d’années, elle arrivait encore à me surprendre. Que ce soit par sa tolérance, son amour incandescent ou sa beauté. Elle était juste merveilleuse, ma femme. « Rendis-le. » murmurais-je, un sourire contre sa joue. Je voulais encore l’entendre. Ces mots. Ce paradis qu’elle m’offrait à nouveau.

Dans la vie d’un homme, il y avait trois femmes qui avaient une place importante qu’on ne pouvait changer. Une mère qui nous a mis au monde. Son premier amour, qui nous fait tourner la tête. Et sa fille, sa merveille, un trésor qu’on protège à n’importe quel prix. J’avais toujours eu la première. J’avais retrouvé la deuxième. Il me restait à obtenir la troisième avec la permission de la deuxième. Mais en ce moment précis, que ma femme m’importait. Pas une seule seconde, je pensais à demander comment mes parents ou mon petit frère pouvait bien se porter. Je n’avais d’yeux que pour elle. La seule femme de ma vie à cet instant. Elle était belle. Même avec un visage baigné de larmes. De tristesse ou de joie ? Peut etre un peu des deux, mais peu importe. Elle avait dit qu’elle m’aimait toujours. Et juste pour ces mots, je m’accrocherais jusqu’au bout avec la bonne intention de ne plus jamais l’abandonné. C’était fini ces histoires. Je comptais bien me rattraper de mon égoïsme et refaire naitre la flamme de la passion dévorante entre nous.

Quand elle se décrochait de moi, c’était comme un déchirement bien que je savais que ce n’était que le temps d’un moment. Je baissais les yeux sur ces mains qu’elle tenait. Je l’observais faire en silence, la laissant faire, un sourire de bienheureux flanqué sur le visage. Mes doigts se resserrèrent instinctivement sur les siens, surpris par ses dernières paroles. Je la fixais. Était-elle sérieuse ? Me l’autorisait-elle déjà si tôt ? Loin de moi l’idée de me plaindre. Cette idée m’emplissait de bonheur, mais j’étais tellement surpris. « tu … » commençais-je, sur un ton un peu hésitant avant de venir entrelacer nos mains dans un geste plus doux et contrôlé comme autrefois, le sourire de nos souvenirs passés refaisant surface « Alors il est où ce nouveau chez nous ? » demandais-je serein, ne me préoccupant des détails pour l’instant. Oubliant que j’occupais actuellement une collocation avec une autre femme, que j’avais un boulet et des choses à régler à vent. Charlie me voulait à nouveau dans sa vie. A cet instant, il n’y avait que elle qui comptait. Que nous. Le reste pourrait attendre demain. « Je te suis. » murmurais-je alors que l’ancien Nobu reprenait doucement sa place.

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Re: un vertige puis le silence. x FT. ITO NOBU | Sam 28 Jan - 20:55
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Redis-le. Charlie lui offre un sourire entendu mais ne répète pas ses mots. Non seulement il a très bien entendu mais il n’a jamais vraiment eu besoin de se l’entendre dire pour le savoir. Sa femme l’aime, un peu, beaucoup, à la folie, de tout son coeur. Si ce n’était pas le cas et avec un caractère comme le sien, après deux ans, elle aurait déjà refait sa vie avec un autre homme. Pourtant, à l’heure actuelle, le seul homme dans sa vie est Naoki, le petit frère de Nobu, qui malgré son jeune âge veille sur elle et Emma comme s’il était leur vrai père. Heureusement, la pensée n’a jamais vraiment effleuré l’esprit de Charlie. Pour elle, il fait simplement ce qui lui semble juste. Il veut aider la femme et la fille de son frère. Il a tant fait pour elle qu’elle sait qu’elle doit lui montrer sa reconnaissance un jour. Mais ce soir-là, Naoki est le cadet de ses soucis. Il n’y a que Nobu. Elle n’a pas été fichue de refaire sa vie, mais ce soir, elle se dit que ses efforts ont été récompensés. Tout est rentré dans l’ordre. Il est revenu. Elle savait bien que quelque chose clochait. Son esprit avait accepté la chose mais son coeur avait refusé de suivre et avait raison de résister. Gardant toujours leurs doigts entrelacés, elle lève une main et effleure la joue rugueuse de son mari du bout des doigts. Bien que la caresse soit aussi légère qu’une plume, elle essaye encore de se convaincre qu’elle n’est pas en plein rêve. Mais tout, chez lui, est comme ce dont elle se souvenait. Ses joues mal rasées qui la chatouillaient tellement lorsqu’ils s’embrassaient qu’elle le menaçait toujours de le scalper complètement dans son sommeil, ses yeux noirs en amande qui peuvent paraitre si froid mais qui, si on y regarde assez attentivement, dissimulent une aura chaleureuse et aimante.

On réfléchira demain… Elle l’empêche de suivre sa pensée. Des deux, Nobu a toujours été le plus réfléchi et elle l’impulsive inconsciente. Clairement, ça n’a pas changé entre eux, mais cette fois, elle en est fière. C’est telle une lionne revenant de la chasse qu’elle ramènera son mari sur leur territoire. Alors au diable l’inconscience.

Ses yeux, attirés par une chaine en argent autour de son cou, la suive lentement en même temps que ses doigts, qui s’enroule dans le métal pour le soulever, le sortant ainsi de sa chemise et découvrant un anneau en or qui pend en son bout. Elle qui se demandait pourquoi elle ne sentait pas leur alliance à ses doigts se trouve soulagée. Un petit sourire s’immisce sur ses lèvres tandis qu’elle cache à nouveau le collier sous la chemise de son mari, faisant mine de n’avoir rien vu et ne mentionnant pas l’alliance. Bien qu’heureuse et soulagée, elle ne peut s’empêcher de se demander pourquoi il ne la porte pas tout simplement au doigt, comme elle. Aurait-il déjà fait son deuil de leur relation avant de la retrouver ? Fort heureusement, la voix douce et chaude de Nobu la tire de ses pensées. Juste de l’autre côté du parc. En effet, un immense parc s’étend de l’autre côté de la route mais par chance, ils n’ont qu’à le traverser dans sa largeur, qui ne fait qu’une centaine de mètres. Doucement, tirant sur sa main comme à un enfant, elle l’entraîne avec lui pour traverser la route et s’engager dans le parc.
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Re: un vertige puis le silence. x FT. ITO NOBU | 
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