MINNAH ♥ WE DONT NEED NOTHING ELSE BUT US.

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MINNAH ♥ WE DONT NEED NOTHING ELSE BUT US. | Dim 2 Oct - 0:32

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cho su nah & kwon min soo

« Nous ne pouvons rien affirmer pour l’instant mais des tests sont en cours et plusieurs essais cliniques sur la fertilité des femmes ont fait leur preuves. D’ici quelques années vous pour… » La voix du médecin se fane. Ce n’est plus qu’un murmure lointain, très lointain. J’acquiesce machinalement trop sonnée par la nouvelle pour pouvoir réagir proprement. Je papillonne des yeux avant de signer les papiers qu’il me tend. Je ne comprends pas vraiment la suite des événements je sais juste que je suis dehors, avec mon enveloppe contre moi contenant les résultats de mes tests. Je suis devant la clinique et j’attends, je ne sais trop quoi, encore en état de choc. Une enclume vient de s’écraser sur mon corps. Et je suis tellement sonnée que je sais à peine ce que je dois faire … Alors j’avance. Vers l’arrêt de bus dans un premier temps puis vers un taxi dans un second temps. Mais je change d’avis, réalisant que j’avais ma moto de garée sur le parking. Alors j’y vais, d’un pas lent, hagard. Je serre ces papiers contre moi sans vraiment réaliser ce qu’il contient. Je m’assois sur ma moto et ouvre l’enveloppe, sûrement pour combler ce besoin irrépressible de relire, encore et encore, les résultats pour m’assurer que tout ça c’est vrai … et aussi surement pour espérer les voir se tromper … Je ne peux pas … non je ne peux pas être … Je ravale mes larmes et fourre ces feuillets dans mon sac avant de le mettre sur mon dos rapidement. Je sors mon téléphone et cherche un nom que je pourrais appeler. Ma mère ? Quelle blague. Je faisais défiler les noms et un milliard aurait pu faire l’amour, un milliard pourrait entendre cette nouvelle avec moi, un milliard aurait pu mais je n’ai envie que de Su. Tout du moins à cet instant, chassant de ma tête … son image. Mais j’ai à peine laissé sonner une sonnerie que je raccroche. Je fini même pas couper mon téléphone. Qu’est-ce qu’on fait après avoir appris ce genre de nouvelles dévastatrice ? Je fais tourner le moteur de ma moto en enfilant mon casque rapidement. Rouler. Rouler c’est ma réponse. Et je roule si longtemps qu’à l’instant où je réalise que je devrais rentrer chez moi la nuit commence déjà à tomber. Les routes me paraissent longues, et vides, très vides, rajoutant à mon humeur maussade des touches pathétiques à ma vie vacillante. Je fini pas stopper la moto et mets plusieurs minutes avant de comprendre où j’avais atterrit. Su Nah qu’est-ce que tu fou ? Tu ne devrais pas être ici. Pourtant je le suis et après avoir passé la journée à fuir je me rends compte que j’ai juste envie de me réfugier dans ses bras ; et que ce n’était que ma conscience qui me forçait à aller loin de lui. Mais je ne peux pas lutter plus longtemps. Quand je défais mon casque je sens les larmes me monter aux yeux mais je me retiens. Je passe le portail, remonte l’allée et je fini par déglutir en toquant à sa porte. Et je l’avoue, à l’instant où j’entends quelqu’un ouvrir la porte, mon cœur fou qui espère le voir, me fait éclater en sanglot. Silencieuse, mais le visage crispé. J’ai besoin de lui … de lui plus que tout.

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Re: MINNAH ♥ WE DONT NEED NOTHING ELSE BUT US. | Dim 20 Nov - 17:11

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Assis devant la télé, les pieds reposant sur la table basse et une boîte de pizza presque vide à côté de moi, je me re-matte (pour la énième fois) Kung Fu Panda (oui, oui). La maison est vide, il n'y a que moi... Mes parents adoptifs (autrement dit mon oncle et ma tante) se sont accordés un petit week-end tranquille loin de Séoul alors que ma sœur, elle, a décidé de se rendre directement sur place pour assister à la finale de l'Euro de football, avant de finalement rallonger son séjour en s'octroyant un petit tour du monde. D'ailleurs, je l'aurais bien suivi, tout du moins jusqu'en France, pour pouvoir moi aussi voir cette finale France/Portugal, mais quand celle-ci avait lieu, je me trouvais entouré de requins, au beau milieu de la campagne coréenne, avec pour seul abri sur la tête une tente. Difficile donc de me rendre en Europe, sans compter qu'en tant que Vice-Président, j'ai des obligations vis à vis d'eux et laisser Jina les gérer toute seule n'aurait pas forcément était une très bonne idée (tout le monde sait que les Sango sont parfois un peu trop... dissipés). Du coup, je me retrouve avec la maison pour moi tout seul et je dois avouer que c'est plutôt pas mal. Depuis que je suis rentré de l'hôpital, donc approximativement deux mois et demi, je n'ai pas eu un moment de paix. Entre les cours, le travail au garage que j'ai repris doucement, mon rôle de Vice-Président et ces moments où je dois supporter le fait d'avoir ma sœur et ma tante sur le dos (surtout ma tante qui ne semble pas avoir compris que j'étais de nouveau capable de m'occuper de moi, moi-même, ayant totalement retrouvé l'usage de mon bras), les temps de repos se font très rares. D'ailleurs, en parlant de ma tante, j'ai presque dû la pousser pour qu'elle parte avec mon oncle. C'est qu'elle était prête à faire l'impasse sur ses quelques jours de repos pour les passer avec moi et, très franchement, je l'aime bien, ce n'est pas le problème, mais non... Je crois que je n’aurais pas supporté de l’avoir sur mon dos, h24, pendant deux jours entiers. Sans compter que je ne suis plus un enfant (chose qu'elle a apparemment également du mal à comprendre mais, dieu merci, elle agit exactement de la même manière avec Min Ah alors j'me sens un peu moins seul pour le coup). D’ailleurs, il se trouve même que, depuis peu, je suis l'heureux papa - ou pas - d'un bambin de 4 ans... La grande joie... Je n’ai cependant pas le temps de me réjouir - ou pas x2 - à cette idée, qu’on sonne à la porte. Arquant alors un sourcil, étonné de recevoir de la visite maintenant, je pose la part de pizza que j’ai dans les mains et frotte ces dernières entre elles, avant d’attraper la télécommande pour baisser le son de la télé. Me levant ensuite, je me dirige vers la porte et l'ouvre, avant de finalement lâcher, lorsque je vois de qui il s’agit : « Su Nah ?! Quelle belle surprise… » Il ne me faut ensuite pas longtemps pour remarquer ses yeux gonflés et la mine quelque peu crispée qu’elle arbore. Laissant alors échapper un faible soupir, je finis par demander, sur un ton quelque peu désinvolte : « Des problèmes avec ton mec ? » Puis, faisant mine de chercher la présence d’une quelconque marque sur la jeune femme, j'ajoute, en haussant les épaules : « Ça va… Il n’a pas l’air de t’avoir cogné, lui… » Je sais... C'était bâtard. Sarcasme, quand tu nous tiens... Mais, pour le coup, je n’ai pas pu m’en empêcher. Faut dire que ça fait un p'tit moment que la jeune femme n'est pas venue me voir et le seul moment où elle le fait, c'est parce qu'elle semble aller mal... J'suis quoi moi ? Un bureau des plaintes ?! Je me reprends toutefois et glisse mes mains dans les poches de mon bas de jogging. Observant ensuite la jeune femme alors que celle-ci n’a toujours pas daigné laisser échapper un mot, je demande, un brin las : « Sérieux, Su Nah… Qu’est-ce que tu veux ? »

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Re: MINNAH ♥ WE DONT NEED NOTHING ELSE BUT US. | Dim 20 Nov - 23:11

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J’aurais dû venir le voir plus tôt, mais comment est-ce que j’étais supposée me tenir devant lui avec ma bague autour du doigt. Comment j’étais censée lui demander comment il allait sans avoir l’impression de n’être qu’une hypocrite. J’avais été celle qui avait pris la décision de couper court à notre … à quoi d’ailleurs. J’avais retourné la situation tellement de fois dans ma tête que finalement nous n’étions que des amis avec parfois un petit plus. Un jeu sexuel auquel on s’adonnait avec plaisir. Un jeu auquel j’avais perdue en tombant amoureuse de lui. je pensais m’être protégée en le quittant, en le fuyant, lui et son regard qui me clouait le cœur au sol, mais j’avais été la seule vraie perdante dans l’histoire. Min Soo était capable de sortir avec n’importe quelle fille. Si encore il était capable d’accepter d’être en couple. Je ne l’avais jamais avec une autre fille, quand bien il pouvait parfois draguer, mais je n’avais jamais eu la preuve évidente qu’il couchait avec d’autres filles et j’avais fini par me convaincre que j’étais la seule. Mais après autant de temps j’avais fini par perdre confiance en moi, en nous, en ce qu’on pourrait être … Et j’avais fui lâchement sans l’affronter. Sans lui dire ce que je ressentais vraiment, quitte à tout gâcher, mais au moins il aurait su. La vérité c’est que je n’étais pas sevrée de lui, je n’arrivais pas encore à me détacher, j’en avais pas envie pour tout dire. Et ce soir, alors que j’étais mal, égoïstement, c’est lui que je voulais voir. Que je voulais retrouver. Je tremble de froid malgré que l’air de cette soirée soit doux. A avoir roulé aussi longtemps j’avais fini par me refroidir. Je tente de retenir mes larmes mais j’ai tout qui veut sortir d’un coup. Mes sentiments, mes regrets, cette nouvelle qui me tord le cœur en deux. Je ne savais même plus qui j’étais venue voir. L’ami, l’amant, l’homme que j’aimais ? C’était tellement confus dans ma tête, je sais juste que je n’avais pas envie d’être ailleurs. Je ne savais pas non plus ce que je devais faire. Entrer, le forcer à me garder chez lui, proposer de boire un verre, tout lui raconter, juste l’embrasser ? Je ne savais comment prendre son belle surprise mais l’ironie de ses paroles non plus rien à voir avec la façon qu’il avait de me taquiner. Je supposais qu’il avait été blessé par mes agissements et même deux mois après, il restait … une certaine rancœur. Sa dernière phrase fut comme un déclic. Je laisse tomber mon casque au sol et comble le faible espace qui nous sépare en soufflant « Toi. » Je me hisse rapidement sur la pointe des pieds et enroule mes bras autour de sa nuque en venant chercher ses lèvres dans un gémissement de soulagement. Cela faisait bien trop longtemps que je n’avais pas eu le droit de toucher ses lèvres et quand bien même ce soir j’étais la plus égoïste des deux, je ne regrettais pas mon geste. La peur au ventre qu’il me repousse je m’accroche à lui, pressant mon ventre contre le sien, ayant peu d’équilibre je me tiens à sa nuque en mouvant mes lèvres contre les siennes. Forçant un baiser sans violence, ni brusquerie, je l’embrassais avec envie, avec manque, redoutant la seconde imminente où il me repousserait … reste avec moi Min Soo.

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Re: MINNAH ♥ WE DONT NEED NOTHING ELSE BUT US. | Jeu 29 Déc - 1:28

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Alors que je me retrouve face à la jeune femme, j'oscille entre l'envie de savoir la raison de sa venue et celle de l'envoyer chier en lui claquant la porte au nez, sans même lui laisser le temps de s’exprimer... Faut dire que la dernière fois que Su Nah s'est pointée chez moi, c'était pour m'annoncer qu'elle comptait épouser un mec. Un mec dont je n'avais jamais entendu parler avant, et ce, pas même de la bouche de la jeune femme... Ce n'est d'ailleurs que bien plus tard que j'ai finalement appris que celui-ci était un Pyobeom qu'elle connaissait depuis quelques temps, semble-t-il. Et, qu'on se le dise... Je me fous complètement qu'elle ait pu fréquenter d'autres mecs alors qu'on couchait ensemble. Elle n'avait, après tout, aucun compte à me rendre, à ce moment-là, puisque notre relation ne se résumait qu'à ça : coucher ensemble, tout en restant amis... Pas de sentiments. Rien de tout ça. J'avais été clair là-dessus. Mais pourtant, lorsque la nouvelle est tombée, si dans un premier temps j'ai cru à une blague de la part de la rose, la suite des événements fut beaucoup moins drôle qu'espérée quand j'ai finalement compris qu'elle était tout ce qu'il y a de plus sérieuse. Et je l'ai mal pris. Très mal pris... Par fierté, dans un premier temps. Parce que j'ai eu l'impression d'être pris pour un con. Un gros con, pour tout dire... D'ailleurs, encore aujourd'hui, c'est l'impression que j'ai. Cette impression qu'elle se paye ma tête. À croire qu'une fois n'a pas suffi... Mais s'il n'y avait que ça... Parce que j'ai beau tenter de faire croire le contraire, ce n'est pas aussi simple que ça et je mentirais si je disais que je n'ai ressenti aucun vide, aucun manque vis à vis de la jeune femme, depuis que cette dernière a mis un terme à notre relation. Car, clairement, elle me manque... Chose que je ne suis pourtant pas près d'avouer. C'est beaucoup plus facile de se la jouer "mec sans cœur que rien atteint", faut dire... C'est d'ailleurs ce que je parviens à faire brillamment, dans un premier temps, convaincu que ça suffira à faire fuir la jeune femme. Mais, depuis le temps, je devrais savoir qu'il en faut beaucoup plus que ça pour y parvenir puisque c'est finalement l'effet inverse qui se produit quand Su Nah vient s'emparer de mes lèvres, dans un baiser. Un baiser qui me surprend. Un baiser auquel j'aurais préféré avoir droit bien plus tôt et dans d'autres circonstances. Mais un baiser auquel je finis par mettre fin au bout de quelques secondes, repoussant la jeune femme. « J'peux savoir à quoi tu joues, Su Nah ?! » Parce qu'il est certain que c'est ce qu'elle est en train de faire. Jouer... Et si ce n'est pas avec moi, c'est avec le pauvre abruti qu'elle a épousé, il y a à peine deux mois... « Faut peut-être que je te rappelle que tu es mariée ? Ce n'est pas plutôt dans ses bras, à lui, que tu devrais chialer ?! » Bon ok je l'avoue... Au fond, j'en ai rien à foutre de ça. Tout comme j'en ai rien à foutre des infidélités qu'elle pourrait faire à son mec. Il manquerait plus que ça, tiens... Que je fasse preuve d'empathie pour ce pauvre garçon... Toutefois, je dois bien avouer que son comportement m'agace. Énormément... « Qu'on soit bien clairs, Su Nah... J'suis pas une épaule sur laquelle tu peux venir chialer à chaque fois que quelque chose ne va pas dans ta vie. Alors, si t'as besoin de réconfort, évite de te pointer ici ! J'ai des choses beaucoup plus importantes à penser... » Car c'est forcément ce qu'elle était venue chercher. Du réconfort... Pourquoi une telle mise en scène, sinon ? D’ailleurs, laissant échapper un faible soupir rempli de lassitude, à cette pensée, je finis par ajouter, sur un ton étonnamment calme : « Rentre chez toi, Su Nah... Je pense que ça vaut mieux... »

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« Je joue pas … » sa voix est si faible et si basse qu’elle n’est pas sûre que le garçon l’ait vraiment entendu. Elle le regarde les yeux larmoyant malgré elle, retenant un flot de sanglot en serrant les dents. Elle se sent tellement vide, tellement remplie de colère depuis qu’elle a coupé les ponts avec lui. Enfin … Elle a simplement arrêté d’aller vers lui, simplement. Comme si c’était aussi facile, putain. Elle baisse le visage honteux de son geste, honteuse d’avoir autant besoin de lui, honteuse de ne pas être capable de prendre la décision de le quitter et de ne plus revenir vers lui. Honteuse de ne pas être capable de le regarder dans les yeux et lui crier que c’est lui qu’elle veut. Peut-être que tout serait plus simple après tout, mais elle imagine déjà le sarcasme de sa voix, le rire de ses lèvres. Pas moi. Voilà tout ce qu’il trouverait à lui répondre. Et elle a mal au cœur. Et elle a peur. Et bon sang qu’elle le veut. Elle l’écoute parler mais ses mots ne sont que de lointain écho. Son monde, ce soir, s’est écroulé sans qu’elle ne s’y attende. Demain elle va devoir le reconstruire et prendre une nouvelle direction. Décider d’un nouvel avenir qu’elle avait pourtant tout tracé, imaginé dans sa tête. Une désillusion bien amère qu’elle ne voulait partager avec personne, si ce n’est peut-être le garçon qui se trouvait en face d’elle. Elle n’aurait jamais trouvé le courage de tout lui avouer ce soir, mais elle avait ce besoin primaire de toute oublier dans ses bras. Parce qu’l lui faisait toujours tout oublier. Parce qu’avec lui tous étaient simple, jusqu’au moment où la réalité la rattrapait et qu’elle quittait ses bras. Parce que c’était ça le problème, parce que sa réalité c’était être loin de lui alors que peut être ce soir, il pouvait lui faire à nouveau ce cadeau, ce plaisir. Rien ne lui donne le droit de réclamer l’attention du garçon. Et s’il ne veut pas lui donner du réconfort elle ne devrait même pas insister. Pourtant quand elle pose son regard sur lui, à nouveau, malgré son expression blasée, elle ne se résout pas à faire demi-tour. Elle attrape son poignet et l’attire à elle à nouveau. Elle ne partira pas, pas ce soir. Et dans ce baiser qu’il l’a laissé donner elle a bien ressenti pendant une seconde qu’il n’était pas contre l’idée de la garder contre lui plus longtemps. Elle s’accroche à cette illusion, à ce faible instinct qui lui reste. Elle lève son regard rougi vers lui et se hisse sur la pointe des pieds pour lui voler un nouveau baiser chaste. Elle déglutit décolle ses lèvres, croise son regard et l’attrape par la nuque en le poussant vers l’intérieure de sa maison. Ils n’ont pas besoin de parler. Les mots ils n’ont jamais su les manier, sauf pour se faire du mal. Elle se colle à lui et l’embrasse à nouveau, encore, comme un manque évident, une passion brûlante qu’elle ne sait plus réfréner, qu’elle ne veut plus réfréner … elle gémit d’impatience contre sa bouche en faisant déjà tomber sa veste au sol. Elle le veut, elle a besoin de lui et elle jurerait qu’il a besoin d’elle …

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J’aimerais pouvoir dire que la voir, les yeux baignés de larmes, ne me fait rien. Me convaincre que je me fous de ce qui a bien pu lui arriver pour qu'elle soit dans cet état. Mais ce n’est pas le cas… Je n’y arrive pas. J’entends d’ailleurs cette petite voix dans ma tête qui ne cesse de me répéter en boucle des « Mais depuis quand fais-tu autant preuve de compassion, Kwon Min Soo ? Depuis quand les larmes d'une femme te troublent-elles à ce point ? » depuis plusieurs secondes. Et c'est vrai ça... Depuis quand ? Depuis quand je me comporte de cette manière ? En voilà une question à plusieurs milliers de wons. J’aimerais d’ailleurs beaucoup pouvoir y répondre mais voilà… La réponse m'échappe totalement. Quoique... En y réfléchissant bien, je crois que ça a toujours été le cas quand il était question de Su Nah. Ce fut le cas, cette nuit-là, quand son ex copain lui a laissé pour cadeau d'adieu un magnifique hématome sur le visage. Et ce fut également le cas lorsque la jeune femme a fini en pleurs dans les toilettes de la Yonsei pour une embrouille avec un mec de mon cursus. Embrouille dont je ne connais toujours pas l'étendue et la cause à l'heure actuelle, soit dit en passant. Mais ce mec avait eu la merveilleuse idée de lui vider le contenu de sa boisson sur la tête et cela m'avait suffi... Il ne m’en avait pas fallu plus… Cela avait suffi pour que je me précipite vers Su Nah et tente de la réconforter. Cela avait suffi pour que j'aille défoncer la jolie p’tite gueule de ce connard... Et, une fois encore, la voir pleurer me suffit. Une fois encore, je me fais avoir. Je le sais, pourtant. J’en suis totalement conscient. Moi, Min Soo, passé maitre dans l’art de manipuler les gens, je me fais avoir par quelques larmes. Un comble, je sais… Et, pourtant, je n’y arrive pas. Je n’arrive pas à la repousser une seconde fois quand elle m’embrasse de nouveau. Je n’arrive pas à la repousser quand je sens son corps venir se coller au mien. C’est au-dessus de mes forces. Parce qu’elle me manque… Un peu trop. Sûrement plus qu’elle ne le devrait. Mais devrais-je pour autant la laisser faire ? Devrais-je pour autant succomber ? Je ne pense pas que ce soit une bonne idée… Pourtant, c’est ce qui finit par arriver. Des larmes et quelques baisers… C’est avec ça que la jeune femme parvient à ses fins. Avec ça qu’elle parvient à me manipuler… Une manipulation totalement consentie cependant puisque, mes mains sur les hanches de la jeune femme, je l’oblige à presser un peu plus son corps contre le mien, alors que la passion de notre baiser s’intensifie au fil des secondes. Secondes qui s’éternisent quelques instants, avant que je ne reprenne finalement mes esprits. Ou en tout cas c’est ce que je crois et, mon front collé à celui de la jeune femme, je laisse échapper, dans un souffle : « Arrête Su Nah… Toi comme moi, on sait très bien qu’on ne devrait pas faire ça… » Oui, on ne devrait pas. Mais si seulement j’étais capable de résister… Si seulement. Deux secondes… C’est le temps qui s’écoule, avant que je ne m’empare de nouveau des lèvres de la jeune femme. Le temps qui s’écoule, avant que mes mains jusque-là sur sa taille ne descendent vers ses fesses puis ses cuisses, que je finis par empoigner doucement pour la soulever et venir la plaquer contre le mur juste derrière. Et là, je sais qu’il est trop tard pour reculer. Trop tard pour tout arrêter. De toute façon, j’en serais bien incapable… Quatre mois que je ne l'ai pas touché. Quatre mois que je n'ai pas ressenti ça. Mes mains qui se faufilent sous son haut, qui la caressent doucement. La douceur de sa peau, l'odeur de son parfum. J'étais bien obligé de craquer à un moment où un autre. Elle fait tout pour, faut dire…

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Ses lèvres, son souffle contre ses lèvres … Su Nah pourrait tomber amoureuse de lui à cet instant si ça n’était pas déjà fait … Bon sang qu’elle l’aime … sa tendresse lui donne un coup au cœur et la façon qu’il a de presser ses mains sur ses hanches. Non, ils ne devraient pas faire ça c’est vrai. C’est de la pure folie. Si fou que ça en devient ridicule. Su Nah est à peine marié et la voilà déjà à se jeter au bras de son ancien amant. Elle aimerait pouvoir lui dire qu’elle se moque bien de ce mariage, qu’il n’est que fictif, pour aider un ami, aussi fou ce choix pouvait il paraitre. Il n’y a que lui qu’elle veut … que ce garçon qu’elle serre contre elle à cet instant … Putain elle l’aime tellement que c’est viscérale, qu’elle en devient lâche … Su Nah s’est promise de tout lui raconter demain, de tout lui avouer. Ce qu’elle ressent, ce qu’elle désire vraiment, ses choix stupides. Elle le veut lui et elle lui fera ouvrir les yeux. Ils sont fait pour être ensemble, ils sont beaucoup trop complices pour n’être que des sexfriends, beaucoup trop fusionnelle pour n’être que des amis … Pourquoi n’a-t-elle pas le courage de tout lui dire maintenant … ? Parfois la jeune fille a peur de rater le bon moment, de se dire que finalement, si elle avait pu … si elle avait su, peut être que leur avenir pourrait être différent que celui qui se profilait au fur et à mesure de leur choix … Le cœur lourd Su Nah l’enlace, elle a besoin de lui, de le sentir. A-t-il seulement idée d’à quel point il lui manque … ? Elle sait tout de lui la façon dont il aime la voir l’attiser, la façon qu’elle a de danser sur sa barre de pole dance, la façon qu’elle a de le dominer, à la fois sauvage et soumise. Elle le connait presque par cœur elle sait comment très bien lui plaire … elle sait ce qu’il aime, ce qui peut le faire craquer, l’attitude qu’elle doit avoir pour le rendre totalement fou. Mais parfois elle oublie tout ça Su Nah, elle se rabaisse et oublie à quel point ils sont proches malgré les barrières qu’ils érigent l’un l’autre … peut-être que c’est encore trop tôt pour eux ? Peut-être que c’est déjà trop tard mais à la façon dont Min Soo l’embrasse, Su Nah sait qu’il n’est pas capable de la laisser partir ce soir … Ça lui fait tellement de bien de sentir ses bras autour de son corps. Elle laisse échapper un gémissement de bien être quand elle le sent céder. Elle referme la prote derrière eux. Elle ne sait pas s’il est seul ou si au détour d’un couloir ils peuvent tomber sur un membre de sa famille. Elle rompt difficilement son baiser, craignant presque qu’il reprenne ses esprits et qu’il la repousse. Elle l’attrape par le col et l’entraine vers sa chambre, ses lèvres peines difficilement à se détacher des siennes et même si son souffle lui manque elle s’obstine à l’embrasse. Elle glisse dans le creux de son cou qu’elle mordille sans laisser de traces en lui retirant son t-shirt dès l’instant où ils foulent le seuil de sa chambre. Elle griffe doucement sa nuque et dans cet orage d’émotions et de sentiments pressants, Su Nah relève le visage vers lui pour prendre le temps de le regarder. Sa main libre glisse sur le torse du garçon ; frôlant inconsciemment sa blessure qu’elle vient finalement embrasser avant de remonte sur son épaule puis vers son cou. Une pause douceur et tendresse, dans le tumulte de leur ivresse. Elle fait tomber son haut pour laisser le plaisir à Min Soo de lui retirer son soutient gorge en frissonnant, ses yeux noyés de larmes tarit levés vers lui. Ce n’était qu’un calme fugace avant de faire face à la passion qui allait les dévorer.

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