❥ La remarque sonne comme un compliment à ses oreilles, ses lèvres marquées d’un sourire ne faisant même pas l’effort de suivre les siennes lorsqu’elles s’effleurent et se rencontrent. Elle veut plus. Plus que la finesse de sa peau qui frôle la sienne, que ses baisers un peu trop doux et pudiques, que ses sourires aguicheurs qui lui disent qu’elle a gagné mais qu’elle pourrait rapidement le regretter. Si elle avait voulu faire dans la dentelle, elle aurait présenté les choses autrement. Et si elle était venue seulement pour danser, elle suivrait tout plutôt que le rythme assez terrible de son bassin en total désaccord avec la musique. « J’ai presque ressenti les papillons dans mon ventre… le mariage, c’est comme la soupline ? » Elle ne cache pas sa malice, réponse toute trouvée à celui des deux qui, étrangement, la trouve encore trop sage à son goût. Encore cette provocation qu’elle lui pend au nez, mais elle ne s’en lasse pas. Elle y trouve une source insatiable, de quoi s’amuser encore longtemps sur ce nouveau mode de vie qui ne lui correspond que trop peu à l’en croire. Elle trace la ligne depuis sa clavicule jusqu’à son torse avec une infinie lenteur, elle ne voudrait pas s’en détacher, pas encore, pas maintenant, mais elle est curieuse de savoir s’il viendrait à nouveau la chercher, l’instinct sauvage, si elle s’enfuyait. Pas très loin, juste dans les bras d’un autre homme après l’avoir réveillé lui, et bougé depuis son tabouret jusque-là. Juste un peu de frustration, juste pour s’amuser aussi.

Enfin elle entend son appel. Celle qu’on ne saurait apprivoiser ondule sur la piste mais elle ne le fait pas en vain. Ce sont ses hanches qui insistent tout contre son bassin, le bout de ses doigts qui glissent un peu plus fort dans son dos, qui accrochent son tee-shirt, se délectent de la chaleur de ses flancs et frôlent sans honte son bas ventre à même la peau. Si seulement elle était raisonnable, mais alors elle s’amuserait beaucoup moins, elle se priverait de tant de choses. « T’as perdu l’usage de tes mains ? Je te savais pas aussi timide, » alors que sa main à elle poursuit dangereusement sa route vers son pantalon.

Bonne année ♥ Puis t'en fais pas, du moment que t'as passé de bonnes fêtes, que le déménagement s'est bien passé et que t'es ready pour la nouvelle année ♥

❥ On pourrait l'entendre soupirer, désespéré de sa propre faiblesse. Si Hwan était un des sept pêché capitaux, il serait probablement l'envie. Cette envie d'en vouloir toujours plus qu'on lui offre, malgré ses multiples tentatives pour réprimer ce sentiment. Se contenter du mariage, c'est respectable, mais c'est loin de le satisfaire. Un défaut qu'il tentait tant bien que mal à corriger, par fierté et par respect.

Mais l'envie est là. Brûlant au creux de sa poitrine, une sensation de frisson qui parcours l'échine malgré le tissus qui sépare la main de Soo Kyung à sa peau. Il n'y a jamais eu un semblant d'affection entre ces deux là lorsqu'ils se prenaient au jeu, que de la pure animosité. Hwan est là, complètement dépassé. Malgré sa rage de vaincre, il sait que c'est trop tard. Dès l'instant ou son alliance a quitté son annulaire... Même s'il n'était pas "aussitôt" entré dans ce jeu dangereux, c'était déjà trop tard... Et quand bien même il devait l'admettre, Le voilà perdu entre le rythme et cette impression d'être la proie d'une tigresse affamée... Elle a gagné. Il la laisse roder autour de lui, attendant le moment fatidique pour bondir. Sa remarque le fait sourire, autant que l'audace de son geste qui ne cesse de se poursuivre. La laisser continuer, c'est admettre sa défaite. Ne rien répondre reviens au même. Si je te met la main dessus, je vais pas te lâcher. dit-il d'un ton étrangement sérieux, en total contraste avec son attitude habituelle. C'est vrai qu'il n'osait pas, jusqu'ici, et la vérité ne faisait que résonné à travers ses paroles.

Mais elle savait. Elle savait qu'il était loin d'être l'enfant qu'il prétendait être en riant de tout. Malgré son insouciance qui le caractérisait tant, Hwan pouvait être un homme(*). Il sourit, toujours malicieux, trahissant son arrière pensée,... Puis de nouveau, saisi cette main baladeuse avant qu'elle ne commette l’irréparable. Collant son corps contre le sien, cœur tambourinant à sa poitrine, son visage est de nouveau à quelques centimètres de celui de la jeune femme. Cette fois, ce n'est pas un baiser qu'il lui volera. Crois-moi, tu garderas pas ta robe toute la soirée.

(*) Mdr j'ai un message aux lecteurs de ce dernier paragraphe, j'allais l'écrire en plein milieu mais, c'état vraiment trop moche mais je sais qu'on va me lancer des vannes sur skype, pck mm moi quand je l'ai écrit j'y ai pas cru  ---> OUI OUI JE SUIS UN HOMME ET UN VRAI

❥ La morale est la loi de la raison et Soo Kyung n’a aucune morale. Elle aurait retiré la bague à son annulaire au soupir de ses propres lèvres s’il ne s’en était pas chargé de lui-même. Elle est ce vice qui pousse au bord du gouffre, celui qui vous embrasse et vous embrase jusqu’au dernier souffle. L’œil un peu trop certain, le sourire un peu trop confiant. Elle n’a aucun mérite à l’allumer, depuis tout ce temps, elle ne sait que trop bien ce qu’elle fait –ce qu’elle lui fait.

Sans pudeur, ses mains vagabondent et explorent. Elle ne prétend même pas rejeter la faute sur l’alcool, tout ce qu’elle fait elle en a parfaitement conscience. Ni ruse ni artifice, sa sobriété ne retire rien à son audace et sa sauvagerie. Elle s’aventure un peu plus bas, bien décidée à tester les limites de sa résistance. Elle croit tout s’écrouler à l’instant où il attrape son poignet. C’est qu’elle ne s’attendait pas à ce qu’il lui donne le ton de la soirée en mille au creux de l’oreille. « Ca tombe bien, j’ai pas d’impératif, » répond-elle sur un ton las, presque un peu trop sur-joué pour être naturel, n’essayant même pas de se débattre et d’échapper à son emprise. Elle n’avait rien prévu et malgré ça, elle se satisfait d’avoir eu suffisamment de flair pour prévoir la robe, à défaut du jean encombrant, pour son nouveau programme d’activité. Que Hwan se rassure, ce n’est pas tellement son délire de réveiller quelques instincts primaires et prendre la fuite sans prendre le temps de s’en occuper. Du moins pas avec lui.

Elle fait preuve d’impudence mais elle n’en reste pas moins sérieuse, au moins tout autant sérieuse que lui dans ses intentions. Des intentions qui, ce soir, ne sont pas vraiment d’une exemplarité vertueuse. (Enfin pas seulement ce soir, autant dire qu’elles le sont rarement.) Elle joue de ses atouts et se cambre doucement pour accentuer la rencontre de son corps, ses lèvres chaudes déposent quelques baisers depuis le lobe de son oreille jusqu’à sa clavicule dans un mouvement plus suave. A ses mots, elle laisse glisser l’une des bretelles de sa robe contre son épaule presque trop innocemment pour ne pas être prémédité et, puisqu’il semble avoir perdu ses réflexes d’homme (*), c’est à elle la première de lancer les hostilités, non sans y laisser entendre un sourire mutin « j’te prends où tu veux, quand tu veux. »

(*) On a des lecteurs ah wééé. Pardon du coup j’ai rebondis sur la tendance, tu m’en voudras pas

❥ La morale est la loi de la raison et Soo Kyung n’a aucune morale. Elle aurait retiré la bague à son annulaire au soupir de ses propres lèvres s’il ne s’en était pas chargé de lui-même. Elle est ce vice qui pousse au bord du gouffre, celui qui vous embrasse et vous embrase jusqu’au dernier souffle. L’œil un peu trop certain, le sourire un peu trop confiant. Mais elle s’impatiente, elle se languit et elle s’ennuie.

Sans pudeur, ses mains vagabondent et explorent. Elle ne prétend pas rejeter la faute sur l’alcool. Tout ce qu’elle fait, elle en a conscience. Pas de ruse, pas non plus d’artifice. Sa sobriété ne retire rien à son audace et sa sauvagerie. Elle s’aventure un peu plus bas, elle est décidée à tester les limites de l’homme marié. Quand il attrape son poignet, elle sait qu’elle a gagné. Mais c’est à peine si ses projets la font tressaillir. « Si tu le voulais vraiment, tu l’aurais déjà fait. » Pourtant elle ne doute pas qu’il ait un million de choses à lui faire voir ce soir, la plupart d’entre elles auraient pu se dérouler à quelques pas de là, dans une cabine de toilettes qui, à y repenser, l’écœure presqu’autant que l’odeur de transpiration ambiante.

Elle est imprévisible. L’humeur changeante, elle n’est jamais là où l’on s’attendrait à la voir. La matière de son tee-shirt lui file entre les mains lorsqu’il l’arrête à nouveau. Crois-moi, tu ne garderas pas cette robe toute la soirée. Immobile devant lui, elle balance sa tête à l’arrière d’un accès de confiance. « Oh vraiment ? » Elle refuse de se défaire de l’emprise sur son poignet le temps d’arquer l’un de ses sourcils, tentée de lui montrer que la confiance en soi est traître et que rien n’est jamais acquis. Elle tend ses lèvres à son oreille d’une voix suave. « Centimètre par centimètre, je la retirerai chez moi. Je penserai peut-être à toi ou alors, je penserai à un autre… » De sa main libre, elle l’oblige à lâcher son poignet et recule d’un pas, sa robe froissée, le charme de leurs corps chauds l’un contre l’autre subitement brisé. « Crois-moi. » Elle disparaît dans la foule, elle s’en va et elle le laisse seul.