Évidemment que si tu avais la possibilité d'emprunter un chemin un peu moins semé d’embûches pour atteindre tes objectifs de carrière, tu le choisirais. Parce que t'as beau exceller dans tes études et aimer ce que tu apprends, le temps à tendance à paraître extrêmement long lorsque tu le passes assise dans un amphithéâtre. Sans compter tous les changements auxquels vous avez dû faire face ces derniers mois et qui ne sont clairement pas là pour vous faciliter la vie, à vous, petits étudiants. Toutefois, être diplômée de la Yonsei University t'assure pratiquement une carrière et une certaine légitimité. Évidemment, il te faudra également faire tes preuves, comme tout un chacun, mais c'est le petit plus non négligeable auquel tu ne peux décemment pas renoncer. Qui plus est, question de principe pour tous les efforts que tu as dû fournir afin d'entrer dans cette université, tu n'as pas le droit de tout plaquer comme ça. C'est que toi t'as pas eu la chance d'avoir des parents qui roulent sur l'or malgré leur petit restaurant qui tourne plutôt bien. Tu n'es pas « la fille de » et seule une bourse a pu te permettre d'entrer à la Yonsei. Bourse qui ne fut pas des plus facile à obtenir, qu'on se le dise. Alors oui, même si cela t'a déjà traversé l'esprit ces dernières semaines, tout lâcher du jour au lendemain serait très grave pour toi, en plus d'être carrément déraisonnable. « Je n'ai certainement pas fait tout ce chemin pour « tout lâcher » à cause de quelques petits changements... » que tu te contentes donc de répondre au jeune homme, alors que vous approchez du coffee shop. Arrivée sur place, tu ne mets d'ailleurs pas longtemps avant d'aviser une table en terrasse autour de laquelle tu t'installes, ne laissant même pas le temps à Young Won d'en faire de même lorsque tu te mets à le bombarder de ta « petite » commande. Et, contre toute attente, toi qui pensais te recevoir une énième pique de sa part, t'es bien surprise de le voir s'exécuter presque aussitôt pour, finalement, revenir à votre table deux minutes plus tard. Relevant donc la tête de ton téléphone que tu avais sorti entre temps, tu le regardes s'installer en face de toi, avant d'arquer légèrement un sourcil à sa question. « T'es bien mignon, Young Won, et surtout très naïf – ce qui m'étonne assez venant de toi, d'ailleurs – mais, sérieusement, dans quel monde vis-tu ? Celui des Bisounours ? » Laissant échapper un rire, tu poses ton portable sur la table, avant de reprendre la parole. « Devrais-je te rappeler qu'on est en Corée du Sud ?! Peut-être que de l'autre côté de l'océan pacifique, écrire des articles - même de qualité - sur un blog suffit à te donner une carrière de journaliste mais ce n'est pas le cas ici... » Déjà qu'avoir une carrière en tant que femme dans un milieu à dominance masculine tel que le journalisme – et, pire encore, le journalisme sportif car c'est bien dans ça ou dans la musique que tu comptes te spécialiser - n'est pas chose aisé ici alors imagine toi te pointer, toujours en tant que femme, devant ton futur patron avec pour seule ligne sur ton cv « fait des articles sur un blog et a plusieurs dizaines de milliers de followers. ». Pour sûr qu'il te rirait au nez.. « Crois moi, si cela suffisait à me permettre de faire ce que j'ai envie de faire, j'aurais déjà sauté sur l'occasion depuis longtemps. Mais, Dieu merci, il existe encore quelques métiers dans lesquels les compétences et l'expérience priment toujours sur le fait d'être une star des réseaux sociaux... » Esquissant un sourire amusé, ton regard se pose brièvement sur les quelques pancakes trônant au milieu de la table voisine - ce qui, bien évidemment, te met encore plus l'eau à la bouche – et, de nouveau, tu laisses échapper un rire quand Young Won te propose un repas gratuit dans son restaurant en échange d'un post sur ton blog. Une demande loin d'être insolite pour toi. Ce n'est, après tout, pas la première fois que l'on te propose ce genre de deal. Mais, de la part du jeune homme, cela te surprend un peu. Cependant, tu n'as pas le temps de lui répondre, ce dernier ayant été rappelé à l'ordre par votre beeper, et tu accueilles alors tes pancakes et ta part de cheese cake avec un grand sourire sur le visage, même si, devant la quantité de nourriture qui se présente à toi, tu ne peux t'empêcher de penser que tu as peut-être un peu exagéré. Chose que tu t'abstiens toutefois de dire à haute voix, attrapant tes couverts pour commencer ta petite dégustation. Pour autant, tu n'en oublies pas la proposition du jeune homme et, entre deux bouchées de ces délicieux pancakes, tu finis par t'exclamer : « Sinon, pour répondre à ta question, tu te doutes bien que des propositions comme la tienne, j'en ai déjà eu des dizaines... » Et ce n'est clairement pas pour te vanter. Juste un fait... « Malheureusement, tous n'ont pas eu droit à leur publication sur mon blog, pour la simple et unique raison qu'il est hors de question que je propose quelque chose de moindre qualité à mes lecteurs. » Chose que le jeune restaurateur peut totalement comprendre, tu en es certaine. C'est que tu as une réputation à tenir, quand même... « Alors, est-ce qu'un repas gratuit sera suffisant pour que je consacre un post à ton restaurant ? Bien sûr que non ! Tout dépendra de la qualité de ce que tu me sers...  » Évidemment, tu ne demandes pas non plus des plats dignes d'un 5 étoiles. C'est pas le but... « Mais tu m'as l'air plutôt sûr de toi à ce niveau donc ça ne devrait pas poser problème, je suppose... » Avalant une énième bouchée de pancake, tu souris. « Si je viens pendant le service de ce soir, ça te va ? Je n'ai rien d'autre de prévu... »

ootd + Quand il voyait la galère qu'était devenue l'université de Yonsei, Young Won était content d'en avoir fini avec les études. Oh, ce n'avait pas été une partie de plaisir pour lui non plus, il y avait une certaine exigence et le jeune homme se reposait beaucoup sur ses acquis. Il était partisant de « bien » plutôt que de « mieux » ce qui l'avait amené souvent à avoir des résultats passables mais pas bons ni excellents. Il ne rougissait pas de ça, la Corée du Sud était un pays où les contacts foncrtionnaient plus que les résultats alors pourquoi se tuer à la tâche sur les bancs de la faculté. Alors d'un côté, il comprenait la ténacité de Da Young, c'était une jeune femme trop très fière, elle ne se contenterait pas du moindre effort comme lui. D'un autre côté, il avait du mal à comprendre qu'on se donne tout ce mal alors que des chemins de traverse existaient et que les résultats universitaires n'étaient pas une garantie de carrière et/ou de succès. Young Won se disait qu'elle méritait bien un petit-déjeuner, en plus d'avoir accepté plus ou moins de se faire sauter dessus par Asa. Le fait qu'il ne râle pas sembla la surprendre, il revint donc à la table avec un sourire narquois, trop satisfait de son petit effet. « Naïf ou désabusé ? J'ai réalisé aussi que se tuer à la fac ne paye pas forcément non plus. » Il haussa un sourcil en souriant en coin. « Comme tu dis, on est en Corée du Sud, un pays superficiel. Avec le physique que tu as, tu peux obtenir n'importe quelle émission. Evidemment, je ne garantie pas que ce soit des plus galvanisant. » La superficialité de ce pays était quelque chose qu'il avait beaucoup de mal à accepter même si cela faisait des années qu'il était revenu sur sa terre natale. Son idée ne lui semblait pas des plus folles, surtout que Da Young avait un audimat sur la toile, il essaya même d'en profiter mais n'eut pas le temps d'entendre la réponse puisque le beeper annonça que leur commande était prête. Lorsqu'il se leva, Asa leva la tête pour regarder où il allait mais resta sagement couchée à leurs pieds, pas vraiment fâchée de faire une pause.

Young Won arriva avec un plateau chargé, le plus drôle étant qu'il ne serait pas celui qui en mangerait la moitié. Le plateau posé sur la table, il prit sa propre boisson et laissa Da Young se servir. Il fît une petite moue en hochant la tête. « Ah tu refuse la corruption, c'est tout à ton honneur. » Il but une gorgée de sa boisson. « Mais un repas gratuit suffira oui, tu t'en rendras compte toi-même, c'est de la qualité. » Il leva un sourcil dans une expression de défi. Pas besoin de lui faire son discours habituel mais tous les produits étaient vérifiés, sa mère testait toutes les recettes pour s'assurer que les plats et leurs goûts étaient fidèles à ce qu'on pouvait manger à Hawaï. Ils tiraient tous une grande fierté de la qualité de leurs produits et de leurs cuisines. « Et oui sans problème pour ce soir. Le restaurant est ouvert tous les jours. » Eux n'y étaient pas tous les jours, il fallait souffler de temps en temps mais l'équipe était assez solide pour fonctionner sans qu'il soit présent ou sans que sa mère le soit. Il était plus rare qu'ils soient absents tous les deux en même temps. « Par contre, ne dis pas à ma mère qu'on se connait, la conversation deviendrait gênante. » Car celle-ci profitait de toutes les opportunités avec la gente féminine pour essayer de caser son fils. Elle le pensait coincé dans un célibat, ignorant qu'il avait quelques conquêtes, qu'il avait eu quelques histoires mais qu'il ne savait pas les faire durer, c'était pathologique à ce niveau. Avant qu'elles ne refroidissent, il se décida enfin à attaquer ses gauffres et comme Da Young ne partageait pas, hors de question de lui en laisser. « En tout cas profite de ton repas ce matin, ce soir tu pars en voyage dans le pacifique. » Car outre les plats, ils avaient travaillé dur pour que l'ambiance soit un bout de Polynésie et que dès les premiers pas, on ressente le mana. « J'ai profité de mon voyage cet été pour ramener d'autres recettes et prendre contact avec d'autres fournisseurs. Et pour glander aussi. » Il sourit presque fièrement, il y était allé surtout pour passer du bon temps et revoir sa nanny dont la santé n'était pas au beau fixe à ce moment-là.

Confortablement installée en terrasse, le soleil te réchauffant juste ce qu'il faut, tu te perds quelques instants sur internet, scrollant les fils de tes réseaux sociaux, avant d’être finalement rejointe par Young Won qui s’était absenté pour aller passer commande. Et face aux arguments – si on peut vraiment appeler ça des arguments - avancés par le jeune homme, tu ne peux t’empêcher de laisser échapper un rire moqueur. « Se tuer à la fac ? C'est bien là l'excuse de ceux qui ne branlent rien de l'année et qui s'étonnent ensuite d'être submergés de boulot au point de « se tuer » à la fac... » Un sourire en coin, tu observes la réaction du jeune homme en face de toi, avant de reprendre : « Personnellement, ce n'est pas vraiment mon cas. Certes, il y a des choses qui m'exaspèrent et, oui, j'ai parfois envie d'arracher des têtes. Mais je suis encore très loin d'être à l'article de la mort… » Article, journaliste, vous l'avez ?! « Et puis, j'aime ce que j'apprends... » Et t’as bien conscience qu'à ce niveau tu es plutôt chanceuse. D'une part, parce que tu as des parents qui n'ont jamais cherché à t'imposer quoi que ce soit au niveau des études - ce qui n'est pas le cas de la majorité des gosses de riches qui étudient à la Yonsei, soyons clairs - D'autre part, tu as su très vite ce que tu voulais faire de ta vie - ça se jouait entre chanteuse et journaliste - et, par miracle, il s'avère que le journalisme te plaît vraiment... « Cependant, je suis bien obligée d'admettre que t'as raison sur un point... » Un jour à marquer d'une pierre blanche... « Si je le voulais vraiment, je pourrais obtenir n'importe quelle émission grâce à mon physique. » Si tu le voulais vraiment... « Mais, justement, ce n'est pas ce que je veux ! » Et pourtant, Dieu sait que tu en joues beaucoup de ton physique, habituellement. Mais pas pour ça... « Je veux qu'on reconnaisse mes compétences et que l'on m'embauche pour elles. Pas parce que j'ai un joli minois ! » Peut-être est-ce de la fierté mal placée de penser ainsi. Et peut-être que tu devrais accepter le fait que c'est comme ça que ça fonctionne, ici, en Corée. Mais tu les connais... Après ça, t'auras beau leur montrer que t'es capable et que tu en as sous la pédale, les gens continueront de tout ramener à ton physique. "si elle en est là, c'est juste parce qu'elle est jolie." Voilà ce qu'ils diront. Voilà ce à quoi tu seras réduit... Une jolie fille qui a réussi parce qu'elle était jolie. Et ça, il en est hors de question ! « Si certains ça leur suffit de n'être qu'un "joli minois" aux yeux des autres, ce n'est absolument pas mon cas... » Croisant tes bras sur ta poitrine, tu viens t'adosser contre le dossier de ta chaise. Tes efforts et ton travail, c'est ce sur quoi tu mises pour gravir les échelons. Et si tu es aussi obstinée dans tes études, c'est bien parce que tu es convaincue que celles-ci te sont bénéfiques pour atteindre ce but, en témoigne la qualité des articles de ton blog, dont la popularité atteint même des personnes comme Young Won.

Quand celui-ci revient, plateau en mains, tu n'hésites d'ailleurs pas à lui rappeler que la qualité est ce qui compte le plus pour toi et, devant l'assurance dont il fait preuve, tu ne peux retenir un nouveau sourire moqueur. « Je ne demande qu'à voir... » Parce que toi, tu es comme Saint Thomas. Tu ne crois que ce que tu vois. Ou plutôt, que ce que tu goûtes... Te contentant d'ailleurs d'un simple hochement de la tête quand le jeune homme te confirme que tu pourras venir juger de la qualité de ses plats, le soir même, tu saisies ta tasse entre tes deux mains, humant légèrement l'odeur de ce caramel macchiato qui te semble exquis, avant de finalement reporter ton attention sur Young Won, dont les paroles te font légèrement arquer un sourcil. « Gênante ? » Et de nouveau, ce léger sourire en coin... « Ne t'en fais pas pour ça... Moi aussi je n'ai pas forcément envie que l'on s'imagine qu'il se passe quelque chose entre toi et moi... » Portant ensuite la tasse à tes lèvres, tu sens la chaleur de ta boisson t'envahir et tu fermes les yeux un court instant, avant de finalement les ré-ouvrir quand ton camarade reprend la parole. Et alors que celui-ci entame ses gaufres, tu l'écoutes simplement évoquer ses dernières vacances en date. « Ton voyage ? Tu es parti où ? » Tes couverts de nouveau en main, tu attaques un énième pancake. « D'ailleurs, j'aimerais savoir une chose... Pourquoi un restaurant ? Je ne me rappelle pas que cela faisait parti de tes envies, à l'époque. » Comprenez par là, lorsque Young Won était encore à l'université et que vous vous tourniez autour. « Ni même que tu possédais une quelconque passion pour la cuisine, à vrai dire... » Cela dit, tu serais bien incapable de citer quelles autres passions pouvaient bien animer le jeune homme à l'époque...

ootd + À voir les deux sprats qu'étaient Da Young et Young Won, il était presque étrange que la personne derrière le comptoir ne soit pas surprise par l'ampleur de leur commande. Mais loin de se soucier de ce que quelqu'un pouvait penser de lui et de leurs appétits, il était rapidement revenu s'asseoir avec la prunelle de ses yeux (son chien évidemment) et Da Young, le tout plus léger de quelques milliers de wons. En attendant leur commande, les deux jeunes coréens n'allaient pas se regarder dans le blanc des yeux. Bien que ce soit à base de piques et de boutades, la conversation était plutôt simple entre ces deux-là., elle l'avait toujours été malgré les flirts et surtout les désillusions qui les suivirent. En parlant de pique, Da Young tenta quelque chose, mais le jeune homme ne se sentait pas concerné. Il avait toujours travaillé dans la limite du raisonnable, il aurait pu être excellent mais, trop faignant, il s'était contenté de bien ou de passable. Et c'était bien suffisant pour lui, il n'avait jamais croulé sous la pression, il l'avait vu chez les autres cela dit. Il haussa simplement les épaules. « Oh tu sais, me tuer pour les études ou le boulot, ce n'est pas mon credo. » Visiblement ce n'était pas le cas de Da Young, dans ses propos, le coréen ne parvenait pas à savoir si c'était parce qu'elle partageait son point de vue ou qu'elle avait une meilleure organisation. « Aimer ce qu'on apprend c'est important. Mais on apprend quoi dans le journalisme ? Quand on voit les articles de certains, on a presque l'impression que n'importe qui peut écrire. » Il savait aussi que certains sites ou journaux se contentaient de simples pigistes payés à la sauvette mais qui n'avaient pas forcément les compétences ni le ton journalistique adéquat. Pour le coup, il s'agissait peut-être aussi de personnes qui n'avaient pas hésité à jouer d'autres compétences pour obtenir leurs postes. Comme Da Young aurait pu le faire en jouant de son physique, mais elle avait de l’ego plutôt bien placé sur ce coup-là. Même Asa semblait d'accord puisqu'elle émit un son presque de contentement, comme si elle approuvait. « C'est plutôt noble. Et c'est aussi ce qu'on appelle de belles valeurs. » Il haussa légèrement les épaules. « Je suis pour profiter du système quand celui-ci nous le permet mais vouloir se battre à la force de ses propres bras... C'est... courageux ? » Et presque même un peu pathétique si vous le lui demandiez, parce que ce monde se moquait bien des valeurs.

Ce sur quoi lui et elle se mettaient d'accord, c'était la gourmandise. Le plateau qu'il apporta à leur table en était le témoignage. Young Won comptait bien profiter de ce petit déjeuner mais aussi, pourquoi pas, de la popularité de la jeune femme sur les réseaux. Pour comprendre pourquoi, se référer à la mentalité du restaurateur sur le système. Il avait donc renouvelé son invitation pour qu'elle vienne au restaurant mais, surtout, qu'elle en parle sur ses réseaux. L'invitation s'accompagnait des mises en garde habituelles vis-à-vis de sa mère. D'ailleurs, la réponse de Da Young lui arracha un rire, mais ayant déjà une belle gorgée de café dans la bouche, il manqua le bon timing pour lancer une réplique bien sentie, au risque d'avaler trop vite et se brûler la gorge. Young Won opta donc de reparler du restaurant afin de s'assurer que la jeune femme était bien convaincue. Évidemment, il s'affaira à continuer de manger son déjeuner tout en conversant, le savoir vivre Young Won, le savoir vivre. « Mmh, je suis parti quelques semaines à Hawaï. » Il garda qu'il était parti pour, principalement, voir sa nourrice qui était souffrante, il doutait que ce ne soit intéressant pour elle. Avec un petit rire, il essuya le coin de ses lèvres suite à la remarque de Da Young, hochant la tête car elle n'avait pas tort. Il reposa la serviette à côté de son assiette avant de reprendre sa tasse de café. « C'est vrai. C'est pour ça que c'est pas moi qui cuisine. » Il lâcha un rire. « Quand on est revenu en Corée, ma mère voulait ouvrir un restaurant pour partager son amour de la nourriture coréenne et de la gastronomie polynésienne qu'elle a adoré. Elle sait cuisiner mais ne sait pas gérer tout l'aspect business. » Il se pointa lui-même du doigt. « Mais ça je sais faire. On s'est donc lancé ensemble. Pour le moment, ça fonctionne plutôt bien. » Young Won se redressa sur sa chaise. « Mais pour ton information, je sais très bien cuisiner certains plats, les poke et le loco moko notamment. » Pas les plats les plus difficiles mais quand même ! « Et vous mademoiselle Lee, quels sont vos talents cachés ? » Et il ponctua sa question par une gorgée de café avant de se pencher à nouveau sur ses gaufres.

Tes yeux lorgnant une nouvelle fois sur les pancakes de la table voisine, tu reportes toutefois ton attention sur Young Won, tiquant légèrement à ses paroles quand celui-ci semble vouloir remettre en doute l'utilité de tes études, prenant pour exemple la médiocrité journalistique dont font parfois preuve certains de tes compères. Et, tu es bien obligée de l'admettre, le journalisme actuel est bien loin de faire l'unanimité, tant par son écriture, que sa façon d'aborder certains sujets. Ceci étant dit, tu refuses d'accepter le fait que l'on puisse ainsi dévaloriser ce métier que tu espères être le tien dans quelques années et tu refuses encore plus de te laisser démonter face aux allusions du jeune homme. Haussant donc les épaules, dans un geste se voulant nonchalant, tu finis simplement par répondre : « Peut-être que tu as cette impression parce que ces personnes là n'ont justement jamais vraiment étudié le journalisme et se sont retrouvées à ce poste après avoir écouté des personnes comme toi qui leur ont fait croire que c'était acceptable d' « user de leur physique » pour réussir ?! » Le sourire en coin, tu marques un léger temps d'arrêt, avant de reprendre : « M'enfin, c'est juste une petite hypothèse balancée comme ça, rien de plus... » En attendant, toi, tu n'es pas fait du même bois que tous ces pseudos journalistes et c'est bien parce que tu souhaites éviter ce genre de jugements - ceux là même dont vient d'user le jeune homme à l'égard des journalistes actuels - que tu ne peux pas accepter que l'on t'engage pour une autre raison que tes compétences. Pour autant, quand Young Won finit par te parler de belles valeurs et de courage, tu ne peux t'empêcher de laisser échapper un rire. « Des belles valeurs, je n'irais pas jusque là... » En effet, dire que tu refuses de te plier au système par respect des belles valeurs, ce serait mentir. Pour le coup, il est bien plus question d'amour propre... Un amour propre qui refuse tout simplement que l'on assimile ta pleine réussite à ton physique. Parce que ce n'est pas ce que tu es. Un simple physique... Quand bien même tu sais – et il serait bête de le nier – que, dans une société comme la votre, celui-ci finira assurément par te profiter un peu, même si tu ne cherches pas forcément à le mettre en avant. Chose que tu as d'ailleurs très bien pu constater durant ces quelques années à tenir ton blog. Car si l'on peut difficilement remettre en doute la qualité de tes articles, tu as bien conscience que certaines personnes ne te suivent pas forcément pour ton contenu et ton phrasé. Concernant tous les autres, et plus particulièrement ceux qui tout comme toi aiment découvrir de nouvelles saveurs, tu es prête à sacrifier quelques heures de ta soirée pour aller goûter aux plats servis dans le restaurant tenu par Young Won. D'ailleurs, en y repensant, cela t'étonne de savoir le jeune homme à la tête d'un restaurant et, quand tu lui poses finalement la question, sa réponse tombe totalement sous le sens. « Je me disais bien, aussi... C'était beaucoup trop beau pour être vrai... » que tu t'exclames alors dans un haussement d'épaules, la moue quelque peu taquine, tandis qu'un rire s'échappe de ta bouche lorsque le jeune homme se sent obligé de te préciser que, malgré tout, lui aussi peut se débrouiller derrière les fourneaux. « Et ces fameux plats que tu sais cuisiner, comme ce loco moko... Ils sont aussi à la carte du restaurant ? Parce que c'est bien beau de me vanter tes « prouesses » en cuisine mais, sans preuves, je suis au regret de te dire que tes paroles ne valent pas grand chose ! » Non pas que tu veuilles absolument goûter à un plat préparé par le jeune homme mais cela te fait bien trop plaisir de l'embêter en contestant tout ce qu'il peut bien te dire. Néanmoins, attention au retour de flamme... Car c'est maintenant à ton tour d'énumérer tes « talents cachés » et, après avoir réfléchi quelques courtes secondes, tu finis par répondre : « Et bien, figure toi que je me débrouille pas trop mal derrière les fourneaux, moi aussi... » Cela dit, à peine ces quelques mots prononcés, et souhaitant lui couper l'herbe sous le pied, tu t'empresses aussitôt d'ajouter : « Mais ne compte pas sur moi pour te préparer quoique ce soit parce que je déteste passer du temps en cuisine... » Le jeune homme devra donc se contenter de tes paroles, pour le coup, et... Si cela ne lui convient pas, et bah tant pis... « Sinon, je suis aussi plutôt douée avec une planche de skate dans les pieds. » Évidemment, on est très loin du niveau d'un Tony Hawk mais, très franchement, tu te débrouilles vraiment bien... « Et ça, par contre, je veux bien te montrer... » finis-tu alors par dire, un sourire aux lèvres.

ootd + Il était certain que Young Won et Da Young s'entendaient sur la gourmandise, pour ce qui était du reste, ils étaient souvent dans l'opposition. Le jeune homme ne savait même plus si c'était parce qu'ils étaient vraiment en désaccord ou parce qu'ils s'amusaient juste à se chercher des poux mutuellement. Franchement, à les voir, il était difficile de croire qu'ils s'entendaient bien pourtant c'était le cas enfin la majorité du temps. Et c'était encore plus fou d'imaginer qu'à une période, Young Won aurait voulu s'entendre encore plus avec elle. Soyons honnêtes, ils auraient été insupportables. Amusé, le presque-coréen la regarda sous-entendre que si le journalisme était dans cet état, c'était de sa faute et des personnes qui reconnaissaient que la Corée du Sud était un pays superficiel. Il leva les mains en signe d'apaisement. « Hey c'est pas de ma faute, c'est pas moi qui impose les règles dans ce bas monde. » Parce que son hypothèse avancée rien de plus sonnait bien comme une accusation et il refusait d'être coupable. Heureusement pour eux et pour les gens autour qui pouvaient les entendre passer leur temps à se chercher, Young Won calma les ardeurs de leur duo avec la nourriture. Manger semblait bien être un sujet sur lequel ils se mettaient d'accord, il restaient un minimum poli essayant de ne pas trop parler la bouche pleine (enfin... Young Won ne faisait pas forcément tant d'efforts). Et évidemment, alors qu'ils mangeaient chacun leur petit-déjeuner (à noter qu'ils ne partageaient pas non plus, c'était assez révélateur) ils continuaient de parler de nourriture. Certains diraient que c'était quelque chose de très français, les deux coréens faisaient mentir cette idée reçue. « Si tu essaies de me faire comprendre que pour te convaincre je dois cuisiner pour toi, on va jamais s'en sortir. » Il finit d'avaler sa bouchée et essuya sa bouche avec sa serviette en papier sans grande élégance. « Ce ne serait pas la vraie expérience, la vraie c'est en mangeant ce que prépare ma mère ou les gars sous ses ordres. » Il fît une petite moue. « Je ne cuisine que pour le plaisir et les grandes occasions et désolé mais te convaincre de mes talents ne rentre pas dans les critères. » Il la regarda avec un air espiègle, se penchant vers elle comme pour parler sur la confidence. « Désolée mais tu n'es pas si spéciale miss Lee ! » Et il ricana en se redressant, fier de sa taquinerie alors qu'il était bien facile de lui claquer dans le nez qu'à une période il l'aurait fait avec un grand plaisir. Il reprit sa fourchette pour prendre la dernière bouchée de ses gaufres, un morceau presque trop grand pour l'avaler d'un coup. Il avait presque inhaler son petit déjeuner à ce rythme. Peinant presque à manger, il écouta Da Young un sourcil relevé, lâchant un petit rire dédaigneux face à l'assurance qu'il ne profiterait pas de ses qualités de cheffe. Parvenant enfin à vider sa bouche, il renifla avec un air fier. « Je n'allais pas te demander de me faire à manger, moi. » Et son regard en disait long sur ce qu'il pensait de son insistance. « Tu cuisines quoi quand l'envie t'en prends ? » Puis son expression changea, d'abord surprise puis amusée. « Du skate ? » Ce n'était tellement pas ce à quoi il s'attendait. « Alors ça oui, je suis curieux de voir ça. Je t'imagine mal sur une planche je dois bien l'avouer, tu n'as pas le type des personnes qui sont mes références planche. » Il faut dire que ses références étaient surtout liées aux planches de surf et Da Young cochait peu de cases du type surfeuse. « Comment tu t'es retrouvée à faire du skate? » Parce que la précieuse Da Young qui râlait pour ses vêtements un peu plus tôt avait bien été obligée d'accepter que ses vêtements et même sa peau soient déchirés par les chutes de sa planche. Vraiment, c'était une image qu'il avait du mal à imprimer sans son esprit.

Évidemment que ce n'est pas le jeune homme qui impose les règles qui régissent votre société. Vous seriez bien dans la merde sinon, haha. Pour autant, une partie de son discours te dérange – notamment ce réflexe qu'il a eu de te ramener directement à ton physique - et c'est pour cela que tu n'as pas l'intention de le laisser s'en tirer avec une pirouette comme celle-ci. Laissant donc échapper un rire quelque peu narquois à ses paroles, tu finis simplement par hausser les épaules, avant de répondre : « Tu peux essayer de te dédouaner autant que tu veux, mais vu ton discours, je suis au regret de te dire que, même si ce n'est pas toi qui dictes les règles, tu fais quand même partie du problème. » Comme une grande majorité du peuple coréen, à vrai dire. Et même toi parfois. Mais le tout c'est d'assumer et non d'essayer de rejeter la faute sur les autres. « Si tout le monde continue de penser comme ça, jamais rien ne changera... » Ceci étant dit, vous n'êtes pas là pour parler politique ou tenter de refaire le monde. Et il ne vaut mieux pas, pour être honnête. Car vous connaissant, cela pourrait très vite partir en vrille et vous risquez alors de faire fuir les autres clients. Puis, vous avez bien plus important à faire, à savoir manger. Parce que la nourriture, c'est sacré. D'ailleurs, quand Young Won t'avoue ne pas trop mal se débrouiller en cuisine, tu ne peux t'empêcher de remettre en doute ses capacités, de nouveau pour l'embêter. Et, une fois de plus, c'est avec un rire que tu accueilles sa réponse. Mais un rire amusé, pour le coup, et tandis que le jeune homme termine en te confiant que, malheureusement, tu n'es pas assez spéciale pour qu'il perde son temps en cuisine – ce que tu n'aurais clairement pas espéré de lui mais cela semble lui faire plaisir de le penser - une petite moue prend possession de ton visage, alors que ta main vient se poser sur ton cœur. « Moooh~ Si ce n'est qu'à tes yeux que je ne suis pas spéciale, alors je pense que je devrais assez vite m'en remettre... » Lui adressant un rapide clin d’œil, c'est finalement à ton tour d'étaler la liste de tes talents. Et alors que tu croques dans un nouveau morceau de pancake, tu esquisses un léger sourire en coin. « Je te l'ai déjà dit... Je déteste me retrouver en cuisine, alors il y a très peu de chance que l'envie « me prenne »... » Certainement que le fait d'avoir dû passer pratiquement toutes tes soirées à aider tes parents au restaurant, chaque soir après les cours du lycée, a fini par t'en dégoûter. « Mais sinon, je fais un très bon poulet au curry... » Ouais, du poulet au curry... Assez étonnant, la logique voulant plutôt que tu excelles dans l'art des ramens puisque c'est ce qui est servi chaque soir dans le restaurant de tes parents. Et, en vérité, tu fais également d'excellents ramens. Mais ton poulet au curry... Une vraie pépite. Dommage que tu n'en fasses pas souvent, à l'instar du skate que tu pratiques avec un peu plus d'assiduité, et face à la réaction du jeune homme lorsque tu le lui annonces, tu ne peux réprimer ce petit roulement des yeux. « Évidemment que tu as du mal à l'imaginer. Le contraire m'aurait étonné... » Sous-entendu que cela est normal puisque le jeune homme ne te connaît pas - ou pas assez bien, tout du moins - D'ailleurs, le sourcil légèrement arqué, tu te penches légèrement au dessus de la table, avant de lui demander : « De l'autre côté de l'océan pacifique, il n'existe pas de phrase ou d'expression du style « ne jamais juger un livre à sa couverture » ? Parce que, entre ça et le fait que tu ais pu penser que j'étais capable d'user de mon physique pour réussir professionnellement, il y aurait vraiment de quoi se vexer... » Comme si tu pouvais te vexer pour si peu, Da Young... « M'enfin, pour répondre à ta question, j'avais des amis au collège qui en faisaient. J'ai essayé pour faire comme eux et ça m'a plu. Rien de bien extraordinaire, en soit... » Et, pour tout dire, ta planche de skate était ton principal moyen de locomotion, à l'époque. Aujourd'hui, ce n'est bien évidemment plus le cas mais il n'est finalement pas si rare que ça de te voir débarquer dans un skate park, planche sous le bras, quand tu as besoin de décompresser. « Je sais très bien ce que tu es en train de penser... Tu te demandes comment une nana comme moi peut s’intéresser à un tel sport. Voire même exceller dans un tel sport... » Tu le sais parce que le jeune homme n'est pas le premier à ne s'arrêter qu'à l'image que tu renvoies pour se faire un avis sur ta personne. Et il ne sera certainement pas le dernier, malheureusement. « Mais tu sais, ce n'est pas parce que j'adore me maquiller, me pomponner et porter de jolis vêtements que je ne suis pas capable de mettre les mains dans la boue, parfois ! Cela dit, j'vais éviter de trop t'en dire, tu risquerais d'en faire une syncope... » Et, pourtant, Dieu seul sait qu'il est plutôt marrant pour toi d'imaginer sa tête si tu lui disais que tu écoutes du rap bien U.S, bien côte ouest... Ou même qu'à une époque tu te baladais dans des baggys et des tee-shirts trop larges pour toi. « Et puis, j'aime bien garder une part de mystère. Ce n'serait pas drôle si je te dévoilais tout de ma personne... » finis-tu donc par ajouter, le sourire aux lèvres.

ootd + Maxine passait sa vie à lui montrer les problèmes de sexisme et de patriarcat dans la société coréenne et mondiale. Il était bien d'accord avec sa sœur et il comprenait que certaines situations la révoltent. Young Won avait aussi conscience de faire parti du problème. Il faisait de son mieux pour évoluer, il était persuadé que la vie était un cycle continue de dés-apprentissage et d'apprentissage mais ce cycle pouvait être lent malgré l'urgence de certaines situations. Il haussa donc les épaules à ce que lui disait Da Young. Si en tant que femme elle lui disait qu'il faisait parti du problème, c'était sans doute le cas. Sans doute parce que s'il avait identifié les règles du jeu comme il le lui avait dit, il ne faisait rien pour les changer préférant même en jouer. Comme toujours, les piques entre eux deux allaient bon train. Lorsqu'ils avaient failli « vivre » quelque chose, c'était justement la répartie et le caractère bien trempé de Da Young qui lui plaisaient. Il fallait être réaliste, ce genre de joutes verbales les auraient sans doute amené à s'écharper au bout d'un moment. Il prit une moue désolée en la voyant faire son cinéma. « Oh mais à une période tu n'étais pas contre l'idée d'être spéciale à mes yeux. » Oui enfin... C'était mort dans l’œuf tout ça, même bien avant. Lui s'amusait juste à remettre ça sur le tapis car il avait l'impression que ça exaspérait la jeune femme (et parce que c'était flatteur d'avoir plu à une femme comme elle). Tout comme elle devait savoir que lui parler d'un poulet au curry sans l'ombre d'un espoir de pouvoir y goûter allait frustrer Young Won. Ce n'était pas tant une question de faim, c'était une question de goût. Young Won aimait goûter de nouvelles choses, pas seulement d'un point de vue saveur mais d'un point de vue façon de cuisiner aussi. Et pour chaque plat il y avait autant de versions qu'il n'y avait de personnes qui savaient le cuisiner, il était donc curieux de savoir quel goût un poulet au curry par Miss Lee Da Young pouvait avoir. « Je ne crois que ce que je vois. Je ne serais convaincu par ton poulet au curry que quand je l'aurais goûté. » Et idem pour le fait de la voir sur une planche ! Il ne s'était vraiment pas attendu à ce qu'elle pratique ce sport non pas qu'il le lui soit interdit mais pour toutes les fois où il était passé devant un skatepark, les occupants avaient des styles et des attitudes bien éloignés de Da Young. Il lâcha un rire. « On a la même expression en anglais, pour les expressions idiomatiques en hawaïen, il faudra demander à Maxine. » La métisse parlait la langue bien mieux que lui qui n'avait pourtant pas à rougir de ses capacités. « En effet je me demande comment tu pratiques ce sport, pour ce qui est d'exceller, encore une fois je ne demande qu'à voir pour te croire ! » Il était impressionné par les tricks que maîtrisait Samuel. Aussi grand soit-il, il arrivait à être d'une agilité folle sur ses grandes guibolles. « J'ai déjà essayé d'en faire un peu mais je me sens mieux à tenir sur une planche sur l'eau que sur une planche à roulettes. » Sans doute avait-il moins peur de se faire mal, Young Won n'avait jamais rougi de ne pas aimer se faire violence, à tous les niveaux. Il lâcha un rire. « Oh je ne te vois pas comme un mystère ! Mais plutôt comme un casse-tête chinois. Impossible à comprendre le fonctionnement et qui donne mal au crâne. » Il afficha un sourire en coin. « Mais je suis certain que tu vas prendre ça comme un compliment. » Et, dans un sens, c'en était un. Mieux valait ça que d'être prévisible, non ? Il reprit une gorgée de son café, se rappuyant sur son dossier et regardant autour d'eux. Malgré la conversation, il poussa un petit soupir de contentement. Une bonne matinée passait aussi par une bonne joute verbale, non ? « Plus sérieusement, n'hésite pas à passer au restaurant si tu en as envie. Samuel sera ravi de parler de skate avec toi, je crois que s'il pouvait il ferait le service sur sa planche. » Heureusement, leur mère avait rapidement mis son veto, pas même de service en rollers, c'était trop risqué ! « Il y a de grandes chances que tu t'entendes plutôt bien avec les jumeaux maintenant que j'y pense. Max sera ravie que tu lui expliques à quel point je participe à l'oppression des femmes dans cette société patriarcale. » Et il se ferait mettre la tête au carré après ça, rien de nouveau pour lui !