♔ Queen&King ♔

Dame de cœur je t'aime comme ça
Je n'sais compter que jusqu'à toi
J'suis né dans tes bras, tu es pour moi
La première femme de ma vie
Toi ma dame de cœur je t'aime comme ça
Je n'sais compter que jusqu'à toi
Si je je suis ton roi, tu resteras
La première femme de ma vie

J'J’étais convaincu qu’Il Sung avait quelque chose derrière la tête. Peut-être une petite idée floue sans aucun avenir encore, mais elle prendrait bientôt forme, et elle ferait mal tôt ou tard. Oooh pas pour moi ! Mais pour celui qui a cru le temps d’un instant qu’il pourrait avoir une place plus importante dans ma vie. Bien entendu, je ne cachais pas ma part de responsabilité la dedans. J’en étais même peut etre un peu l’investigatrice, lui ayant laissé croire qu’il avait peut-être sa chance, et peut être en ayant omis de dire que je n’étais en couple. Mais il n’avait pas besoin de le savoir, mh ? En tant que professeur, il se devait de rester à sa place vis-à-vis d’une étudiante, qu’elle soit célibataire ou non. Ce qui lui arriverait donc n’en serait que de son entière responsabilité. Je n’avais aucun remord. Aucun regret. Juste la Camille qui aimait séduire, et animer la passion de l’enfer de son unique et seul amour.

C’était ainsi. Leur histoire était unique, et tanguait entre tendresse et dispute. Passion et colère. Leur façon de s’aimer. Leur propre drogue dont il ne pouvait se passer, trop accroc l’un à l’autre. Si on pouvait admettre que le coup de foudre puisse exister, ca devait être le cas. Ils avaient trouvé un équilibre à la fois stable et précaire qui les emmenait loin de l’ennui du quotidien. Imprévisible. Dangereux. Sexy. C’était eux et leur esprit un peu tordu. Ils se fichaient bien du regard des autres. Tout ce qui leur importait, c’était eux. Deux âmes errantes à la conquête du monde. Attention à vous si vous croisiez leur chemin, il risquerait bien de vous rester quelques séquelles ineffaçables.

Mauvais caractère, jalouse et possessive. Sans doute les trois défauts qui revenaient le plus souvent dans mon caractère. Je n’aimais guère que les choses ne se fassent pas à ma façon ou hors de mon contrôle. Et il Sung ne le savait que trop bien. Il me provoquait sans vergogne. Et quand bien même, j’avais pleinement conscience que ce n’était que des menaces en l’air, qu’il n’oserait passer véritablement à l’acte de peurs des représailles que je n’aurais pas peur de faire preuve, je devais m’énerve et être contrariée par ses réflexions d’humeur à deux balles. Parce que Camille sans sa contrariété n’était pas sa Camille. Je prenais les devants, m’éloignant telle la reine que je pensais être dans mon monde. Je l’ignorais volontairement, continuant ma démarche vers sa voiture sans me retourner, l’obligeant à me faire face pour que je daigne lui jeter ne serait-ce qu’un regard. Je m’arrêtais seulement, me plantant sur mes talons bien ancrés dans le sol, les mains posées sur les hanches. « Ho Je t’en prie, il y a pas mort d’homme. Je m’amusais juste un peu en attendant. Prends ca comme un compromis pour les regards furtifs que tu lances au cul de la voisine quand elle sort sur le palier pour aller cherché son journal. » Je le fixais en fronçant les sourcils, avançant d’un pas. « Quoi ? Tu crois que je n’avais pas remarqué ? Depuis qu’on a emménagé, elle essaie de te foutre le grappin dessus. » Malgré ma colère, j’eus un demi sourire taquin naissant aux coins des lèvres, un brin attendrie par les mots du jeune homme. Il savait où appuyés pour que je lui cède. Je ne finis pas le rejoindre, posant mon front contre son torse, mes mains venant se glisser dans les poches de son jeans. « J’espère bien, sinon je serais obligé de sortir les griffes, et ca ne serait pas très beau à voir. »

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Dame de cœur je t'aime comme ça
Je n'sais compter que jusqu'à toi
J'suis né dans tes bras, tu es pour moi
La première femme de ma vie
Toi ma dame de cœur je t'aime comme ça
Je n'sais compter que jusqu'à toi
Si je je suis ton roi, tu resteras
La première femme de ma vie

J'C’était Camille. Un ouragan qui traverse une pièce, bouscule, renverse tout sur son passage et qui disparaît aussi vite. Elle est celle qu’on n’attrape pas, celle qu’on admire, idolâtre, aime sincèrement dans le cas d’Il Sung mais celle qui ne nous appartient jamais totalement. Combien de fois a-t-elle bien pu lui dire qu’elle l’emmerdait, qu’elle n’avait pas besoin de lui et qu’elle l’a foutu sur le seuil de la porte en caleçon ? Camille est la passion, sa passion. Parfois cette flamme qu’on frôle pour nous réchauffer, d’autres fois celle qui nous brûle. Mais Il Sung ne la remplacerai pour rien au monde. Il n’a jamais ressenti quelque chose d’aussi fort pour une fille, quelque chose d’aussi unique. Sa mère lui disait que l’on sent lorsque il s’agit de LA personne, de son âme sœur. Il le sentait, Camille est la femme de sa vie. Alors quand bien même elle le faisait chier à ce moment là, qu’il la regardait s’éloigner telle la diva qu’elle est le nez retroussé, il suivait quand même. Car il en est toujours ainsi, comme des aimants ils ne peuvent s’empêcher de finir par se reprocher l’un comme l’autre, comme ils se sont rejetés.

Il Sung n’avait pas sûrement pas les bons mots, la bonne technique mais il se devait de démontrer son mécontentement. Pourquoi fait-elle la forte tête alors que c’est elle qui a été prise la main dans le sac entrain de flirter ? Il Sung roulait ses yeux bruns en l’entendant parler de la voisine. … BON OK elle  n’avait pas tout à fait tords sur ce point-là mais elle a un tarpé … Alors préférant se taire plutôt que d’avouer et se manger une baffe qu’il aurait sûrement bien mérité, le jeune homme lui explique avec sincérité bien qu’un peu agacé combien elle compte pour plusieurs. Au début à la vue de son expression il doutait que ses mots l’atteignent puis finalement, sa tête vint se poser sur son torse et ses mains se positionner à nouveau dans les poches arrière de son jean. « Mais oui, uniquement toi, toute ma vie. » Déclarait-il en passant une main autour de ses épaules. Il restait ainsi un court instant puis il embrassait son front avant de se détacher d’elle. « Tu veux qu’on prenne à manger en passant ? » Il fit quelques pas et ouvrit sa voiture à distance avant de faire le tour pour y rentrer. « Tu veux manger ma saucisse avant ? » Il se mit à rire, contente de sa connerie avant de balancer son sac sur la banquette arrière.

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Dame de cœur je t'aime comme ça
Je n'sais compter que jusqu'à toi
J'suis né dans tes bras, tu es pour moi
La première femme de ma vie
Toi ma dame de cœur je t'aime comme ça
Je n'sais compter que jusqu'à toi
Si je je suis ton roi, tu resteras
La première femme de ma vie

Si j’étais la première fautive dans l’histoire ? Est-ce que j’avais été prise la main dans le sac à flirter ? Sans aucun doute. Est-ce que j’admettrais avoir eu tort et m’excuserais ? Nullement. En rechange, il était aisé de ma part de retourner la conversation à mon avantage tel que j’étais entrain de le faire en introduisant subtilement dans la discussion le sujet du cul de la voisine. Et cette pirouette scénaristique, je m’en tirais sans me bruler les ailes, la culpabilité remise sur la tête de mon amoureux. Apres tout, je n’étais pas une reine pour rien. Il fallait avoir la tête bien ancrée sur ses épaules si vous ne vouliez pas que je vous la coupe. Fière tel un paon, je me pavanais sous les yeux du jeune russe qui était resté silencieux. Signe de ma victoire écrasante. De toute façon, il avait conscience que si il l’ouvrait à cet instant, il n’allait qu’empirer son cas. Je pouvais me montrer extrêmement chiante à ce sujet. Il ne fallut pas longtemps pour qu’un terrain de paix revienne entre nous. Apres tout, il suffisait de quelques mots doux et de je t’aime pour me calmer et m’apaiser. Mon front contre son torse, un sourire naissant au coin des lèvres naissant, je m’accrochais à lui. « Moi aussi je t’aime. » murmurais-je presque inaudible. Des mots sincères qui étaient rarement prononcés aussi explicitement. Peut-être ne voulais-je pas montrer ma faiblesse quand bien même il l’était ? Je fermais les yeux, profitant de ce bref moment de douceur entre nous. Un traité de paix venait d’être signé, mais pour combien de temps ? Je ne pus m’empêcher de sourire taquine alors qu’il parlait de bouffe. Je pénétrais dans l’habitacle de la voiture, côté passager, me débarrassant de mes affaires sur la banquette arrière. Je me tournais vers Il Sung, roulant des yeux vers le ciel. « Tu n’as que la bouffe et le sexe à la bouche. » Dommage pour lui. J’étais sans doute la plus nulle des femmes pour le premier, la meilleure pour le deuxième. Un peu de vantardise n’avait jamais fait de mal pour personne. Je lui donnais une petite tape sur son genou comme pour le réprimander gentiment, battant des cils. « Peut être si tu es sage, je la mangerais tout à l’heure. » Je tirais la longue, avant de mettre ma ceinture. « Mais je suis ok pour manger, je crève la dalle. On prend quelque chose à emporter ou on se pose dans un petit resto avant ? »

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Je n'sais compter que jusqu'à toi
J'suis né dans tes bras, tu es pour moi
La première femme de ma vie
Toi ma dame de cœur je t'aime comme ça
Je n'sais compter que jusqu'à toi
Si je je suis ton roi, tu resteras
La première femme de ma vie

SIl fallait avouer que Camille était réellement forte pour retourner la situation mais pas assez pour que le jeune homme oublie de mettre son nouveau rival à l’écart. Il savait qu’elle se jouait de lui, qu’elle le faisait exprès mais c’était plus fort que lui. Il avait bien trop peur qu’il ne l’éloigne pas assez, qu’ils fassent davantage connaissance, sympathisent et que au final elle le trouve bien plus intéressant que lui. Car des types plus intéressants cela courrait littéralement les rues. Bien sûr que tous n’avaient pas la mafia russe collé au cul comme lui, bien sûr qu’ils ne sont pas obligés de déménager à l’autre bout du monde dès le premier type louche rencontré mais est-ce un point positif ? Il en doute fortement.

L’ouragan passé, ils se dirigent ensemble vers la voiture. Grand gentleman, Il Sung lui demande si elle veut manger quelque chose avant d’aller décorer les rues à coup de bombe de peinture ou peut-être manger sa saucisse ? Il plaisantait bien que si elle le veuille réellement, il n’en était pas contre. Le jeune homme se met au volant, jette son sac sur la banquette arrière avant de mettre lui aussi sa ceinture. « Moi ? » Demanda-t-il faussement décontenancé. Lui il n’avait que la bouffe et le sexe à la bouche ? … Oui c’est vrai. « Je suis toujours sage. » Ca par contre c’était complètement faux. Mais c’est comme ça qu’elle l’aime pas vrai ? Il démarre l a voiture avant de se tourner vers elle. « Dans un restaurant mais va pas nous chercher un truc luxueux de toute façon vu ma dégaine aujourd’hui on ne rentrera pas. Ils vont me stopper à l’entrer et croire que je suis un vendeur de fleur. » Il Sung ne prend pas de soin particulier à s’apprêter mais alors aujourd’hui encore moins que d’habitude. « Tu veux manger quoi ? » Qu’il sache au moins où aller.

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J'suis né dans tes bras, tu es pour moi
La première femme de ma vie
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Je n'sais compter que jusqu'à toi
Si je je suis ton roi, tu resteras
La première femme de ma vie

J'éclatais de rire alors qu’il déclarait qu’il était toujours sage. Quel doux euphémisme ! Qu’est ce qu’il ne ferait pas pour une gâterie, mh ? Il fallait admettre que le sexe avait une place particulière au sein de leur couple et qu’ils s’ennuyaient sans leur petit jeu de séduction. Peur que le traintrain du quotidien s’installe entre eux, ils étaient toujours à la recherche de nouvelle stratégie pour pousser l’autre dans ses retranchements pour s’aimer que d’avantage par la suite. Je m’étirais tel un chat au soleil sur mon siège avant de tourner mon visage vers Il Sung. Je le regardais de haut en bas, observant ce qu’il portait. Et je ne pus m’empêcher de rire. Il m’arrivait d’avoir des gouts de luxe je l’admettais, mais y avait rien de plus viril et sexy que mon mec en salopette. « De toute facon, c’est la fin du mois, il reste plus grand-chose sur le compte en banque non plus. Enfin, je suis certaine que même si t’étais pété de thune, tu t’habillerais comme un paysan. » le taquinais-je, lui volant un chaste baiser alors que le véhicule se mettait en marche. « Pizza ? On a de quoi bouffer déjà avec 8 euros. » Et puis, la bouffe italienne, je n’avais jamais rien mangé de meilleur. Ca surpassait le reste. Un péché mignon que je m’empêchais de m’enlever. « On peut allez au cosa nostra ? »

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Je n'sais compter que jusqu'à toi
Si je je suis ton roi, tu resteras
La première femme de ma vie

Il Sung et Camille ne roulent pas sur l’or. Bien qu’ils travaillent tous les deux, ils ne gagnent pas des millions. Le jeune homme tente de gagner un peu plus en vendant aux étudiants de faux documents mais cela ne le positionne pas plus près de crésus pour autant. Pourtant ils sont heureux comme ça. Ils se débrouillent comme ils peuvent, arrivent à vivre et avoir quelques plaisirs alors que demander de plus ? Ce n’est pas comme si ils ne sont pas à la rue non plus. « Je continuerai à m’habiller comme un paysan seulement parce que tu auras pris toute la thune pour tes fringues ! » S’exclama-t-il décontenancé qu’elle compare son style vestimentaire à celui d’un paysan. Comment ose-t-elle ? Bon, c’est vrai que son style, c’est le dernier de ses soucis. Il prend les premiers vêtements qui lui viennent et voilà, pas besoin de passer une heure devant son armoire comme certaines personnes blonde, jolie et répondant au prénom de Camille. « Regarde dans la boite à gants j’ai vendu des certificats médicaux hier. » Lui accorde-t-il les yeux fixés sur la route. Normalement, il devrait y avoir quelques billets. Pas des masses bien sûr mais au moins quelque uns. « Vos désirs sont des autres Mademoiselle ! » Plaisante-t-il avant de tourner les yeux vers elle une fois arrêtés à un feu rouge. « Alors il y a combien ? »

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Toi ma dame de cœur je t'aime comme ça
Je n'sais compter que jusqu'à toi
Si je je suis ton roi, tu resteras
La première femme de ma vie

J'éclatais de rire, manquant de m’étouffer. Il n’avait pas tort sur ce point. « Hé ! Tu ne veux pas que je m’habille comme une poule de luxe des bas quartiers quand même ? » Exagérais-je faussement outrée. Aaaah Camille et son habituel langage de charretier. « De plus, je paie la plus grande partie de mes fringues avec les stripteases du vendredi et samedi soir. Mon petit cul bougeant sur la dance floor à l’air de plaire à bon nombre de monsieur…. » Je lui jetais un coup d’œil en coin, prenant mes aises dans la voiture, les pieds sur le tableau de bord. « Si tu me laissais danser plus de soirs, on roulerait sur l’or, j’en suis persuadée. » un temps mort avant de terminer ma phrase délibérée, observant sa réaction qui n’allait tarder à venir jusqu’à moi. J’adorais le rendre jaloux. Tellement grisant quand il réagissait avec tant d’impulsivité. Alors qu’il se vantait d’avoir vendu des certificats médicaux en fraude sur le campus, j’ouvris la boite à gant. Un sourire perla sur le bord de mes lèvres quand je sortis une liasse de sa cachette. Je les feuilletais du bout du doigt, le comptant. « Une sacrée somme. »Répondis-je admirative. Ca faisait du bien à son égo d’homme. « Tu as attrapé beaucoup de pigeon. Avec ca, on a assez pour se faire un festin ce soir. » Déclarais-je me redressais sur mon siège pour embrasser les lèvres de mon homme avant que le feu de repasse au vert. « Tu auras peut être une gâterie comme dessert ce soir. » lançais-je l’air de rien tout en rangeant l’argent et reprenant ma pause initiale. Une belle soirée en perspective.