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!!! // lollipop ♚ the koople
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!!! // lollipop ♚ the koople | Sam 22 Oct 2016 - 23:56 Citer EditerSupprimer
J'te la rendrai pas
ni la veste, ni la sucette
Tenue ♚ Il n'avait pas envie de sortir. À vrai dire, le gosse a rarement envie de quitter sa chambre depuis son accident. Peut-être parce que plus rien ne le motive assez pour le faire, depuis qu'il n'a plus à aller chaque jour à sa salle de danse. Depuis qu'il est loin de sa maison à Busan. Ses amis d'enfance lui disent souvent qu'il a changé et Soonyoung est incapable de nier, inapte à cacher cette vérité. Son handicap n'a pas seulement bousculé sa vie, c'est tout son caractère qui a drastiquement changé, l'a fait passer du garçon sportif, plein de vie et fêtard à ce gamin introverti, à la limite de l'agoraphobie et éteint. Parce qu'il a toujours vécu pour la danse, qu'il a dédié toute sa vie à ce sport et qu'un foutu accident a tout détruit le lendemain même du jour où il a été accepté dans cette grande académie qui lui promettait un avenir de chorégraphe et performeur tout tracé. Il vivait aussi par amour, pour l'amour. Parce qu'il a été fou amoureux, l'est toujours sans doute encore un peu, mais aujourd'hui ça ne le tire pas vers l'avant, en réalité ça le maintient rattaché à un passé qu'il peine à oublier. Alors il n'a vraiment pas envie de sortir Soonyoung. Il a peur de ce monde muet, trop silencieux et si dangereux. Il déteste se retrouver seul dehors, craint toujours un accident, hait tout simplement voir les gens parvenir à communiquer avec une aisance dont il n'est plus doté, a encore plus horreur de voir ces jeunes dans les transports en commun, les écouteurs vissés aux oreilles alors que lui est démuni de ce privilège. Pourtant il l'a trouvé, ce courage inespéré de sortir de son lit pour s'habiller, pour enfiler cette veste trop grande qui pourtant lui tient si chaud, qui pourtant compte tellement qu'il ne peut s'empêcher de la porter. Et il a quitté sa chambre le môme, il a pris le bus lorsqu'un ami lui a proposé une sortir au cinéma. Non pas que le film ne le tente à ce point, mais il sait qu'il a malgré tout besoin de prendre l'air, de passer un peu de temps en compagnie, loin de l'école, ce qui ne l'a cependant pas empêcher de ponctuer son trajet de soupirs lascifs traduisant son manque de motivation. Mais il retrouve le sourire pourtant, lorsqu'il retrouve son ami à l'entrée, qu'il le suit à l'intérieur pour acheter leurs billets après avoir pris le temps de discuter bien assez pour être en retard. Ils se dépêchent alors, entrent vite dans la salle peu éclairée mais dont la lumière tamisée suffit malgré tout à y voir assez, et il grogne le gosse, lorsqu'il remarque que les seules places restantes sont si bas. Alors il suit son ami, descend avec lui, s'installe pendant que les pubs commencent à défiler. Et il s'ennuie déjà. Il fouille ses poches, sort son téléphone, tapote sur l'écran, le montre à son vis-à-vis pour qu'il puisse lire le message qui lui indique que Soonyoung va chercher du pop-corn. Et il se lève, se fait discret pour ne déranger personne, sort de la salle et s'accorde un instant pour respirer, de toute façon le film ne commence pas immédiatement. Il s'étire, range son téléphone, laisse son regard voyager sur les affiches au mur.
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Re: !!! // lollipop ♚ the koople | Sam 19 Nov 2016 - 19:25 Citer EditerSupprimer
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ni la veste, ni la sucette
Tenue ♚ C’est avec ses potes que Sang Jae avait décidé de se bouger au cinéma. Il s’était arrangé pour qu’on lui paye sa place et qu’on prenne à bouffer aussi. Il aimait bien le ciné Sang Jae, surtout accompagné. Et là pour le coup il avait repéré le bon pigeon. Un mec qui se plaisait à croire que Sang Jae et lui était ami et qui faisait tout pour avoir les bonnes grâces du coréen. On pourrait penser que l’âge du blond lui conférait une certaine maturité, mais il n’était à l’aise que dans le vice et l’abus. Il ne sait pas quand il se décidera d’arrêter d’utiliser les gens, il se complait dans cette pseudo domination, alors pourquoi changer ? Il est assis dans le fond de la salle, toujours au même endroit, pour avoir la meilleure vue possible sur le film. Il a changé les plans de tout le monde en choisissant ce film à la dernière minutes mais il se moque bien des contrariétés qu’il cause, il voulait voir ce film, il n’en aurait pas vu un autre. Assis à grignoter son pop-corn sucré, comme il aime, il se marre des conneries que peut sortir son pote et ne fait pas attention aux gens qui entrent dans la salle. Sauf peut-être cette tête qu’il reconnaitrait entre mille. Il ne saurait dire si c’est un coup du destin ou une coïncidence hasardeuse qu’il ait regardé en direction de la porte au moment où elle s’ouvrait sur le plus jeune. Un sourire carnassier et joueur s’est rapidement installé sur les lèvres de Sang Jae. Un plaisir animal à la vu d’un nouveau jeu qui se lance. Il regarde le garçon qui l’accompagne sans lui trouver un quelconque intérêt. Il n’a jamais été jaloux Sang Jae, mais possessif ça oui. Il grogne de voir un rival si peu assuré. Ce n’est pas à la hauteur de Soo Young, et loin d’être à la sienne. Il ricane en gobant quelques pop-corn après s’être penchée en avant pour s’accouder au siège devant lui. Il observe le plus jeune de loin, se demandant s’il pouvait sentir son regard sur lui mais au vu de son expression neutre il ne semble pas réaliser que son pire cauchemar et son amour le plus fort est dans la même pièce que lui. Amusé de la situation il profite de le voir sortir de la pièce pour le rejoindre en tout impunité. Il le suit d’abord comme un prédateur observe sa proie pour savoir quand l’attaquer. L’occasion est trop belle pour qu’il la rate. Il s’amuse d’autant plus de le voir avec sa veste, la sienne, celle qu’il avait passé au plus jeune pour afficher ce pseudo couple que le Pyo pensait former avec Sang Jae. Le couloir est désert, l’ambiance calme, les lumières tamisés et les affiches de films donnent un air presque intemporel à la situation. Le rouge donnerait des envies impulsives au plus vieux. Il n’a besoin de faire que quelques pas pour rejoindre le plus jeunes. Délicatement il attrape la nuque de Soo Young pour le faire pivoter vers lui avec une facilité déconcertante. Sang Jae a toujours été doué pour savoir manipuler les gens, dans tous les sens du terme. Il vient voler un baiser presque trop fugace pour que Soo Young réalise l’acte bafouant du garçon blond. Il ricane doucement en le plaquant au mur avec légèreté et se presse contre lui. « Bonjour ; » murmure-t-il en articulant légèrement. Il signe aussi, au passage, pour que Soo Young ne manque rien de ce salut sexy. Dommage qu’il ne puisse pas entendre la voix grave de l’étudiant. « Jolie veste. » conclut-il en glissant sa main chaude de la nuque au creux du cou délicat du garçon qu’il a longtemps eu entre les bras.
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Re: !!! // lollipop ♚ the koople | Sam 7 Jan 2017 - 22:46 Citer EditerSupprimer
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Tenue ♚ Il a regretté dès l'instant où il s'est retrouvé dans la salle le gosse. Il s'est insulté une bonne dizaine de fois dans sa tête pour cette raison même. Parce qu'il n'aime pas sortir, n'aime pas être au milieu d'inconnus, et surtout qu'il déteste le cinéma. Parce que l'obscurité le prive d'un autre de ces sens, lui déjà démuni de son ouïe, et que de toute façon il ne comprend jamais rien aux films qui ne sont pas sous-titrés et donc impossibles à comprendre pour lui. Il veut rentrer chez lui Soonyoung, perdre son temps sur ses jeux vidéos ou même à lire un livre, à dormir, à ne rien faire. Il tente pourtant de se convaincre que ce n'était pas une si mauvaise idée, que c'est une bonne chose qu'il sorte un peu, qu'il passe du temps avec ses amis au lieu de rester tout le temps seul, qu'il fasse des activités de personne valide au lieu de se priver à cause de son handicap. Il essaye vraiment de se persuader de tout ça, n'en croit pas un mot cependant. Parce qu'il est fatigué de faire tous ces efforts le gosse, que même en sachant que c'est avec ça qu'il redeviendra comme avant ou au moins un peu plus ouvert, il n'a plus envie. La vie d'un sourd est bien trop compliquée, comme une lutte perpétuelle qu'il ne pourra jamais gagner tant qu'il ne réunira pas l'argent nécessaire pour son opération. Et c'est pour cette raison qu'il quitte la salle, qu'il s'échappe avec un prétexte bancal pour pouvoir retrouver un peu de lumière, un peu d'air, un peu d'espace pour lui qui se sentait étouffer dans la pièce confinée. Il prend le temps de s'apaiser, d'observer les affiches plus grandes que lui tapissant les murs, arrange maladroitement les cheveux qui obstruent son regard. Et s'électrifie lorsque son cou frissonne à ce contact étranger. Alors il fait rapidement volte-face, guidé par ce geste inconnu doublé de son désir de savoir de qui il s'agit. Et il se fige Soonyoung, quand ce baiser si rapide qu'il l'a à peine ressenti lui confirme qu'il ne s'agit pas de son ami, son regard se relève dès que son corps devient prisonnier entre l'intrus et le mur, et c'est tout son organisme qui s'arrête de fonctionner. Sa gorge se noue si fort qu'il a l'impression d'étouffer, son estomac se tord à lui en donner la nausée, ses mains tremblantes griffent le ciment dans son dos. Parce qu'il ne s'était jamais attendu à se retrouver face à lui, surtout pas si proche (trop proche), surtout pas si doux, surtout pas si intime. Il lui faut plusieurs secondes au môme pour réaliser, une petite infinité pour réagir, quand tout son corps est secoué par d'incontrôlables soubresauts. Sa main droite claque contre la joue du plus grand, si fort qu'il se fait mal tout seul, et la gauche le repousse aussi fort qu'il le peut. Il sent déjà ses paupières se charger d'excédent d'eau, et tous les souvenirs remonter. « Me touche pas ! » Et il crie, ou du moins pense qu'il crie, lui qui n'est plus habitué à parler, qui a toujours caché à tout le monde sa capacité de s'exprimer, qui a toujours refusé de prendre la parole depuis son accident, parce c'était à lui qu'il aurait voulu parler. « Qu'est-ce que... tu fais quoi ? Pourquoi tu fais ça ? M'approche pas ! »
Approche-moi, embrasse-moi encore, ça fait deux ans que j'attends ça putain.
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Re: !!! // lollipop ♚ the koople | Dim 8 Jan 2017 - 21:54 Citer EditerSupprimer
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Tenue ♚ Oh qu’il mentirait s’il n’avouait pas aimer ce frisson qui parcours le corps de Soon Young, ni même cette horreur lorsqu’il réalise que le garçon en face de lui est Sang Jae. Parce que l’étudiant aime provoque ces réactions fortes. Si forte qu’il s’en collerait la gerbe à le voir si malheureux de le revoir ainsi. Mais Sang Jae jubile, Sang Jae sent son corps réagir et son cœur s’emballer. L’étudiant affiche un rictus grisé par les sensations que lui offre le regard de Soon Young. Un tendre agneau apeuré de voir le loup, lui crachant sa haine au visage. Dieu que Sang Jae se délecte de cette situation. Il n’aurait jamais cru, ni même oser penser, que ses retrouvailles avec Soon Young serait aussi intense et riche en émotion. Il avait eu tort de laisser tomber le plus jeune, mais il n’avait jamais regardé par-dessus son épaule, ni à ses sanglots ni à ses suppliques, Sang Jae avait tracé le chemin de sa vie sans sinuer, sans détour, marchant droit devant sans jamais montrer un peu de compassion. Il ne saurait réellement décrire les émotions qui le submergent à cet instant, mais ce qu’il ressent très certainement c’est cette joie intense que lui procure la souffrance du plus jeune. Sang Jae a oublié à quel moment il était devenu un monstre. Surement quand son petit cul gelé de gamin amoureux avait terminé sur le trottoir de Séoul à la dérive, offrant sa rage au plus offrant. Les premiers coups il les avait encaissés puis il avait fini par les rendre, au centuple, à ces êtres perdus et cassés. L’innocence qu’il pouvait lire dans leurs regards ne les rendaient que plus désirable. La destruction avait été sa vengeance et l’amour factice et si contre fait à la perfection qu’il offrait était une arme si redoutable qu’il l’avait affiné avec les années. Sang Jae avait bien entendu quelques rumeurs concernant Soon Young, invitant même les plus croustillantes à parfaire ses soirées quand il s’ennuyait. Toute le décrivait comme un gamin que sa surdité enfermait dans une bulle. Les gens parlaient sans savoir et parfois l’étudiant se surprenait à mieux connaitre le Pyobeom que tous ces connards qui adoraient rire de son handicap. Il était même arrivé qu’un soir, où l’alcool agissait pour lui, Sang Jae casse la gueule de trois mecs ayant eu quelques mots déplacés à l’encontre du plus jeune. Sang Jae adorait infliger la douleur à ses jouets, à ses amants, mais il se refusait qu’on puisse agir ainsi devant lui. Il avait ce sentiment de possession pousser à l’extrême, et quand bien même c’était lui qui décidait quand et où les histoires terminaient, il gardait un certain contrôle sur ses amants. Mais là encore il mentirait s’il osait prétendre que Soon Young n’a été pour lui qu’un amant. La voix cassée et frêle du plus jeune le heurte de la plus jolie des façons. Sang Jae affiche un sourire délicieux, fermant les yeux pour savourer les cassures de la voix du plus jeune. L’émotion. La rage. La passion. « Ta voix m’a manqué. » dit-il simplement en le regardant droit dans les yeux. Il rapproche le plus jeune de lui brusquement, n’ayant pas à utiliser beaucoup de force pour le plaquer contre lui. Il vient l’embrasser à nouveau dans un soupire d’aise que Soon Young peut sentir facilement. Sang Jae lui dévore les lèvres dans une étreinte passionnée qui laisse peu de place à l’avis du Pyo. Il n’a pas pris la peine de répondre à ses questions, à quoi bon ? Soon Young, connait déjà les réponses, même s’il ne veut pas se l’avouer. Quittant sa bouche légèrement meurtrie, Sang Jae se glisse jusqu’à son oreille sourde pour murmurer dans une passion presque poignante « Te faire souffrir aussi » m’a terriblement manqué. Il relâche lentement le plus jeune mais reste à portée de poing, attendant presque que Soon Young lâche sa fureur sur lui, ou sur ses lèvres qu’il rêve de posséder encore.
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Re: !!! // lollipop ♚ the koople | Mer 15 Fév 2017 - 0:10 Citer EditerSupprimer
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Tenue ♚ Parfois il se trouve absurde, parfois il se déteste. Il en est conscient le môme, sait parfaitement qu'après autant de temps, il ne devrait plus lui manquer à ce point, il sait que c'est n'est pas normal d'espérer toujours qu'il reviendra même après deux ans, surtout lorsqu'il connaît les rumeurs qui circulent au sein de l'établissement. Malgré son handicap, il lui est difficile d'échapper aux ragots, et à vrai dire il cherche aussi à se renseigner au sujet de son aîné. Il a besoin de savoir comment il va, où il est, s'il a réellement tourné la page en un battement de cils, si les quelques jours d'inconscience qui ont suivi l'accident du plus jeune lui ont suffit pour l'oublier, l'effacer de sa vie. Et le constat le brise à chaque fois. Sangjae n'a pas besoin de lui. Sangjae l'a abandonné en même temps que ses tympans. Et il n'a jamais su dire, le gamin, sans lequel des deux il était le plus difficile de vivre. Parce que cette nuit là quand la voiture est sortie de la route, ce n'est pas qu'un sens qu'il a perdu. Cette nuit là Soonyoung est mort, et l'être trop pâle et trop chétif dans ce cinéma n'est que son fantôme, que les débris de vie qu'il lui reste. Il l'a toujours su pourtant, que sa relation avec le plus grand n'était pas si saine, qu'elle n'avait rien de romantique. Mais pour rien au monde il ne l'aurait échangée. Il aimait trop ses baisers, sa passion un peu brutale parfois, il aimait ses mains sur sa peau, ses crocs sur sa gorge, son bassin contre le sien. Il aimait sa voix, son regard, son parfum. Il aimait tout ça.
Aime toujours tout ça.
Parce que Soonyoung, il est incapable de l'effacer de son passé. Parce que Sangjae il l'a modelé, il la gravé son présent, son futur aussi. C'est lui qui lui a appris à aimer, qui a défini ses envies, ses besoins, qui l'a enseigné aux baisers, aux contacts normalement intimes mais qu'il n'hésitait pas à faire publiquement. Il était un roc de marbre brut, et l'aîné l'a sculpté à coups de baisers, de morsures, d'amour. C'est lui qui l'a rendu comme il est aujourd'hui, lui qui a tout bouleversé dans sa vie, alors que Soonyoung dans la sienne n'était qu'une toute petite brise qui n'a rien soulevé, comme si son passage n'avait pas existé. Mais lui est resté dépendant, comme s'il avait toujours son premier amour dans le sang, sous la peau, sous ses paupières. Alors il a espéré. Encore et encore. Il le déteste parfois. Non en fait il le déteste toujours, aussi fort qu'il l'aime.
Et bon dieu, il l'aime à en crever.
Et ça le bousille, ça le fracasse de se retrouver face à lui, contre lui. Ça l'anéantit de retrouver son parfum, toujours le même. Ça le massacre de toujours parvenir à voir cette minuscule lueur de tendresse au milieu du froid de son regard. Et puis ça le tue cette sensation qu'ont laissé ses lèvres contre les siennes. Il a envie de s'enfuir Soonyoung. De rester aussi. De le repousser, de se jeter dans ses bras, de vomir, de crier, de pleurer, de sourire. De le retrouver, de le plus jamais le laisser entrer dans sa vie. Ses orbes prises d'assaut par les larmes le brûlent pourtant il ne ferme pas les yeux, de peur de ne plus le voir lorsqu'il soulèvera les paupières, comme si ce n'était qu'une illusion. Et il a peur, et il est rassuré, paniqué, en colère, heureux, haineux.
Puis amoureux.
Il la laisse rouler, cette larme trop aventureuse suite aux mots de son aîné qu'il a réussi à lire sur ses lèvres qui ne cessent de l'appeler. Et il n'arrive pas à résister quand le plus grand l'approche (ne veut pas vraiment résister), quand il scelle de nouveau leurs lippes pour de bon. Et ils reviennent les automatisme, et elle revit, l'addiction. Ses bras s'enroulent autour de son cou et ses talons se soulèvent du sol pour se rapprocher, pour répondre tant bien que mal au baiser. Grogne presque quand Sangjae y met un terme, frissonne à la sensation de son souffle contre son oreille.
Puis il comprend Soonyoung, que c'est le moment où il doit décider lorsqu'il s'éloigne à peine. Ses mains tremblantes hésitent, son regard retranscrit toute sa confusion, ses lèvres restent entrouvertes pour happer l'air, comme s'il était essoufflé. Une seconde. Puis deux. Une petite infinité avant que ses doigts n'attrapent son pull pour le tirer vers lui. Il n'a le temps de souffler qu'un « Pourquoi tu recules connard ? » Avant de s'accaparer ses lippes un peu sauvagement, un peu comme ils l'ont toujours été. Sa langue ne tarde pas à s'inviter aux retrouvailles, ses genoux se plient à peine pour trouver l'impulsion nécessaire afin qu'il puisse enrouler ses jambes autour de la taille du plus grand. Ils faisaient souvent comme ça avant, pour palier à leur différence de taille. Pour laisser à Sangjae un plus large accès à son corps aussi. Et il se colle toujours plus à lui, soupire parfois entre deux baisers, ses mains s'accrochent à sa nuque, remontent parfois dans ses cheveux, glissent dans son cou. Puis il les entrevoit du coin de l'oeil, ces gens qui les regardent bizarrement à leur droite, probablement autant choqués par la scène que par le fait qu'il s'agisse de deux hommes. Pour seule réponse, Soonyoung leur présente son majeur sans s'arrêter pour autant. Ne recule finalement son visage qu'après une éternité pour reprendre son souffle. « Emmène-moi. » Il sait ce que ça signifie, il sait qu'il veut partir avec lui, n'importe où, tant que c'est dans ses bras.
Aime toujours tout ça.
Parce que Soonyoung, il est incapable de l'effacer de son passé. Parce que Sangjae il l'a modelé, il la gravé son présent, son futur aussi. C'est lui qui lui a appris à aimer, qui a défini ses envies, ses besoins, qui l'a enseigné aux baisers, aux contacts normalement intimes mais qu'il n'hésitait pas à faire publiquement. Il était un roc de marbre brut, et l'aîné l'a sculpté à coups de baisers, de morsures, d'amour. C'est lui qui l'a rendu comme il est aujourd'hui, lui qui a tout bouleversé dans sa vie, alors que Soonyoung dans la sienne n'était qu'une toute petite brise qui n'a rien soulevé, comme si son passage n'avait pas existé. Mais lui est resté dépendant, comme s'il avait toujours son premier amour dans le sang, sous la peau, sous ses paupières. Alors il a espéré. Encore et encore. Il le déteste parfois. Non en fait il le déteste toujours, aussi fort qu'il l'aime.
Et bon dieu, il l'aime à en crever.
Et ça le bousille, ça le fracasse de se retrouver face à lui, contre lui. Ça l'anéantit de retrouver son parfum, toujours le même. Ça le massacre de toujours parvenir à voir cette minuscule lueur de tendresse au milieu du froid de son regard. Et puis ça le tue cette sensation qu'ont laissé ses lèvres contre les siennes. Il a envie de s'enfuir Soonyoung. De rester aussi. De le repousser, de se jeter dans ses bras, de vomir, de crier, de pleurer, de sourire. De le retrouver, de le plus jamais le laisser entrer dans sa vie. Ses orbes prises d'assaut par les larmes le brûlent pourtant il ne ferme pas les yeux, de peur de ne plus le voir lorsqu'il soulèvera les paupières, comme si ce n'était qu'une illusion. Et il a peur, et il est rassuré, paniqué, en colère, heureux, haineux.
Puis amoureux.
Il la laisse rouler, cette larme trop aventureuse suite aux mots de son aîné qu'il a réussi à lire sur ses lèvres qui ne cessent de l'appeler. Et il n'arrive pas à résister quand le plus grand l'approche (ne veut pas vraiment résister), quand il scelle de nouveau leurs lippes pour de bon. Et ils reviennent les automatisme, et elle revit, l'addiction. Ses bras s'enroulent autour de son cou et ses talons se soulèvent du sol pour se rapprocher, pour répondre tant bien que mal au baiser. Grogne presque quand Sangjae y met un terme, frissonne à la sensation de son souffle contre son oreille.
Puis il comprend Soonyoung, que c'est le moment où il doit décider lorsqu'il s'éloigne à peine. Ses mains tremblantes hésitent, son regard retranscrit toute sa confusion, ses lèvres restent entrouvertes pour happer l'air, comme s'il était essoufflé. Une seconde. Puis deux. Une petite infinité avant que ses doigts n'attrapent son pull pour le tirer vers lui. Il n'a le temps de souffler qu'un « Pourquoi tu recules connard ? » Avant de s'accaparer ses lippes un peu sauvagement, un peu comme ils l'ont toujours été. Sa langue ne tarde pas à s'inviter aux retrouvailles, ses genoux se plient à peine pour trouver l'impulsion nécessaire afin qu'il puisse enrouler ses jambes autour de la taille du plus grand. Ils faisaient souvent comme ça avant, pour palier à leur différence de taille. Pour laisser à Sangjae un plus large accès à son corps aussi. Et il se colle toujours plus à lui, soupire parfois entre deux baisers, ses mains s'accrochent à sa nuque, remontent parfois dans ses cheveux, glissent dans son cou. Puis il les entrevoit du coin de l'oeil, ces gens qui les regardent bizarrement à leur droite, probablement autant choqués par la scène que par le fait qu'il s'agisse de deux hommes. Pour seule réponse, Soonyoung leur présente son majeur sans s'arrêter pour autant. Ne recule finalement son visage qu'après une éternité pour reprendre son souffle. « Emmène-moi. » Il sait ce que ça signifie, il sait qu'il veut partir avec lui, n'importe où, tant que c'est dans ses bras.
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Re: !!! // lollipop ♚ the koople | Mer 15 Fév 2017 - 12:01 Citer EditerSupprimer
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Tenue ♚ C’est un fait, Sang Jae laisse toujours le choix à ses amants. Partir ou rester. Et si la plus part finissait par abandonner et partir, certains restait, de façon plus surprenante encore. Ça serait mentir que de ne pas avouer que l’étudiant s’attendait à une gifle, au moins une de la part du plus jeune, mais il ne lutte pas quand le plus jeune l’attire à lui pour retrouver ses lèvres. Alors lui avait manqué à ce point ?! Ça aurait pu gêner Sang Jae, sentir avec quel impatience et passion les lèvres du plus jeune cherchaient les siennes, mais l’étudiant amer se complaisait dans cette douleur que représentait leur retrouvaille. Il se nourrissait de ce désespoir, de cet amour depuis bien trop longtemps contenu, de cette haine qu’éprouvait Soon Young pour lui … Il se délectait des émotions féroces qui déchiraient le plus jeune et qui l’empêchait de crever. Sang Jae était le premier surpris de le voir si robuste, s’accrocher si féroce au vestige de leur passé comme il s’accroche à ses lèvres. Il le soulève d’une main habile et leur corps retrouve sans une once d’hésitation les habitudes et le confort qu’ils éprouvaient autre fois. Finalement deux ans ne les ont pas séparés. C’était hier, il lui semblait, qu’il avait quitté le plus jeune. Dans un soupire d’aise Sang Jae le plaque au mur et agrippe les cuisses du plus jeune sur ses hanches. Soon Young avait changé, tellement changé, que Sang Jae avait été presque surpris de le voir si beau sans ses rondeurs enfantines. Le désir qu’il éprouvait alors pour le garçon s’était réveillé et l’avait frappé en plein bas ventre sans réellement qu’il ne s’y attende. Mais c’était davantage les lèvres avides du garçon qui lui réveillait tous ses sens. Sang Jae ne se fait pas prier pour lui répondre et attrape ses lèvres pour mieux jouer de sa langue. Ils n’ont pas le temps, ils n’ont pas envie de prendre leur temps. Tant d’année, de plaisir, de mois, de secondes à rattraper, tant d’injures, de pleures, d’insomnies à oublier. Sang Jae mentirait s’il disait ne pas s’être senti vide après son départ, mais il refusait d’admettre que Soon Young lui manquait. Oh oui, il refusait de comprendre que le garçon avait eu une place particulière. Et il s’entêtait à croire que les nouvelles qu’il prenait au près des infirmières après l’accident du Pyo n’était que de la curiosité malsaine. Il arrivait à se convaincre qu’une fois sortie de l’hôpital il oublierait simplement. Et c’est ce qu’il a fait avec le temps. Les jours ont passés, et comme la punition qu’il s’infligeait pour s’empêcher d’être heureux, Sang Jae s’était retiré Soon Young du cœur, comme on se retire une épine du pied. Il se sentait plus léger, plus libre, saupoudré de cocaïne et de baises qui ne mène qu’à la déchéance d’un cœur déjà brisé. Sang Jae avait conscience de répéter un schéma, ce schéma, qu’il vivait lui-même, mais il avait beau ne pas vouloir voir la vérité en face, il finissait par se convaincre qu’il se complaisait dans son malheur. Peut-être que dans le fond c’était ça. Il se plaisait à souffrir et qu’il ne pourrait souffrir qu’en rependant le mal autour de lui. Il n’était pas de ceux qui blesse pour s’amuser, mais qui détruise par nécessité. Ses deux paumes si larges recouvrent le visage de Soon Young alors qu’il l’attire un peu plus à lui pour l’embrasser. L’attitude du plus jeune face à l’égard des personnes présentent autour d’eux le fait sourire. Il lâche un rire en se décollant à peine de ses lèvres et souffle « Ouais tu m’as manqué. » comme une certitude. La voix rauque du plus jeune le coupe maladroitement et il n’a pas besoin de plus pour l’emmener. Sang Jae se moque bien du film, de ses potes, et même du mec qui accompagnait Soon Young et qui se demandera sûrement où était passé le Pyo. En enfer, là où il a désespérément demandé d’être. Le prince des Abysses ne lâche pas son ancien amant et le serre contre lui si fort qu’il pourrait presque lui péter les côtes. Sang Jae s’est arrangé pour arriver vite à destination. Refusant que le trajet puisse faire perdre cette envie furieuse à Soon Young. Ses lèvres ont rarement quittés son cou, qu’il saupoudrait de baisers. Et sa main n’a jamais lâché la sienne, pas même pour conduire. Rapidement il l’entraine chez lui, dans cet appartement qui a connu de nombreux amant, mais qui était si familier à Soon Young. Sang Jae, finalement n’a pas tellement changé en deux ans. Si ce n’est peut-être cette lueur plus sombre dans son regard, comme s’il n’avait pas cessé de couleur pendant l’absence du plus jeune. Rapidement il le soulève et le fait tourner pour qu’ils atterrissent assis dans le canapé. Ses lèvres viennent déjà chercher ses siennes avec impatience pourtant, l’étudiant ne fait rien de plus pour pousser son amant. Il veut le voir venir à lui, il veut le voir perdre patience et lui promet entre deux silences, de bien prendre soin de lui par la suite … Sang Jae veut le voir faire le premier pas, il veut sentir à quel point il a pu lui manquer et à quel point le plus jeune n’en peut plus de l’attendre … Jamais il n’aurait pensé que leur retrouvaille puisse être aussi intense et désespéré mais Sang Jae ne sent plaint pas. Il laisse éclater sans pudeur le manque qu’à créer le Pyo en lui. Il lui fait comprendre à travers ses lèvres charnues et pressées, il lui fait réaliser à travers ce regard rempli d’émotion qu’il lui lance, quand à bout de souffle, il fait reculer le plus jeune. Il quitte ses lèvres et les caresses de son pouce, presque tendrement.
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Re: !!! // lollipop ♚ the koople | Mer 15 Fév 2017 - 19:36 Citer EditerSupprimer
J'te la rendrai pas
ni la veste, ni la sucette
Tenue ♚ C'est comme un ouragan. Comme un trop plein d'émotions qui l'envahissent, le noient. Mais il s'en fiche Soonyoung, n'y accorde aucune importance. Lui ne ressent que cette peau chaude sous ses doigts, ce parfum de musc qui n'a pas changé, que ces lèvres qui le dévorent, parfois aidées par les crocs du lion, que ces mains sur son corps, et ce souffle qui tourbillonne avec le sien. Et tous ses membres en tremblent, animés par son soulagement tant attendu, celui de pouvoir enfin vivre ce moment. Il l'a si longtemps espéré, imaginé, se demandait s'il arriverait un jour, si malgré tout le temps qui s'est écoulé, il pourrait de nouveau se sentir vivant contre lui, toujours lui. Parce que depuis ces années de silence, le gamin n'a jamais pu se résoudre à abandonner, n'a jamais réussi à en aimer un autre comme ça. Il est bien sorti avec un garçon pendant quelques mois mais a fini par le fuir, parce que c'était Sangjae qu'il voulait, c'était lui qu'il imaginait parfois involontairement, lorsque les mains de son compagnon glissaient sur ses flancs. Il est brisé le môme, comme un poupon de porcelaine fendu. Et son aîné lui a fait bien plus de mal que son accident, que son handicap. Mais il est là aujourd'hui, et ce simple constat lui suffit pour oublier ses journées, ses semaines de pleurs, de désespoir, de haine, de colère, de supplications silencieuses. Il est là aujourd'hui et Soonyoung oublie que s'il n'a pas parlé depuis deux ans c'est à cause de l'étudiant. Il se fiche de tout ça, parce qu'il est là aujourd'hui.
Et son souffle est déjà erratique, ses envies trop avides, trop sauvages. Comme un camé en manque devant lequel on agiterait le petit sachet de poudre qu'il réclame depuis trop longtemps. Il a besoin de sentir son corps contre le sien, de voir ce regard proche, si proche et si sombre, pour pouvoir observer ses pupilles se dilater, de mêler son souffle au sien, sa langue à sa jumelle. Il profite de chaque seconde le gosse, comme s'il craignait que l'illusion ne finisse par disparaître. Ses gestes sont brusques, pressés et qu'importe, ils ont toujours été plus fougueux que tendres tous les deux. Et il aime ça, tellement. Sentir l'impatience dépeinte dans les actions du plus âgé, ses lippes lui répondre et prendre le dessus. Et il sourit malgré ses paupières encore chargées de larmes qu'il ignore totalement, ose les prononcer ces deux petits mots, cette presque supplication puis lui demander de l'emmener ailleurs, là où ils seront seuls. Il se surprend lui-même Soonyoung, à parler librement après avoir passé deux ans la bouche close, mais sait que c'est uniquement parce qu'en réalité, c'était seulement à lui qu'il voulait parler. Et l'étreinte qu'il lui offre le fait revivre, et malgré toute cette force un peu brutale, lui n'y voit que la douceur qu'il a toujours su identifier chez cet homme (chez son homme).
Il aurait pu en mourir. De ces retrouvailles, de ces baisers qui lui coupent le souffle, de ce trajet interminable qui joue avec sa patience. De ce bonheur aussi. Celui de se retrouver dans sa voiture, de pouvoir entremêler leurs doigts et frissonner à chaque passage de ses lèvres dans son cou si sensible. Et ses jambes ont tellement tremblé une fois face à cette porte d'entrée qu'il a tant de fois franchi par le passé. Sangjae le ramène chez lui, dans cet endroit où il passait tout son temps avant. Il le laisse le soulever, le diriger, profite de ces dernières secondes de calme pour le dévorer du regard, reconnaître chaque grain de beauté visible, ses lèvres rougies, ses pupilles ébènes. C'est plus, tellement plus que tout ce qu'il aurait pu imaginer, et il s'empresse de plaquer ses lippes contre les siennes, s'accroche à son cou, se colle tellement à lui qu'il pourrait étouffer et tant pis. Ils reviennent tous, les automatismes. Comme si la dernière fois datait de la veille, comme si ces deux ans n'avaient pas existé et qu'hier encore ils s'embrassaient comme ça. Il grogne un peu pour la forme de le gamin quand leur échange se termine, en profite cependant pour respirer lui aussi. Son corps est secoué par le long frisson qui dévale le long de sa colonne vertébrale lorsque l'étudiant se montre si doux que Soonyoung ne peut retenir un sourire trop tendre,
trop amoureux.
Et ses crocs viennent mordiller son pouce quelques instants avant d'être interrompus par quelques mots. « Jae, pourquoi...» Pourquoi t'es parti ? Pourquoi t'es revenu ? Pourquoi tu m'as fait ça, dis ? Pourquoi tu m'as ramené ? Jae, pourquoi je t'aime encore ? Trop de questions qu'il décide de ne pas prononcer. Il le sait, son aîné n'a jamais aimé ça, et pour le moment il veut profiter, refuse de prendre le risque d'entendre des réponses trop douloureuses, de le faire fuir. Alors il sourit de nouveau, retire sa veste pour la poser sur le côté avant de se débarrasser par la suite de son pull balancé plus loin. Il a maigri depuis la dernière fois que son aîné l'a vu si peu vêtu, a perdu un peu de muscles aussi mais son envie dépasse ses complexes et il retourne une fois de plus capturer ses lèvre, ose planter ses canines dans celles du dessous. Le môme ne se contrôle plus vraiment, guidé par de vieilles habitudes qui refont surface, encouragé par une excitation trop importante qui pousse son bassin à légèrement onduler. Ses baisers dérivent vers le sud, glissent le long de sa mâchoire, sur sa gorge, ses doigts tremblants se démènent pour défaire la boucle de sa ceinture puis baisser sa braguette pendant qu'il quitte à regret le confort de ses genoux pour appuyer les siens au sol sans le quitter des yeux, ses lèvres frôlant la peau de son ventre à peine exposée. Il s'arrête là, hésite, a besoin d'une autorisation, d'une invitation, d'un ordre. Dis moi que t'as envie de moi.
Et son souffle est déjà erratique, ses envies trop avides, trop sauvages. Comme un camé en manque devant lequel on agiterait le petit sachet de poudre qu'il réclame depuis trop longtemps. Il a besoin de sentir son corps contre le sien, de voir ce regard proche, si proche et si sombre, pour pouvoir observer ses pupilles se dilater, de mêler son souffle au sien, sa langue à sa jumelle. Il profite de chaque seconde le gosse, comme s'il craignait que l'illusion ne finisse par disparaître. Ses gestes sont brusques, pressés et qu'importe, ils ont toujours été plus fougueux que tendres tous les deux. Et il aime ça, tellement. Sentir l'impatience dépeinte dans les actions du plus âgé, ses lippes lui répondre et prendre le dessus. Et il sourit malgré ses paupières encore chargées de larmes qu'il ignore totalement, ose les prononcer ces deux petits mots, cette presque supplication puis lui demander de l'emmener ailleurs, là où ils seront seuls. Il se surprend lui-même Soonyoung, à parler librement après avoir passé deux ans la bouche close, mais sait que c'est uniquement parce qu'en réalité, c'était seulement à lui qu'il voulait parler. Et l'étreinte qu'il lui offre le fait revivre, et malgré toute cette force un peu brutale, lui n'y voit que la douceur qu'il a toujours su identifier chez cet homme (chez son homme).
Il aurait pu en mourir. De ces retrouvailles, de ces baisers qui lui coupent le souffle, de ce trajet interminable qui joue avec sa patience. De ce bonheur aussi. Celui de se retrouver dans sa voiture, de pouvoir entremêler leurs doigts et frissonner à chaque passage de ses lèvres dans son cou si sensible. Et ses jambes ont tellement tremblé une fois face à cette porte d'entrée qu'il a tant de fois franchi par le passé. Sangjae le ramène chez lui, dans cet endroit où il passait tout son temps avant. Il le laisse le soulever, le diriger, profite de ces dernières secondes de calme pour le dévorer du regard, reconnaître chaque grain de beauté visible, ses lèvres rougies, ses pupilles ébènes. C'est plus, tellement plus que tout ce qu'il aurait pu imaginer, et il s'empresse de plaquer ses lippes contre les siennes, s'accroche à son cou, se colle tellement à lui qu'il pourrait étouffer et tant pis. Ils reviennent tous, les automatismes. Comme si la dernière fois datait de la veille, comme si ces deux ans n'avaient pas existé et qu'hier encore ils s'embrassaient comme ça. Il grogne un peu pour la forme de le gamin quand leur échange se termine, en profite cependant pour respirer lui aussi. Son corps est secoué par le long frisson qui dévale le long de sa colonne vertébrale lorsque l'étudiant se montre si doux que Soonyoung ne peut retenir un sourire trop tendre,
trop amoureux.
Et ses crocs viennent mordiller son pouce quelques instants avant d'être interrompus par quelques mots. « Jae, pourquoi...» Pourquoi t'es parti ? Pourquoi t'es revenu ? Pourquoi tu m'as fait ça, dis ? Pourquoi tu m'as ramené ? Jae, pourquoi je t'aime encore ? Trop de questions qu'il décide de ne pas prononcer. Il le sait, son aîné n'a jamais aimé ça, et pour le moment il veut profiter, refuse de prendre le risque d'entendre des réponses trop douloureuses, de le faire fuir. Alors il sourit de nouveau, retire sa veste pour la poser sur le côté avant de se débarrasser par la suite de son pull balancé plus loin. Il a maigri depuis la dernière fois que son aîné l'a vu si peu vêtu, a perdu un peu de muscles aussi mais son envie dépasse ses complexes et il retourne une fois de plus capturer ses lèvre, ose planter ses canines dans celles du dessous. Le môme ne se contrôle plus vraiment, guidé par de vieilles habitudes qui refont surface, encouragé par une excitation trop importante qui pousse son bassin à légèrement onduler. Ses baisers dérivent vers le sud, glissent le long de sa mâchoire, sur sa gorge, ses doigts tremblants se démènent pour défaire la boucle de sa ceinture puis baisser sa braguette pendant qu'il quitte à regret le confort de ses genoux pour appuyer les siens au sol sans le quitter des yeux, ses lèvres frôlant la peau de son ventre à peine exposée. Il s'arrête là, hésite, a besoin d'une autorisation, d'une invitation, d'un ordre. Dis moi que t'as envie de moi.
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Re: !!! // lollipop ♚ the koople | Mer 15 Fév 2017 - 22:08 Citer EditerSupprimer
J'te la rendrai pas
ni la veste, ni la sucette
Tenue ♚ Pourquoi ? Parce qu’il a été lâche, parce qu’il a eu peur, parce qu’il ne sait pas faire ça. Parce qu’il n’était pas capable de prendre soin du plus jeune. Parce que partir quand il était inconscient c’était plus facile que de partir en le regardant dans les yeux. Si Sang Jae avait été l’homme sans cœur qu’il prétend être il n’aurait pas eu de scrupule, il se serait juste amusé mais les apparences sont parfois trompeuses et ces apparences il aime les manipuler. Il en est devenu le maître, il se serre des rumeurs, des situations pour devenir cet être abjectes et froid que tout le monde déteste. Il se complait dans la rancœur des autres et dans leurs amertumes, et parfois, malgré ses coups bas, malgré les bleus qu’il laisse sur les cœurs et sur les corps, certains résistent. Certains croient en lui. Certains l’aiment malgré lui. Malgré ce qu’il est. Sang Jae sait dans le fond qu’il ne mérite pas cet amour, il devrait en être privée pour le punir des cœurs brisés qu’il sème sur son passage. Il mentirait s’il disait qu’il n’en éprouve pas un certain plaisir. Parce qu’il adore voir la douleur dans le regard de l’autre, faire écho à la sienne. A la différence que maintenant il est celui qui l’inflige. Il ne veut plus souffrir Sang Jae, il se blinde et refuse de tomber à genoux à nouveaux. Alors c’est les autres qu’il pousse. Comme l’enfant violent dans la cours de l’école ; comme le garçon qui vole les goûters parce qu’on a oublié de lui en donner un. Il est ce petit garçon qu’on a oublié d’aimer et qui, au lieu de chercher l’amour ailleurs, vole les cœurs, si fragiles et palpitants entre ses doigts, pour les briser au sol et se délecter de ce son familier.
Il souffle contre les lèvres du plus jeune qu’il saurait reconnait entre mille. Il presse ses paumes brûlantes sur ses joues et le fixe en haletant légèrement. Pourquoi ? Il y aurait un million de raisons mais aucune de vraiment valable. Il n’avait pas le droit de faire ce qu’il a fait, mais il l’a fait. Jusqu’ici il le vivait bien et cette culpabilité qui s’acharne sur son cœur n’est qu’un écho que Sang Jae a appris à ignorer. Il ne cherche même à s’expliquer, tout ce qu’il veut c’est voir le corps de son amant qui se dénude devant lui. Son ex. Ex petit ami. Le seul que Sang Jae a eu depuis … Il serre les dents à cette constations et attrape subitement les lèvres de Soon Young pour lui rendre son baiser. Impatient et sensuel. Leurs dents s’entrechoquent parfois tant Sang Jae est vorace. Il ne pourrait faire qu’une bouchée du Pyo mais il se délecte de l’avoir contre lui et redécouvrir ce corps qui a finalement tant changé en si peu de temps. Ses paumes brûlantes posées sur le corps de Soon Young, Sang Jae le presse contre lui. Il aime la douceur de sa peau et le nacré qui se reflètent sous la lumière bas prix du salon. L’étudiant grogne quand le plus jeune se détache de lui mais ne se fait pas prier en le sentant s’attaquer à la braguette de son jean. Jae sourit et son regard lubrique se met à briller plus intensément encore. Le plus jeune lui parait si frêle, si désireux de lui faire du bien. Sang Jae réalise à quel point il a encore du pouvoir sur le plus jeune et cette constations le fait bander un peu plus. La larme qui témoigne de l’émotion du garçon et qui perle au coin de son œil fait redresser l’étudiant qui se penche vers lui. Il attrape le visage de Soon Young, si soumis dans cette position et vient cueillir sa larme entre ses lèvres. Un simple baiser sur ses pommettes mouillées où sa larmes s’est échouée avant de finir sa course contre la bouche du plus vieux. Tendant sa mâchoire carrée vers ce visage juvénile Sang Jae affiche un sourire en léchant ses lèvres salées.
« Pleure plus j’suis là. » qu’il murmure tout bas à la hauteur du visage de Soon Young.
Il lui relève le visage un peu plus, alors qu’il se renfonce dans le canapé, comme pour le faire suivre le même chemin et l’embrasse avant de lui rendre sa liberté. Sang Jae retire son haut, et le fait voler lui aussi, à travers la pièce. Son corps à lui, au contraire du plus jeune, à prit en muscle. La boxe et les combats clandestins qu’il fait ont par contre laissé des traces sur son corps. Des hématomes et des cicatrices fines et blanches qui se dessine sur son torse. Il soulève son bassin pour retirer son jean et son boxer et se présente au plus jeune dans le plus simple appareil. A-t-il oublié ce que ça faisait ? Sang Jae lui passe une main dans les cheveux et termine sa course dans la nuque de Soon Young qu’il tire alors doucement vers lui comme une invitation pour le goûter. Sang Jae s’affale un peu plus dans le canapé et tends son bassin vers le plus jeune, dans une position plus confortable. Il laisse sa main retomber doucement le long de sa cuisse. Il attrape une cigarette qu’il allume avec un sourire satisfait et ferme les yeux en laissant échapper un gémissement.
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Re: !!! // lollipop ♚ the koople | Jeu 16 Fév 2017 - 2:17 Citer EditerSupprimer
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Re: !!! // lollipop ♚ the koople | Jeu 16 Fév 2017 - 12:47 Citer EditerSupprimer
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Tenue ♚ Sang Jae ne réfléchissait absolument pas à la situation, à ce qu’il se passait. Il ne mesurait pas l’ampleur de ses gestes. Il s’en doutait, mais en prendre conscience c’était accepter tout ce qui allait avec : passé, culpabilité, douleur, honte. Des sentiments que le plus vieux avait pris le soin d’ignorer et d’oublier. Il ne voulait pas se rappeler, le vivre, il ne voulait pas que ses démons le happe et qu’il se noie. Sang Jae vivait dans u déni permanent, persuadé qu’il n’y avait pas d’autres façons pour lui de vivre. Minute après minute. C’était la promesse qu’Il lui avait faite. Prendre les choses comme elles viennent. Ne pas tenter le diable, ce diable qu’il s’efforçait de devenir, quitte à en payer le prix fort. Pourtant Sang Jae savait, qu’à jouer au con, il allait finir par sacrifier le seul bonheur qu’il pourrait avoir. Parce qu’il l’a fait, encore et encore, si bêtement. Repousser son moyen d’être heureux était devenu pour lui comme une punition qu’il s’infligeait pour avoir été un jour amoureux. Pour avoir cru que l’amour pouvait être au-dessus de tout. Pour avoir cru que l’homme qu’il aimait accepterait de le garder à ses côtés. Sang Jae n’avait pas demandé à passer avant son boulot. Oh non, l’enfant n’avait pas eu cette prétention, il s’était fait à l’idée que sa place restait dans ce coin de la pièce et qu’on l’appelait quand on avait besoin de lui. Il s’était fait à l’idée que l’homme qu’il aimait le vendait à ses clients, qu’il offrait son corps pour faire monter les prix des transactions, et bêtement l’enfant s’était complait à lui plaire ainsi. Bêtement l’enfant se sentait utile et fier quand un contrat juteux avait été signé sur son corps endolorie de sévices et plaisirs sexuels. Sang Jae ne demandait que les bras de Lei en réconfort, il voulait son amour mais se contentait du secret. Il acceptait de n’être qu’un pion, sans dans les coulisses de leur comédie, Lei l’aimait. Il n’avait rien demandé de plus que ça … que de l’amour. Et le pathétique de la situation lui avait sauté aux yeux férocement quand Lei l’avait mis à la rue sans attendre. Du jour au lendemain. Après une nuit d’amour. Sang Jae s’était retrouvé jeté dehors, littéralement. Il se souvient encore de sa cheville qui s’était foulé en glissant sur le trottoir. Il se souvient de ses poings blessés quand il avait frappé sur cette porte des heures durant pour supplier Lei de le reprendre. Il s’était excusé, en larmes, comme l’enfant qu’il été, d’être tombé amoureux. Il paniquait, à la simple idée que Lei puisse lui tourner le dos. Il avait attendu sur ces marches, des heures durant, glacés par le froid avant de se rendre à l’évidence que cette porte ne s’ouvrira plus.
Alors quand Sang Jae pose son regard sur Soon Young il ne savait comment réagir. Parce qu’il revoyait l’enfant amoureux qu’il était. Il revoyait ses larmes et ses cries. Ses appels désespérés et ses suppliques déchirantes. Il se revoit le supplier à genou, debout comme un homme, puis de nouveau à genou comme l’amant blessé qu’il était devenu. Il avait fini par se relever, sans savoir où il avait trouvé la force. Il avait pris son sac et marché. Droit devant. Il s’était échoué dans un hôtel où il avait dormi 4 jours durant avant de reprendre connaissance et de voir que l’enfer s’était ouvert sous ses pieds. A partir de là Sang Jae s’était murer dans une carapace si dure et si acide qu’il en avait oublié qui il était … Pourtant quand il pose ses yeux sur le plus jeune il réalise que le Pyo le sait. Il sait qui est le véritable Sang Jae. Est-ce pour cette raison que malgré tout, que deux ans plus tard, il soit là ? A genou devant lui à le sucer comme si tout ce qu’il voulait c’était le bonheur du plus vieux ? Sang Jae ne sait plus trop à quel moment il a pu le mériter, ni même s’il le mérite vraiment, mais il prend ce que le plus jeune lui donne. Avec le temps Sang Jae a oublié ce que ça faisait d’être cet enfant amoureux, oh oui, il y a mis toute son énergie et déployé toutes ses forces pour ne plus se rappeler. Et le regard que lui lance le plus jeune à cet instant lui explose le cœur. Soon Young s’oublie. Il s’oublie et se dévoue pour le plus vieux. C’était tout ce dont avait besoin Sang Jae. Il a de la chance dans son malheur. Parce qu’il a Bago. Parce qu’il a Soon Young. Parce qu’il sait que s’il n’était pas accroc à la douleur et s’il ne se privait pas d’être heureux il aurait pu construire sa vie avec l’un d’eux. Il aurait pu les rendre heureux même, vraiment, et leur offrir l’amour qu’il méritait. Soon Young avait-il conscience de la détresse qui s’échappait du plus vieux ? Pourtant serein et calme d’apparence, il maitrisait, comme toujours, ses gestes à la perfection.
Il relève le plus jeune et se met debout face à lui. Soon Young a toujours été petit entre les bras de l’étudiant, pourtant aujourd’hui il lui parait tellement plus frêle. Fragile ? Oui, beaucoup. Fort ? Comme toujours. Sang Jae, sans pudeur, redécouvre le corps de son amant. De son ex. il passe ses paumes larges sur les épaules du garçon et glisse le long de ses bras. Il se penche vers lui pour voler un baiser à ses lèvres luisantes et esquisse un sourire qui sait éclater le cœur du plus jeune. Il n’a pas oublié. Il glisse sa bouche contre celle de Soon Young et mordille la lèvre inférieure du plus jeune. Il lui lape à petit coup de langue taquine et s’éloigne pour l’entendre grogner de frustration. Jae se glisse dans son dos, tournant autour du plus jeune en laissant son regard se poser un peu partout. Partout sur ce corps qu’il veut posséder. Sang Jae le surplombe de sa grande taille et ses paumes indécemment trop grande pour Soon Young caresse le ventre du plus jeune et remonte doucement sur son torse, alors que les lèvres de Jae se perdent sur sa nuque. Il respire le parfum du Pyo avant de le serrer contre lui. Collant se dos d’enfant contre son torse puissant. Comme un serpent s’enroulerait autour de sa proie, Jae enroule ses doigts autour de ce cou nacré et serre. Serre en rapprochant davantage Soon Young de lui, enfouissant son propre visage contre sa peau blanche. « C’est qui ce mec au cinéma ? » souffle-t-il soudain d’une voix rauque, piqué de jalousie mais d’un calme étrange. Mais le silence de son amant lui rappelle son handicap, et ses doigts crispés sur cette gorge fine se dénoue juste pour tourner le visage de Soon Young vers le sien « C’est qui ce mec au cinéma ? » répète-t-il, ses sourcils se fronçant légèrement alors qu’il vint lui mordre la lèvre inférieure, marquant son amant, comme on marquerait sa proie.
Sang Jae n’aurait pas cru, pourtant Sang Jae se connait. Deux ans n’y changeront rien. Soon Young lui appartient.
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