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Ivresse de l’esprit, errance du corps et divagation des pensées~Tahera
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Re: Ivresse de l’esprit, errance du corps et divagation des pensées~Tahera | Sam 17 Déc - 12:01 Citer EditerSupprimer
Ivresse de l’esprit, errance du corps et divagation des pensées…
ft. Gwak Tae Hyun
J’étais plutôt fière de mon envoi et j’attendais avec impatience une réponse. J’étais extrêmement attachée à mon père. Il n’avait rien de cette figure du père autoritaire qui faisait passer sa fortune, les intérêts de son entreprise avant sa famille. Certes, il était très pris par ses responsabilités, certes, il m’avait souvent manqué dans mon enfance et mon adolescence mais chaque fois qu’il était là, le monde semblait soudainement plus beau, plus lumineux. Oui, il me gâtait. Sûrement un peu trop, je devais l’admettre mais il n’était pas quelqu’un non plus dénué de bon sens commun. Il avait de l’égard pour toute personne, quelque fut sa classe sociale. Être supérieur n’empêche pas de respecter autrui, même, nous avions le devoir de veiller sur ceux dans la difficulté. Il semblerait que tel était l’enseignement que mon père souhaiterait me voir apprendre, comprendre et appliquer. Tiens ? C’était étrange d’y penser maintenant. Je n’avais jamais vraiment réfléchit à ça avant. Je ne m’en souvenais guère en tout cas.
Je penchai légèrement la tête, perplexe face à ma propre réflexion. La voix de Taehyun me fit alors relever les yeux vers lui. Le suivre ? Etait-ce un ordre ? Je retroussai la lèvre, dédaigneuse. Il ressemblait à la gouvernante de mon enfance lorsqu’elle essayait de me faire entendre raison. Auquel cas, sans doute ne devrais-je pas déroger à mes bonnes habitudes et ne l’écouter en rien ? Je m’apprêtais donc à ma remettre en marche en passant à côté lui, feignant de l’ignorer totalement lorsque Taehyun s’empara de mon téléphone. Je demeurai là, immobile. Les yeux écarquillés, rivés sur mes doigts désormais vide, avant de redresser la tête :
« YAH ! »
Mais c’était qu’il s’éloignait avec en plus :
« AU VOLEUR ! » m’écriai-je. J’accourus sur les quelques mètres qui nous séparait et l’attrapai par le bras tandis qu’il semblait pianoter sur un téléphone, sur lesquels mes yeux se posèrent :
« Oh ! m’étonnai-je d’une voix soudainement toute autre, toute douce. Tu as le tout dernier modèle en série limitée de chez Samsung ? Moi aussi ! »
Enthousiaste, je m’apprêtai à sortir mon propre téléphone de ma poche lorsque je pris conscience que :
« Yah ! Rends-moi mon téléphone ! »
D’un geste vif, je le récupérai et bien ancré au creux de ma main, je planquai l’appareil contre ma poitrine.
« On ne t’a jamais dit que ce ne sont pas des manières de fouiller dans le téléphone de quelqu’un ? »
Puis, je tiquai sur sa remarque, presque indignée.
« Quoi ? Pardon ? Une photo de… »
Je redressai la tête et dans un rictus quelque peu dédaigneux, j’ajoutai :
« Oui ! Tu as raison ! Je voulais une photo de toi ! J’ai besoin d’une photo de vous tous pour exorciser votre chambre satanique ! »
Mon téléphone sonna et vibra alors contre la poitrine. Je sursautai et mes yeux se posant sur l’écran, en un instant j’oubliai mon mécontentement. Mon coeur léger papillonna tandis que mes joues se pâmèrent de rose :
« Hyeon… » murmurai-je. Je lus son visage, fronçant légèrement les sourcils au fur et à mesure. Perplexe, je penchai légèrement la tête sur le côté. Pourquoi me parlait-il de baiser indirect ? Quoi qu’est-ce que je voulais dire par là ? Je levai les yeux vers Taehyun, ouvrit la bouche dans l’intention de lui demander s’il pourrait m’éclairer, puis me ravisait. Inutile que je perde ma salive, il ne saurait rien comme toujours ! Je commençais alors à pianoter une réponse. Mes iris glissèrent sur les messages précédents de notre conversation. C’était moi qui avait parlé de baiser indirect en première ? Mais pourquoi ?
« Iiiirk ! » me rappelai-je soudainement en ayant un vif mouvement de recul vis à vis mon camarade renard. Je le pointai alors du doigt :
« Ne t’approche pas de moi ! »
Et je m’en retournai prestement pour descendre le long de la promenade de Cheonggyecheon. Envoyant ma réponse à mon petit ami, je ralentis peu à peu le pas. Mon attention glissa lentement sur le cours d’eau qui s’écoulait à côté de moi. J’aperçus quelque petit mouvement à la surface de l’eau.
« Oh ! Taehyun Oppa ! Viens voir ! » l’appelai-je spontanément d’une voix presque enfantine tandis que je me hâtais au bord de l’eau, m’accroupissant pour désigner quelque chose sur l’eau.
« Une araignée d’eau… » soufflai-je doucement, presque admirative comme une enfant dont la culture chinoise et singapourienne se réveillait.
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Re: Ivresse de l’esprit, errance du corps et divagation des pensées~Tahera | Lun 9 Jan - 16:31 Citer EditerSupprimer
Ivresse de l’esprit, errance du corps et divagation des pensées…
ft. Zhang Hera
Je ne sais plus quoi faire, je sais qu'elle ne m'écoutera pas mais il est hors de question pour moi de la laisser seule ici, et de rester ici, même. C'est dans ce genre de moments où je me dis que, heureusement pour moi, je supporte l'alcool. Oh je suis habitué aux personnes qui ne supportent pas plus de deux verres, mon frère ou Manah par exemple. Ce n'est pas ça le problème, mais au moins, eux, je sais comment les gérer. Mon frère, lui, s'endort au bout de cinq minutes. Au moins il n'est pas chiant, je n'ai pas à le surveiller ou à courir après lui... Simplement à le mettre dans le canapé ou au lit, passer quelques fois le voir pour voir s'il n'a pas vomi ou s'il n'est pas réveillé. Manah, elle, je dois la surveiller. Cela lui arrive rarement d'être bourrée, voire jamais. Mais quand ça arrive... Elle ne fait pas les choses à moitié. Et étant protecteur, parano (et un peu chiant, il faut l'avouer) ce n'est pas une tâche facile. Je finis par lui saisir son téléphone, oui parce que dans tout ça, elle va nous faire une connerie avec ça... Si ce n'est pas déjà fait, j'espère qu'elle n'a pas envoyé la photo à son père... Alors très vite, je la supprime, faisant un petit commentaire inutile sans prêter attention à ses cris. Oui, elle me crie que je suis un voleur. Je vais lui rendre son téléphone, ça va. « Tu as le tout dernier modèle en série limitée de chez Samsung ? Moi aussi ! » Je remonte mon regard vers elle, m'apprêtant à lui demander si elle est sérieuse mais malheureusement, je connais déjà la réponse. Elle est bourrée, donc bon... Mais là, elle est dans un sale état. Sans rire, je viens de lui prendre le téléphone des mains. Au moins, elle ne tarde pas à se rendre compte qu'il s'agit de son téléphone et que ce n'était pas le mien, c'est déjà ça. Elle commence à s'enflammer, me disant qu'il ne fallait pas fouiller dans le téléphone de quelqu'un. Fouiller ? Je n'ai pas fouillé, et puis si elle pense que j'ai envie de fouiller dans son téléphone... Je n'ai pas que ça à faire ! J'ai déjà horreur qu'on fouille dans mon propre téléphone, alors je ne vais certainement pas m'amuser à le faire à quelqu'un d'autre. « Oui ! Tu as raison ! Je voulais une photo de toi ! J’ai besoin d’une photo de vous tous pour exorciser votre chambre satanique ! » Notre chambre satanique.. Elle exagère là ! C'est vrai qu'on est un peu tous fous dans cette chambre, mais ils n'ont pas compris que lorsque je me retrouve avec Jasun dans la même pièce, un sort s'acharne sur nous. Ce n'est pas ma faute non plus ! Et puis, la chambre n'a pas encore pris feu à ce que je sache, on sait se tenir. « Une chambre satanique... » répété-je, légèrement dépité. Mais en réalité, je n'ai pas le temps de dire quoi que ce soit d'autre que son téléphone se met à sonner.
Elle recule, me pointant du doigt tout en me disant de ne pas l'approcher. J'hausse les sourcils, qu'est-ce qu'il lui arrive, encore ? Je ne m'approche pas, non pas parce qu'elle me l'a interdit -je fais ce que je veux, après tout- mais parce que je m'en fiche pas mal, moi. Je ne comprends juste pas sa réaction. « Quoi ? Je ne suis pas satan, ça va. » Elle doit certainement croire que je suis un démon, on parlait de notre soit-disant chambre satanique non ? J'hoche la tête, qu'est-ce que je suis en train de faire là ? Essayer de la comprendre ? Mais c'est peine perdu, alors je passe très vite à autre chose, soupirant. Bon, il faut vraiment qu'on y aille, là. Mais ça, c'est avant qu'elle reprenne la parole pour me dire quelque chose qui me surprend... Beaucoup trop, Oppa ? Tae Hyun, Oppa ? Heureusement que j'étais avec elle pendant tout ce temps, je l'aurais soupçonné de s'être drogué, à ce rythme. Mes yeux s'écarquillent sous le choc. Je finis par la suivre tandis qu'elle s'accroupit au bord de l'eau, désignant une araignée d'eau. Elle a un comportement enfantin, presque mignon. Au moins... Elle est calme et je n'ai pas à lui courir après.
Un léger silence s'installe, Hera, continue de regarder cette araignée d'eau. Presque totalement émerveillée face à ça, je finis par reposer mon regard sur elle, silencieux. Bon.. C'est inutile que je lutte, je crois. Alors je finis par m'accroupir à ses côtés pendant quelques secondes. « Tu veux continuer de l'observer ? Tu n'es pas décidé à rentrer au dortoir ? » On ne sait jamais, elle a peut-être changé d'avis et même si je ne la laisse pas toute seule, je sais que je serais plus rassuré de la savoir au dortoir que dehors, on ne sait jamais, je n'arrive pas à tout gérer. La preuve... Je regarde autour de moi, me redressant enfin afin de tenir sur mes jambes, je ne vois pas ce qu'on peut faire et encore moins quand on voit l'état dans lequel elle se trouve. « Regarde, une deuxième. » dis-je, apercevant une seconde araignée d'eau. Instinctivement mais surtout, discrètement, je regarde de nouveau autour de moi. Qui dit point d'eau, dit grenouilles ou crapauds. Putain... Je déteste ces bestioles, j'espère qu'il n'y en a pas. Restons sur les araignées d'eau, c'est bien les araignées d'eau. Oh... Je m'en fiche pas mal à vrai dire, mais ç'a l'air de lui faire plaisir, et à en croire son air émerveillé. Et bien je dois l'avouer. Je préfère la voir dans cet état.
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Re: Ivresse de l’esprit, errance du corps et divagation des pensées~Tahera | Mer 11 Jan - 17:47 Citer EditerSupprimer
Ivresse de l’esprit, errance du corps et divagation des pensées…
ft. Gwak Tae Hyun
L’eau ruisselait paisiblement. De ses pattes fines, l’araignée d’eau qui n’en avait que le long s’adonnait à un gracieux ballet. De mes yeux émerveillés, je continuais de la contempler. Un instant, éphémère, j’en oubliai presque qu’elle se trouvait à Séoul. De la végétation au coeur de l’urbanisme, la parfaite association entre la nature et la modernité, si j’inspirais profondément cet air du crépuscule, en fermant les yeux pourraient s’imaginer de retour à Singapour ? Mais à l’air qui s’infiltra dans mes poumons, il manquait cette fragrance salée. Cette douce humidité que les sud-coréens diraient suffocantes, tandis que pour ma part s’était la sécheresse de l’atmosphère de la péninsule qui me saisissait à la gorge. La voix de Taehyun m’interrompis dans mes songes. Mes paupières se rouvrir sur la réalité de l’instant présent. La Cité du Lion était bien loin, étincelante et chavirante du haut de ses architectures extravagantes. Rentrer ? Et si je refusais de considérer le dortoir comme ma maison ? Et si je voulais rentrer chez moi et nulle part ailleurs ?
« Une seconde ! »
Enveloppée dans un sortilège de soie, comme si une douce mélodie planait autour de moi, mes yeux glissèrent sur la surface l’eau. Je la rêvais alors gelée. Et les insectes qui formaient les sillons à sa surface devenaient patineuse. Je me redressai alors pour sauter d’enjambées en enjambées d’une pierre plate à l’autre qui parcouraient tout du long le ruisseau artificiel. Même ivre, j’étais capable de conserver l’équilibre. Un des avantages à l’extrême rigueur que je m’étais imposée toute ma vie. Je dansais, d’une pierre à l’autre, au gré de la mélodie qui résonnait dans ma tête. Un morceau de piano. Les mains du pianiste sur son clavier. Les mains de Hyeon dont le talent enchantait nos oreilles. Je virevoltais, me rêvant ballerine. À moins que ce ne soit patineuse et je tendis instinctivement la main en direction de Tae Hyun, comme s’il avait été Jeha, mon partenaire habituel. Temps resté en suspend, une autre mélodie vint superposer à celle qui résonnait dans ma tête. Sensation de vibration. « AH ! » Mon téléphone ! Et extirpée de mon illusion, je sentie mon équilibre chavirer. Je chancelai, à droite puis à gauche. Je me rétablis, au prix d’un pied dans l’eau, peu profonde. Mais froide ! Pourtant, je n’en sortis pas mon pied et prit d’abord le temps de lire mon nouveau message. Hyeon… Je sentis le rouge me monter aux joues.
« C’est mon petit ami ! » m’exclamai-je à haute voix, sur le ton de la confusion digne du collégienne. « Oh ? Pourquoi me demande-t-il où nous sommes ? Oh je vais lui envoyer une photo ! Il reconnaitra sans doute ! » C’était surtout plus facile que de devoir écrire le long à rallonge de cet endroit. Les sud-coréens franchement ! À croire qu’ils n’aimaient pas faire dans la facilité ! Peut-être parce que ça leur donnait l’impression d’être intelligent ?
Je pris donc la photo. Puis, cessant d’être une ballerine, je mis les deux pieds dans l’eau pour en rejoindre la rive et mon camarade renard qui s’y tenait. Téléphone toujours en main, je m’approchais de lui pour lui faire signe de regarder l’écran :
« Regarde, c’est mon petit ami ! Il est beau, n’est-ce pas ? » Je lui montrai des photos de Hyeon, seul ou de nous deux ensemble, jusqu’à ce que mes yeux glissèrent sur le petit ornement en forme de papillon qui pendait à mon téléphone. Je le pris du bout de mes doigts pour le lui montrer également : « C’est un cadeau qu’il m’a offert pour mon 12e anniversaire. Même si nous habitions loin, l’un de l’autre, nous nous sommes promis en mariage depuis l’âge de cinq ans », lui racontai-je, d’une voix douce, rêveuse, juste éperdument et innocemment amoureuse.
Néanmoins de mes pieds quelque peu insensibilisé par le froid, j’avais l’étrange sensation d’un contact… humide ? Il n’y avait pas de serpents en liberté à Séoul contrairement à Singapour. Mes iris se baissèrent alors dans cette direction pour y découvrir :
« Oh ! Une grenouille ! » m’étonnai-je telle une enfant.
En temps normal, peut-être aurai-je un réflexe plus vif de rejeter cette créature gluante mais pas non plus des plus ragoûtantes pour moi. Cependant, là, mes sens étaient actuellement quelque peu atrophiés. Et comme si ma voix avait résonné comme un top départ, l’amphibien posé sur la pointe de mon pied effectua un bond sur celui de mon camarade renard…
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Re: Ivresse de l’esprit, errance du corps et divagation des pensées~Tahera | Sam 14 Jan - 21:18 Citer EditerSupprimer
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ft. Zhang Hera
Oh que non Tae Hyun, tu rêves. Elle n'est pas décidé là, tu vas devoir rester là encore un petit bout de temps je crois. « Une seconde ! » me dit-elle, alors j'attends là, je ne vais pas la presser après tout... À quoi ça sert ? Je profite de cet instant pour regarder autour de moi, réflexe étrange peut-être puisque je ne suis plus à la recherche d'une quelconque grenouille ou d'un crapaud qui pourrait me sauter à la tronche. Je n'ai pas peur ça va, mais ça m’écœure. Je ne sais pas si ça vient d'un traumatisme quand j'étais gosse ou non, à vrai dire, je ne m'en souviens pas. Peut-être qu'une de ses bêtes m'avait sauté dessus, j'ai pris peur et depuis... ça me répugne, ou peut-être pas, je n'en sais rien mais après tout ce genre de choses ne s'explique pas. Hera sursaute, je m'apprête à la rattraper lorsque je la vois chavirer dans tous les sens... Non mais qu'elle ne termine pas dans l'eau, quand même. Je n'ai même pas le temps de la rattraper qu'un de ses pieds finit dans l'eau, le pire dans tout ça ? Elle ne le retire pas et lit son message comme si de rien était. « C’est mon petit ami ! Oh ? Pourquoi me demande-t-il où nous sommes ? Oh je vais lui envoyer une photo ! Il reconnaîtra sans doute ! » Je me retient de soupirer, elle ne m'écoute définitivement pas, et puis en plus de ça, je n'ai pas les réponses à ses questions moi. Pourquoi est-ce qu'il nous demande où nous sommes ? Je ne sais pas, moi. Je ferme même les yeux un court instant, comme si je tentais de canaliser ma capacité de concentration, ouais, ça devient presque une épreuve pour moi là...
Et voilà qu'elle met les deux pieds dans l'eau maintenant. « Hera- » Je n'ai même pas le temps de terminer ma phrase qu'elle me montre l'écran de son portable, elle me montre des photos d'elle et de son petit ami même parfois, des photos de son petit ami tout seul. J'hausse les sourcils et d'un air complètement indifférent, je lui lance un « Oui j'ai vu, c'est... bien. » Qu'est-ce que je peux dire d'autre ? Ce n'est pas comme si nous étions proches, ce n'est pas comme si elle avait réellement envie de me raconter ça. Elle me raconte tout ça parce qu'elle est totalement bourrée, oui parce qu'elle continue en me disant qu'ils se sont promis en mariage depuis l'âge de cinq ans, qu'il habite loin. « Je vous souhaite tout le bonheur du monde, on peut rentrer ? » J'étais sincère après tout, je lui souhaite, c'est juste que ce n'est pas le moment pour en parler non ? Je vois même pas ce qu'il vient faire dans la conversation. Tout ce que je veux c'est rentrer... Pourtant je sais que je dois abandonner cette idée. Et c'est bien ce que je compte faire, surtout lorsqu'elle s'exclame qu'il y a une grenouille, grenouille qui saute directement sur mon pied.
Ni une ni deux, je pars au quart de tour, m'écriant « PUTAIN DE MERDE ! » Ohlala la vulgarité Tae Hyun, ce n'est pas bien. Oui sauf que là je m'en fous, je veux qu'elle dégage de mon pied au plus vite, alors j'ai le réflexe de lancer mon pied afin de la retirer, la bestiole repart rapidement dans la direction d'Hera mais moi, je ne suis plus là pour le voir, je fais quelque pas en arrière. « Mais c'est dégueulasse ! » m'écrié-je tout aussi fort sans me rendre compte que je pouvais alerter toutes les personnes autour de moi, oh que non, là je m'en fous. Mais un immense frisson me parcourt le corps, elle était sur moi merde ! C'est dégueulasse, ça me répugne ! Je secoue mon corps comme pour la dégager bien qu'elle ne soit plus là. « Ah non hein ! » Et voilà, je me mets à râler. Ce n'est que le début mais... pas ces bêtes, j'ai horreur de ça. « Elle est où ? Hera ! » lui demandé-je presque aussitôt, fuyant cet endroit du regard. Comme si, le simple fait de ne pas regarder dans sa direction allait faire disparaître la grenouille... Bordel, ça me dégoûte ! C'est gluant, ça saute partout et c'est moche, je ne les supporte pas.
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Re: Ivresse de l’esprit, errance du corps et divagation des pensées~Tahera | Dim 22 Jan - 14:09 Citer EditerSupprimer
Ivresse de l’esprit, errance du corps et divagation des pensées…
ft. Gwak Tae Hyun
Tout semblait plutôt paisible et enchanteur dans le petit monde qui enveloppait Hera à l’esprit complètement submergé par les effets de l’alcool. Elle planait presque dans son univers féérique au milieu des animaux de la forêt. Forêt tropicale. Oui, la jeune femme n’avait pas tout à fait les mêmes standards que les sud-coréens. Pas du tout même. Chez elle quand, on criait « Aux secours, il y a une araignée dans la salle de bain ! », la réponse était plutôt « De quelle taille ? Si c’est moins de 15cm ça va, sinon, j’appelle un expert ! ». Et parce qu’en plus, les bestioles sauvages aiment bien s’inviter en ville. Alors, forcément comment ne pas s’attendrir à la vue d’un si petit batracien gluant ?
Qui aurait cru que ce simple petit mot allait déclencher une telle tempête : [i]Grenouille[/ï] ? Certainement pas Hera, et pourtant, ce fut un Taehyun complètement fou qu’elle vit s’agiter si brusquent devant elle. L’esprit embrouillé elle ne comprit pas de suite pourquoi se laissait-il si brusquement dans une danse incantatoire. Voulait-il faire tomber la pluie parce que c’était la fête à la grenouille ? Était-ce le fils de la chaman de l’hôpital qui lui avait appris ce rituel ? D’ailleurs, cette femme était adorable mais elle disait des choses parfois bien étranges. Elle posait sur la stagiaire des regards indescriptibles par moment. Peut-être était-ce les effets secondaires de son traitement ? Mais pourquoi pensait-elle à ça maintenant ? Ah oui ! Taehyun et sa danse ! Euh mais…
« T’es vraiment un danseur professionnel ? » s’interrogea-t-elle à haute voix, un sourcil arqué, dénuée de toute compassion vis à vis de son mouvement de panique.
« Dégueulasse ? m’étonnai-je. Attends, lequel de nous deux est une princesse ? »
Elle le savait, les mecs ça jouent les durs mais en vérité, les trois quarts n’étaient que des chochottes.
« Ah ça, pour se taper sur la gueule, ça fait les fiers mais face à une… »
Et avant qu’elle ne le prononce, ce mot résonna dans son esprit. Comme si soudainement, elle était plus éclairée. Elle prit réellement conscience de ce qui venait de se passer.
« Grenouille ? » prononça-t-elle, interrogative.
Puis, un large sourire s’épanouit sur ses lèvres. Était-il vraiment sérieux ? Se mettait-il dans un tel état pour une…
« GRENOUILLE ! » s’exclama-t-elle soudainement en désignant du doigt un point juste à côté de Taehyung.
Comme si une seconde venait de sortir de la végétation afin de ronronner à ses pieds. En vérité, il n’en était rien, ce fut juste pour le plaisir de le voir sursauter à nouveau et avoir confirmation de sa supposition. Au vu de sa réaction, elle éclata alors brusquement de rire :
« AHAHAHAHAHAHA ! Non ! J’y crois pas ! »
Laissée dans un fou rire, elle ne pouvait plus se contenir.
« Une grenouille ! Tout ça pour une grenouille ! »
Et les larmes ruisselaient du coin de ses yeux, emportée dans un rire irrépressible. Elle commença à se plier en deux.
« Ah non mais ! j’en peux plus ! Je me meurs là ! C’est pas possible ! J’en peux plus ! »
Écroulée, elle se mit à accroupi, jusqu'à s’asseoir littéralement à même le sol. Ô mon dieu qu’elle n’avait pas ri de la sorte depuis longtemps ! Diantre comme c’était libérateur et douloureux à la fois ! Difficile d’articuler le moindre mot :
« T’inquiète… J’pense… qu’elle est… loin… traumatisée à vie… par un grand gaillard… en couche culotte ! » se moqua-t-elle au passage de ce manque cruel de virilité à ses yeux. Hera aurait voulu s’en rouler littéralement par terre. Elle conserva néanmoins cette retenue bien qu’il lui fallut encore quelques minutes avant de recouvrer son calme. Et ce qui l’aida à faire redescendre son euphorie, ce fut son propre regard. Non pas dans un miroir, mais à la découverte de cette immense banderole publicitaire sur la façade d’un gratte-ciel surplombant l’avenue piétonne en contre-bas. Ce visage s’était le sien. Rayonnant, si plébiscité, pourtant ce face à face à distance ne suscita en elle aucune once de fierté ou de satisfaction. Plutôt, un poids dans le coeur. Alors, elle resta là, assise par terre, paumes de ses mains posées sur le sol, le regard levé vers cette affiche publicitaire. Vague à l’âme, pourquoi n’en tirait-elle pas la moindre vanité ? Etait-elle aimée ou ne l’était-elle pas ? Sans fichait-elle réellement ou espérait-elle ? Et qui voulait-elle être ? L’ancienne Hera ou celle qui a commencé à changer depuis qu’elle s’est laissée emporter par le flot de la fraternité des Gumiho ? Et maintenant ne revenait-elle pas en arrière ? Qui était donc cette fille sur l’affiche ?
« Taehyun Oppa… souffla-t-elle, songeuse, une once de mélancolie dans la voix. N’y a-t-il que l’argent qui me rende belle ? »
Puis, elle se rendit compte des mots qui venaient de s’échapper de ses lèvres. Écarquillant les yeux, comme si peut-être, elle commençait un peu à désaoûler – peut-être –, elle secoua ensuite la tête et se relevant.
« Pourquoi est-ce que je te demande ça à toi… »
Elle frotta quelque peu ses vêtements afin de les remettre en place et retrouver un peu de dignité.
« Bon, je vais rentrer ! annonça-t-elle. Bonne soirée ! »
Elle tourna les talons prêtes à partir, effectua un pas puis s’arrêta, se retourna à nouveau. Ses yeux glissèrent sur le côté, puis vers le sol, brièvement vers le visage de son interlocuteur pour le fuir à nouveau et enfin, avoua d’une voix embarrassée, un soupçon boudeuse :
« Le dortoir est dans quelle direction ? »
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Re: Ivresse de l’esprit, errance du corps et divagation des pensées~Tahera | Sam 4 Fév - 16:25 Citer EditerSupprimer
Ivresse de l’esprit, errance du corps et divagation des pensées…
ft. Zhang Hera
Oui je sais, ce n'est qu'une grenouille pour les autres. Ce n'est même qu'une grenouille tout simplement. Comme on dit, ce n'est pas la petite bête qui va manger la grosse... Pourtant, ça m'a tout l'air d'une phobie. Bien que je le nie, que je me trouve des excuses, les voir sauter de cette manière, leurs aspects, leurs bruits, je ne peux tout simplement pas. Alors après avoir hurlé un bon coup, un énorme -ou devrais-je dire, des énormes- frissons me parcourt le corps. Instinctivement, je secoue mon corps comme si une d'entre elles se trouvaient sur moi, je la sens sur moi, c'est psychologique mais je ne peux vraiment pas m'en empêcher. C'est complètement idiot quand on y pense, je pourrais très bien prendre une araignée dans ma main, un serpent ou même un scorpion sans ressentir de la peur. Je ne crains pas le vide non plus, Je ne suis pas du genre à crier sur tous les toits que je suis un gros dur et que je n'ai peur de rien même si d'apparence, on pourrait le croire. Rare sont les personnes qui m'ont déjà vu pleurer, non pas parce que je souhaite préserver ma fierté mais parce que j'ai été habitué ainsi, les rares fois où j'ai pleuré devant mon père étant gamin, ça s'est assez mal terminé. Alors j'ai appris à ravaler mes larmes et à ne pas pleurer devant quelqu'un. C'est déjà arrivé, une ou deux fois, pas plus. Alors pour en revenir à la grenouille, je ne dis pas que c'est une phobie même si c'est tout comme. Je trouve ça juste répugnant, et je veux qu'elles restent loin de moi aussi.
« Attends, lequel de nous deux est une princesse ? » Errrrk, j'en ai encore des frissons ! Rien à voir avec le fait que je sois une princesse ou non, qu'est-ce qu'elle peut bien raconter ? J'aimerais bien la voir devant un animal ou un insecte répugnant ! « Ah ça, pour se taper sur la gueule, ça fait les fiers mais face à une… Grenouille ? » Je fronce les sourcils, je ne vois pas trop le rapport là... Et lorsqu'elle désigne une seconde grenouille à côté de moi, je fais un léger pas en arrière, sursautant quelque peu mais... Il n'y a rien. En partie rassuré mais à le fois frustré quand j'entends Hera éclater de rire, je lui lance alors « T'es sérieuse là ?! » Elle est vraiment en train de se moquer de moi ? La preuve que oui, elle n'arrive même pas à s'arrêter de rire. « Traumatisme de l'enfance, tu connais ? » Oui j'ai peur depuis tout petit, depuis tellement jeune que je ne me souviens même pas d'où ça vient. Je sais juste que je ne les supporte pas. Aussi, que je les attirais. Oui ça j'en suis sûr, elles étaient attirées par moi ! Elles me sautaient dessus, ces bestioles ! Peut-être pour ça qu'elle me répugne, je n'étais qu'un gosse qui prenait facilement peur... « J'y crois pas... » terminé-je, regardant autour de moi.
Par je ne sais quel miracle, Hera finit par retrouver son calme. Et moi aussi, j'ai eu le temps de me remettre de mes émotions. Le regard de la jeune femme se pose sur une affiche publicitaire, je l'observe un court instant avant de reposer mon regard sur Hera lorsqu'elle reprend la parole, m'appelant de nouveau Oppa. Je ne suis plus si étonné que ça après tout, vue l'état dans lequel elle se trouve. « N’y a-t-il que l’argent qui me rende belle ? » continue t-elle d'une voix plus calme. Je fronce quelque peu les sourcils, me rendant compte qu'elle est vraiment en train de désaoûler ou alors, qu'elle commence à se sentir mal. Cela arrive souvent lorsqu'on boit trop. « Écoute Hera... » Je ne sais pas quoi lui répondre, on ne se connait presque pas. Nous ne sommes pas vraiment amis mais je ne suis pas un homme sans coeur. La laisser dans cet état ? Non. Mais je ne sais pas quoi faire et je ne suis pas doué pour ça. De toute façon, elle reprend vite la parole, regrettant de m'avoir posé la question. Elle s'exclame ensuite qu'elle souhaite rentrer. Je l'observe quelques secondes, cette dernière faisant un pas et regardant tout autour d'elle. Je me mets à marcher vers elle afin de la rejoindre. « Le dortoir est dans quelle direction ? » Comme je m'en doutais, elle est un peu trop perdue et puis, je ne compte pas la laisser rentrer seule. L'alcool ne fait peut-être plus si bien son travail, mais elle en a encore dans le sang. « Viens, je te raccompagne. » dis-je, prenant la direction du dortoir vérifiant que Hera me suivait. « On dirait que tu ne vaux pas mieux que moi avec un verre dans le nez. » terminé-je comme si je venais de résumer cette soirée. Je pouffe légèrement, il me faut beaucoup plus de verres pour être bourré contrairement à elle mais là, elle ne pourra plus me reprocher de m'avoir supporté bourré. En tout cas, sans savoir que j'ai fait la même chose pour elle.
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Re: Ivresse de l’esprit, errance du corps et divagation des pensées~Tahera | Dim 5 Fév - 15:22 Citer EditerSupprimer
Ivresse de l’esprit, errance du corps et divagation des pensées…
ft. Gwak Tae Hyun
Ne pas valoir mieux que lui ? Voilà qui était vexant !
« Yah ! s’exclama-t-elle en le pointant du bout de son index, quelque peu vacillante ! Ne nous mets pas dans le même panier, s’il te plaît ! »
L’alcool réduisait peut-être quelque peu les écarts entre leur rang naturel, mais il ne fallait pas mélanger les torchons et les serviettes non plus !
« Pour ma part, de un ! L’alcool est un traitre qui me prend par surprise plus rapidement que prévu ! Je n’enchaine pas une quantité incalculable de verres dans la seule perspective de me rendre minable ! »
On ne discutera pas son argumentation bancale puisque de toute façon, elle était Zhang Hera donc par définition, elle avait raison même quand elle avait tort et nul – ou presque – n’était en droit de la contrarier. La jeune femme n’avait pas l’habitude de s’enivrer. Elle détestait cela même. Un tel état n’arrivait que par mégarde, comme aujourd’hui. Mais bornée, comme bien souvent, elle refusait d’attendre qu’il en était de même pour Taehyun. Qu’il y eut une fois d’égarement et que malheureusement, ce fut cette fois-là où il croisa le chemin de Hera quittant la bibliothèque à une heure improbable pourtant devenue rituelle pour l’étudiante en médecine.
« De deux ! Excuse-moi, mais je ne t’ai pas encore appelé ni par le prénom de Hyeon ou celui de Haewon ! »
Celle-là, la singapourienne l’avait tu jusqu’à présent, mais à cet instant, elle ne fit un assez malin plaisir de la lui ramener en mémoire ! Parce que bon, ce genre appeler Chungah, outre le côté pathétique pour Taehyun, ça passait. Par contre, Raewon ! Autant, elle adorait cet Oppa, autant la comparaison physique n’était pas des plus flatteuses pour sa silhouette !
« Ensuite ! »
Parce que oui, ça n’était pas fini.
« D’une part, tu es toujours debout et je ne t’ai pas écrasé sous mon poids ! D’autre part, je suis tout de même encore en état de marcher jusqu’à la fraternité, bien plus éloignée que depuis la bibliothèque, ce qui ne fut pas le cas d’une certaine personne, quand bien même j’accepte de reconnaitre que je ne suis plus en pleine possession de mes moyens ! »
Il fallait également reconnaitre à son cerveau l’efficacité de sa mémoire malgré effectivement, les vapeurs d’alcool qui asphyxiaient une partie de ses neurones dans les vapes.
« Conclusion ! »
Elle s’emmêla brièvement dans le décompte qu’elle effectuait avec ses doigts depuis le début de son énumération, puis finalement, trancha par un claquement de doigt sous le nez de son interlocuteur comme pour bien ramener son intention sur elle. Elle lui interdisait de penser qu’elle divaguait et s’égarait dans un récit d’ineptie. Hera se souvenait malheureusement parfaitement bien de cette foutue rencontre impromptue sur le campus.
« Certes, tu as été témoin d’évènements dont tu ne devras parler à personne ce soir ! »
Ça aussi, la jeune femme en avait désormais conscience même si elle était encore incapable de retenir sa langue afin de se taire pour éviter d’en rajouter une potentielle couche supplémentaire.
« Mais ! Ne te plains pas ! Tu n’as pas enduré la moitié de ce que j’ai dû subir alors que tu t’étais enivré comme un pitoyable écumeur de comptoir. »
Hera se racla légèrement la gorge, sachant que peut-être, elle avait poussé le bouchon un peu trop loin alors que désormais Taehyun avait aussi un moyen de pression sur elle et que, quand bien même, elle ne s’était pas vautrée lamentablement sur le sol, l’image de la jeune femme risquait beaucoup plus gros que celle de son camarade de fraternité. Accélérant le pas pour passer à côté de lui, elle accepta finalement de reconnaitre :
« Considérons que nous sommes quittes, et qu’il ne s’est jamais rien passé ni ce soir, ni la dernière fois, » marmonna-t-elle un peu contre son gré.
Pressée d’évincer ce compromis embarrassant, elle redressa la tête et s’exclama plus vigoureusement – passant toujours d’un état à l’autre en une fraction de seconde :
« Bien ! Rentrons ! Et demain tout ceci ne sera plus qu’un mauvais rêve ! » espérait-elle en croisant les doigts pour que par miracle, il en soit ainsi…
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Re: Ivresse de l’esprit, errance du corps et divagation des pensées~Tahera | Mer 15 Fév - 20:12 Citer EditerSupprimer
Ivresse de l’esprit, errance du corps et divagation des pensées…
ft. Zhang Hera
Non non, je maintiens, elle ne vaut pas mieux que moi ! Elle me reproche des choses pour au final... Finir dans cet état. Bon je m'en fiche, c'est bon, tout le monde a le droit de se bourrer la gueule une fois de temps en temps et puis, à partir du moment où ces personnes n'ont pas l'alcool mauvais ou cherche les histoires. Je ne vois pas ce qu'il y a de mal à ça ! Mais qu'est-ce que je n'ai pas dit là... Elle commence à s'agiter, me disant qu'il ne fallait pas que je nous mette dans le même panier. Un rictus moqueur se dessine sur mon visage. J'ai envie d'éclater de rire, bon je ne le fais pas, mais ce n'est pas l'envie qui manque. Et puis avec ce qu'elle ajoute, je n'ai plus vraiment envie de rire là. « Pour ma part, de un ! L’alcool est un traitre qui me prend par surprise plus rapidement que prévu ! Je n’enchaine pas une quantité incalculable de verres dans la seule perspective de me rendre minable ! » Comment ça, me rendre minable ? Non mais... Ça ne s'est même pas passé comme ça ! D'accord elle aurait jamais dû assister à tout ça mais quand même... Mes sourcils se froncent, mes lèvres s'entrouvrent même, presque indigné. Non mais ! Comment ça ? J'ai bien envie d'argumenter, de me défendre mais Hera reprend aussitôt la parole. Je décide donc de la laisser terminer sa petite crise histoire qu'on en finisse. Et c'est là qu'elle me sort cet argument, qu'elle au moins, ne s'est pas trompé de prénom. J'avais oublié ça tiens... Je l'avais appelé Chung Ah. Voire même Raewon, je ne sais même plus. Je lui fais alors les gros yeux, mon regard posé dans le vide, je l'écoute même plus à vrai dire, je trouve juste le temps de marmonner ces quelques mots « J'étais vraiment torché ce soir-là... » constaté-je, indifférent puisque après tout, ce n'est pas un drame. Non parce que l'appeler Chung Ah ou Rae Won. Bordel. Je suis rarement bourré, moi qui tient l'alcool, j'ose même pas imaginer à combien de verres j'étais là...
Mais elle ne m'écoute pas, elle continue son speech. Me reprochant tout ce que j'avais pu le faire ce fameux soir. Je manque même de rire repensant à certaines choses, naaaah c'est pas drôle. (un peu, quand même) mais quand je vois l'état dans lequel elle se met pour ça, c'est difficile de ne pas rire. Bref, elle en arrive à sa conclusion, laissons la finir. Je ne sais pas ce qu'elle fiche avec ses doigts mais elle finit par me les claquer devant mon visage. Je continue de l'observer, sourire en coin la voyant dans cet état, j'hausse les sourcils. Suspense. « Certes, tu as été témoin d’évènements dont tu ne devras parler à personne ce soir ! Mais ! Ne te plains pas ! Tu n’as pas enduré la moitié de ce que j’ai dû subir alors que tu t’étais enivré comme un pitoyable écumeur de comptoir. » Et c'est à cet instant que je comprends. C'est donc ça... On dirait que j'ai comme qui dirait, un moyen de pression sur elle. Mon sourire s'élargit. Je ne compte pas en parler, je sais que j'aime l'embêter mais quand même... Je ne suis pas un connard. Elle accélère le pas, passant à mes côtés me disant finalement que nous sommes quittes. « Bien ! Rentrons ! Et demain tout ceci ne sera plus qu’un mauvais rêve ! » J'hoche la tête, elle ferait bien de rentrer oui... Même si elle commence peu à peu à retrouver ses esprits, je pense qu'il est préférable pour tout le monde de rentrer. Pour elle. Comme pour moi. « Rentrons. » confirmé-je, terminant également par un « On est quittes alors. » Il ne s'est rien passé, ni ce soir ni la dernière fois. Et je ne vais pas commencer à l'embêter en la menaçant inutilement de le raconter juste pour voir sa réaction... Non, je garde ça pour une autre fois.
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