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La liberté, c'est la possibilité de s'isoler. [Feat. Bo Ni]
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Re: La liberté, c'est la possibilité de s'isoler. [Feat. Bo Ni] | Jeu 23 Mar - 5:23 Citer EditerSupprimer
La liberté, c’est non seulement partir, mais ne pas savoir, ne pas vouloir savoir, où l’on va.
Feat Bo Ni
Je l'envie cette fille. Je n'ai malheureusement pas eu la chance d'avoir des parents géniaux, comme elle le dit si bien. J'ai été éduquée à la dure, ne pouvant pas toujours m'exprimer, me taisant pour recevoir le moins de coups possibles. Alors, forcément, la fuite était quelque peu difficile et l'est toujours. Je ne peux pas fuir aussi facilement cette vie, pas comme beaucoup semblent le croire. Mon meilleur ami pense qu'il suffit juste que je dise stop à tout pour que mon cauchemar prenne fin mais je sais pertinemment que c'est être naïve sur la réalité qui m'attend si je m'insurge. Je me contente de pousser un long soupir, posant mon menton contre mon poing, profitant de ce temps de paix pour penser en toute liberté, et pour m'enfuir, même pour quelques heures. La jeune femme me parle alors de son expérience en Dordogne qui me surprend énormément. Je ne pensais pas qu'il était possible de trouver un tel village, une telle communauté. Pour moi, ce n'est qu'une illusion, qu'un désir profond ne pouvant jamais aboutir. Certes je ne considère pas cette communauté comme totalement libre, malgré sa description, mais elle semble quand même pousser à ce que la liberté soit un peu plus exprimée. Ça devait être tellement agréable de mener une telle vie, avec des règles mais des règles respectant autrui, le désir de chacun, sans jamais empiéter sur le territoire de l'autre. Je regarde en face de moi, puis mon reflet dans l'eau, imaginant totalement le genre de vie qu'elle avait pu mener. Ça doit tellement être différent d'ici. Elle doit suffoquer dans cette ville, elle doit souffrir, et se sentir nostalgique de cette précédente vie. « Je ne savais pas du tout qu'un tel endroit pouvait exister. Ce n'est peut-être pas, à mon sens, la grande liberté, la pure liberté, mais ça donne une plus grande impression de l'être. Et puis, c'est un mode de fonctionnement différent des autres fonctionnements. Il doit y avoir une certaine solidarité, une pensée bien différente de celle qu'on peut trouver à Séoul. Tu dois te sentir oppressée ici n'est-ce pas ? A ta place je l'aurai été, désireuse de retourner dans ce village. Si j'ai la chance un jour d'y aller, je pense que je n'hésiterai pas », juste pour faire l'expérience. Je souris légèrement lorsqu'elle dit qu'il faut savoir arracher sa liberté, la voler, malgré les obstacles de la vie. Comme elle l'a si bien dit c'est plus facile à dire qu'à faire. Je ne me sens pas en capacité de le faire, pas lorsque je sais les nombreuses conséquences, pas lorsque je sais que je risque de ne plus être la seule impliquée dans ce désir de liberté. Je pense sûrement trop aux conséquences si j'arrache de mes propres mains cette liberté que je désire tant. « C'est vrai que c'est plus facile à dire qu'à faire, surtout lorsqu'on sait qu'il peut y avoir des répercutions sur autrui. Je pense que pour atteindre la liberté, pour pouvoir l'arracher, il faut être égoïste et avoir assez de force mentale. Parce que ce n'est pas si facile que ça. J'ai le sentiment que quoiqu'on fasse, on est toujours prisonnier quelque part, touchant presque à la liberté sans jamais l'avoir au final ». Ou alors il faudrait vivre reclus de tout, mais ce n'est pas possible. Pas pour l'homme du moins. Je me tourne légèrement vers elle lorsqu'elle me parle d'une différence entre la liberté physique et la liberté mentale. J'avoue avoir du mal à saisir ce qu'elle veut dire par-là. « C'est à dire ? Enfin . . . je comprends ce que tu veux dire, mais n'est-ce pas lié les deux au final ? J'ai le sentiment qu'il n'y a aucune possibilité d'être libre physiquement et mentalement. . . . on peut y toucher, la croire présente, mais au final depuis notre naissance on nous impose un mode de pensée. Les mentalités tendent à changer mais par exemple, une fille se doit de se tenir de telle manière, doit être présentable, de porte tels vêtements. A la naissance, la fille va porter du rose, tandis que le garçon du bleu. Nos goûts et nos couleurs nous sont imposés par notre famille, notre groupe d'appartenance. Après on parvient à s'en écarter un peu, mais n'empêche qu'ils ont été dictés par d'autre ». Je fronce des sourcils réalisant que je m'éloigne des sentiers. « Enfin je pense qu'il y a plusieurs niveaux de liberté. Voilà ! C'est ça ! Moi je pense être au niveau le plus bas » dis-je en rigolant.
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Re: La liberté, c'est la possibilité de s'isoler. [Feat. Bo Ni] | Sam 25 Mar - 20:29 Citer EditerSupprimer
La liberté, c’est non seulement partir, mais ne pas savoir, ne pas vouloir savoir, où l’on va.
Feat Seol
« Oui, ici c’est différent, et là-bas ça me manque souvent. Mais la vie là-bas elle était… parfaite ? Et ça peut paraître stupide mais c’est pas c’que j’veux une vie parfaite. Parce que moi mon but c’est justement d’aller là où ça l’est pas, pour changer le monde. » Elle le sait, Boni, que ses paroles peuvent paraître naïve. Mais elle a beaucoup voyagé, Boni, elle a vu énormément de monde, Boni. Elle a vu des pays où règne une vie atroce, où la famine est présente partout, court dans les rues, sous la peau de tous les résidents. Elle a vu des villages où chaque miette de pain compte ; et pourtant qui accepte de partager leur maigre butin avec des inconnus. Parce qu’ils sont solidaires parfois, ces gens qui connaissent si bien la faim, veulent l’éviter à autrui. Elle a vu des choses, Boni, des choses terrifiantes, des choses qui peuplent encore ses nuits, des choses qui l’ont changée à jamais. Et lui ont encore plus donné cette volonté de changer le monde, de le transformer, de le rendre meilleur. Et même si elle est obligée d’œuvre à petite échelle, elle est persuadée que chaque vague, où qu’elle se forme, participe à un tout. Et puis elle hausse les épaules, la miss, laisse son regard se perdre dans les profondeurs aquatiques. Elle comprend tout ça, évidemment, ne partage pas exactement. Mais elle comprend. Elle comprend et elle veut aider aussi, aider surtout, parce que ça lui fait tant de peine, de voir sa camarade dans cet état-là. « Pour moi y a une différence… on peut être prisonnier et pourtant être mentalement libre, libre de penser. C’est pour ça que tant de personnes s’échappent dans la drogue. Pour la liberté. » Elle agite la main en l’air, rigole un peu. Elle a testé les drogues, Boni, gamine curieuse, a très vite abandonné. Parce qu’elle avait autre chose à faire de son temps, de son argent, de ses neurones. Mais elle comprend si bien, ceux qui craquent, ceux qui se noient dans les pilules magiques. Parce qu’elle le sait, si elle avait connu ça dans ses jeunes années, elle aurait probablement fini comme eux, accroc à ces substances qui permettent de voir la vie plus belle. « Après, c’est à chacun de faire comme il peut et veut. Ma mère a toujours tenu à ce que je sois libre de penser et d’agir comme je le voulais, quitte à me laisser partir si j’en avais envie. Je sais que tout le monde a pas cette chance, mon père était un pur produit coréen avant, mais il a eu la chance de rencontrer ma mère, c’est elle qui lui a ouvert l’esprit. Je suis d’accord, j’pense que la famille nous impose des choses, beaucoup de choses même. Mais après c’est libre à nous de nous forger notre propre pensée et volonté ! Mon père en est l’exemple parfait, avant il avait jamais mis un pied hors de Corée, maintenant il a vu un nombre incalculable de pays. C’était un gosse de riche toujours bien entretenu, ça l’a pas empêché de mettre les pieds dans la gadoue pour aider les démunis. » Elle rigole à cette pensée, se rappelle cette vision de son père trempé, couvert de saleté et de terre, les dents pourtant étincelantes par son sourire. Parce qu’il était heureux, lui qui ne s’était jamais imaginé faire ça auparavant. « C’est pour ça que c’est bien d’apprendre et de découvrir par soi-même, ça nous forge notre propre manière de voir les choses. Et même si c’est pas évident de tomber sur des sources fiables, internet est très doué pour fournir les informations. Et twitter aussi ! J’ai rencontré des gens formidables sur twitter aussi, ils m’ont aidée à élargie ma vision des choses, à prendre conscience de trucs que j’avais jamais remarqué avant. » Elle sourit à nouveau, mouille encore un peu sa main. « Penses-y et garde espoir, toujours, c'est important l'espoir ! Et puis, n’hésite pas, même si tu te sens prisonnière, tu l'es pas pour l'éternité, tu peux toujours libérer ton esprit. En pensant. » C’est ce qu’elle dit toujours mam, mam son modèle, mam son idole – mam la penseuse libre.
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Re: La liberté, c'est la possibilité de s'isoler. [Feat. Bo Ni] | Jeu 6 Avr - 19:07 Citer EditerSupprimer
La liberté, c’est non seulement partir, mais ne pas savoir, ne pas vouloir savoir, où l’on va.
Feat Bo Ni
Ma tête se penche légèrement sur le côté alors que la jeune femme me précise qu'elle ne souhaite pas avoir une vie parfaite. Parce que ça existe une vie parfaite. Parce qu'il est possible de toucher, de goûter, à cette perfection, même infime ? J'essaye d'imaginer cette vie qu'elle me décrit, mais je n'y arrive pas. Ce n'est pas parce que je n'ai pas d'imagination, mais je ne parviens pas à me projeter dans cette vie, parfaite soit-elle. « Ce n'est pas stupide. Au contraire . . . Je crois que nous sommes simplement des éternels insatisfaits. Lorsque l'on touche à la perfection on désire l'imperfection et lorsque l'imperfection est ancrée on recherche la perfection. Malheureusement on ne peut jamais avoir l'un et l'autre, à chaque fois. Toi tu recherches une vie différente tandis que moi je cherche la vie que tu sembles avoir eu ». J'esquisse un sourire, amusée par ce constat. Mais au final, serai-je réellement heureuse de vivre dans un tel lieu ? De pouvoir acquérir une vie parfaite ? Moi qui n'en ai jamais eu, cela risque d'être un changement bien trop brutal et soudain. Je risque de ressentir un manque car au final je me dis qu'il doit y avoir un bénéfice secondaire à cette impossibilité de sortir de ma situation. De toujours vouloir rester au même stade sans jamais progresser. Peut être qu'il y a une jouissance dans cette souffrance ? Je ne sais pas. Mais tout est possible. Bo Ni m'explique alors la différence entre les deux concepts évoqués précédemment. Je fronce légèrement des sourcils, mon regard fixé sur sa silhouette, alors qu'elle me parle de drogue. Je ne sais même pas pourquoi je suis surprise puisqu'elle dégage quelque chose qui peut faire penser qu'elle est dans un tel système. Dans ce monde si obscur et pourtant si rassurant. Je n'ai jamais touché aux drogues, pas même une seule fois dans ma vie, par principe et parce que cela ne m'a jamais réellement attiré. « Oh . . . parce que la drogue procure ce sentiment de liberté ? Mais garde t-on une trace dans notre mémoire ? », oui parce que dans ma vision des choses la drogue permet juste d'être dans un état second, d'être déconnecté de cette réalité, de vivre dans son monde imaginaire, d'être dans une bulle faite d'hallucinations, mais c'est un moment qui se perd à jamais dans nos mémoires. Éphémère. En entendant ce que la jeune femme me raconte, sa vie semble avoir été faite de libertés, avec des parents compréhensifs, lui laissant la chance d'être son propre libre arbitre. Contrairement à moi. Toutefois, comme elle l'a si bien explicité, c'est à moi de façonner mes propres pensées, mes propres envies. Et j'en ai. Très certainement. Elles sont juste enfermées dans un coin, attendant d'avoir la clef. Je dois juste m'entourer des bonnes personnes, m'aidant dans cette démarche. Cela prendra sûrement du temps, énormément de temps, mais je dois, quelque part, profiter d'être mariée et loin de ma famille pour m'émanciper. Ses paroles me rassurent. Et je finis par de nouveau avoir espoir. Mais jusqu'à quand ? Aujourd'hui je reste positive, mais qu'en sera t-il de demain ? Je rigole soudainement, jouant avec l'eau grâce à mes pieds. « Tu as une vision très positive, mais c'est encourageant. Ça me donne envie de garder espoir. Merci ». Je me tourne vers elle, souriant sincèrement. « Il est de mon devoir d'explorer les possibilités de prendre mon envol, de trouver mes propres issues, d'avoir une image de la vie différente, de forger mes propres pensées, de créer mon propre chemin de vie ». ça risque d'être compliqué, d'être difficile, mais je dois persister. C'est tout. « Je crois que j'ai réalisé, pour aujourd'hui, que je dois forcer mon propre destin, que c'est à moi de puiser dans mes ressources pour toucher la liberté ».
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Re: La liberté, c'est la possibilité de s'isoler. [Feat. Bo Ni] | Sam 29 Avr - 21:14 Citer EditerSupprimer
La liberté, c’est non seulement partir, mais ne pas savoir, ne pas vouloir savoir, où l’on va.
Feat Seol
Et elle penche la tête Boni, et elle réfléchit Boni, et elle finit par approuver. C’est vrai, les gens ne sont jamais heureux de ce qu’ils ont ; elle aurait dû se contenter de ce qu’elle avait, la petite princesse avide de découvertes, avide de changements également. Elle aurait dû, mais elle ne l’a pas fait et c’est sûrement trop tard pour elle maintenant. « Oh . . . parce que la drogue procure ce sentiment de liberté ? Mais garde t-on une trace dans notre mémoire ? » « Probablement pas, probablement juste… comment on dit déjà ? Des… vagues souvenirs ? Bref, juste assez pour avoir envie de retenter. » C’est comme ça qu’on devient accroc elle le sait, Boni – probablement est-ce aussi pour ça qu’elle préfère s’en éloigner. Parce qu’elle sait qu’elle deviendrait vite dépendante, parce que ça l’attire beaucoup trop pour se laisser tester. Parce qu’elle a peur, tout simplement. Peur de souffrir aussi, du manque et puis du reste. Et quand Seol reprend la parole, elle lève la tête, sourit – elle sourit de toutes ses dents, elle sourit jusqu’aux oreilles, jusqu’à ses yeux aussi dans lesquels se reflètent des étoiles. « Ne me remercie pas ! J’espère juste que… ça va aller pour toi. C’est pas facile de changer son destin, ni de refaire toute sa vie… mais moi j’crois en toi et j’espère de tout mon cœur que t’arriveras à être heureuse ! » Elle sourit encore, parce qu’elle est comme ça Boni – elle aime tellement le bonheur qu’elle le souhaite à tout le monde, amis et ennemis compris ; et même des inconnus. Elle se surprend parfois, la miss, à vouloir que tout le monde soit content, à croiser une personne dans la rue et prier pour qu’elle soit heureuse dans sa vie. Y a trop de choses dans sa caboches, trop de mots et de pensées qui tournent en boucle dans sa tête à l’en rendre dingue parfois ; mais c’est ça aussi Boni. Boni c’est l’avalanche, Boni c’est la surdose d’émotions, c’est les sentiments souvent en vrac, les pensées qui vont beaucoup trop vite pour elle. Boni c’est beaucoup trop de choses, beaucoup trop de complexité aussi – Boni elle a parfois du mal à vivre avec elle-même, mais Boni elle arrive à s’aimer quand même. Parce qu’elle a vu, qu’elle a appris également et qu’elle s’est forgée. « Et puis si t’as besoin de prendre une pause, si t’as besoin de réfléchir et de te poser… tu peux toujours venir ici ! » Elle réfléchit un instant, concentration extrême, avant de sourire à nouveau, de toute ses dents, le sourire lumineux à la Boni. « Si tu veux quand j’étais petite j’m’étais fait un ami dans le coin, j’me rappelle de sa maman, elle était super gentille, grave adorable, la dernière fois elle avait accepté de m’héberger… j’peux vous présenter si un jour tu veux passer la nuit ici ? » Ça fait longtemps qu’elle l’a pas vue, cette dame, bien trop longtemps – et pourtant elle ne doute pas de son accord, ni qu’elle adopterait directement Seol, comme elle l’a fait avec elle. Parce qu’elle voit toujours le meilleur chez les autres Boni et qu’elle espère toujours le meilleur chez les autres également. Elle part toujours gagnante, jamais défaitiste – une optimiste, sûrement un peu trop pour sa santé mentale. Mais elle aime aider, elle veut aider, et elle se dit que Seol a bien l’air de ces personnes qui ont justement besoin d’aide. Alors même si elle a pas forcément beaucoup à donner, elle veut donner tout c’qu’elle peut.
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Re: La liberté, c'est la possibilité de s'isoler. [Feat. Bo Ni] | Sam 6 Mai - 20:55 Citer EditerSupprimer
La liberté, c’est non seulement partir, mais ne pas savoir, ne pas vouloir savoir, où l’on va.
Feat Bo Ni
La jeune femme semble s'y connaître dans le monde de la drogue, mais je ne dis rien là-dessus parce que c'est sa vie personnelle, parce que ce sont ses problèmes. Il est vrai que je suis intriguée par ce mécanisme si étrange de répétition, de besoin vital, de nécessité pour sa propre survie. Je n'ai jamais eu, pour le moment, une quelconque addiction, du mois je ne crois pas en avoir. J'apprécie le sucre mais seulement en petite quantité, je ne suis pas non plus une avide d'adrénaline et je ne consomme pas de substances illicites ou même mauvaises pour la santé, à part quelques verres lors de soirées, mais c'est tout. Il y a forcément quelque chose dont je suis addictive mais je ne le réalise sûrement pas. En tout cas, la drogue a l'air d'être un moyen de toucher la liberté, mais un moyen très néfaste. « Je vois » dis-je simplement, mes pensées voguant vers ceux qui apprécient dans cette substance ayant du mal à s'en détacher. En même temps c'est assez contradictoire parce que certes la drogue procure un sentiment de liberté mais en réalité la drogue est bien loin d'être une liberté, elle en devient même une prison donnant juste l'illusion d'être libre. Je trouve ces questions de liberté bien plus complexe que je ne l'aurai imaginé. Au final, il faut juste vouloir et croire en cette liberté, puisqu'elle ne peut être accessible. C'est peut-être le fait d'y croire qui aide à la survoler. J'esquisse un sourire, rougissant légèrement lorsque Boni m'encourage dans ma démarche à refaire mon monde, ma vie. Il est certain que ça ne va pas être de la tarte et que de nombreux obstacles m'attendent patiemment sur le bord de route, mais peut-être que si je tente, juste une fois, juste un peu, je ferai avancer ma situation. En tout cas, l'échange avec la jeune femme me donne de la vitalité pour combattre ce destin qui s'acharne sur moi. Je ne sais pas jusqu'à quand je vais pouvoir conserver cette soudaine énergie mais elle est présente aujourd'hui et elle me motive. « Merci ! Je pense que ça m'aide vraiment à aller de l'avant et à contrer mon destin. Ça sera une première pour moi » dis-je en riant, joignant mes poings pour m'encourager un peu plus. Je relâche légèrement la pression, regardant finalement autour de moi, gardant ce sourire joyeux. « Je crois bien que j'ai trouvé un endroit pour penser, en effet. Et j'espère pouvoir y revenir, de temps en temps », faut-il après que je me souvienne du parcours mais je sais pertinemment que je vais retrouver lorsque j'en aurai le plus besoin. Je sursaute légèrement lorsqu'elle propose de me mettre en contact avec une personne qui pourrait éventuellement m'héberger. « Oh c'est très gentil mais je ne veux pas non plus m'imposer chez des personnes que je ne connais pas et qui ne me connaissent pas. Je doute que cela leur plaise », même si j'aurai certes besoin de quelques connaissances si je souhaite m'héberger ici, mais je ferai en sorte de ne pas m'y attarder trop longtemps ou alors je trouverai forcément quelque chose dans les alentours. « C'est vraiment très sympathique. Je ne mérite pas autant de . . . d'aide. On se connaît à peine et j'ai le sentiment que tu me donnes bien plus que ce que je mérite ». Je n'ai pas pour habitude d'être autant aidée mais surtout d'en recevoir plus que je n'en donne.
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