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    :: Défouloir :: 2017

forget your past, forgive yourself (+) Sung Wook

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Re: forget your past, forgive yourself (+) Sung Wook | Sam 14 Jan - 2:48
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Une même histoire, un même cœur brisé, une même douleur sourde. Mais ce précipice que chacun fruit à sa manière, par des routes opposées et contraires, attire de nouveau l'un inconsciemment tandis que l'autre ne peut s'empêcher de tendre la main pour retenir. Mais sauter n'est-il pas un véritable acte de courage ? Et surtout, le bonheur ne dépend-il pas d'une telle chute ?
 


« Alors je n'ai pas grand chose à craindre. » me moquai-je en lui donnant une légère bourrade de l'épaule. « Tu me hantes déjà. » L'alcool déliait mes pensées sombres et me donnait envie de lâcher le poids que je retenais sciemment sur mes épaules. Je tâtais mes poches en remontant le trottoir à sa suite, à la recherche de mon paquet de cigarette et en tirai une de son étui de carton pour la placer entre mes lèvres. La fumée se perdit dans l'atmosphère glacée, une demi seconde avant que j'en aspire à plein poumon. Silencieux, je n'émis aucun commentaire quand je compris que Wook prenait la direction du campus. Je n'avais pas la moindre idée de ce qu'il comptait faire mais au final, je m'en moquais. S'il avait besoin de discuter, je ne lui ferais pas faux bond mais je n'étais pas non plus contre une bonne cure de sommeil. Car je sentais la caresse des grains de sable sur mes paupières lourdes. Mes doigts embrassèrent le bâton de nicotine et je le retirai pour pouvoir souffler. Des volutes blanchâtres se perdirent devant moi, après avoir formé des figures improbables. Je levai les yeux et m'arrêtai une demi seconde lorsque je remarquai qu'il ne prenait pas les chemins des dortoirs. L'amphi ? Sérieusement ? Je levai un sourcil, éteignis mon mégot et le jetai dans la poubelle avant de passer les lourdes portes qui menaient à l'immense salle silencieuse et plongée dans l'obscurité. Le brun se dirigea vers le bureau imposant du professeur et je choisis de remonter le premier rang pour me placer face à lui. Mais, dédaignant les chaises, je m'allongeai sur la longue table de bois. Ma tête se posa et je levai les yeux vers le vertigineux plafond clair. Mes mèches retombèrent souplement sur mon front et je laissai le sommeil faire vaciller de moitié ma vision pour entrevoir le dessin de mes cils. Alors je tournai la tête vers lui. Son visage était trouble, barré de ces longs poils noirs qui habillaient mes paupières. « Et toi, est-ce que tu le mérites ? » ironisai-je avec un sourire moqueur sur les lèvres. « Une jolie fille comme elle … avec un baratineur dans ton genre. Je la plains sincèrement. » Je le taquinais. S'il y avait bien une chose que la vie m'avait apprise, c'était qu'une jolie fille n'était pas l'incarnation de l'innocence. Elle pouvait certes l'être … mais c'était un fait aussi rare qu'un ciel turquoise à Séoul. Je levai les bras et croisai mes mains dans mes cheveux noirs et épais. Je ne savais pas quoi faire pour lui. Je ne savais pas non plus comment l'aider. « Et si … tu la testais ? » Je me redressai sur mon séant, le cerveau brusquement réveillé sous l'assaut d'une idée aussi tordu que lumineuse. Sae Wa avait certes foutu ma vie en l'air, mais elle ne l'avait pas fait seule. De plus, ce genre d'esprit, pervers et sadique comme le sien, laissait forcément des traces. Je pivotai et mes jambes cascadèrent dans le vide tandis que je faisais face à mon ami, à moitié avachi sur le bureau derrière lequel il s'était installé. Un ami qui se reconnectait tout juste à la réalité lorsque je reposai les yeux sur lui. « J'ai dit … pourquoi ne pas la tester ? » Je frottai une paupière du dos de la main. « Pour savoir si c'est quelqu'un de bien .. tu auras déjà cela de moins à craindre. Comment peux tu être sûr qu'elle ne va pas se foutre de ta gueule comme la moitié des pimbêches qui peuplent cette école ? » Mes paroles étaient pessimistes. Aussi noires que mes prunelles ou les mèches qui tombaient sur mon front. Mais il m'était difficile de penser autrement. « Et sinon, teste la pour connaître les sentiments qu'elle peut éprouver à ton égard. Sa jalousie, sa possessivité … quoique si elle a eu vent de ta réputation déplorable … ah merde, c'est complètement con. » grognai-je en me rallongeant sur le bois. « La seule chose à faire, c'est de ne pas te foutre en couple.?Ça ne t'attirera pas d'ennui. » râlai-je en fermant les yeux, les mains croisées sous mon crâne. D'où me venaient ces idées complètement ridicules ? « Si tu ne draguais pas toutes les filles que tu croisais, tu n'en serais pas là. Quelle idée de s'enticher d'une fille qui te dit non. On se croirait dans un drama. » Je remontai les genoux et mes chaussures crissèrent en un bruit qui se répercuta dans l’amphithéâtre. « Je m'inquiète pour toi. Je n'ai pas envie de te récupérer en morceau quand ton histoire prendra encore l'eau. Tu te rends compte dans quoi tu risques de t'embarquer ? Tu as vraiment envie de reprendre ce chemin ? L'espoir, les sentiments aveugles, la déception, le cœur brisé ? » Un frisson me parcourut l'échine. Jamais. Plus jamais. « Tu comprends maintenant pourquoi je ne m'approche pas d'elles ? Pour ne pas finir dans ta situation. » lui lançai-je en tournant la tête vers lui.
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Re: forget your past, forgive yourself (+) Sung Wook | Mar 17 Jan - 13:51
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Une même histoire, un même cœur brisé, une même douleur sourde. Mais ce précipice que chacun fruit à sa manière, par des routes opposées et contraires, attire de nouveau l'un inconsciemment tandis que l'autre ne peut s'empêcher de tendre la main pour retenir. Mais sauter n'est-il pas un véritable acte de courage ? Et surtout, le bonheur ne dépend-il pas d'une telle chute ?
 


« J'ai dit … pourquoi ne pas la tester ? » Wook se redressa dans le fauteuil imposant du maître de conférences et posa les coudes sur le bureau joignant ses mains. « Je t’écoute ! » Il se reconcentra sur son ami qui lui proposa une idée qui relevait autant de la folie que du génie « Pour savoir si c'est quelqu'un de bien .. tu auras déjà cela de moins à craindre. Comment peux tu être sûr qu'elle ne va pas se foutre de ta gueule comme la moitié des pimbêches qui peuplent cette école ? Et sinon, teste la pour connaître les sentiments qu'elle peut éprouver à ton égard. Sa jalousie, sa possessivité … quoique si elle a eu vent de ta réputation déplorable … ah merde, c'est complètement con. » C’était bien là le problème, s’il mettait autant d’effort à la repousser c’était bien pour éviter une situation dans laquelle il se retrouverait en position de faiblesse. Le coréen secoua la tête, passant les mains dans ses cheveux il ne dit rien, préférant attendre que son ami ait fini son discours. « La seule chose à faire, c'est de ne pas te foutre en couple.?Ça ne t'attirera pas d'ennui. Si tu ne draguais pas toutes les filles que tu croisais, tu n'en serais pas là. Quelle idée de s'enticher d'une fille qui te dit non. On se croirait dans un drama. » Un sourire en coin, le mannequin savait qu’il n’avait pas tous les tords, mais il ne pouvait pas non plus s’empêcher de penser que Je Ha avait en partie raison. En partie seulement. Quelle fille saine d’esprit éprouverait des sentiments pour lui ? Et surtout, comment Wook avait-il réussi l’exploit de n’avoir qu’une seule fille en tête alors qu’il s’assurait pourtant de changer de partenaire régulièrement en prenant soin de ne jamais passer une nuit entière avec l’une d’elle. Le pire dans tout ça c’était sans doute qu’il n’avait pas réussi à coucher avec et qu’elle hantait ses pensées. Je Ha avait raison, l’histoire de Ji Sung Wook, un coréen colérique, impulsif, violent et surtout coureur de jupon qui s’éprend d’une jeune demoiselle qu’il n’a pas encore eu le loisir de goûter était digne d’un drama !  Mesdames et messieurs applaudissez l’incohérence de la situation et la débilité profonde de cet homme qui visiblement n’a pas suffisamment apprit de ses erreurs ! Et comme si son mauvais caractère ne suffisait pas il marmonna « Se mettre en couple ? Quelle idée franchement, tu peux pas dire des choses censées de temps en temps ? » Et pourtant, il y avait bien eu une fille qui avait réussi à mettre le dragueur au placard. Mais il s’était promis que plus jamais ça n’arriverait, il ne serait plus aussi faible. Wook releva la tête vers son ami, et la conversation prit une nouvelle tournure, plus sérieuse cette fois-ci. « Je m'inquiète pour toi. Je n'ai pas envie de te récupérer en morceau quand ton histoire prendra encore l'eau. Tu te rends compte dans quoi tu risques de t'embarquer ? Tu as vraiment envie de reprendre ce chemin ? L'espoir, les sentiments aveugles, la déception, le cœur brisé ? Tu comprends maintenant pourquoi je ne m'approche pas d'elles ? Pour ne pas finir dans ta situation. » Wook eut la sensation que le sang qui affluait dans ses veines s’enflammait. « Ma situation ? Merci mec, je vois que je peux encore une fois compter sur ta sympathie et ton soutien ! Si c’est comme ça que tu t’inquiètes tu peux t’arrêter hein ! » Vous avez dit mauvais caractère… c’est un doux euphémisme pour le coréen. Il ne voulait pas forcément s’en prendre à Je Ha, mais il n’avait aucun filtre, aucune barrière qui l’empêchait de dire des mots parfois blessants. C’était une sorte de protection, son armure, il préférait blesser qu’être blessé, et il était devenu tellement doué à ce jeu qu’il avait même banni les émotions de son être. C’était sans doute ça au fond le problème, elle avait peut-être trouvé l’interrupteur qui permettait à Wook de « redevenir plus humain » ? Puis il essaya de nouveau de se concentrer sur l’idée première de son ami, la tester ? Le terme lui plaisait beaucoup. Un test ça sous-entend une phase de jeu, de défis, du moins quelque chose qui permettrait à Wook d’en tirer profit. Et sûr de lui il annonça fièrement « Ok ! Je vais la tester ! Et on verra si je t’inquiète toujours autant ! » Puis sur un ton un peu plus léger il ajouta « Tu ne seras pas obligé de ramasser les morceaux ! ». Son humeur était un vrai yoyo, passant de la colère à la malice en passant par l’incompréhension, Sung Wook c’est un paradoxe à lui seul. Il refuse d’éprouver des sentiments et c’est pourtant ce qui le caractérise le plus. Il a beau refouler ses émotions, au fond, ce sont ses émotions qui le guideront toujours, oubliant même jusqu’au plus petit semblant de raison. Il en profita pour basculer de nouveau en arrière, mettant tout son poids sur le dossier de la chaise qui se bascula légèrement, lui permettant ainsi de s’installer de nouveau confortablement. Même s’il s’exprimait clairement, l’alcool n’en avait pas moins disparu. Mais il lui laissait cette sensation de flottement, cette sensation qui vous rend juste joyeux peu importe comment. C’était aussi grâce à ça qu’il ne parvenait pas à rester énervé. Il posa la tête sur le dossier et ferma les yeux, les bras croisés sur le torse. « Bon tu veux faire quoi ? Je pense qu’on a assez discuté de mon cas non ? ».


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Re: forget your past, forgive yourself (+) Sung Wook | Mer 8 Fév - 19:56
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Une même histoire, un même cœur brisé, une même douleur sourde. Mais ce précipice que chacun fruit à sa manière, par des routes opposées et contraires, attire de nouveau l'un inconsciemment tandis que l'autre ne peut s'empêcher de tendre la main pour retenir. Mais sauter n'est-il pas un véritable acte de courage ? Et surtout, le bonheur ne dépend-il pas d'une telle chute ?
 


Si mon idée m'apparut stupide, Wook n'eut pas l'air de cet avis. D'ailleurs, mes paroles eurent pour effet de le sortir définitivement de sa torpeur. Il bondit sur son siège, brusquement attentif à la proposition surréaliste et digne d'un drama qui m'avait traversé l'esprit. Etait-ce l'alcool qui m'avait inspiré ? Je le maudis silencieusement, de même que les mots qui coulèrent tout seuls, joués par une langue pâteuse. Je finis par arrêter la folie qui me guidait dans l'ombre des scénaristes incompris et reportai mon attention sur un ami qui grommelait dans sa barbe un mensonge que même mon cerveau brumeux réussit à détecter. « Ce ne sont pas mes paroles qui sont insensées, c'est ton comportement. » répliquai-je du tac au tac en descendant de mon perchoir, éprouvant brusquement la folle envie de me dégourdir les muscles et de les échauffer. Elle commençait doucement à me paralyser, cette fatigue qui se glissait vicieusement dans mes veines pour ankyloser mes muscles. Mais je n'étais pas le seul à en être la proie. Je voyais aux cernes de Wook qu'il était également sur le fil du rasoir. Mais plutôt que de calmer le jeu, j'en ajoutais une couche, autant par impulsivité que par naturel. Je n'étais pas le genre d'ami à embaumer de crème pour faire taire les douleurs. J'y appuyai, d'autant plus quand je les jugeais aussi graves. Je ne le comprenais pas. Je ne comprenais pas ce désir obsessionnel pour une femme, alors qu'il avait déjà été brisé auparavant. Je ne comprenais pas comment son cœur pouvait avoir la faiblesse de retomber amoureux. Et pire encore, je ne comprenais pas comment il avait pu être assez aveugle pour ne pas voir que son comportement ne pouvait que le mener très précisément à cette perte ci. La perte de son indépendance, de sa logique …. et de son cœur, dans l'éventualité où il ne se reprenait pas rapidement. « Tu n'as jamais compté sur ma sympathie, qui est aussi inexistante en moi que ton talent pour la drague. Quand à mon soutien … tu ne peux pas l'avoir totalement. Si je suis prêt à te sortir de l'eau noire dans laquelle tu es en train de couler plus ou moins consciemment, je ne vais certainement pas te courir après pour t'applaudir. En revanche, concernant l'inquiétude, je ne peux rien y faire. Que je sois d'accord ou pas avec tes émotions, je ne peux pas m'empêcher de m'inquiéter pour ce que tu vas devenir. » rétorquai-je fatigué. Si j'avais été dans mon état normal, je lui aurais sans doute répondu autrement. En vérité, sa remarque n'appelait pas de répartie. Il était blessé et il avait sans doute peur de lui même. Mais la diplomatie, pour peu que j'en ai habituellement, m'était en ce moment totalement étrangère. Je ne parvenais plus à réfléchir. Un voile brumeux s'était tendue devant mes yeux rougies par la boisson et le sable de Morphée. Le brun reprit la parole et je levai un sourcil. J'étais de plus en plus convaincu que cette idée était nulle. Mais s'il voulait tenter … Je soupirai faiblement et hochai la tête. Qu'il la teste. Il valait mieux se jeter à corps perdu dans cette solution, et ce même si elle frôlait presque le ridicule, que de baisser les bras. Je n'avais aucune envie qu'il soit réellement amoureux de cette fille et qu'il en souffre. Mais c'était sa vie. Je baissai la tête, frottai mes yeux et baillai à m'en décrocher la mâchoire, les lèvres pressées contre ma paume tendue. « Mais je m'inquiéterais toujours autant. » finis-je par répondre. « Parce que je suis malheureusement ton ami. » fis-je avec une pointe d'humour qui se refléta, par deux flammes, dans mes yeux assombris. « Ne les laisse pas traîner et je ne serais pas obligé de les ramasser. » Je plongeai les mains dans mes poches et m'appuyai contre la longue table de bois pour étirer mes jambes. Du coin de l’œil, je le vis se pencher en arrière et fermai les yeux. Il ployait et je rêvai de faire de même. Fermer les yeux, me laisser aller au sommeil. J'étirai ma nuque en baissant la tête et répondu à sa question par une évidence. « Non seulement on a assez discuté de ton cas presque perdu, mais surtout on a assez résisté. Je ne sais pas pour toi, mais je suis prêt à m'effondrer sur le sol et j'aimerais autant le faire dans un lit. Donc, je t'abandonne. » Je m'approchai du bureau derrière lequel il se trouvait. « Je te conseille d'en faire autant. Good Night » lançai-je, la tête bourdonnante. Maintenant que je savais que mon lit m'attendait, mon corps tout entier vibrait d'anticipation en une sensation aussi désagréable que décourageante. Les dix minutes de marche seraient les plus dures. Sans attendre Wook, je remontai les escaliers et laissai à la fois mon ami et ses problèmes dans mon dos. Néanmoins, l'inquiétude s'était vissée à mon ombre car je pressentais que cette discussion n'en était pas la fin. Wook était un homme de surprise. Et je savais que celles qu'il partagerait la prochaine fois me feraient bondir. Et m'effrayeraient très probablement.
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Re: forget your past, forgive yourself (+) Sung Wook | 
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