sombre


    :: Défouloir :: 2018

I will never let you down (+) Hong Seol

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I will never let you down (+) Hong Seol | Ven 9 Déc - 19:15
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Certaines histoires se terminent en larmes, d'autres brûlent dans la haine et le ressentiment. Mais, quelques unes parfois, survivent dans un rire, un sourire ou une émotion plus sereine. Si elle as été un premier amour, assassiné par les aléas de la vie et l'injustice, tes sentiments ne se sont pas obscurcis. Ils ont simplement évolués vers autre chose, de plus simple, de plus évident, de plus vrai. Elle est devenue celle à qui tu peux tout dire, et de laquelle tu peux tout entendre. Elle est devenue une histoire qui ne peut pas se briser. Car l'amitié, n'est-il pas, au fond, bien plus résistant que l'amour ?
 


Je souffrais. Une langue de feu tiraillait mes veines et mes poumons comprimés criaient grâce. Mais j'emmerdai mon corps, de même que la douleur qui frappait sourdement mes côtes. J'emmerdai l'angoisse d'un muscle battant poussé à l'extrême ainsi que les bourdonnements désagréables qui m'assourdissaient. J'accélérai. Je tirais sur mes muscles, allongeai ma foulée et fendis l'air dont la fraîcheur ne parvenait plus à refroidir ma peau brûlante. Le sang pulsait dans mes membres, dans mes tempes, dans mes oreilles. Je peinais à respirer. Dans un élan de rébellion contre toutes ces sensations qui m'étouffaient, j'accélérai une nouvelle fois. Le paysage se flouta, des tâches écarlates le souillèrent et elle se décrocha. Je la sentis dessiner ma tempe d'une caresse humide, embrasser ma pommette, lécher ma mâchoire avant de se perdre dans le néant. Je baissai la tête pour en mirer la chute mais ce fut mon corps qui lâcha. Mes genoux tremblèrent, mes jambes flanchèrent et je tombai. Bassin, vendre, torse et visage frappèrent le sol, imbibant mon être d'une douleur qui s'ajouta à celles qui filaient déjà dans mes veines. Le souffle court, je roulai sur le dos et levai la tête vers le ciel d'un blanc nuageux. Un rire me secoua, entrecoupé de respirations plus ou moins rapides. Mon cœur peinait à battre. Chaque muscle se plaignait, chaque terminaison nerveuse souffrait. Mais, durant quelques secondes, je ressentis un bien être fabuleux me parcourir. Mes cils s'abaissèrent, ma vision noircit et mes lèvres s'entrouvrirent. Pour expirer, expulser. Je ne pensais plus, je ne réfléchissais plus. Je n'étais plus qu'un homme au corps fourbu. Et j'aimais ça. Je ne me sentais jamais mieux que dans ces moments là, où mon corps ne souffrait que parce que je le décidai. Le désirai. J'étais mon seul maître et je ne devais rien aux autres. Je n'étais plus l'esclave de personne ni de rien. Je n'appartenais qu'à moi même pendant l'espace de quelques secondes. Un … Deux …. Trois … Je comptais dans ma tête en savourant chaque souffle. Mais la sonnerie de mon portable vint rompre un charme qui creva comme une bulle. Dans une grimace, je passai la main sur mon survêtement noir pour y chercher mon téléphone. Je finis par le trouver, par l'extraire et par le plaquer contre mon oreille. « Mmmh? » Aucune voix, aucun son. Je le décollai de mon visage et compris que j'avais manqué l'appel d'un inconnu. Rien qui puisse me perturber. Je m'apprêtai donc à le ranger quand je vis l'heure. Seol. Je me redressai brusquement, pris d'un doute. Pour le vérifier, j'ouvris mes messages et relu notre dernière conversation. Non, j'avais bien rendez vous avec elle dans dix minutes, à l'autre bout de la ville. Je me relevai en m'appuyant sur ma main libre et avançai en époussetant mes vêtements et mes cheveux, recouvert de ces particules oranges qui habillaient désormais les pistes de course. Je ramassai ma veste sombre posée sur l'herbe au centre des anneaux, l'enfilai et me dirigeai vers la sortie.

Le taxi me déposa près du pont, qui surplombait, par un de ses grands arcs, les chemins des promeneurs. Je payai, descendis et rejoignis les quelques familles qui s'aéraient en cette heure matinale. La marche, en plus de mon passage en voiture, finit d'apaiser les derniers battements affolés de mon cœur. Si je me sentais encore fourbu, c'étaient là les derniers effets laissés par ma course à pied. Je m'arrêtai près du distributeur pour prendre deux canettes de jus de fruits, puis descendis un chemin qui courait entre deux plans d'herbe, dont l'un remontait en pente douce vers la route. La rivière, qui s'écoulait à ma droite, était silencieuse et seule quelques ridules trahissaient le passage d'un vent encore léger. Les mains dans les poches de ma veste, j'y laissai errer mes yeux noirs jusqu'à ce que je foule l'endroit où j'avais l'habitude de la rencontrer. Des réminiscences du passé s'y accrochaient. Ce lieu symbolisait nos premières retrouvailles, notre deuxième rencontre, nos discussions enflammées ou sincères, notre séparation et le début d'une amitié indéfectible. Je n'avais gardé que les souvenirs heureux de notre histoire, qui s'était poursuivie plus paisiblement, sur un plan moins sentimental mais bien plus profond. Tournant la tête dans l'espoir de la repérer, je compris en quelques secondes que je n'étais pas seul à être victime d'un retard. Je me laissai donc tomber dans l'herbe. Les brins me chatouillèrent, battus par le zéphyr. Je n'avais aucune idée de ce dont elle avait envie de me parler mais je ne me faisais pas vraiment de soucis. Je la voyais souvent, et nous parlions aussi bien de nos soucis que de faits ou choses sans queue ni tête. De tout et de rien. Elle était d'ailleurs une des rares exceptions, en dehors de mes deux sœurs, à connaître mon histoire. Ainsi, mes murs et mon bouclier n'avaient aucune raison d'être en sa présence. Je n'avais rien à cacher, rien à prétendre et même aucune souffrance à dévoiler. Puis, lorsqu'elle était là, je me préoccupais bien plus d'elle et de on histoire, plus douloureuse que pouvait l'être la mienne. Une histoire qui avait brisé l'amour adolescent que nous éprouvions jadis l'un pour l'autre. La seule chose qui continuait à me peser était que je ne pouvais pas la sortir de là. Chaque coup, chaque souffrance, chaque douleur que je voyais dans ses yeux me rendaient d'autant plus malade que je ne pouvais rien faire pour elle. Si ce n'est être présent, l'écouter et lui apporter une épaule. Lui sourire, lui apporter un peu de légèreté dans sa vie de brute. J'entendis un pas dans mon dos et relevais les paupières et le menton. Des chaussures, des chevilles … puis un visage familier. J'esquissai un sourire, me redressai en attrapant les deux canettes qui reposaient sur le sol, et lui fis face en lui tendant son parfum préféré. « J'ai cru que tu allais me laisser mourir de soif. » plaisantai-je amusé en ouvrant la mienne. « Qu'est-ce qui t'a retenue ? »
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Re: I will never let you down (+) Hong Seol | Dim 11 Déc - 18:50
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Certaines histoires se terminent en larmes, d'autres brûlent dans la haine et le ressentiment. Mais, quelques unes parfois, survivent dans un rire, un sourire ou une émotion plus sereine. Si elle as été un premier amour, assassiné par les aléas de la vie et l'injustice, tes sentiments ne se sont pas obscurcis. Ils ont simplement évolués vers autre chose, de plus simple, de plus évident, de plus vrai. Elle est devenue celle à qui tu peux tout dire, et de laquelle tu peux tout entendre. Elle est devenue une histoire qui ne peut pas se briser. Car l'amitié, n'est-il pas, au fond, bien plus résistant que l'amour ?
 


Les larmes coulent lentement sur mes joues, mitraillant mon cœur d'une douleur suffocante. Je renifle, respire, lève la tête, mords ma lèvre, et me laisse tomber contre le mur, les mains tremblantes. Ai-je mérité un tel sort ? Mon destin est-il si douloureux que ça ? Parcouru de tant d'obstacles ? Pourquoi mes rêves ne deviennent que de douces illusions, me faisant regretter ma naissance ? Je pensais avoir un minimum de contrôle sur mon avenir. Au moins mon avenir. Mais ce  n'est guère le cas, ça n'a jamais été le cas. Ma vie a toujours été tracée d'avance, un sombre projet familial élaboré depuis tant d'années. Je suis née uniquement pour subvenir aux besoins familiaux, à ce désir insatiable d'avoir le plus de pouvoir, encore plus, toujours plus. Je ne suis qu'un pantin. Un stupide pantin qui ne peut même pas élever sa voix pour se débattre, se défendre. Pour survivre dans ce monde de chacals. Ma vie est réduite à une entière soumission, quoiqu'il advienne. Pourtant, je rêve de liberté. De cet oiseau qui vole haut dans le ciel, atteignant les nuages, respirant cet air frais qui lui ait offert. Je rêve d'un tout autre monde, plus équitable, plus chaleureux. Pas de ce monde là. Si écrasant, si accablant. Mais je ne peux pas rêver d'un tel monde. Jamais. Je n'en ai pas la capacité, je n'ai pas les cartes adéquates pour changer mon triste destin. C'est ainsi et je dois juste m'y faire. Je pensais avoir tout connu, avoir tout subi, mais chaque fois, je suis surprise par l'ampleur exaspérante de ma situation. Chaque fois c'est pire. Chaque fois l'étau se referme contre moi, m'enfermant de plus en plus dans ce destin non désiré. Suis-je maudite ou n'est-ce là qu'un coup du destin ? Est-ce qu'un jour, ma vie va s'arranger ? Est-ce qu'un jour je vais pouvoir voir le bout du tunnel ? Un semblant de lumière ? Dois-je continuer à espérer ? Un miracle ? Je ne sais pas. Je ne sais plus. Je n'ai plus envie d'avoir le moindre souhaite concernant ma vie. Ça ne sert à rien. Je m'attriste davantage. J'inspire profondément, retenant les quelques hoquets qui menacent de s'échapper, et me relève progressivement, seule. Désormais je ne peux faire qu'une seule et unique chose : rendre ma vie beaucoup moins pitoyable. J'essuie les dernières larmes qui traversent mes joues, me redresse correctement, prends une grande inspiration et m'en vais me préparer, car je dois sortir pour rejoindre une personne qui me comprend, et qui est toujours présente pour me soutenir, me protéger. Néanmoins, je ne veux pas qu'il me voit si pitoyable, qu'il ne s'inquiète pas trop de mon état et surtout, je dois lui cacher la blessure que j'ai sur ma lèvre en sang, qu'il ne se doute de rien. Malgré le fait que je sais pertinemment qu'avec ce que je m'apprête à lui annoncer, il risque de perdre patience, et d'être particulièrement choqué et énervé. Mais je ne peux pas lui cacher plus longtemps cette nouvelle. Après tout, c'est mon meilleur ami.

Je marche le long de la rivière Han, l'air frais me caressant le visage, un sourire esquissant mes lèvres colorées. Je regarde les alentours, mon esprit s'en allant vers quelques souvenirs, embaumant mon cœur d'une douce chaleur. J'ai eu quelques moments heureux, et j'en ai encore, mais souvent ils sont cachés derrière tous ces moments douloureux. J'en oublie presque la joie, le bonheur, que j'ai pourtant touché du bout des doigts. Je ne dois pas oublier ces souvenirs qui me permettent d'avancer, de tenir encore sur mes deux jambes. Ce sont les seuls qui me maintiennent encore en vie. Mes pas se font alors de plus en plus pressés, comme se hâtant pour rejoindre la personne souhaitée. J'ai besoin, là, maintenant, de sa présence, de voir son sourire qui a le don de me faire sourire, d'entendre sa voix qui m'apaise, de me sentir être entourée par d'autres individus, mais aussi, et surtout, soutenue par autrui. Lorsque je le vois, au loin, de dos, assis sur l'herbe fraîche, je me sens déjà mieux. Mieux que tout à l'heure. Je vérifie une dernière fois que mon maquillage cache assez bien ma blessure à la lèvre et me dirige d'un pas décidé, jusqu'à lui. « Oppa ! » dis-je de manière enjouée lorsque je l'atteins enfin, un sourire aux lèvres. Je ne peux m'empêcher de ressentir une once de bonheur lorsqu'il me tend la canette de jus de fruit. Je Ha a toujours un geste amical, accueillant, qui me met d'emblée à l'aise en sa compagnie. Il sait comment se comporter avec moi. C'est l'un des rares à s'occuper de moi. C'est pour cette raison que je tiens tant à lui, que je l'apprécie autant. Je me sens être aimée, amicalement parlant, par une personne. Je me sens protégée. J'attrape sa canette, « merci oppa ! », je pose rapidement mes lèvres contre ses joues, en signe de remerciement. C'est bien le seul avec qui j'ose agir de la sorte.En règle générale, je ne suis pas très tactile, à cause de certaines circonstances de ma vie, mais avec lui, comme avec Raina, ma meilleure amie, je n'ai pas cette crainte de proximité. « Rien. Tu sais en tant que femme, j'ai parfois tendance à être lente à me préparer », j'essaie de ne pas trop l'inquiéter. Je ne peux pas lui dire que j'ai pris du temps parce que je ne voulais pas qu'il constate ma blessure, même s'il en a vu des pires, et certainement trop. « Désolée d'avoir été en retard, je promets que la prochaine fois je serai à l'heure ». Je m’assois alors sur l'herbe, y laissant tout mon poids et inspirant profondément. J'ouvre la canette qu'il m'a offert et commence à la boire, essayant de trouver un moyen de lui annoncer la nouvelle. Je ne peux pas lui dire ça aussi brusquement, mais je ne peux pas non plus trop traîner, il va se douter que quelque chose ne va pas, car je vais être nerveuse, perdant mes mots. « J'espère que tu n'avais rien de prévu aujourd'hui ? Tu faisais quoi avant de venir ? ». Je ne sais pas pourquoi je pose ces questions banales. Il m'arrive de les lui demander, mais c'est souvent lorsque j'angoisse, ou que quelque chose ne va pas. Je grimace, me sentant soudainement stupide. « Je Ha . . . », je regarde face de moi, les couples qui semblent filer le parfait amour, « parfois j'aimerai revenir en arrière, et effacer les mauvais souvenirs. Ne garder que les bons ». J'inspire profondément, « mais plus encore, j'aimerai être maître de mon propre destin ». Je me mords la lèvre et prends une autre gorgée de la canette, « je crois . . . que je ne peux plus espérer Je Ha. Ils m'ont tout pris ».
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Re: I will never let you down (+) Hong Seol | Ven 16 Déc - 1:50
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Certaines histoires se terminent en larmes, d'autres brûlent dans la haine et le ressentiment. Mais, quelques unes parfois, survivent dans un rire, un sourire ou une émotion plus sereine. Si elle as été un premier amour, assassiné par les aléas de la vie et l'injustice, tes sentiments ne se sont pas obscurcis. Ils ont simplement évolué vers autre chose, de plus simple, de plus évident, de plus vrai. Elle est devenue celle à qui tu peux tout dire, et de laquelle tu peux tout entendre. Elle est devenue une histoire qui ne peut pas se briser. Car l'amitié, n'est-il pas, au fond, bien plus résistant que l'amour ?
 


Ses lèvres effleurèrent ma joue en une caresse aussi légère qu'éphémère. Depuis mon accident, rares étaient ceux qui m'approchaient encore ainsi. Mais un baiser de Seol me paraissait aussi naturel que ceux de mes jeunes sœurs. Aussi nulle gêne, nul tracas ne vinrent effleurer mon esprit libéré pour quelques heures. « Les généralités ne mentent donc pas toujours. » ironisai-je avec un sourire avant de m'installer de nouveau dans l'herbe. Une main posée sur le sol, je menai la seconde à mes lèvres pour y goûter le jus d'orange encore frais qui y stagnait. « Pour être franc, j'étais aussi en retard. » avouai-je amusé. « Alors, ne t'excuse pas. » Sur ces mots, je tournai la tête vers elle pour la regarder et me figeai en remarquant l'expression peinte sur ses traits. Elle semblait totalement perdue, voir tiraillée. Je me crispai instinctivement, noyé par un mauvais sentiment. Je m'attendais toujours au pire lorsque je retrouvais Seol. Je n'ignorai rien du cauchemar qu'elle avait vécu et qu'elle continuait même à vivre à cause des enfoirés qui disaient être sa famille. Je pressai mes lèvres l'une contre l'autre, persuadé qu'une sinistre vérité allait échapper aux siennes. Mais, et à ma grande surprise, ce fut une question à la banalité étonnante qui les franchit. Perplexe, je me contentai de la fixer, de plus en plus certain que quelque chose n'allait pas. Mes yeux s'aventurèrent sur son visage, cherchant des traces éventuelles de coups. Le souvenir de la première fois m'effleura l'esprit. J'avais été tellement choqué que la colère ne m'avait noyé que plusieurs minutes après que mes yeux se soient posés sur ce bleu dont la couleur maculait, mutilait même la blancheur de sa peau. J'avais été à deux doigts d'aller chercher ses affaires pour la tirer de cette maison de fou. Idéaliste, j'avais laissé la fureur parler. J'avais voulu porter plainte. J'avais voulu l'accueillir chez moi, et même dire les quatre vérités à ces salopards qui lui servaient de parents. Mais Seol avait tout fait pour calmer la bête qui s'était déchaîné en moi. J'en avais été malade et la honte et le chagrin m'avaient poursuivit pendant des jours. Des années. Un sentiment vieux de plus de cinq ans, qui sommeillaient toujours dans ma mémoire. Car elle était bien là, tapie dans un regard qui cherchait la moindre trace, alors même que je savais pertinemment que je ne pourrais rien faire d'autre que de poser les mêmes questions, encore et encore. Dont la plus importante. Dont celle à laquelle je ne trouvais toujours pas de réponse après toutes ces années. Pourquoi ? Pourquoi ne faisait-elle rien d'autre que subir ? Pourquoi ne me laissait-elle pas agir ? Pourquoi s'obstinait-elle à endosser le rôle de la victime quand elle aurait pu prendre sa vie en main ? Pourquoi ne pouvais-je rien faire d'autre que de rester là bêtement, à écouter sans lui apporter une quelconque aide tangible ? Sa voix me ramena dans un présent où le passé s'y entremêlait dangereusement. Et je sus à la seconde même où je reconnus mon prénom, prononcé d'une voix douce et hésitante, que je n'allais pas aimer ce qui allait suivre. Que j'allais revivre une nouvelle fois un scénario où je ne pouvais obtenir que le rôle du passif. Et les mots qui suivirent me touchèrent, probablement plus qu'elle ne pouvait l'imaginer. « Je sais. » Comment pouvait-il en être autrement ? Je resserais les doigts autour de la canette et laissait courir le métal sur ma lèvre inférieur. Le jus s'y déposa par gouttes, et elles glissèrent contre ma langue. Mais le liquide, que d'ordinaire j'aimais tant savourer, resta sans saveur aucune. Je l'abaissai et posai de nouveau les yeux sur un visage que l'ombre venait de ravir. L'ombre et le poids d'une douleur dont je n'ignorais rien. J'entrouvris les lèvres pour répondre quand elle enchaîna, achevant de poser un décors auquel il manquait le sujet principal. « Qu'est-ce qu'ils ont encore fait ? » La question avait filé, avant même que je ne puisse la réfléchir. Elle était même le parfait reflet des pensées, et même émotions tumultueuses qui sévissaient dans mon crâne. « Qu'est-ce qu'ils t'ont fait Seol ? » Guidé par l'instinct, je me redressai, me plaçai devant elle et tendis la main vers son manteau que j'ouvris en partit. Quiconque m'aurait vu faire aurait été choqué. Nous faisions partis d'une société où l'intimité était réellement intime. Les effusions publiques étaient encore rares et les gestes tel que ceux que j'esquissais l'étaient encore plus. Mais ces derniers n'avaient rien d'intimes. Ils étaient guidés par l'angoisse. Je poussai son pull et examinait ses épaules. Mais sa peau de lait n'était nullement … Je me figeai. Ses lèvres luisaient après le passage d'une boisson qui avait légèrement endommagé un maquillage dont le destin n'avait pas été d'embellir. « Tu as encore été frappé n'est-ce pas ? » Le timbre de ma voix était le parfait représentant de tout mon être. Il était tendu. Je me laissai tomber sur mes talons, sans la quitter du regard. Les coudes posés sur mes cuisses sous tension, j'enfouis mon visage encore moite dans mes mains. « Qu'est-ce qu'ils ont fait d'autre ? » Une sourde chaleur fila dans mes veines pour venir marteler mes tempes et rougir deux prunelles figées. Seol n'aurait jamais eu cette expression pour un coup. Aussi grave que cela puisse être, elle les avait toujours encaissé. Trop bien encaissé. Elle n'avait jamais rien dit, n'avait jamais rien fait de véritablement concret. « Qu'est-ce qu'ils ont pu te prendre de plus ? » N'avaient-ils pas déjà tout souillé ? Son honneur, sa vision de l'amour, le paysage merveilleux qui auraient pu être le sien si elle avait été élevé par une famille aimante ? « Dis le moi. » murmurai-je. Mais j'avais peur de ce que je pouvais entendre. Je craignais les mots qui échapperaient à sa gorge et qui viendraient se nicher dans ma mémoire. Un souffle de vent. Une caresse froide qui n'eut aucun effet sur ma peau brûlante, brûlée par la fureur qui couvait dans un sang en ébullition. Et des hypothèses terribles se mirent à naître dans mon esprit. Des images que j'aurais aimé effacer, des images qui s'étirèrent tandis que j'attendais, le cœur battant, une réponse qui, je le savais, me rendrait malade.
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Re: I will never let you down (+) Hong Seol | Dim 18 Déc - 13:01
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Certaines histoires se terminent en larmes, d'autres brûlent dans la haine et le ressentiment. Mais, quelques unes parfois, survivent dans un rire, un sourire ou une émotion plus sereine. Si elle as été un premier amour, assassiné par les aléas de la vie et l'injustice, tes sentiments ne se sont pas obscurcis. Ils ont simplement évolués vers autre chose, de plus simple, de plus évident, de plus vrai. Elle est devenue celle à qui tu peux tout dire, et de laquelle tu peux tout entendre. Elle est devenue une histoire qui ne peut pas se briser. Car l'amitié, n'est-il pas, au fond, bien plus résistant que l'amour ?
 


Je ne peux m'empêcher d'esquisser un sourire alors que mon meilleur ami semble me dire qu'il est arrivé depuis peu, lui aussi. Je ne sais pas réellement si ce qu'il dit est vrai ou s'il tente de me rassurer dans le fait d'être en retard. Malheureusement je ne peux pas savoir la vérité et me contente alors de lui faire un petit clin d’œil, geste qui ne reflète absolument pas mon état d'âme actuel. Il faut dire que j'essaie, du mieux que je peux, de paraître forte et heureuse dans certaines circonstances, ne montrant pas toujours une quelconque faiblesse, même auprès de personnes qui me connaissent réellement. Je ne veux pas paraître en permanence faible, ni même attirer, uniquement, de la pitié, ce n'est pas mon but. Malgré mon désir de paraître forte, il y a des moments où je ne peux le réaliser, où ma faiblesse est tellement envahissante que je n'ai pas d'autres moyens que d'extérioriser en présence d'une personne qui se trouve être souvent Je Ha. Je n'ai pas toujours envie de l'impliquer dans ma vie, dans mes problèmes personnels, de peur de le blesser, de le mettre dans un état second, alors que ce n'est pas mon but premier. Même si, je me sens en sécurité en présence de mon meilleur ami, même si j'ai souvent le besoin de lui en parler de tout ça, car je sais qu'il est d'une bonne écoute. Ça reste tout de même difficile pour moi d'avouer certaines circonstances et particulièrement celle que je risque d'avouer aujourd'hui. Je ne connais que trop bien ses pulsions d'agressivité lorsque je lui parle de certains détails. Je sais, qu'indirectement, que je le mets en échec et qu'il sait pertinemment qu'il est difficile de me venir en aide. Je pense que c'est ce qui est le plus compliqué pour lui, de se sentir si impuissant face à toute cette méprise et souffrance que je subis. Mais je sais aussi, que pour cette situation, je ne peux pas lui cacher plus longtemps cette nouvelle car d'ici quelques jours il l'apprendra et je préfère que cela soit de ma bouche que d'une autre bouche. Je ne sais juste pas comment aborder le cœur du sujet et me contente, pour le moment, d'être évasive sur le sujet. Néanmoins, Je Ha n'est pas stupide et comprend immédiatement qu'il y a quelque chose à travers mes mots. Je ne peux m'empêcher de sourire, légèrement, alors qu'il emploie l'adverbe ''encore'' qui correspond très bien à la situation. Ma gorge se serre légèrement et je ne peux m'empêcher de fuir son regard alors qu'il se place face à moi. Je me mords nerveusement la lèvre lorsqu'il détache mon manteau, vérifiant si je n'ai pas de trace. Il n'y a pas de trace sur mon corps, à part les anciennes, pas visibles en tout cas à l’œil nu mais il y a une trace psychique, qui reste, à jamais. Je me dis tout de même que j'ai bien fait de cacher la blessure sur ma lèvre, au risque d'alerter Je Ha qui l'est déjà bien trop. Malheureusement, Je Ha se doute bien d'une violence pratiquée récemment sur moi puisqu'il me questionne, directement, sans avoir de filtre. Il n'a peut-être, finalement, pas besoin de trace visible pour douter d'une quelconque maltraitance physique. Il a tellement cette habitude que cela doit être une banalité pour lui. « N . . . non » dis-je  faiblement, baissant maladroitement mon regard, honteuse.

Mon cœur se serre légèrement, sentant un énorme poids pesé sur mes épaules. J'ai envie d'abaisser toutes les barrières que je viens de construire pour me laisser aller à l'explosion, pour me sentir libérée, mais je ne peux pas. C'est tellement pesant, irréaliste, que je ne parviens même pas à me soulager en usant de mes larmes. Je ne parviens pas à croiser son regard, ni même trouver les mots adéquats. Je ne veux pas l'inquiéter plus qu'il ne l'est déjà, je ne veux pas qu'il soit énervé ou même triste, mais je sais que je dois le lui dire. Je n'ai pas d'autres choix. « Tu sais Je Ha . . . », je laisse quelques brèves secondes de silence, essayant de trouver les mots, « je t'ai dit que je rêvais de fonder une famille heureuse, et aimante. Je t'ai dit que je ne voulais pas reproduire la même chose dans ma famille. Je t'ai dit que je voulais me marier avec un être aimé, je t'ai dit que je voulais  vivre, et être heureuse ». Ma gorge se serre réalisant à quel point mes rêves, mes derniers rêves, viennent d'être totalement brisés. « Je t'avais dit que je croyais encore au bonheur. Bonheur de pouvoir vivre auprès d'une famille aimante, réellement. Je voulais m'échapper au travers de cette famille. Je pensais être capable d'en fonder une. D'être enfin heureuse. J'y ai toujours cru Je Ha ». Je  pousse un long soupir, tandis que mes yeux se voilent d'une certaine buée. «C'est la seule chose que je pensais pouvoir maîtriser, que je pensais avoir le droit de maîtriser ». Mais finalement, je me suis lourdement trompée et tous mes espoirs ont complètement disparu. « Même si ma vie est actuellement un véritable chaos, je pensais que mon avenir allait être meilleur. Que j'allais être capable de le rendre meilleur mais . . . ». Je ne parviens plus à parler, les mots restant coincés au travers de ma gorge. « Je Ha . . . je suis promise à un homme que je n'aime même pas et que je ne connais même pas ». Quelques larmes s'échappent de mes yeux, tandis que mon cœur lui saigne d'une douleur intense. Même en amour, j'échoue. Je ne suis vouée qu'à être la pauvre marionnette de ma famille si respectueuse.  Je ne suis que leur pantin avec lequel ils s'amusent. C'est tout.
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Re: I will never let you down (+) Hong Seol | Sam 31 Déc - 17:48
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Certaines histoires se terminent en larmes, d'autres brûlent dans la haine et le ressentiment. Mais, quelques unes parfois, survivent dans un rire, un sourire ou une émotion plus sereine. Si elle as été un premier amour, assassiné par les aléas de la vie et l'injustice, tes sentiments ne se sont pas obscurcis. Ils ont simplement évolué vers autre chose, de plus simple, de plus évident, de plus vrai. Elle est devenue celle à qui tu peux tout dire, et de laquelle tu peux tout entendre. Elle est devenue une histoire qui ne peut pas se briser. Car l'amitié, n'est-il pas, au fond, bien plus résistant que l'amour ?
 


Son mensonge me toucha mais je n'aurais su dire de quelle manière. Une part de moi s'y était attendue et m'aida à l'encaisser mieux que je ne l'aurais cru. La seconde voyait sa peur s'exacerber. A son regard, à sa manière de réagir, je compris que ce qu'elle s'apprêtait à m'annoncer était bien pire. Ses yeux sombres, comme pour me donner raison, se détournèrent, fuirent ceux que je posais sur elle avec une intensité que je n'étais pas capable de contrôler. Mais je ne voyais rien en elle. Par ce mouvement de tête, cette fuite anticipée, elle me dissimulait son âme blessée, de même que ces mots qu'elle ne parvenait pas à laisser couler. Et j'avais peur … peur de la manière dont je pourrais réagir à une annonce qui allait la briser, et par ricochet, me déchirer. Mon prénom résonna, prononcée d'une petite voix rythmée par la fatalité. Une fatalité sombre, dégoulinante de désespoir et d'obscurité. Un frisson glacé me parcourut l'échine, de ceux qui ne naissait pas avec le froid et les températures hivernales. Le silence … il était douloureux. D'autant plus douloureux qu'elle semblait buter en essayant désespéramment de m'annoncer quelque chose qui attirait à elle une noirceur que j'aurais voulu voir s'effacer. Je ne dis mot. Je le laissais, ce silence de quelques secondes, peser entre nous sans chercher à l'éclater. Et je tins jusqu'à ce qu'elle entrouvre à nouveau les lèvres pour laisser filer des phrases qui contèrent espoir et rêve. Des phrases qui nommaient un bonheur qui n'éclairaient pas son regard éteint. Des mots qui auraient dû chanter mais qui se noyaient dans la tristesse qui nimbait son beau visage. Mon cœur se serra. A chaque syllabe, à chaque son que laissait échapper sa gorge. Ses yeux s'humidifièrent et je me crispais. Je compris avant même qu'elle ne conclue son petit conte, à la fin aussi tragique que ceux qui étaient nés avant d'être repris, remaniés et réécrits. La petite sirène mourrait. La belle au bois Dormant se faisait violer. Le chaperon rouge dévoré. Et elle, qui s'était accrochée à ce rêve, pourtant si simple, si réaliste, d'être simplement heureuse avec un homme qu'elle aimerait … Ma mâchoire se contracta et l'obscurité pesa sur les deux obsidiennes posées sur elle. La vérité éclata. Immobile, sa souffrance me percuta plus sûrement qu'un boulet de canon. Je tenais à elle plus qu'elle n'en aurait jamais idée. Mes sentiments, même s'ils n'étaient plus d'ordre amoureux, pulsaient toujours dans mon cœur battant. Des larmes coulèrent … cascadèrent sur ses joues pâles. Je me redressai pour échapper quelques secondes à un tableau qui me bouleversait et me perdis dans la contemplation invisible d'un parc parcourut par ces familles qu'elle aurait voulu construire. J'aurais dû être fort. J'aurais dû être simplement une épaule. Mais je n'étais qu'un homme, aveuglé par ses propres émotions, de même que par une colère née de l'injustice et du dégoût. « Chaque fois qu'on s'apprête à annoncer une bombe à une personne à laquelle on tient, on ne peut pas s'empêcher d'imaginer les réactions qui pourraient être les siennes. Sera t-il en colère ? Va t-il m'en vouloir ? Le choc le rendra t-il muet ? Va t-il me consoler ? Ou se contenter de me donner des solutions jugées impossibles ? » Les inflexions de ma voix étaient traîtresses. Souvent chaude, elle était ici heurtée, presque froide tant je contenais ce que je ressentais. « Et toi, qu'est-ce que tu imaginais ? » lui demandai-je en baissant légèrement la tête. « Que je m'énerverais ou que je te dirais, voir supplierais une nouvelle fois, de quitter enfin cette baraque de salopards ? » Le masque vacilla. Je passai la main dans mes cheveux noirs, en tirais quelques mèches comme pour expulser un iota de ma rage et me baissai de nouveau pour lui faire face. Alors, je cherchais son regard. Je voulais la forcer à y plonger, je voulais lire en elle quelle connerie elle allait encore dire ou faire. « Je t'ai fait une promesse autrefois. Une promesse que j'essaie de tenir même si je suis loin d'être parfait et si mes réactions vives ne sont pas celles dont tu aurais vraiment besoin. Une promesse pour laquelle je vais me montrer égoïste aujourd'hui. Je t'ai dit … je t'ai juré de ne jamais te laisser tomber. Tu ne m'as rien demandé. Mais moi je vais le faire aujourd'hui. Promets moi que tu vas dire non. » Au fond de mon cœur, je connaissais sa réponse. Elle n'en serait pas capable. Elle ne l'avait jamais été quand je lui demandais de quitter sa maison pour venir se réfugier définitivement chez moi. Elle ne l'avait jamais été quand je lui disais de couper les ponts avec sa famille. Et maintenant, même quand tous ses rêves se fracassaient par terre en une pluie de poussière, elle ressemblait encore à un petit animal qui ne voyait aucune autre solution si ce n'est celle de subir. « Tu n'as pas besoin d'eux. Tu n'as pas besoin de leurs frics ni de leur cruauté. Ne me force pas encore une fois à te supplier Seol alors que ta vie est en train de s'écrouler. N'épouse pas cet homme. Ne renonce pas à tes rêves et ne reste pas une victime. Tu es plus forte que ça. Et surtout, tu vaux terriblement mieux. » J'étais prêt à la soutenir, à l'épauler de toutes les manières possibles, et ce même s'il me faudrait me confronter une nouvelle fois à sa famille, dont j'avais un souvenir tout particulier que le temps s'était chargé de noircir encore plus. Je m'étais heurté aux valeurs éculées, au manque d'humanité et au mépris de ces gens. J'étais prêt à recommencer. J'étais même prêt à aller vider moi même sa chambre pour récupérer ses affaires si elle me le demandait. « Il n'est pas trop tard pour prendre enfin la bonne décision. Mais bon sang pourquoi tu ne réagis toujours pas ? Qu'est-ce que tu attends ? De devenir l'ombre de toi même ? Si tu as besoin d'un coup de pied au cul pour enfin carrer les épaules, je suis prêt à te le donner. Si tu as besoin qu'on te kidnappe pour enfin échapper à cet enfer, je suis prêt aussi à le faire. Mais bordel réagis ! » Et le masque, fracassé, cessa totalement d'être. J'étais un mélange de sauvagerie, de colère et de franchise brute. Et tout particulièrement avec ceux auxquels je tenais le plus. Et plus qu'à elle, je m'en voulais de ne pas avoir réagit plus tôt. Et encore une fois, d'être totalement impuissant.
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Re: I will never let you down (+) Hong Seol | Lun 2 Jan - 18:34
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Certaines histoires se terminent en larmes, d'autres brûlent dans la haine et le ressentiment. Mais, quelques unes parfois, survivent dans un rire, un sourire ou une émotion plus sereine. Si elle as été un premier amour, assassiné par les aléas de la vie et l'injustice, tes sentiments ne se sont pas obscurcis. Ils ont simplement évolués vers autre chose, de plus simple, de plus évident, de plus vrai. Elle est devenue celle à qui tu peux tout dire, et de laquelle tu peux tout entendre. Elle est devenue une histoire qui ne peut pas se briser. Car l'amitié, n'est-il pas, au fond, bien plus résistant que l'amour ?
 


Mes yeux se perdent sur le sol dur et froid sur lequel je suis assise, me perdant dans mes profondes réflexions. Parfois j'en viens à me demander pourquoi moi, qu'est-ce que j'ai fait pour mériter un tel sort ? Est-ce dans une autre vie j'en ai fait souffrir aussi ? Est-ce que cela explique que désormais c'est moi qui paie pour mes erreurs du passé ? Ou est-ce juste le mauvais sort ? Je sais que je ne devrai pas me plaindre et qu'il y a toujours pire comme situation, mais ma situation n'est pas pour autant agréable à vivre, bien au contraire. Je chasse ces pensées de mon esprit, essayant de croiser le regard de Je Ha qui m'échappe une seconde après, craignant d'y voir ce que je ne désire pas voir : de la tristesse comme de la colère. J'ai le sentiment que par ma faute Je Ha a d'autres soucis qui s'ajoutent sur ses épaules, j'ai l'impression de le mettre dans une situation délicate et de lui arracher une part de joie. J'ai le sentiment surtout que depuis quelques temps, je ne le rends pas heureux, mais surtout attristé. Et c'est ce qui me fait le plus de mal car je n'aime pas le voir dans un tel état. Il reste mon ex et meilleur ami, mon pilier, mais aussi ma force. Je serre légèrement les dents lorsqu'il me demande quelle est la réaction que je prévoyais pour lui et j'avoue que je ne suis pas en capacité de répondre parce que je ne veux pas lui dire que ce dont j'avais le plus peur c'est de le blesser. Pourtant, ça ne le concerne pas, mais je connais Je Ha depuis des années déjà et je suis donc capable de prévoir ce qu'il risque de penser. Je Ha est un homme protecteur, qui ne supporte pas qu'on blesse les personnes qui lui tiennent à cœur et je sais par conséquent qu'il va sentir une certaine responsabilité. Responsabilité de me sauver de cette emprise et de cette vie si malheureuse. Mais je n'ai pas envie d'être un poids pour lui. J'ai envie de profiter de moments avec lui, de parler de détails banals, d'être triste pour des futilités et le voir pour de telles sottises, malheureusement, rien n'est simple et surtout pas avec des parents comme les miens. Bien sûr, fort heureusement, il n'y a pas que de la peine, de la tristesse, des mots forts, des histoires blessantes, dans notre relation, je souris aussi. J'ai la joie de vivre. Mais il y a juste ces barrières destructrices qui viennent noircir le tableau. J'avale difficilement ma salive lorsqu'il parle de ''salopards'', ressentant ainsi sa colère et son désespoir. Je ne peux le contredire car je sais pertinemment que mes parents, que ma famille, ne sont pas des êtres aimables. Même s'ils restent ma famille, mon sang, j'ai du mal à me sentir appartenir à cette famille, à les aimer comme je le devrai. J'ai uniquement du respect à cause de la hiérarchie. C'est tout.

Je ferme les yeux, me mordant nerveusement les joues en entendant la suite de ses paroles. Je le savais. Je le sais. Il ne peut pas supporter que je sois dans une telle situation et il a besoin de m'aider, comme il l'a toujours fait. Même s'il n'est jamais parvenu à me sortir de là par bien des moyens il m'a aidé. S'il n'avait pas été là, je n'aurai sûrement pas tenu. Le simple fait de savoir qu'il y a des personnes qui me souviennent, qui sont présentes pour moi, me rassure et me permet de continuer sur ce chemin périlleux. J'ai juste besoin de ça car je sais pertinemment que je ne peux pas en attendre plus. Je n'en ai pas le droit. J'inspire profondément, regardant finalement mon meilleur ami dans les yeux, trouvant le courage de lui faire face. Comment lui dire que j'ai déjà refusé, comment lui dire que j'ai essayé, jusqu'à la dernière seconde de me battre, contre cette injustice. Pour la première fois de ma vie, j'ai essayé de m'opposer à leur puissance, à leur volonté, mais la seule récompense que j'ai eu ce sont des coups, des reproches et j'en passe. Les mots de Je Ha sont pourtant vrais, et je le sais. J'ai pris conscience que mes parents étaient plus source de nuisance qu'autre chose. J'ai pris conscience que j'avais tout intérêt à me séparer d'eux. Mais ce n'est pas aussi simple que ça. Même si je les quitte, même si je fuis, ils trouveront toujours le moyen de maintenir leur emprise, ils trouveront toujours le moyen de me retrouver et de détruire ma vie, d'une quelconque manière.  Plus Je Ha parle, plus mon cœur s'alourdit, ne trouvant pas d'échappatoire. Il a raison. Je risque de devenir l'ombre de moi-même, un vulgaire pantin qui ne saura plus agir par ses propres moyens et qui s’enfermera dans ce cercle de souffrance. « Oppa . . . », ma gorge se serre, mes mots restant au travers de ma gorge. Il ne peut pas m'aider car s'il vient à m'aider, c'est sa vie qui va être détruite, et je ne pourrai le supporter. Je préfère m'entraîner seule qu'entraîner les autres avec moi. « Ce n'est pas facile », mais il le sait, puisqu'il a déjà voulu me sortir de là mais que ça a été vain. Mes yeux s'en font jusqu'à la rivière Han, se perdant dans l'horizon. « J'ai essayé Je Ha. Pour une fois . . . j'ai essayé. Je leur ai dit que je ne voulais pas me marier avec un homme que je n'aimais pas, puissant ou non. Pour la première fois, je me suis opposée à eux ». Parce que je n'avais pu accepter l'idée de me soumettre à cette idée, à ce dernier rêve que j'avais. Ils n'avaient pas le droit  de m'arracher ce droit. Ils pouvaient tout me prendre, sauf ça. Mais malgré tout, ils m'ont bien signifié que je n'avais pas d'autres choix, devenant violents et menaçants. « J'aimerai fuir Je Ha,et crois que j'y ai pensé, de nombreuses fois. J'ai fait des recherches, je me suis renseignée, j'ai même pensé à prévenir les autorités, mais je connais les retombés. Mes parents ont bien trop de connaissances, ont bien trop de puissance, pour me laisser. Je ne serai jamais tranquille Je Ha, voir même, je n'aurai plus de vie si je décide de m'opposer à eux, de les fuir. Ils me retrouveront, feront en sorte que je revienne, usant de tous les moyens possibles, détruisant ma vie et ceux qui m'entourent ». Je prends une profonde inspiration, « et ça Je Ha, je ne pourrai le supporter. Je ne veux pas entraîner les autres dans ma chute. J'ai déjà vu mes parents agir, éloignant tous ceux qui désiraient m'approcher mais n'ayant pas le statut adéquat, et tu le sais toi aussi, de quoi ils sont capables . . . si j'avais pu m'échapper, je l'aurai fait Je Ha, crois moi. Mais je ne peux pas ». Je le veux, réellement, mais ce n'est pas concevable. Quoique je fasse je sais quelle va en être les retombées. « Je ne peux rien faire Je Ha . . . ». Mes yeux se mouillent légèrement, tandis que mes lèvres essayent tout de même de garder une certaine contenance, s'étirant juste un peu pour tenter de sourire. « Tu sais Je Ha ce que je redoutais le plus dans cette histoire, ce n'était pas forcément de te le dire, mais surtout j'avais peur de ta réaction. Peur d'être surtout un poids pour toi, peur d'ajouter un problème supplémentaire. Tu n'es pas responsable de moi Je Ha. Je sais pertinemment que tu m'as fait la promesse de veiller sur moi et tu le fais déjà très bien. Le simple fait de savoir que je peux en parler à quelqu'un qui me soutiendra, jusqu'au bout, ça m'apaise, et me rend heureuse. Je n'ai pas besoin de plus, car je sais que si j'en demande plus, je vais tout perdre ». Et je préfère encore avoir ce mince bonheur, ce soutien, que ne rien avoir. « A part ma meilleure amie et toi, je n'ai personne d'autres et je ne veux pas perdre ces deux seules personnes. Je crois que ce sont finalement les dernières choses qu'il va me rester et que je dois préserver, quoiqu'il advienne ». Puisque j'ai toujours tout perdu. « Peut-être que mon mari ne sera pas si terrible que ça », dis-je en essayant de blaguer, malgré mon visage restant attristé.  
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Re: I will never let you down (+) Hong Seol | Sam 14 Jan - 2:27
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Certaines histoires se terminent en larmes, d'autres brûlent dans la haine et le ressentiment. Mais, quelques unes parfois, survivent dans un rire, un sourire ou une émotion plus sereine. Si elle as été un premier amour, assassiné par les aléas de la vie et l'injustice, tes sentiments ne se sont pas obscurcis. Ils ont simplement évolué vers autre chose, de plus simple, de plus évident, de plus vrai. Elle est devenue celle à qui tu peux tout dire, et de laquelle tu peux tout entendre. Elle est devenue une histoire qui ne peut pas se briser. Car l'amitié, n'est-il pas, au fond, bien plus résistant que l'amour ?
 


Un mot. Quatre lettres. Soufflées au vent, elles résonnèrent tout autour de moi, douloureuses. Elle allait y ajouter des explications, mais ce seul mot suffisait. Oppa. Son désespoir habillait les deux syllabes et chaque son portait en lui une excuse. Elle ne se battrait pas, que ce soit pour son bonheur ou sa liberté. Je n'avais perdu la mienne que durant quelques mois, mais ce souvenir était une telle souffrance que je ne parvenais pas à imaginer comment elle pouvait la laisser à ce point lui filer entre les doigts. Et je n'avais qu'un pourquoi sur la langue. Pourquoi ? Si ses parents avaient été un minimum aimant, s'ils lui avaient donné autre choses que des coups et des remontrances, j'aurais pu comprendre qu'elle veuille leur faire plaisir. Qu'elle accepte de se sacrifier pour eux. J'aurais pu essayer de percevoir, derrière un tel geste, l'amour qu'elle leur portait par réciprocité. Mais il n'y avait que la crainte et la lâcheté qui la guidaient. Elle se laissait écrabouiller par peur de se relever, par peur des conséquences qu'elle pourrait déchaîner tout autour d'elle. « Si ça l'est.» rétorquai-je simplement en faisant fit du pourquoi qui dansait dans ma gorge. « A ce stade, ça devrait l'être. » Un frisson de dégoût me parcourut l'échine. Les mariages arrangés étaient une coutume rétrograde mais qui était encore courante dans les familles riches coréennes. Ces parents détruisaient l'avenir de leurs enfants en prétextant agir pour leur bonheur. Mais il ne prenait ces décisions que par soucis d'étiquette, de rang social et d'argent. Ils excluaient alors le choix, les sentiments, les envies, toutes ces émotions qui faisaient de leur progéniture des êtres humains. Seol n'était qu'une marionnette parmi tant d'autres, une poupée dont je tentais de couper les fils sans jamais parvenir à les atteindre. Ma tête ploya. Mon cœur se serra. J'avais été incapable de me sauver moi même, dans ma pauvre et petite condition. Comment pouvais-je espérer la sauver elle ? Comment pouvais-je la guider alors que je craignais ma propre cécité ? Alors que je m'estimais faible au point de pouvoir fantasmer une personnalité plutôt que de voir la réalité ? Je n'avais eu aucun pouvoir sur ma propre vie. Je levai la main et caressai du pouce la cicatrice sous mon épaisse chevelure. J'y passai le pouce tandis qu'elle partageait les siennes. Plus qu'une marque, elle exprimait la blessure béante qui balafrait son âme, illustrée en partie par cette blessure camouflée sur sa lèvre inférieure. « Tu ne peux pas aider les autres tant que tu ne te seras pas aider toi même. C'est une illusion, du même ordre de celle qui te pousse à croire que tu protèges tes proches de ta famille. Ce qui t'atteint atteint forcément ceux qui t'aiment. Et tout ce qui t'arrive fait ricochet. Au final, tu laisses déjà les tiens détruire tout ceux que tu aimes. Et tu l'acceptes. » J'avais conscience d'être dur mais je ne savais pas faire autrement. Je ne savais pas faire semblant. Je ne savais plus être hypocrite. Et je l'étais d'autant moins avec ceux qui comptaient le plus pour moi. Mais toute dureté fondit dès que les larmes humidifièrent de nouveau ses prunelles sombres. Mon muscle battant se serra une nouvelle fois et je tendis les mains vers les siennes. Je pressai ses doigts fins dans mes paumes et m'immergeai dans ses yeux sombres et humides.« Je ne suis pas d'accord avec ton choix. » murmurai-je. « Mais, même si j'ai envie de t'étrangler pour te laisser faire, même si j'ai envie de te secouer comme un prunier, même si parfois, j'aimerais te jeter dans cette rivière derrière nous pour que tu te réveilles enfin … jamais je ne te laisserais tomber. Jamais tu m'entends ? » Je me laissai tomber et mes genoux s'enfoncèrent dans l'herbe. Ma colère s'évanouissant, je commençai à ressentir les effets du froids et la morsure de l'hiver. « Puis … ma vie serait bien triste si tu n'y étais plus. Même d'un point de vue tout à fait égoïste, je me vois mal te laisser partir. » fis-je avec une note d'humour, un fugace sourire aux lèvres. Nulle lumière ne pouvait en irradier. Le sujet de son mariage nous voilait d'une ombre que je n'étais, pour l'instant, pas capable d'ignorer. « Je te soutiendrais jusqu'au bout. » conclus-je en resserrant l'étreinte de mes doigts autour des siens. Sa plaisanterie allégea quelques peu les pensées sombres que je nourrissais, tournées vers son avenir qui s'annonçait peu radieux. Lorsque je tentais d'imaginer celui qui lui était promis, je ne parvenais qu'à voir le stéréotype courant qui pullulait dans les dramas, à savoir le jeune orgueilleux et imbu de sa personne. « Très amusant … au moins tu ne risques pas de perdre ton sens de l'humour hasardeux. » me moquai-je. Un nouveau sourire. Une nouvelle disparition. Le sérieux revenait au galop tandis qu'une question inattendue fleurissait dans mon esprit. Je levai légèrement un sourcil et tendis les jambes sur le sol en appuyant mes paumes dans l'herbe fraîche. Ma tête ploya.. Le ciel était blanc. Aussi blanc que pouvait l'être l'incertitude. « Dis moi Seol. » commençai-je en la baissant vers elle. « Que ferais-tu si les tiens exigeaient de toi de nous sortir de ta vie ? » Je sous entendais les deux personnes qui lui étaient les plus proches. Son et sa meilleure amie comme elle nous appelait. « Que feras tu si ton nouveau mari t'enferme dans ton propre monde, celui aseptisé de la haute société, en t'éloignant de tout ceux que tu as connu jusqu'ici ? »  Ses cheveux voletèrent autour de son visage, masquant ses traits pâles. Je n'avais aucune idée de ce que pourrait être sa réponse. Se pourrait-il qu'elle se batte enfin pour elle et ses envies, ou alors nous fermerait-elle la porte ? Je désirais savoir. Moins pour moi que pour elle. Je voulais savoir jusqu'où elle serait prête à aller pour ce qu'elle appelait nous protéger. Jusqu'où elle se laisserait écraser pour éviter de détruire des vies qu'elle pouvait détruire autrement. Nulle blessure n'était plus béante que celle de la perte d'un être cher. Alors j'attendis en silence, sans savoir ce que je pourrais ressentir si elle affirmait qu'elle nous sortirait de sa vie.
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Re: I will never let you down (+) Hong Seol | Dim 15 Jan - 16:54
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Certaines histoires se terminent en larmes, d'autres brûlent dans la haine et le ressentiment. Mais, quelques unes parfois, survivent dans un rire, un sourire ou une émotion plus sereine. Si elle as été un premier amour, assassiné par les aléas de la vie et l'injustice, tes sentiments ne se sont pas obscurcis. Ils ont simplement évolué vers autre chose, de plus simple, de plus évident, de plus vrai. Elle est devenue celle à qui tu peux tout dire, et de laquelle tu peux tout entendre. Elle est devenue une histoire qui ne peut pas se briser. Car l'amitié, n'est-il pas, au fond, bien plus résistant que l'amour ?
 



Je sais bien que Je Ha n'aime pas cette situation, ni même ce que je lui dis, et je n'aime pas non plus ce qu'il se passe dans ma vie. Mais que puis-je y faire ? J'ai juste la vague impression de ne pas pouvoir m'en sortir et chaque fois que je crois voir une lumière au bout de ce couloir, j'ai le sentiment qu'elle disparaît rapidement, telle qu'elle est apparue. Pourtant, je n'ai pas à me plaindre. Je vis dans le luxe, je ne suis pas dans la rue, à mendier, je n'ai aucune maladie mortelle, j'ai encore tous les membres de ma famille, bref, une vie qui semble convenir. En tout cas aux plus démunis. Mais pour autant, malgré cette vision parfaite de ma situation, il y a de nombreux bas, de nombreuses souffrances, des douleurs tranchantes, mais parce que je ne connais que ce type de douleur et pas d'autres. C'est difficile tout de même d'être le pantin de sa propre famille, de n'être qu'un vulgaire objet qu'il est possible de jeter et de récupérer, quand on le désire. D'avoir pour mari un homme choisi par sa famille et non aimé. Mais plus encore, c'est difficile de savoir que les autres peuvent payer les pots cassés pour soi, pour ses propres conneries, alors que c'est mon problème, ma propre merde, comme on le dit si bien dans un langage plus vulgaire. Alors pourquoi est-ce que je devrai mettre les autres en difficulté ? Pourquoi est-ce que même autour de moi je n'apporte que désarroi, peine et colère ? Pourquoi ai-je le sentiment que chacun peut être en danger si j'agis, si je fuis cette vie ? Je veux protéger les personnes proches de moi, les seules personnes qui le sont. Ma vie est assez un calvaire pour que je fasse envenimer celles des autres. Toutefois, Je Ha a raison sur certains points. Je ne vois que de mon côté, pour moi, ne pas agir comme ils le souhaitent pour ne pas les blesser est la meilleure solution, parce que je ne veux pas avoir ça sur la conscience, mais de  leur côté, cela doit être difficile de concevoir qu'ils ne peuvent pas m'aider, qu'ils sont sans arme, et qu'ils doivent se contenter de me voir sombrer. Ses mots me touchent et me font réaliser à quel point dans les deux situations je me retrouve dans une position compliquée et délicate. Je ne peux pas les sauver comme je le désire, je ne peux pas les protéger de tout ça, puisqu'ils sont déjà trop impliqués, parce qu'ils souffrent eux-aussi de me voir si faible face à tant de puissance. Cela fait mal. Particulièrement mal. Même si je le savais, même si je me rendais compte de la situation, je préférais ne pas avoir, pas encore. Préférant me cacher les yeux, restant dans l'aveuglement. Alors que dois-je faire ? Comment puis-je éviter les deux cas de figure ? Je ne veux pas faire de leur vie un enfer, mais je ne veux pas non plus leur faire de la peine, mais dans les deux cas, je fais l'un ou l'autre. Alors quelle est la meilleure solution ? Je me mords nerveusement la lèvre et serre légèrement les doigts de mon meilleur ami entre les miens, pour ressentir une certaine énergie et me permettre de retrouver une certaine force et peut être même avoir la solution à mes problèmes. « Je Ha . . . » dis-je doucement alors qu'il me précise que jamais il ne va me laisser tomber et qu'il sera toujours présent à mes côtés. Cela me touche et me rassure. Il est mon pilier, celui qui me donne toujours de l'énergie. Il ne se rend peut être pas compte mais si je suis encore présente, si je tiens encore debout c'est grâce à lui. Depuis que j'ai croisé son chemin je me sens plus apaisée, moins anxieuse et il m'arrive d'user de stratégies pour fuir la violence de ma famille. J'en suis moins impactée aussi. S'il en vient un jour à disparaître, je ne sais comment je vais réagir, je ne sais comment je vais pouvoir supporter tout ça. Je crois que je ne pourrai pas. J'esquisse tout de même un rapide sourire et hoche vigoureusement de la tête, sentant les larmes qui remontent jusqu'à mes yeux mais essayant de les retenir avec force. Ce ne sont pas des larmes de tristesse, cette fois-ci, mais de bonheur, et d'apaisement. « Merci Je Ha . . . Je sais que quoiqu'il advienne je te fais souffrir et te mets en colère. Mais . . .dans les deux cas je ne vais apporter que souffrance, alors que puis-je faire à part prendre la voie du moins lourd ? Du moins conséquent ? Je ne sais pas Je Ha . . . et je suis désolée. Désolée d’entraîner tant de peine, de colère, de . . . », je me tais et inspire profondément, me disant qu'il aurait été préférable que je n'apparaisse jamais dans leur vie. Mes meilleurs amis m'apportent beaucoup de choses, mais moi ? Qu'est-ce que j'apporte ? « Merci en tout cas Je Ha, d'être toujours présent pour moi », je le fixe quelques secondes, avec un large sourire qui se veut rassurant.


Il me pose ensuite une question qui me reste quelque peu abasourdie. C'est une question à laquelle je n'ai jamais pensé et à laquelle je ne souhaiterai pas y penser. Je n'ai pas envie de me retrouver entre deux chaises, à devoir choisir entre ma meilleure amie, mon meilleur ami et ce mari ou même ma famille. Je sais pertinemment que j'ai déjà brisé plusieurs amitiés à cause de ma famille, pour protéger mes amis de ma famille, pour ne pas qu'ils aient à souffrir et de toute manière, ça aurait sûrement eu une fin tragique, que j’intervienne ou non. Mais ces amis n'étaient pas aussi importants que Je Ha et Raina le sont pour moi. Je fronce des sourcils, le cœur lourd tout de même. J'espère que ça ne va pas arriver et je doute que Won Ho soit ce type de personne. Peut-être qu'il cache son jeu aussi et que je risque d'être enfermée par lui, mais je ne sais pas. Je ne pense pas.Et puis même si cela devait advenir, comment est-ce que je ferai ? Quelle genre de femme vais-je pouvoir être ? Quel avenir aurai-je ? Je ne serai plus vivante, pas en tout cas psychiquement parlant, juste physiquement oui. « Je ne pense pas que ça arrivera. Won Ho n'a pas l'air d'être ainsi et je crois même qu'il est un peu comme moi . . . prisonnier de cette société ». J'inspire profondément, car je sais pertinemment que je ne réponds pas à sa question parce que je ne sais tout simplement pas quoi répondre. « Mais . . . . », j'avale difficilement ma salive et regarde Je Ha, au plus profond de ses pupilles, « je ne pourrai pas Je Ha . . . .  pas toi . . . . pas ma meilleure amie. Ça serait trop difficile pour moi de supporter votre perte. Vous êtes les deux seules choses qu'il me reste, les deux seules personnes qui me maintiennent . . . sans vous . . . », je me tais, l'émotion me montant à la gorge. « Mais Je Ha . . . . si vous êtes en danger, si vos vies risquent d'être détruites par ma faute, penses-tu sincèrement que je vais pouvoir rester à vos côtés ? Penses-tu que cela ne va rien me faire ? C'est difficile comme choix. Si je vous sais en sécurité alors non je ne pourrai jamais couper les ponts avec vous, qu'on l'exige ou non, mais si vos vies risquent d'en prendre un coup . . . .je ne vois pas pourquoi je vous exposerai, par ma faute, à un potentiel danger ». Puisque la culpabilité risque de me ronger.  
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Re: I will never let you down (+) Hong Seol | Ven 3 Fév - 18:47
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Certaines histoires se terminent en larmes, d'autres brûlent dans la haine et le ressentiment. Mais, quelques unes parfois, survivent dans un rire, un sourire ou une émotion plus sereine. Si elle as été un premier amour, assassiné par les aléas de la vie et l'injustice, tes sentiments ne se sont pas obscurcis. Ils ont simplement évolué vers autre chose, de plus simple, de plus évident, de plus vrai. Elle est devenue celle à qui tu peux tout dire, et de laquelle tu peux tout entendre. Elle est devenue une histoire qui ne peut pas se briser. Car l'amitié, n'est-il pas, au fond, bien plus résistant que l'amour ?
 


Les paroles de cette chanson, que j'écoutais en boucle depuis quelques jours, résonnèrent brusquement dans ma tête. Sans la mélodie. Elle s'était effacée au profit des mots qui vibraient dans mon cœur atrophié par la réalité. J'aurais rêvé l'arracher à sa famille, j'aurais rêvé lui donner une autre vie. Mais ce n'était qu'un fantasme. Seol avait fait son choix et ma seule amitié ne me donnait pas le droit d'interagir. J'étais impuissant. Impuissant devant les larmes qui humidifiait son regard sombre, devant la souffrance qui perlait au coin de ses yeux, devant le futur sinistre qu'elle peignait en quelques phrases. Je baissai légèrement la tête mais fus rappelé par mon prénom doucement prononcé. « Tu pourrais être égoïste. » répondis-je simplement avec une ébauche de sourire. « Penser un peu à toi au lieu de penser aux autres. Dans ce cas, il suffirait de te demander à toi même quel genre de vie te ferait le plus souffrir. La normalité, avec son lot d'incertitudes financières mais sa liberté ou cette vie de riche qui t'impose le moindre de tes faits et gestes. » Une mèche de cheveux tomba sur mon regard, noircissant d'un trait son visage que je mirais. « Mais ce choix .. tu ne te le poseras jamais n'est-ce pas ? »  Une question soufflée au vent qui, comme la plupart, n'attendait pas de réponse. Je la connaissais. Je recroquevillai les doigts et les refermai sur l'herbe. Puis il y eut un sourire. Une étincelle dans mon regard. « Mais je te pardonne. » soufflai-je avec humour tandis que mes yeux s'étiraient pour faire écho au dessin qui adoucissait mes lèvres. Mais cet instant, fugace, se dissolut dans les tourments de la réalité. L'une d'entre elle surtout m'inquiétait. Et la question s'échappa, indécise, trahissant ma propre incertitude. La surprise envahit le brun qui coulait dans ses iris et je retins mon souffle. Au fond, j'avais aussi peur de la perdre. Elle était tout autant un pilier de la vie que je ne l'étais dans la sienne. Une béquille, un soutien, un sourire, une lumière dans la noirceur ayant envahie mon cœur. Je détournai les yeux quand elle parla de son fiancé, cet homme qu'elle n'avait encore jamais rencontré. Elle tentait simplement de se rassurer elle même, ce qui révéla ce que son cœur ressentait. Le sang se retira et un frisson glacé me parcourut l'échine. La tristesse fut éphémère dans mes pupilles, une pointe d'émotion dans un regard qui se refroidit, dans un visage qui se ferma. Aussi sa réponse me surprit. Je ne pus m'empêcher de me tourner vers elle, afin de lire en plus d'écouter. Sa voix vibrait, à la manière des émotions qu'elle confiait par le biais de mots qui, finalement, lui ressemblaient. Et, à l'image de sa propre vie, sa réponse avait deux visages. Tristesse, soulagement, je ne savais plus même ce que je ressentais. Après tout qu'importe. S'interroger sur l'avenir était aussi inutile que combattre son passé. Je me levai brusquement, époussetai mon survêtement sombre et plongeai les mains dans les poches de ma veste. Il ne faisait vraiment pas chaud. « Si jamais tu faisais ce choix un jour … c'est ta vie qui serait en danger. Je te jure que je me vengerais. » Je baissai la tête et esquissai un vrai sourire. L'humour noyait un regard qui démentait mes paroles. Je n'étais pas plus doué pour la vengeance que pour la sortir de la merde. J'avais tendance à couper, à tourner le dos à la haine qu'il m'arrivait pourtant de ressentir. Quand à en venir à la haïr elle … je secouai légèrement la tête, en un mouvement presque imperceptible. Impossible. Même si notre amitié se dissolvait dans le futur en raison de vies et choix opposés, je savais qu'elle survivrait. Puis … « De toute manière, je te laisserais pas faire. Et je suis quasi certain que Raina non plus. » Raina que je connaissais mal et dont la personnalité m'était aussi brumeuse que celle de son fiancé. Mais, si elle était réellement son amie, il n'y avait aucune chance qu'elle se laisse faire les bras croisés. Jugeant que cette conversation douloureuse s'était assez éternisée, je me penchai pour capturer sa main et la tirer vers moi. D'un geste ferme, je la forçai à se remettre sur ses pieds avant de plonger à nouveau dans son regard. « Rien d'autre à m'annoncer ? Nul tremblement de terre, nul raz de marée, nulle nouvelle catastrophe ? » Au moment où mes mots moururent, je remarquai à nouveau la blessure soigneusement cachée sur son inférieure. Son existence toute entière était une catastrophe. Mais je balayai les ombres. Je balayais les émotions négatives, l'incertitude, la tristesse et l'inquiétude. La culpabilité. Je claquai la porte au nez à tous ces sentiments qui me dévoraient pour ne laisser sur mon visage, mon expression ainsi que dans ces deux obsidiennes posées sur elle, qu'une relative tranquillité. « Marchons. Mourir de froid serait peut-être la solution à tes problèmes, mais certainement pas au miens. » me moquai-je doucement avec humour avant de l'entraîner sur le chemin de béton qui courait face à la rivière. Les familles étaient de en plus nombreuses et les cris joyeux des enfants nous parvenaient au fur et à mesure que nous nous approchions d'une aire de jeux. Je m'arrêtai près des barrières, errant entre le passé et le présent. « Parfois, être un enfant me manque. Comme la plupart, j'ai souvent pensé que je serais plus libre adulte, mais ce n'est qu'un mirage. Toutes ces merdes qui nous arrivent, toutes ces claques données par la réalité, toutes ces déconvenues et ces chagrins … être un faux super héros avec un déguisement bon marché et des armes en bois est quand même plus amusant. » Je m'adossai à la barrière et laissai le vent jouer dans mes cheveux emmêlés. Une à une, les mèches retombaient souplement sur mon front. Puis, une à une elles fuyaient pour rejoindre leurs sœurs, ballottées sur le sommet de mon crâne. « Néanmoins, super héros ou adulte, je sais une chose. Je ne veux plus que tu me protèges à tes dépens. La seule chose que tu es en devoir de protéger, Séol, c'est mon cœur.Si jamais je refaisais la connerie de tomber amoureux, là tu auras droit de sortir les armes. Pas avant. » Je tournai la tête vers elle. Elle connaissait mon histoire aussi bien que je connaissais la sienne. Les secrets n'existaient pas plus que les zones d'ombres et ce même, quand nous nous éternisions pas sur nos blessures.

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Re: I will never let you down (+) Hong Seol | Sam 4 Fév - 17:18
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Certaines histoires se terminent en larmes, d'autres brûlent dans la haine et le ressentiment. Mais, quelques unes parfois, survivent dans un rire, un sourire ou une émotion plus sereine. Si elle as été un premier amour, assassiné par les aléas de la vie et l'injustice, tes sentiments ne se sont pas obscurcis. Ils ont simplement évolués vers autre chose, de plus simple, de plus évident, de plus vrai. Elle est devenue celle à qui tu peux tout dire, et de laquelle tu peux tout entendre. Elle est devenue une histoire qui ne peut pas se briser. Car l'amitié, n'est-il pas, au fond, bien plus résistant que l'amour ?
 


Je ne sais pas. Je ne sais pas quelle est la meilleure voie à prendre. Je ne sais pas quel chemin je dois suivre pour pouvoir amoindrir ma souffrance. Ce n'est pas que je ne souhaite pas prendre de décision c'est juste que j'en ai peur. J'ai cette crainte profonde et brûlante d'échouer dans mon choix, de regretter par la suite et de vouloir retourner dans le passé, pour effacer ces fameuses erreurs. Bien sûr, je sais pertinemment que ce n'est pas en restant sans rien faire que je vais savoir, mais je crois que je préfère encore rester dans ce fonctionnement, pour le moment, avant de réellement décider pour mon avenir. Pour le moment que je n'ai que des angoisses permanentes. Je baisse les yeux, honteuse, lorsque Je Ha comprend que je ne risque pas de faire un tel choix. Pas dès à présent en tout cas. Peut-être pas jamais, mais pas de suite. C'est tout. « Peut-être qu'un jour . . . . j'y arriverai. Peut-être qu'un jour je pourrai faire un choix . . . peut-être qu'un jour je fuirai ce monde . . . mais Je Ha . . . », mon regard se relève, le regardant quelques instants, la lèvre légèrement tremblante, la mordant doucement, « quoiqu'il arrive . . . et même si je fais le mauvais choix, tu resteras ? ». Oui j'ai la crainte de le voir disparaître un jour ou l'autre, et surtout lorsque je me déciderai. J'ai peur de perdre un ami, mon meilleur ami. Certains diront alors que les amis ça vient comme ça part, même les meilleurs s'en vont, c'est un cercle sans fin, mais moi je ne veux pas en perdre certain. Cela peut paraître égoïste et naïve de ma part mais c'est ce que je souhaite, bien plus que ma liberté. Et je lui fais comprendre, en répondant à sa question. Je ne peux pas m'imaginer choisir entre eux et ma vie actuelle d'épouse. Je pense que mon choix sera très vite arrêté, malgré les difficultés qui risquent de naître d'un tel choix. Néanmoins je ne suis pas inquiète et c'est sûrement parce que je ne suis pas inquiète que je me permets d'avoir une telle réponse. Je sais que Won Ho ne va jamais, ô grand jamais, me demander de faire un tel choix. Je ne le connais certes pas assez bien pour l'affirmer mais il ne semble pas être ainsi, demandant lui aussi sa liberté. La seule véritable crainte que je peux éventuellement avoir c'est de les savoir en danger. C'est tout. Mais c'est déjà beaucoup. J'esquisse un fin sourire lorsqu'il me dit alors vouloir se venger si une telle chose arrive. La vengeance n'est pas toujours la meilleure arme, mais tout dépend du degré de vengeance et de la manière dont on se venge. Je me sens rassurée lorsqu'il affirme que même s'il arrive un tel événement, il restera à mes côtés. Mais même s'il le dit aujourd'hui, ça ne veut pas dire que le futur peut en être ainsi. On dit souvent des choses qui finissent par perdre tout leur sens le moment venu. On ne sait jamais ce que l'avenir peut nous réserver. Ceci dit, pour le moment, je me sens apaisée.

Je hoche négativement de la tête, sourire aux lèvres, alors qu'il me demande si en dehors de cette nouvelle je n'ai pas autre chose à lui annoncer, « et bien pour le moment, non. Mais si cela arrive, je t'en ferai part. Et toi . . . rien à me dire ? ». C'est vrai, depuis le début c'est moi qui parle, lui annonçant mes problèmes tandis que lui s'attarde juste à m'apaiser et m'écouter. « S'il t'arrive quoique ce soit tu sais que je serai toujours là pour t'écouter », comme lui le fait déjà assez bien. Je me lève alors pour le suivre, désireux de marcher. Je tente de rigoler, un peu, quant à sa remarque, « je devrai peut être opter pour cette solution. Mourir de froid ! C'est une mort progressive qui enlèverait tous mes problèmes », je finirai par m'endormir de froid sur un banc, devenant de plus en plus blanche. Enfin, j'ai encore bien des choses à voir, je suis encore trop jeune pour m'éloigner de cette terre. Je me mets à rire pour ne pas inquiéter mon meilleur ami et qu'il pense que j'ai des idées suicidaires. Même si cela m'est arrivé par le passé, ce n'est plus le cas. Les mains dans les poches, j'avance prudemment à ses côtés, le regardant un peu en biais. Parfois je me dis que j'ai eu de la chance, ce jour là. Ce jour où j'ai croisé son appareil photo, où je l'ai vu tout en haut de ce phare. Mais parfois je regrette aussi, parce que j'ai peur d'être un poids pour lui . . . Je sursaute légèrement, et sors de mes pensées lorsque son regard se perd sur les enfants, faisant une remarque emprunte d'une profonde nostalgie. Mon regard s'en va jusqu'au petit troupeau, esquissant un bref sourire. C'est vrai que c'est beau des enfants qui s'amusent, remplis de cette innocence que nous avons tous perdu à un moment de notre vie. Quand nous sommes petits nous n'avons pas les mêmes préoccupations, pas pour la majorité des enfants en tout cas. Qu'adviendront plus tard ces enfants ? Quel genre de problèmes auront-ils ? Parfois j'ai envie de leur dire de profiter de leur jeunesse avant qu'il ne soit trop tard. C'est étrange quand même qu'un adulte ait l'envie de devenir enfant tandis qu'un enfant a l'envie grandir au plus vite et de devenir rapidement un adulte. Je crois que l'humain ne sait pas profiter de sa vie. Pas comme il se doit, en tout cas. « On ne sait jamais ce qu'il peut nous arriver . . . on ne sait jamais de quoi est fait l'avenir. On rêve tous d'un avenir meilleur et pour les enfants, c'est la même chose. Il pense qu'être petit dans un corps d'enfant est moins bien qu'être grand dans un corps d'adulte, parce que nous sommes leurs modèles et qu'ils souhaitent juste être comme nous et grandir au plus vite pour avoir un semblant de liberté, mais ils sont loin de savoir la vérité ». Mais c'est la vie. Il faut surmonter des obstacles pour mûrir. Je Ha aussi est passé par plusieurs étapes difficiles dans sa vie, mais c'est grâce à ça qu'il est devenu celui qu'il est actuellement. Je tourne mon visage vers Je Ha, arquant un sourcil, regardant rapidement au niveau de sa poitrine, là où se trouve son cœur. J'ai un petit pincement au cœur, et me sens particulièrement mal pour Je Ha, au vu de ce qu'il a pu vivre par le passé. Je dépose rapidement mon doigt contre sa poitrine donnant quelques petits coups, « qu'il ne s'en inquiète pas. Je surveillerai quoiqu'il arrive ce petit cœur et empêcherait qu'il soit de nouveau blessé par une femme. Personne n'a le droit de lui faire du mal et surtout pas une femme ». Je souris tendrement à Je Ha. Sourire qui disparaît rapidement. « Mais Je Ha. . . tu ne peux pas t'empêcher d'aimer. Je sais que tu as traversé une étape difficile et je sais que tu n'as plus confiance en l'amour et surtout pas les femmes mais à cause de ça, tu peux rater quelque chose de . . . différent. Ce n'est pas parce que cette femme t'a trahi qu'elles vont toute le faire ». Je sais qu'il ne va sûrement rien entendre de ce que je dis, mais je ne veux pas qu'il rate quelque chose de bien avec une femme. Certes, je serai toujours présente pour protéger son cœur, mais je ne veux pas qu'il s'empêche d'aimer. « Je veillerai toujours sur ce petit cœur, quoiqu'il arrive, alors ne t'empêche pas non plus d'aimer une autre femme. Seol veillera à ce que tu ne sois pas blessé, alors ne t'en fais pas. » Et je compte bien le faire, quitte à surveiller de près les femmes l'entourant.  
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