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    :: Défouloir :: 2018

I will never let you down (+) Hong Seol

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Re: I will never let you down (+) Hong Seol | Ven 3 Mar 2017 - 16:56
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Certaines histoires se terminent en larmes, d'autres brûlent dans la haine et le ressentiment. Mais, quelques unes parfois, survivent dans un rire, un sourire ou une émotion plus sereine. Si elle as été un premier amour, assassiné par les aléas de la vie et l'injustice, tes sentiments ne se sont pas obscurcis. Ils ont simplement évolués vers autre chose, de plus simple, de plus évident, de plus vrai. Elle est devenue celle à qui tu peux tout dire, et de laquelle tu peux tout entendre. Elle est devenue une histoire qui ne peut pas se briser. Car l'amitié, n'est-il pas, au fond, bien plus résistant que l'amour ?
 


La question fut presque poignante, tant elle révélait les émotions que nous ressentions tous deux l'un pour l'autre. La peur de perdre, l'angoisse de voir l'autre disparaître. « Parce que tu me crois capable de m'envoler sans toi? » répondis-je en essayant de distiller dans ma réponse une pointe d'humour qui ne parvint pas à colorer mon regard pensif et perdu dans un avenir hypothétique. « Je resterais. A la vie et à la mort. » ajoutai-je en ponctuant ma phrase d'un léger clin d’œil. Mais la caresse de mes cils sur ma pommette fut aussi éphémère que le ton léger que j'employais. La tension entre nous était indéniable et je ne parvenais que difficilement à mettre de côté une sinistre et déplaisante nouvelle. J'y parvins néanmoins. Le sauvage réussit à oublier, pour les quelques secondes à venir, que sa meilleure amie allait échapper à sa propre vie pour un mariage qu'elle ne désirait pas. Je parvins à effacer momentanément de mon esprit la promesse d'un avenir sombre et douloureux. A gommer la douleur d'une amie que je ne pouvais pas aider, si ce n'est en restant un pilier silencieux. Souris Je Ha. Et il s'étira doucement, glissant sur mes lèvres incarnates et délavées par un froid entremêlé d'inquiétude. Je ne pouvais rien faire d'autre que lui offrir ces dessins rassurants et apaisants. Nous nous relevâmes, nous éloignâmes, en préférant cette fois un humour sincère à la préoccupation qui avait noyé si souvent mon regard depuis le début de notre conversation. « Je n'ai rien à dire. Ma vie est calme. » J'avais faillit dire qu'elle l'était bien plus que la sienne, mais j'avais retenu les mots avant qu'ils ne prennent leur envol. Je ne tenais pas à revenir sur un sujet dont elle avait finit par s'échapper. Les blessures, dues aux éclats d'une bombe qui avait explosé, n'étaient pas encore cicatrisése, aussi bien chez elle que chez moi mais je sentais, au plus profond de mon cœur concerné, qu'elle avait besoin maintenant d'un soutien plus que d'un emmerdeur. Son rire, lourd mais léger, nous nimba quelques secondes en un son que j'aimais chez elle. J'aimais ces éclats qui n'intervenaient que trop rarement, autant que son sourire. Ils étaient signes que, dans l'ombre maculée d'une vie qu'elle n'avait pas choisit, elle pouvait encore être heureuse. Et même si celui qui s'épanouissait dans sa gorge et sur ses lèvres était éphémère, il me rasséréna. « Je réfute. » la contredis-je, les lèvres étirées en un soupçon de sourire, « comment ferais-tu pour vivre sans moi là haut ? Tous tes soucis ne seraient donc pas résolus. » Je savourai son rire, sa présence et la force fragile qui émanait d'elle. Elle était moins faible qu'autrefois, et ce malgré les soucis qui ne cessaient de la frapper chaque jour. Et même si je le taisais, je restais fier d'elle. Malgré son manque d'action, malgré son manque de rébellion, malgré son manque de courage sur certains points … j'étais fier d'elle. Je m'adossais aux barrières pour regarder dans les yeux un passé révolu. Certains de ses enfants vivaient dans une innocence que je leur enviais parfois. Mais je m'arrachai à ce tableau pour celui d'une jeune fille dont le ton s'imprégnait d'une nostalgie familière. Elle se tourna et je vis ses yeux glisser jusqu'à ce torse, devenu depuis quelques mois une véritable barrière infranchissable. Son doigt fila, s'y appuya, comme pour provoquer un cœur décidé à rester vierge sur le plan amoureux. Il n'acceptait pleinement que l'amitié, la famille mais l'amour … un frisson glacé me parcourut l'échine. Une peur que sa voix parvint à adoucir légèrement, de même qu'un sourire qui se refléta sur mes propres lèvres. Je savais qu'elle ne pourrait rien y faire. Elle avait déjà du mal à protéger sa propre vie, je ne lui demandais pas en plus de se préoccuper des aléas de ma propre existence. La seule chose que j'attends véritablement de ceux qui étaient proches de moi était le découpage de tête s'il me prenait l'envie de flancher à nouveau pour les beaux yeux glacés d'une demoiselle. « Je n'attendrais pas d'être blessé par une femme, tu n'as pas à t'en faire. » précisai-je en me redressant. Je tournai le dos aux barrières, aux enfants pour effleurer des yeux la surface lisse et calme d'une rivière vieillie par le souffle du vent. Je haussai un sourcil et tournai la tête vers elle pour plonger dans un regard à la fois doux et compatissant. « Je mentirais si je te disais que je ne le sais pas. Je me doute bien qu'elles ne sont pas toutes monstrueuses. Au final, ce n'est pas tellement les femmes qui m'inspirent la méfiance mais plutôt mon goût merdique les concernant. » Mes pupilles se dilatèrent, un sourire fleurit sur mes lèvres et je précisai d'une voix où valsait l'amusement. « Je ne parle bien évidemment pas pour toi. Mais nous étions définitivement faits pour être amis plus qu'amants. » Je coulai les doigts dans mes cheveux sombres puis croisai les bras sur mon torse. « Mais en ce qui concerne l'amour, maintenant qu'il est pervertit par le désir physique … je n'ai que des goûts de merde. Je n'ai aucune confiance en moi et en mon jugement. C'est pourquoi je préfère de beaucoup rester seul. Si j'ai bien appris une chose de cette histoire, c'est que je suis bien plus amoureux de ma tranquillité que de l'idée même de me retrouver à nouveau coincé dans une relation qui ne me convient pas. Je suis de ceux qui sont faits pour vivre seul. » Ces mots, que je venais de souffler à celle qui me connaissait sans doute mieux que quiconque, je ne les avais encore jamais confié à personne d'autre. Je savais qu'Il Nam s'en doutait, mais je n'en avais jamais parlé à cœur ouvert avec lui, peut-être parce qu'il était l'épaule qui me poussait à oublier. J'étais un gamin avec lui. J'étais le Je Ha qui avait survécu au passé, qui savait rire et s'amuser en toute insouciance. Seol, quand à elle, voyait ma partie la plus sombre, la plus torturée et la plus forte aussi. Celle qui avait conscience des dangers et qui le bravait de son mieux. « Cela dit, je suis prêt à faire un marché avec toi. » lançai-je avec cette impulsivité sauvage qui me nimbait d'autant plus depuis mon accident. « Je donnerais une nouvelle chance à l'amour , mais seulement si tu fais ta vie avec le tien. » proposai-je en lui tendant la main. « Autrement dit, si tu réalises ton rêve, si tu te maries à l'homme que tu aimes …. je tâcherais de m'ouvrir aux femmes et de me donner les moyens de rencontrer quelqu'un de bien. En revanche … si la vie ou les circonstances te forcent à y renoncer, je resterais célibataire. » Je penchai doucement la tête, curieux de voir comment elle réagirait à cette folle proposition qui me donnait gagnant dans tous les cas. Car si elle retrouvait l'amour … Une étincelle luisit brièvement dans le noir qui habillait mon regard. Le sacrifice de mon propre cœur en charpie en vaudrait la chandelle. Dans le cas contraire, et si j'étais condamné à la voir souffrir, je laisserai mes propres émotions à l'abri d'un mur de glace derrière lequel j'étais déjà retranché. « N'est-ce pas honnête ? Liés dans la vie et dans l'amour » ajoutai-je avec humour et les yeux pétillants.

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Re: I will never let you down (+) Hong Seol | Mer 8 Mar 2017 - 16:43
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Certaines histoires se terminent en larmes, d'autres brûlent dans la haine et le ressentiment. Mais, quelques unes parfois, survivent dans un rire, un sourire ou une émotion plus sereine. Si elle as été un premier amour, assassiné par les aléas de la vie et l'injustice, tes sentiments ne se sont pas obscurcis. Ils ont simplement évolués vers autre chose, de plus simple, de plus évident, de plus vrai. Elle est devenue celle à qui tu peux tout dire, et de laquelle tu peux tout entendre. Elle est devenue une histoire qui ne peut pas se briser. Car l'amitié, n'est-il pas, au fond, bien plus résistant que l'amour ?
 


Je souris, de ce sourire apaisé et satisfait. Étrangement, je sais qu'il n'est pas capable de me délaisser, de s'enfuir loin de ce rôle de meilleur ami qui l'incombe malheureusement, je sais qu'il va toujours être à mes côtés, quoiqu'il advienne. Parce que c'est mon meilleur ami. Parce qu'il a toujours su m'étayer. Je sais que je peux compter sur lui, je l'ai toujours su. « J'espère à la vie, mais pas à la mort quand même », je ne veux pas le voir disparaître avant d'y voir mon heure. Je Ha a plus de raisons de vivre que moi je n'en ai et puis, il a plus de mérite. Je suis capable de lui remettre ma vie pour qu'il en ait plus, il a tant fait pour moi que je lui dois bien ça. Les tensions finissent alors par s'apaiser, oubliant presque cette désastreuse nouvelle, ces maux qui nous tiraillent, enfin, qui me tiraillent surtout. J'ai envie d'oublier, quelques secondes, ces inquiétudes. J'ai envie de penser à d'autres choses, de parler d'autres choses, même si le but de cette rencontre était de lui annoncer ce mariage qui arrive dans peu de temps. Trop peu. Qu'importe. Il va devoir se faire de toute manière, alors autant qu'il arrive le plus vite possible, pour que je puisse me défaire de ce problème qui me hante. La conversation s'en va alors vers lui, préférant le questionner sur sa vie à lui, au lieu d'accaparer l'espace d'échange sur ma problématique. « Ta vie a été assez mouvementée de toute manière, tu as bien le droit à quelques pauses. Profite donc, avant de te noyer de nouveau dans un amas de soucis », que je n'espère pas pour lui. Je Ha n'a pas eu un passé facile, je le sais, et c'est pour cette raison que je lui souhaite de trouver bonheur à ses pieds. Je tente alors de plaisanter sur le souhait de ma mort, et vois bien que mon meilleur s'insurge de mes propos. Je rigole de plus bel lorsqu'il me dit, indirectement, que je risque de ne pas pouvoir m'en sortir sans lui là-haut. C'est vrai qu'il n'y aura plus personne pour me soutenir, m'aider à résoudre mes problèmes. Je n'aurai plus de pilier à mes côtés et autant dire que ce n'est pas concevable. « T'es sot parfois. Je ne vais quand même pas espérer que tu me rejoignes si cela doit arriver. Et puis, le simple fait de te regarder d'en haut va suffire à combler mes soucis », et je veillerai sur lui surtout. Enfin bon, pour être réaliste, je doute que cela soit possible. Non pas que je ne crois pas en une quelconque religion, mais une part de moi reste quand même ancrer à la réalité. Pourtant j'aimerai devenir plus tard un ange veillant sur mes proches, mais ce n'est pas écrit naïve sur mon front.

L'espace temps change brusquement, un sentiment de nostalgie me traversant le corps, repensant à ces quelques moments passés à sourire, à essayer de faire comme les autres enfants, à cette innocence qui était encore présente malgré les difficultés déjà présentes. Et puis la douleur de se faire avoir par une femme, ou un proche, revient. Me revient en tête. La déchéance de Je Ha, sa peine, sa douleur, tout me revient, brutal et douloureux. Parce que je n'aime pas le voir ainsi, je n'ai jamais aimé le voir attristé, affligé, détruit par des personnes qui ne le méritent pourtant pas. L'histoire d'un cœur fragilisé qui s'est cristallisé. Je pousse un long soupir en entendant les mots durs de mon meilleur ami, par rapport à lui. J'aimerai l'aider, sincèrement. Lui montrer que la vie est faite de désespoir, de peine, et désillusions, mais aussi de bonnes surprises, de sourires, de moments intimes à partager avec un autre être. Je sais que son expérience ne lui permet pas de s'ouvrir de nouveau et je ne veux pas qu'il se blesse encore une fois. Il a raison de se méfier, de rester prudent, son cœur a conservé des traces immuables, mais il faut aussi qu'il apprenne à s'ouvrir de nouveau, juste un peu. Je Ha est un homme attirant, gentil, doux, avec certes des défauts mais plus de qualités que de défauts, des femmes il pourrait en avoir, des centaines, et des bonnes. Ses choix n'ont juste pas été les bons. Mais pour autant, il a toutes ses chances de trouver une femme apte à guérir son cœur endurci. Je le sais. Ou du moins, je l'espère. « Oppa . . . », ma voix se fait triste, mais j'essaye quand même de me contenir, parce que je ne dois pas lui renvoyer plus de douleurs qu'il n'en a. « Je t'avoue que j'ai à la fois peur pour ton cœur et aimerait lui dire de conserver en permanence cette distance avec les femmes, mais ce que je crains le plus c'est justement que tu t'enfermes dans cette solitude, que tu n’aie plus aucun désir d'être accompagné sur ton chemin. J'ai peur que tu ne fasses que te renfermer ». Et qu'il subisse la douleur de la solitude. C'est bien beau de penser préférer la solitude à la compagnie, mais les conséquences sont pourtant bien là. Son cœur est bien trop noirci par le passé. « Tu sais Je ha . . . on fait tous des erreurs de jugement. Et on en fera toujours. On peut encore et encore être blessé par autrui, mais pour autant il faut parfois se laisser aller à certaines rencontres, quitte à souffrir. Ce sont nos erreurs qui nous permettent d'avancer et de faire les bons choix par la suite. Et puis, ne t'en fais pas. Je veillerai toujours à ce que tes choix soient les bons. Je surveillerai toujours pour ne plus que tu ais à te blesser », et c'est moi qui dis ça. C'est le monde à l'envers ! J'ouvre délicatement ma bouche lorsqu'il me propose soudainement un pacte. Si je me marie avec l'homme que je désire, que j'aime, alors lui, fera l'effort aussi d'ouvrir son cœur à de potentielles femmes. Je ne sais pas quoi lui répondre car je sais pertinemment que c'est peine perdue. Je vais déjà me marier avec un homme que je n'aime pas, mais pour guérir le cœur de mon meilleur ami, suis-je prête au sacrifice et à la rébellion ? Je pousse un petit soupir, esquissant par la même occasion un sourire, lorsqu'il parle d'être liés par la vie et l'amour. « Qu'est-ce que tu ne dis pas comme connerie parfois, toi » dis-je en lui donnant une petite pichenette, amusée. Je reprends tout de même, rapidement, mon sérieux. « Est-ce qu'un second mariage compte dans le pacte ? Si je divorce de mon mariage forcé, tout en gardant espoir de me marier par la suite avec l'homme que j'aime, est-ce que cela peut compter dans notre pacte ou pas ? ». Oui parce que je suis prête à tenter si cela permet à mon meilleur ami d'essayer à guérir son cœur. Même si ce n'est qu'un essai je préfère ça que rien du tout. « J'espère que tu réalises à quel point je tiens à toi et que je suis même prête à repenser à cette histoire de mariage, enfin à penser à un éventuel divorce par la suite ». Quitte à créer quelques problèmes au sein de nos deux familles. Mais de toute manière certaines choses vont sûrement se tasser, permettant ainsi à chacun de nous de créer sa véritable famille.
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Re: I will never let you down (+) Hong Seol | Dim 2 Avr 2017 - 4:12
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Certaines histoires se terminent en larmes, d'autres brûlent dans la haine et le ressentiment. Mais, quelques unes parfois, survivent dans un rire, un sourire ou une émotion plus sereine. Si elle as été un premier amour, assassiné par les aléas de la vie et l'injustice, tes sentiments ne se sont pas obscurcis. Ils ont simplement évolués vers autre chose, de plus simple, de plus évident, de plus vrai. Elle est devenue celle à qui tu peux tout dire, et de laquelle tu peux tout entendre. Elle est devenue une histoire qui ne peut pas se briser. Car l'amitié, n'est-il pas, au fond, bien plus résistant que l'amour ?
 


Un sourire éteint. Une esquisse évanouie, qui ne trahit qu'éphémèrement des émotions éprouvées et refoulées. Il m'était plus simple de bloquer les ombres, celles qui menaçaient d'engloutir un regard qui ne souffrait plus ni la faiblesse ni l'épanchement. « Ne me porte pas malheur. » la menaçai-je doucement en la regardant du coin de l'oeil. Quelques paroles soufflées, à la manière d'une bise légère, mais qui portait elle la prière muette d'un homme qui n'en voulait plus. Ces soucis … je les emmerdais du plus profond de mon être. Je les envoyais au diable, avec leurs ribambelles de cœurs et de corps brisés. Le destin pouvait tenter de me harponner, je n'avais pas l'intention d'entrouvrir les lèvres et de mordre à l'hameçon crachée. Je réprimai un frémissement et levai la tête pour mirer un ciel aux couleurs vivifiées par la détermination. Si tant est qu'on puisse appeler couleur celle qui tendait son voile sur un plafond sans nuance. Heureusement, la conversation dériva, à la manière d'un cours d'eau, délaissant ainsi une vie sur laquelle il n'y avait rien à dire. Une plaisanterie de mauvais goût, une réaction sanguine, des rires entrelacées qui éprouvaient le besoin d'exprimer autre chose que ce mélange de tristesse et d'inquiétude qui nous poursuivait depuis une dizaine de minutes. « Parce qu'en plus de vouloir monter seule, tu veux t'ennuyer à mourir ? » la contrai-je en lui coulant un regard faussement atterré. « Je le dis et le répète, ma vie n'est pas assez intéressante pour t'occuper là haut. Tu es condamnée à rester en bas pour ton propre bien. » L'ironie de ma propre phrase ne m'échappa pas. Nul bien ne l'attendait dans la majorité d'une vie qui lui filait entre les doigts. Mon sourcil s'agita, navigua vers mon front tandis que je regardais ailleurs, pour dissimuler cette nouvelle pique qu'inquiétude qui mordait mon cœur. Une blessure que je parvins à garder muette et ce jusqu'à ce qu'une autre, plus personnelle, plus égoïste, ne submerge mon organe endurcit. Je m'en voulu dès que les mots, soufflés dans un élan de confession impulsif, quittèrent mes lèvres. Je fronçai les joues, baissai légèrement la tête puis me détournai d'une scène pour en voir une autre. Mais était-ce réellement le parc que je regardais ou bien ce passé qui pesait sur mon âme et mon cœur plus sûrement que toute autre chose ? Seol souffla alors avec une telle tristesse que mes pupilles se rétrécirent. Les lèvres pressées l'une contre l'autre face à une bêtise que je maudissais, je les séparais pour la rassurer quand elle prit de nouveau la parole, avec cette douceur qui la caractérisait. Elle avait peur … plus peur pour moi que pour sa propre vie qui s'effilochait, à l'image de ses rêves et ses espoirs. Et, si je l'écoutais en silence, ses mots ne trouvèrent aucun écho dans un cœur glacé par la méfiance. Le seul choix que mon passé me soufflait était celui sur lequel je m'étais arrêté. Je ne voulais pas de cette existence dont elle rêvait et qui lui échappait à cause de sa propre famille, pas plus que je ne désirais l'amour sur lequel elle fantasmait. « Je ne m'en fais pas Seol, je l'ai fait mon choix. » lui répondis-je avec une détermination farouche, qui se reflétait dans les deux obsidiennes posées sur elle. Je comprenais néanmoins qu'il puisse lui être difficile de voir une personne qu'elle aimait refuser intentionnellement ce qu'on lui arrachait. Cette pensée suffit. Les mots m'échappèrent à nouveau, avec force et précision, pour guider les pas d'une amie sur un chemin motivé par l'amitié. « Je suis sérieux. Ce marché est d'autant plus brillant que tu prends en partie ces risques pour me protéger. Je t'en donne l'occasion, puisque tu estimes que guérir mon cœur est une forme de protection » rétorquai-je taquin, en habillant d'humour une situation aussi noire que les cheveux qui flottaient sur mon front. Et si son petit coup, ou plutôt l'effleurement léger de ses doigts, me fit sourire, il ne me fit pas renoncer à mon impulsive proposition. J'étais prêt à la harceler jusqu'à ce qu'elle cède à ce qu'on aurait pu aisément appeler un chantage affectif. Mais Seol ne manquait ni de répartie, ni d'intelligence. Je fronçai doucement les sourcils à sa contre proposition. Ma première réaction fut de refuser ce que je considérais comme déloyal, puisque le but premier de ce deal était de nous donner, à l'un comme à l'autre, un échappatoire possible. N'y perdais-je pas au change si un second mariage était négocié ? Je plissai les lèvres mais ces arguments vinrent à bout de mon éphémère résistance. « Soit … va pour le second mariage mais seulement, et seulement si tu n'attends pas tes 80 ans. Je ne te laisse pas plus de trois ans pour te réveiller et en sortir. » Je me tendis instinctivement, à la seule pensée qu'elle puisse être abusée par un mariage non désiré. Mais je ne pouvais me battre qu'en partie pour elle, et ce en appuyant sur mes propres blessures. La douceur et la tendresse éclaboussèrent mon regard lorsqu'elle reprit la parole, pour mentionner la force d'une amitié sur laquelle je comptais. « Je sais … mais tu réalises aussi que je joue la sérénité de mon propre cœur pour t'aider à être heureuse ? » Un cœur que j'aurais aimé garder sous clé jusqu'à la fin d'une existence trouble. Rebelle, il se mit à cogner ma cage thoracique, avec un emballement qui me rappelait celui qui conduisait aux crises de panique dont je n'avais soufflé mot à personne, si ce n'est à ma petite sœur qui y avait assisté trop souvent. Je secouai légèrement la tête, en portant la main à mon torse pour calmer une angoisse qui naissait malgré moi. Je ne m'engageais pas à la légère pour la sortir de ce merdier dans lequel elle s'embourbait. Je soufflai consciemment et repris pied. Mes doigts voyagèrent sur ma nuque, puis sur un lobe que je pinçai doucement pour empêcher mon corps de me lâcher et de traduire une trop grande faiblesse. Alors je tendis la main vers elle. « Trois ans maximum, un divorce et ta vie de conte de fée. Deal ? » lui lançai-je avec un sérieux que ne démentait ni mon regard ni mon expression. « Ce qui te laisse trois ans pour trouver le prince charmant qui t'aidera à échapper aux dragons sur son cheval blanc. » la taquinai-je pour la détendre et alléger un moment intensément significatif. Ma main tendue et la sienne encore baissée dessinaient une balance, sur laquelle nous posions nos propres convictions pour l'un et l'autre. Mais je n'avais aucune autre idée, aucun autre chemin pour l'atteindre. Et si exposer mon cœur aux harpies et à la souffrance était le seul moyen à ma disposition pour la protéger un tant soit peu, j'étais prêt à le faire sans hésiter.
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Re: I will never let you down (+) Hong Seol | Jeu 6 Avr 2017 - 19:10
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Certaines histoires se terminent en larmes, d'autres brûlent dans la haine et le ressentiment. Mais, quelques unes parfois, survivent dans un rire, un sourire ou une émotion plus sereine. Si elle as été un premier amour, assassiné par les aléas de la vie et l'injustice, tes sentiments ne se sont pas obscurcis. Ils ont simplement évolués vers autre chose, de plus simple, de plus évident, de plus vrai. Elle est devenue celle à qui tu peux tout dire, et de laquelle tu peux tout entendre. Elle est devenue une histoire qui ne peut pas se briser. Car l'amitié, n'est-il pas, au fond, bien plus résistant que l'amour ?
 


Je hausse simplement des épaules, les yeux pétillants de malice. Bien sûr que non, je ne lui souhaite en aucun cas d'être malheureux, ou même d'avoir la poisse. Il a déjà bien trop souffert pour que je lui inflige encore plus de douleurs. Bien au contraire, je ne souhaite que son bonheur, autant qu'il a su m'en apporter, même si je doute être en capacité de lui rendre ce qu'il m'a donné. Souffle léger au creux de mon âme, désespérée par cette sensation amère d'être inapte à lui offrir quelques sourires supplémentaires. Je sors de mes quelques pensées néfastes, esquissant un fin sourire, amusée par les paroles de mon meilleur ami. « Pour mon propre bien, n'est-ce pas ? ». Mes yeux se déplacent dans le décor qui me fait face, trouvant une pointe d'ironie dans tout ça. Je reprends néanmoins rapidement de la vigueur, préférant ne pas reprendre cette discussion sans fin, « si ta vie n'est pas intéressante alors que vaut la mienne ? Cesse donc de penser que ce n'est pas le cas. Tu as une vie enrichissante et quelque part, je t'envie. Profite donc de ce que la vie t'offre, au risque de regretter plus tard ». Ce n'est que lorsque nous perdons certaines choses que nous réalisons la valeur de celles-ci. Peut-être que je vais finir par regretter ma famille, lorsque je l'aurai définitivement perdu, qui sait. Je réalise à quel point il y a des pertes qui posent des empreintes indélébiles en nous, de manière positive, comme négative, et façonnent qui nous sommes dans le présent et même dans le futur. C'est pour cette raison que le cœur de Je Ha a été refroidi par le temps, brisé en deux morceaux, ne pouvant s'ajuster de nouveau. Parfois j'aimerai compenser cette blessure, la panser, mais je ne suis plus en capacité de le faire. Je ne suis pas celle qui le fera et quelque part, j'ai hâte qu'il trouve cette personne pouvant adoucir ses maux, tout comme j'en ai la crainte. Parce que j'ai peur qu'il ne soit plus le même. Parce que j'ai peur de le perdre. C'est certainement égoïste de ma part, et je le sais pertinemment, mais peu sont ceux sur qui je peux compter, peu sont ceux vers qui je peux me tourner, alors en perdre un, et surtout lui, serait certainement une trop grande déchirure pour moi. Mais son bonheur passe avant tout, avant même mes propres réserves. Je fronce ensuite des sourcils lorsqu'il propose un pacte quelque peu déloyal, à mon sens. Ce n'est pas que je ne veux pas y répondre, mais je sais pertinemment que le mariage qui va suivre est une obligation à laquelle je ne peux y échapper. Tout est déjà bien trop engagé pour que je puisse fuir. Je suis déjà bien trop enchaînée par les circonstances. Mais qu'il ne s'inquiète pas trop, cet homme, du moins mon futur-mari, est bien loin d'être désagréable. En apparence en tout cas. L'impression qu'il me donne n'est pas déplaisante. Il est vrai que je ne le connais pas pour pouvoir me baser uniquement sur cette impression, mais je suis quand même rassurée. « Je sais que c'est quelque part pour te protéger » dis-je d'une voix faible, un semblant de culpabilité voilant mon visage. Encore une fois j'ai ce sentiment étrange de ne pas être capable de le protéger, même lorsqu'il propose un tel pacte qui pourrait presque paraître enfantin. Je n'arrive pas à y adhérer, pas totalement en tout cas. J'ai quelques barrières qui m'obligent à ne pouvoir y répondre. Je tente alors un stratagème pour que cela tourne en ma faveur, proposant alors de baser cette idée sur mon second mariage qui serait, je l'espère, fait d'amour. Si je parviens néanmoins à m'échapper de cette future prison. Je souris, satisfaite de moi-même, lorsqu'il accepte ce pacte, ressentant tout de même une certaine pression. Trois ans c'est quand même large et puis qui sait, peut-être qu'il aura l'occasion d'apaiser son cœur avant même que je ne puisse sortir de cette emprise. Et très sincèrement, en cet instant précis, je prie pour que cela soit le cas. « Je sais que c'est ton cœur qui est mis en jeu et c'est pour cette raison que je vais chérir ce pacte et que je vais tout faire pour qu'il se réalise. Tu auras un cœur apaisé et moi j'aurai ma vie rêvée. Même si tu sembles réticent », tout comme je le suis, mais je ne préfère pas le rajouter, « dis toi que c'est pour ton bien . . . Mais je sais que tu vas dire que c'est pour mon bien aussi ». Je perçois bien qu'il est particulièrement anxieux à cette idée. Et je n'ai pas envie de le mettre mal à l'aise, ou même qu'il me fasse une crise d'angoisse. Je sais que c'est difficile pour lui d'envisager de laisser son cœur battre pour une femme. Je sais qu'il est encore bien trop obscur et refroidi, mais il faut qu'il aille de l'avant. Je ne lui demande pas d'oublier son passé, il doit conserver une certaine méfiance, car les femmes sont de véritables prédatrices, plongeant malheureusement dans le poison du serpent, mais je veux guérir son cœur. Et seule une femme en a la capacité. « Faisons ce deal. Mais Je Ha. . .sache que je ne fais pas ça pour te blesser. Et je ne veux pas que tu t'exposes si c'est pour être blessé. J'ai peur qu'indirectement, tu es tellement réticent par rapport à ça, que tu t'autodétruis . . . La pensée de la souffrance amène parfois la souffrance, tu sais ». Je crains qu'il ne se mette lui même en danger pour être dans la continuité de ce qu'il a toujours pensé. Je ne dis pas qu'il va le faire consciemment, je dirai même que ça sera plus inconscient. Je prends soudainement sa main et la serre, pour valider ce pacte, le regardant au plus profond de ses pupilles, « mais promets moi de ne jamais te mettre en danger ». Je sais que c'est assez contradictoire car en lui demandant de se laisser atteindre, je l'expose au danger, mais je ne veux pas qu'il s'amène, de lui-même, à une telle fin. « Dans trois ans, tu seras aimé et heureux, et moi j'aurai mon propre conte de fée ». Ainsi soit-il. Désormais, il n'y a que nous pour avoir en main cet avenir incertain. Il n'y a que nous pour le faire réaliser.
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Re: I will never let you down (+) Hong Seol | Dim 16 Avr 2017 - 18:07
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Certaines histoires se terminent en larmes, d'autres brûlent dans la haine et le ressentiment. Mais, quelques unes parfois, survivent dans un rire, un sourire ou une émotion plus sereine. Si elle as été un premier amour, assassiné par les aléas de la vie et l'injustice, tes sentiments ne se sont pas obscurcis. Ils ont simplement évolués vers autre chose, de plus simple, de plus évident, de plus vrai. Elle est devenue celle à qui tu peux tout dire, et de laquelle tu peux tout entendre. Elle est devenue une histoire qui ne peut pas se briser. Car l'amitié, n'est-il pas, au fond, bien plus résistant que l'amour ?
 


Son argumentation me prit de court et une onde de culpabilité se propagea dans mes veines. Malgré l'humour et le ton plus léger, je n'avais pas su lui faire oublier une souffrance que je venais inconsciemment de raviver par maladresse. « Je ne voulais pas sous entendre que je n'aimais pas ma vie. Au contraire. Je signifiais simplement qu'elle manquerait de couleurs si tu n'étais pas là. » me rattrapai-je, en adoucissant mon timbre sur les derniers mots prononcés. Mais je n'ajoutais rien de plus et lui coulai un regard, les lèvres serrées. Une pointe de douleur noyait le sien, absent, et la maintenait dans un lointain dans lequel je ne pouvais pas l'atteindre. Un soupir muet caressa ma lèvre inférieure et je levai légèrement la tête pour mirer un ciel sans couleur. Comme s'il se plaisait à refléter sa vie. Je glissai les doigts dans ma chevelure brune, à la naissance d'une nuque nouée par une inquiétude que je ne savais plus apaiser. Pourtant, j'essayais et ce au point que les idées les plus folles s'insinuaient dans mon esprit. La dernière l'était. Strangulée par ma propre bêtise, je la laissai pourtant s'exprimer, par le biais d'une langue asséchée à la seule idée que je puisse faire de mon cœur un otage. La perspective de retomber amoureux me donnait des sueurs froides. Je ne voyais plus que la trahison, la souffrance et les blessures qu'un tel sentiment engendrait tandis que Seol y voyait la félicité et l'apaisement. Des choses qu'elle désirait m'obtenir, à défaut de pouvoir les vivre elle même. Aussi étais-je prêt à prendre le risque de m'exposer pour lui permettre de goûter enfin à ce bonheur que sa famille lui refusait depuis des années. Sa réponse fut hésitante et un sourire triste apaisa la commissure de mes lèvres. Imperceptible. Non, elle ne me protégeait pas. Sans le savoir, elle me jetait même dans la gueule du loup. Mais je tus mes pensées, les calfeutrai et la laissai dans l'illusion que seule cette idée utopiste avait le pouvoir de guérir les cicatrices que m'avaient laissé ma dernière histoire. La dernière. Après tout, je ne m'engageai qu'à donner une chance et à m'ouvrir un peu plus à la perspective d'aimer. Hors, j'espérais que quelques mois suffiraient à durcir un cœur encore trop tendre, et ce malgré les blessures toujours à vif qui le balafraient. « Preuve en est qu'on pense un peu trop à l'autre. » répliquai-je avec une pointe d'humour sensée dissimuler cette réticence qu'elle percevait néanmoins sans effort. Cet amour qui nous avait lié, avant de se muer en amitié, ne nous avait rendu que trop transparent aux yeux de l'autre. Peut-être était-ce la raison pour laquelle je me dévoilais plus facilement avec elle. La seule chose que j'étais parvenu à lui taire était ces crises d'angoisse qui me fauchaient, mais je n'étais pas même certain qu'elle ne les ai pas deviné. Elle me connaissait trop bien, à un point tel que je ne fus pas étonné par son argumentation perspicace. « Tu as peur que je m'engage inconsciemment dans une histoire qui me pourrira pour me prouver que j'avais raison ? » résumai-je en plongeant les yeux dans les siens. Ma mâchoire se contracta, tandis que je prenais le temps de réfléchir à une inquiétude qui me paraissait fondée. « Tu te laisses trois ans pour échapper à ton mariage, » commençai-je pensif, « je me laisse trois ans pour m'endurcir. Parce que je pense que j'en suis capable, en particulier maintenant. C'est bien pour cela que je me tiens à l'écart. » Un euphémisme. J'étais devenu un animal sauvage incapable de se laisser approcher et dont l'agressivité n'était plus à démontrer. Les doigts de Seol m'arrachèrent à un tableau dont je n'avais pas honte  et je serrai doucement sa main dans la mienne pour officialiser un deal que je ne parvenais pas à regretter. Néanmoins, sa demande me laisse dubitatif. Je savais ce qu'elle sous entendait, mais la mise en danger n'avait pas la même signification pour elle que pour moi. « Je te promets de ne pas tomber amoureux de n'importe qui. » cédai-je, en usant de la seule parade que ces quelques secondes m'avaient permis d'imaginer. « Tu sais que de nous deux, tu es la seule à ne pas avoir ce que tu prophétises ? Je suis déjà aimé, et je suis heureux. » rectifiai-je en lui coulant un regard amusé. « Je ne suis peut-être pas un amoureux de l'amour comme toi, mais j'en reçois suffisamment de la part de mes proches pour ne pas être en manque. Et je n'ai jamais autant pensé à moi même que depuis ma sortie de l'hôpital. Hors, tu peux croire, ça fait un bien fou d'être un peu égoïste. Tu devrais essayer un jour. » lui fis-je remarquer avec un sourire duquel s'effaçaient les dernières traces d'angoisses persistantes. Car si j'avais appris à l'être, Seol ne possédait pas une once d'égoïsme en elle. Au contraire, elle avait un sens du sacrifice qui me donnait parfois envie de la secouer. Un sujet sur lequel je n'avais pas la moindre envie de revenir maintenant que nous étions parvenu à un accord qui, s'il ne soulageait pas la chape d'inquiétude qu'elle me forçait à éprouver depuis des années, m'apaisait. « Maintenant que je suis rassuré quand à ton avenir, je me vois obligé de te poser une question primordiale. » attaquai-je en m'éloignant de la barrière du parc pour reprendre le chemin qui serpentait près de la rivière. « Quand rencontres tu ton fiancé ? » L'idée m'était venue spontanément et avait franchit la barrière de mes lèvres tout aussi impulsivement. Un part de moi savait que cet inconnu était un sujet à éviter mais je ne parvenais pas à oublier qu'il me ravissait ma meilleure amie, en brûlant la plupart de ses rêves au passage. « Si je ne me trompe pas, tes parents organiseront une rencontre dans un restaurant huppé ou un lieu ... » Je retins les mots superficiels et ostentatoires qui me brûlaient les lèvres. « De ton monde. Quand tu en sauras un peu plus sur lui, présente le moi. » achevai-je sans la quitter des yeux. « Je tiens à le rencontrer. Je promets de ne pas l'agresser, je veux juste connaître celui avec qui tu risques de passer les trois prochaines années. »
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Re: I will never let you down (+) Hong Seol | Lun 17 Avr 2017 - 19:39
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Certaines histoires se terminent en larmes, d'autres brûlent dans la haine et le ressentiment. Mais, quelques unes parfois, survivent dans un rire, un sourire ou une émotion plus sereine. Si elle as été un premier amour, assassiné par les aléas de la vie et l'injustice, tes sentiments ne se sont pas obscurcis. Ils ont simplement évolués vers autre chose, de plus simple, de plus évident, de plus vrai. Elle est devenue celle à qui tu peux tout dire, et de laquelle tu peux tout entendre. Elle est devenue une histoire qui ne peut pas se briser. Car l'amitié, n'est-il pas, au fond, bien plus résistant que l'amour ?
 


« Pardon » dis-je d'une petite voix, réalisant alors que j'ai tendance à ramener tout à moi, ce qui n'était guère mon intention. Chaque vie est différente, je dois donc arrêter de penser que la mienne est toujours la pire, puisque chacun a ses problèmes, puisque chacun vit les choses de manière différente. Il a donc tout à fait le droit de mépriser sa vie, meilleure ou pire soit-elle. J'esquisse quand même un petit sourire, heureuse d'entendre que je suis quand même utile dans sa vie. Je lui donne une petite tape sur l'épaule, « ts. Tu sais quoi dire pour me réconforter avec tes belles paroles ». Je Ha a ce don que bien d'autres non pas : qui est de trouver les mots adéquats pour me faire retrouver le sourire aussi rapidement qu'il a disparu. C'est bien pour cette raison qu'il est une personne chère à mes yeux et qu'il a ce statut de meilleur ami. Je pense que sans lui, je me serai de nombreuses fois effondrée et qui sait ce que j'aurai pu faire pour sortir de cet enfer, agissant de manière trop spontanée. Je vois bien néanmoins qu'il est toujours et encore affecté par ma situation, ce qui pèse tout autant sur ma poitrine. J'aurai souhaité apaiser ce maux-là, être une fille née avec une aimante et chaleureuse famille, tout en gardant cette relation avec lui. J'aurai aimé que les choses se fassent différemment, mais je dois cesser de toujours regretter, de toujours penser autre part, regarder autre part et me contenter simplement de ce que j'ai. J'ai, malgré tout ça, beaucoup de choses. Il y a quand même une part de bonheur, que je goûte de temps en temps. Et que je finirai par goûter en intégralité, un jour. D'où ce pacte stupide avec mon meilleur ami qui consiste à abandonner mon futur mariage pour trouver l'homme idéal. Certes pas de suite, dans trois ans. J'ai trois ans pour préparer mon départ, pour préparer mon envol. Trois ans ça peut être court comme long, mais je vais y arriver, comme Je Ha va retrouver un cœur chaud et apaisé. Du moins, je l'espère. Je ne veux pas voir mon meilleur ami rester dans l'obscurité, le cœur aussi gelé qu'un glaçon. Je ne veux pas voir sa mine si triste chaque fois que j'aborde ce sujet. Je veux éliminer tous les fantômes du passé. Je veux le voir tirer un trait sur cette histoire qui l'a profondément blessé. Je sais que j'en demande sûrement trop. Je sais que c'est quelque chose encore difficile pour lui, d'insurmontable, mais je suis sûre qu'il est capable de surmonter cette dure épreuve. Il doit juste se laisser toucher par une femme. Il doit juste laisser son cœur être repris par une femme, rebattre de nouveau pour la gente féminine. Il doit trouver la bonne et il trouvera sûrement. Il le mérite. Il le mérite bien plus que les autres hommes de cette terre. Mes lèvres dessinent un petit rictus, amusée par ce ''un peu trop''. Il a raison. Peut-être suis-je trop inquiète pour lui ? Peut-être qu'il l'est tout autant pour moi ? Mais après tout, il me connaît depuis bien des années, et il connaît aussi mon cœur, tout comme moi je le sais. « Oui » dis-je simplement en regardant mon meilleur ami, sûre de moi. Je sais qu'il va tout mettre en échec juste pour prouver qu'il a raison de se méfier. Il va sûrement se tourner vers la pire des femmes pour me montrer qu'il n'aurait jamais dû se laisser, de nouveau, aller. Parce qu'il est trop têtu. Parce qu'il n'en fait qu'à sa tête et qu'il ne veut pas toujours écouter les conseils des autres. Et pour tout dire, c'est ma principale crainte. Qu'il se blesse de nouveau mais volontairement, sans pour autant en avoir conscience. Il semble toutefois résolu à faire ce pacte, que j'officialise rapidement avant qu'il ne change d'avis, même si j'ai toujours cette peur de le voir revenir totalement brisé. Et si par ma faute il souffre encore plus, et si à cause de ce pacte il tombe de nouveau mais encore un peu plus bas ? Et si je devenais la coupable de ses maux ? Mais il est trop tard pour faire demi-tour. « Je te fais confiance Je Ha. Je te fais assez confiance pour garder espoir ». Je le dis en plongeant mon regard dans le sien, le menaçant presque pour ne pas qu'il ait à souffrir de nouveau.
Je ne peux m'empêcher de hausser simplement des épaules, regardant le ciel qui nous fait face, observant les oiseaux prenant leurs envols. « Mais je le suis Je Ha . . . juste quand je le souhaite ». Comme là. Je suis égoïste de vouloir aider mon meilleur ami, de vouloir lui imposer un cœur apaisé, de le pousser à trouver une personne pour lui. Je suis égoïste dans certaines situations et quand cela m'arrange, surtout. Mais un jour je le deviendrai. Moi aussi dans trois ans, je vais m'endurcir. Moi aussi j'ai trois ans pour trouver les armes pour me confronter aux autres. Moi aussi j'ai trois ans pour changer. Dans trois ans que vais-je devenir ? Qui est-ce que je vais être ? Je me le demande. Je sursaute alors qu'il me questionne sur mon mari à venir. Je passe une main timide dans mes cheveux, repensant à ce mari que je n'ai guère désiré mais que je vais devoir supporter quelques temps. Voir quelques années. Je fronce des sourcils lorsqu'il me dit vouloir rencontrer mon futur mari lorsque je vais mieux le connaître, lorsque je vais pouvoir être avec lui. Je ne sais pas si c'est une bonne idée. Certes je pensais le faire, parce que c'est mon meilleur ami, et parce que je veux qu'il sache un minimum qui sont les personnes proches qui m'entourent même si cette relation n'est qu'une illusion, mais à bien y réfléchir je ne sais pas si c'est une bonne idée. Je ne sais vraiment pas comment il est, en terme de personnalité. Je ne le connais pas assez pour avoir confiance mais comme Je Ha vient de le dire je le ferai quand j'en saurai plus sur lui. Si je vois que je peux lui présenter Raina et Je Ha alors je le ferai. Mais si je vois qu'il est préférable de ne pas le faire alors je ne le ferai pas. Pour les protéger eux. Et en évoquant mon futur mari, je me demande comment va être ma vie future. Est-ce que je pourrai autant voir Je Ha ? Et Raina ? Et même Byeol. « Je l'ai déjà vu » dis-je d'une toute petite voix, mes yeux fixant le ciel encore bleu prenant quelques teintes dorées. « Mais je ne sais pas encore qui il est vraiment. Il a l'air . . . sympathique. Du moins mieux que je ne l'avais imaginé ». Mais peut-être est-ce mon propre espoir. Peut-être est-ce une projection de mon désir de trouver un mari convenable même s'il est forcé. Peut-être, je ne sais pas. « Je te le présenterai sûrement. Mais je dois d'abord enquêter sur lui. Du moins en savoir plus sur lui, je ne veux pas te mettre en danger. Je ne sais pas encore si je peux lui faire confiance. Et très certainement que je n'aurai jamais confiance. Mais je dois vérifier en tout cas, avant de te le présenter ». Je ne veux pas prendre de risque. « En tout cas physiquement il n'est pas mal » dis-je en rigolant un peu, essayant de trouver un point positif.
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Re: I will never let you down (+) Hong Seol | Dim 4 Juin 2017 - 2:52
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Certaines histoires se terminent en larmes, d'autres brûlent dans la haine et le ressentiment. Mais, quelques unes parfois, survivent dans un rire, un sourire ou une émotion plus sereine. Si elle as été un premier amour, assassiné par les aléas de la vie et l'injustice, tes sentiments ne se sont pas obscurcis. Ils ont simplement évolués vers autre chose, de plus simple, de plus évident, de plus vrai. Elle est devenue celle à qui tu peux tout dire, et de laquelle tu peux tout entendre. Elle est devenue une histoire qui ne peut pas se briser. Car l'amitié, n'est-il pas, au fond, bien plus résistant que l'amour ?
 


Je glissai une main sur ma nuque puis dans une chevelure sombre dans laquelle je perdis les doigts. Son oui résonnait dans mon esprit attentif, en un son qui faisait écho aux idées silencieuses d'un cœur défaillant. Je savais qu'elle avait raison, d'autant plus qu'elle pointait avec perspicacité les raisons d'une méfiance qui me bouffait et que le temps exacerbait plus qu'il n'apaisait. Je craignais mes goûts autant que mes choix, ma fragilité autant que ma cécité. J'inspirai doucement l'air glacé qui baignait le parc et plongeais mon regard dans celui qu'elle m'offrait, au même titre qu'une confiance que je n'étais pas certain de mériter, d'autant plus que je ne la ressentais pas moi même. « Cesse de te faire du soucis pour moi. » grognai-je en frottant ma paume contre ma nuque. « Aide moi plutôt à avoir de l'espoir pour toi. » Je penchai légèrement la tête, sans me faire d'illusion quand à sa réponse éventuelle. Seol n'était pas plus égoïste qu'elle n'était réellement heureuse. Incapable d'oublier les besoins de ceux qui l'entouraient, elle était la définition même du mot sacrifice. J'aurais préféré qu'elle l'oublie, l'efface de son vocabulaire afin de pouvoir enfin se concentrer sur sa vie et sur elle même. Peut-être ce pari, un peu fou et impulsif, lui donnerait-il l'occasion de se rebeller un peu contre son côté le plus tendre et le plus désintéressé. Trois ans … Je frémis légèrement en songeant à ce que ces années signifiaient. Ces trente-deux mois me paraissaient trop courts me concernant mais semblaient long si je les associais à ce qui l'attendait. Je serrai les dents, incapable d'imaginer une existence dans laquelle je serais obligé de me lier à une personne par devoir et non par envie. Une telle idée allait à l'encontre même de ma conception de la vie. Et la question fusa, trahissant mon impulsivité et cette inquiétude qui pèserait sur mon regard pour les trois années à venir. « Comment ça tu l'as déjà vu ? » m'étonnai-je en m'immobilisant instinctivement pour fouiller son regard du mien. Regard qu'elle me déroba pour le tourner vers le ciel. « Et ? » Je ne cherchais plus à refréner une curiosité sur laquelle je me savais prêt à rebondir. Je levai légèrement un sourcil et glissai les mains dans les poches de mon jean. Elle usait de termes qui ne me rassuraient guère. « Si je comprends bien, tu ne l'as pas vu plus d'une fois. Et qu'est-ce qu'il pense de ce mariage ? » demandai-je sceptique. Les dramas, de même que l'expérience offerte par ses parents, ne m'avaient pas donné une belle image de la société élitiste et hautaine à laquelle appartenait pourtant une des personnes les plus importantes pour moi. J'associais donc instinctivement à son fiancé une image négative, qui creva lorsqu'elle reprit la parole. La surprise assassina mon regard et mes prunelles se dilatèrent, de même que deux amandes creusées aux cils fuyants. « Me mettre en danger ? » répétai-je en la fixant. « Tu cherches à me protéger de quoi ? De son argent ? De son tueur à gage ? De ses parents intrusifs ? Je t'en prie, nous ne sommes pas dans un film ! » lâchai-je, irrité qu'elle puisse une nouvelle fois se poser en bouclier. Je me détournai pour lui présenter un profil fermé, aux yeux voyageurs, puis revins vers elle, les lèvres pincées. « Je sais que ton monde est pourri. Je le sais depuis que nous sommes sortis ensembles et que tes parents nous ont fait chier. Je le sais depuis que nous avons décidé de nous séparer. Je l'ai compris toutes les fois où tu m'as raconté les merdes qu'ils t'ont fait subir au nom du pouvoir et de l'argent, toutes les fois où tu es venue chez moi pour échapper une demi seconde à la pression qu'ils te font subir en permanence. Je le comprends si bien que je ne bouge pas le plus petit doigt pour t'arracher à tout ce bordel ! » Je me tus quelques secondes pour reprendre mon souffle et calmer la colère qui luisait dans mon regard. Je contractai la mâchoire en tournant de nouveau la tête, comme pour puiser le calme dans un paysage neutre. Les mains sur les hanches, les joues creusées par des dents serrées, je laissai s'écouler quelques secondes avant de reprendre, avec un calme factice. « Je ne suis pas une petite chose à protéger. » Mon menton navigua vers elle et je plongeai deux obsidiennes voilées par la contrariété dans les siennes. « Si tu m'avais donné une toute autre raison que celle là, je l'aurais respecté. Mais … bon sang c'est ridicule. » exhalai-je avec un rire jaune en passant mes doigts dans mes cheveux. « Je n'ai pas besoin d'être protégé. Je ne veux pas l'être. Si je ne suis pas capable de tenir sur mes deux jambes face à ces gens … quelle image aurais-je de moi même ? J'ai déjà laissé une femme me réduire en bouillie, laisse moi le peu d'amour propre qu'il me reste. » Ma paume glissa sur mon visage, dissimulant momentanément son regard. « Je sais que tu tiens à moi, parce que je te le rends bien. Tu es … terriblement importante pour moi alors écoute moi bien … je t'ai gardé dans ma vie, dans mon cœur et dans mon entourage en sachant pertinemment avec quel bagage je te prenais. C'était mon choix, un choix que tu ne m'as pas imposé. Ce risque je l'ai pris consciemment, comme j'aimerais prendre celui de rencontrer ce type pour savoir à quel genre d'homme tu vas lier ta vie. Et, quoique tu ais à vérifier sur lui … tu devrais le faire pour toi et certainement pas pour moi. » achevai-je dans un souffle brûlant. Il contrastait avec le vent glacé qui refroidissait ma peau chaude. Je levai légèrement la tête, conscient d'avoir mal choisit mon moment. « Désolé … mais ça me rend dingue. Je te l'ai dit, la seule chose que je t'autorise à protéger, c'est ma vie sentimentale. Pour le reste …. je ne suis pas capable de te protéger toi, laisse moi le faire avec ma vie comme je l'entends. » Je baissai la tête et, la nuque étirée, fis courir les doigts sur ma peau tendue. Je ne contrôlais plus mes excès de colère depuis ma sortie de l'hôpital, des dérives auxquelles je l'avais aussi peu habitué que ceux m'ayant connu avant mon accident. « Mais s'il n'est pas trop mal, j'imagine que c'est déjà un soucis de moins. » rebondis-je en esquissant un demi sourire, contrarié de m'être emporté.
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Re: I will never let you down (+) Hong Seol | Dim 9 Juil 2017 - 17:03
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Certaines histoires se terminent en larmes, d'autres brûlent dans la haine et le ressentiment. Mais, quelques unes parfois, survivent dans un rire, un sourire ou une émotion plus sereine. Si elle as été un premier amour, assassiné par les aléas de la vie et l'injustice, tes sentiments ne se sont pas obscurcis. Ils ont simplement évolués vers autre chose, de plus simple, de plus évident, de plus vrai. Elle est devenue celle à qui tu peux tout dire, et de laquelle tu peux tout entendre. Elle est devenue une histoire qui ne peut pas se briser. Car l'amitié, n'est-il pas, au fond, bien plus résistant que l'amour ?
 


Je ne peux m'empêcher de lâcher un petit rire sarcastique en entendant les mots de mon meilleur ami. Nous sommes tous les deux sur la même onde mais de manière différente. Il veut que je cesse de me soucier de lui en me concentrant sur moi-même mais il le fait avec moi. Il se soucie bien trop de mes problèmes, semblant délaisser les siens. « Tu sais bien que ce n'est pas envisageable Je Ha. Une amitié c'est censé aller dans les deux sens et je trouve que tu fais déjà trop pour moi tandis que j'ai le sentiment de ne rien faire pour toi. C'est frustrant ». Je pousse un long soupir confirmant cette insatisfaction. Je me doute bien qu'il doit avoir le même sentiment au vu de ma situation, mais je crois que par égoïsme j'ai besoin de me dire que je m'occupe de la vie d'autres personnes à la place de la mienne, comme par procuration, comme pour me rassurer. Enfin qu'importe, je sais pertinemment que je me soucierai toujours de lui, quoiqu'il arrive et qu'importe les obstacles de la vie. La conversation revient assez rapidement sur mon futur mari, du moins celui qui m'est imposé. J'ai encore quelques difficultés à penser en terme de mari, mariée, mariage. Même mes pensées semblent prendre quelques secondes avant d'assimiler ce thème si particulier. Il faut dire que je ne m'étais pas imaginée être mariée si jeune et surtout pas avec un inconnu que je connais juste en apparence. Je Ha s'empresse bien sûr de me poser quelques questions, ne me laissant pas le temps de répondre à la première. Je sais pertinemment qu'il est sûrement très curieux de savoir quelle image cet homme me renvoie et tout ce qui l'entoure mais j'avoue que je ne sais pas réellement quoi dire. Bien sûr la première fois que je l'ai vu je n'ai ressenti qu'une forte réticence, voir même une animosité mais ce n'était pas à cause de lui mais du contexte de la rencontre. Physiquement il est très attrayant pour ne pas le qualifier de beau, mais moralement je ne sais pas. C'est difficile à dire sachant que l'échange était principalement tourné vers le mariage en présence de nos parents, même si j'ai eu l'opportunité d'avoir quelques mots avec lui, seul à seul. « Et bien disons que mes parents sont . . . assez pressés de se lier avec sa famille et veulent rapidement mettre en place le mariage. Ils ont du coup organisé une rencontre en famille », je ne peux m'empêcher de mettre des guillemets avec mes doigts lorsque je parle de famille, prenant un ton purement ironique. « Du coup je l'ai rencontré. Je n'ai pas vraiment eu le temps de parler avec lui, juste quelques mots. Mais . . . il semble être en désaccord total avec ce mariage lui aussi. Ce qui me rassure, parce que je me dis que je ne suis pas la seule à penser que ce mariage est ridicule. Mais lui aussi semble se conformer aux règles de sa famille, ne pouvant rien y faire. Après . . . je n'en sais pas plus. C'est difficile de me faire un avis en quelques minutes, à peine. J'ai peur que tout ça ne soit qu'une mascarade. Alors . . . j'attends de voir. Nous devons normalement nous revoir bientôt, seuls cette fois-ci. J'en apprendrai sûrement plus sur ses intentions, même si je doute qu'il me fasse confiance et je doute lui faire confiance ». C'est pour cette raison que je ne peux encore exposer mon meilleur ami à un tel homme. Parce que je ne sais pas s'il est comme mes parents, usant de l'argent pour obtenir tout ce qu'il désire, prêt à détruire des carrières voir même des vies.
Je Ha ne semble pas très heureux de savoir que je souhaite encore le protéger, la preuve est qu'il s'énerve, de manière assez brutale, me surprenant moi-même. Je reste donc là, les yeux écarquillés, n'osant pas l'interrompre, ouvrant et fermant ma bouche, attendant le bon moment pour prendre la parole. Je déglutis difficilement ressentant de plein fouet sa colère mais aussi sa frustration. Le voir ainsi me peine et je me sens coupable de devoir le mettre dans une telle situation. Encore une fois j'ai mal agis, pensant pourtant bien faire. Je suis quand même touchée par ses mots et ressens malgré moi une grande joie d'être à ses côtés, d'être sa meilleure amie. Je n'aurai pu trouver meilleur ailleurs. Je sais qu'au moins Je Ha est là et qu'il sera toujours là mais . . . j'ai peur de le blesser, de l'exposer encore à des problèmes qui ne les appartiennent pas. Parfois je me dis que je devrai l'éloigner de tout ça, ne pas lui en faire part, mais c'est plus fort que moi . . . je ne peux me permettre de conserver un secret, pas avec lui. J'ai le sentiment de le trahir à chaque fois et ne tiens pas plus d'une semaine. « Je Ha . . . », je me mords nerveusement la lèvre, regardant mon meilleur ami dans les yeux, le remerciant pour tout et me sentant idiote. « Je . . . je suis désolée. Sincèrement désolée ». Je baisse les yeux, honteuse. « Je sais que tu es fort et je sais que . . . enfin je veux dire . . . », je perds mes mots, ne sachant pas quoi ajouter de plus. « Tu me protèges déjà de beaucoup de choses, tu es toujours là, à te tenir devant moi, malgré tout, malgré tout ce que mes parents ont pu dire ou même faire. Tu n'as jamais baissé les bras. E beaucoup auraient sûrement abandonné. Alors . . . je sais que tu es capable de te tenir debout, quoiqu'il arrive mais . . . comme tu souhaites me protéger, moi aussi je souhaite te protéger. Je ne peux pas m'y empêcher, c'est plus fort que moi. Parce que tu es tout autant précieux à mes yeux. Tu es mon meilleur ami. La seule personne qui m'a toujours tenu la main et qui a toujours été présente pour moi. Alors c'est juste que . . . et bien je ne veux pas te perdre Je Ha ». J'avale difficilement ma salive, mais essaye de reprendre rapidement de la contenance. « C'est normal entre meilleurs amis de vouloir se protéger. Si je te dis d'arrêter de le faire tu ne pourras pas. Et si tu me dis de le faire je ne pourrai pas. C'est comme ça. J'ai besoin de te protéger et tu as certainement besoin de le faire aussi. Mais au final je ne te protège pas tant que ça, je te parle de mes problèmes et tu t'énerves. Tu as le sentiment de ne pas me protéger alors que tu le fais extrêmement bien ». J'inspire profondément, m'arrêtant pendant une seconde de parler. « On est comme ça tous les deux, on a besoin de se protéger mutuellement, mais c'est ce qui fait la force de notre amitié ». J'esquisse un sourire, réalisant que notre amitié ne doit pas courir les rues et qu'elle est certainement unique. « Alors que tu m'autorises ou non, j'agirai toujours ainsi et toi aussi. On y peut rien ». Je lui fais un grand sourire, essayant de trouver du positif dans tout ça. « Et tu sais que je n'accepte que les beaux mecs », dis-je avec un petit clin d’œil, pour apaiser les tensions.
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Re: I will never let you down (+) Hong Seol | Mar 27 Mar 2018 - 0:29
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Certaines histoires se terminent en larmes, d'autres brûlent dans la haine et le ressentiment. Mais, quelques unes parfois, survivent dans un rire, un sourire ou une émotion plus sereine. Si elle as été un premier amour, assassiné par les aléas de la vie et l'injustice, tes sentiments ne se sont pas obscurcis. Ils ont simplement évolués vers autre chose, de plus simple, de plus évident, de plus vrai. Elle est devenue celle à qui tu peux tout dire, et de laquelle tu peux tout entendre. Elle est devenue une histoire qui ne peut pas se briser. Car l'amitié, n'est-il pas, au fond, bien plus résistant que l'amour ?
 


Mes lèvres tressaillirent. « Tu en fais bien plus pour moi que tu ne l'imagines. » Une amitié, c'est sensé aller dans les deux sens. J'allais devoir la croire et taire ce sentiment d'inutilité que je ressentais en permanence. Je glissai la paume dans ma chevelure brune, les dents serrées. Peut-être devais-je apprendre à ne pas me sentir responsable du bonheur des gens qui m'étaient proches. Car, où était leur liberté si je continuais à m'estimer coupable de chacun de leur choix ? Et qu'en était-il de la confiance que je croyais placer en eux ? Je laissai retomber mon bras et me laissai emporter dans mes propres réflexions quant à un paris qui impactaient nos deux vies. Quant à ce choix restreint que je lui avais laissé, similaire à celui qu'elle m'avait opposé. Une femme, un homme. D'aucuns diraient que ce marché était juste, équitable. Mais les conséquences lui faisaient-elles aussi peur qu'à moi ? Un frisson parcourut ma nuque et je secouai légèrement la tête. L'immobilisai. Quoi ? La surprise distilla son venin dans mes pupilles dilatées et les questions filèrent. Comment et où? Mes lèvres tressaillirent de nouveau, victime d'une ébauche de rictus. Même si je savais ses parents complètement retors, je ne parvenais pas à m'habituer à leurs façons d'être. Hors, Seol semblait du même avis si j'en jugeais par les gestes qu'elle esquissait en me racontant son histoire. « Je vois que tu n'es peut-être pas la seule personne intelligente dans ton monde ... Je l'espère néanmoins. » ajoutai-je sceptique. La confiance en mes proches était une chose, celle en un étranger richissime en était une autre. Je n'avais jamais aimé juger sans connaître auparavant mais je voyais les choses autrement depuis mon accident. Je m'interrogeais sur les masques que portaient chacun d'entre nous et cet homme ne faisait pas exception, d'autant plus qu'il devait épouser Seol. Mais comment pouvais-je deviner ou même correctement me méfier de quelqu'un que je n'avais jamais rencontré ? Et ne rencontrerais visiblement pas dans l'immédiat puisque ma meilleure amie était décidée à jouer les mères poules. Hélas pour elle, je ne supportais pas d'être couvé. La colère noirci un regard fixe et durci les paroles qui poignardèrent mes lèvres pour l'atteindre. Pendant une demi seconde, je voulus lui faire mal, lui faire inconsciemment payer la sensation retorse et cancéreuse que venait de faire naître ses paroles, à savoir celle d'être un poids, un boulet de plus dans sa vie. Une réaction idiote, dont je n'eus conscience qu'en lisant la peine dans ses yeux. Je l'avais cherché et pourtant, je ne supportais pas de la voir dans ses pupilles dilatées. Alors les excuses succédèrent à la colère, ainsi que les explications. « C'est moi qui suis désolé. » la contredis-je la mâchoire tendue. « Je n'aurais pas dû m'emporter contre toi. » Comment peux tu la protéger alors que tu n'es pas foutue de veiller sur ta propre vie? Les mêmes mots me hantaient sans cesse. Une ombre embua un regard attentif lorsqu'elle reprit la parole pour souligner un fait que j'aurais pu voir si je n'avais pas été aussi borné. Moi aussi, je souhaite te protéger. Un sourire naquit, timide et penaud aux coins de mes lèvres pincées. « Je ne veux pas te perdre non plus. » annonçai-je d'une voix grave. Seol était l'un de mes plus précieux repères. Si je la perdais … que me restait-il ? J'étirais ma nuque et les lèvres en un sourire contracté. « Je crois que je vais devoir m'habituer à être protéger … même si ça ne me plaît pas vraiment. C'est frustrant. » avouai-je bourru en glissant les mains dans mes poches. Néanmoins, et si je la laissais faire, allégerais-je un peu le fardeau qui pesait sur ses épaules ? Et si la laissait faire était une manière de l'aider ? Je soufflai sur mes cheveux, la tête bourdonnante. « Je t'y autorise. » grognai-je en haussant les épaules. « Sinon je ne pourrais pas faire de même et toi et moi savons que je suis incapable de rester les bras ballants lorsque tu me racontes quelque chose. Donc … pourquoi changer nos habitudes ? Surprotégeons nous. » La colère s'était évanouie aussi rapidement qu'elle s'était levée. Je n'en sentais plus ni la morsure, ni la chaleur dans un corps à nouveau transit de froid. « Je ne te croirais que lorsque je l'aurais vu. Quitte à me parquer dans une voiture à cinquante mètres pour ne courir aucun risque. » soulignai-je sur un ton humoristique à l'image du sien. « D'ailleurs ... » Je m'interrompis, coupé par le vibreur de mon portable dans la poche de mon pantalon. M'excusant du regard, je le saisis et le collais à mon oreille gelée. « Eun Bi ? » La voix de ma petite sœur résonnait dans l'appareil, quémandant une aide que j'étais incapable de lui refuser. « Je ne suis pas à la fac mais je te rejoins dès que je peux. Oui … non tu ne bouges pas j'arrive. » Je raccrochai sur cette dernière recommandation et me tournai vers Seol qui m'observait. «Paris et surprotection … je me sauve avant de mettre en jeu autre chose. » la taquinai-je en remontant le col de ma veste. « Et … tiens moi au courant. La surprotection, c'est dans les deux sens.  » lui rappelai-je d'une voix grave. « Je t'appelle. » ajoutai-je en lui souriant avant de m'éloigner en courant vers le stade, derrière lequel j'avais laissé ma voiture.
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Re: I will never let you down (+) Hong Seol | 
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