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I get way too sensitive when I get attached to someone.[Feat Hera ♥]

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I get way too sensitive when I get attached to someone.[Feat Hera ♥] | Mer 14 Déc - 7:56
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I get way too sensitive when I get attached to someone.
Feat Hera ▬ Hyera  ♥

Tenue ▬ Revêtu d'un costard nouvellement acheté, le jeune homme jette un dernier regard sur sa silhouette, au travers du miroir situé en face de lui. Il cherche du regard le moindre petit défaut, lissant une dernière fois ses vêtements. Il inspire profondément et s'en va rejoindre la voiture qui l'attend depuis plusieurs minutes en bas de son appartement. Pendant qu'il prend l'ascenseur il y rencontre une jeune femme, qui descend en sa compagnie, le scrutant de haut en bas. Celle-ci semble rapidement prendre des couleurs, plus vifs, alors qu'il lui offre un sourire, sans une once de sincérité, mais celle-ci ne le ressent pas ainsi, et se contente juste de glousser, telle une gamine. Il n'y prête pas plus attention que ça et la salue une dernière fois, avant de partir, par respect. Il ne le réalise pas encore mais de par sa prestance il dégage quelque chose de presque inhumain, cette beauté indescriptible qui fait vibrer plus d'un cœur. Son sourire en fait succomber plus d'une tandis que son regard transperce la gente féminine. Un simple passage de sa part suffit pour combler le cœur de ses femmes, qui rêvent de le conquérir. Contrairement aux apparences, il ne se rend pas compte de cette attraction qu'il peut avoir auprès des femmes. Et de ce fait, il n'en joue absolument pas, se contentant simplement de jouer ce rôle que la société lui incombe. Cette allure si aristocrate, si princier, il l'a acquis. Malheureusement pour elles, aucune n'a cette possibilité de le posséder, elles ne peuvent que fantasmer. Il n'y en a qu'une, pour le moment, qui fait partie de sa vie. Une qu'il s'en va rejoindre justement. Son papillon du passé. Alors qu'il se trouve dans la limousine, ses pensées s'envolent, pendant un laps de temps assez court, jusqu'à celle qui se tient actuellement à ses côtés, mais qu'il ne peut dévoiler. Pas actuellement. Pas en ces temps compliqués. Pas pour la soirée dans laquelle il se rend à l'heure actuelle. Il le sait désormais qu'il se doit se la considérer comme une simple partenaire de publicité. Rien de plus. Juste pour cette soirée. Pendant qu'il est en route, il demande au chauffeur de s'arrêter à un endroit précis avant d'aller à la soirée. Il pense que c'est nécessaire d'y passer, pas uniquement pour des raisons d'éducation, de norme, mais aussi parce qu'il a le désir de s'y rendre. C'est tout.

Le jeune homme atteint enfin la destination finale, là où quelques journalistes l'attendent déjà de pieds fermes, et quelques adeptes, certainement. A peine a t-il posé un pied à l'extérieur de la limousine qu'il se retrouve ébloui par les lumières incessantes et les cliquetis des caméras, braqués sur lui. Habitué à ce type de contexte, il se contente de sortir, simplement, sans le moindre signe de réticence, un sourire aux lèvres, levant déjà sa main pour saluer rapidement les personnes dans son environnement. Quand il est parfaitement sorti de la voiture, il se penche plusieurs fois en avant pour saluer les personnes présentes et continue de le faire tout en avançant rapidement jusqu'à l'entrée de la salle, où se déroule la cérémonie. Alors qu'il atteint la porte, il s'arrête quelques secondes, ses yeux s'en allant sur l'affiche située sur sa droite. Son cœur manque un battement et ses yeux s'écarquillent légèrement, surpris par l'affiche. Cela fait déjà une semaine qu'il a vu les photos. Une semaine qu'il a joué l'acteur. Une semaine que tout s'est déroulé. Et pourtant, c'est la première fois, réellement, qu'il la voit, cette fameuse affiche. Elle est magnifique mais emprunte d'une nostalgie que Hyeon a le sentiment de ressentir encore, à ce moment là. Ses yeux se perdent sur le visage de la jeune femme, son cœur ressentant une étrange sensation, fort désagréable. Il ne dit rien, se contentant de regarder cette photo, certainement représentative de leur relation. De sa relation avec Hera. Il a le sentiment que cette affiche représente, quelque part, l'espoir, hélas, d'un avenir doré, un esprit parti au pays fabuleux, où l'on pense cueillir des camélias bleus et trouver l'amour idéal, mais on en revient meurtri. Toutefois, malgré ces ébauches de fin douloureuse, le passé revient, souriant, témoin d'un amour naissant qui n'a jamais pu voir le jour. Amour impossible mais heureux. Il se détourne rapidement de cette affiche si affligeante, continuant son chemin jusqu'à la pièce principale où s'y trouvent déjà certaines personnes. Il regarde rapidement les personnes présentes, essayant d'en repérer une en particulière, mais ne la trouve pas. Il s'en va donc vers le metteur en scène qui lui fait de grands signes pour qu'il puisse s'avancer jusqu'à lui, un sourire aux lèvres.

Après quelques minutes à échanger avec le metteur en scène, qui lui donnait quelques détails, la jeune femme qu'il attendait tant arriva enfin. Progressivement son regard s'en va jusqu'à la jeune femme, la détaillant de bas en haut, un sourire étirant doucement ses lèvres. Pendant quelques secondes, ses yeux restent fixer sur la jeune femme, ne voyant qu'elle. Elle apparaît telle une déesse, parmi cette foule d'invités, éblouie par les lumières de la pièce. Il ne dit rien, et se contente juste de la regarder au loin, se demandant si elle l'a remarqué. Son cœur se met à battre plus rapide, sans même qu'il ne le réalise, ne remarquant même pas son émoi actuel. Il s'éloigne alors du metteur en scène pour s'avancer jusqu'à la jeune femme, sans même prêter attention aux éventuelles personnes l'entourant. Lorsqu'il arrive à sa hauteur, il se penche pour la saluer. « Je suis heureux de vous savoir ici présent pour la cérémonie. Comment allez vous depuis notre dernière rencontre ? ». Hyeon parle poliment avec la jeune femme faisant mine de ne pas l'avoir revu depuis le shooting. Il a compris que devant les autres ils se doivent de faire profil bas, pour ne pas engendrer des conflits inutiles. Il fait signe à son chauffeur de s'approcher, celui-ci tenant dans ses mains un bouquet de fleurs. « C'est pour votre réussite. Mais aussi pour vous remercier de cette collaboration qui n'a pas été si complexe que ça. C'est fort agréable de travailler avec vous ». Il est difficile de savoir si Hyeon porte son vêtement d'homme éduqué, de gentleman hors pair, ou s'il y a une once de sincérité dans ses mots. C'est à chacun de savoir discerner le vrai du faux.



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Re: I get way too sensitive when I get attached to someone.[Feat Hera ♥] | Mer 14 Déc - 13:33
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I get way too sensitive when I get attached to someone.
Feat Hyeon ▬ Hyera  ♥

Tenue ▬ On l’avait revêtue, habillée, maquillée telle une princesse dans une robe digne d’un conte de fée. La plus vaste de chambre d’amis de la maison Choi avait été transformé en véritable salon de coiffure et maquillage. À leur arrivée, quelques unes de ces professionnelles de l’esthétisme s’étaient émerveillées par la richesse de la demeure. Modeste pavillon de chasse que la maison de ses grands-parents aux yeux de Hera. Un pavillon princier mais qui ne saurait nullement également la somptuosité du « château des temps modernes » de son père. Fin prête, lorsque la jeune femme fit son apparition sous le regard comblé de son grand père, elle ne s’en sentait pas moins des plus heureuses. Elle tournoya légèrement afin de montrer l’ampleur de sa superbe robe puis, face à son aïeul, et vint déposer ses mains dans les siennes. Choi Jae Ki était époustouflé par la beauté de sa petite-fille préférée. Et cette dernière avait l’impression de renouée avec ce passé où le plus naturellement du monde, elle se considérait princesse, cajolée à outrance par son grand-père. Puis, une ombre s’étendit sur leur halo de lumière. Gu Jung Rae, épouse de Choi Jae Ki et grand-mère de Zhang Hera était également de la partie. D’un ton sévère, elle leur fit remarquer qu’ils n’avaient pas de temps à perdre. Ce serait un comble d’être en retard.

Assis dans la luxueuse limousine, tous trois se firent donc conduire jusqu’à la grande salle de concert philharmonique – ainsi que salle de réception et d’exposition en son sein – construite par Choi Bâtiments, la société principale de Choi Jae Ki, et subventionné par le géant Samsung. Ce soir-là se déroulait la tant attendue cérémonie d’inauguration avec cocktail, concert et discours au programme. Si les musiciens qui joueraient sur scène, étaient les stars officielles, les trois personnes présentes dans la limousine n’en serait pas moins au coeur de toutes les intentions. Ils le savaient, alors Gu Jung Rae ne manquait pas de répéter pour la énième fois ses conseils et remontrances à l’égard de sa petite fille. Mais, le regard admirant les lumières de la ville plongée dans la pénombre de la nuit, celle-ci n’écoutait guère. Hera avait parfaitement conscience de ses responsabilités. Sa présence n’était seulement due à son lien de parenté avec le généreux bâtisseur qui avait « offert » une salle de représentation aussi somptueuse aux artistes. La jeune femme incarnerait également l’ambassadrice de la marque Samsung. Un lourd poids sur ses épaules. Cependant, elle se sentait plutôt légère et si son coeur battait avec tant de hâte, c’était pour une toute autre raison : Lee Hyeon.

La voiture s’arrêta au pied de la grande allée de photographe menant jusqu’à l’entrée de grand bâtiment à l’architecture aussi sophistiquée qu’harmonieuse. Lorsqu’elle descendit du véhicule, prenant la main de son grand père, bien qu’en partie aveuglée par les flashs, à la vue de cette façade, la jeune femme eut l’impression de respirer comme un parfum de Singapour. Elle sourit légèrement. Elle savait depuis longtemps que son aïeul enviait en silence la démesure époustouflante de l’univers dans lequel son gendre évoluait. Au bras de son grand père, suivit de près par l’épouse de celui-ci, la jeune modèle remonta l’allée, souriant aux photographes, s’inclinant légèrement afin de faire preuve d’amabilité et de reconnaissance envers l’intérêt qu’ils portaient à l’évènement. C’était une première pour elle. Hera n’avait encore guère jamais participé à un évènement d’une telle ampleur en tant que « Egérie du numéro un national ». Et si, elle avait déjà accompagné que ce soit son grand-père, son père ou sa mère dans des évènements mondains depuis sa plus tendre enfance, jamais encore elle n’avait suscité une telle impression. Oui, ce soir, Zhang Hera était là en tant que petite fille de Choi Jae Ki, mais aussi en tant que personne propre : une modèle.

Bien qu’encore un peu encombré, l’arrivée dans le hall fut déjà bien plus calme. Ses grands parents souriaient à quiconque les rencontrait en chemin. Si besoin, ils faisaient les présentations. Hypocrisie inscrites dans les codes de bonnes conduites, compliments et flatteries s’échangeaient. Hera remplissait son rôle à la perfection. Et satisfaite d’elle-même, elle ne manquait pas de soutenir les discrets regards d’avertissements que lui lançait sa grand-mère. Au moins la vieille ne pourrait plus lui bassiner les oreilles temps qu’ils seraient en public. Au bout d’un temps, ils parvinrent enfin à franchir le seul de la salle de réception où le cocktail de bienvenue était servi. La salle décorée avec un raffinement indéniable accueillait déjà bon nombres d’invités, musiciens comme célébrités en tout genre : de la figure politique au présentateur télévisé, en passant par des athlètes de au niveau. Kim Yuna elle-même était présente. Cette information n’avait pas échappé à la mémoire de Hera. Cependant, la jeune femme avait une toute autre priorité pour commencer.

L’apparition du couple Choi et de la jeune égérie attira inexorablement l’attention de toute l’assemblée. Tout en dignité, chacun s’empressait de les saluer, si bien qu’il leur était difficile. Qu’il était difficile de trouver une personne en particulier parmi tous ces cireurs de pompes. Et alors qu’elle le cherchait du regard – tout en essayant de rester discrète – ce fut lui qui vint à elle : Lee Hyeon. Hera ne put réprimée ce sourire radieux qui s’épanouit sur ses lèvres à la vue du pianiste. Souffle de joie qui déchante rapidement. Solennel, il la salua. Il avait raison. Ils devaient maintenir la distance. Un petit pincement vint punir son coeur pour cet oubli. Son sourire s’éteignit pour renaître avec bien plus de modération. Bouton de rose cueilli avant qu’il ne puisse éclore.
« Vous me faites trop d’honneur. Il m’est naturel de venir applaudir les prestations des musiciens de ce soir. Je me porte bien, je vous remercie de vous en souciez. J’espère que journées ont été bonnes également. »
Elle s’inclina légèrement pour le saluer et lui exprimer son respect, en tant qu’ainé, en tant qu’homme. Puis, en se redressant, elle découvrit le bouquet de fleur qu’il lui fit offrir. Lueur d’étonnement, ses joues se pâmèrent de rose tandis que son coeur s’envola. Battements des ailes de ce papillon qui chaque fois renait. Masquant difficilement son émoi, elle accepta ce bouquet qu’elle couva des yeux, incapable de redresser le regard vers son interlocuteur. Du bout de son doigt, elle effleura le rebord d’un pétale. Sourire tendre, iris brillants, elle se rappela de ces roses qu’il lui avait offertes de leur tout premier rendez-vous. Elles s’étaient perdues, laissées derrière. Mais à nouveau, celles-ci se réveillaient de plus belles. Inlassablement, à jamais, l’amour qui se pleure, l’amour qui se meurt, renaitra à nouveau.
« Je ne saurais vous témoigner l’ampleur de ma gratitude. Je suis heureuse de savoir que je ne vous ai pas rendu la tache trop ardue. Cependant, je n’ai aucun mérite face à un partenaire tel que vous. »
Les apparences étaient parfaites, mais les mots étaient douloureux. Hera redressa la tête afin de rencontrer le regard de Hyeon. Il leur était déjà difficile de communiquer, de se comprendre en tant normal, alors devant tous ce monde. D’autant plus que le présent du pianiste n’avait pas manqué d’attirer et l’attention, et les curiosités. Sa sincérité sans faille qu’elle lui avait promis, à défaut de pouvoir l’exprimer ouvertement, de la noyer au milieu des exigences de la politesse et de l’étique ; cette sincérité, Hera espéra que Hyeon pourrait la lire dans ses yeux.
« Pardonne-moi si je te perds dans mes mots, mais crois-en moi, je t’en prie. »

Un imperceptible raclement de gorge juste derrière elle brisa ce moment. Hera tressaillit légèrement. Sa grand mère ! Elle s’inclina alors aussitôt et effectua un pas en arrière.
« Vous vous rappelez du pianiste Lee Hyeon ? s’empressa-t-elle de faire les présentations. Lee… »
« Comment pourrais-je l’oublier ? » répondit Gu Jung Rae d’un ton aussi froid que solennel en jetant un discret regard hautain. Elle le salua à peine avant de continuer son chemin. Sans doute eut-elle l’intention d’emmener Hera à sa suite, mais la venue de Jae Ki qui vint à son tour saluer le musicien l’en empêcha. Sans s’éterniser – car occupé à devoir saluer tout le monde – le chaebol se montra néanmoins bien plus aimable et chaleureux à l’égard de Hyeon. Déposant une main tendre sur l’épaule de sa petite fille, il lui fit comprendre qu’il les laissait un peu mais qu’elle ne devait pas oublier de saluer les autres invités.

Les deux jeunes gens se retrouvèrent à nouveau « seuls » au milieu de la foule. Hera se sentit étrangement quelque peu intimidée. Elle ne parvenait pas à effacer ce petit sourire sur son visage tandis que ses iris caressaient du regard les pétales de son bouquet de fleur. Elle reporta ensuite son attention sur son petit ami :
« Merci, » lui exprima-t-elle son sentiment avec simplicité, mais d’une voix douce qui s’exprimait toute la pureté de ce seul mot.
Ses yeux vagabondèrent ensuite légèrement à droite à gauche. Hera ne savait guère ni quelle attitude adoptée, ni que dire.
« Et si vous m’accompagniez saluer les convives auxquels je n’ai encore eu le temps de montrer mes respects. Les gens seront sans doute ravis de rencontrer les deux personnalités des affiches ensemble, vous ne pensez pas ? »




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Re: I get way too sensitive when I get attached to someone.[Feat Hera ♥] | Jeu 15 Déc - 16:19
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I get way too sensitive when I get attached to someone.
Feat Hera ▬ Hyera  ♥

Tenue ▬ Malgré les nombreuses personnes ici présentes, Hyeon est surpris de voir à quel point Hera s'écarte de cette foule, à quel point elle sort du lot du commun des mortels. Revêtue d'une magnifique robe, elle subjugue avec son aura éblouissante, sa prestance innée. Il n'en est qu'étonner. Certes il sait à quel point Hera sait porter de magnifiques robes, illuminant son teint,  mais ce soir, exceptionnellement, parmi tous les autres soirs, somptueuse, d'une beauté exquise. Il ne peut que comprendre l'attrait des autres hommes vis à vis de la jeune femme. Elle est telle une rose que l'on souhaiterait cueillir de nos mains nues. Une colombe qu'il est impossible d'apprivoiser, qu'on ne peut que regarder de loin sans jamais la toucher. Bien sûr, lui sait qu'il a cette possibilité de la toucher du bout des doigts, qu'il a cette jeune femme à ses côtés, malgré la relation étrange et peu compréhensible qu'ils ont tous les deux. Il ne sait pas s'il doit se considérer chanceux ou non mais dans tous les cas, il ressent une forme de fierté, qui le paralyse et qui l'échappe. Il ne sait pour quelle raison mais en la voyant ainsi habillée, il ressent quelque chose, voir même plusieurs choses, qu'il ne peut décrire. Elles restent là, ancrer dans sa tête, dans son âme, sans pouvoir y mettre un mot. Il reste donc quelques secondes à l'observer, au loin, sans un mot, sans même l'appeler. Rien. Il ne sait même pas s'il a le droit de venir jusqu'à elle. Certes, ce sont les deux protagonistes de l'affiche, et c'est bien pour cette raison qu'il est ici aujourd'hui. S'il n'y avait pas eu cette demande de la part de l'entreprise, il n'aurait sûrement jamais mis les pieds ici, car il n'aurait eu aucune raison de le faire. Certes Hera est son actuelle petite amie, mais cela ne veut pas dire que les autres le savent. Pas tout le monde en tout cas. Il est certain, néanmoins, qu'un jour, cette vérité va être révélée, à cause des journalistes qui le suivent, de temps en temps, mais aussi par respect pour ses fans. On a toujours exigé de lui qu'il dise, à peu près, tout à ses fans, en tout cas concernant ses relations féminines. Les autres détails de sa vie étaient sans importance mais concernant sa vie sentimentale, les partenaires qu'il pouvait avoir, il fallait l'annoncer. Maintes fois des fans ont vu des femmes se tenir à ses côtés, les proclamant telles des petites amies, mais jamais il n'y avait eu une once de sincérité dans ce statut. C'était uniquement, à chaque fois, par esprit de notoriété, par obligation. Hera étant différente il ne sait comment le proclamer, lui-même étant dans un certain flou concernant leur relation. Ils sont ensemble, c'est une certitude, mais sa demande avait été poussée, en premier, par ses parents, et non par lui. De base, ce n'était que pour acquérir une certaine puissance, pour être mieux vu, encore plus qu'ils ne l'étaient déjà. Hyeon ne comprend toujours pas cette démarche totalement dénuée de sens. Ses parents n'ont pas besoin de plus de puissance, ils n'ont besoin de personne, ils sont déjà bien trop riches, mais c'est certainement pour simplement être dans une certaine continuité, pour que leur seul fils ne s'en aille pas du mauvais côté. Mais qu'il ne s'en inquiète pas, pour le moment, il n'y avait aucun risque.

Devoir faire mine de ne pas tant la connaître que ça est une chose aisée pour le jeune homme, lui qui a toujours usé d'un langage très soutenu, lui qui a toujours été quelque peu détaché de ses relations. Même si avec Hera, il y a une pointe de sincérité dans ses mots, mais lorsqu'il porte ce masque de bourge il est difficile de savoir s'il se conforme juste aux normes ou non. Il se contente donc d'esquisser un fin sourire alors qu'il vient tout juste d'offrir à Hera ce bouquet de fleurs qui peut paraître sans signification, par simple conformité. Cependant, ce n'est pas exactement le cas. Pas ce soir. « Je dirai que mes journées ressemblent à un quotidien, banal, des journées dénuées de tout intérêt, remplies d'activités normales. Mais je ne veux pas vous embêter avec de telles banalités ». C'est étrange tout de même de parler ainsi, il a l'impression d'être un parfait étranger pour la jeune femme, tout comme elle semble l'être. Fort heureusement, il sait que les circonstances poussent juste à agir ainsi, rien de plus. Il ne peut s'empêcher d'esquisser un rapide sourire lorsqu'il la voit semblant heureuse d'avoir un bouquet de fleurs de sa part. Il lui dit discrètement, essayant de parler à voix basse, qu'ils soient les seuls à entendre ses mots, « tâche de ne pas le perdre, cette fois-ci ». Il fait référence à leur premier rendez-vous où elle a fini par les oublier dans la salle de cinéma.  Il racle sa gorge pour reprendre une certaine prestance, pour oublier cet aparté. « Vos mots me touchent très chère, et je suis ravi d'avoir été un partenaire digne de ce nom, tout comme vous l'avez été. Il aurait été mal vu que cela soit le contraire », ce qui n'est pas faux. Il y a une certaine responsabilité et pression surtout qui pèsent sur ses frêles épaules. Il n'a pas le droit à l'erreur, c'est bien connu, même pour des collaborations. Il a déjà été obligé de supporter un pianiste tout aussi renommé que lui lors de la rédaction d'une musique, devant travailler en sa compagnie. Pourtant Hyeon est une personne qui rarement ne va pas en aimer une autre, au point de la détester, mais cet individu, en question, est son ennemi depuis la nuit des temps.

Ils sont tous les deux interrompus par la venue de la grand-mère de Hera qu'il ne connaît que de vue, sans qu'il n'ait eu l'occasion réelle de discuter avec elle, en dehors des échanges banals qu'il a pu avoir. Il se penche rapidement en avant pour la saluer, le regard crispé. Il ressent dans les paroles de la grand-mère une certaine animosité vis à vis de lui mais il ne peut que la comprendre. Elle doit bien se douter que son alliance avec la jeune femme n'a pour but que de maintenir un sang de bonne qualité entre familles, ce qui ne doit pas lui plaire. La famille de Hyeon est bien différente de celle de Hera. Mais qu'elle ne s'en inquiète pas plus, Hyeon, à sa grand surprise, et ne le réalisant toujours pas, fait preuve d'une sincérité à l'égard de la jeune femme, et peut-être même plus qu'il ne semble le croire. Un cœur qui palpite ne le fait jamais pour rien. « Enchanté de faire votre connaissance, vous avez un air de ressemblance avec votre petite-fille », mais il n'a pas le temps d'en dire plus qu'elle s'en va déjà. Étrangement, Hyeon a un mouvement de recul avec en prime un sentiment étrange, déplaisant. N'est-ce pas là un sentiment de rejet ? Il n'a pas le temps de penser plus, le grand-père arrivant à son tour. De nouveau il se penche en avant, esquissant un sourire. Cette fois-ci il est mieux accueilli, n'ayant pas cette impression de malaise. Ils se retrouvent de nouveau seuls. Enfin seuls . . . c'est une façon étrange de parler puisqu'ils restent entourer d'individus, ne pouvant parler confortablement, telles des personnes qui se connaissent et ayant une relation privilégiée. « C'est un honneur pour moi de pouvoir vous accompagner saluer les invités. Je pense en effet qu'ils seront ravis de nous voir ensemble ». Il passe la main de la jeune femme sur son bras, l'amenant vers chacun des invités, chacun les saluant avec enthousiasme. Hyeon sent cette hypocrisie qui émane de chaque partie, ses sourires faux, ses paroles insensées que chacun prononce, tentant de faire la conversation. Il se sent prisonnier, suffoquant de devoir subir tant de fausseté, alors que lui-même joue en permanence un personnage totalement faux. Mais ayant l'habitude il prend très à cœur chacun de ses gestes, pensant chacun de ses mots, jouant de mieux en mieux la comédie. « Oh, mais qui voilà, nos stars de l'affiche. Vous êtes d'une beauté incroyable tous les deux.Vous devriez former un couple », dit alors un Monsieur d'un certain âge, certainement une personne hautement placée au vu de ses habilles. Hyeon ne peut s'empêcher d'esquisser un sourire, passant sa main sur celle de la jeune femme, « hélas, rien de tel n'est encore prévu, mais peut-être que l'avenir donnera une toute autre réponse », il se met à rire, hypocritement avec l'homme en question, faisant mine de suivre le même chemin que ce Monsieur.  Vu de cette manière là, Hyeon a l'air à l'aise dans ce domaine, semblant être d'un naturel déconcertant mais il faut dire qu'il a des années de pratique. Ce n'est donc que pure illusion. Il s'éloigne rapidement de cet homme, entraînant Hera avec lui, et alors que ses lèvres tendent à garder un sourire, faux, celui-ci ne peut s'empêcher de s'abaisser à la vue d'un parasite. « Hyeon-ah ! », un jeune homme, du même âge que lui, s'approche, sourire aux lèvres, semblant être un grand ami. En s'approchant, il regarde Hera, d'un regard que Hyeon ne connaît trop bien, « qui est donc la magnifique créature qui se tient à tes côtés ? N'est-ce pas là l'égérie de Samsung ? Heureux de faire votre connaissance », il prend sa main pour l'embrasser, un sourire séducteur sur les lèvres. Hyeon ne peut s'empêcher de grincer des dents rapidement, juste par la présence de cet homme. Il rapproche Hera, légèrement, de lui, « que me vaux ta présence en ses lieux ? Je doute que tu ais du temps à perdre ici ? ». Seon Ho regarde malicieusement Hyeon, puis Hera, comprenant sans doute, un peu, la situation à cause de son geste de rapprochement. Hyeon le connait assez bien pour savoir que Monsieur a des pulsions vis à vis de toute la gente féminine, belle ou non, riche ou non, ayant le besoin de reporter sa frustration sur les femmes.



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Re: I get way too sensitive when I get attached to someone.[Feat Hera ♥] | Jeu 15 Déc - 23:44
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Tenue ▬ La réponse que lui pianiste avait donné à ses salutations fit légèrement tiquer la jeune égérie. Devait-elle comprendre un quelconque sous-entendu à l’ennui et à la banalité de ses journées ? Etait-ce un reproche ? Ne lui accordait-elle pas assez de temps ? Ou bien n’était pas à la hauteur pour les égayer ? Dans des circonstances plus privées, la jeune femme aurait sûrement eu tendance à réagir au quart de tour. Finalement, le sang froid imposé par la bienséance lui fut profitable. Elle ne s’énerva pas inconsidérément et la vue du bouquet de fleurs avaient tout aussi vite effacé ses doutes. Et le nez rivés au-dessus des pétales à la beauté délicate, Hera dût se pincer les lèvres pour essayer de réprimer le sourire pur et intimidé qui poussait au coin de sa bouche, lorsque son petit ami lui intima ses quelques mots. Ce n’était pas tant la référence à leur premier rendez-vous qui lui fit si plaisir, mais surtout cette impression de complicité, d’intimité. Hyeon s’osait à lui glisser quelques mots secrets à travers son masque. Cette pensée la rassurait également quant au fait que sa distance n’était qu’essentiellement dû au fait des circonstances. Et au fil des minutes, cette sensation désagréable qui l’opprimait à se comporter de la sorte vis à vis de son petit ami, feindre de n’être guère plus que des connaissances s’échangeant des formalités solennelles avec détachement,  prit une connotation bien différente. Puisque la singapourienne devait en partie renouée avec ses manières du passé, elle allait en profiter pour raviver d’autres facettes de son tempérament. Au bal masqué des hypocrites, elle serait Reine. Cette idée prit d’autant plus forme lorsque Hyeon l’invita à poser sa main sur son bras. Hera leva vers lui des yeux plus pétillants encore qu’ils ne l’avaient été ce soir. Conscient ou non, il serait son Roi. Un roi dont elle ne doutait pas de la capacité à mener le jeu quand bien même il en ignorerait une partie des règles. Ce qui la ravissait tant ? La modeste idée de se jouer de tous ces gens ! Hyeon et elle seraient là, à se pavaner devant eux comme de simples collaborateurs, respectueux du travail l’un de l’autre. Ils leur souriraient, accepteraient leurs compliments, leurs en rendraient, sans en penser un traitre mot. Et de surcroit, ils s’exhiberaient ensemble à la vue de tous. Oui, c’était une façon de se moquer d’eux, et la jeune femme trouvait satisfaction à cette perspective.

Splendide sourire commercial aux lèvres, elle se laissa guider par son partenaire. Hera nota juste dans un coin de sa mémoire qu’à l’occasion, elle mettrait son petit ami au clair quant au fait qu’évoquer la moindre ressemblance qu’elle soit physique ou caractérielle entre la jeune modèle et sa grand-mère ne ferait jamais plaisir en aucune façon, ni à l’une, ni à l’autre.

Le défilé des bonnes manières et de l’amabilité parfois surjouée de la part de certains de leurs interlocuteurs commença. L’un d’entre eux les complimenta sur la beauté de leur couple. Pour le coup, Hera n’eut pas beaucoup à se forcer pour jouer la jeune femme aussi flattée qu’intimidée. Elle déposa sa main libre sur sa joue qui se colorait d’une délicate teinte rosée. Lorsque Hyeon lui répondit pas un si somptueux mensonge, elle dut par contre veiller à ne pas montrer sa jubilation intérieure. La franchise naturelle de Hera avait été scellé à double tour pour cette soirée. À la place, son esprit plus sournois et manipulateur était à la fête. Ce qui en vérité, s’avérait être révélateur de sa très grande frustration et sa nette contrariété. Ne pouvant exprimer un mécontentement trop fort pour être tut, celui-ci se métamorphosait presque en vice. Elle renchérit à son tour d’une voix légère avec un soupçon d’humour :
« Ne dites pas de telles choses devant mon grand-père, vous risqueriez de l’inquiéter. »
Ils échangèrent d’autres éclats de rire puis se séparèrent. Le tour de manège était loin d’être fini. Lorsque Hyeon entraina Hera un peu plus loin, loin de cet homme aux propos relativement inconsidérés, la jeune femme eut un léger temps de décalage. Rien qu’une fraction de secondes. Suffisante pour que ses doigts se contractent de façon infime sur le tissu de la manche de veste du pianiste, la remontant très légèrement. Quelques millimètres tout au plus. Juste assez pour que ses iris puissent l’apercevoir : le bracelet qu’il portait à son poignet. Ses yeux s’entrouvrirent. Les pensées dans son esprit s’accélèrent, brièvement. Hera aussi portait son bracelet au poignet de son bras dénudé. Visible aux yeux de tous. Elle n’y avait pas pensé avant. Depuis le jour où elle l’avait offert à Hyeon, la jeune femme ne se séparait du sien qu’au cours des séances photo, et encore si elle ne portait pas de manches suffisamment longues pour le dissimuler. Si quelqu’un les remarquait…

Hera sursauta légèrement lorsque même instant, une voix prononçant le nom du pianiste avec une certaine familiarité parvint à ses oreilles. Instinctivement, la jeune femme s’appliqua à remettre en place la manche de son petit ami comme si le tissu avait été quelque peu froissé. Ce ne fut qu’ensuite que ses yeux se relevèrent en direction de leur nouvel interlocuteur. Au timbre de sa voix, elle avait deviné qu’il s’agissait de quelqu’un de jeune pourtant, Hera fut quelque peu surprise à sa vue. Qui était-il pour être ici ? Hyeon et lui se connaissaient vraisemblablement, était-il lui aussi musicien ? Les Lee faisaient partie des familles d’artistes sud-coréen que la singapourienne avait pu connaitre et rencontrer grâce à sa mère. Son absence de culture  en terme de musiciens classiques sud-coréen restaient assez fortes. Risquait-elle de commettre un faux en ne reconnaissant pas cet inconnu ? Instinctivement, son doux regard quelque peu interrogateur et curieux s’était levé vers le visage de Hyeon. Elle y vit alors ses traits plus fermes que jusqu’à présent. Le pianiste était d’un naturel froid mais en principe, il savait conserver son faux sourire face aux gens. Hera en avait conscience alors cette situation la rendit d’autant plus interrogative. La voix de leur interlocuteur attira ensuite l’attention de la jeune femme sur lui. L’espace d’un instant, elle ne put s’empêcher d’arquer un sourcil. Que les vieux beaufs la flatte était une chose. Le regard cet inconnu lui semblait en être une autre. Et surtout : « N'est-ce pas là l'égérie de Samsung ? » N’avait-il pas une autre façon de s’adresser à elle ? Plus que jamais, Hera se sentit presque « objet », la potiche publicitaire accrochée au bras du pianiste ! Certes, il ne connaissait certainement pas son nom, et peut-être même pas le fait qu’elle puisse être la petite fille de Choi Jae Ki, cependant, était-il obligé de la considérer de la sorte ? Ne pouvait-il pas s’adresser directement à elle : « Ne seriez-vous pas l’égérie de Samsung ? » Non ?  Et… Minute ! Il faisait quoi là ? Un baise main ? L’apprenait-il vraiment pour l’une de ses cruches sud-coréennes ? Hera ne savait pas ce qu’il la retenait de reprendre sa main et de remettre ce bellâtre à sa place ! Car non, on ne s’adressait pas elle de la sorte ! Elle n’était pas juste une mannequin venue ici pour faire jolie ! Elle était Zhang Hera ! A quel moment ce parfait inconnu s’était-il cru ne serait-ce qu’autoriser à la toucher ? Un seul de ces gentlemans hormis Hyeon s’est-il permis une telle audace ?

Prête à exploser, Hera sentit Hyeon la rapprocher discrètement de lui. Elle se méprit et prit ce geste comme destiné à la tempérer. À lui rappeler qu’elle devait se contenir. Ce qu’elle fit. Néanmoins, elle ne put rester silencieuse pour autant. D’une voix douce et sereine, la jeune femme s’assura cependant de bien laisser sous-entendre une partie du fond de sa pensée avant que le jeune homme n’est le temps de répondre à la question de Hyeon :
«  Vous m'accordez plus de compliments que je ne puis en accepter. Votre regard avisé ne vous pas pas tromper. La créature devant vous a bel et bien l’honneur d’être l’ambassadrice de la marque Samsung et répond au modeste nom de la divinité Zhang Hera. Je suis également la petite fille de Choi Jae Ki qui a offert ce vaste bâtiment aux artistes pour qu’ils ravissent les yeux et les oreilles de leur public au gré de leur talent. »
L’expression sur le visage de la jeune femme se faisait douce et tolérante. Son sourire léger semblait témoigner de son humilité. Mais son regard franc appuyait également le sens véritable de ses mots qu’elle savait manier à sa guise. Bien que dominée en taille, la jeune se sentait largement supérieure à son interlocuteur, et elle entendait faire comprendre, avec élégance et subtilité, à cet audacieux où se trouvait sa place. Elle s’inclina légèrement.
« Je vous prie d’excuser mon ignorance. » Puis se redressa. « Je ne puis me targuer de vous reconnaitre. Et… Oh » s’exclama-t-il très légèrement, montant gracieusement une main devant sa bouche et levant à nouveau les yeux vers Hyeon. « Veuillez m’excuser, je vous ai interrompu dans votre conversation. »
Elle espéra croiser brièvement le regard de son petit ami comme pour le conforter dans l’idée qu’elle était de son côté, face à cet inconnu dont la vue avant assombri son visage. Puis rabaissa la tête afin d’accompagner ses excuses d’une nouvelle inclination. En se redressant, son regard glissa discrètement vers leur interlocuteur. Toujours perplexe quant à son identité et sa relation avec Hyeon.




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Re: I get way too sensitive when I get attached to someone.[Feat Hera ♥] | Dim 18 Déc - 13:08
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Tenue ▬ Paraître si serein, si éduqué, si sympathique, si courtois, tout cela fait malheureusement partie du quotidien de Hyeon. C'est presque naturel pour lui de porter un tel masque devant autrui, et cela devient même, presque, une forme de sa personnalité. Il ne faut pas croire qu'il ment aux autres. En tout cas, il ne le voit pas de cette manière, mais c'est juste qu'il est dans l'obligation de faire paraître uniquement cet aspect si parfait de sa personnalité. Il n'a droit à aucune erreur. Pas en terme de présentation, pas auprès de personnes provenant du même milieu. Il ne connaît que trop bien les conséquences d'une quelconque faille et il préfère les éviter, quoiqu'il advienne. Il traverse donc la salle,aux côtés de sa partenaire Hera, pour saluer les quelques invités déjà présents, la salle se remplissant au fil des secondes. Marchant l'un à côté de l'autre, quelques regards insistants se tournent vers leurs silhouettes, les enviant certainement de l'aura qu'ils dégagent, de cette prestance naturelle, surprenante, de cette image si parfaite de couple qu'ils semblent présenter, alors que ce ne sont que des suspicions, des désirs de ces étrangers au regard perçant. Hyeon n'est en tout cas perturbé par de tels regards, étant même habitué à attirer des regards envieux, détestables, admiratifs. En tant que pianiste renommé, internationalement parlant, il se fait souvent épier de la tête aux pieds. Ce n'est pas donc pas quelque chose de désagréable et il ne fait guère attention à ces petits détails, surtout pas en présence de Hera. Lorsqu'un homme ose dire à voix haute qu'ils formeraient un beau couple, Hyeon se sent presque touché par les paroles de ce vieillard riche. Bien sûr, il ne montre rien et lui-même ne réalise sûrement pas que cela apaise quelques unes de ses contrariétés, de ses doutes, se sentant même fier au bras de la jeune femme. « Au grand jamais je n'oserai le dire devant votre grand-père. Je ne souhaite pas subir quelques représailles » dit-il avec un sourire qu'il offre à la jeune femme puis à cet homme qui les a complimenté. Une question vient alors brusquement dans l'esprit de Hyeon, se demandant s'il est au courant de sa relation avec sa petite fille. Très certainement. Ses parents ont dû le contacter dès lors qu'il leur a annoncé qu'il côtoyait désormais la jeune femme, de la manière qu'ils l'avaient souhaité. Même si Hyeon n'est absolument pas proche de ses parents il ne connaît que trop bien leur réaction parfois démesurée par rapport à la situation. Ce qui perturbe plus le jeune homme est de savoir si le grand-père approuve cette relation ou non. Il semble que la grand-mère est en désaccord total mais il ne sait pas ce qui en est du grand-père. Certes il y a de quoi ne pas vouloir cette union et être totalement en désapprobation, car de base, si Hyeon est avec elle, c'est pour l'image qu'il peut renvoyer, pour conserver cet aspect si aisé même aux côtés d'une femme mais il faut avouer que la relation a pris une ampleur bien plus grande qu'il ne l'aurait imaginé. Et qui l'échappe encore.

Malheureusement cette proximité qui les lie pendant ces quelques minutes se brise rapidement en la présence de l'ennemi du jeune homme, Seon Ho. Cet homme aux allures de bourge, aux doigts de fée, et au regard arrogant. C'est bien le seul dans le domaine que Hyeon ne peut accepter et ce, depuis sa tendre enfance. Tous les deux ont toujours été en compétition, mais en même temps, quelque chose les rapproche, les lie. Une histoire commune mais différente. Un même sentiment. Un même tracé de vie. Ils ont beau paraître être les pires ennemis, comme le disent de nombreux journaux, ils n'en restent pas moins très proches, mais à leur manière. En sa présence, le jeune homme ne peut s'empêcher d'être prudent, sur le qui-vive, regardant de haut son vis-à-vis, préférant garder à ses côtés la jeune femme, comme pour la protéger. Il ne peut s'empêcher d'esquisser un sourire narquois lorsqu'il entend les paroles rassurantes de Hera. Il semble, qu'au timbre de sa voix, elle a rapidement saisi que cet homme, face à eux, n'est en rien un homme pur, chaste et ami de Hyeon. Bien au contraire. Certes, il sait pertinemment que si cet homme apprend que cette femme est sienne, qu'elle est son actuelle petite amie il ne va guère s'en approcher plus. Peut-être va t-il faire quelques sous-entendus, va parfois tenter de la séduire, mais jamais il ne va tenter une véritable approche, du moins, pas pour briser le couple, même s'il peut juste s'amuse. Un peu. C'est bien pour cette raison que Hyeon préfère l'écarter légèrement. Il ne se rend même pas compte de son geste, sa main restant sur le poignet de la jeune femme. « Tu l'as bien compris. C'est bien celle que tu penses qu'elle est. Je doute que de plus amples informations soient nécessaires ». Il lui lance un regard, quelque peu insistant, lui faisant comprendre qu'il n'y a aucunement nécessité d'échanger plus longtemps. « Ce n'est pas que tu nous as dérangé en pleine conversation », dit-il avec un air détaché, « mais nous faisions juste le tour de la salle pour saluer les quelques invités présents ici. Tu sais pertinemment qu'en tant qu'égérie de l'entreprise, elle se doit de se présenter à chacun et étant sur l'affiche principale, je me dois de l'accompagner ». Il n'ajoute rien d'autre et inspire profondément, gardant son regard sur son vis-à-vis. « Oh veuillez m'excuser. Je ne vous retiens pas plus. Mais j'espère te croiser de nouveau au cours de la soirée Hyeon ! Et encore plus ta charmante partenaire ». Il se penche en avant, les saluant et avant de partir, il pose sa main contre l'épaule de Hyeon, lui soufflant quelques mots à l'oreille, qui oblige Hyeon à serrer des poings et à avoir un visage complètement fermé. Il ne dit cependant rien, et attend qu'il soit enfin parti, pour pousser, inconsciemment, un léger soupir de soulagement, se sentant libéré d'un léger poids. Il se tourne alors vers Hera qui ne doit sûrement pas saisir ce qu'il se passe, ni même qui était cet homme qu'il semble si bien connaître. « Rien d'important, ne t'en fais pas. C'est juste une . . .  personne que je connais depuis bien longtemps et qui est aussi un grand pianiste », il ne s'attarde pas plus et entraîne Hera de nouveau, pour saluer les personnes présentes.

Néanmoins, bien trop perturbé, Hyeon ne parvient pas à réellement se concentrer sur le rôle qu'il doit jouer, ses pensées divagantes de plus en plus. « Excusez moi mesdames et messieurs. Je vous laisse avec l'égérie, je m'en vais prendre une coupe de champagne », sans même ajouter quoique ce soit de plus, Hyeon s'éloigne progressivement du petit groupe avec lequel ils étaient, se dirigeant d'un pas décidé jusqu'à un serveur passant par là, lui prenant une coupe de champagne. Il ne revient toutefois pas jusqu'au petit groupe et s'en va plutôt se poser sur un des balcons du bâtiment, s'aérant un peu l'esprit. Il pose ses coudes contre le muret du balcon, regardant quelques brèves secondes la lune devenue ronde, et passe une main désemparée dans sa chevelure. Il ne sait pour quelle raison, mais il ne se sent pas réellement bien. Il y a quelque chose qui le démange, qui le pèse, et qui l'affecte. Il ne sait pas quoi exactement, mais il sait juste qu'il a mal.



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Re: I get way too sensitive when I get attached to someone.[Feat Hera ♥] | Mer 21 Déc - 12:25
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Tenue ▬ Ce jeune homme en face d’eux, Hera n’avait finalement eu aucune information quant à son identité  réelle. D’une certaine façon, elle s’en avait un peu que faire. Dans ce genre de soirée, elle retenait les noms juste de manière automatique afin de pouvoir les ressortir la fois suivante et encore… Ce n’était vraiment pas sa spécialité. Sa grand-mère lui avait déjà fait un briefing sur les invités les plus importants et prestigieux présent ce soir-là. Une leçon à coup de journaux sur la tête afin que la jeune femme ancre bien toutes les informations dans sa mémoire. Il fallait dire que les noms et la fratrie Zhang-Park… En ces occasions de plus en plus exceptionnelles où tous les quatre se rendaient sur les lieux d’une soirée mondaine, ils essayaient de se répéter les noms avant de commettre des bévues. Enfin, à l’époque, Hera s’en fichait bien de connaitre les noms des gens. Si elle ne s’en souvenait pas, c’était qu’ils n’étaient pas digne d’un seul regard de sa part ! Mais jouer à ce jeu avec son frère et ses soeurs avaient quelque chose de plaisant. Liwei était la plus appliquée pour se souvenir mais sa mémoire lui faisait souvent défaut, les jumeaux avaient tout à fait les capacité intellectuels de tout retenir mais Eun Sun en avait la flemme et Jae Hwa était trop perché dans son monde. Il ne manquait cependant pas de les surprendre chaque fois qu’il redescendait sur terre. En vérité, grâce à eux, Hera connaissait tous les noms. Son intelligence était au moins l’égal de celle des jumeaux mais en plus, sa mémoire enregistrait toute les informations par automatisme sans véritable efforts. La petite princesse se plaisait juste à dédaigner les individus à sa guise.

Cependant, cet inconnu l’intriguait. Non pas parce qu’il suscitait un quelconque véritable intérêt en elle, mais parce que la jeune femme ressentait une étrange atmosphère autour d’eux. Il semblait être une bonne connaissance de Hyeon et pourtant, sans entrer dans les détails non plus, son petit ami ne fit pas de présentations entre eux. Il n’était pas facile de lire en Hyeon, mais Hera avait l’impression que quelque chose n’allait pas. Difficile de mettre des mots sur le pianiste, voire impossible. Néanmoins, sa petite amie commençait à le connaitre depuis suffisamment longtemps… Ou pas… Ce jeune homme que Hyeon semblait si bien connaitre et réciproquement. Cette atmosphère troublante, tout ceci rappelait à Hera la réalité. Oui, ils s’étaient rencontrés pour la première fois il y a bien longtemps. Ils disaient se connaitre et pourtant… Le peu de fois où ils s’étaient côtoyés n’était finalement que grain de poussière dans leur existence. Elle avait eu toute une vie sans lui à Singapour. Et lui aussi, ici. Si la vie de la jeune femme en Corée du Sud se révélait relativement vierge d’un véritable passé, le jeune homme lui avait toujours vécu ici. Il avait vécu sans elle. Il connaissait tant de choses, tant de monde dans ce pays dont elle n’avait à peine qu’explorer la surface. N’était-elle pas que ce grain de poussière qui était venu se poser sur la terre natale du jeune homme ? Serait-elle balayée d’un simple souffle ?

Ses pensées, cet étrange sentiment la préoccupait tandis que les deux jeunes gens avaient rejoint un autre groupe d’invités. Hyeon prit alors un peu soudainement congé d’eux. Bien que personne ne le manifesta de manière flagrante, Hera ne fut pas la seule quelque peu décontenancée par ce départ. Ses yeux suffirent instinctivement la silhouette du pianiste jusqu’à ce que la voix d’un de ces interlocuteurs ne rappelle son esprit à eux :
« Vous semblez bien songeuse ? Voulez-vous que j’aille vous chercher une coupe ? » se proposa l’un des hommes qui remarqua ses mains vides. En effet, certains de leur interlocuteurs n’avaient pas manqués de relever avec un certain étonnement que le pianiste s’en était allé se chercher une coupe sans proposer à sa partenaire qu’il semblait tant se targuer de présenter à son bras.
« Veuillez m’excuser, je suis seulement un peu fatiguée. Et c’est fort aimable de votre part, mais je ne bois pas. »
La conversation s’engagea alors sur la voie des encouragements et de l’admiration, abordant les études de médecine poursuivit par la jeune femme en parallèle avec sa nouvelle carrière d’égérie. Puis, d’autres personnes vinrent la saluer. D’amabilité en amabilité, Hera se détacha du groupe, pour présenter ses respects à un autre. Coupée de ce monde suite à son exil à la Yonsei, malgré son plaisir intérieur de se moquer d’eux, elle avait l’impression d’avoir oublié le caractère étouffant de cet univers. Un monde où les plus puissants sont vénérés par devant et méprisés par derrière. Parfois la vie des humbles semblaient plus réjouissantes. Ses yeux cherchaient dans l’assemblée. Elle qui aurait dû renouer en ce lieu avec sa nature comme un poisson dans l’eau, elle se sentait, sans rien laisser paraître, plus fébrile depuis qu’il n’était plus à côté d’elle. Dans son « errance » au  sein de la salle de réception, son regard finit par apercevoir l’objet de sa quête. Hyeon était sorti prendre l’air sur un balcon. À la vue de sa silhouette de dos, Hera ressentit à la fois de la peine et une grande affection. Si elle avait eu le droit, et au regard de ce monde, et dans le coeur du jeune homme, elle aurait voulu aller jusqu’à lui, entourer sa taille de ses bras frêles et déposer sa tête contre son dos. Si seulement, elle pouvait lui apporter un peu de cette chaleur qui faisait tant défaut à son coeur…

Hera commença néanmoins à faire un pas dans sa direction, puis se ravisa. Elle savait nombre de regards curieux discrètement posés sur eux. D’ailleurs, ses iris croisèrent ceux de sa grand-mère au loin. Si la jeune femme prenait cette voie, assurément son aïeul se dresserait sur son chemin. Alors, l’égérie continua son chemin. L’air de rien, naturellement, elle progressa jusqu’à la porte-fenêtre suivante qui menait sur le même long balcon s’étendant sur toute une partie de la façade du bâtiment. Lorsqu’elle en franchit le seuil, l’air froid de cette nuit de décembre se délecta d’étreindre ses épaules dénudées. Un frisson la parcourut. Hera continua néanmoins. Elle s’avança jusqu’à la rambarde en face d’elle, puis glissa un regard vers Hyeon un peu plus loin. Plongé dans la contemplation du ciel celui-ci semblait ne pas avoir remarqué sa présence. La jeune femme marcha alors doucement jusqu’à lui, s’accoudant une seconde fois à la rambarde mais cette fois-ci à côté de lui.
« Seriez-vous en train d’essayer d’échapper à vos responsabilités, Lee Hyeon ? » le taquina-t-elle doucement.
Ses yeux se levèrent ensuite vers la lune dans le ciel étoilé.
« La nuit est belle, n’est-ce pas ? » demanda-t-elle d’une voix douce, presque songeuse.
Elle admira le ciel, de doux souvenirs lui revinrent en mémoire.
« Lorsque j’étais enfant, ma mère regardait souvent la lune ainsi. Je m’asseyais sur ses genoux et nous admirions le ciel ensemble. Je ne comprenais pas vraiment pourquoi, mais elle se mettait toujours à parler à la Lune, elle lui demandait de veiller sur son fils du temps où mon frère vivait loin de nous. Ne sachant où il se trouvait, elle évoquait les faces de la lune qu’il pouvait voir, enfin… Ses mots étaient très flous dans mon esprit. Mais pour l’imiter, je regardai la lune en lui demandant moi aussi de veiller sur quelqu’un qui vivait loin de moi, qui peut-être voyait la face opposée de la lune de chez lui. »
Ses yeux glissèrent lentement de l’astre lunaire jusqu’à la ligne d’horizon.
« Cette personne était mon petit mari… » avoua-t-elle, à la fois tendre et triste.
Ils avaient vécus loin l’un de l’autre pendant l’essentiel de leur vie. Elle l’avait gardé dans un coin de son coeur pendant tout ce temps, cependant elle savait qu’il n’en était pas de même de son côté. Avait-il seulement pensé à elle au moins une seule fois tout ce temps où ils furent séparés ? La jeune femme se doutait de la réponse mais ne souhaitait pas l’entendre. Cette déception s’imposait à son coeur comme celle de la ligne d’horizon. Là où le ciel touchait la terre, les gratte-ciel et les lumières de la ville. L’espace d’un instant, face à cette nuit si belle, elle avait eu l’illusion de renouer avec son infinité, cet horizon où le ciel et la mer se rencontrent et se confondent. Là où la lune se reflète à la surface de l’eau… Tel était le ciel nocturne qu’elle avait admiré tant de fois depuis sa cité natale. Vague à l’âme, un nouveau frisson vint chasser son mal du pays. Ses yeux descendirent alors sur les mains du pianiste posées sur la rambarde et dont les doigts prenaient une pigmentation rougeâtre et bleutée sous l’effet du froid. Instinctivement, Hera vint doucement en prendre une qu’elle couva délicatement entre les siennes afin de la réchauffer même si sa chaleur corporelle ne devait guère être plus élevée, voire même inférieure :
« Un pianiste devrait être plus prudent et veiller à ne pas laisser ses précieux doigts s’engourdir de la sorte. »
Les mains de Hyeon étaient un trésor dont le jeune homme devait prendre grand soin, dont elle devait prendre soin en tant que petite amie. Ce qui était précieux pour lui, était précieux pour elle. Plus que sa propre personne…



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Re: I get way too sensitive when I get attached to someone.[Feat Hera ♥] | Ven 23 Déc - 19:09
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Tenue ▬ Ce malaise qui le prend soudainement est encore source d'incompréhension, d'inconnu. Il ne comprend lui-même pas le sens de ses maux et très certainement qu'il ne le comprendra jamais ou dans bien longtemps, lorsque les pièces du puzzle s'imbriqueront dans sa tête parsemée d'idées floues. Il sait juste qu'il a besoin de s'éloigner, quelques minutes, de ce monde, qui lui appartient mais auquel il n'a pas ce sentiment d'appartenance. Il a juste envie d'être avec lui-même, pour une fois. Mais est-ce possible pour un homme tel que lui ? Un homme ayant une telle personnalité ? Il ne sait pas. Il n'a pas la réponse à cette question. Il se contente donc d'aller prendre l'air, pour se vider l'esprit, mais aussi pour respirer alors qu'il étouffe dans cette salle. Il sait pertinemment que sa réaction peut paraître soudaine et surprenante, mais tant pis, pour une fois il ne fait pas attention aux remarques que ces personnes peuvent énoncer. De toute manière, elles n'ont aucun intérêt à en émettre. Elles savent parfaitement que les murs ont des oreilles, et que si cela remonte jusqu'aux oreilles de ses parents, même absents, elles auront quelques soucis à se faire. En parlant de ses parents, ils ne devraient plus tarder, lui ayant assuré qu'ils allaient venir pour cette cérémonie. Non pas parce qu'il est sur l'affiche, ou même parce qu'il est invité, mais simplement pour connaître davantage de personnes influentes et aussi pour conserver cette image de famille en parfaite cohésion, se soutenant à la moindre occasion. Une véritable illusion familiale. Il chasse ces pensées de son esprit, étant déjà poursuivi par d'autres préoccupations. Il n'a pas envie d'ajouter une couche supplémentaire. Il n'a pas besoin de ça. Pas à l'heure actuelle. Mais, de nouveau, ses pensées s'échappent pour se concentrer sur sa partenaire, Hera. Il ne sait pour quelle raison mais le simple fait d'évoquer son prénom dans son esprit il a un sentiment étrange. Ce sentiment qui le pèse, encore une fois. Il aimerait sans détacher, ne plus avoir à ressentir ce poids, mais il n'y arrive pas. Pas encore. Car il ne connaît pas les raisons de cette lourdeur. Pourtant ce n'est pas si compliqué que de comprendre ce qui cause son mal être, et lui-même au fond, sait pertinemment la personne qui le rend si fébrile, et qui le fait tant réfléchir. Mais il a certainement peu de voir la vérité en face. Parce qu'il est plus simple de se voiler la face que de voir cette vérité dont il n'est pas habitué. Il veut conserver cette contenance qu'il parvient tant à maintenir, être celui qu'il a toujours été, un homme aux allures aristocrates, au visage parfait, au sourire scintillant se cachant derrière une blessure inconsciente, impossible à combler.

Il sursaute lorsqu'il sent une présence près de lui. Détachant son regard du ciel, celui-ci vient se poser sur son interlocutrice, qui n'est autre que Hera. Par automatisme, il regarde autour de lui si les regards n'insistent pas trop sur eux,se sentant déjà épier. Fort heureusement personne ne semble, pour le moment, faire attention au jeune couple, chacun voguant à d'autres préoccupations, comme le buffet mis à disposition des invités. « Je suis navré de vous avoir quitté si précipitamment, mais je pense que j'avais besoin de prendre l'air, juste quelques minutes. J'espère que vous ne m'en voudriez pas pour cette absence » dit-il d'un ton détaché, l'air solennel. Lui qui avait pris pour habitude de la tutoyer voilà que Monsieur se doit d'user d'un langage soutenu pour s'adresser à la jeune femme. Il a l'impression que chaque fois qu'il la retrouve il doit naviguer entre le tutoiement et le vouvoiement, laissant ainsi place à une certaine proximité pour mieux s'en éloigner. Il inspire profondément, détournant de nouveau ses yeux, s'en allant dans les profondeurs de l'obscurité, cherchant quelques lumières dans ce sombre ciel. Son regard s'en va rapidement jusqu'à Hera, s'égarant quelques secondes, « elle est toujours belle ». Il ne sait lui-même pas s'il fait référence au ciel ou à la jeune femme se tenant à ses côtés. Il écoute alors attentivement la petite histoire qu'elle narre, gardant ses yeux fixés sur la lune, trouvant celle-ci emprunte d'une certaine sensibilité. Il se tourne soudainement vers elle lorsque l'histoire prend une tournure inattendue. Il fronce légèrement des sourcils se demandant si elle fait référence à lui. Il ne sait pas vraiment et se sent brusquement perdu. « Hera . . . » sa voix devient douce, se perdant dans le clair de lune, ne sachant pas quoi ajouter de plus, ses yeux se perdant dans les pupilles étincelantes de sa vis-à-vis. Voulait-elle dire par là que pendant tout ce temps, elle a pensé à lui ? Que depuis leur première rencontre elle n'avait eu de cesse de penser à lui ? Enfin, pas tout le temps, mais de temps en temps, au moins ? Son cœur s'affole juste quelques secondes, pour reprendre rapidement un rythme normal. Et alors qu'il retrouve sa vitesse, il s'emballe de nouveau lorsque Hera le touche. Posant sa paume de main contre le dos de sa main. Le temps semble s'arrêter quelques secondes, ses yeux se noyant dans ceux de sa partenaire. Il ressent alors une nouvelle chaleur lui parcourir le corps. Chaleur d'une émotion. Douce, agréable, plaisante. Ses lèvres ne peuvent s'empêcher de s'étirer légèrement, juste pour dessiner le coin de ses lèvres. Il n'y a pas toujours besoin de mots puisque la douceur est l'ivresse des mots. Ça rend serein malgré les tourments, c'est s'exprimer sans heurter autrui, c'est un moyen d'atteindre un cœur fragile. Hyeon est lui-même surpris de ressentir une telle énergie juste par ce simple touché. Son cœur est étonné par un tel éprouvé. Ce simple geste, pourtant banal, peut rapprocher les êtres avec candeur.

Il laisse la paume de la jeune femme contre sa main, et se tourne complètement vers elle. Son autre main vient se poser sur une des mèches de cheveux de la jeune femme, faisant lentement glisser ses doigts vers le bas. Délicatement il caresse sa joue, mais fuit rapidement son visage, intimidé par ce soudain geste. « Un jour . . . j'ai croisé le chemin d'un papillon. Un papillon d'une splendeur infinie et d'une grâce incroyable, faisant envier tous les papillons voisins. Il était devant moi, volant à sa guise, se posant parfois sur mon doigt. Chaque fois qu'il se rapprochait j'étais emprise d'une grande joie, mais chaque fois qu'il s'éloignait, je devenais triste. De jour en jour, le papillon s'est éloigné, volant de plus en plus haut, grandissant de plus en plus. Et moi, je suis resté à l'observer, sans un mot. J'avais peur qu'il s'éloigne définitivement de moi, mais je savais que je ne pouvais l'en empêcher. Alors, je l'ai laissé faire. Et un jour, il a complètement disparu, laissant un vide. Il était mon plus fidèle compagnon. Mais je savais que quoiqu'il pouvait arriver un jour, j'allais le retrouver ». Le papillon est revenu et il se doit de le protéger, et de profiter de sa présence avant qu'il ne s'en aille, de nouveau. Mais, la crainte qu'il a aujourd'hui est de ne pas savoir comment laisser partir le papillon, sans qu'il n'y ait de représailles. C'est difficile parfois de faire partir un papillon auquel l'humain est attaché car personne ne sait où il va, ce qu'il va faire et surtout, s'il va revenir. Il enlève délicatement sa main de la sienne, enlève sa veste et la pose doucement sur les épaules de la jeune femme, se rapprochant légèrement d'elle, son souffle effleurant sa peau. Il reste une courte seconde proche d'elle, son souffle s'accélérant le temps d'une seconde. Puis il s'éloigne, racle sa gorge et détourne rapidement son regard, « je n'aimerai pas que ma partenaire attrape un rhume par ma faute. La culpabilité risque de me ronger ». Hyeon ou l'art de briser ce moment. Il se tourne de nouveau vers les constellations, ses mains jointent contre le rebord. « Est-ce que tu crois à l'alignement des planètes ? Aux âmes sœurs ? ». Il sait que sa question peut être perturbante, mais il se demande juste si Hera croit en de telles choses. « Est-ce que tu crois à la légende du fil rouge ? ». Son regard se perd au travers des constellations, sa pensée s'évadant au loin. Il ne lui laisse pas le temps de répondre et commence alors à parler, calmement, « selon la légende, un fil rouge invisible relie ceux qui sont destinés à se rencontrer et ce, indépendamment du temps, de l'endroit ou des circonstances. Le fil peut s'étirer ou s'emmêler, mais il ne cassera jamais ».



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Re: I get way too sensitive when I get attached to someone.[Feat Hera ♥] | Sam 24 Déc - 17:23
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Tenue ▬ Elle ne pouvait lui en vouloir de s’être échappé de la sorte. Elle le comprenait. Elle partageait en partie son sentiment, du moins le supposait-elle. Être à ses côtés pour se confronter à nouveau à cette société des apparences et de l’hypocrisie lui avait conféré un support, l’avait rassurée. Et en même temps, se prêter à une telle mascarade en sa compagnie s’était avérée d’autant plus désagréable. Comme chaque fois qu’elle l’avait entendu la vouvoyer. Cette fois encore alors qu’ils semblaient être seuls rien que tous les deux. À quelques mètres seulement de la foule guindée, et pourtant isolés sur ce balcon en tête à tête. Elle avait l’impression de parvenir peu à peu à se rapprocher de lui. Bien que préoccupée pour lui, savoir qu’il ait pu ressentir le besoin de prendre l’air signifier également que le coeur de Hyeon éprouvait encore. Même si cela s’avérait douloureux. Pourrait-elle seulement guérir ses maux ou se berçait-elle d’une douce illusion ? Elle avait envie de le voir heureux, de le voir épanoui. Mais n’était-ce pas parce qu’il était prisonnier qu’elle pouvait l’approcher ? Ne se targuait-elle pas égoïstement d’être cette âme généreuse qui aura ramassé l’oiseau à l’aile brisée ? De se prendre vertueusement à vouloir le soigner pour ensuite l’enfermer dans une cage de peur qu’il ne s’envole loin d’elle une fois rétabli ? Courrait-elle encore après une main qui refusait d’attraper la sienne.

Ce soir-là cependant, Hyeon ne fuit pas instantanément son geste. Il laissa sa main lovée entre les siennes, plongeant son regard dans ses yeux. Ou bien fut-ce elle qui eut l’impression de se noyer dans la profondeur de ses iris si intenses ? Son coeur s’emballa. Ses pensées se perdirent, à la fois envoutée et troublée. « Hyeon, ai-je seulement le droit d’espérer ? » Etait-ce les prémices d’un sourire qu’elle crut apercevoir se nichant au coin des lèvres du jeune homme, ou n’était-ce qu’une illusion née de son imagination en quête d’un signe d’espoir ? Hera n’ose effectuer le moindre geste lorsque les doigts de Hyeon se portèrent à sa chevelure. Un frisson la parcourut, légèrement. Ses muscles se contractèrent, quelque peu. Elle déglutit, discrètement. Son souffle se coupa quant les doigts du pianiste vinrent caresser sa joue. Etait-ce la réponse qu’il donnait à sa question silencieuse ? Une douce chaleur commença à se répandre dans le corps de la jeune femme, puis se coupa net. Comme une soudaine bourrasque d’un vent glacial au moment où Hyeon mit fin à ce contact. Hera s’en sentit décontenancée, sur l’instant. Elle se savait trop impatiente. Peut-être devait-elle se contenter de ses signes infimes que le jeune homme d’un naturel si froid et si distant essayait de lui envoyer ? Mais comment chasser le doute et l’incertitude en elle. Agissait-il ainsi poussé par une sincérité dont il n’arrivait encore à percer tous les secrets ? Ou restait-il dans son rôle de parfait gentleman pour se raviser ensuite de peur qu’elle ne se méprenne justement sur la sincérité de ses sentiments. Elle venait de lui avouer qu’il avait toujours été dans son coeur depuis leur enfance. N’aurait-elle pas dû ? Avait-il pris peur ? N’était-ce pas lui qui lui avait demandé de lui ouvrir son coeur sans détour ? Le regrettait-il à présent ? Devait-elle parfois se taire ce qu’elle avait pu ressentir et ressentait toujours ? « Hyeon, sais-tu à quel point la promesse que tu m’as demandé peut-être douloureuse ? » Mettre son coeur à nu, elle allait finir par en pâtir, terriblement…

Il lui conta alors une histoire. Celle d’un papillon. Celle de son coeur et d’un papillon. Un conte qui commençait tout en douceur. Devait-elle y comprendre un sens caché ? Le papillon était devenu le symbole de leur rencontre. Était-elle le papillon de son histoire ? Hera se le demanda. Elle l’écoutait, curieuse et enveloppée dans un voile de soyeux. Puis, le doute commença à s’immiscer dans son esprit. Elle n’était plus du tout certaine de le comprendre. Un papillon qui s’éloigne. Un papillon qui disparait et l’abandonne… Etait-il… Etait-il en train de lui raconter de manière indirecte son affection profonde pour un autre papillon ? Son coeur se serra douloureusement dans sa poitrine. Sa respiration se fit un peu plus pénible. Elle en avait trop dit, n’est-ce pas ? Elle lui avait ouvert les portes de son coeur un peu trop grandes et il avait ressenti l’importance de lui rappeler la nature de leur relation. Ils ne formaient qu’un couple d’apparence et d’intérêt. Tandis qu’elle l’avait gardé dans son coeur pendant tout ce temps, lui il l’en avait évincé. L’avait-il seulement jamais laissé y entrer réellement ? Après tout, ils n’étaient que des enfants. Cette place, il l’avait offerte à une autre. À son papillon dont il attendait le retour…
Hera aurait aimé pouvoir déverser ses larmes, sa douleur, mais que pouvait-elle lui reprocher ? Au fond, s’était-elle qui avait toujours été sotte ! Il n’y était pour rien. Le papillon envieux s’était cru fée. Et de ses ailes flétries, il tombait à présent douloureusement sur le sol.

Hyeon ôta finalement sa main de l’alcôve formée par celles de Hera. Le papillon gît et se meurt sur le sol. L’oiseau lui s’envolera.

Alors que le pianiste vint déposer sa veste sur les épaules dénudées de la jeune femme, l’esprit de cette dernière s’affola.
 « Ne fais pas ça ! Ne t’approche pas ! »
Pourtant, elle-même fut incapable esquiver le moindre mouvement de recul. Alors que sa respiration et les battements de son coeur soulevait sa poitrine, tel un papillon  aux ailes déchirées qui se débattent avec toute la vigueur du désespoir refusant son agonie, piétiné sur le sol, Hera ne put le repousser. Intimidée, terrifiée, désireuse de s’enfuir mais incapable de s’y soumettre, de renoncer, elle resta immobile tandis que Hyeon s’était rapproché d’elle. Elle sentait sa chaleur l’envelopper aussi douce que suffocante. Elle n’osait relever les yeux vers lui. Même, elle abaissa les paupières comme pour contenir ses larmes secrètes tandis qu’elle formulait une prière silencieuse.
« Je t’en prie… Ne fais pas ça… Hyeon… Ne capture pas un autre papillon dans l’attente du retour de celle que tu as perdu… »
Vaine requête silencieuse, il était déjà trop tard. Pourtant comme ses mots l’exprimèrent, Hyeon n’avait probablement rien à se reprocher. Il l’avait charmé indépendamment de sa volonté. Elle n’était pas différente des autres femmes. Hyeon faisait preuve d’attention dictée par ses bonnes manières, et elles s’entichaient toutes de lui. Ne lui avait-il pas dit qu’elle n’était pas comme les autres justement ? Sa petite amie ? Qu’est-ce que cela signifiait réellement dans l’esprit du jeune homme ? Qu’il avait néanmoins plus de respect pour elle parce qu’ils se connaissaient depuis longtemps ? Parce qu’il aurait plus d’intérêt à l’épouser elle que quiconque ?

En proie à la sensation d’être vidée de toute contenance, Hera se sentit également étreinte par le froid. Alors que Hyeon s’était à nouveau détourné d’elle, ses petits doigts délicats de posèrent sur un rebord de la veste qu’elle tira un peu plus devant elle, comme pour se protéger de la fraicheur nocturne hivernale. Protéger son coeur. Les questions du pianiste la surprirent ensuite : les âmes soeurs ? le fil rouge du destin ? Évidemment, Hera avait déjà entendu nombreuses légendes à ce sujet. Elles étaient porteuses de doux rêves, quant à y croire… Lorsqu’on est l’unique fille d’un couple dont chaque membre a déjà été marié une première fois à une autre personne, l’amour éternel et le destin  peuvent devenir symbole d’espoir. Cependant, il est aussi difficile d’y croire avec ferveur. Hera se rapprocha du bord du balcon à côté de Hyeon. Les yeux à nouveau rivés vers le ciel :
« C’est une légende à laquelle j’ai longtemps voulu croire, » dit-elle un doux sourire songeur aux lèvres.
Longtemps, jusqu’à ce soir… Sa voix se fit légère bien qu’un soupçon nouée tandis que ses yeux étincelaient, les étoiles se reflétant à la surface des larmes qu’elle refusait de laisser s’échapper. Hera ôta ensuite la veste de Hyeon de ses épaules et la lui rendit :
« Mais si vous y croyez, j’espère sincèrement pour vous que vous parviendrez à retrouver ce papillon attaché à l’autre bout de votre fil rouge. »
Ses mots lui donnaient l’impression de lames lui lacérant la gorge mais elle n’avait pas d’autre choix. C’était l’engagement qu’elle avait pris, envers lui et envers elle-même. Voir Hyeon redevenir heureux, se tenir à ses côtés quand bien même ses sentiments resteraient sans retour. Il y a bien longtemps déjà que sa fierté s’était tue face à lui.
« Je m’en voudrais également que vous preniez froid par ma faute, ajouta-t-elle en insistant pour lui rendre sa veste. Je suis là pour veiller sur toi… murmura-t-elle dans un doux sourire avant de reprendre. Ne vous inquiétez, je vais rentrer avant que notre absence à tous les deux n’éveillent de soupçons. »
Et sur ses mots, Hera s’en retourna.

A peine eut-elle le temps de pénétrer à nouveau à l’intérieur de la salle de réception que sa grand-mère lui tomba dessus. Elle se fit, bien que discrètement dans un sifflement entre les dents de son aïeul, sermonnée pour son attitude, son imprudence et son manque de jugeote.
« À quoi penses-tu, idiote ? Regarde tes joue et tes mains à moitié bleues ! Le Président Lee Kun Hee vient de nous faire la surprise de sa venue ! Que va-t-il penser à te voyant ainsi ? Aish ! Cette enfant va finir par apporter le déshonneur sur notre famille ! »
En temps normal, Hera se serait certainement fait un plaisir de rappeler à sa grand-mère qu’en l’occurence, elle était plutôt sa seule petite fille encore dénuée de toute source de déshonneur. Cependant, la jeune égérie était encore bien trop troublée par sa conversation avec Hyeon pour réagir efficacement. De surcroit, l’annonce de l’arrivée du grand PDG de Samsung l’ébranla de plus bel. Cette soirée d’inauguration prenait une ampleur de plus en plus importante. La singapourienne dût être conduit à l’homme le plus important de l’assemblée par sa grand-mère. Après les échanges de salutations et gages de respect, le septuagénaire venu seul se proposa de prendre la jeune nouvelle égérie de sa marque à son bras afin qu’elle l’accompagne pour dans sa tournée de salutations. Un grand homme se devait de témoigner de l’égard à tous ses invités quand bien même il incarnait désormais la personnalité la plus importante de la pièce. Et quoi de plus agréable que d’aller d’invités en invités en compagnie d’une radieuse jeune femme ? Hera n’eut d’autre choix que d’accepter avec humilité et le sourire aux lèvres. Lee Kun Hee ne l’impressionnait en rien. À vrai dire, il paraissait même que dans sa tendre enfance, la fille de Tsai Shen était montée sur les genoux du PDG sud-coréen. Elle n’en avait plus souvenirs. Ce qui l’incommodait par contre était le fait qu’à cause de son ascension fulgurante en tant qu’égérie de la marque, nombre de rumeurs circulaient dans le milieu de la mode. Les langues perfides ne manquaient pas d’y murmurer son statut de maitresse du septuagénaire. Évidemment personne ici n’oserait émettre un tel commentaire, mais on ne pouvait jamais savoir non plus ce que les gens pensaient.




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Re: I get way too sensitive when I get attached to someone.[Feat Hera ♥] | Lun 2 Jan - 17:56
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Tenue ▬ Les mots, même forts, sont parfois dépourvus de toute compréhension, sont parfois, et malheureusement, incompris. Pourtant, bon nombre d'individus clament qu'il suffit juste d'user des bons termes pour que l'autre protagoniste comprenne la signification de chaque mot, sans se méprendre, sans qu'il n'y ait quiproquo, mais c'est se leurrer que de croire qu'il est possible, à chaque fois, de véhiculer le sens souhaité à ses mots. Et Hyeon, pauvre homme insouciant, va payer les frais de son ignorance quant à son langage. Lui qui, pourtant, parvient généralement à parler merveilleusement bien, faisant croire en des paroles fausses, mais qu'il est obligé d'insinuer, pour bien se faire voir auprès des autres. Il est rare qu'il soit en prise avec une grande sincérité, laissant ses lèvres émettre ce qu'elles souhaitent, les contrôlant en permanence. C'est sûrement pour cette raison qu'il est voué à l'échec. L'échec de ne pas savoir aisément s'exprimer sans immiscer quelques doutes chez les personnes concernées par sa sincérité. Il faut dire que la sincérité de Hyeon est si rare qu'elle est souvent difficile à saisir, et surtout à comprendre. C'est même certainement la première fois depuis bien des années qu'il est emprunt à une grande sincérité. Certes il passe par différents moyens pour se faire comprendre, en usant d'une histoire, de plusieurs histoires même, mais n'est-ce pas là un moyen d'être subtil, comme la jeune femme l'a fait précédemment. Il tente juste de prendre exemple puisque être direct n'est guère son fort et qu'il risque encore plus d'induire en erreur son vis-à-vis. Il essaie donc de procéder doucement, car il n'est que peu habitué à ce type de situation. C'est une première et il faut bien un début à tout. Habile ou non. Malgré tout, il se sent fébrile à l'idée de parler et d'exprimer la douceur, l'affection, qu'il peut ressentir pour la jeune femme qui se tient ce soir, en sa compagnie. En même temps, le contexte est favorable au dévoilement de ses, peut-être, sentiments. Mais quels sont-ils ? Réellement ? Lui-même ne le sait et ne peut le décrire. Pas encore. Il est encore trop tôt pour dire, même si, inconsciemment, par ses mots, il exprime déjà une part de ce qui est, certainement, enfoui, en lui. Cette part de l'iceberg qui est si difficile d'exprimer. Surtout pour un homme tel que lui. Qui dans ce monde, en connaissant la profondeur des pensées de Hyeon, en le connaissant réellement, peut imaginer, une seule seconde, que cet homme au sourire faux, au visage bienveillant, mais à l'esprit détruit, puisse, réellement, avoir des sentiments, pour une autre personne. Lui qui se retient tant. Lui qui a si peu confiance. Lui qui ne sait comment agir avec sincérité. Personne n'aurait envisagé une telle chose, et sûrement pas lui.

Hyeon est toutefois surpris par la réponse de la jeune femme. Il est tellement surpris sur le moment, il ne comprend guère les mots de la jeune femme. Il pose toutefois ses yeux sur elle, trouvant cela presque affligeant qu'elle ne puisse pas croire en sa légende. Une légende qui auparavant n'avait aucun sens pour lui, à laquelle il n'y croyait guère, mais en présence de Hera il semble vouloir y croire. Peut-être. Un jour. Toutefois, savoir qu'elle n'y croit plus, étrangement, le heurte dans sa propre croyance, dans son bon-vouloir d'y croire. Il l'aurait fait. Pour elle. Mais à croire que cela n'a aucun sens si elle-même n'y croit pas. Par la suite, les mots de Hera sont poignants, blessants. Sans même s'en rendre compte, Hyeon a le sentiment de suffoquer, de perdre quelques secondes pieds face à une telle remarque. Son cœur se serre, tandis que ses yeux s'écarquillent, face à l'incompréhension des mots de la jeune femme. Cela fait bien des années que Hyeon n'a pas eu cet étrange sensation, si désagréable, d'avoir été brusquement abandonné, d'être blessé au plus profond de son âme. Cette blessure d'antan se ravive, douloureuse. Soit-elle réellement qu'il trouve une autre personne, soit-elle réellement, finalement, que leur vie se sépare, à jamais. Est-ce réellement sa volonté ? Ne vient-elle pas de lui faire comprendre qu'elle ne l'apprécie pas comme lui semble l'apprécier ? Ne vient-elle pas de lui dire qu'il n'a aucune chance et qu'elle ne peut lui rendre ce qu'il semble demander, ou même exprimer ? La gorge nouée Hyeon revit brusquement la scène dans les locaux de Samsung, lorsque cet homme lui avait demandé qu'il ne pouvait l'aimer, ni même l'apprécier, que ses sentiments ne pouvaient être rendus et que seules la simple sympathie, la bienveillance étaient présents pour la jeune femme, tandis que lui désirait autre chose. Mais que désire t-il concrètement ? Est-ce être aux côtés de la jeune femme ? Ou bien plus encore ? Il ne sait pas. Il ne sait plus. Ses mots l'ont refroidi. Ont refroidi son cœur qui pourtant a essayé de trouver réconfort et chaleur auprès d'un autre. Mais il semble que cela soit vain. Qu'il n'y a plus rien à vouloir, désirer. Après tout, c'est de sa faute. C'est lui qui a accepté de suivre les ordres de ses parents, sans même se douter que certaines choses allaient rapidement se développer. Sans même saisir l'impact cruel que sa demande allait engendrer. Il s'est mis seul dans cette situation. Il est donc le seul à en payer les frais. De toute manière, il n'a pas à s'attacher à elle, ni même à en ressentir plus. Il n'en a pas le droit. Mais pourquoi se sent-il si lésé, si blessé, en entendant les mots de la jeune femme ? Pourquoi a t-il l'impression que son cœur va exploser à tout moment ? Il ne doit pas, n'est-ce pas ? Refermer son cœur est ce qu'il fait le mieux. Pourquoi a t-il, soudainement, voulu être sensible, en prise à une certaine émotion ? Maintenant il comprend mieux pourquoi il se retient tant, et à chaque fois. Parce que c'est blessant, parce que l'autre peut être blessant, et il est préférable de ne pas ressentir une quelconque blessure, pour pouvoir survivre. C'est plus facile d'être faux que d'être vrai.

Le visage de Hyeon se ferme, tandis que sa main récupère mécaniquement sa veste, laissant la jeune femme s'en aller, sans même la retenir ou dire un mot. Il accepte son choix. Lorsqu'elle est enfin loin, il ne peut s'empêcher de se tourner de nouveau vers les étoiles, se mettant alors à rire, mais de manière ironique, nerveuse. Ce n'est pas un rire de joie, ni même de tristesse. Il se sent juste . . . il ne sait même pas quel terme est le plus approprié et il n'a pas non plus envie de le chercher. Puisque c'est ainsi, alors qu'il en soit ainsi. Hyeon retourne à son tour dans la salle, le visage fermé, et à peine est-il rentré qu'on vient le voir pour le féliciter de sa dernière performance à l'étranger. Il les écoute sans réellement être attentif à leur propos, ses pensées étant tout de même perturbées par ce qui a été dit précédemment. Il voit alors au loin sa partenaire, mais détourne rapidement le regard, s'en allant bien loin, pour ne pas avoir à la croiser. Pas encore en tout cas. Il échange quelques discussions avec certaines personnes, sans once d'intérêt, mais uniquement pour faire passer le temps. Certaines personnes évoquent alors Hera, parlant soudainement de rumeurs auxquelles Hyeon n'a jamais prêté attention, sauf ce soir. Il n'a jamais, auparavant, entendu de telles rumeurs sur la jeune femme. Les seules qu'il avait pu entendre étaient celles concernant sa très chère et adorée cousine, Ji Hye. Mais désormais, voilà, qu'il entend que Hera est très probablement la maîtresse de PDG, ce qui étrangement l'amuse. Même s'il vient d'être particulièrement blessé par la jeune femme, il ne peut tout de même supporter que de telles paroles s'ébruitent, nuisant au statut de la jeune femme, mais aussi la dégradant profondément. « Je ne doute pas de vos sources, mais il me semble que la jeune femme a déjà partenaire à son bras et au vu de sa personnalité, je doute qu'elle puisse être de celles qui profitent des faveurs de plus grands. De plus, elle n'a aucune raison de s'aguicher d'un tel homme, beau et riche soit-il. Je pense que ce ne sont que des rumeurs sans réalité. Il est facile, vous savez, de créer une rumeur en une fraction de seconde. Je peux même vous le prouver en faisant immédiatement circuler une rumeur ». Même si en vérité, Hyeon ne sait même pas. Ce n'est pas qu'il doute de Hera, ou même qu'il pense qu'elle est ce genre de femmes à s’enticher d'hommes supérieurs, mais dans son humeur actuel, il est vrai qu'il ne sait plus réellement. Les personnes autour de lui acquissent tout de même à ses propos, les rassurant sûrement. Ce qui n'est pas le cas de Hyeon. Mais que peut-il faire, Hera n'est pas la sienne, n'est-ce pas, alors pourquoi serait-il jaloux des autres ? Elle-même lui a fait comprendre qu'elle désirait qu'il trouve ailleurs son papillon relié à son fil rouge, n'est-ce pas là un moyen de lui dire qu'elle ne porte aucun intérêt à sa personne.

Il est alors temps pour les invités et lui-même de s’asseoir sur les tables et places attribués. Malheureusement, Hyeon se doit d'être assis aux côtés de l’égérie puisqu'il est aussi l'un des sujets principal de la publicité. Il ne peut donc y échapper. Il respecte ce choix qui est logique et s'en va s'asseoir, d'or et déjà, sur sa chaise, sans un mot, ni même un regard lorsque les autres, dont Hera, le rejoignent sur la fameuse table. Avant même de débuter le concert proposé par les organisateurs, mais aussi avant de visualiser la publicité, ils proposent à Hera et à lui de monter sur la scène pour ouvrir les véritables festivités. Hyeon se lève alors, commençant à se diriger vers la scène principale, oubliant la courtoisie pendant un court moment. Il se reprend néanmoins rapidement, proposant à la jeune femme de l'accompagner, tendant son bras vers elle. Le visage impassible, un sourire faux sur les lèvres, il se dirige avec elle à ses côtés jusqu'au micro posé pour eux. « Merci d'être venus nombreux à cette soirée. J'espère que celle-ci vous plaira et surtout que les publicités vous plairont tout autant qu'elles nous plaisent ». Il se contente d'être bref et se penche en avant vers la scène, se retirant ensuite pour laisser la jeune femme parler. Lorsqu'elle a enfin fini, il s'avance de nouveau vers la scène pour saluer les invités et retourne rapidement jusqu'à la table en mettant la main de Hera sur son bras, tout en la gardant loin de lui.



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Re: I get way too sensitive when I get attached to someone.[Feat Hera ♥] | Lun 9 Jan - 13:41
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Tenue ▬ Du plomb dans l’aile, le papillon s’adonnait à sa parade. Le sourire sur ses lèvres se dessinaient d’un battement d’ailes, léger et féérique. Au bal des fées, la demoiselle aux ailes de papillons était reine. Si sa parade avait été une valse, ses pas et ses gestes auraient été plus légers d’une plume, plus gracieux qu’un cygne mais si son corps pouvait danser, son coeur lui se faisait lourd. Perforé, crucifié sur l’autel des sentiments, il saignait par erreur. Ou par prémonition. Comme si, cette voix venue du lointain essayait de les mettre en garde. Les prévenir de cet amour… trop fort. Trop douloureux. Mais l’espoir de la jeunesse n’écoute guère jamais les conseils de la sagesse. Il croit mieux savoir. Il y croit tout court. Et de ses étincelants yeux de biche, il la cherche, sa flamme jumelle. Elle le cherchait, Hyeon. Discrètement, pour ne pas paraître impolie. Secrètement pour ne pas que lui-même le remarque. Elle avait mal. Dans les histoires, la jeune femme devrait certainement verser des larmes à ce moment-là. S’isoler dans les toilettes ? Non, elle avait beaucoup de fierté pour ça. Sans compter que de ces lieux, Hera gardait un profond traumatisme. Au fond, elle en avait des peurs déraisonnables. Des angoisses persistantes qui ne la hantaient que d’autant plus qu’elle les gardait sous silence. Incertaine, blessée, elle le cherchait tout autant qu’elle le fuyait. Elle aurait aimé pouvoir exprimer cette douleur, mais elle devait garder la face, sauver les apparences. Elle aurait voulu pouvoir être ce coeur de pierre qui acceptait cette situation, ce fossé entre leurs sentiments réciproques et respectifs mais elle ne l’était pas. Elle aurait aimé avoir la force de se détourner de lui en conséquence, cependant… Hera ne se sentait pas capable de renoncer à courir après cette main. Princesse qui a toujours cru pouvoir tout posséder, le plus beau des trésors à tes yeux n’est pas tien…

« Mademoiselle Zhang Hera ? »
Malgré tous ses efforts pour ne rien laisser paraître, la voix du PDG Lee la ramena soudainement à l’instant présent, lui faisant prendre conscience que son esprit s’était laissé transporté par ses pensées. Elle s’en excusa et accompagnant le mouvement de l’assemblée, tous se rendirent dans le grand et luxueux auditorium. L’égérie avait bien évidemment été placé à la principale table vip, celle des plus importants invités et organisateurs où siégeait également notamment ses grands parents et le PDG Lee ainsi que… Lorsqu’elle s’apprêta à prendre place sur sa chaise, Hera se trouva à nouveau face à Hyeon. Le jeune avait été placé à cette table, même à sa gauche, tandis que la chaise de droite demeurait encore vide entre l’égérie et l’homme à la tête de la société Samsung. Cependant, Hera n’y prêta guère attention, celle-ci accaparée par le pianiste qui lui, ne semble plus avoir aucun intérêt pour elle. Une atmosphère glaciale l’enveloppa. Pourquoi avait-elle l’impression qu’il… boudait ? Était-ce une plaisanterie ? Ne serait-ce pas à elle de lui en vouloir ? Quoi ? Aurait-elle dû accepter gentiment, docilement d’être sa petite amie « par défaut » ? Attendait-il d’elle qu’elle soit cette petite sud-coréenne soumise et frustrée en silence que les natifs de la péninsule aime tant ? S’était-elle trompé en pensant qu’il était différent ? Elle, en tout cas, elle l’était et pour rien au monde, elle ne tairait son tempérament libre et indépendant ! Alors… pourquoi ? Pourquoi est-ce que tandis qu’il lui tournait à moitié le dos, l’attention rivée  vers la scène de l’auditorium où le maitre de cérémonie entamait son discours,  avait-elle envie d’attraper, discrètement, tout doucement, le tissu de la manche de sa veste comme pour lui dire « ne pars pas » ? Pourquoi avait-elle l’impression de se sentir coupable, elle, princesse qui ne se remettait guère jamais en question ? Elle qui avait été si longtemps persuadée de toujours avoir raison. Etait-ce elle qui avait tort ? Etait-il si contrarié parce qu’elle n’avait su se tenir à leur engagement ? Ils ne s’étaient jamais promis de s’aimer. Du moins, pas cette fois-ci. La promesse de leur enfance s’était éteinte, il y a bien longtemps quand les ailes du papillon ont cessé de battre, immobile sur sa branche, prisonnier d’une glace éternelle avec l’arrivée d’un souffle hivernal qui avait tout figé dans le coeur de Hyeon. Princesse qui a toujours cru que tout pouvait lui appartenir, tu s’es crue permis de l’aimer.

De nouveau plongé dans ses pensées, Hera fut légèrement surprise une seconde fois lorsqu’elle fut appelé à venir prendre le micro en compagnie de son partenaire de la campagne promotionnelle de cette soirée d’inauguration. Coeur battant, moment de vacillement tandis qu’elle se dirigeait vers la scène. Rapide tour de mémoire, elle ne devait pas oublier son discours. Debout face à cette salle comble dont les rangs du fond et supérieurs avaient rempli par un public lambda, amoureux de la musiques classique et néanmoins suffisamment aisé pour s’offrir les onéreuses place, la présence de Hyeon a ses côtés aurait dû être un soutien, lui procurer un sentiment d’assurance inébranlable. Et non, au contraire, la mettre mal à l’aise plus que de raison. Lui par contre, il discourut sans la moindre difficulté. Sourire artificiel, Hera lui accordait un regard allant de lui au public, lui témoignant une oreille attentive et sympathique pour les apparences. Alors qu’au fond d’elle, le voir faire preuve de tant d’indifférence… Lorsqu’il eut fini sa prise de paroles, elle l’applaudit poliment à l’instar de l’assemblée, mais dans son esprit s’était avec ironie que ses mains congratulaient ses facultés à ne rien ressentir, à n’avoir que faire de ce qu’elle, elle pouvait ressentir. Comme elle aimerait pouvoir lui secouer les puces, un peu ! Mais ce n’était pas le moment. Et puis, elle n’était pas certaine d’en être capable. Elle n’était plus certaine de grand chose en sa présence. Si elle avait parfois l’impression de se perdre elle-même, la seule chose dont elle était certaine, était la nature de ses sentiments pour lui. Sentiments de plus d’une dizaine d’années piétinées en une soirée, en quelques mots, en une jolie histoire où les mots se firent dague ornée de diamants.

Comme chacun de ses gestes que Hyeon continua de lui témoigner lorsqu’elle eut à nouveau fini de prononcer son discours de bienvenue et de remerciement. Discours sans faille et sourire commercial, elle aussi malgré sa spontanéité naturelle, elle savait parfaitement maîtriser les apparences. Manipulatrice, elle avait passé son enfance à osciller entre princesse capricieuse caractérielle, ange adorable qui cache un démon de sang froid, et dissimuler derrière tout ceci, un coeur sincère mais trop fier qui cherche aussi à faire sa place. Les deux jeunes gens reprirent place à leur table et quelques minutes après, la fameuse publicité apparaissait sur l’écran géant en fond de scène. Hera déglutit. Ses yeux ne parvinrent guère à rester sur l’écran et glissèrent derechef sur la silhouette de son petit ami qui lui tournait à nouveau à moitié le dos. Les pensées tourbillonnaient et s’embrouillaient dans son esprit. Choisir ce qui fait son être à elle ou le choisir lui ? Elle espérait qu’il se retourne. Que leurs regards se croisent comme pour essayer de lui faire comprendre que… Qu’il ne devait pas s’inquiéter. Qu’elle avait compris le message. Elle s’était méprise sur ses intentions du fait du charme du moindre de ses gestes. Il ne l’y reprendrait pas. Elle avait compris où était sa place. Et puisque le destin des enfants de famille fortunées est lié au intérêt, quitte à partager la vie d’un homme qui ne l’aime pas autant que ce soit lui. Autant que ce soit l’homme qu’elle, elle aime.

Mais son regard, elle ne le rencontra pas. La diffusion s’acheva. Les discours eux ne prenant jamais fin, ce fut au tour de Choi Jae Ki et de Lee Kun Hee de se lever afin de prendre la parole sur le devant de la scène. Les deux hommes en finirent par appeler Hera à les rejoindre. Surprise, la jeune femme ne se souvenait pas de cette intervention au programme. Elle jeta un regard légèrement interrogateur à sa grand-mère dont le visage de marbre mais le regard ferme lui fit comprendre de s’exécuter sans discuter. Ce qu’elle fit. Choi Jae Ki la présenta comme sa petite fille avec fierté. Les deux hommes s’adonnèrent à un échange qui semblait fort chaleureux, comme de bons vieux amis, tandis que la jeune fille souriait au milieu, quelque peu déconcertée. Puis, le PDG Lee se pencha vers son micro pour dire :
« Mesdames et Messieurs, Mademoiselle, accorda-t-il un regard particulier à l’égérie. Avant que le concert puisse commencer, j’ai l’honneur de vous annoncer la venue d’un invité de marque des plus prestigieux. Divine égérie, avez-vous une idée de qui il puisse s’agir ? »
Hera entrouvrit la bouche, interpelée, incertaine, puis elle sourit en suggérant une timide mais chaleureuse réponse :
« Monsieur le ministre ? »
 « Ah non, mais vous n’en êtes peut-être pas si loin… »
L’homme sé décala pour se retourner en direction de la personne qui faisait alors son apparition sur le côté de la scène. Hera n’en crut pas ses yeux dont les larmes de joie vinrent instantanément noyer :
« Pour l’inauguration de notre précieux auditorium, j’ai l’honneur de vous présenter le Président Zhang Tsai Shen, Secrétaire au ministère du Commerce et de l’Industrie de l’État de Singapour. »
Et le père de Hera fit son entrée sous une ovation admirative. Le public non initié suivant le mouvement de tous les prestigieux invités qui voyaient là l’apparition de la providence en terme d’intérêt, de réputation, d’influence, de contrats potentiels…etc. Le singapouriens remercia son hôte, puis vint prendre les mains de sa fille. Un seul regard échangé entre eux suffisait à traduire l’incommensurable affection qu’ils se vouaient mutuellement. Hera était transportée par une telle joie qu’outre les larmes qu’elle contenait difficilement, elle avait l’impression que son coeur allait exploser. Son père, lui, la contemplait avec tellement d’admiration et de fierté. Ce moment ne dura  que quelques secondes, mais un fragment de vie intense. Puis, l’homme prit la parole le temps de prononcer quelques mois en parfait maitre de l’art du discours, en plus d’un charisme naturel inspirant admiration, respect et sagesse qui émanait de lui. Enfin, tous les quatre purent rejoindre leur table tandis que le concert allait enfin pouvoir commencer. Tsai Shen ne manqua pas de saluer chaque personne siégeant à cette table dont Hyeon :
« Comme vous avez grandi, jeune homme. Cela fait si longtemps que je ne vous ai pas vu. Il me semble que la dernière fois ce fut lorsque vous étiez venu donner un concert pour le 12e anniversaire de Hera. J’espère que votre famille se porte bien. Transmettez leur les salutations de ma part. »
Puis, il prit place sur la fameuse chaise restée précédemment vacante. Assise entre son père et son petit ami, Hera se sentit soudainement un peu mal à l’aise. Elle oscillait entre la joie et l’embarras. Son père savait pour leur relation, elle n’aurait pu le lui cacher, cependant se retrouver entre eux deux justement après une vague de froid avec Hyeon…  Heureusement, la musique du premier orchestre permit de focaliser leur attention et ne laisser guère de place à la conversation. Quelques morceaux s’enchainèrent. Les adultes échangeaient quelques paroles discrètes par moment, tandis que Hera se murait le plus possible dans le silence. Son père tenait néanmoins sa main dans la sienne et cette chaleur suffisait à lui redonner un peu de baume au coeur malgré le pincement chaque fois que ses iris se posaient sur Hyeon.

Au bout d’un temps, la jeune femme fut rappelée à prendre le micro en compagnie du présentateur principal. Cela n’avait rien de surprenant cette fois-ci. Il avait toujours été au programme que l’égérie joue en partie les présentatrices tout du long de la soirée. L’absence de Hera à la table tandis qu’elle prononçait son speech sous une salle comble de regards séduits, permit au père de cette dernière se reprocher du petit ami. D’une voix discrète afin de s’entretenir avec lui sans que toute la table ne soit de la partie, il lui dit :
« N’est-elle pas magnifique ? »
Tsai Shen savait parfaitement qu’il n’était en rien objectif, mais quel père le serait ?
« Lee Hyeon, je sais que ma fille tient énormément à toi, mais… Tu n’es pas sans savoir l’ampleur de ma fortune, n’est-ce pas ? Eh bien, tout ceci n’est rien en comparaison à la valeur de Hera à mes yeux. Mes filles sont mes plus précieux trésors. Le coeur de mon Hera vaut… plus de mille fois tout l’or du monde. Je te prie de prendre soin d’elle. Elle fait celle qui sait tout, qui comprend tout, mais elle ignore encore beaucoup de chose. Elle est aussi solide et fragile à la fois qu’une pierre précieuse. Veille bien sur elle. »
Et Hera acheva son intervention. Cependant, cette fois-ci, elle ne rejoignit pas directement la table mais se rendit plutôt dans les coulisses. L’équipe chargée de son apparence devait effectuer quelques vérifications de maquillage, coiffure, plis de sa robe…etc.

Pendant ce temps, un autre membre de l’équipe technique chargé de l’organisation vint discrètement faire signe à Hyeon qu’il était temps pour lui de se rendre également dans les coulisses afin de se préparer avant son passage au piano sur scène. Dans un couloir des arrières-scènes, les chemins des deux jeunes gens se croisèrent. Fruit du hasard ? Hera avait peut-être fait en sorte que cela en ait l’air, mais en vérité, elle l’avait attendu. Elle s’arrêta face à lui, levant son regard jusqu’au sien, acceptant de l’affronter. Peut-être avait-elle l’air sereine mais dans sa poitrine, son coeur battait à tout rompre. Elle prit une inspiration, puis, jeta un regard furtif de part et d’autre d’eux, comme pour s’assurer qu’il n’y avait personne autour d’eux à cet instant. Et elle prit sa main dans la sienne. Elle l’entraina avec elle à travers les coulisses, discrètement, prestement. Dans sa mémoire, ces instants se superposèrent avec ceux de son adolescence. Le fameux jour de son anniversaire où elle l’avait emmené ainsi, l’entrainant par la main dans un lieu isolé de sa vaste maison,  l’abri de la convoitise de ses amies, à l’abri et rien qu’à elle afin de s’isoler, ne serait-ce qu’un peu, rien que tous les deux. Par le passé, ils s’était assis ainsi, par terre, adossés contre le mur tandis qu’elle avait gardé la main dans la sienne et que les mots se faisaient rares à franchir la barrière de leurs lèvres. Dans ce présent, elle finit par s’arrêter dans un recoin suffisamment isolé, ou personne ne devrait venir les déranger. Ils restèrent debout. Non plus côte à côte mais face à face. Hera délassa ses doigts de ceux de Hyeon, elle dévoila dans la paume de son autre main un petit écrin sur lesquels ses yeux restaient baissés.
« Je ne vais pas t’importuner longtemps pour ne pas que tu sois en retard… » prononça-t-elle.
Puis, révélant le petit ornement contenu dans l’écrin, elle le prit entre ses doigts qu’il porta jusqu’au revers de sa veste. C’était juste un petit ornement décoratif, discret et élégant en forme de papillon, orné de petites pierres précieuses.
« Je… »
L’accrochant à sa veste, son regard restait rivé à cette hauteur, n’osant affronter de nouveau celui de Hyeon.
« Je voulais t’offrir ceci… afin… Afin qu’il te porte-chance. Que ce papillon soit celui qui emporte tes maux en les balayant d’un revers de l’aile, celui qui danse au gré de tes émotions lorsque tu joues, si… Si tu acceptes de le porter chaque fois que tu montras sur scène aussi longtemps que tu seras ce si grand artiste qui par sa musique à le don de subjuguer nos coeurs. »

J’ai compris Hyeon, ne sois plus fâché. J’ai compris où est ma place et j’ai décidé de l’accepter. Tant pis si je m’y perds, si j’étouffe cette flamme qui fait mon être, j’ai choisi de rester la femme à tes côtés quand bien même mon amour ne me serait rendu. Je me plierai au code et deviendrai cette femme qui devient l’ombre de son homme. Celle qui le suit mais qu’il ne voit pas. Au fond, cette place, je me suis résignée le jour où j’ai accepté de remettre mon coeur entre tes mains. Et je préfère me taire plutôt que de te perdre…




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Re: I get way too sensitive when I get attached to someone.[Feat Hera ♥] | 
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