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KEEP YOUR HEAD UP. ft REI♥
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KEEP YOUR HEAD UP. ft REI♥ | Dim 18 Déc - 12:34 Citer EditerSupprimer
TENUE ♥ Le verdict était tombé, si lourdement sur les épaules de Wen qu’elle se demandait comment Rei vivait la chose. Elle déglutit en laissant son regard se poser sur le garçon et n’osa pas approcher. Elle se sentait impuissante. Ces derniers jours plus que ces dernières années Wen se sentait en colère, la rage au ventre, d’être aussi pieds et poings liés à son mari. Elle était sa marionnette le moindre de ses mouvements libres lui retombaient dessus. Dans sa maigre contribution pour aider à la libération de Rei, elle n’avait pu que lui trouver un avocat digne de ce nom et qui saurait à coup sûr lui donner de bonnes conditions de détentions si ce n’est sa libération anticipée. Agissant dans l’ombre, à l’insu de son mari qui n’hésiterait pas à la corriger s’il apprenait la vérité, elle avait laissé le soin à Bom Chan de payer les frais d’honoraires assez exorbitant. Mais la famille de ce dernier semblait assez riche et enclin à donner quelques centaines de milliers de dollars pour un Japonais coupable de son crime. Wen avait mis plusieurs jours à réellement réaliser l’ampleur de l’implication de Rei dans toute cette histoire. Elle lui en avait voulu, pensant à ces corps sans vies gisant sur le sien amochée et blessée. Mais cette colère s’était rapidement changée en manque et en frustration. Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu’il a agi comme ça ? Et de la culpabilité. Comment n’avait-elle pu rien voir … ? Les jours avaient passé, puis les semaines. Rei n’avait pas le droit à beaucoup de visites, laissant la justice s’accommoder et s’ajuster à chaque prisonnier. On bafouait ses droits mais qui serait là pour les défendre ? L’avocat faisait de son mieux pour défendre ce Japonais expatrié qui risquait gros dans cette histoire. Ne pas faire de vague et accepter les sentences fautes de mieux, voilà tout le programme qu’on lui imposait. Wen Yi s’en voulait, elle aurait aimé faire mieux. Beaucoup mieux, alors à défaut de pouvoir le sortir de là, elle espérait pouvoir rendre sa peine plus tolérable. Il lui avait semblé naturel de laisser les premières visites à son avocat et surtout à Bom Chan, ne prenant de ces nouvelles qu’entres quelques cours donnés à la Yonsei. Elle restait toujours impassible bien qu’elle soit morte d’inquiétude et le masque qu’elle s’était forgée avec ces années d’éducation chinoise de la haute société, lui permettait de ne pas craquer. Elle faisait claquer ses talons dans les couloirs lugubres de la prison, comme s’ils se donnaient du mal pour rendre cet endroit encore moins hospitalier qu’il ne l’ait déjà. Elle sourit, silencieuse au possible. Elle sourit et garde un port de tête royal qui dénote avec les autres visiteurs. Elle se tient droite, ne croise le regard des gardiens que quelques secondes à peine, leur donnant parfois l’impression d’être trop bien pour eux. Elle exigeait de voir Rei, elle verrait Rei. Evidemment elle prenait des risques inconsidérables en venant ici, ne serait-ce que vis-à-vis de son mari qui serait capable de la battre jusqu’à épuisement pour l’avoir ainsi déshonorée. Mais les risques en valaient la chandelle et si Wen ne pouvait le voir qu’une fois, elle donnerait tout ce qu’elle possédait pour le faire. Elle entre dans la salle des visites et lisse sa jupe rouge, une jupe que Rei aime, elle le sait. Le choix de sa tenue n’est pas si anodin. Elle garde une élégance et une beauté qui dénote sur ce gris environnant. Elle glisse son regard sur les visages tristes et offre un sourire radieux au jeune garçon dès qu’elle l’aperçoit au bout de la salle. Son cœur bat à tout rompre d’impatience et elle en vient à compter les secondes qui les sépare de sa présence pour tenter de rendre cette attente moins douloureuses. Elle occupe son esprit pour faire passer le temps plus vite et compte les nombres de pas qui le rapproche de la jeune chinoise.
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Re: KEEP YOUR HEAD UP. ft REI♥ | Lun 19 Déc - 22:17 Citer EditerSupprimer
Rei était résigné. Il avait été jugé, la peine était lourde. Évidemment, Bom Chan ne voulait pas se résigner, et le japonais attendait maintenant la date de son appel. Il savait que si l'appel était en sa défaveur, il serait expatrié au Japon, et risquait la peine capitale ou l'enfermement à perpétuité. Il était résigné. Il avait envie de mourir au fond, il n'en pouvait plus de souffrir chaque jour. D'étouffer sous la douleur du manque, il en avait parfois du mal à respirer, et il oubliait de penser. Il y avait ensuite l'ennuie profond, il n'avait rien à faire à part se laisser dévorer par ses démons qui s'en donnaient à cœur joie. Rei était enfermé entre quatre murs, mais ses démons, ses regrets, sa souffrance, eux, avaient trouvé la liberté et le terrassaient. Il passait d'ailleurs la plupart de ses journées couché sur son lit en métal. Il faisait un bruit d'enfer ce lit. Il avait souvent le front couvert de sueur à cause de la fièvre provoqué par la douleur et le manque, ses lèvres étaient abîmées à force d'y planter ses dents, et ses yeux cernés étaient injectés de sang tant il manquait de sommeil. Il arrivait parfois à obtenir de fortes doses de paracétamol à l'infirmerie, mais rien de plus, rien de suffisant. Ce n'était que lors de visites qu'il quittait le cercle vicieux de ses pensées destructrices. Comme ce jour-là, on vint le chercher, lui annonçant qu'il avait de la visite. On ne lui donna pas le nom du visiteur, juste qu'il s'agissait d'une femme, un belle femme, et le gardien avait ajouté d'un air lubrique que s'il était Rei, il ne refuserait pas la visite. Un sourire en coin, il avait voulu rétorqué au gardien que Wen Yi ne porterait même pas un regard sur un type bedonnant comme lui, mais se retint pour ne pas l'encourager à être plus brut qu'il ne l'était déjà. Comment avait-il deviné qu'il s'agissait de Wen Yi ? Parce que ça ne pouvait être qu'elle, une femme qui venait le voir, il n'y avait qu'elle. Soutenu par le gardien, il marcha jusque la salle des visites, traînant la jambe en avançant, sa tenue orange le tassant un peu. Le gardien ouvrit la porte, et Rei entra dans une pièce où d'autres détenus retrouvaient leurs proches. Lui n'avait déjà d'yeux que pour la jeune femme qui se tenait à côté d'une table libre. Elle était sublime, et un sourire en coin étira les lèvres défoncées de Rei qui ne pouvait que remarquer les regards qui courraient sur sa silhouette. Il aurait presque honte d'être dans cet état, mais bizarrement, il savait qu'elle était prête à voir le pire de lui. Elle avait été là presque dans toutes les étapes de son jugement et de sa détention. Le gardien l'amena jusque la table, et lorsqu'il le lâcha Rei se soutint en posant sa paume à plat sur la table. Il regarda de travers son geôlier qui traînait un peu trop à les laisser seuls. Lorsqu'enfin il s'éloigna en adressant un sourire lourd à la belle, Rei soupira avant de reporter toute son attention sur la jeune femme. C'était la première visite qu'elle lui rendait en dehors du tribunal. « T'es en train de rendre dingue les mecs de cette salle tu l'sais ça ? » Des condamnés de longues durées, privés de femmes... Elle était comme un oasis dans le désert.
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Re: KEEP YOUR HEAD UP. ft REI♥ | Mer 21 Déc - 16:55 Citer EditerSupprimer
TENUE ♥ Nerveusement, Wen Yi glisse à nouveau cette mèche rebelle qui s’échappe de sa chevelure noir et dense. Elle lisse cette boucle derrière son oreille en fixant la silhouette de Rei qui apparait enfin. Tout semble ralentir autour d’elle, un slow motion bienvenu pour qu’elle puisse apprécier tous les détails de leur retrouvaille. Elle glissait son regard empreint d’une certaine émotion sur les courbes cassées du garçon. Il boitait vers elle aidé d’un gardien et cette vision ne lui offrait que l’écho de la monstruosité dont cette situation devait abîmer l’égo de Rei. Elle plisse les lèvres dans un sourire tendre alors que son cœur s’agite follement et que ses oreilles se mettent à bourdonner. Elle dénote dans cet univers et pourtant elle ne fait pas fit de ce qui l’entoure. Elle n’a d’yeux que pour la silhouette déchiré de Rei. Elle redresse la tête vers lui alors qu’il approche enfin à sa hauteur. Elle ignore le gardien, se moquant bien de ses regards lourds et de ses sourires pleins de sous-entendu. Wen Yi est trop bien élevée pour accorder le moindre intérêt à ce genre de comportement, pourtant elle brûlait sous les regards lascif avant même de le connaitre, avant même de coucher avec lui dans cette cabine de toilette. Parce qu’il a cette classe qui le dénote de tous les autres animaux … Elle se relève, perchée sur ses talons qu’elle a choisis soigneusement pour l’occasion, elle glisse une main sur sa nuque moite et l’attire doucement à elle. Sa main se pose délicatement sur son torse qu’elle sent se soulever de façon erratique et d’un coup de langue habile et mesuré elle récupère les cachets de morphine qu’elle avait caché sous sa langue en entrant dans la prison. Elle avait tout fait pour qu’il ne soit pas trop fondu, elle s’était entrainée longuement avant de venir aujourd’hui. Cherchant la meilleure des solutions, cherchant dans les moindres détails tout ce qui pourrait l’aider. Elle s’en voulait même de ne pouvoir lui apporter que ça, peut-être même qu’elle faisait une erreur. Ce mois de prison lui avait peut-être permis de décrocher un peu plus de ces merdes qu’il prenait, mais sans autre ressource il devait souffrir. Aucun compromis ne semblait lui être permis et plus encore, le voir souffrir semblait être une option que préférait la justice coréenne. S’ils avaient en plus une mention drogué à rajouter à son dossier ils pourraient jouer avec la vie de Rei comme bon leur semblait. Wen Yi s’était juré d’avaler les cachets si Rei lui semblait assez fort pour tenir, mais en croisant ses lèvres meurtries, lacérées par ses dents les soirs de manque, elle n’avait pu tenir sa décision. Il était loin d’être fort et elle supportait encore moins l’idée de le voir ainsi. Elle avait insisté ce qu’il fallait auprès de Bom Chan qui lui avait céder un tour de visite à contre cœur, alors elle comptait bien rendre à Rei tout ce qu’il méritait. Son mètre 75 était comblé par les talons que portait la jeune femme, juste assez pour pouvoir embrasser ses lèvres d’abord tendrement, puis avec un peu plus de franchise et de passion. Si elle rendait dingue tous les mecs de cette salle, Rei pourrait alors se vanter qu’elle lui appartienne. Elle glisse sa langue salvatrice parsemé de cachets jusqu’à celle de Rei en continuant de l’embrasser, mue par la passion et le manque de ces jours passés sans lui à s’inquiéter pour lui. Elle ne se détache qu’après de longues minutes et par l’intervention d’un gardien. La dose qu’elle venait de lui donner était d’autant plus forte au vu du régime stricte qu’il semblait avoir niveau ration médicamenteuse. « Tant que je te rends dingue aussi, ça me va. » Murmure-t-elle contre ses lèvres en ignorant la présence du gardien sans vraiment s’en rendre compte. Mais ce dernier se racle la gorge et la tire un peu truc brusquement en arrière pour l’asseoir pour éviter un regard noir de la part de la jeune femme. Connard. Pensa-t-elle en soufflant avant de reporter son attention sur Rei et l’asseoir à côté de lui en lui prenant la main pour ne pas créer de scandale inutile. Elle attrape sa paume glacée et rugueuse qu’elle glisse sur sa joue chaude et douce. Elle espérait pouvoir le réchauffer un tant soit peu. Elle embrasse l’intérieure de son poignet et marque sa peau du rouge de ses lèvres comme pour lui laisser des souvenirs fruités de ses visites. « Dis moi comment tu vas Rei … ? » murmure-t-elle finalement en levant son regard de biche vers lui.
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Re: KEEP YOUR HEAD UP. ft REI♥ | Dim 25 Déc - 18:10 Citer EditerSupprimer
Elle était hypnotisante, pas seulement son corps qu'elle avait mis en valeur et qui rendait dingue les détenus de la salle de visite. Mais son être entier, son élégance, sa prestance, et la profondeur de son regard... Enfermé, Rei avait eu le temps de penser, de réfléchir, de se demander pourquoi il la laissait autant entrer dans sa vie. Bom Chan aussi lui avait demandé, et Rei avait répondu plein de mauvaise foi, mais au fond... Au fond les réponses commençaient à se profiler, mais il les refusait, il ne voulait pas les entendre. Il se laissa attirer par Wen Yi lorsqu'elle appliqua une pression sur sa nuque. Il se baissa légèrement, trouvant rapidement ses lèvres. Il sentit les comprimés glisser sur sa langue, et il s'agrippa au visage de la jeune femme pour l'embrasser avec plus de ferveur. Il était comme un drogué en manque. C'est ce qu'il était vraiment. Mais qu'est-ce qu'il lui avait réellement manqué, la dope ou la chaleur des lèvres de Wen Yi ? Ses mains encadraient le visage de la belle alors qu'il l'embrassait à en perdre haleine, à en perdre raison. L'endroit où ils étaient, ce qu'il avait fait, ce qu'il était, plus rien ne comptait, juste ce moment était important. Malheureusement, ce baiser ne pouvait durer éternellement, et il dû, à contre cœur, lâcher les lèvres de Wen Yi, sous le regard envieux de certains de ses « camarades » et le regard accusateur des gardiens. Sans réellement laisser la distance se faire entre elle et lui, il sourit doucement à sa remarque avant d'en faire une à son tour. « Ça suffira pas... » La dose de médicaments, ou ce simple baiser ? Les deux sans doute. Finalement, il finit par s'asseoir, soulageant sa jambe, mais faisant souffrir sa hanche. Il s'amusa à caresser la joue de la belle du bout du pouce alors qu'elle appuyait sa main sur sa peau blanche, faisant abstraction de leur environnement. S'il n'écoutait que lui, il l'embrasserait à en suffoquer, la prendrait sur cette table, la ferait sienne, et empêcherait quiconque de la toucher. Mais il avait tristement appris les limites qu'il pouvait avoir avec elle, et ses propres limites d'homme. Rei était devenu l'essence même de son prénom, un zéro par définition. Malgré tout, un sourire déforma ses lèvres défoncées. « Ça se voit pas ? Je pète la forme ! » Il eut un rire sans joie. « Et toi ça se passe comment ? » Il espérait qu'elle allait parfois se réfugier chez lui pour échapper à son mari. Au point où il en était, il aurait dû le buter quand il en avait eu l'occasion. Il laissa sa main retomber, s'appuyant sur le dossier de sa chaise. Ne souhaitant pas défaire le contact physique entre elle et lui, il posa sa main sur sa jambe, s'en voulant presque de ce que ce simple geste lui inspirait. « Les histoires que tu lis sur moi dans les journaux te plaisent ? » Son identité, sa carrière et son parcours étaient restées sous silence, mais les histoires, les hypothèses et rumeurs allaient bon train à son sujet. C'est qu'il était le type qui avait fait brûler de jeunes étudiants, il y en avait des choses à inventer à son sujet. Il poussa un soupir et releva enfin les yeux, se détachant un instant du visage de la belle. Il croisa le regard d'un gardien qui la détaillait, et bien qu'il savait qu'il le regretterait plus tard, il lui adressa un sourire arrogant.