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KEEP YOUR HEAD UP. ft REI♥
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Re: KEEP YOUR HEAD UP. ft REI♥ | Ven 27 Jan - 21:32 Citer EditerSupprimer
TENUE ♥ Oh il savait, il savait que rien n’était facile dehors, surtout pas pour sa vie à elle. Il savait qu’elle subissait, supposait, imaginait, sans jamais vraiment vouloir prendre conscience pleinement de l’enfer qu’elle pouvait vivre. Il voyait les bleus, les coups, parfois les larmes et les suppliques de douleur, mais la violence, la fureur, la mort qui la frôlait chaque fois qu’elle s’enfermait dans son luxueux appartement avec son mari, tout semblait tellement lointain, comme une vérité qu’on n’était pas capable d’assumer. Comment le pourrait-on ? Elle se pansait chez lui, elle revivait, et retrouvait le sourire, parce que Wen n’avait fini par ne sourire que pour lui. « Rien dont tu puisses supporter l’idée Rei » Murmure-t-elle avec une telle tendresse dans la voix que c’était presque douloureux de mentionner son mari dans leur conversation. « J’irais bien » Ajoute-t-elle comme une promesse avec un sourire tendre incapable de lui mentir d’avantage. « Et puis … je suis bien là » Conclut-elle en caressant la joue creuse de son amant. Elle aurait souhaité pouvoir le considérer davantage, avoir la liberté de l’aimer comme elle le souhaitait, comme elle aurait pu l’aimer, mais sa vie n’était qu’un imbroglio qui la consumait dangereusement. Elle croisait le regard du japonais et sourit doucement à sa demande qu’elle ponctue d’un baiser « Moi dans un jolie robe, qui t’attendra avec un paquet de cachet salvateur, et toute mon attention, rien que pour toi … » quel jolie cadeau lui faisait-elle là. Elle rit doucement et ajoute d’un air malicieux « Et ton plat préféré … que j’aurais fait moi-même. » Elle arque un sourcil avant de rire parce qu’il connait son talent désastreux pour la cuisine et il y a peu de chance que son plat soit de meilleur qualité que la bouffe qu’on lui sert en prison, mais avec un peu de chance elle pourra s’en tirer pas trop mal. Et puis au moins c’était fait avec amour son plat à elle ! Elle passe lui une main dans les cheveux fins et courts avec un petit sourire. Elle joue de son nez sur le sien incapable de ne plus le tenir. Elle a besoin de lui, plus qu’elle ne pourrait pouvoir lui confier. Elle se noie dans son regard inquiet pourtant elle garde le sourire quand bien même sa proposition lui bousille le cœur. « Pour aller où si t’es pas là ? » lui dit-il avec une franchise désarmante. Et puis je ne peux pas m’enfuir. Ses yeux lui cris cette vérité, elle caresse sa joue et hausse les épaules « Il a trop de pouvoir … j’ai déjà essayé de m’enfuir deux fois tu sais. » avoue-t-elle avec un sourire contrit, presque désolée d’avoir échouée. « La première fois en allant porté plainte, des photos à l’appui. Il a graissé la patte du juge qui a classé mon dossier et m’a renvoyé chez mon mari. Il m’a battu si fort ce jour-là que je suis restée 2 mois dans le coma. » C’était la première fois qu’elle parlait de son mari et de l’enfer qu’il lui faisait vivre sans prendre de détour ou sans faire de petits haussement d’épaules qui voulaient tout dire. « La deuxième fois il m’a puni en m’attachant au pied du lit avec une laisse autour du cou pendant presque 3 mois. » elle passait sous silence les humiliations qu’il lui faisait vivre alors. En la faisant manger dans une coupelle, ou en la sortant dans le couloir, l’obligeant à marcher à 4 pattes pour qu’elle fasse ses besoins. C’était un miracle qu’il finisse par lui accorder le droit de reprendre ses études, mais c‘était sûrement pour rester en bon terme avec le père de Wen Yi. Elle pose son front contre celui de Rei et griffe doucement sa nuque avec un souffle chaud et cassé qui s’échappe d’entre ses lèvres. « Je préfère rester en vie et rester avec toi, plutôt que de m’enfuir ou de mourir. » gémit-elle de son innocence bafouée et de sa naïveté déchirante. Elle ne veut que lui, comment cela pouvait-il autrement. Têtue et bornée comme une enfant qui n’a pas conscience de jouer avec sa vie, elle s’accroche à lui. Elle se redresse et s’assoit à califourchon sur lui pour mieux répartir le poids de son corps sur les deux jambes du garçon. Elle l’enlace et remonte ce qu’il faut sa jupe pour que leur deux bassins s’épousent, encore une fois, à la perfection sans aucune signe de lubricité. Elle touche à peine le sol et laisse la pointe de ses pieds frôler le béton de la salle. « T’es beau. » lâche-t-elle presque fasciné comme une adolescente amoureuse et aveuglée. Son teint est blafard, et ses crises de manques semblent le détruire un peu plus. « J’aimerais tellement pouvoir te soulager … » avoue-t-elle sans un sourire, de sa mine triste. Elle aimerait tellement pouvoir le sauver. Lui éviter la mort. « Bom Chan se démène comme un fou tu sais … vous avez de la chance de vous êtes trouvé. Il t’aime vraiment beaucoup. » Mais ça, elle sait qu’elle n’a pas besoin de lui dire pour qu’il le sache. Elle caresse sa pommette de son pouce manucurée et lui vole un baiser. « Tu me manques » elle finit par lui avouer, lâcher ça comme un cri de détresse silencieux. Tu me manques à en crever qu’elle aurait voulu lui avouer. Mais la pudeur lui avait retenir ces derniers mots. Elle se contente de faire tomber doucement son masque de joie pour laisser percevoir sa peine.
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Re: KEEP YOUR HEAD UP. ft REI♥ | Jeu 2 Fév - 21:08 Citer EditerSupprimer
Rei serrait tellement fort la mâchoire qu'il aurait pu se la casser. Elle le regardait avec son sourire doux, son visage calme de poupée mais il voyait l’horreur. Il savait. Il devinait. Intérieurement il bouillait, quitte à crever, il voulait sortir juste quelques heures pour tuer ce fils de pute et l'en libérer. Il serra ses bras un peu plus autour d'elle, à défaut de pouvoir faire autre chose. Il voulait juste qu'elle oublie un instant, c'était la seule chose qu'il pouvait faire dans sa grande impuissance. Il eut un rire rauque, replaçant presque trop tendrement une mèche de cheveux derrière l'oreille de la belle. « Ça a l'air sympa chez moi maintenant dis moi... Fallait que j'me casse pour que ça devienne comme ça. » Un rictus presque rêveur étirait ses lèvres, s'il était encore capable de rêver. « Et depuis quand tu connais mon plat préféré... » Il doutait qu'elle le sache, mais l'idée de la voir essayer de deviner l'amusait beaucoup. Sans comprendre pourquoi, lui qui habituellement détestait ça, aimait l'idée qu'elle sache le décrypter. Comme un privilège qu'il lui réservait. Il aurait voulu l'enfermer dans cette bulle, qu'elle n'ait jamais à la quitter, à défaut de fuir, vu qu'elle semblait le refuser et ne pas pouvoir. Lorsqu'il entendit de quoi était capable son enculé de mari, il sentit un éclair de douleur traverser sa jambe. Les psy qui maintenaient qu'une grande partie de ses douleurs étaient en fait liées à ses émotions auraient beaucoup apprécié cette situation. « Je te jure qu'un jour j'le tuerai, tu pourras pas m'en empêcher. » Les dents serrées, les sourcils froncés, il avait du mal à contrôler le tremblement de ses mains et de sa jambe qui trahissaient sa colère et sa douleur. Wen Yi semblait, sans le savoir, aimer cette douleur, cette émotion qu'elle réveillait en lui. Il était beau qu'elle disait, il s'en voulait d'y croire et il lui en voulait d'en frissonner. Mais plus grand était son besoin de la garder contre lui, de sentir son odeur et sa chaleur. Un sourire presque tendre étira ses lèvres lorsqu'elle parla de Bom Chan, son frère. « Je sais... Des fois j'ai pas l'impression de mériter ses efforts. » Parce que même s'il aurait retourné ciel et terre pour lui, il n'avait pas la moitié de ses moyens. Rei était un incapable, même pour les gens qu'il aimait. « C'est mon frère... D'ailleurs t'as fait comment pour qu'il te cède sa visite ? » Autant dire qu'il n'imaginait pas Bom Chan céder de bon cœur. Il prit la main de la belle dans la sienne et embrassa sa paume. « Toi aussi tu me manques... Mais finalement, t'es jamais bien loin. » Elle hantait ses nuits, il s'était posé tant de questions à son sujet. Un gardien finit par se lever pour venir se tenir à côté d'eux. « Allez les tourtereaux avant que nous fassiez un show va falloir se dire au revoir. » Les trente minutes étaient écoulées. Rei planta son regard dans celui de Wen Yi. « Quoiqu'il se passe, ça va okay ? Je suis prêt. » Prêt à rester enfermé à vie et donc se foutre en l'air, ou prêt à être exécuter. Il était simplement prêt à mourir. Il plaqua ses lèvres contre les siennes avec passion et désespoir. Il se pencha à son oreille et souffla de sa voix grave. « Boku no hime... » Il voulait dire plus mais en était incapable. Recourir à sa langue natale pour dire des choses qui lui brûlaient le cœur était une habitude, parce qu'il était lâche. Il embrassa la joue de la jeune femme avant de la repousser doucement pour qu'il puisse se lever.
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Re: KEEP YOUR HEAD UP. ft REI♥ | Dim 5 Fév - 18:43 Citer EditerSupprimer
TENUE ♥ « C’est en attendant que tu reviennes. » souffle-t-elle, une moue boudeuse en réponse à son Fallait que j'me casse pour que ça devienne comme ça. Elle n’aime pas l’idée qu’il puisse juste se casser dans tous les sens du terme et quitter sa vie aussi brutalement. Une part de Wen Yi tentait de se convaincre que c’était mieux ainsi, que c’était ce qu’il fallait, qu’il parte, qu’ils se séparent, mais bon sang que cette simple évocation la rendait dingue. C’était hors de question qu’elle puisse vivre ainsi. Connaitre l’éden pour supporter l’enfer c’était une chose, qu’on la prive de sa lumière pour qu’elle s’habitue encore mieux au noir, c’était impensable. Pas pour elle. C’était peut-être égoïste ? Tu me trouves égoïste ? Avait-elle subitement envie de lui demander, mais elle se doutait de la réponse. Oui tu l’es, autant que moi je crois. Parce que dans le fond ils sont pareils et c’est d’ailleurs ce qui les a autant rapprochés. Des connards qui la baisent dans un club mal famés elle en a connu Wen Yi, mais des connards dans le genre de Rei … non, pour ça il était unique. Elle avait menti, elle ne connaissait pas son plat préféré, ou disons qu’elle en avait une vague idée sans pouvoir être celle qui l’affirmerait. Mais elle aimait pouvoir croire qu’elle le connaissait, assez bien pour connaitre ce genre de détails. Elle savait ce qu’il aimait, c’était peut-être là suffisant ? Jamais aux yeux de la belle. Elle sourit en caressant ses lèvres de son pouce et murmure « Je connais beaucoup de choses sur toi monsieur Rei. » Elle laisse échapper un petit rire en arquant un sourcil pour se donner des airs de grandes dames remplie de sagesse. C’est assez drôle ce contraste qui oppose son expression et la façon dont sa jupe remonte négligemment sur ses cuisses. La rage qu’il souffla à l’évocation du meurtre de son mari donna à Wen le courage de croire que bientôt, son calvaire serait fini. Elle avait de croire en lui, de croire qu’il pourrait bien, la sauver. Elle caressa sa joue et murmura « Je sais … je t’en empêcherais pas. » A vrai dire, elle n’a pas la moindre idée de comment elle réagirait si la situation se présentait, peut-être, qu’encore une fois, égoïstement elle laisserait Rei faire le sale boulot à sa place mais que dans le fond elle voudrait le protéger … C’était même une certitude qu’elle voudrait le protéger, rebondissant sur ce fil de pensée elle murmure « Alors pour ça faut que tu sortes … » Elle se rassoit un peu plus confortablement sur ses jambes et sourit à sa remarques. Bien sûr que si tu mérites tous ces efforts, mais ça serait parler dans le vent que de lui dire. « Je l’ai supplié environ 2h à travers l’université en promettant de venir qu’une fois … jusqu’à la prochaine fois. » ria-t-elle malicieuse de son entourloupe. « Il a rien voulu savoir mais il s’est finalement dit que ça pourrait te faire du bien de me voir. Parce que je cite : c’est qu’il t’aime bien, même si t’es mariée. » Bom Chan n’était pas franchement discret ni subtil. Il parlait cash et c’était souvent ce trait de caractère qui le mettait dans la merde. Loin de vexée la jeune femme, ou de la faire paniquée à l’idée qu’il puisse ainsi faire allusion à son secret aussi librement, elle avait ri. « Alors comme ça tu m’aimes bien ? » taquina-t-elle Rei. Mais la voix du gardien la tira de sa bulle avec une telle violence que son visage se décomposa alors qu’elle ancra un regard paniqué à celui de Rei. « Pas moi ! » couina-t-elle. Je ne suis pas prête avait-elle envie d’hurler. Ne me l’arrachez pas je vous en supplie … ajoute-t-elle silencieusement en prière. Elle s’enroule autour de Rei comme si cette simple position enfantine empêcherait les gardiens de l’emmener. Ou bien elle irait avec lui et c’était tout aussi bien. Quand il lui parle en japonais son cœur éclate, elle secoue la tête et s’accroche plus fort, plus fort encore quand il veut la repousser. « Je t’en supplie » gémit-elle dans un sanglot en refusant de le lâcher. « Je veux pas te perdre ! » Elle aimerait jouer aux femmes fortes, ne pas pleurer et sourire. Mais c’était plus fort qu’elle. Le gardien l’arrache à l’étreinte de Rei et elle grimace de douleur et de surprise sans réellement le réaliser. Elle n’a même aps le temps del’embasser une dernière fois et cette constatation la frustre douloureusement. Elle secoue la tête et renifle piteusement en tentant de se débattre. « Tu restes fort et je reste forte ! Tu te souviens ?! Je serais toujours là Rei ! » Elle arrive à peine à frôler les lèvres de Rei et on la tire déjà vers la sortie pour qu’elle arrête son cinéma. Et elle se souvient de cette phrase en japonais qu’elle avait répété pour le faire rire et lui faire une promesse qu’ils auraient été les seuls à comprendre. Précipitamment elle réfléchit pour se souvenir, mais la confusion l’empêche de penser clairement. Mais c’est tellement important qu’elle finit par lâcher en criant pour que Rei l’entende « WATASHI WA ANATA O MACHIMASU !! » elle n’était même pas sûre que ce soit correct. Avec force on la sortait de la pièce ce qui la fit rager « Lâchez-moi espèce de brut ! » Et cette main sur son sein n’avait rien de convenant ni de très normal. On la jette dans le couloir comme une malpropre. Elle trébuche et il lui est difficile de garder contenance. Elle rassemble pourtant le peu de fierté qui lui reste pour se mettre debout et partir en direction de la sortie, la tête haute. Pourtant, une fois dans sa voiture elle éclate en sanglot en n’ayant jamais ressenti un vide aussi douloureux et glacial que celui des bras de Rei.
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Re: KEEP YOUR HEAD UP. ft REI♥ | Mar 14 Fév - 23:08 Citer EditerSupprimer
Qu'avait-il fait ? Qu'avait-il fait dans sa vie pour mériter qu'une femme comme elle le désire ? Et qu'avait-il fait pour qu'un homme comme Bom Chan voit en lui l'autre moitié de son âme, son frère... Il trouvait fou que deux personnes comme Wen Yi et son meilleur ami puissent se disputer les visites. Il ne méritait pas ça... Il avait du mal à comprendre qu'on puisse tenir à lui ainsi. Ça le gênait, autant que ça le flattait. C'était un mélange étrange. Il sourit néanmoins en imaginant Bom Chan se chamailler avec la belle pour ne pas lui céder sa place. Elle avait dû user de ses charmes pour qu'il lui accorde de venir... Il eut un rire à la remarque de la jeune femme, caressant sa joue dans un geste étrangement tendre. « Bah ouais, on dirait que j't'aime bien... » Il ne voulait pas se l'avouer, il ne voulait pas lui avouer. C'était avouer une faiblesse, se mettre en danger, lui offrir la possibilité de détruire les ruines branlantes de l'homme qu'il était. Mais il n'eut pas le temps d'en dire davantage, ou d'en cacher davantage, le gardien vint le chercher pour retourner dans sa cellule. Rei ne s'attendait pas à la réaction de Wen Yi. Il était prit au dépourvu, il aurait voulu la tenir contre lui, lui dire que les choses se passeraient bien, peut-être. Mais c'était faut, les choses n'iraient pas bien, et il ne pouvait pas la prendre dans ses bras. Elle ne voulait pas le perdre ? Mais c'était couru d'avance, qu'il meurt ou qu'il reste enfermé. Et quand bien même il sortait, elle était mariée. Il ne pouvait pas perdre ce qui n'était pas à lui. Il ne pu que la frôler, de ses bras, de ses lèvres, et le gardien emmena la jeune femme. Ses larmes comme un uppercut dans l'estomac de Rei. Il n'arrivait pas à décrocher un mot, juste il la regardait, prenant ce qu'elle lui avait offert avant qu'ils ne soient entraînés vers des portes aux opposés. Il s'apprêtait à en passer le pas lorsqu'il entendit la voix de Wen Yi recouvrir le silence des gens qui les regardaient. Il sourit, tristement mais il sourit. La formulation était maladroite, incorrect même, mais il comprit ce japonais maladroit. Mais il ne pu répondre, trop peu de temps, et trop peu de courage, trop peu de force. La dernière vision qu'il offrit à la belle fût son teint blafard et son regard sombre, plein de toutes ces choses qu'il ne parvenait pas à dire et dont il ignorait la nature. De son pas hésitant, il boita jusque sa cellule, serrant contre lui ce que lui avait laissé Wen Yi. Sa solitude lui semblant soudainement plus supportable.