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:: Défouloir :: 2017

My Savior ♥ ▬ Ft. Jung Hwan Baek

Invité

My Savior ♥ ▬ Ft. Jung Hwan Baek | Lun 19 Déc - 17:51

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My savior

ft. Jung Hwan Baek & Kang Eun Mi

Aujourd’hui Eun Mi avait terminé tôt sa journée. Le petit qu’elle avait gardé était malade, et la maman tellement inquiète qu’elle avait préféré s’occuper elle-même de son bambin. Pourtant ce n’était pas la première fois que la jeune coréenne, s’occupait de petits malades. Mais il valait certainement mieux que ce soit sa maman qui en prenne soin. Elle savait l’importance qu’avait une maman dans la vie de son enfant. Elle se souvenait toutes les fois où elle aussi avait été malade, sa mère lui préparait toujours les repars qu’elle voulait, elle se pliait à la moindre de ses volontés. Un petit sourire apparut sur le visage d’Eun Mi. Même si elle n’était plus de ce monde, elle voulait garder et chérir tous les moments qu’elle avait passé avec elle. Après tout, elle était désormais dans un monde meilleur, et elle veillait sur sa fille depuis son petit nuage. Eun Mi s’arrêta un instant. La main en casquette pour se protéger des rayons du soleil, elle leva les yeux vers le ciel. Elle lui manquait. Terriblement, mais Eun mi savait aussi que sa vie venait tout juste de commencer et que c’était de cette façon qu’il fallait honorer la mémoire de sa défunte mère.

Elle trottinait sans savoir trop où aller. Elle n’était pas censée avoir terminé sa journée, alors elle pourrait profiter un peu du temps qu’elle avait devant elle. Alors la coréenne fit un détour par MyeongDong. Le quartier animé par ses nombreuses boutiques et ses petits restaurants était toujours bondé. Eun Mi aimait particulièrement lorsqu’elle se sentait entourée, la foule ne lui faisait pas peur bien au contraire. Elle se sentait portée par les allers et venues des personnes qui profitaient de leur journée pour faire du shopping. Elle se sentait en sécurité, à vrai dire il ne lui était jamais rien arrivé quand bien même elle rentrait chez elle très tard.

Au loin, adossé au mur à juste à côté de l’une des boutiques de la rue, elle vit un jeune homme qui semblait chercher quelqu’un des yeux. Elle s’arrêta et regarda autour d’elle, mais personne ne semblait perdu. Elle porta son regard une nouvelle fois vers le garçon qui attendait, et c’était à son tour de la dévisager. Instinctivement elle se retourna, cherchant des yeux la personne qui devait sans doute être à l’origine de l’intérêt soudain du jeune homme. Mais elle ne vit personne. Se tournant de nouveau vers l’inconnu, elle le vit s’approcher. Alors pensant qu’il était certainement perdu, elle lui offrit un sourire timide. Lorsqu’il parvint à sa hauteur, il lui demanda son chemin. Il est donc bien perdu le pauvre, pensa-t-elle. Elle décida de l’accompagner et de l’aider à retrouver son chemin. Au détour d’une ruelle, elle allait le suivre mais d’instinct, elle ralentit le pas. Les rues se faisaient moins bondées et l’inconnu, bien que très gentil et mignon, ne lui inspirait plus autant confiance. Elle était coincée, elle ne savait pas s’il fallait qu’elle continue de le suivre ou non. Et si elle refusait ? Elle avait déjà vu les films d’horreurs elle savait comment est-ce que ça se déroulerait. Hésitante, elle n’eut plus le choix lorsqu’il lui attrapa le bras pour l’emmener de force. La panique l’envahit comme si elle venait de se prendre un sceau d’eau glacé sur la tête. Plus elle refusait et plus il insistait. Elle ne connaissait personne dans les alentours et elle se sentait prise au piège. La peur la paralysait, elle n’avait jamais eu à vivre ce genre de situation, alors elle ne savait pas comment réagir. Et si elle criait, est-ce qu’on viendrait à son secours ? Des larmes silencieuses commencèrent à couler sur ses joues. Elle était seule, effrayée et elle était en train de se faire kidnapper. Alors elle pria intérieurement pour qu’on vienne l’aider.

Hwang Bomi

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Re: My Savior ♥ ▬ Ft. Jung Hwan Baek | Ven 6 Jan - 23:09

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ft. Jung Hwan Baek & Kang Eun Mi

Les longues journées commencent à peser sur mon moral. Tout semble l’être de toute façon. Toutefois, au lieu de me perdre dans mes idées noires, j’ai décidé de prendre le taureau par les cornes en m’obligeant à prendre l’air, à découvrir les ruelles encore ensoleillées de Séoul. Pourtant, la journée va toucher à sa fin sous peu. J’aurais peut-être dû me forcer avant mais peu importe. Ici, les avenues désertes n’existent pas, notre pays attirant de plus en plus ses foutus curieux d’occidentaux. C’est d’ailleurs étonnant à quel point nous nous ne sommes jamais contents de ce que nous pouvons posséder. Un touriste trouvera bonheur devant la vision de nos temples, de notre architecture à la fois moderne et authentique. De notre côté, nous avons été incités à nous imprégner de la culture américaine, prononçant alors des mots similaires qu’eux. Mais puis-je critiquer ? Amateur de basket depuis mon plus jeune âge, j’ai toujours rêvé de courir sur les parquets luisants des plus grands terrains de ce sport collectif aux Etats-Unis. Je ne suis qu’un foutu gamin parmi tant d’autres, chose que j’ai fini par comprendre mais chose que je n’ai pas non plus encore accepté. Du moins, pas en totalité.

Les mains dans les poches, il m’arrive souvent de me demander où j’en suis, quels objectifs dois-je définir et surtout à quel prix ? J’ai perdu tant d’années, tant de choses au cours de ces dernières pour un sport. Et, j’ai échoué. J’ai tout laissé tomber par un orgueil qui perd son sens au fil de mes réflexions. J’échappe un soupir alors que des parents me bloquent le passage, trop occupés à capter l’attention de leur gamin. L’agitation de ce quartier très populaire n’est peut-être pas le meilleur endroit pour réfléchir mais honnêtement, je me fiche éperdument d’avoir l’esprit embrouillé par ses odeurs qui me parviennent jusqu’aux narines. Ça sent terriblement bon dans le coin. C’est pour cette raison que je m’achète quelques brochettes de poulet au passage avant de perdre encore et encore dans les allées étouffées de monde. J’ai besoin de respirer, très vite, alors je m’éloigne de la foule et me concentre alors sur la nourriture que je viens d’acheter. Sans tarder, j’avale une première bouchée tandis que mon regard, un brin curieux, se pose sur un couple au loin. J’avoue que je suis un peu surpris par leur allure. D’ailleurs, je lâche un léger rire quand je vois cette lueur d’innocence dans ses yeux quand je la vois passer devant moi. Les femmes de ce pays ne sont pas toutes niaises mais bordel. Certaines atteignent vraiment le sommet du ridicule, parfois. C’est ce qui arrive quand on rêve trop de cet homme idéal surcoté et trop efféminé nommé idole. C’est donc une mine amusée sur le visage que je continue de les observer avant de trouver la situation plus sérieuse quand je les vois s’éloigner vers un endroit isolé. Si j’aurais pu trouver ça normal dans un contexte particulier, je dois avouer que j’ai un peu peur de la suite. Mais est-ce l’objet de mon imagination sans faille ? Faut dire que j’ai des antécédents en matière de chemins isolés, de chemin à l’abri des regards curieux. J’ai même fini à l’hôpital pour cette raison et je crois que je ne suis pas prêt de me salir les mains une nouvelle fois. Sauf… Sauf que je ne suis pas non plus un parfait crevard malgré mon humeur exécrable. C’est ainsi que je m’avance une nouvelle fois vers mon destin, mon destin endommagé dans lequel je ne cesse de m’enfoncer. « Oh, excusez-moi de vous déranger. J’ai l’habitude de me retrouver mes brochettes de poulette et moi ici. Vous me faites une petite place, pas vrai ? » dis-je d’une voix ironique.

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Re: My Savior ♥ ▬ Ft. Jung Hwan Baek | Mar 10 Jan - 16:38

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ft. Jung Hwan Baek & Kang Eun Mi

Elle n’ose pas protester, pourtant tout son être cri à l’aide. Elle se laisse entrainée comme un pantin alors que toute la force la quitte. Elle veut pourtant s’éloigner, prendre ses jambes à son cou et regagner les rues bondées pour se fondre dans la masse, mais rien. Elle est incapable de faire quoique ce soit à part laisser couler quelques larmes, sans bruit. Elle regarde la main qui tient fermement son poignet, elle a beau essayer de s’en défaire, son ravisseur sourit de ses vaines tentatives. Et au moment où elle s’y attend le moins, un autre jeune homme vient se joindre à eux. « Oh, excusez-moi de vous déranger. J’ai l’habitude de me retrouver mes brochettes de poulette et moi ici. Vous me faites une petite place, pas vrai ? ». Eun Mi retient sa respiration. Ce garçon qui vient tranquillement les rejoindre … est-il de mèche avec l’individu qui lui veut du mal ? Elle a envie de lui demander son aide, mais elle n’est pas sûre qu’il soit là dans cette optique. Alors elle reste muette, préférant éviter d’aggraver son cas. Et si d’autres arrivaient ? Et si en fait ils avaient des armes cachées quelque part ? Encore une fois, la jeune coréenne s’imagine le pire, pas parce qu’elle l’a déjà vécu, non simplement parce que dans ses romans il y a toujours des événements bien pires qui attendent les personnages d’une histoire. Exactement comme Sofia, elle pensait pouvoir donner naissance à ses jumeaux et retrouver Derek, son grand amour, mais elle avait été enlevée et transformée contre son gré en vampire, oubliant jusqu’à l’existence des bambins qu’elle a porté pendant neuf mois. L’esprit d’Eun Mi vagabonde entre les différents scénarios de romans qu’elle a pu lire, cherchant à comparer les différentes situations. Peut-être pourrait-elle ainsi trouver une solution et s’enfuir ? Mais rien, elle passe en revu mentalement toutes les scènes d’agressions qu’elle a pu lire, aucune ne correspond.

Elle regarde les deux garçons se jauger pendant ce qui lui semble être une éternité, mais ne prononce pas un mot. Elle se retourne vers son ravisseur qui semble nettement moins à l’aise qu’il y a quelques minutes et elle comprend. Cet « intrus » n’est pas l’un de ses amis, il vient tout juste d’assister à la scène et pourrait facilement l’aider à s’enfuir. « Tu vois pas que je suis avec ma copine ? ». Eun Mi a envie de crier que non, elle ne le connait pas et qu’il veut l’emmener de force, mais ses cordes vocales ne semblent pas vouloir lui obéir, elle reste tétanisée par la peur. Puis voyant que le garçon aux brochettes ne s’en va pas il rajoute « On vient de se disputer, tu peux nous laisser nous réconcilier tranquillement maintenant ?
Un sourire en coin il essaie d’amadouer son adversaire. Les muscles de la jeune coréenne ne répondent toujours pas et elle plonge son regard implorant dans les yeux de ce garçon qui s’est risqué à les rejoindre. A 17 ans seulement, est-ce qu’elle va mourir ? Ici ? Ou pire encore, que va lui faire ce garçon avant de la tuer ? La torturer ?
Si elle avait un tant soit peu de courage, elle arriverait à parler et à se défaire de son emprise, mais elle se sent vidée de son énergie, incapable de penser davantage, incapable de trouver une solution. Alors elle prie intérieurement, pour que ce garçon comprenne son désarroi et qu’il l’aide à s’enfuir loin de cette menace.

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Re: My Savior ♥ ▬ Ft. Jung Hwan Baek | Dim 29 Jan - 23:37

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Quelle mouche m’a piqué ? Etre pacifique est un phénomène courant chez les humains à notre ère actuelle. Faire semblant de rien voir est une coutume à laquelle je ne veux pas me joindre car tout simplement, j’ai déjà suffisamment de regrets dans ma vie. Me définir comme un simple croyant au karma paraîtrait bien ridicule mais je suppose que mes actes purement égoïstes ont fait que je me suis détruit tout seul. Je ne compte pas pour autant sauver le monde. Je ne suis pas assez prétentieux pour m’exclamer d’une telle manière mais je ne peux pas rester indifférent à ce qui se passe sous mes yeux. Oh, certes, un couple dans la rue n’est pas rare mais disons que les yeux de la demoiselle ne respirent pas la joie, et surtout ne peuvent pas passer inaperçus face à moi. Non pas que j’ai connu une telle peur mais être terrifié, je connais. Etre effrayé à l’idée de passer à notre avenir, à savoir quelle page sera écrite dans notre propre histoire sans pouvoir contrôler cette plume qui dicte la suite. C’est à la fois paniquant et énervant. De mon côté, je ne veux plus me contenter de fermer le livre dès que je me dois de prendre un risque. Parce que même si cela ne nous plaît, ne rien écrire est encore plus propice à la souffrance. On n’avance pas, on reste stoïque comme des marionnettes sans vie. Alors, je m’approche de cette ruelle aussi maudite que ses copines et tente de faire diversion mais cet homme que je juge comme agresseur n’est pas prêt de lâcher sa proie. Proie vers laquelle je jette un coup d’œil, l’air de rien quand il m’annonce que cette demoiselle est sa copine. Je tourne alors de nouveau la tête vers cet inconnu, affichant un sourire. « Je comprends. Tu as bien de la chance. Elle est mignonne. » Je hausse doucement les épaules et picore une dernière fois dans ma brochette de poulet. Malgré son baratin et son regard aussi ensorceleur que celui du serpent dans le Livre de la Jungle, je meurs d’envie d’éclater de rire. Est-ce qu’il a usé d’une telle technique pour l’attirer dans ses filets ? Comme je disais, ces jeunes femmes éternellement naïves ont le don de me désespérer, bien que je sente soudainement une sorte de gêne quand je la vois me fixer silencieusement. Elle attend quelque chose de moi, comme tous les autres femmes que j’ai pu croiser sur ma route. Je ne leur ai rien donné mais est-ce comparable avec la situation dans laquelle elle se trouve ? Bien sûr que non. Mais, en attendant, je ne trouve pas la moindre parade pour le déguerpir sans user de la violence. Les bagarres finissent toujours mal. Non pas que je suis une vulgaire baguette qu’on peut détruire en quelques secondes mais disons que c’est difficile de déguerpir avec mes jambes presque aussi longues que Miss Karembeu. C’est lâche mais vous avez déjà vu une gazelle rester en face d’une lionne affamée ?

Mimant de partir, mes faits et gestes sont surveillés par cet idiot. J’aurais aimé rassurer la jeune femme mais je dois d’abord avoir un avantage sur cet homme. Cela passe évidemment par l’effet de surprise. Jetant alors mon restant de brochettes dans une poubelle se situant juste à côté d’eux, je lâche un « Pardon. » d’une faible voix avant de leur adresser un sourire poli. A mon avis, mon comportement risque de l’énerver mais je décide de ne plus lui laisser le temps d’en placer une. Bousculant la demoiselle sans le vouloir, je plaque mes mains sur les deux épaules du mec et lui colle une droite sans tarder. Surpris, son corps vient se coller au mur. « COURS ! » Je crie à l’attention de la petite aux airs d’ange, qui, à mon avis, ne pensera pas à se faire la malle malgré ma diversion. Je fous ensuite un coup de genou bien placé dans les côtes du garçon avant de prendre la fuite, arrivant à hauteur de la nana. Je l’attrape par le poignet et prends un air sévère. « Dépêche-toi. Il faut le semer. »

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Impuissante, elle les regarde « discuter ». Elle a honte que l’on parle d’elle ainsi et surtout comme si elle n’était pas là. Pourtant il ne tient qu’à elle d’ouvrir la bouche et de se faire justice. Mais quand on a passé sa vie à être défendue par ses deux grands frères, avoir été aimé et choyée par une famille très soudée, on a tendance à perdre ses moyens dans ce genre de situation. Son ravisseur lui serre le poignet, et elle comprend vite qu’il n’a pas l’intention de la laisser s’en aller, ou bien est-ce son opposant qui le met dans cet état ? Elle ne veut pas savoir, tout ce qu’elle souhaite c’est partir, mais il lui fait mal et peu importe combien de fois elle tente de lui faire lâcher prise, il ne sourcille même pas. Elle ne quitte pas des yeux ce garçons qui pourrait représenter son salut, et lorsqu’elle le voit s’excuser et tourner le dos, elle s’arrête une fois de plus de respirer. Son cœur loupe un battement et elle a alors l’impression de se liquéfier de l’intérieur. Il l’abandonne. Il va la laisser aux mains d’un homme qui lui veut du mal. Eun Mi ne pleure plus, elle ne respire plus, ses jambes sont sur le point de céder sous son poids, mais sans savoir pourquoi, elle est encore debout. Elle s’attend à le voir quitter la ruelle, même s’il a fait quelques pas à peine, elle l’imagine déjà loin. Elle est tétanisée, à tel point qu’elle ne se rend pas compte que retenir autant sa respiration commence à lui faire mal aux poumons. Mais la suite, elle ne l’a pas vu venir. Elle ne s’y attendait pas. Le coréen qui l’abandonnait se retourne brusquement, la bousculant au passage alors qu’il s’attaque à son ravisseur. Le poignet toujours pris au piège, elle est entrainée sans le vouloir, mais son ravisseur se prend quelques coups et il la libère enfin. La violence de l’altercation a eu au moins un effet bénéfique pour la jeune coréenne, elle reprend enfin sa respiration alors que le jeune homme qui est entrain de la sauver lui cri de courir. Mais elle ne bouge pas. La peur est plus forte et l’empêche encore de prendre pleinement possession de son corps. Elle le regarde porter un coup de genou dans le thorax de son ravisseur et porte les mains à sa bouche, à la fois choquée et impressionnée de sa réactivité. La jeune coréenne est comme absente, elle a l’impression de regarder la scène comme si elle n’y participait pas réellement, mais c’est lorsque son sauveur lui attrape à son tour le poignet pour l’entrainer qu’elle reprend conscience. Le visage fermé, il la force à courir avant que le garçon qu’il vient d’amoché ne reprenne son souffle et les suive.

Son sauveur lui tient fermement le poignet, le même que son ravisseur a serré si fort, et alors qu’il court à travers la foule pour essayer de le semer, la jeune coréenne tente un regard en arrière et le repère. Il se tient les côtes et autour de lui se rassemblent d’autres garçons. Comment a-t-elle pu ne pas les voir jusque maintenant ? Un frisson de panique la gagne alors qu’elle augmente la cadence pour suivre son sauveur. Au bout de ce qui lui semble une éternité, ils ralentissent et s’arrête enfin dans une petite rue adjacente à l’artère principale. Une petite voie sans issue devant laquelle on passerait facilement sans s’arrêter. Il l’oblige à se coller au mur d’un geste en lâchant finalement son poignet qu’elle frotte vigoureusement alors que le sang recommence à circuler dans l’extrémité de ses doigts. La sensation est désagréable et l’oblige elle continue de se frotter son poignet rouge et endolori par tant de pression. Elle attend alors que son sauveur scrute la rue pour vérifier que leur refuge est sûr et sans quitter les passants des yeux, du bras il plaque Eun Mi contre le mur. À cet instant la peur refait surface, elle s’imagine qu’il vient de les voir, et il s’avère qu’elle a raison lorsqu’elle voit une bande de coréens passer au pas de course. Sans s’en rendre compte elle porte les mains devant sa bouche et s’empêche de faire le moindre son. Et lorsqu’ils sont enfin hors de vue, elle s’accroupi, la main barrant toujours ses lèvres. Le cœur battant la chamade elle tente un regard vers le coréen qui lui a porté secours et elle compte bien lui montrer toute sa gratitude, mais en voyant le regard furieux de ce dernier, les mots restent de nouveau bloqués. Elle s’attendait à tout, sauf à ce que son sauveur s’emporte contre elle.

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Sauver les gens en détresse est censé être héroïque. Certains trouvent des vocations qui les ameneraient à mourir pour sauver d'autres êtres humains. D'autres sont tout simplement altruistes. Aucune de ces deux catégories ne me satisfait. J'ai beau vouloir me montrer égoïste, j'ai quand même pris le risque de l'aider. Peu importe si je tente de me voiler la face, la réalité est juste sous mes yeux. Elle devrait me plaire pourtant. Cette fille aura envie de me remercier d'avoir réussi à préserver son innocence, à la fin de cette séquence digne des films d'action. Je ne cherche pas la gloire dans cet acte. Je ne suis pas non plus un homme complètement désinteressé mais est-ce qu'elle pourrait m'apporter quelque chose ? Hormis entendre le son de cette voix, je ne crois pas qu'elle ait grand-chose à donner. Je suppose alors que les motifs qui m'ont poussé à agir de cette manière sont bien différents. Après tout, n'ai-je pas fait une illusion à mon propre accident quand je les ai vus, tout deux, s'éloigner vers une ruelle à l'abri des regards ? Lors de cette fichue soirée, j'étais bien content que mon meilleur ami ne me laisse pas tomber. Lui aussi, il avait tout perdre et jamais, je voudrais responsable de ce qui le pousserait à mettre un terme à son rêve. J'ai du mal à supporter la fin du mien alors nuire à un proche serait encore plus condamnable. Pourrais-je qualifier cette jeune femme comme ma bonne action, comme un moyen de me racheter de mes anciennes idioties ? Ce temps est censé être résolu. Lâchant un râle dans ma course, je comprends que je n'ai pas encore complètement compris la leçon. Mais vivre une vie sans danger serait satisfaisant ? Peu importe. Mes jambes sont toujours là, ma tête n'a pas fini contre une poubelle alors je dois être chanceux. Jetant un rapide coup d'oeil vers l'inconnue, elle suit le rythme mais j'ai bien peur que cette foule nous empêche d'avancer. Malheureusement, je pense que c'est la meilleure solution qui s'offre à nous. On ne va pas encore se cacher dans une petite rue ni vu ni connu ? J'en doute fortement. En attendant, au bout de plusieurs minutes de course dans cette rue peuplée, je finis par guider la demoiselle vers une zone qui me semble sécurisée. De toute façon, nous n'avons pas vraiment le choix. Malheureusement, lorsque je vérifie où se trouvent nos ennemis, mon coeur rate un battement. L'adrénaline, la peur, quel sentiment est en train de me guider ? Je l'ignore mais je ne tarde pas à la plaquer de nouveau contre le mur. Je crois que j'ai encore beaucoup d'efforts pour devenir élégant. Je m'approche d'elle, me penchant pour me cacher mais aussi pour l'effacer de la vision de ces mecs. Cette proximité ne risque pas de lui plaire, ne risque pas de la rassurer non plus. Si j'ignore qui elle est, c'est la même chose de son côté. Or, je n'ai pas le courage de planter mon regard dans le sien. La seule chose que je parviens à voir, c'est ses mains collées à sa bouche. A mon avis, elle doit finalement me faire confiance. Pourtant, je pourrais bien jouer la comédie comme ces gros cons, je pourrais très bien vouloir garder cette victime pour moi tout seul. Cette idée me donne la gerbe. Détendant finalement mes muscles quand je vois le groupe s'en aller, je recule d'un ou deux pas pour la laisser respirer. Il faut dire qu'elle n'a pas intérêt de retenir son souffle depuis que je l'ai croisé. Néanmoins, je ne compte pas la ménager. Ainsi, un regard un brin furieux, je finis par dire: " Je ne sais pas qui tu es et je n'ai pas pour habitude de m'énerver contre des inconnus. Mais vraiment ? Tu n'as pas compris les intentions de ce type ? Il voulait pas uniquement s'amuser à te faire des tresses dans un coin. " Je soupire. " Qu'est-ce qui te pousse à te mettre en danger ? Le manque d'attention ? " Je lève les yeux au ciel et détourne le regard pour éviter de la braquer si rapidement. Je marque une courte pause afin de reprendre mes esprits et reprends la parole, sans pour autant la regarder. " Tu vas bien ? "

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Eun Mi sentait le souffle de son sauveur sur son visage. Il s’était approché au point de la rendre invisible, et cette proximité ne la rassurait pas davantage. Elle avait l’impression d’être à sa merci, de n’être qu’une poupée que l’on peut utiliser à sa guise, elle se sentait étouffer. Elle s’empêche de respirer, de parler, et elle voudrait d’ailleurs arrêter d’exister à cet instant. La peur parcourt chaque muscle, chaque cellule de son corps, à tel point qu’elle a du mal à analyser la situation. Elle perd momentanément le sens de la réalité, jusqu’à oublier où elle se trouve. Pourtant la petite ruelle est bien là, elle se trouve bien dehors avec un inconnu tout contre elle, alors elle pense à son cousin. S’il avait été là, elle aurait su quoi faire, il l’aurait rassuré. La jeune coréenne pouvait cependant sentir qu’il ne venait pas de la sauver pour à son tour lui vouloir du mal. Est-ce que ça serait seulement censé ? Est-ce qu’il était possible qu’on vienne la sauver pour ensuite profiter d’elle ? Les mains tremblantes sur sa bouche, elle se gifla intérieurement. Non ce n’est pas possible, il ne peut pas me vouloir de mal. Elle sentait le cœur battant du jeune homme avant qu’il ne s’éloigne. Il ne faisait désormais plus barrage à la légère brise qui vint faire frissonner Eun Mi. Il ne faisait pas froid, mais elle se sentait frigorifiée, tremblant des pieds à la tête, elle n’aurait jamais cru vivre ce genre de situation, elle pensait que c’était bon pour les films, les livres ou encore les dramas, mais pas dans la vraie vie. Pas elle. Son cœur loupe un nouveau battement lorsque son sauveur prend enfin la parole, elle ne s’attendait à rien, mais elle espérait qu’il lui demande comment elle allait, si elle avait un proche à contacter. Au lieu de ça il se contenta de la toiser en lui rappelant à quel point le monde est cruel. Non, elle n’avait pas compris les intentions de ce type, non elle ne pensait en aucun cas être en danger, elle voulait seulement venir en aide à un garçon qui semblait perdu, elle pensait être polie et respectueuse, et elle avait cru lire de la joie dans le regard de son ravisseur, le soulagement lorsqu’elle lui avait proposé poliment son aide. Quelle déception. Les larmes emplissaient ses prunelles lorsqu’il pointa du doigt un manque d’attention de la part de la jeune coréenne, jamais elle n’avait eu le besoin d’en réclamer. Elle essaya de ravaler les larmes qui menaçaient de couler, mais ses yeux étaient semblables à deux barrages sur le point de céder. Ce n’est que lorsqu’il lui demanda si elle allait bien que les torrents lui échappèrent. Coulant sans bruit sur ses joues, traçant une ligne invisible sur son visage, les perles salées venaient s’échouer sur ses mains qui n’avaient pas quittés ses lèvres. Elle essaya de les éloigner de son visage mais n’y parvint pas, alors elle se laissa aller contre le mur, son dos rencontra la pierre froide de la bâtisse la faisant frissonner à nouveau. Puis elle respira enfin. Inspirer soudainement lui brûlait les poumons, elle avait l’impression qu’on tentait de les lui arracher et qu’un étau resserrait son cœur au point de le faire exploser. Elle était reconnaissante à son sauveur de ne pas la dévisager à ce moment, et elle aurait aimé se retrouver seule pour pleurer toutes les larmes de frustration et de peur qui inondaient ses yeux.

Le souffle court, Eun Mi essuya ses joues maladroitement, les yeux rougis d’avoir pleuré de trop longues minutes elle tenta pour la première fois de prendre la parole. « Je … suis … désolée … merci » Les hoquets se mêlaient aux mots donnant à ses remerciements une teinte plus triste encore qu’elle ne l’était. En se regardant de la tête aux pieds, rien ne laissait imaginer qu’elle venait de subir l’une des scènes les plus surréalistes de sa vie, elle allait bien, mais son poignet était encore douloureux. Rougit par les poignes de fer des deux jeunes hommes, elle le massa instinctivement. « Je … je vais bien, je crois. » Elle essayait vainement de se remettre de ses émotions, mais lorsqu’il posa de nouveau le regard sur elle, une fois encore son réflexe fut de retenir sa respiration. Elle lisait encore une certaine colère dans ses yeux noirs, et à cet instant elle avait peur d’avoir mal interprété la situation. Mais plutôt que de rester inerte à nouveau, elle osa braver sa frayeur. « Oppa … est-ce que … tu vas me faire du mal ? »

My savior

ft. Jung Hwan Baek & Kang Eun Mi

Des larmes coulent sur les joues de cette illustre inconnue. Mes mots tranchants n'ont pas dû l'apaiser. Je ne peux pas chasser ma nature. Je suis très dur avec les autres, surtout dans des situations délicates. Je le suis encore plus avec moi-même même si je tends à me détendre depuis que ma concession automobile commence à bien marcher. Je mordille doucement ma lèvre inférieure, me demandant si mes actions s'avèrent réellement justement. Je n'ai pas le comportement d'un héros mais quand je vois cette fille, j'ai l'impression de me revoir. En moins pire. Elle n'est pas provocatrice, elle est juste naïve. Mais qu'est-ce qui est le mieux ? Si je n'étais pas intervenu, la jeune femme aurait pu dire adieu à son innocence et pour elle, c'est certainement quelque chose qui la travaillera jusqu'à la fin de sa vie. Alors, me montrer dur serait comme un moyen subtile de l'aider à ne pas reproduire les mêmes erreurs. Comme j'ai failli le faire en frappant cet idiot complètement pervers. Ne répondant pas à ses mots presque inaudibles à cause de ses pleurs, je finis tout de même par lui demander si elle va bien. Elle n'a pas l'air convaincue par ses propres propos mais cela ne m'étonne pas vraiment. Ainsi, je finis par tourner la tête pour guetter sa réaction et lire le réel sentiment qui se cache en elle. Les pleurs ont une multitude de sens. Ils peuvent être synonymes de joie, de tristesse, de peur mais ils nous permettent de relâcher la pression. A mon avis, c'est un mélange de tout ça, ce qui explique pourquoi elle met du temps à se calmer. Je ne sais pas comment j'aurais réagi si j'étais à sa place. Souvent, on nous apprend à nous montrer digne, à ne pas montrer nos sentiments. C'est ancré dans notre culture mais on serait étonnant de voir la force des sentiments humains. Les traditions, quant à elles, peuvent toujours changer à l'aide quelques révolutionnaires. M'apprêtant à ajouter quelque chose, je suis finalement surpris par sa question. Comment ça je veux lui faire du mal ?! J'arque un sourcil et lâche un rire nerveux. " Je viens de frapper ce mec pour chercher à te faire du mal après ?! " Bêtement, je m'accroupis avant de laisser tomber mon derrière sur le sol. J'ai l'impression que me mettre à sa hauteur pourrait la rendre confiante. Comment agresser quelqu'un dans cette posture ?! Je regarde vers l'avenue assez bondée et plante ensuite de nouveau mon regard sur elle. " Tu crois qu'un agresseur répondrait par la positive ? Il serait plus du genre à te mettre en confiance. " Merde, c'est pas ce que j'essaye de faire ?! J'émets un rire, me moquant de ma propre stupidité. " Je t'ai dit que c'était fini. Je ne sais pas quoi te dire plus. Si je te dis mon prénom, tu pourrais toujours l'utiliser pour porter plainte contre moi mais qui te dit que je te donnerai ma réelle identité ?! " Cette situation est tellement ironique, que ça en devient risible.

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My savior

ft. Jung Hwan Baek & Kang Eun Mi

Les larmes dégringolaient, une à une dans un flot continu qui vint tremper les joues de la jeune coréenne. Elles exprimaient la lassitude, la fatigue, la peur et cette lutte intérieure qui fait rage alors qu’elle venait d’échapper à une agression qui aurait pu être bien plus traumatique. Sa question, elle ne l’avait pas voulu blessante, et pourtant, elle pouvait lire dans le regard de son vis-à-vis un étonnement certain. Elle le regardait se mettre à son niveau, sans doute pour essayer d’apaiser sa peur. Et étrangement, cela fonctionnait. La tension qui parcourait ses muscles la fit tressauter dans un énième sanglot, puis la curiosité s’empara d’elle. Il s’installait alors que ses paroles ne correspondaient plus du tout au message qu’il essayait de lui faire passer. Son corps laissait penser qu’il s’approchait d’elle pour la rassurer, alors pourquoi devait-il sous-entendre qu’un agresseur pouvait se cacher en chaque personne capable de trouver les mots pour mettre sa proie en confiance. Plus rien n’avait de sens. Pourquoi est-ce qu’un homme viendrait à son secours, essayer de la rassurer pour ensuite lui faire croire que derrière sa sollicitude se cachait peut être des intentions toutes autres ? Mais si son objectif était de faire cesser les larmes d’Eun Mi, il y réussit au-delà de ce qu’elle éprouvait. Elle essayait de sonder ses prunelles à la recherche d’une réponse à ses questions silencieuses, mais rien n’échappait des iris noirs de son sauveur. Si elle ne trouvait de réconfort dans ses yeux, elle n’en trouva pas plus dans ses paroles, sans doute trop dures pour elle. S’attendait-il vraiment à ce qu’une jeune coréenne sous le choc d’une rencontre bien loin de ce qu’elle s’imaginait puisse se montrer fourbe à ce point ? Le plus étrange et le plus perturbant fut sans doute le rire qu’il laissa échapper. Se moquait-il d’elle ? La coréenne se trouvait dans une situation délicate, seule dans une ruelle avec un inconnu qui ne jouait pas franc jeu, elle ne craignait qu’il ne décide soudainement de l’abandonner, ou pire encore. Le silence fut sa seule réponse. De longues minutes pendant lesquelles elle se demandait s’il n’était pas préférable de partir, fuir tant qu’elle pouvait. Mais ses jambes ne lui répondaient pas. La bienséance et la politesse auraient voulu qu’elle se présente, qu’elle remercie son sauveur convenablement, mais les mots qui avaient franchis la barrière de ses lèvres se répétaient en boucle dans sa tête. Et si elle lui donnait son identité, lui aussi s’en servirait-il contre elle ? Elle opta alors pour un choix plus ou moins judicieux. « Eun Mi, je m’appelle Eun Mi. » Elle sécha ses larmes en confiant uniquement son prénom. Deux particules pour le moins banales et pour lesquelles il devrait certainement fouiller avant d’arriver jusqu’à elle.
Elle pouvait passer pour une jeune fille téméraire en divulguant ainsi un bout d’elle, mais elle cherchait avant tout à se rassurer, gagner du temps ne serait-ce que pour réussir à s’enfuir. Ou du moins, espérait-elle, à remercier le coréen qui lui faisait face. Elle voulait que par cet aveu, il décide lui aussi de lui faire confiance, et surtout, que sa colère s’estompe. Qu’elle lise autre chose dans ses prunelles qu’un agacement qu’elle savait dirigé en partie contre elle.

My savior

ft. Jung Hwan Baek & Kang Eun Mi

Pendant quelques secondes, je me pose des questions. Pourquoi ne pas lui dire que je suis quelqu'un de confiance ? La voir autant douter de moi lors de nos premiers regards semble m'avoir surpris quitte à avoir une mauvaise influence sur moi. La jeune femme n'est pas craintive. Après tout, elle a suivi cet homme sans rechigner tandis qu'elle peine à savoir si j'ai un bon fond ou non. C'est assez vexant comme situation. A croire que j'ai une tête de gangster contrairement à l'autre homme. Accroupi, je ne pourrais pas lui faire du mal dans cette posture mais mes mots sont d'une ambiguïté déconcertante. Est-ce que je cherche à lui donner une bonne leçon ?! Malheureusement, le mal et le bien ont leur limite. Dés qu'on s'approche de celle-ci, il est difficile de savoir où on se trouve réellement. Est-elle dans une situation dangereuse ? Je lève les yeux au ciel, fatigué de mes explications inutiles. Il faut dire que ma leçon a changé de titre. Nous sommes passés d'un " Je fais confiance à n'importe qui " à la leçon " Nous pouvons douter de tout". Mes mains se plaquent contre le sol. Par chance, la pluie ne s'est pas abattue sur les terres coréennes depuis plusieurs jours. Pourtant, avec les larmes de la jeune femme, on pourrait se demander si elle ne compte pas inonder la ruelle dans laquelle on se trouve. Elle a du mal à se calmer mais j'arrive à décéler une expiration moins forte que tout à l'heure. Elle commence à y arriver petit à petit et peut-être que ce long silence la rassure. Cette inconnue a besoin de se remettre les idées en place. Souvent, la peur vous paralyse pendant plusieurs minutes avant de réaliser ce qu'il s'est passé. Au même moment, vos larmes ne trahissent pas une quelconque faiblesse, ni de la tristesse. Elles sont dues à un stress plus que nerveux. Alors, à ma manière, j'attends de pouvoir communiquer librement avec elle. D'ailleurs, quand j'entends enfin le son de sa voix une nouvelle fois, je comprends qu'elle essaye de faire un pas en avant, qu'elle finit même par me faire confiance. Elle vient de me dire son prénom. Un sourire amusé prend possession de mes lèvres tandis que je tourne la tête vers cette fameuse Eun Mi. " Tu ne mens pas, n'est-ce pas ? " Après tout, je venais de lui suggérer pas mal de choses sur l'identité d'une personne. Conscient que je ne dois pas trop la bousculer, en tout cas plus que je ne l'avais déjà fait, je reprends la parole. " Jung Hwan Baek. " Je lui tends la main pour la saluer. " Tu te sens mieux maintenant ?! " Quelle rencontre ! " Tu veux peut-être boire un café ou un thé pour te détendre... Eun Mi ?! " Le programme de ma journée n'étant pas très chargé, je peux faire une exception en proposant à une petite demoiselle de profiter de ma compagnie. Ailleurs que dans ces endroits bizarres.

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My Savior ♥ ▬ Ft. Jung Hwan Baek

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