❥ On l’avait prévenu des dégâts qu’elle risquait avec Olympe mais Miran n’avait écouté personne. C’est qu’avec ses meilleurs copains à elle, elle se disait que ça pouvait pas être bien pire en récupérant la meilleure amie de Jung Hwa. Elle l’entend encore ricaner en apprenant la nouvelle de leur virée au sauna, mais jusqu’ici elle n’avait pas encore trop à se plaindre. Hormis un bus loupé, les méfaits d’un effet fangirl poussé à l’extrême qu’elle ne comprend pas trop et des paroles un peu perverses sur ce qu’elle a bien pu voir dans le vestiaire des hommes, Miran est plutôt détendue. « Arrête de dire n’importe quoi et suis-moi ! » Celle-là il faut la prendre par la main et ne pas la lâcher une seule seconde. Le vestiaire des femmes, c’est la porte d’à côté et chacune dépose ses affaires personnelles dans un casier, Miran enfilant le pyjama donné par l’établissement pour refermer la porte de son casier et… trouver une Olympe nue comme un ver et sautillant joyeusement sous ses yeux. Elle peut pas s’empêcher de rire mais un soupir de détresse franchit la ligne de ses lèvres.

Première étape, la douche. Elle accuse les regards réprobateurs de certaines ahjumma dérangées par tout le bruit que peut faire Olympe en chantant sous la douche, en sautant partout et en prenant beaucoup, beaucoup de place. Mais ce n’est pas à Miran qu’il faut dire ça. Elle trouve ça drôle, elle en rigole même et reproduit à l’image de la Reine des Neiges, la scène pendant la laquelle Elsa détache ses cheveux de son chignon pour laisser apparaître sa jolie crinière tressée. Puis en sortant, alors qu’elle s’enveloppe dans une serviette chaude en direction des bains, si seulement elles n’avaient pas fini étalées sur le sol humide par les bienfaits de la plus âgée. « On t’a jamais dit de ne pas courir autour d’une piscine ? » Alors certes, techniquement ce n’est pas une piscine. Mais le principe est le même et Miran se relève avant d’aider son amie. L’avantage qu’elle a, c’est qu’elle est déjà nue come tout, ce qui lui permet de sau— Elle enfouit son visage dans la paume de ses deux mains pour ne pas rire ouvertement, mais l’entrée en bombe dans le bain thermal, elle ne l’a pas vu venir. « Je sais pas ce que je vais faire de toi, » elle ricane et laisse sa serviette et son pyjama sur le côté pour rentrer (en douceur) (et par la petite échelle) dans l’eau chaude. Elle s’installe le dos contre un muret, là où les jets massant se situent dans le bas du dos et où, surtout, il y a deux places libres. Elle fait signe à Olympe, « unnie, viens ! » puis elle relâche les muscles de son corps et balance sa tête à l’arrière dans un soupir, cette fois-ci de contentement. « Arrête de toucher à tout, ok ? Juste... repose-toi. Tu peux faire ça ? »