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the last one ▬ meinaxashvin
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Re: the last one ▬ meinaxashvin | Mer 3 Mai - 14:07 Citer EditerSupprimer
got everything you need
mei na x ashvin
C’était le détester qu’il voulait, Ashvin, c’était le noyer de mots, de coups, de blessures, c’était s’accrocher à son visage angélique pour mieux le détruire qu’il cherchait, Ashvin. Parce que, lui, il aurait voulu se détester pour mieux vivre, pour moins se sentir coupable de toute la merde qu’il traînait derrière eux. Parce que, lui, tout seul, il se tuerait pour voir son reflet dans un miroir, pour voir le regard semblable de son géniteur, trop de haine, trop de violence, trop de lui en lui, trop de ce gêne pourri hérité mérité. Il préférait qu’on le haïsse, qu’on le rabaisse, qu’on l’abatte pour tout ce qu’il pensait être, pour mieux se convaincre qu’il était le pire des deux, qu’il était celui descendu direct de leur enfer, et ça, pour mieux aimer son double mieux esquissé, perfectionné, bien plus pur que lui.
Il voulait qu’on lui fasse mal quand il ne savait plus ressentir la douleur.
Cette fois, il avait cru apercevoir une différence dans le regard de Meina, il avait eu la prétention de ne pas le prendre personnellement, de rentrer dans un jeu dont il ne connaissait lui-même pas les règles. Il croyait à la construction d’un eux agréable, renouvelable, plus simple, là où il aurait pu aimer ce qu’on détestait de lui. Cette fois, il avait cru apercevoir un sourire vraiment sincère sur ses lèvres quand il eut croisé son reflet dans le miroir de la salle de bain, mais sûrement qu’il s’était trompé, Ash, il avait souvent faux, Ash, il le savait et en jouait trop pour son propre bien. Et pour mieux faire semblant, il se persuadait que tout ce qu’il avait cru n’avait jamais existé sous la pluie de douleur cachée par le masque de dégoût que Meina portait.
A trop jouer avec le feu, il allait finir par se brûler, Ash, mais sans la souffrance, il était inconscient que son cas périssait alors il continuait de sourire, comme un enfant, à provoquer, à toujours plus pousser l’autre dans ce qu’il savait bien faire, trop habitué à faire. Il voulait qu’on l’aime ou qu’on le déteste, tant qu’on lui tournait autour, tant qu’on lui faisait ressentir un minimum de sensations, toujours un peu plus absentes, toujours un peu plus fuyantes. « C’est vraiment comme ça que tu me vois ? Gamin capricieux à la cuillère en or dans la bouche ? » sourire espiègle, intéressé, et il se revoyait face à cette famille bancale qui l’avait sauvé, lui et son frère, d’un péril assuré, d’une détresse profonde face à une solitude certaine, face à la mort d’un Ange. Et peut-être que son sourire semblait plus triste à cette pensée, au visage d’Aegir qui se dessinait dans sa tête à l’idée de leur mère. « Contrairement à c’que tu peux croire, je claque pas des doigts pour avoir ce que je veux, j’ai juste besoin d’un regard. » sa voix creusait l’écho d’un venin acharné contre les murs immaculés, comme piqué en plein cœur, il ne savait répondre que par plus de provocation à ce qu’il ne savait pas gérer.
Injuste, il le voyait tous le prendre pour ce qu’il voulait montrer, fier, sûrement, de la réussite de son combat, il fut pourtant blessé face à Meina en qui il avait voulu croire. Parce que sous sa belle gueule, sa persévérance restait la clef de tout ce qu’il avait réussi, autant pour les études, que pour sa place en tant que capitaine de l’équipe de basket ou encore pour sa place d’égérie au sein de Vogue. Il le savait, Ash, d’où venait son empire, et il avait pris l’habitude de jouer sur les faux-semblants, de jouer sur les aprioris des gens pour encore mieux se construire. Mais il ne savait pourquoi, il ne savait comment expliquer la douleur qu’il découvrait dans le creux de sa poitrine aux mots de la brune. « Tu sais, Meina, j’ai peut-être tout ce que je veux mais c’est parce que moi, je fuis pas, moi, j’fais en sorte de tout faire pour avoir c’que j’veux. » il avait pas l’habitude de se justifier, Ash, il était le premier à soutenir les jugements que chaque personne avait sur lui mais seulement parce qu’il eut l’impression de ne plus pouvoir respirer, de suffoquer face à l’aigreur de son bourreau qu’il eut le sentiment, le besoin de lui prouver qu’il n’était pas ce qu’elle croyait.
« Tu ne sais pas te débrouiller seul. »
Alors il finit sa course effrénée à gérer des émotions nouvelles en sortant de la pièce, en sortant d’une bulle oppressante avant de se réfugier dans la chambre où il rassembla ses affaires et coinça une cigarette entre ses lèvres charnues de gestes pressés, flous, maladroits.
Il voulait qu’on lui fasse mal quand il ne savait plus ressentir la douleur.
Cette fois, il avait cru apercevoir une différence dans le regard de Meina, il avait eu la prétention de ne pas le prendre personnellement, de rentrer dans un jeu dont il ne connaissait lui-même pas les règles. Il croyait à la construction d’un eux agréable, renouvelable, plus simple, là où il aurait pu aimer ce qu’on détestait de lui. Cette fois, il avait cru apercevoir un sourire vraiment sincère sur ses lèvres quand il eut croisé son reflet dans le miroir de la salle de bain, mais sûrement qu’il s’était trompé, Ash, il avait souvent faux, Ash, il le savait et en jouait trop pour son propre bien. Et pour mieux faire semblant, il se persuadait que tout ce qu’il avait cru n’avait jamais existé sous la pluie de douleur cachée par le masque de dégoût que Meina portait.
A trop jouer avec le feu, il allait finir par se brûler, Ash, mais sans la souffrance, il était inconscient que son cas périssait alors il continuait de sourire, comme un enfant, à provoquer, à toujours plus pousser l’autre dans ce qu’il savait bien faire, trop habitué à faire. Il voulait qu’on l’aime ou qu’on le déteste, tant qu’on lui tournait autour, tant qu’on lui faisait ressentir un minimum de sensations, toujours un peu plus absentes, toujours un peu plus fuyantes. « C’est vraiment comme ça que tu me vois ? Gamin capricieux à la cuillère en or dans la bouche ? » sourire espiègle, intéressé, et il se revoyait face à cette famille bancale qui l’avait sauvé, lui et son frère, d’un péril assuré, d’une détresse profonde face à une solitude certaine, face à la mort d’un Ange. Et peut-être que son sourire semblait plus triste à cette pensée, au visage d’Aegir qui se dessinait dans sa tête à l’idée de leur mère. « Contrairement à c’que tu peux croire, je claque pas des doigts pour avoir ce que je veux, j’ai juste besoin d’un regard. » sa voix creusait l’écho d’un venin acharné contre les murs immaculés, comme piqué en plein cœur, il ne savait répondre que par plus de provocation à ce qu’il ne savait pas gérer.
Injuste, il le voyait tous le prendre pour ce qu’il voulait montrer, fier, sûrement, de la réussite de son combat, il fut pourtant blessé face à Meina en qui il avait voulu croire. Parce que sous sa belle gueule, sa persévérance restait la clef de tout ce qu’il avait réussi, autant pour les études, que pour sa place en tant que capitaine de l’équipe de basket ou encore pour sa place d’égérie au sein de Vogue. Il le savait, Ash, d’où venait son empire, et il avait pris l’habitude de jouer sur les faux-semblants, de jouer sur les aprioris des gens pour encore mieux se construire. Mais il ne savait pourquoi, il ne savait comment expliquer la douleur qu’il découvrait dans le creux de sa poitrine aux mots de la brune. « Tu sais, Meina, j’ai peut-être tout ce que je veux mais c’est parce que moi, je fuis pas, moi, j’fais en sorte de tout faire pour avoir c’que j’veux. » il avait pas l’habitude de se justifier, Ash, il était le premier à soutenir les jugements que chaque personne avait sur lui mais seulement parce qu’il eut l’impression de ne plus pouvoir respirer, de suffoquer face à l’aigreur de son bourreau qu’il eut le sentiment, le besoin de lui prouver qu’il n’était pas ce qu’elle croyait.
« Tu ne sais pas te débrouiller seul. »
Alors il finit sa course effrénée à gérer des émotions nouvelles en sortant de la pièce, en sortant d’une bulle oppressante avant de se réfugier dans la chambre où il rassembla ses affaires et coinça une cigarette entre ses lèvres charnues de gestes pressés, flous, maladroits.
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Re: the last one ▬ meinaxashvin | Sam 20 Mai - 11:25 Citer EditerSupprimer
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mei na x ashvin
Et l’orage monte. D’abord dans un amas de gros nuages sombres, annonceurs du cataclysme qui s’apprête à éclater. Puis un premier grondement secoue le ciel, suivi d’un second et un éclair fend le ciel noir. Il s’abat sur cette petite pièce, sur elle, la brunette tremblante d’une colère inconsciente. Elle veut plus le voir, elle veut plus se noyer dans son regard, elle veut plus se laisser couler dans le fond, dans l’inconnu, l’incertitude ou les milliers de promesses déjà rompues au moment où elles sont formulées. C’est ironique, quand on y pense. Des années, elle aurait tout donner pour qu’on la laisse sombrer dans les tréfonds du fleuve, qu’on laisse l’eau s’infiltrer dans ses poumons et qu’on vienne surtout pas la sauver. Mais là, elle a pas choisi de s’enliser, pas choisi de couler entre ses doigts. Là elle veut remonter à la surface, elle veut fuir. Loin, très loin de lui. Et lui, il est là. Encore là. Elle lui a pourtant pas demandé de lui décrocher la Lune, elle lui demande pas l’impossible, elle veut juste qu’il se tire. Qu’il l’oublie comme tout le monde avant lui.
Mais lui, il est là. Encore là. A la transpercer de ses yeux azurs, à se défendre comme s’il en avait quelque chose à faire de ce qu’elle venait de lui cracher à la figure. Non Ash, t’es comme elle, tu devrais pas t’en soucier. Parce que t’es rien pour elle et elle est rien pour toi. Ni amants ni amis. Rien. « T’es qu’un petit con arrogant, Ashvin ». Et elle a du mal à avaler sa salive, du mal à reprendre sa contenance. Alors elle croise ses bras sur sa poitrine comme pour se protéger de ce qui pourra sortir de sa belle bouche. Ses mains cachent la torture que ses propres ongles infligent à ses paumes. Mais y’a rien qui marche, qui arrive à calmer la tempête. Elle a toujours été comme ça, Mei Na. Incontrôlable, sauvage. Y’avait que lui qui y arrivait mais il n’est plus là. Et peut-être qu’elle a tenté de retrouver ça avec Ashvin mais c’était une erreur. Une grossière erreur. Et elle lui fait payer, se le fait payer. « Parce que tu crois que j’ai pas tout ce que je veux ? J’ai jamais eu besoin de personne pour obtenir tout ce que je voulais. Si je suis là, c’est grâce à moi et personne d’autre ! Personne ! ». Et un nouveau rire, perfide, s’échappe de ses lèvres. « Mais c’est vrai, tu fuis pas. Parce que t’attends simplement que tout la merde du monde te tombe sur la gueule. Plus t’en prends, plus ça te rend heureux. Et c’est pour ça que tu seras jamais qu’un gosse. Et je suis pas là pour faire la babysitter ». Le défi encré sur ses lèvres, elle affronte la tornade que dévoile ses iris claires.
Et dans un tourbillon, il s’échappe, laissant la porte se rabattre. La laissant seule face à elle-même, son corps secoué de spasmes. Elle se rattrape à la vasque, l’échine courbée. Elle le déteste, elle déteste. Alors pourquoi est-ce qu’elle a mal ? Quand elle relève les yeux, c’est pour découvrir son reflet dans le miroir, moqueur, insensible. Puis celui de sa génitrice se dessine, le rictus collé aux lèvres. Elle se revoit, petite fille terrifiée. Alors qu’elle s’était promis, plus jamais. Le porte savon saisit, elle l’envoie en plein visage de l'autre, faisant voler en éclats le portrait de sa mère et ses insécurités enfantines. Et tout ça, c’est de sa faute à lui. Recroquevillée dans un coin, à l’abri des regards, elle s’en persuade. Oui, tout est de sa faute à lui. Mais quel lui ?
Mais lui, il est là. Encore là. A la transpercer de ses yeux azurs, à se défendre comme s’il en avait quelque chose à faire de ce qu’elle venait de lui cracher à la figure. Non Ash, t’es comme elle, tu devrais pas t’en soucier. Parce que t’es rien pour elle et elle est rien pour toi. Ni amants ni amis. Rien. « T’es qu’un petit con arrogant, Ashvin ». Et elle a du mal à avaler sa salive, du mal à reprendre sa contenance. Alors elle croise ses bras sur sa poitrine comme pour se protéger de ce qui pourra sortir de sa belle bouche. Ses mains cachent la torture que ses propres ongles infligent à ses paumes. Mais y’a rien qui marche, qui arrive à calmer la tempête. Elle a toujours été comme ça, Mei Na. Incontrôlable, sauvage. Y’avait que lui qui y arrivait mais il n’est plus là. Et peut-être qu’elle a tenté de retrouver ça avec Ashvin mais c’était une erreur. Une grossière erreur. Et elle lui fait payer, se le fait payer. « Parce que tu crois que j’ai pas tout ce que je veux ? J’ai jamais eu besoin de personne pour obtenir tout ce que je voulais. Si je suis là, c’est grâce à moi et personne d’autre ! Personne ! ». Et un nouveau rire, perfide, s’échappe de ses lèvres. « Mais c’est vrai, tu fuis pas. Parce que t’attends simplement que tout la merde du monde te tombe sur la gueule. Plus t’en prends, plus ça te rend heureux. Et c’est pour ça que tu seras jamais qu’un gosse. Et je suis pas là pour faire la babysitter ». Le défi encré sur ses lèvres, elle affronte la tornade que dévoile ses iris claires.
Et dans un tourbillon, il s’échappe, laissant la porte se rabattre. La laissant seule face à elle-même, son corps secoué de spasmes. Elle se rattrape à la vasque, l’échine courbée. Elle le déteste, elle déteste. Alors pourquoi est-ce qu’elle a mal ? Quand elle relève les yeux, c’est pour découvrir son reflet dans le miroir, moqueur, insensible. Puis celui de sa génitrice se dessine, le rictus collé aux lèvres. Elle se revoit, petite fille terrifiée. Alors qu’elle s’était promis, plus jamais. Le porte savon saisit, elle l’envoie en plein visage de l'autre, faisant voler en éclats le portrait de sa mère et ses insécurités enfantines. Et tout ça, c’est de sa faute à lui. Recroquevillée dans un coin, à l’abri des regards, elle s’en persuade. Oui, tout est de sa faute à lui. Mais quel lui ?
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Re: the last one ▬ meinaxashvin | Dim 16 Juil - 12:36 Citer EditerSupprimer
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Le premier regard avait suffi, un seul souffle, une seule seconde – comme hypnotisé, il n’avait su éviter l’inévitable, comme écrit, comme destinés à se détruire, il n’avait su s’éloigner d’elle jusqu’à trop se rapprocher, jusqu’à même revenir pour sentir ses mains sur son corps à nouveau. Un échange ardent d’une simplicité à lui faire battre le cœur d’une toute autre manière. Ash ne s’était pas surpris à revenir mais plutôt à rester, à la regarder comme un diamant rare dont il ne savait pas s’occuper, qu’il continuait sans cesse de briser dans ses mains maladroites.
Pour autant, les failles étaient ce qu’il trouvait de plus beau, de plus intéressant. Il trouvait en ces failles une sensation à chaque fois toute aussi nouvelle que familière; une douleur au creux de la poitrine puis un sourire, ce sourire énigmatique, jouissant d’un vice assouvi lorsque la voix opposante s’élevait un peu trop haut. Il cherchait le défaut qui faisait mal, la blessure maltraitée pour l’ouvrir encore, pour que la rage éclate en son visage, pour le rendre satisfait, heureux comme le disait-elle si bien.
Et dans le fond, elle avait pas si tort, Mei Na et ça n’avait jamais été un secret pour personne, il attendait que tout lui retombe dessus, cherchait même à ce que tout lui fracasse la gueule et que plus il en prenait, mieux il se sentait. Mais Mei Na ne comprenait pas, car ce n'était pas ça le bonheur. Lui, c'était détruit qu'il voulait être, se sentir mieux en se sentant au plus mal, pour tout ce qu’il était, tout ce qu’il représentait. Comme si tout ce qu’il avait hérité était une calamité, une fatalité. Et sans rien y changer, il faisait subir au monde ses supplices et caprices.
Et sans rien y changer, il se demandait désormais de quoi Mei Na se plaignait.
Lui reprocher de tout avoir sur un plateau d’argent comme si c’était un mal, comme s’il n’avait rien fait, rien construit, comme si rien ne venait de lui, contrairement à elle. Lui reprocher d’être ce qu’il était, comme si elle le découvrait, comme si rien ne s’était passé, comme si, tout à coup, elle regrettait d’avoir perdu deux nuits entre ses bras qu’elle qualifiait de « gosse arrogant ».
Ashvin avait l’habitude des acharnements, des mots violents, qui faisaient mal, au fond, en-dedans, mais Ash ne comprenait plus, Ash n’avait jamais bien compris ce que voulait le monde et n’avait jamais vraiment cherché à comprendre ce que voulait réellement Mei Na, trop obnubilé par ce qu'il voulait, lui. Ash aimait bien trop se sortir d’une situation amoché, sans réponse, juste avec une satisfaction fictive d’une violence gratuite. Le sourire aux lèvres, il partait triomphant d’une bataille qu’il n’avait pas gagnée mais, cette fois, c’était comme fatigué du poids qu’avaient engendré les mots de la brune qu’il prit son sac à dos et claqua la porte derrière lui.
Sans un dernier mot, un dernier regard, sans prendre en compte le bruit de fracas, de verre cassé, bien trop sur la défensive, trop égoïste, bien trop blessé au plus profond, là, où si peu de personnes avaient réussi à entrer.
Pour autant, les failles étaient ce qu’il trouvait de plus beau, de plus intéressant. Il trouvait en ces failles une sensation à chaque fois toute aussi nouvelle que familière; une douleur au creux de la poitrine puis un sourire, ce sourire énigmatique, jouissant d’un vice assouvi lorsque la voix opposante s’élevait un peu trop haut. Il cherchait le défaut qui faisait mal, la blessure maltraitée pour l’ouvrir encore, pour que la rage éclate en son visage, pour le rendre satisfait, heureux comme le disait-elle si bien.
Et dans le fond, elle avait pas si tort, Mei Na et ça n’avait jamais été un secret pour personne, il attendait que tout lui retombe dessus, cherchait même à ce que tout lui fracasse la gueule et que plus il en prenait, mieux il se sentait. Mais Mei Na ne comprenait pas, car ce n'était pas ça le bonheur. Lui, c'était détruit qu'il voulait être, se sentir mieux en se sentant au plus mal, pour tout ce qu’il était, tout ce qu’il représentait. Comme si tout ce qu’il avait hérité était une calamité, une fatalité. Et sans rien y changer, il faisait subir au monde ses supplices et caprices.
Et sans rien y changer, il se demandait désormais de quoi Mei Na se plaignait.
Lui reprocher de tout avoir sur un plateau d’argent comme si c’était un mal, comme s’il n’avait rien fait, rien construit, comme si rien ne venait de lui, contrairement à elle. Lui reprocher d’être ce qu’il était, comme si elle le découvrait, comme si rien ne s’était passé, comme si, tout à coup, elle regrettait d’avoir perdu deux nuits entre ses bras qu’elle qualifiait de « gosse arrogant ».
Ashvin avait l’habitude des acharnements, des mots violents, qui faisaient mal, au fond, en-dedans, mais Ash ne comprenait plus, Ash n’avait jamais bien compris ce que voulait le monde et n’avait jamais vraiment cherché à comprendre ce que voulait réellement Mei Na, trop obnubilé par ce qu'il voulait, lui. Ash aimait bien trop se sortir d’une situation amoché, sans réponse, juste avec une satisfaction fictive d’une violence gratuite. Le sourire aux lèvres, il partait triomphant d’une bataille qu’il n’avait pas gagnée mais, cette fois, c’était comme fatigué du poids qu’avaient engendré les mots de la brune qu’il prit son sac à dos et claqua la porte derrière lui.
Sans un dernier mot, un dernier regard, sans prendre en compte le bruit de fracas, de verre cassé, bien trop sur la défensive, trop égoïste, bien trop blessé au plus profond, là, où si peu de personnes avaient réussi à entrer.
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