j'étais faible face à elle. Surtout dans ces moments là. Kee était une des seules à réussir à me faire regretter mes paroles et mes actes. Je l'avais mal traitée la dernière fois. Oui, je l'avouais volontiers et je reconnaissais avoir pas mal déconné surtout que depuis ce dérapage, je devais me contenter d'un portable pourri en attendant que celui que j'avais commandé n'arrive enfin. Mes nerfs avaient lâchés sur le coup. J'étais un homme fier. Mes sentiments ne pouvaient transparaître hors de moi, c'était impossible pour moi. Je devais me contenter de montrer ma colère ou mon calme, c'était tout. Pas d'amour, pas de tendresse ni rien qui pourrait s'en approcher. C'était trop difficile pour moi d'imaginer qu'en me dévoilant, je prenais le risque de blesser une femme à vie. Alors je lui disais que je ferais des efforts sans pour autant savoir si j'arriverais à réellement en faire mais elle semblait me croire, disant qu'elle en ferait aussi. Je lui souriais alors doucement, lui proposant un rendez-vous alors qu'elle semblait surprise par mon idée. Elle me disait même que c'était surprenant. Affichant toujours ce petit sourire provocateur, je lui répondis alors « parce que tu croyais connaître song ki tan comme ta poche ? » d'un air amusé tandis que je brûlais d'envie de me retrouver seul avec elle, chez moi. J'avais envie de passer à autre chose, d'oublier nos disputes et de reprendre là où on en était, bien au delà de cette dispute. Elle me disait alors que c'était une grande preuve d'affection, me tirant de mes rêveries alors qu'elle continuait en me demandant quelle était ma couleur préférée. Du tac au tac, je répondis « je vais pas le nier. C'est le rouge ... et le bleu nuit. » d'une voix calme alors que je tentais de ne pas perdre pied à son contact. Elle avait le don de me retourner le cerveau et ça me faisait flipper. Je lui proposais alors de passer l'après-midi chez moi avant d'aller à notre rendez-vous, l'embrassant alors tendrement dans le cou. Je la sentais réceptive et pourtant, elle me répondit par la négative. Je la regardais alors d'un air interrogateur, ne sachant pas quoi répondre tandis qu'elle ajoutait qu'il faisait froid et qu'elle pouvait bien avoir attrapé un rhume. Je riais alors de bon coeur devant tant de candeur. Elle déposait alors un baiser sur ma joue tandis que je lui répondais « oh tu sais, les changements de saisons c'est jamais bon pour la santé » d'une voix enjouée avant de l'entendre me dire qu'elle ne voulait plus d'histoires. Levant les yeux au ciel, je lui répondis d'un « c'est bon, y'aura pas d'histoires. J'ai plus de portable depuis quelques jours t'façon » d'une voix calme alors que mon regard brûlant ne quittait plus le sien. Oui, depuis cette fameuse nuit...

+++ dire qu'on le connaissait quelqu'un par cœur était une prétention sans nom. kee young n'était pas ce genre de fille qui se pensait au dessus de tous, sur son piédestal, connaissant et reconnaissant tout ce qu'elle côtoyait. elle était même persuadée d'ignorer beaucoup de chose ; hors, elle savait beaucoup de trucs, d'informations, de réactions sur le garçon. vu que dernièrement, ils passaient littéralement leur vie ensemble et quand il n'était pas prêt d'elle, elle en était arrivée à ressentir un manque très important. qu'elle n'assumait pas toujours. seulement, cela ne voulait pas dire qu'elle le connaissait sur le bout des doigts, tout comme il pouvait ignorer certaines choses à son sujet ((pour preuve, elle ne lui avait jamais parlé de sa famille)) et ne savait pas si elle était prête à le faire. alors, de manière très sincère celle-ci secoua la tête et vient jouer avec une mèche de ses cheveux courts. elle adorait enfouir sa main entre les brindilles du garçon. « si on se connaissait par cœur, on ne se fascinerait pas autant. » et c'était vraiment, parfois, découvrir des nouvelles facettes d'une jolie pierre pouvait renforcer notre adoration pour celle-ci. et tandis qu'elle enlace sa taille, posant son front contre le sien, elle le voit loin d'elle, perdu dans ses pensées et le récupère avec cette question si simple. le rouge. elle aime le rouge, kee young. « un homme de goût. le rouge évidemment... je suis plus surprise pour le bleu nuit, mais c'est vraiment une couleur magnifique. » sa couleur préférée à elle c'était le vert, assurément. un très beau vert émeraude. et puis l'épisode du rhume, l'invitation, la louve souriait, le plus naturellement du monde. et elle riait, en écho avec son rire à lui. et ses yeux brillaient, ils étaient empli de malice. « très très très mauvais, tu ne trouves pas que j'ai un peu de fièvre ? je ferais mieux de rentrer non ? » la seule chaleur qui pouvait la rendre fiévreuse était celle émanée par son corps, simplement. néanmoins, elle se sentit légèrement curieusement coupable et se mordit la lèvre sans jamais quitter son regard. « hm... désolée » elle ignorait un peu pourquoi elle s'excusait, ce n'était pas sa faute après tout, mais kee young n'était pas mauvaise au point de se réjouir de la perte de son smartphone. « on prend ma voiture ? » et c'était la manière la plus misérable de changer de sujet, ainsi que étouffer ce moment à la fois gênant et intense. « euh.. n'en parlons plus ok ? je veux juste quitter cette salle et aller chez toi. » et être calme. elle ne désirait pas s'énerver à nouveau.

Je sentais que ce que je venais de dire l'avait un peu travaillée. De toute façon, j'avais été honnête avec elle aujourd'hui et la taquiner me rendait un peu plus tranquille. J'avais eu peur qu'après notre dernière dispute, elle refuse de me voir. J'avais peur aussi que notre amitié ambigüe s'arrête enfin là. J'en venais à me poser des questions sur ce que j'éprouvais pour elle, sur ce qu'elle allait bien pouvoir trouver pour me rendre totalement dingue. Mais non... je n'avais plus envie de suivre mes sentiments. Je préférais trembler doucement et me rendre compte que je n'étais qu'un gamin plutôt que de revendiquer que cette nana m'appartenait. C'était trop difficile pour moi. J'étais trop indépendant pour prendre le risque de perdre une amitié comme la sienne. Je lui répondis donc « peut-être bien que tu as raison. » d'une voix calme tandis que je la laissais jouer avec une mèche de mes cheveux. Elle me demandait alors quelle était ma couleur préférée. J'avais réfléchi un peu parce qu'après tout, c'était une question que je ne me posais jamais et j'avais répondu le plus naturellement du monde avant qu'elle ne me dise que j'étais un homme de goût. Je souriais sans rien ajouter parce qu'après tout, il n'y avait rien à dire. C'est vrai que j'avais un certain goût mais je n'étais pas de ceux qui allaient s'en vanter à droite et à gauche. J'enchaînais alors en lui répondant que les changements de saisons, ce n'était jamais bon pour la santé. Elle me disait que c'était très mauvais tout en me demandant si elle n'avait pas de la fièvre. Amusé, je m'approchais d'elle, déposant ma main contre son front avant d'ajouter donc « oh oui, t'en as beaucoup. Faut pas rester comme ça. » d'une voix toujours aussi enjouée. Elle s'excusait alors pour mon téléphone et je ne relevais pas le moins du monde. Après tout, j'avais déjà racheté le dernier modèle Apple en vogue et j'attendais juste qu'il soit livré chez moi. Ce ne fut que lorsqu'elle me disait qu'on prendrait sa voiture que je relevais, lui faisant signe que non avant d'ajouter donc « on prend la mienne.. une malade ne doit pas conduire je te rappelle. » tout en ajoutant un clin d'oeil. Sa dernière phrase m'effleurait simplement alors que je prenais sa main, la guidant vers la sortie de la salle, ajoutant un donc « allons-y alors. » d'une voix calme, presque trop maîtrisée alors que j'ouvrais rapidement la porte, prêt à la guider jusqu'au parking..

+++ quand on disait que le calme amenait la tempête, on oubliait aussi de dire que le calme revenait après celle-ci et ils venaient de passer l'une des plus grosses tornades de leur relation. certes, ils s'étaient pris la tête bien plus d'une fois, mais c'était la première fois qu'ils ne se parlaient pas aussi longtemps et pourtant, quelques phrases avaient suffit à régler la situation. et si s'en était désarmant, la louve n'avouerait jamais qu'elle en était plus que soulager. elle n'aimant pas devoir l'ignorer, ça la rendait malheureuse et elle l'avait compris à ses dépends. la compression au creux de son cœur n'était pas agréable et elle l'avait en horreur, alors elle se contenta, cette fois encore, de la chasser d'un bon coup de pied aux fesses. oui, leur relation était parfois catastrophique, mais elle s'était plus d'une fois promis qu'elle ne cracherait plus jamais sur leurs réconciliations. celles-ci étaient plus importantes que leurs disputes et elle le savait. alors, elle accueillait le changement de conversation avec un soulagement profond et une acceptation certaine. le laissant prendre sa fausse température comme une enfant qu'on contrôlait avant que celle-ci n'aille à l'école. « c'est pour ça que j'ai si chaud ? » le sous-entendu était véritable et sincère, tendis qu'elle souriait, fière d'elle. tandis qu'elle faisait ensuite la moue en reconnaissant qu'elle n'avait pas été très maligne sur le coup. « c'est une véritable épreuve pour moi, de te laisser m'emmener, tu sais à quel point j'aime conduire. » depuis quelques mois, elle ne faisait que ça. tous les jours, tout le temps. c'était devenue une véritable obsession, alors que par le passé, elle aurait presque pu se moquer de la passion de jaein, pourtant en y réfléchissant, cela expliquait pourquoi elle n'avait jamais voulu lui céder le moindre véhicule. de ce fait elle se contenta de le suivre, sans oublier de venir lui prendre la main. une nouvelle habitude, pour la jeune femme. « je vais enfin pouvoir me reposer sainement. » c'était à peine audible, doux et léger, quand ils se disputaient, elle n'était pas tranquille, là elle savait qu'ils seraient calme ; entre ses bras. alors elle ne tarda pas à prendre place côté passager, pour aller rapidement chez lui.