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Loin des yeux, près du coeur
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Loin des yeux, près du coeur | Lun 13 Fév - 11:56 Citer EditerSupprimer
Sung Wook tournait dans sa chambre comme un lion en cage. Cela faisait plusieurs semaines maintenant que Stacy avait disparue soudainement, laissant un vide dans la poitrine du coréen qui ne voulait en aucun cas l’admettre. Il repensait sans cesse à la discussion qu’il avait surpris de sa meilleure amie. Pour quelles raisons étaient-elles en contact, il l’ignorait, mais il savait désormais que la canadienne devait atterrir sur le sol Coréen dès le lendemain. Il se sentait impatient, mais il réprimait au plus profond de lui cette émotion qui trahissait des sentiments plus importants qu’une simple curiosité, ou une simple amitié. Il attrapa son téléphone et s’apprêtait à écrire un message, mais pour dire quoi ? Ils avaient déjà correspondu par sms, et ça s’était terminé en une vraie catastrophe, il avait admis qu’il voulait qu’elle revienne, et après ? Alors de frustration, il le lança sur son bureau puis retourna s’affaler dans son lit. La sensation d’attente, cette impression que le temps s’écoule lentement lui était insupportable. Et puis de toute façon, même si elle revenait, qu’est-ce que ça changeait pour lui ? Rien. Ou du moins c’est ce qu’il voulait croire.
La nuit fut tout aussi difficile pour le mannequin. Il n’arrivait pas à fermer l’œil, réfléchissant au meilleur moyen pour tomber sur elle dès son retour. Mais peu importe ce qu’il envisageait, il passerait certainement pour un idiot. Se retournant une énième fois sur son matelas, il finit enfin par succomber au sommeil.
Ce fut son réveil qui le tira d’un doux rêve. En frappant du plat de la main sur l’appareil, il le coupa net. Il se leva mollement pour enfiler son survêtement. Le samedi matin est un moment propice à l’entrainement pour le coréen, et il aimait particulièrement faire son jogging lorsque les terrains de sports étaient déserts. Il fit plusieurs fois le tour du campus pour finir par retourner au dortoir, à la fois exténué et pleinement réveillé. Une longue douche bien chaude pour lui détendre les muscles et il se sentait enfin prêt à attaquer la journée. À quoi faire ? C’était une excellente question. Il erra un moment, coulant des regards vers sa montre toutes les cinq minutes. Il était à peine 9h, et il trouvait déjà le temps long. Il avait pensé plusieurs fois se rendre à l’aéroport, incognito, juste pour voir si son retour était bien réel. Mais plusieurs fois il avait chassé cette possibilité de son esprit. C’était ridicule ! Quelle personne saine d’esprit ferait tout ce chemin pour aller voir quelqu’un avec qui discussion rimait avec dispute ? Et pourtant. Sa fierté en prendrait un coup, mais il fallait qu’il sache. En saisissant sa veste, il se dirigea vers la porte du dortoir. Il n’avait pas d’heure, et ne savait donc pas exactement quand elle poserait enfin le pied sur le sol Coréen, mais tant pis, il savait se montrer patient.
Il saisit son masque noir pour recouvrir le bas de son visage et prit la direction des métros. La casquette enfoncée sur la tête, il suivi le flot des personnes qui allaient prendre leur avion. Les valises s’entassaient dans les rames, les costumes se mélangeaient aux tenues plus décontractées laissant imaginer les différentes destinations de chaque passager. Lorsque le métro marqua l’arrêt au terminus, il laissa la foule se presser hors du train. Le coréen prit son temps, marchant tranquillement, pour rejoindre les panneaux d’affichages. Il savait qu’elle venait du Canada, mais soit elle était déjà arrivée, soit son vol n’était pas dans les prochains à atterrir car il n’apparaissait pas dans la longue liste.
Que faire ? Rentrer ? Rester ? Il n’était pas vraiment du genre à baisser les bras, et pourtant, la raison qui l’avait conduit jusqu’ici était totalement contre ses habitudes. Alors plutôt que de renoncer, il alla s’installer sur un siège, enfonça ses écouteurs dans ses oreilles et ferma les yeux, se laissant porter par la musique. Autant voir le côté positif des choses, au moins il était seul et tranquille. La tête penchée en arrière, il décida de se relever, estimant qu’il avait assez attendu. En regardant sa montre il se rendit compte qu’il avait attendu bien plus qu’il ne l’avait prévu et son estomac le rappela à l’ordre dans un bruit significatif. Il se leva mollement et s’étira de tout son long pour prendre le chemin de la sortie. Mais c’était sans compter sur le hasard qui fait malheureusement trop bien les choses. Derrière la vitre qui séparait les visiteurs des voyageurs, il aperçut Stacy, attendant que le tapis daigne lui amener sa valise. Lorsqu’elle se tourna, le coréen eut le réflexe de se caché un peu plus le visage avec sa casquette, réajustant le masque noir qui lui couvrait les lèvres. Tranquillement, il se tourna pour s’avancer vers la sortie, il ne voulait pas attirer son attention en se comportant de manière trop suspecte. Il ne réalisa que trop tard que le chemin qu’il devait emprunter passait était aussi la sortie des voyageurs, et lorsqu’il se trouva nez-à-nez avec la jolie Canadienne, il se stoppa brusquement.
« Tienssalutqu’est-cequetufaislà ? » Le masque en tissu étouffait ses paroles, et en voyant le regard interrogateur de Stacy, il l’ôta. « J’ai dit qu’est-ce que tu fais là ? » La tension était presque palpable entre les deux jeunes gens, et le coréen ne savait pas exactement comment se comporter avec elle depuis leurs échanges par SMS. Il fit mine de regarder sa montre pour se trouver une excuse « Bon bah je vais y aller, l’avion de ma mère doit décoller là. A plus ! » L’excuse de sa mère ne passerait sans doute pas, après tout il était le premier à nier toute relation maternelle, quelle qu’elle soit. Mais alors qu’il allait continuer son chemin, Stacy se déplaça pour lui barrer la route, croisant les bras sur sa poitrine. Depuis son départ il se sentait comme anesthésié, et la voir là, en face lui avait l’effet d’un tonique. Chaque sensation était décuplée, c’était comme si toutes ses terminaisons nerveuses le chatouillaient, comme si son cœur reprenait peu à peu un rythme plus proche de l’humain que du zombie. Alors il ne chercha pas à continuer, il s’arrêta face à elle, attendant que sa douce voix vienne lui caresser les oreilles.
Loin des yeux, près du coeur
Feat WookCy ~♥~
Sung Wook tournait dans sa chambre comme un lion en cage. Cela faisait plusieurs semaines maintenant que Stacy avait disparue soudainement, laissant un vide dans la poitrine du coréen qui ne voulait en aucun cas l’admettre. Il repensait sans cesse à la discussion qu’il avait surpris de sa meilleure amie. Pour quelles raisons étaient-elles en contact, il l’ignorait, mais il savait désormais que la canadienne devait atterrir sur le sol Coréen dès le lendemain. Il se sentait impatient, mais il réprimait au plus profond de lui cette émotion qui trahissait des sentiments plus importants qu’une simple curiosité, ou une simple amitié. Il attrapa son téléphone et s’apprêtait à écrire un message, mais pour dire quoi ? Ils avaient déjà correspondu par sms, et ça s’était terminé en une vraie catastrophe, il avait admis qu’il voulait qu’elle revienne, et après ? Alors de frustration, il le lança sur son bureau puis retourna s’affaler dans son lit. La sensation d’attente, cette impression que le temps s’écoule lentement lui était insupportable. Et puis de toute façon, même si elle revenait, qu’est-ce que ça changeait pour lui ? Rien. Ou du moins c’est ce qu’il voulait croire.
La nuit fut tout aussi difficile pour le mannequin. Il n’arrivait pas à fermer l’œil, réfléchissant au meilleur moyen pour tomber sur elle dès son retour. Mais peu importe ce qu’il envisageait, il passerait certainement pour un idiot. Se retournant une énième fois sur son matelas, il finit enfin par succomber au sommeil.
Ce fut son réveil qui le tira d’un doux rêve. En frappant du plat de la main sur l’appareil, il le coupa net. Il se leva mollement pour enfiler son survêtement. Le samedi matin est un moment propice à l’entrainement pour le coréen, et il aimait particulièrement faire son jogging lorsque les terrains de sports étaient déserts. Il fit plusieurs fois le tour du campus pour finir par retourner au dortoir, à la fois exténué et pleinement réveillé. Une longue douche bien chaude pour lui détendre les muscles et il se sentait enfin prêt à attaquer la journée. À quoi faire ? C’était une excellente question. Il erra un moment, coulant des regards vers sa montre toutes les cinq minutes. Il était à peine 9h, et il trouvait déjà le temps long. Il avait pensé plusieurs fois se rendre à l’aéroport, incognito, juste pour voir si son retour était bien réel. Mais plusieurs fois il avait chassé cette possibilité de son esprit. C’était ridicule ! Quelle personne saine d’esprit ferait tout ce chemin pour aller voir quelqu’un avec qui discussion rimait avec dispute ? Et pourtant. Sa fierté en prendrait un coup, mais il fallait qu’il sache. En saisissant sa veste, il se dirigea vers la porte du dortoir. Il n’avait pas d’heure, et ne savait donc pas exactement quand elle poserait enfin le pied sur le sol Coréen, mais tant pis, il savait se montrer patient.
**** Direction l’aéroport d’Incheon ****
Il saisit son masque noir pour recouvrir le bas de son visage et prit la direction des métros. La casquette enfoncée sur la tête, il suivi le flot des personnes qui allaient prendre leur avion. Les valises s’entassaient dans les rames, les costumes se mélangeaient aux tenues plus décontractées laissant imaginer les différentes destinations de chaque passager. Lorsque le métro marqua l’arrêt au terminus, il laissa la foule se presser hors du train. Le coréen prit son temps, marchant tranquillement, pour rejoindre les panneaux d’affichages. Il savait qu’elle venait du Canada, mais soit elle était déjà arrivée, soit son vol n’était pas dans les prochains à atterrir car il n’apparaissait pas dans la longue liste.
Que faire ? Rentrer ? Rester ? Il n’était pas vraiment du genre à baisser les bras, et pourtant, la raison qui l’avait conduit jusqu’ici était totalement contre ses habitudes. Alors plutôt que de renoncer, il alla s’installer sur un siège, enfonça ses écouteurs dans ses oreilles et ferma les yeux, se laissant porter par la musique. Autant voir le côté positif des choses, au moins il était seul et tranquille. La tête penchée en arrière, il décida de se relever, estimant qu’il avait assez attendu. En regardant sa montre il se rendit compte qu’il avait attendu bien plus qu’il ne l’avait prévu et son estomac le rappela à l’ordre dans un bruit significatif. Il se leva mollement et s’étira de tout son long pour prendre le chemin de la sortie. Mais c’était sans compter sur le hasard qui fait malheureusement trop bien les choses. Derrière la vitre qui séparait les visiteurs des voyageurs, il aperçut Stacy, attendant que le tapis daigne lui amener sa valise. Lorsqu’elle se tourna, le coréen eut le réflexe de se caché un peu plus le visage avec sa casquette, réajustant le masque noir qui lui couvrait les lèvres. Tranquillement, il se tourna pour s’avancer vers la sortie, il ne voulait pas attirer son attention en se comportant de manière trop suspecte. Il ne réalisa que trop tard que le chemin qu’il devait emprunter passait était aussi la sortie des voyageurs, et lorsqu’il se trouva nez-à-nez avec la jolie Canadienne, il se stoppa brusquement.
« Tienssalutqu’est-cequetufaislà ? » Le masque en tissu étouffait ses paroles, et en voyant le regard interrogateur de Stacy, il l’ôta. « J’ai dit qu’est-ce que tu fais là ? » La tension était presque palpable entre les deux jeunes gens, et le coréen ne savait pas exactement comment se comporter avec elle depuis leurs échanges par SMS. Il fit mine de regarder sa montre pour se trouver une excuse « Bon bah je vais y aller, l’avion de ma mère doit décoller là. A plus ! » L’excuse de sa mère ne passerait sans doute pas, après tout il était le premier à nier toute relation maternelle, quelle qu’elle soit. Mais alors qu’il allait continuer son chemin, Stacy se déplaça pour lui barrer la route, croisant les bras sur sa poitrine. Depuis son départ il se sentait comme anesthésié, et la voir là, en face lui avait l’effet d’un tonique. Chaque sensation était décuplée, c’était comme si toutes ses terminaisons nerveuses le chatouillaient, comme si son cœur reprenait peu à peu un rythme plus proche de l’humain que du zombie. Alors il ne chercha pas à continuer, il s’arrêta face à elle, attendant que sa douce voix vienne lui caresser les oreilles.
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Re: Loin des yeux, près du coeur | Mar 14 Fév - 6:39 Citer EditerSupprimer
Comme chaque année, les Campbell se réunissent autour du couple phare de la famille, les grands-parents, afin de célébrer leurs noces de diamant. Ils s'étaient mariés au même âge que Stacy, et avaient créée peu après cette petite entreprise, sans imaginer qu'un jour elle se transformerait en un tel empire. La jeune femme est admirative et ne peut s'empêcher de penser à sa relation avec Sung Wook, à ce que l'avenir pourrait leur réserver. Elle ne cesse de penser à lui. Même dans ses rêves, elle ne voit que lui... Au point d'en venir a commettre l'erreur de lui envoyer un SMS pour lui dire qu'il lui manque mais une fois de plus, ça a tourné en dispute. Alors comment pourraient-ils à se supporter pendant soixante ans ? Et pourtant, c'est ce côté animal qui lui plaît le plus chez lui. Il lui a demandé de revenir de manière très cavalière pour lui dire en face ce qu'il pensait de tout ça. Le plus fou c'est que si elle avait pu elle serait parti par le premier vol, le jour même. Mais durant cette période de festivités, les projecteurs sont fixés sur l'ensemble de la famille : un défilé de mode préparé exceptionnellement par la future relève, une conférence de presse, une ou deux soirées et le lancement de nouvelles succursales sont au programme.
Alors que la fin de leur séjour approche et que le temps de célébration est terminée, la canadienne décide d'avancer la date de son retour sans prévenir personne, sachant très bien que ses proches l'en dissuaderaient. Elle n'arrive plus à penser à autre chose. A chaque minute, elle fixe nerveusement son téléphone, vérifiant s'il n'aurait pas répondu au dernier message. Ce billet dans les mains, qui atteste qu'elle s'envolera à midi dans quelques jours et qu'elle atterrira le lendemain à dix heures à Séoul, ne l'apaise pas. Elle n'a plus la tête à rien, même pas à passer ses dernières heures sur le sol canadien avec ses amis d'enfance. Pourtant elle sait qu'elle est ridicule de se sentir aussi mal pour un gars qui a cette capacité de la troubler et de l'énerver sans jamais arriver à exprimer ce qu'il ressent. Il contrôle tout, n'en fait qu'à sa tête et veut avoir le dernier mot. Malgré tout, ce qu'elle ressent à son égard est plus fort que sa volonté qui lui murmure parfois de le fuir. C'est plus fort qu'elle même, c'est un feu que lui seul maîtrise. Et Stacy est déterminée à réduire la distance qui les sépare, à se réconcilier avec lui pour mieux se prendre le bec par la suite : il ne lui reste plus qu'à participer à un somptueux dîner dans un hôtel privé auquel cette grande famille est conviée par les grands-parents, et le jour d'après elle leur dirait aurevoir. C'est bien la première fois qu'elle est pressée de quitter sa terre natale. Le dîner a tourné en une lecture de testament anthume. En catimini, la matriarche avait écrit ses dernières volontés sur papier et décidé du destin de chacun au ceint de la société. Chacun des ses enfants hériterait de son vivant d'une zone géographique. Avant la fin du mois Chloe et Stacy intègreront la succursale sud coréenne pour commencer leur formation pendant que les aînés Luke et Alexia seront placés à la tête de l'entreprises coréenne. Quant à leur père, il devra retrouver sa place initiale à la société mère en tant que Président Directeur Général. En somme, une discussion déroutante, abordée à un moment inopportun qui a encore plus hâte de rejoindre celui qui hante ses pensées.
Le temps avance lentement et les minutes ressemblent à des heures. La nuit est longue et ses paupières ne se ferment pas sous l'anxiété... Et si entre temps Sung Wook l'avait remplacée par une autre, lassé de son sale caractère et de sa manie à vouloir le faire parler ? Elle n'arrivera pas à dormir. Lorsque le lendemain elle apprend à l'aéroport de Vancouver que son avion aura du retard, elle croit mourir et personne de sa famille ne l'a reconnait. Seule Chloe qui est dans la confidence arrive à l'apaiser un tantinet. Finalement, après des heures à patienter et toujours sans aucune nouvelle de son homme, elle finit par monter dans le boieng. Elle s'avance dans l'allée gauche de l'avion en scrutant les numéros de rangée. Une fois arrivée à hauteur de la numéro 12, elle s'installe sur son siège côté allée. Puis, pour se calmer, elle écoute de la musique sur son lecteur mp3 d'une main sans réaliser que l'autre tape nerveusement sur tout ce qui lui passe sous la main. Au rythme des chansons, ses pensées voguent tantôt vers le ténébreux coréen, tantôt vers la grand-mère et ses exigences. Heureusement, sans crier gare, la fatigue la rattrape et lui permet de récupérer de sa nuit blanche dans un sommeil réparateur. Ça tombe bien puisque qu'elle n'aime ni les avions ni les bateaux : il ne se jouera donc pas un film catastrophe dans son esprit à la moindre perturbation. À son réveil, elle a juste quelques minutes pour se refaire une beauté et se recoiffer, avant de descendre de l'appareil. En dehors de sa colocataire, Jie Hye, elle n'a communiqué à personne la date de son retour. C'est la meilleure amie du coréen mais c'est une personne qui sait garder les secrets. De plus, le coréen n'est pas au courant du fait que Stacy a récemment changé de chambre pour rejoindre celle de son amie la plus proche.
Après une marche à travers une suite de détours et de longs couloirs, l'étudiante se retrouve face au tapis, elle doit patienter une énième fois à cause de ses deux valises qui n'apparaissent pas. Son supplice n'est pas près de finir de si tôt : il lui reste à trouver un moyen de transport et à subir un trajet qui promettait d'exacerber son angoisse. Ce n'est pas dans son habitude d'être impatiente ou capricieuse, mais aujourd'hui, elle voulait tout obtenir à l'instant même. Mais elle poireaute, tandis que les autres passagers commencent à sortir, alors que ses bagages ne sont pas sur le tapis... Ah si ! Les voilà. Ils arrivent l'un après l'autre en lui faisant un pied de nez. Elle tend le bras pour les récupérer l'un après l'autre puis les traîne de chaque côté de son corps grâce à leurs roulettes comme s'il ne s'agissait que de deux oreillers en plumes. La foule de voyageurs s'agglutine devant la sortie qui les sépare des visiteurs. Lorsqu'elle arrive à la passer à son tour, elle tombe nez à nez avec un jeune homme dont le visage est dissimulé sous un masque en tissu noir et une casquette. Il s'immobilise face à elle comme étonné de la voir là. Elle pense alors qu'elle l'a sans doute déjà rencontré vu qu'il lui semble familier. Soudain, il prononce quelques mots incompréhensible à cause du masque. La canadienne ne sait que faire ou penser. Mais lorsqu'il enlève le peu de tissu et qu'il se répète elle le reconnait aussitôt : ce n'est nul autre que Sung Wook. Difficile de dire qui surprenait vraiment l'autre. Son coeur fait alors un bond dans sa poitrine mais lorsqu'il fait semblant de ne pas savoir ce qu'elle fait là, elle regrette cette élan qui l'encourage à lui sauter dans les bras et lorsqu'il tente de fuir avec une excuse qui ne tient pas debout, elle lui barre la route. "Je viens de parcourir huit mille deux cent vingt kilomètres et soixante-trois mètres durant un vol qui a duré dix heures et quarante-trois minutes". Elle avait appris par cœur ses données lors d'une recherche sur Google des mots clés "durée distance vol Vancouver-Séoul" pour savoir au détail près, les informations sur son vol. Détail et informations qui lui parurent superflu jusque là. "Juste pour te voir... Je suis revenu comme tu me l'as demandé." Qu'il n'essaie pas de la faire tourner en bourrique sinon il la mettrait dans une colère noire alors qu'elle tente de réfrener une envie viscérale de poser ses bras autour de son cou, de l'embrasser fougueusement et de lui faire réaliser qu'il lui avait vraiment manqué. Cependant, il ne s'en sortira pas si facilement, en tout cas pas après ce mot doux qu'elle lui avait envoyé dans l'espoir de se voir retourner la même réponse, pas après ses propos blessants au sujet de Stacy et son ami d'enfance. Non, pas après une dispute causée par son indifférence et son mépris. Ah ça non !
Loin des yeux, près du coeur
Feat WookCy ~♥~
Comme chaque année, les Campbell se réunissent autour du couple phare de la famille, les grands-parents, afin de célébrer leurs noces de diamant. Ils s'étaient mariés au même âge que Stacy, et avaient créée peu après cette petite entreprise, sans imaginer qu'un jour elle se transformerait en un tel empire. La jeune femme est admirative et ne peut s'empêcher de penser à sa relation avec Sung Wook, à ce que l'avenir pourrait leur réserver. Elle ne cesse de penser à lui. Même dans ses rêves, elle ne voit que lui... Au point d'en venir a commettre l'erreur de lui envoyer un SMS pour lui dire qu'il lui manque mais une fois de plus, ça a tourné en dispute. Alors comment pourraient-ils à se supporter pendant soixante ans ? Et pourtant, c'est ce côté animal qui lui plaît le plus chez lui. Il lui a demandé de revenir de manière très cavalière pour lui dire en face ce qu'il pensait de tout ça. Le plus fou c'est que si elle avait pu elle serait parti par le premier vol, le jour même. Mais durant cette période de festivités, les projecteurs sont fixés sur l'ensemble de la famille : un défilé de mode préparé exceptionnellement par la future relève, une conférence de presse, une ou deux soirées et le lancement de nouvelles succursales sont au programme.
Alors que la fin de leur séjour approche et que le temps de célébration est terminée, la canadienne décide d'avancer la date de son retour sans prévenir personne, sachant très bien que ses proches l'en dissuaderaient. Elle n'arrive plus à penser à autre chose. A chaque minute, elle fixe nerveusement son téléphone, vérifiant s'il n'aurait pas répondu au dernier message. Ce billet dans les mains, qui atteste qu'elle s'envolera à midi dans quelques jours et qu'elle atterrira le lendemain à dix heures à Séoul, ne l'apaise pas. Elle n'a plus la tête à rien, même pas à passer ses dernières heures sur le sol canadien avec ses amis d'enfance. Pourtant elle sait qu'elle est ridicule de se sentir aussi mal pour un gars qui a cette capacité de la troubler et de l'énerver sans jamais arriver à exprimer ce qu'il ressent. Il contrôle tout, n'en fait qu'à sa tête et veut avoir le dernier mot. Malgré tout, ce qu'elle ressent à son égard est plus fort que sa volonté qui lui murmure parfois de le fuir. C'est plus fort qu'elle même, c'est un feu que lui seul maîtrise. Et Stacy est déterminée à réduire la distance qui les sépare, à se réconcilier avec lui pour mieux se prendre le bec par la suite : il ne lui reste plus qu'à participer à un somptueux dîner dans un hôtel privé auquel cette grande famille est conviée par les grands-parents, et le jour d'après elle leur dirait aurevoir. C'est bien la première fois qu'elle est pressée de quitter sa terre natale. Le dîner a tourné en une lecture de testament anthume. En catimini, la matriarche avait écrit ses dernières volontés sur papier et décidé du destin de chacun au ceint de la société. Chacun des ses enfants hériterait de son vivant d'une zone géographique. Avant la fin du mois Chloe et Stacy intègreront la succursale sud coréenne pour commencer leur formation pendant que les aînés Luke et Alexia seront placés à la tête de l'entreprises coréenne. Quant à leur père, il devra retrouver sa place initiale à la société mère en tant que Président Directeur Général. En somme, une discussion déroutante, abordée à un moment inopportun qui a encore plus hâte de rejoindre celui qui hante ses pensées.
Le temps avance lentement et les minutes ressemblent à des heures. La nuit est longue et ses paupières ne se ferment pas sous l'anxiété... Et si entre temps Sung Wook l'avait remplacée par une autre, lassé de son sale caractère et de sa manie à vouloir le faire parler ? Elle n'arrivera pas à dormir. Lorsque le lendemain elle apprend à l'aéroport de Vancouver que son avion aura du retard, elle croit mourir et personne de sa famille ne l'a reconnait. Seule Chloe qui est dans la confidence arrive à l'apaiser un tantinet. Finalement, après des heures à patienter et toujours sans aucune nouvelle de son homme, elle finit par monter dans le boieng. Elle s'avance dans l'allée gauche de l'avion en scrutant les numéros de rangée. Une fois arrivée à hauteur de la numéro 12, elle s'installe sur son siège côté allée. Puis, pour se calmer, elle écoute de la musique sur son lecteur mp3 d'une main sans réaliser que l'autre tape nerveusement sur tout ce qui lui passe sous la main. Au rythme des chansons, ses pensées voguent tantôt vers le ténébreux coréen, tantôt vers la grand-mère et ses exigences. Heureusement, sans crier gare, la fatigue la rattrape et lui permet de récupérer de sa nuit blanche dans un sommeil réparateur. Ça tombe bien puisque qu'elle n'aime ni les avions ni les bateaux : il ne se jouera donc pas un film catastrophe dans son esprit à la moindre perturbation. À son réveil, elle a juste quelques minutes pour se refaire une beauté et se recoiffer, avant de descendre de l'appareil. En dehors de sa colocataire, Jie Hye, elle n'a communiqué à personne la date de son retour. C'est la meilleure amie du coréen mais c'est une personne qui sait garder les secrets. De plus, le coréen n'est pas au courant du fait que Stacy a récemment changé de chambre pour rejoindre celle de son amie la plus proche.
Après une marche à travers une suite de détours et de longs couloirs, l'étudiante se retrouve face au tapis, elle doit patienter une énième fois à cause de ses deux valises qui n'apparaissent pas. Son supplice n'est pas près de finir de si tôt : il lui reste à trouver un moyen de transport et à subir un trajet qui promettait d'exacerber son angoisse. Ce n'est pas dans son habitude d'être impatiente ou capricieuse, mais aujourd'hui, elle voulait tout obtenir à l'instant même. Mais elle poireaute, tandis que les autres passagers commencent à sortir, alors que ses bagages ne sont pas sur le tapis... Ah si ! Les voilà. Ils arrivent l'un après l'autre en lui faisant un pied de nez. Elle tend le bras pour les récupérer l'un après l'autre puis les traîne de chaque côté de son corps grâce à leurs roulettes comme s'il ne s'agissait que de deux oreillers en plumes. La foule de voyageurs s'agglutine devant la sortie qui les sépare des visiteurs. Lorsqu'elle arrive à la passer à son tour, elle tombe nez à nez avec un jeune homme dont le visage est dissimulé sous un masque en tissu noir et une casquette. Il s'immobilise face à elle comme étonné de la voir là. Elle pense alors qu'elle l'a sans doute déjà rencontré vu qu'il lui semble familier. Soudain, il prononce quelques mots incompréhensible à cause du masque. La canadienne ne sait que faire ou penser. Mais lorsqu'il enlève le peu de tissu et qu'il se répète elle le reconnait aussitôt : ce n'est nul autre que Sung Wook. Difficile de dire qui surprenait vraiment l'autre. Son coeur fait alors un bond dans sa poitrine mais lorsqu'il fait semblant de ne pas savoir ce qu'elle fait là, elle regrette cette élan qui l'encourage à lui sauter dans les bras et lorsqu'il tente de fuir avec une excuse qui ne tient pas debout, elle lui barre la route. "Je viens de parcourir huit mille deux cent vingt kilomètres et soixante-trois mètres durant un vol qui a duré dix heures et quarante-trois minutes". Elle avait appris par cœur ses données lors d'une recherche sur Google des mots clés "durée distance vol Vancouver-Séoul" pour savoir au détail près, les informations sur son vol. Détail et informations qui lui parurent superflu jusque là. "Juste pour te voir... Je suis revenu comme tu me l'as demandé." Qu'il n'essaie pas de la faire tourner en bourrique sinon il la mettrait dans une colère noire alors qu'elle tente de réfrener une envie viscérale de poser ses bras autour de son cou, de l'embrasser fougueusement et de lui faire réaliser qu'il lui avait vraiment manqué. Cependant, il ne s'en sortira pas si facilement, en tout cas pas après ce mot doux qu'elle lui avait envoyé dans l'espoir de se voir retourner la même réponse, pas après ses propos blessants au sujet de Stacy et son ami d'enfance. Non, pas après une dispute causée par son indifférence et son mépris. Ah ça non !
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Re: Loin des yeux, près du coeur | Mar 14 Fév - 11:03 Citer EditerSupprimer
Et quelle douce voix. Il s’attendait bien sûr à l’entendre râler, après tout, ils étaient comme ça. La moindre petite chose venait perturber leur engrenage si fragile. C’était à la fois fatiguant et étonnant, la lassitude des pluies de reproches se mêlait à la fascination de devoir toujours trouver plus d’arguments, et leurs rencontres étaient chaque fois synonymes d’imprévu. Entre eux, la routine n’existait pas, et c’était agréable. Il avait bien envie de lui répondre qu’il n’avait que faire de ses heures de vol et du nombre de kilomètres parcourus, mais il n’en fit rien. Au lieu de ça il grimaça en se frottant l’arrière de la tête. Il comptait partir, éviter ainsi de s’enfoncer plus qu’il ne le devrait après avoir fait lui aussi le chemin dans l’espoir de la voir. Maintenant qu’elle était face à lui, il se sentait ridicule. Que pouvait-il bien lui dire ? Salut, je n’avais rien d’autre à faire alors je suis venu à l’aéroport en me demandant si je finirais par te tomber dessus, c’est chose faite, alors bye. Ridicule ! Et qu’espérait-il ? Qu’elle lui tombe dans les bras ? Au vu de leurs derniers échanges, il pouvait difficilement imaginer une rencontre chaleureuse. Pourtant, lorsqu’elle lui avoua qu’elle était rentrée pour le voir, une douce chaleur l’envahit. Son cœur rata un battement et il se sentit devenir léger. Le bruit ambiant de l’aéroport ne vint plus jusqu’à ses oreilles et un sourire radieux étira ses lèvres. Il s’étaient passé combien de temps depuis leur rencontre ? Des jours, des semaines, voire même des mois de disputes acharnées, de rencontres fortuites qui aboutissaient chaque fois sur des cris et une colère indescriptible. Il avait fallu du temps au coréen pour comprendre que ce n’était pas de la haine qu’il éprouvait. Et la première fois qu’il l’avait embrassé, il s’en était bien rendu compte, mais il refusait tout simplement l’idée. Il ne voulait pas éprouver quoique ce soit pour le sexe opposé. Il redoutait encore qu’on se paye sa tête, d’être abandonné une fois de plus alors qu’il aurait donné tout son être dans une relation vouée à l’échec. Elle était là, face à lui, la mine boudeuse, et il ne put s’empêcher de laisser échapper un rire. Tout disparaissait pour ne laisser qu’elle. Sa colère, sa tristesse, sa famille, ses études, son renvoi de l’agence, et même ses idées de vengeances perdaient leurs importances. Mais il ne voulait pas s’avouer vaincu si facilement. Alors il se racla la gorge, se forçant à réprimer ce sourire qui s’obstinait à s’afficher sur son visage. Il ne savait pas vraiment comment riposter, alors il usa de la seule méthode qu’il connaissait. Il se pencha vers elle, laissant ce sourire remonter sur un seul coin de ses lèvres. « Tu fais ce que je te demande maintenant ? Intéressant ! » Le coréen se redressa, croisant les bras sur sa poitrine. « Donc si je te demande quelque chose maintenant tu vas le faire c’est ça ? » Elle ouvrit la bouche pour riposter, mais il ne lui en laissa pas le temps. Il posa un doigt sur ses lèvres afin qu’elle ne dise rien. « Chut ! Laisse-moi réfléchir à la meilleure manière d’utiliser mon influence. »
Il avait beau réfléchir, il ne voyait qu’une seule chose à lui demander. Mais s’il le faisait, il avouerait alors que ses sentiments étaient bien réels. Il voulait lui demander de ne pas bouger, de fermer les yeux. Il voulait goûter à nouveau ses lèvres. Il pouvait déjà presque sentir la douceur de son baiser, la chaleur de ses bras autour de son cou. Mais il repoussa cette idée difficilement. Au lieu de ça, il tenta la sécurité. « Et, si je te demande de m’apporter le petit déjeuner tous les jours ? ». En voyant sn expression interdite, il éclata de rire. Elle n’avait pas besoin de parler, sa présence était suffisante, elle laissait entrer le soleil dans les ténèbres, la pénombre dans laquelle il s’évertuait à s’enfermer pour rester imperméable à tout. Puis il reprit conscience du lieu dans lequel ils se trouvaient, remarquant les regards agacés des voyageurs qui tentaient avec difficulté de rejoindre l’extérieur de l’aéroport. Alors sans un mot, le coréen s’empara de l’une des valises de la canadienne d’une main, et de l’autre lui attrapa le poignet pour la forcer à le suivre. Il avançait dans la foule en quête d’un endroit où s’installer, et remarqua un petit café. Ça ferait l’affaire !
Il prit place sur l’un des tabourets, et commanda deux cafés avant même que Stacy ne s’installe. Il aurait été plus simple de lui annoncer ses intentions, mais rien n’est jamais simple avec Sung Wook. Le coréen ne maîtrise pas l’art de se montrer gentil ou attentionné, alors il préfère rester un mystère. « Tu t’installes ? » Du plat de la main, il tapota le siège qui se trouvait juste à sa droite. Son attention n’était porté que sur elle, si bien qu’il n’avait pas remarqué la femme qui se trouvaient à sa gauche, et déjà installée. Lorsqu’il tourna la tête vers elle, elle lui offrit un grand sourire accompagné d’un regard énamouré. Et avant même qu’elle ne puisse prendre la parole il se tourna de nouveau vers Stacy. « Chérie, tu t’assois où tu comptes prendre racine ? » L’inconnue fut obligée de battre en retraite, et le coréen afficha un sourire victorieux avant d’entamer son café. Il ne s'était pas encore réellement rendu compte de la portée de ses mots, mais une chose était sûre, la canadienne ne resterait sans doute pas de marbre après cette déclaration un peu bancale.
Loin des yeux, près du coeur
Feat WookCy ~♥~
Et quelle douce voix. Il s’attendait bien sûr à l’entendre râler, après tout, ils étaient comme ça. La moindre petite chose venait perturber leur engrenage si fragile. C’était à la fois fatiguant et étonnant, la lassitude des pluies de reproches se mêlait à la fascination de devoir toujours trouver plus d’arguments, et leurs rencontres étaient chaque fois synonymes d’imprévu. Entre eux, la routine n’existait pas, et c’était agréable. Il avait bien envie de lui répondre qu’il n’avait que faire de ses heures de vol et du nombre de kilomètres parcourus, mais il n’en fit rien. Au lieu de ça il grimaça en se frottant l’arrière de la tête. Il comptait partir, éviter ainsi de s’enfoncer plus qu’il ne le devrait après avoir fait lui aussi le chemin dans l’espoir de la voir. Maintenant qu’elle était face à lui, il se sentait ridicule. Que pouvait-il bien lui dire ? Salut, je n’avais rien d’autre à faire alors je suis venu à l’aéroport en me demandant si je finirais par te tomber dessus, c’est chose faite, alors bye. Ridicule ! Et qu’espérait-il ? Qu’elle lui tombe dans les bras ? Au vu de leurs derniers échanges, il pouvait difficilement imaginer une rencontre chaleureuse. Pourtant, lorsqu’elle lui avoua qu’elle était rentrée pour le voir, une douce chaleur l’envahit. Son cœur rata un battement et il se sentit devenir léger. Le bruit ambiant de l’aéroport ne vint plus jusqu’à ses oreilles et un sourire radieux étira ses lèvres. Il s’étaient passé combien de temps depuis leur rencontre ? Des jours, des semaines, voire même des mois de disputes acharnées, de rencontres fortuites qui aboutissaient chaque fois sur des cris et une colère indescriptible. Il avait fallu du temps au coréen pour comprendre que ce n’était pas de la haine qu’il éprouvait. Et la première fois qu’il l’avait embrassé, il s’en était bien rendu compte, mais il refusait tout simplement l’idée. Il ne voulait pas éprouver quoique ce soit pour le sexe opposé. Il redoutait encore qu’on se paye sa tête, d’être abandonné une fois de plus alors qu’il aurait donné tout son être dans une relation vouée à l’échec. Elle était là, face à lui, la mine boudeuse, et il ne put s’empêcher de laisser échapper un rire. Tout disparaissait pour ne laisser qu’elle. Sa colère, sa tristesse, sa famille, ses études, son renvoi de l’agence, et même ses idées de vengeances perdaient leurs importances. Mais il ne voulait pas s’avouer vaincu si facilement. Alors il se racla la gorge, se forçant à réprimer ce sourire qui s’obstinait à s’afficher sur son visage. Il ne savait pas vraiment comment riposter, alors il usa de la seule méthode qu’il connaissait. Il se pencha vers elle, laissant ce sourire remonter sur un seul coin de ses lèvres. « Tu fais ce que je te demande maintenant ? Intéressant ! » Le coréen se redressa, croisant les bras sur sa poitrine. « Donc si je te demande quelque chose maintenant tu vas le faire c’est ça ? » Elle ouvrit la bouche pour riposter, mais il ne lui en laissa pas le temps. Il posa un doigt sur ses lèvres afin qu’elle ne dise rien. « Chut ! Laisse-moi réfléchir à la meilleure manière d’utiliser mon influence. »
Il avait beau réfléchir, il ne voyait qu’une seule chose à lui demander. Mais s’il le faisait, il avouerait alors que ses sentiments étaient bien réels. Il voulait lui demander de ne pas bouger, de fermer les yeux. Il voulait goûter à nouveau ses lèvres. Il pouvait déjà presque sentir la douceur de son baiser, la chaleur de ses bras autour de son cou. Mais il repoussa cette idée difficilement. Au lieu de ça, il tenta la sécurité. « Et, si je te demande de m’apporter le petit déjeuner tous les jours ? ». En voyant sn expression interdite, il éclata de rire. Elle n’avait pas besoin de parler, sa présence était suffisante, elle laissait entrer le soleil dans les ténèbres, la pénombre dans laquelle il s’évertuait à s’enfermer pour rester imperméable à tout. Puis il reprit conscience du lieu dans lequel ils se trouvaient, remarquant les regards agacés des voyageurs qui tentaient avec difficulté de rejoindre l’extérieur de l’aéroport. Alors sans un mot, le coréen s’empara de l’une des valises de la canadienne d’une main, et de l’autre lui attrapa le poignet pour la forcer à le suivre. Il avançait dans la foule en quête d’un endroit où s’installer, et remarqua un petit café. Ça ferait l’affaire !
Il prit place sur l’un des tabourets, et commanda deux cafés avant même que Stacy ne s’installe. Il aurait été plus simple de lui annoncer ses intentions, mais rien n’est jamais simple avec Sung Wook. Le coréen ne maîtrise pas l’art de se montrer gentil ou attentionné, alors il préfère rester un mystère. « Tu t’installes ? » Du plat de la main, il tapota le siège qui se trouvait juste à sa droite. Son attention n’était porté que sur elle, si bien qu’il n’avait pas remarqué la femme qui se trouvaient à sa gauche, et déjà installée. Lorsqu’il tourna la tête vers elle, elle lui offrit un grand sourire accompagné d’un regard énamouré. Et avant même qu’elle ne puisse prendre la parole il se tourna de nouveau vers Stacy. « Chérie, tu t’assois où tu comptes prendre racine ? » L’inconnue fut obligée de battre en retraite, et le coréen afficha un sourire victorieux avant d’entamer son café. Il ne s'était pas encore réellement rendu compte de la portée de ses mots, mais une chose était sûre, la canadienne ne resterait sans doute pas de marbre après cette déclaration un peu bancale.
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Re: Loin des yeux, près du coeur | Mar 14 Fév - 16:19 Citer EditerSupprimer
Égal à lui-même, Sung Wook réagit de manière déstabilisante, rendant à chaque fois ce language qui lui est propre, un peu plus difficile à déchiffrer. Mais coller les pièces bout à bout est une tâche à laquelle elle aime s'appliquer. Stacy avait toujours pensé être la personne la plus déroutante, néanmoins, depuis qu'elle avait rencontré le coréen, elle avait trouvé le roi du mystère, celui qui la battait à plate couture à ce jeu. Il personnifie à la perfection, un dédale obscur sans fin mais dans lequel elle se perdrait volontairement. Pourtant, avant lui, elle a plusieurs fois appréhendé l'idée de tomber amoureuse d'une telle personne. Mais à présent elle se jette sans filet dans cette relation, avec une certitude inconsciente, d'être la seule à pouvoir en sortir vivante. Elle n'oserai pas prétendre qu'elle le comprend mieux que personne mais elle apprend, pas à pas. Elle sait, par exemple, qu'il en dit plus grâce à ses réactions et sa gestuelle plutôt que dans ses mots. Lorsqu'il se renfrogne et devient très vexant, c'est souvent parce qu'elle a dit ou fait quelque chose qui l'a blessé. Et lorsque qu'il laisse éclater un de ses rires francs, juste avant de devenir facétieux, comme à présent, c'est qu'il est heureux. Et pour plus de moments comme ceux là, elle fera tout ce qu'il voudra. Même lui apporter le petit déjeuner tous les jours. C'est d'ailleurs le seul repas qu'elle sait cuisiner car cela demande moins d'efforts et de techniques. C'est évident que le coréen à de plus en plus d'influence sur elle car il gagne de la place ainsi que de l'importance dans son coeur. À un tel point qu'elle n'envisage pas de vivre sans lui. La première à en être surprise c'est elle... Elle ne s'était jamais autant attachée à quelqu'un et surtout pas aussi vite. Pas même avec celui qui lui avait volé sa confiance et son innocence. La présence de ce beau brun était devenu vitale sans qu'elle s'en aperçoive. Peu importe les quiproquo et ses peurs, la jeune femme est certaine de ses sentiments. D'ailleurs, elle l'a toujours su, même lorsqu'elle avait repoussé avec mépris des avances.
Elle le suit aveuglement, sans rétorquer alors qu'il saisit une de ses valises d'une main et qu'il l'attrape par le poignet plutôt que par la main. Le simple contact de sa peau sur la sienne suffit à la faire sourire. Ses doigts encerclés autour de son frêle poignet, forment la plus belle et la plus douce des paires de menottes auxquelles elle est prête à s'enchaîner encore et toujours. Elle le suit, les yeux qui pétillent et le coeur réanimé par cette flamme qu'il à attisé par sa simple présence. Soudainement, il s'arrête devant un petit café auquel il s'empresse de s'installer, laissant une fois de plus Stacy interloquée. Elle qui s'attendait à ce qu'il se dirige d'un pas pressé vers la sortie. Il n'aimait pas se retrouver dans la foulé, en tout cas, pas lorsqu'ils étaient ensemble. Tout se déroule bien trop vite sous ses yeux, sans qu'elle n'ait le temps d'assimiler chaque événement. Il est venu à l'aéroport, il était heureux et ne lui a envoyé aucune pique, du moins aucune digne d'être retenue ainsi, il prend le temps de l'inviter à boire un café et il chasse une prétendante en l'appelant chérie ... Elle n'ose pas y croire
C'est certainement un des ses rêves : elle est toujours au Canada et rêve une fois de plus. Discrètement, elle glisse ses bras derrière le dos et se pince très fort, jusqu'à laisser une marque rouge sur son bras gauche. C'est bien réel. Lorsque qu'elle le réalise enfin un flot d'émotions se saisit d'elle et lui rempli le coeur qui s'emballe, tandis que son ventre papillonne comme jamais auparavant. Il papillonne tant qu'elle se sent pousser des ailes. Un grand sourire béat sur le visage elle s'approche de lui et s'exécute en s'installant sur le tabouret qu'il lui a désigné à sa droite. Un simple petit mot avait suffit à faire disparaitre l'angoisse et la colère accumulée durant les derniers jours passés. Un petit mot mais de grande importance pour la jeune femme. Il est le premier à oser lui parler en employant un nom si affectueux. Une petite voix intérieure la pousse à douter du coréen, et lui maretele que ce n'est qu'un bourreau de cœurs. Mais pas cette fois... À partir de ce jour, elle ne l'écoutera plus. Au contraire, elle lui prouvera qu'elle a tord sur toute la ligne, même si ce ne sera pas tous les jours évident. Stacy se penche vers lui et lentement, avec une infinie douceur, sa main gauche viens se poser sur sa joue. Elle la caresse puis parcoure sa peau en se dirigeant vers le bas de sa nuque où son autre main va la rejoindre. Le sourire toujours aux lèvres, elle le regarde droit dans les yeux pensant à quel point elle était heureuse depuis ce fameux soir où il l'avait embrassé. Elle s'en rappelle comme si c'était hier, comme si elle pouvait encore sentir ses lèvres fièvreuses sur les siennes. Soixante ans, c'est beaucoup d'années, et beaucoup trop loin pour s'y projeter, mais dans son être entier elle peut sentir qu'ils sont promis à une belle histoire. Une histoire d'amour épique comme on en a peu vu. "Tu m'as terriblement manqué, mon amour". Et sans s'inquiéter de la foule de gens qui les entoure, elle ferme les yeux en s'emparant de ses lèvres... Enfin ! Elle l'embrasse comme elle ne l'a jamais fait, comme si sa vie en dépendait. Elle l'embrasse avec tant d'ardeur qu'elle ne respire plus. Mais elle s'en moque car à nouveau, elle se sent vivante.
Loin des yeux, près du coeur
Feat WookCy ~♥~
Égal à lui-même, Sung Wook réagit de manière déstabilisante, rendant à chaque fois ce language qui lui est propre, un peu plus difficile à déchiffrer. Mais coller les pièces bout à bout est une tâche à laquelle elle aime s'appliquer. Stacy avait toujours pensé être la personne la plus déroutante, néanmoins, depuis qu'elle avait rencontré le coréen, elle avait trouvé le roi du mystère, celui qui la battait à plate couture à ce jeu. Il personnifie à la perfection, un dédale obscur sans fin mais dans lequel elle se perdrait volontairement. Pourtant, avant lui, elle a plusieurs fois appréhendé l'idée de tomber amoureuse d'une telle personne. Mais à présent elle se jette sans filet dans cette relation, avec une certitude inconsciente, d'être la seule à pouvoir en sortir vivante. Elle n'oserai pas prétendre qu'elle le comprend mieux que personne mais elle apprend, pas à pas. Elle sait, par exemple, qu'il en dit plus grâce à ses réactions et sa gestuelle plutôt que dans ses mots. Lorsqu'il se renfrogne et devient très vexant, c'est souvent parce qu'elle a dit ou fait quelque chose qui l'a blessé. Et lorsque qu'il laisse éclater un de ses rires francs, juste avant de devenir facétieux, comme à présent, c'est qu'il est heureux. Et pour plus de moments comme ceux là, elle fera tout ce qu'il voudra. Même lui apporter le petit déjeuner tous les jours. C'est d'ailleurs le seul repas qu'elle sait cuisiner car cela demande moins d'efforts et de techniques. C'est évident que le coréen à de plus en plus d'influence sur elle car il gagne de la place ainsi que de l'importance dans son coeur. À un tel point qu'elle n'envisage pas de vivre sans lui. La première à en être surprise c'est elle... Elle ne s'était jamais autant attachée à quelqu'un et surtout pas aussi vite. Pas même avec celui qui lui avait volé sa confiance et son innocence. La présence de ce beau brun était devenu vitale sans qu'elle s'en aperçoive. Peu importe les quiproquo et ses peurs, la jeune femme est certaine de ses sentiments. D'ailleurs, elle l'a toujours su, même lorsqu'elle avait repoussé avec mépris des avances.
Elle le suit aveuglement, sans rétorquer alors qu'il saisit une de ses valises d'une main et qu'il l'attrape par le poignet plutôt que par la main. Le simple contact de sa peau sur la sienne suffit à la faire sourire. Ses doigts encerclés autour de son frêle poignet, forment la plus belle et la plus douce des paires de menottes auxquelles elle est prête à s'enchaîner encore et toujours. Elle le suit, les yeux qui pétillent et le coeur réanimé par cette flamme qu'il à attisé par sa simple présence. Soudainement, il s'arrête devant un petit café auquel il s'empresse de s'installer, laissant une fois de plus Stacy interloquée. Elle qui s'attendait à ce qu'il se dirige d'un pas pressé vers la sortie. Il n'aimait pas se retrouver dans la foulé, en tout cas, pas lorsqu'ils étaient ensemble. Tout se déroule bien trop vite sous ses yeux, sans qu'elle n'ait le temps d'assimiler chaque événement. Il est venu à l'aéroport, il était heureux et ne lui a envoyé aucune pique, du moins aucune digne d'être retenue ainsi, il prend le temps de l'inviter à boire un café et il chasse une prétendante en l'appelant chérie ... Elle n'ose pas y croire
C'est certainement un des ses rêves : elle est toujours au Canada et rêve une fois de plus. Discrètement, elle glisse ses bras derrière le dos et se pince très fort, jusqu'à laisser une marque rouge sur son bras gauche. C'est bien réel. Lorsque qu'elle le réalise enfin un flot d'émotions se saisit d'elle et lui rempli le coeur qui s'emballe, tandis que son ventre papillonne comme jamais auparavant. Il papillonne tant qu'elle se sent pousser des ailes. Un grand sourire béat sur le visage elle s'approche de lui et s'exécute en s'installant sur le tabouret qu'il lui a désigné à sa droite. Un simple petit mot avait suffit à faire disparaitre l'angoisse et la colère accumulée durant les derniers jours passés. Un petit mot mais de grande importance pour la jeune femme. Il est le premier à oser lui parler en employant un nom si affectueux. Une petite voix intérieure la pousse à douter du coréen, et lui maretele que ce n'est qu'un bourreau de cœurs. Mais pas cette fois... À partir de ce jour, elle ne l'écoutera plus. Au contraire, elle lui prouvera qu'elle a tord sur toute la ligne, même si ce ne sera pas tous les jours évident. Stacy se penche vers lui et lentement, avec une infinie douceur, sa main gauche viens se poser sur sa joue. Elle la caresse puis parcoure sa peau en se dirigeant vers le bas de sa nuque où son autre main va la rejoindre. Le sourire toujours aux lèvres, elle le regarde droit dans les yeux pensant à quel point elle était heureuse depuis ce fameux soir où il l'avait embrassé. Elle s'en rappelle comme si c'était hier, comme si elle pouvait encore sentir ses lèvres fièvreuses sur les siennes. Soixante ans, c'est beaucoup d'années, et beaucoup trop loin pour s'y projeter, mais dans son être entier elle peut sentir qu'ils sont promis à une belle histoire. Une histoire d'amour épique comme on en a peu vu. "Tu m'as terriblement manqué, mon amour". Et sans s'inquiéter de la foule de gens qui les entoure, elle ferme les yeux en s'emparant de ses lèvres... Enfin ! Elle l'embrasse comme elle ne l'a jamais fait, comme si sa vie en dépendait. Elle l'embrasse avec tant d'ardeur qu'elle ne respire plus. Mais elle s'en moque car à nouveau, elle se sent vivante.
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Re: Loin des yeux, près du coeur | Mar 14 Fév - 20:33 Citer EditerSupprimer
Le coréen ne s’attendait pas à une telle réaction de la canadienne. À vrai dire, il s’attendait encore à un torrent d’insultes, comme il en avait l’habitude. Au lieu de ça, une main douce et fine vint se poser sur sa joue, l’obligeant à se désintéresser de son café. Son air triste et sérieux laissa place à une mine plus sereine, ses sourcils toujours froncés se détendirent et un léger sourire resta accroché sur son visage. Et lorsqu’il croisa ses yeux pétillants, il y plongea son regard. Là dans ces deux prunelles brunes se trouvaient une infinie douceur, bien plus qu’il n’en méritait d’ailleurs. Il ne bougea pas plus lorsqu’elle vint passer son autre main derrière sa nuque pour l’entourer de ses bras. Cette phrase, cet aveu était comme un sceau d’eau froide. Mon amour. Il ne savait pas pourquoi, mais ces mots avaient eu le don de le faire paniquer. Lorsqu’elle déposa ses lèvres sur les siennes, il ne répondit pas tout de suite. Son cœur battait à un rythme effréné sans pour autant comprendre s’il ressentait de la joie ou de l’inquiétude. Il venait d’avouer sans vraiment le vouloir ses sentiments. Il venait d’ouvrir à nouveau son cœur, et il en était terrifié. Y avait-il un retour en arrière possible ? Et si oui, est-ce qu’il le voulait vraiment ? Le doute s’insinua en lui, comme un feu qui parcourait ses veines pour le brûler de bout en bout. Il hésitait, tiraillé entre la déclaration de Stacy, et le besoin de sentir ses lèvres sur les siennes. Alors il ferma enfin les yeux pour l’attirer vers lui, obligeant la canadienne à se lever pour venir lui faire face. Il entoura sa taille fine de ses bras, oubliant à son tour la foule qui pressait le pas dans ce grand hall. Se laissant bercer par ce baiser qu’il ne voulait arrêter pour rien au monde, cette sensation d’irréel, de flottement, l’impression que rien ne pourrait venir entre eux. Le souffle court, il rompit pourtant le contact avec la canadienne. Dans ce lieu public, il se sentait épié, surveillé, alors il balaya le lieu du regard et tomba sur un homme au costume impeccable qui ne le quittait pas des yeux. Pour l’avoir vu un certain nombre de fois, il savait, il avait compris que son prochain séjour dans son studio serait pour très bientôt. Le coréen avait horreur d’être surveillé de la sorte, et pour cause, chaque fois, cela se soldait par des bleus, et une incapacité à bouger de son logement pendant plusieurs jours. Il regarda l’homme de main, le larbin de son géniteur tourner les talons le plus tranquillement du monde. Et il se demanda si un jour cette histoire s’arrêterait. Est-ce qu’un jour il aura la possibilité de vivre sa vie comme il l’entend ? Rien n’est moins sûr. Wook porta de nouveau le regard sur la canadienne, plus sombre, plus distant. Les mains posées sur les hanches de la jeune fille, il l’éloigna de lui à contrecœur, et pourtant, il savait que c’est la meilleure chose à faire pour le moment. « Tu prends tes affaires, on rentre. »
Silencieux, il régla les deux cafés pour ensuite s’emparer à nouveau d’une valise et ainsi se diriger vers la sortie. Il n’osa plus aucun contact avec elle, pas tant qu’ils ne seront pas très loin d’ici. Il l’emmena vers les métros, baissant la visière de sa casquette et remettant son masque, il ressemblait à un jeune homme prêt à faire un mauvais coup. Avant même qu’elle ne puisse dire quoique ce soit, il entraina Stacy à l’intérieur de la rame, se mettant face à elle et s’assurant de la cacher des regards indiscrets. Mais son côté paranoïaque prenait le dessus, il tourna la tête pour essayer de détailler les visages qui partageaient un bout de leur trajet et crut par deux fois repérer le sbire de son père. Des hallucinations bien sûr, la peur engourdit ses membres, forçant ses muscles à restés contractés et sur le qui-vive. Les pupilles dilatées, il était aux aguets alors qu’il savait qu’il ne se passerait rien dans un lieu si bondé, d’autant plus qu’il n’était pas seul. Il posa à nouveau le regard sur la jolie brune qui l’accompagnait, sans un mot. Et lorsqu’elle tourna la tête pour regarder à son tour, il l’en empêcha d’une main, fronçant les sourcils comme pour lui intimer de ne pas bouger. Les portes du métro s’ouvraient et se fermaient à un rythme régulier, et dans un fracas de métal, les panneaux indiquaient aux deux jeunes gens qu’il est temps pour eux de descendre. Il ne prit pas la peine de lui expliquer ce qui se passait, et puis ce serait trop long et bien trop personnel. Il continua son chemin, prenant soin de vérifier que Stacy le suive encore, et il pressa alors le pas. Le campus n’était qu’à quelques mètres. En remontant à la surface, vérifia une dernière fois les alentours avant de laisser la canadienne. « Tu peux rentrer seule à partir d’ici, je suis … j’ai un truc à faire, je t’appelle plus tard. » Sans même prendre la peine de la regarder il tourna les talons pour se diriger vers son studio. Il marchait rapidement, mais sur le trottoir d’en face, il aperçut la raison de ses cauchemars, celui qu’il voudrait pouvoir écraser. Il soupira, il savait que sa journée touchait à sa fin, il ne pouvait pas lui échapper. Il s’assurera que le coréen ne fasse rien d’inconsidéré de toute manière. Alors il traversa la rue dans sa direction. Les poings serrés, il avait l’impression d’aller à l’abattoir. Le cœur battant, il grimaça lorsque son géniteur lui attrapa le bras, et il le foudroya du regard, déversant toute la haine qu’il éprouvait pour lui dans ses yeux. La suite ? Est-il vraiment nécessaire de rappeler comment se déroulaient leurs rencontres ? Cette fois pourtant, sa main était plus légère, mais Wook ne desserra pas les dents. Il n’avait jamais rendu les coups et il ne les rendrait probablement jamais. La scène se déroulait alors qu’il était impuissant, s’il répliquait, il savait que ça serait pire, alors il ne bougeait pas, il se laissait faire. Et avec le dernier avertissement vint le dernier coup. Il soupira de soulagement, et se laissa glisser par terre en regardant son géniteur et ses sbires s’en aller. Pourquoi cet acharnement ? Tout simplement parce qu’il considérait son fils comme un poids, un animal qu’il devait tenir en laisse pour éviter qu’il ne le morde. Il s’assurait ainsi que le coréen sache où est sa place, il le noyait sous les coups et l’argent pour acheter son silence, pour qu’il reste sagement à l’écart.
Sur le bitume, dans la ruelle, il massait ses côtes douloureuses. Il pria intérieurement pour que Stacy ait pu rentrer saine et sauve, et qu’elle n’ait pas attiré la curiosité du ponte de la presse. Il laissa passer des heures, assis dans le froid avant de finalement se relever, prenant la direction de son studio qui se trouvait seulement à quelques pas. Monter les marches était difficile, mais il avait connu des jours bien pires que ça. En poussant la porte, il balança son manteau sur son lit et alla directement vérifier les endroits où il avait reçu des coups. En levant son pull, il grimaçait déjà de douleur, mais les dégâts ne semblaient pas si terribles. En s’asseyant sur son lit, les coudes sur les genoux et la tête dans les mains il soupira à nouveau. Décidément la journée ne s’était pas du tout déroulée comme il l’avait imaginé. D’un geste souple, il saisit son téléphone et compose un message. « Désolé, j’ai eu un appel urgent pour un shooting, je n’ai pas pu faire autrement, on se voit demain soir si tu veux. A plus »
Le coréen s’allonge sur le matelas, étirant ses côtes douloureuses, demain il faudrait qu’il trouve une excuse à sa disparition soudaine, il commençait à penser qu’entamer une relation avec la canadienne était une mauvaise idée, et s’il venait à s’en prendre à elle ? Wook avait déjà du mal à faire le tri dans ses sentiments, alors si son géniteur venait à découvrir leur relation … non ! Il secoua la tête frénétiquement, il refusait cette hypothèse.
Loin des yeux, près du coeur
Feat WookCy ~♥~
Le coréen ne s’attendait pas à une telle réaction de la canadienne. À vrai dire, il s’attendait encore à un torrent d’insultes, comme il en avait l’habitude. Au lieu de ça, une main douce et fine vint se poser sur sa joue, l’obligeant à se désintéresser de son café. Son air triste et sérieux laissa place à une mine plus sereine, ses sourcils toujours froncés se détendirent et un léger sourire resta accroché sur son visage. Et lorsqu’il croisa ses yeux pétillants, il y plongea son regard. Là dans ces deux prunelles brunes se trouvaient une infinie douceur, bien plus qu’il n’en méritait d’ailleurs. Il ne bougea pas plus lorsqu’elle vint passer son autre main derrière sa nuque pour l’entourer de ses bras. Cette phrase, cet aveu était comme un sceau d’eau froide. Mon amour. Il ne savait pas pourquoi, mais ces mots avaient eu le don de le faire paniquer. Lorsqu’elle déposa ses lèvres sur les siennes, il ne répondit pas tout de suite. Son cœur battait à un rythme effréné sans pour autant comprendre s’il ressentait de la joie ou de l’inquiétude. Il venait d’avouer sans vraiment le vouloir ses sentiments. Il venait d’ouvrir à nouveau son cœur, et il en était terrifié. Y avait-il un retour en arrière possible ? Et si oui, est-ce qu’il le voulait vraiment ? Le doute s’insinua en lui, comme un feu qui parcourait ses veines pour le brûler de bout en bout. Il hésitait, tiraillé entre la déclaration de Stacy, et le besoin de sentir ses lèvres sur les siennes. Alors il ferma enfin les yeux pour l’attirer vers lui, obligeant la canadienne à se lever pour venir lui faire face. Il entoura sa taille fine de ses bras, oubliant à son tour la foule qui pressait le pas dans ce grand hall. Se laissant bercer par ce baiser qu’il ne voulait arrêter pour rien au monde, cette sensation d’irréel, de flottement, l’impression que rien ne pourrait venir entre eux. Le souffle court, il rompit pourtant le contact avec la canadienne. Dans ce lieu public, il se sentait épié, surveillé, alors il balaya le lieu du regard et tomba sur un homme au costume impeccable qui ne le quittait pas des yeux. Pour l’avoir vu un certain nombre de fois, il savait, il avait compris que son prochain séjour dans son studio serait pour très bientôt. Le coréen avait horreur d’être surveillé de la sorte, et pour cause, chaque fois, cela se soldait par des bleus, et une incapacité à bouger de son logement pendant plusieurs jours. Il regarda l’homme de main, le larbin de son géniteur tourner les talons le plus tranquillement du monde. Et il se demanda si un jour cette histoire s’arrêterait. Est-ce qu’un jour il aura la possibilité de vivre sa vie comme il l’entend ? Rien n’est moins sûr. Wook porta de nouveau le regard sur la canadienne, plus sombre, plus distant. Les mains posées sur les hanches de la jeune fille, il l’éloigna de lui à contrecœur, et pourtant, il savait que c’est la meilleure chose à faire pour le moment. « Tu prends tes affaires, on rentre. »
Silencieux, il régla les deux cafés pour ensuite s’emparer à nouveau d’une valise et ainsi se diriger vers la sortie. Il n’osa plus aucun contact avec elle, pas tant qu’ils ne seront pas très loin d’ici. Il l’emmena vers les métros, baissant la visière de sa casquette et remettant son masque, il ressemblait à un jeune homme prêt à faire un mauvais coup. Avant même qu’elle ne puisse dire quoique ce soit, il entraina Stacy à l’intérieur de la rame, se mettant face à elle et s’assurant de la cacher des regards indiscrets. Mais son côté paranoïaque prenait le dessus, il tourna la tête pour essayer de détailler les visages qui partageaient un bout de leur trajet et crut par deux fois repérer le sbire de son père. Des hallucinations bien sûr, la peur engourdit ses membres, forçant ses muscles à restés contractés et sur le qui-vive. Les pupilles dilatées, il était aux aguets alors qu’il savait qu’il ne se passerait rien dans un lieu si bondé, d’autant plus qu’il n’était pas seul. Il posa à nouveau le regard sur la jolie brune qui l’accompagnait, sans un mot. Et lorsqu’elle tourna la tête pour regarder à son tour, il l’en empêcha d’une main, fronçant les sourcils comme pour lui intimer de ne pas bouger. Les portes du métro s’ouvraient et se fermaient à un rythme régulier, et dans un fracas de métal, les panneaux indiquaient aux deux jeunes gens qu’il est temps pour eux de descendre. Il ne prit pas la peine de lui expliquer ce qui se passait, et puis ce serait trop long et bien trop personnel. Il continua son chemin, prenant soin de vérifier que Stacy le suive encore, et il pressa alors le pas. Le campus n’était qu’à quelques mètres. En remontant à la surface, vérifia une dernière fois les alentours avant de laisser la canadienne. « Tu peux rentrer seule à partir d’ici, je suis … j’ai un truc à faire, je t’appelle plus tard. » Sans même prendre la peine de la regarder il tourna les talons pour se diriger vers son studio. Il marchait rapidement, mais sur le trottoir d’en face, il aperçut la raison de ses cauchemars, celui qu’il voudrait pouvoir écraser. Il soupira, il savait que sa journée touchait à sa fin, il ne pouvait pas lui échapper. Il s’assurera que le coréen ne fasse rien d’inconsidéré de toute manière. Alors il traversa la rue dans sa direction. Les poings serrés, il avait l’impression d’aller à l’abattoir. Le cœur battant, il grimaça lorsque son géniteur lui attrapa le bras, et il le foudroya du regard, déversant toute la haine qu’il éprouvait pour lui dans ses yeux. La suite ? Est-il vraiment nécessaire de rappeler comment se déroulaient leurs rencontres ? Cette fois pourtant, sa main était plus légère, mais Wook ne desserra pas les dents. Il n’avait jamais rendu les coups et il ne les rendrait probablement jamais. La scène se déroulait alors qu’il était impuissant, s’il répliquait, il savait que ça serait pire, alors il ne bougeait pas, il se laissait faire. Et avec le dernier avertissement vint le dernier coup. Il soupira de soulagement, et se laissa glisser par terre en regardant son géniteur et ses sbires s’en aller. Pourquoi cet acharnement ? Tout simplement parce qu’il considérait son fils comme un poids, un animal qu’il devait tenir en laisse pour éviter qu’il ne le morde. Il s’assurait ainsi que le coréen sache où est sa place, il le noyait sous les coups et l’argent pour acheter son silence, pour qu’il reste sagement à l’écart.
Sur le bitume, dans la ruelle, il massait ses côtes douloureuses. Il pria intérieurement pour que Stacy ait pu rentrer saine et sauve, et qu’elle n’ait pas attiré la curiosité du ponte de la presse. Il laissa passer des heures, assis dans le froid avant de finalement se relever, prenant la direction de son studio qui se trouvait seulement à quelques pas. Monter les marches était difficile, mais il avait connu des jours bien pires que ça. En poussant la porte, il balança son manteau sur son lit et alla directement vérifier les endroits où il avait reçu des coups. En levant son pull, il grimaçait déjà de douleur, mais les dégâts ne semblaient pas si terribles. En s’asseyant sur son lit, les coudes sur les genoux et la tête dans les mains il soupira à nouveau. Décidément la journée ne s’était pas du tout déroulée comme il l’avait imaginé. D’un geste souple, il saisit son téléphone et compose un message. « Désolé, j’ai eu un appel urgent pour un shooting, je n’ai pas pu faire autrement, on se voit demain soir si tu veux. A plus »
Le coréen s’allonge sur le matelas, étirant ses côtes douloureuses, demain il faudrait qu’il trouve une excuse à sa disparition soudaine, il commençait à penser qu’entamer une relation avec la canadienne était une mauvaise idée, et s’il venait à s’en prendre à elle ? Wook avait déjà du mal à faire le tri dans ses sentiments, alors si son géniteur venait à découvrir leur relation … non ! Il secoua la tête frénétiquement, il refusait cette hypothèse.
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Re: Loin des yeux, près du coeur | Mer 15 Fév - 18:07 Citer EditerSupprimer
À nouveau le monde du mannequin tourne rond. Tout reprend sens et retrouve sa place, elle la première. Ses bras, son buste et ses épaules saillants... Du coréen, chaque millimètre de peau, chaque partie de lui, lui avait manqué... Son souffle, son odeur, son sourire en coin, son regard perçant... Tout ! Et finalement elle se retrouve à l'endroit où elle se sent le mieux. Partout où il irait, elle le suivrait. Tant qu'il serait à proximité, rien ne la ferait reculer. Son monde tourne rond à nouveau, là, l'un contre l'autre et lèvres fièvreuses, après s'être maladroitement déclarer leurs sentiments. Soudain, il s'éloigne et met fin à leur baiser. Il se fige, le regard dérivant vers la foule de passants. Il reste ainsi, immobile tandis que les traits de son visage se durcir. Il finit par réagir d'abord en la repoussant puis en s'adressant à elle de façon froide et distante. Elle se sent bousculé alors qu'il lui intime de prendre ses affaires pour regagner le campus.
Elle le suis sans rétorquer. Une multitude de questions se bouscule dans sa tête, la première étant sur l'identité de la personne qu'il avait croisé ? Était ce un homme ou une femme ? Stacy suis les pas du jeune homme qui se dépêche en effectuant de grandes enjambées. Il est difficile à suivre alors elle presse le pas. Cette course effrénée a des allures de fuite. Mais alors qui fuient-ils ? Et les regards inquiets du jeune homme qui scrute les visages, ne la rassurent pas. Dans le métro, la canadienne commence à avoir peur. Si au moins elle pouvait voir les traits de celui ou celle qu'elle craignait... Elle tente de tourner innocemment la tête mais Sung Wook l'en dissuade aussitôt. Il y a donc réellement quelqu'un qui est à leur poursuite et qui représente une menace. Si au moins le coréen se confiait à elle. Avait-il commis quelque chose de grave qui avait irrité cette personne ? En son for intérieur, elle refuse de croire qu'il puisse être impliqué dans des affaires illégales.
Il finisse par arriver à la station du campus. Ils s'extirpent de la bouche de métro. Le soleil diffuse quelques rayons de soleil malgré l'amas de nuages qui le voile. Un rayon semble arriver à entrer dans son coeur et lui redonner l'espoir : ils sont sains et saufs, et dans quelques instants ils seront en sécurité. Comment aurait-elle pu savoir que lui avait prévu autre chose. Sans un regard, sans se retourner sur elle pour lui jeter un dernier regard ; il la laisse rejoindre le dortoir toute seule en prétextant qu'il a quelque chose à faire. Elle n'arrive pas à comprendre : s'il dit vrai alors pourquoi il ne l'a pas averti avant, à l'aéroport ? Et cette fuite ? Rien n'a de sens, et encore moins son attitude. Cependant, cette fois encore, elle n'objecte pas. De toute façon, il ne lui en laisse pas le temps. Elle se doute que le coréen regarde droit devant et qu'il attend la même chose d'elle : qu'elle se conduise comme si elle ne le connaissait pas. C'est ce qu'il fait à cet instant. Elle ne peut d'ôter de l'esprit que c'est pour tromper celui qui le suit à la trace. Alors, bien que tentée de n'en faire qu'à sa tête, elle fait comme lui.
Du coin de l'œil, l'étudiante le voit changer de trottoir et se diriger vers un homme qui le toise, les yeux remplis de rage. Une fois face à lui, ce dernier l'attrape par le bras et l'attire dans une ruelle. Stacy est si nerveuse qu'elle est incapable de réfléchir à un moyen de l'aider. Et comment peut-elle venir au secours du mannequin, sans le mettre encore plus en danger ? Son assaillant n'appartient pas au communs des mortels, cela se voit rien qu'à sa manière de se vêtir et de se mouvoir. Il a tout d'un homme de la haute société, un de ceux qui ont beaucoup de pouvoir et qui arrive à se débarraser d'un ennemi en un claquement de doigts. Si elle portait plainte, les forces de l'ordre ne la croiraient pas. Personne ne bougera le petit doigt alors qu'un innocent est la victime d'une brute. Anéantie par son impuissance, elle n'a que ses larmes pour pleurer. Des larmes qu'elle n'arrive pas à verser. Pourtant son coeur se brise en assistant au mauvais traitement qu'on lui inflige alors qu'elle reste là, sans pouvoir rien faire. Tel une statue, l'étudiante este stoïque, immobile... sous le choc. Pendant des heures, elle se tiendra debout serrant très fort les poignets de ses bagages. Aucun signe de vie visible n'émane d'elle. Les piétons la bousculent parfois, mais elle ne réagit pas. Son regard sans vie n'oscille pas, perdu au loin en direction de la ruelle. Elle ne reprend vie que lorsque Sung Wook apparaît dans la rue principale. Méconnaissable, il marche lentement en prenant appui sur les murs. Chaque pas lui demande un effort considérable. Pour le soutenir à distance, Stacy marche derrière lui. Elle devrait s'approcher et l'aider mais son cerveau ne fonctionne plus, elle se sent juste pousser à veiller sur lui, jusqu'à ce qu'il soit en sécurité.
Grâce au ciel, il s'introduit dans un immeuble non loin de là. La canadienne l'observe de loin jusqu'à ce qu'il disparaisse de son champs de vision. A bout de souffle et épuisée moralement, elle tourne les talons à contre coeur en direction du dortoir sango, avec l'idée de prendre une douche chaude et de se remettre de ses émotions ; quand elle son sac à main se met à vibrer. À son grand étonnement, c'est Sung Wook qui lui envoie un message « Désolé, j’ai eu un appel urgent pour un shooting, je n’ai pas pu faire autrement, on se voit demain soir si tu veux. A plus ». Pourquoi fallait il qu'il soit si secret ? Quel en était la raison et pendant combien de temps il la tiendrai encore en dehors de sa vie ? Si elle le laisse faire, il serait bien capable de continuer sur cette encore très longtemps. Mais les choses n'en resteront pas là. Exaspéré par ce mensonge, elle est prête à s'imposer pour être à ses côtés dans les pires moments, comme dans les bons. D'un pas décidé, elle entre à son tour dans le bâtiment, jette un coup d'œil sur les boîtes aux lettres pour y trouver le numéro de son appartement et emprunte l'ascenseur, valises en mains. Une fois arrivée à son étage, elle frappe à la porte sans s'annoncer. Elle incline la tête, recouvrant son visage de sa chevelure. La porte s'ouvre. Stacy relève la tête et tombe nez à nez sur le buste dénudé et maculé de bleus du coréen. L'étudiante déglutit difficilement, sur le point de défaillir. Mais elle ne peut pas se le permettre. Alors elle garde la tête baissée et rentre comme un torrent dans le studio du jeune homme. Elle châle ses affaires contre un mur et lui lance nonchalamment "Est-ce que tu as une boîte à pharmacie ? Il faut soigner tes plaies". Interloqué, il l'a fixe sans trop comprendre ce qui lui arrive. Au bout de quelques secondes, il lui demande de rentrer chez elle. Ce qu'elle ne compte pas faire. Elle l'avait suffisamment écouté pour la journée. "Je ne bougerai pas d'ici et j'ai bien l'intention de rester autant qu'il me plaira". Elle veillerai sur lui toute la nuit s'il le fallait.
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À nouveau le monde du mannequin tourne rond. Tout reprend sens et retrouve sa place, elle la première. Ses bras, son buste et ses épaules saillants... Du coréen, chaque millimètre de peau, chaque partie de lui, lui avait manqué... Son souffle, son odeur, son sourire en coin, son regard perçant... Tout ! Et finalement elle se retrouve à l'endroit où elle se sent le mieux. Partout où il irait, elle le suivrait. Tant qu'il serait à proximité, rien ne la ferait reculer. Son monde tourne rond à nouveau, là, l'un contre l'autre et lèvres fièvreuses, après s'être maladroitement déclarer leurs sentiments. Soudain, il s'éloigne et met fin à leur baiser. Il se fige, le regard dérivant vers la foule de passants. Il reste ainsi, immobile tandis que les traits de son visage se durcir. Il finit par réagir d'abord en la repoussant puis en s'adressant à elle de façon froide et distante. Elle se sent bousculé alors qu'il lui intime de prendre ses affaires pour regagner le campus.
Elle le suis sans rétorquer. Une multitude de questions se bouscule dans sa tête, la première étant sur l'identité de la personne qu'il avait croisé ? Était ce un homme ou une femme ? Stacy suis les pas du jeune homme qui se dépêche en effectuant de grandes enjambées. Il est difficile à suivre alors elle presse le pas. Cette course effrénée a des allures de fuite. Mais alors qui fuient-ils ? Et les regards inquiets du jeune homme qui scrute les visages, ne la rassurent pas. Dans le métro, la canadienne commence à avoir peur. Si au moins elle pouvait voir les traits de celui ou celle qu'elle craignait... Elle tente de tourner innocemment la tête mais Sung Wook l'en dissuade aussitôt. Il y a donc réellement quelqu'un qui est à leur poursuite et qui représente une menace. Si au moins le coréen se confiait à elle. Avait-il commis quelque chose de grave qui avait irrité cette personne ? En son for intérieur, elle refuse de croire qu'il puisse être impliqué dans des affaires illégales.
Il finisse par arriver à la station du campus. Ils s'extirpent de la bouche de métro. Le soleil diffuse quelques rayons de soleil malgré l'amas de nuages qui le voile. Un rayon semble arriver à entrer dans son coeur et lui redonner l'espoir : ils sont sains et saufs, et dans quelques instants ils seront en sécurité. Comment aurait-elle pu savoir que lui avait prévu autre chose. Sans un regard, sans se retourner sur elle pour lui jeter un dernier regard ; il la laisse rejoindre le dortoir toute seule en prétextant qu'il a quelque chose à faire. Elle n'arrive pas à comprendre : s'il dit vrai alors pourquoi il ne l'a pas averti avant, à l'aéroport ? Et cette fuite ? Rien n'a de sens, et encore moins son attitude. Cependant, cette fois encore, elle n'objecte pas. De toute façon, il ne lui en laisse pas le temps. Elle se doute que le coréen regarde droit devant et qu'il attend la même chose d'elle : qu'elle se conduise comme si elle ne le connaissait pas. C'est ce qu'il fait à cet instant. Elle ne peut d'ôter de l'esprit que c'est pour tromper celui qui le suit à la trace. Alors, bien que tentée de n'en faire qu'à sa tête, elle fait comme lui.
Du coin de l'œil, l'étudiante le voit changer de trottoir et se diriger vers un homme qui le toise, les yeux remplis de rage. Une fois face à lui, ce dernier l'attrape par le bras et l'attire dans une ruelle. Stacy est si nerveuse qu'elle est incapable de réfléchir à un moyen de l'aider. Et comment peut-elle venir au secours du mannequin, sans le mettre encore plus en danger ? Son assaillant n'appartient pas au communs des mortels, cela se voit rien qu'à sa manière de se vêtir et de se mouvoir. Il a tout d'un homme de la haute société, un de ceux qui ont beaucoup de pouvoir et qui arrive à se débarraser d'un ennemi en un claquement de doigts. Si elle portait plainte, les forces de l'ordre ne la croiraient pas. Personne ne bougera le petit doigt alors qu'un innocent est la victime d'une brute. Anéantie par son impuissance, elle n'a que ses larmes pour pleurer. Des larmes qu'elle n'arrive pas à verser. Pourtant son coeur se brise en assistant au mauvais traitement qu'on lui inflige alors qu'elle reste là, sans pouvoir rien faire. Tel une statue, l'étudiante este stoïque, immobile... sous le choc. Pendant des heures, elle se tiendra debout serrant très fort les poignets de ses bagages. Aucun signe de vie visible n'émane d'elle. Les piétons la bousculent parfois, mais elle ne réagit pas. Son regard sans vie n'oscille pas, perdu au loin en direction de la ruelle. Elle ne reprend vie que lorsque Sung Wook apparaît dans la rue principale. Méconnaissable, il marche lentement en prenant appui sur les murs. Chaque pas lui demande un effort considérable. Pour le soutenir à distance, Stacy marche derrière lui. Elle devrait s'approcher et l'aider mais son cerveau ne fonctionne plus, elle se sent juste pousser à veiller sur lui, jusqu'à ce qu'il soit en sécurité.
Grâce au ciel, il s'introduit dans un immeuble non loin de là. La canadienne l'observe de loin jusqu'à ce qu'il disparaisse de son champs de vision. A bout de souffle et épuisée moralement, elle tourne les talons à contre coeur en direction du dortoir sango, avec l'idée de prendre une douche chaude et de se remettre de ses émotions ; quand elle son sac à main se met à vibrer. À son grand étonnement, c'est Sung Wook qui lui envoie un message « Désolé, j’ai eu un appel urgent pour un shooting, je n’ai pas pu faire autrement, on se voit demain soir si tu veux. A plus ». Pourquoi fallait il qu'il soit si secret ? Quel en était la raison et pendant combien de temps il la tiendrai encore en dehors de sa vie ? Si elle le laisse faire, il serait bien capable de continuer sur cette encore très longtemps. Mais les choses n'en resteront pas là. Exaspéré par ce mensonge, elle est prête à s'imposer pour être à ses côtés dans les pires moments, comme dans les bons. D'un pas décidé, elle entre à son tour dans le bâtiment, jette un coup d'œil sur les boîtes aux lettres pour y trouver le numéro de son appartement et emprunte l'ascenseur, valises en mains. Une fois arrivée à son étage, elle frappe à la porte sans s'annoncer. Elle incline la tête, recouvrant son visage de sa chevelure. La porte s'ouvre. Stacy relève la tête et tombe nez à nez sur le buste dénudé et maculé de bleus du coréen. L'étudiante déglutit difficilement, sur le point de défaillir. Mais elle ne peut pas se le permettre. Alors elle garde la tête baissée et rentre comme un torrent dans le studio du jeune homme. Elle châle ses affaires contre un mur et lui lance nonchalamment "Est-ce que tu as une boîte à pharmacie ? Il faut soigner tes plaies". Interloqué, il l'a fixe sans trop comprendre ce qui lui arrive. Au bout de quelques secondes, il lui demande de rentrer chez elle. Ce qu'elle ne compte pas faire. Elle l'avait suffisamment écouté pour la journée. "Je ne bougerai pas d'ici et j'ai bien l'intention de rester autant qu'il me plaira". Elle veillerai sur lui toute la nuit s'il le fallait.
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Re: Loin des yeux, près du coeur | Mer 15 Fév - 21:29 Citer EditerSupprimer
Las et fatigué malgré l’heure peu avancée qu’affiche sa pendule, il resta allongé un moment. Son corps était douloureux, ses côtes surtout. C’était l’endroit qu’il préférait, parce que frapper dans les côtes peut se cacher facilement, et que cela mettait aussi plus de temps à guérir. Il vérifia une nouvelle fois son téléphone, pas de réponse. Stacy était sans doute rentrée et parti se reposer après son voyage. Le coréen se leva douloureusement, et fit passer son t-shirt par-dessus sa tête en grimaçant. Il comptait prendre une longue douche chaude pour oublier cet après-midi, oublier ces énièmes blessures. En face de son reflet, il massa ses pommettes légèrement rougies, il ne sentait même plus les égratignures sur ses mains. Il ne pleurerait pas, ses larmes avaient depuis longtemps laissé place à une haine sans nom pour celui qui s’évertuait à le réduire au silence. Le pire, c’est qu’il était persuadé qu’un jour il y arriverait. Un jour Wook ne se réveillerait pas dans son lit, dans son petit studio, mais dans un hôpital. Il redoutait ce jour. Lorsque le coréen entendit que l’on frappe à sa porte, il se méfia. Et s’il avait été suivi ? Impossible, il était resté suffisamment longtemps dehors pour leur laisser le temps de retourner vaquer à leurs occupations. Qui était-ce ? Personne n’avait existence de ce refuge. Il en conclut alors simplement que le visiteur n’était pas une connaissance, peut être un voisin qu’il n’avait pas encore rencontré. Il ne prit même pas la peine de passer un vêtement sur ses épaules, et alla ouvrir la porte toujours envahit par la colère, tombant nez à nez avec la personne qu’il ne voulait croiser pour rien au monde, pas en cet instant. Le regard de la canadienne balaya le torse du coréen en grimaçant. Les bleus et les égratignures bien visibles, il ne pensa même pas à s’en cacher, encore trop sous le choc de cette visite inattendue. D’ailleurs comment connaissait elle l’existence de ce studio ? Sans prévenir elle pénétra dans l’antre du mannequin, n’attendant même pas son autorisation. Soigner ses plaies ? Croyait-elle vraiment pouvoir rester ? À un moment pareil ? « Rentre à l’université Stacy … retourne à ton dortoir … » Mais elle n’en fit rien. Au lieu de ça elle se contenta de répliquer, les yeux brillants, croisant les bras sur sa poitrine. Wook vérifia rapidement le couloir avant de refermer la porte. Voilà ce que l’on récoltait à s’enticher d’une fille lorsque l’on avait une vie qui ne le permettait pas. L’un des scénarios qu’il avait redouté se déroulait sous ses yeux et il était incapable de faire quoi que ce soit. Il lui lança un regard noir avant de retourner enfiler son T-shirt qui gisait sur son lit. En le passant il grimaça, mais il se retint de gémir de douleur.
Une fois plus couvert, il se retourna vers Stacy, la canadienne n’avait pas bougé de sa place. Il ouvrit la bouche pour parler, mais il ne savait que dire. Il se mit à faire quelques pas avant de reporter son attention sur elle, pour finalement se laisser tomber sur son lit. La tête entre les mains, il se frotta vigoureusement la tête avant de finalement prendre la parole. « Qu’est-ce que tu fais ici ? » Il soupira une fois de plus, relevant finalement la tête pour essayer de lui faire face. Il hésitait à lui demander ce qu’elle avait vu, et surtout qui elle avait vu. Le coréen ne voulait pas qu’elle s’immisce dans cette partie de sa vie. Il refusait de laisser entrer qui que ce soit jusque là. Mais même si la question lui brûlait les lèvres, même s’il voulait absolument savoir comment elle était arrivée jusqu’à son sanctuaire, aucun son ne passa la barrière de ses lèvres. Elles restèrent scellées, tremblante de colère. Il tapait du pied à un rythme effréné, jouant avec le bout de ses doigts. Il lui jetait des regards nerveux, mais elle ne semblait pas décidée à le laisser seul. Chaque fois qu’il devait rencontrer son géniteur il s’était assuré de se retrouver avec lui même, dans le but de récupérer des blessures un peu trop voyantes. Il disparaissait quelques jours avant de finalement revenir fringuant sur le campus. Personne n’y voyait rien, personne ne posait de question et pour cause, il s’inventait des excuses qui collaient toujours à son image de don juan et de jeune homme violent. Il se leva soudainement, faisant sursauter Stacy, et se dirigea vers sa petite cuisine, tirant deux verres de l’un des placards. Il servit un verre d’eau à la canadienne, et se laissa aller contre le plan de travail. « Bois un peu et rentre, tu n’as rien a faire ici ! » Il termina le sien d’une traite avant de le poser dans l’évier. « Quand je sortirais de la salle de bain tu seras partie, compris ? » Il se dirigea vers sa petite salle de bain et entreprit de prendre cette longue douche chaude qu’il avait prévu avant que Stacy ne débarque, et il ôta son t-shirt en se tordant pour éviter de toucher les zones encore trop sensibles. Les mains accrochées au lavabo, il avait comme un goût de bile dans la gorge. Le coréen se passa de l’eau glacée sur le visage, juste assez pour essayer de lui remettre les idées en place, et lorsqu’il releva la tête il aperçut Stacy, le regard toujours brillant, qui se tenait derrière lui. Pourquoi s’obstinait-elle à rester ? Pourquoi ce regard, comme si c’était elle qui avait été blessée ? Il perdit patience et haussa alors le ton. « Je t’ai dit de PARTIR ! Pourquoi tu es encore là ? Qu’est-ce que tu attends de moi ? C’est ça que tu veux ? » Il désigna son torse maculé de bleus, d’égratignures et de cicatrices. « Est-ce que la vue te plait ? Maintenant que tu en as vu assez tu peux peut-être rentrer chez toi ! »
Loin des yeux, près du coeur
Feat WookCy ~♥~
Las et fatigué malgré l’heure peu avancée qu’affiche sa pendule, il resta allongé un moment. Son corps était douloureux, ses côtes surtout. C’était l’endroit qu’il préférait, parce que frapper dans les côtes peut se cacher facilement, et que cela mettait aussi plus de temps à guérir. Il vérifia une nouvelle fois son téléphone, pas de réponse. Stacy était sans doute rentrée et parti se reposer après son voyage. Le coréen se leva douloureusement, et fit passer son t-shirt par-dessus sa tête en grimaçant. Il comptait prendre une longue douche chaude pour oublier cet après-midi, oublier ces énièmes blessures. En face de son reflet, il massa ses pommettes légèrement rougies, il ne sentait même plus les égratignures sur ses mains. Il ne pleurerait pas, ses larmes avaient depuis longtemps laissé place à une haine sans nom pour celui qui s’évertuait à le réduire au silence. Le pire, c’est qu’il était persuadé qu’un jour il y arriverait. Un jour Wook ne se réveillerait pas dans son lit, dans son petit studio, mais dans un hôpital. Il redoutait ce jour. Lorsque le coréen entendit que l’on frappe à sa porte, il se méfia. Et s’il avait été suivi ? Impossible, il était resté suffisamment longtemps dehors pour leur laisser le temps de retourner vaquer à leurs occupations. Qui était-ce ? Personne n’avait existence de ce refuge. Il en conclut alors simplement que le visiteur n’était pas une connaissance, peut être un voisin qu’il n’avait pas encore rencontré. Il ne prit même pas la peine de passer un vêtement sur ses épaules, et alla ouvrir la porte toujours envahit par la colère, tombant nez à nez avec la personne qu’il ne voulait croiser pour rien au monde, pas en cet instant. Le regard de la canadienne balaya le torse du coréen en grimaçant. Les bleus et les égratignures bien visibles, il ne pensa même pas à s’en cacher, encore trop sous le choc de cette visite inattendue. D’ailleurs comment connaissait elle l’existence de ce studio ? Sans prévenir elle pénétra dans l’antre du mannequin, n’attendant même pas son autorisation. Soigner ses plaies ? Croyait-elle vraiment pouvoir rester ? À un moment pareil ? « Rentre à l’université Stacy … retourne à ton dortoir … » Mais elle n’en fit rien. Au lieu de ça elle se contenta de répliquer, les yeux brillants, croisant les bras sur sa poitrine. Wook vérifia rapidement le couloir avant de refermer la porte. Voilà ce que l’on récoltait à s’enticher d’une fille lorsque l’on avait une vie qui ne le permettait pas. L’un des scénarios qu’il avait redouté se déroulait sous ses yeux et il était incapable de faire quoi que ce soit. Il lui lança un regard noir avant de retourner enfiler son T-shirt qui gisait sur son lit. En le passant il grimaça, mais il se retint de gémir de douleur.
Une fois plus couvert, il se retourna vers Stacy, la canadienne n’avait pas bougé de sa place. Il ouvrit la bouche pour parler, mais il ne savait que dire. Il se mit à faire quelques pas avant de reporter son attention sur elle, pour finalement se laisser tomber sur son lit. La tête entre les mains, il se frotta vigoureusement la tête avant de finalement prendre la parole. « Qu’est-ce que tu fais ici ? » Il soupira une fois de plus, relevant finalement la tête pour essayer de lui faire face. Il hésitait à lui demander ce qu’elle avait vu, et surtout qui elle avait vu. Le coréen ne voulait pas qu’elle s’immisce dans cette partie de sa vie. Il refusait de laisser entrer qui que ce soit jusque là. Mais même si la question lui brûlait les lèvres, même s’il voulait absolument savoir comment elle était arrivée jusqu’à son sanctuaire, aucun son ne passa la barrière de ses lèvres. Elles restèrent scellées, tremblante de colère. Il tapait du pied à un rythme effréné, jouant avec le bout de ses doigts. Il lui jetait des regards nerveux, mais elle ne semblait pas décidée à le laisser seul. Chaque fois qu’il devait rencontrer son géniteur il s’était assuré de se retrouver avec lui même, dans le but de récupérer des blessures un peu trop voyantes. Il disparaissait quelques jours avant de finalement revenir fringuant sur le campus. Personne n’y voyait rien, personne ne posait de question et pour cause, il s’inventait des excuses qui collaient toujours à son image de don juan et de jeune homme violent. Il se leva soudainement, faisant sursauter Stacy, et se dirigea vers sa petite cuisine, tirant deux verres de l’un des placards. Il servit un verre d’eau à la canadienne, et se laissa aller contre le plan de travail. « Bois un peu et rentre, tu n’as rien a faire ici ! » Il termina le sien d’une traite avant de le poser dans l’évier. « Quand je sortirais de la salle de bain tu seras partie, compris ? » Il se dirigea vers sa petite salle de bain et entreprit de prendre cette longue douche chaude qu’il avait prévu avant que Stacy ne débarque, et il ôta son t-shirt en se tordant pour éviter de toucher les zones encore trop sensibles. Les mains accrochées au lavabo, il avait comme un goût de bile dans la gorge. Le coréen se passa de l’eau glacée sur le visage, juste assez pour essayer de lui remettre les idées en place, et lorsqu’il releva la tête il aperçut Stacy, le regard toujours brillant, qui se tenait derrière lui. Pourquoi s’obstinait-elle à rester ? Pourquoi ce regard, comme si c’était elle qui avait été blessée ? Il perdit patience et haussa alors le ton. « Je t’ai dit de PARTIR ! Pourquoi tu es encore là ? Qu’est-ce que tu attends de moi ? C’est ça que tu veux ? » Il désigna son torse maculé de bleus, d’égratignures et de cicatrices. « Est-ce que la vue te plait ? Maintenant que tu en as vu assez tu peux peut-être rentrer chez toi ! »
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Re: Loin des yeux, près du coeur | Ven 10 Mar - 10:07 Citer EditerSupprimer
Depuis que Stacy et Sung Wook sont ensemble, rien ne se déroule jamais comme prévu. Ce qui devait être de simples retrouvailles romantiques s'est transformé en un cauchemar. Les images se bousculent dans la tête de l'étudiante... La scène dans la ruelle se rejoue comme si elle y était encore. Certes, elle est restée en retrait, observant de loin mais elle a tout vu. La canadienne tente donc d'en effacer chaque seconde, chaque coup mais elle n'arrive pas à les rayer de sa mémoire. Alors pendant qu'elle suit le coréen dans son appartement, elle se persuade mentalement qu'elle n'a rien vu tout, en sachant qu'elle fait l'autruche. Regarder une scène de violence sur un écran et y assister dans la vie réelle, c'est une autre chose. D'autant plus qu'elle n'aurait jamais osé imaginer voir de près quelqu'un en train de se faire tabasser, et encore moins une personne à qui elle tient beaucoup. Elle s'en voulait de l'avoir laissé seul mais surtout de ne pas avoir réagit. Elle en voulait un peu aussi au jeune homme parce que s'ils étaient restés ensemble, ils auraient eu plus de chance de s'en sortir indemnes tous les deux. En général, Sung Wook n'en fait qu'à sa tête et il est impossible de lui faire changer d'opinion. Il décide, prend les rênes et passe à l'action. Et la plus part du temps Stacy le laisse faire... Mais pas cette fois-ci. Il aura beau la fixer avec un tel regard noir, elle ne partira pas. Elle ne sait pas encore où elle trouvera la force de lui tenir tête, ni comment elle s'y prendra pour lui faire comprendre qu'il n'a pas as être seul ou à lui mentir pour lui cacher certaines choses de sa vie personnelle, mais elle ne sortira pas d'ici sans avoir tenu jusqu'au bout. Pas sans avoir réussi. Alors elle marche derrière lui, dans la pièce principale en forme de "L" composé d'un living et d'une cuisine américaine. La décoration est sobre mais très chic. À peine à telle le temps de jeter un coup d'œil ci et là qu'il entre dans une chambre pour enfiler un t-shirt. Elle ne bouge pas d'un cil alors que lui s'agite dans tous les sens, avant de finir par s'écrouler sur le lit.
Qu’est-ce que tu fais ici ? Comme elle s'y est attendu, Sung Wook se montre froid et distant à son égard. C'est à croire que la présence de la canadienne l'agace. Pour la première fois, Stacy se sent malvenue à ses côtés, pas à sa place. Qu'est-ce qui peut énerver le coréen à ce point ? L'intrusion importune de la canadienne dans son fief ? Il inverse les rôles dans ce cas, car c'est plutôt à elle de se sentir offusqué qu'il lui a caché ça. Mais passons, elle n'en n'est plus à une surprise près. Le coréen se dresse finalement de son lit, de manière si brusque que la brunette sursaute. Elle reprend vite ses sens et agit comme s'il ne l'a pas déstabilisée... Comme d'habitude, en somme. Aucun des deux n'en démord et campe sur ses positions : alors qu'il se dirige vers la cuisine, Sung Wook rempli deux verres d'eau et en sert un à sa visiteuse avant de lui intimer à nouveau de rentrer chez elle. Combien de fois l'a elle entendu prononcer ces paroles durant la journée ? Peu importe le nombre de fois, ce sera toujours trop.
Il retourne dans la chambre, s'attendant à ne plus revoir la jeune femme à son retour. Il ne connait pas encore très bien Stacy... Car s'il s'avère être le plus têtu des deux, elle saura lui montrer qu'elle peut l'être autant que lui. Habituellement, le charisme du mannequin et son esprit enfantin la séduisent au point qu'elle finisse par tout lui concéder. Comme par exemple, ce SMS avec lequel il avait heurté ses sentiments et avait sous entendu des choses entre elle et son ami d'enfance. Aujourd'hui, elle était bien parti pour le sermonner et ne lui pardonner qu'après l'avoir écouté lui présenter des excuses acceptable (en somme, pas à la façon de Sung Wook l'ironique). Mais une attitude plus ou moins romantique et un mot en six lettre avait suffit pour tout lui faire oublier.Stacy n'est pas du genre bonne poire qui fait table rase aisément mais allez savoir pourquoi elle déroge toujours à ses règles pour lui. Elle n'aurait jamais avancé la date de son retour pour un type qui lui en faisait voir de toutes les couleurs et elle ne devait jamais s'enticher d'un adonis beau parleur et enjôleur... C'est plutôt raté. Mais elle s'en fout parce qu'elle ne regrette pas, même si parfois le coréen lui donne des raisons de le faire.
La canadienne est décidé à ne pas abandonner Sung Wook. Discrètement, en faisant attention de ne pas faire de bruit, elle entre dans la chambre et observe le jeune homme sur le seuil de la salle de bain. A-t-elle raison d'agir ainsi, en faisant du forcing ? Et s'il avait simplement besoin d'être seul ? Si Stacy y réfléchit bien, elle admettra que sa démarche est un peu égoïste : après ce qui est arrivé , l'étudiante ne se voit pas rentrer au dortoir, en tout cas pas sans Sung Wook à ses côtés. Pas sans lui, pas sans sa présence rassurante et ses bras protecteurs. Même s'il ne doit pas avoir envie de la serrer contre lui en cet instant, elle se sent en sécurité près de celui qui s'est livré à son agresseur pour la protéger. Cependant elle est dans le déni total, elle a terriblement peur pour lui, pour elle... Mais elle se ment, elle prétend qu'elle n'a rien vu. Pourtant au fond elle se rappelle de tout. Surtout lorsqu'à nouveau son regard tombe sur le buste de Sung Wook. A nouveau les souvenirs reviennent et il lui est dix fois fois plus compliqué de les chasser alors qu'elle a les traces de blessures sous les yeux. Si son cher et tendre n'avait pas relever la tête, la jeune femelle aurait sans doute explosé en sanglot, laissant le coréen interloqué et désemparé. Cette fois, il s'adresse à elle en élevant la voix. Ça la surprend tellement qu'elle sursaute une seconde fois. Les mots du garçon à son égard sont tranchants, vifs et impitoyables... Ji Sung Wook dans toute sa splendeur. Comment répondre à cela ? S'offusquer ou rendre la balle à l'envoyeur ? Si la canadienne se lance dans l'une de leurs disputes, cela ne ferait de bien à personne. Ce dont cette tête de mule a besoin pour l'instant, c'est de se sentir soutenu. "Si je suis ici c'est pour toi. Tu ne veux peut-être pas de moi dans ton studio mais je vais rester pour prendre soin de toi." Le ton de sa voix est doux mais ferme. S'il tenait vraiment à la voir s'en aller il lui faudra employer des moyens plus efficaces que l'intimidation. "Tu veux bien m'écouter pour une fois et me laisser faire ? Vas t'asseoir sur le lit pendant que je cherche cette boîte à pharmacie." Face au manque de coopération du coréen, il vaudrait mieux que Stacy ne compte que sur elle même pour que les choses se fassent. Et même si elle lui demandait de lui indiquer l'emplacement de l'objet, vu son sale caractère, il ne lui dirait rien. Les portes des placards s'ouvrent un à un, quand finalement l'objet tant attendu est trouvé. Lorsqu'elle se redresse, Stacy se retrouve face à Sung Wook qui n'a pas bougé d'un milimètre. Son air est renfrogné, les traits de son visage sont aussi fermés et durs qu'au paravant. Alors elle l'attrape par le bras de la main gauche et l'entraîne derrière elle avec la boîte dans l'autre main. "Je vais commencer par désinfecter tes blessures. En suite, on mettra de la glace sur les gros bleus." Les bras pliés sur son buste, le coréen persiste à lui donner du fil à retordre et à refuser son aide. Que peut elle faire d'autre que les gros yeux ? Après avoir tout essayé, c'est la seule arme qu'il lui reste.
Loin des yeux, près du coeur
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Depuis que Stacy et Sung Wook sont ensemble, rien ne se déroule jamais comme prévu. Ce qui devait être de simples retrouvailles romantiques s'est transformé en un cauchemar. Les images se bousculent dans la tête de l'étudiante... La scène dans la ruelle se rejoue comme si elle y était encore. Certes, elle est restée en retrait, observant de loin mais elle a tout vu. La canadienne tente donc d'en effacer chaque seconde, chaque coup mais elle n'arrive pas à les rayer de sa mémoire. Alors pendant qu'elle suit le coréen dans son appartement, elle se persuade mentalement qu'elle n'a rien vu tout, en sachant qu'elle fait l'autruche. Regarder une scène de violence sur un écran et y assister dans la vie réelle, c'est une autre chose. D'autant plus qu'elle n'aurait jamais osé imaginer voir de près quelqu'un en train de se faire tabasser, et encore moins une personne à qui elle tient beaucoup. Elle s'en voulait de l'avoir laissé seul mais surtout de ne pas avoir réagit. Elle en voulait un peu aussi au jeune homme parce que s'ils étaient restés ensemble, ils auraient eu plus de chance de s'en sortir indemnes tous les deux. En général, Sung Wook n'en fait qu'à sa tête et il est impossible de lui faire changer d'opinion. Il décide, prend les rênes et passe à l'action. Et la plus part du temps Stacy le laisse faire... Mais pas cette fois-ci. Il aura beau la fixer avec un tel regard noir, elle ne partira pas. Elle ne sait pas encore où elle trouvera la force de lui tenir tête, ni comment elle s'y prendra pour lui faire comprendre qu'il n'a pas as être seul ou à lui mentir pour lui cacher certaines choses de sa vie personnelle, mais elle ne sortira pas d'ici sans avoir tenu jusqu'au bout. Pas sans avoir réussi. Alors elle marche derrière lui, dans la pièce principale en forme de "L" composé d'un living et d'une cuisine américaine. La décoration est sobre mais très chic. À peine à telle le temps de jeter un coup d'œil ci et là qu'il entre dans une chambre pour enfiler un t-shirt. Elle ne bouge pas d'un cil alors que lui s'agite dans tous les sens, avant de finir par s'écrouler sur le lit.
Qu’est-ce que tu fais ici ? Comme elle s'y est attendu, Sung Wook se montre froid et distant à son égard. C'est à croire que la présence de la canadienne l'agace. Pour la première fois, Stacy se sent malvenue à ses côtés, pas à sa place. Qu'est-ce qui peut énerver le coréen à ce point ? L'intrusion importune de la canadienne dans son fief ? Il inverse les rôles dans ce cas, car c'est plutôt à elle de se sentir offusqué qu'il lui a caché ça. Mais passons, elle n'en n'est plus à une surprise près. Le coréen se dresse finalement de son lit, de manière si brusque que la brunette sursaute. Elle reprend vite ses sens et agit comme s'il ne l'a pas déstabilisée... Comme d'habitude, en somme. Aucun des deux n'en démord et campe sur ses positions : alors qu'il se dirige vers la cuisine, Sung Wook rempli deux verres d'eau et en sert un à sa visiteuse avant de lui intimer à nouveau de rentrer chez elle. Combien de fois l'a elle entendu prononcer ces paroles durant la journée ? Peu importe le nombre de fois, ce sera toujours trop.
Il retourne dans la chambre, s'attendant à ne plus revoir la jeune femme à son retour. Il ne connait pas encore très bien Stacy... Car s'il s'avère être le plus têtu des deux, elle saura lui montrer qu'elle peut l'être autant que lui. Habituellement, le charisme du mannequin et son esprit enfantin la séduisent au point qu'elle finisse par tout lui concéder. Comme par exemple, ce SMS avec lequel il avait heurté ses sentiments et avait sous entendu des choses entre elle et son ami d'enfance. Aujourd'hui, elle était bien parti pour le sermonner et ne lui pardonner qu'après l'avoir écouté lui présenter des excuses acceptable (en somme, pas à la façon de Sung Wook l'ironique). Mais une attitude plus ou moins romantique et un mot en six lettre avait suffit pour tout lui faire oublier.Stacy n'est pas du genre bonne poire qui fait table rase aisément mais allez savoir pourquoi elle déroge toujours à ses règles pour lui. Elle n'aurait jamais avancé la date de son retour pour un type qui lui en faisait voir de toutes les couleurs et elle ne devait jamais s'enticher d'un adonis beau parleur et enjôleur... C'est plutôt raté. Mais elle s'en fout parce qu'elle ne regrette pas, même si parfois le coréen lui donne des raisons de le faire.
La canadienne est décidé à ne pas abandonner Sung Wook. Discrètement, en faisant attention de ne pas faire de bruit, elle entre dans la chambre et observe le jeune homme sur le seuil de la salle de bain. A-t-elle raison d'agir ainsi, en faisant du forcing ? Et s'il avait simplement besoin d'être seul ? Si Stacy y réfléchit bien, elle admettra que sa démarche est un peu égoïste : après ce qui est arrivé , l'étudiante ne se voit pas rentrer au dortoir, en tout cas pas sans Sung Wook à ses côtés. Pas sans lui, pas sans sa présence rassurante et ses bras protecteurs. Même s'il ne doit pas avoir envie de la serrer contre lui en cet instant, elle se sent en sécurité près de celui qui s'est livré à son agresseur pour la protéger. Cependant elle est dans le déni total, elle a terriblement peur pour lui, pour elle... Mais elle se ment, elle prétend qu'elle n'a rien vu. Pourtant au fond elle se rappelle de tout. Surtout lorsqu'à nouveau son regard tombe sur le buste de Sung Wook. A nouveau les souvenirs reviennent et il lui est dix fois fois plus compliqué de les chasser alors qu'elle a les traces de blessures sous les yeux. Si son cher et tendre n'avait pas relever la tête, la jeune femelle aurait sans doute explosé en sanglot, laissant le coréen interloqué et désemparé. Cette fois, il s'adresse à elle en élevant la voix. Ça la surprend tellement qu'elle sursaute une seconde fois. Les mots du garçon à son égard sont tranchants, vifs et impitoyables... Ji Sung Wook dans toute sa splendeur. Comment répondre à cela ? S'offusquer ou rendre la balle à l'envoyeur ? Si la canadienne se lance dans l'une de leurs disputes, cela ne ferait de bien à personne. Ce dont cette tête de mule a besoin pour l'instant, c'est de se sentir soutenu. "Si je suis ici c'est pour toi. Tu ne veux peut-être pas de moi dans ton studio mais je vais rester pour prendre soin de toi." Le ton de sa voix est doux mais ferme. S'il tenait vraiment à la voir s'en aller il lui faudra employer des moyens plus efficaces que l'intimidation. "Tu veux bien m'écouter pour une fois et me laisser faire ? Vas t'asseoir sur le lit pendant que je cherche cette boîte à pharmacie." Face au manque de coopération du coréen, il vaudrait mieux que Stacy ne compte que sur elle même pour que les choses se fassent. Et même si elle lui demandait de lui indiquer l'emplacement de l'objet, vu son sale caractère, il ne lui dirait rien. Les portes des placards s'ouvrent un à un, quand finalement l'objet tant attendu est trouvé. Lorsqu'elle se redresse, Stacy se retrouve face à Sung Wook qui n'a pas bougé d'un milimètre. Son air est renfrogné, les traits de son visage sont aussi fermés et durs qu'au paravant. Alors elle l'attrape par le bras de la main gauche et l'entraîne derrière elle avec la boîte dans l'autre main. "Je vais commencer par désinfecter tes blessures. En suite, on mettra de la glace sur les gros bleus." Les bras pliés sur son buste, le coréen persiste à lui donner du fil à retordre et à refuser son aide. Que peut elle faire d'autre que les gros yeux ? Après avoir tout essayé, c'est la seule arme qu'il lui reste.
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Re: Loin des yeux, près du coeur | Ven 10 Mar - 18:26 Citer EditerSupprimer
Elle ne bougeait pas. Le regard à la fois triste et déterminé, elle fixait le coréen sans ciller. Elle ne comptait pas partir. Et même si la douleur physique se mêlait à celle qu’il éprouvait de cette situation embarrassante, il n’ajouta pas un mot de plus. Au fond il avait espéré qu’elle soit forte, pour lui. Le soulagement détendit quelque peu ses muscles endoloris, mais le coréen ne baissa pourtant pas sa garde. Il la regardait s’affairer à chercher cette fichue boite à pharmacie. Et lorsqu’il y pensa, il ne put s’empêcher de rire intérieurement. Il avait longtemps hésité avant même de trouver l’utilité d’un tel objet, il s’était certainement écoulé des semaines avant qu’il ne daigne finalement se procurer cette boite à miracle. Il s’en souvenait parfaitement, de ce jour où il avait passé les portes coulissantes de la pharmacie, le visage couvert de plaie, se tenant les côtes. Il se souvenait parfaitement du regard empli de mépris de travailleuse qui lui avaient presque jeter la boite au visage. Il l’ouvrait tellement peu, si bien que le contenu était presque intact. Les cicatrices ne lui faisaient pas peur, il avait arrêté de les compter. Son torse en était recouvert, certaines aussi fine que les plis naturels de la peau, d’autre plus épaisses laissant imaginer les fils qui avaient servis à refermer la chaire ouverte. Il regardait Stacy, sans ciller non plus. Il savait que la boite se trouvait dans la porte du miroir devant lequel il se trouvait, et lorsqu’elle l’eut trouvé, il ne bougea toujours pas. Son souffle se fit plus court, plus saccadé. La proximité avec la canadienne le rendait fou, il sentait la chaleur émaner d’elle, il était attiré par elle. Elle devenait son soleil, et il voulait désespérément s’y brûler. Wook pensait pourtant savoir résister à l’appel d’une sirène, mais son chant à elle était bien trop envoutant pour s’en détourner. La canadienne attrapa son bras pour le tirer et le forcer à s’asseoir sur son lit. Les bras toujours fermement croisé sur la poitrine, il refusait son aide. Pourquoi ? C’était inutile d’insister, elle non plus ne voudrait pas faire marche arrière. Elle lui expliqua diligemment ses intentions, et malgré lui, un sourire douloureux vint se former sur les lèvres de l’ex-chanteur. Elle essayait de faire preuve de courage et de dévotion, mais tout ce que Wook voyait, c’était la canadienne qui effleurait son torse strié de rougeurs et de blessures. Et contre toute attente, il desserra les bras pour prendre appui sur ses mains, exposant ouvertement son buste. Il voulait voir jusqu’où elle était prête à aller. Est-ce qu’elle craquerait ? Est-ce qu’elle se montrerait forte ? Son regard se posait sur la canadienne pour ne plus la quitter des yeux. Il ne réagissait même plus à la douleur, le désinfectant avait beau irradier ses plaies encore ouvertes, il ne le sentait pas. Son esprit était focalisé sur la brune qui faisait courir ses doigts sur sa peau. Si la colère l’avait étreint quelques minutes auparavant, à cet instant l’apaisement glissait subtilement dans ses veines. Les fibres de ses muscles se décontractèrent une à une, laissant poindre la fatigue qu’il avait trop longtemps refoulé. Ce n’est qu’à ce moment qu’il remarqua la lueur douloureuse qui passait dans les yeux de la canadienne. « Qu’est-ce que tu as vu ? » Aller au front, chercher le contact direct, c’était comme ça qu’il fonctionnait. Mais il savait aussi que si elle avait aperçu quelque chose, il serait certainement difficile d’en parler. La violence ne faisait pas partie de sa vie, et c’est bien pour cela qu’il a voulu l’en protégé lorsqu’il l’a abandonné à la sortie de métro. Il attrapa ses mains pour la forcer à stopper ses soins, et d’une main saisit son menton pour lui relever le visage. Il pouvait lire dans ses yeux la tristesse, la douleur et la tendresse qui se mélangeaient. Cette vision lui serra le cœur. Il voulait la rassurer à sa manière, il voulait presser ses lèvres contre les siennes, mais il ne fit rien. Il aurait pu, mais il ne voulait pas échapper à cette scène. Son regard se fit plus doux, ses gestes plus tendres. Lui qui avait depuis longtemps laissé partir ce côté de lui, il posa la main sur la joue de Stacy, caressant du pouce la douceur infinie de sa joue. Depuis qu’il l’avait rencontré, il laissait entrer à nouveau les émotions, un peu plus chaque jour. Elle était à la fois un obstacle insurmontable, et une vraie drogue. « Est-ce que tu veux en parler ? » Ses iris se couvrirent d’un voile d’eau que le coréen ne pouvait pas supporter. Alors d’un geste il la fit basculer sur le lit, se retrouvant ainsi bloquée par les bras et le torse du mannequin. La douleur de ses côtes le fit grimacer, mais il était hors de question pour lui de voir Stacy verser ne serait-ce qu’une larme pour lui. Surtout pas pour ça. Il allait lui sortir une réplique cinglante, comme à son habitude, mais les mots restèrent bloqués. Au lieu de ça, il laissa son corps prendre les commandes, et ses lèvres trouvèrent instinctivement celles de la canadienne dans un baiser fiévreux et passionné. Tout son corps vibrait de cette proximité, à l’instar d’un junkie qui venait de prendre sa dose, il avait l’impression que ses muscles s’engourdissaient de secondes en secondes. Le souffle commençait à leur manquer, alors le coréen s’éloigna. Admirant les joues rougies et les lèvres gonflées de la canadienne qui se tenait juste sous lui. Il ne l’avait jamais trouvé aussi belle et aussi sexy qu’à cet instant. Et si on lui demandait, là, maintenant, ce qu’il pensait d’elle, il répondrait très certainement que ses sentiments étaient bien plus fort que ce qu’il avait jamais ressenti jusque maintenant. C’était à la fois agréable et effrayant. Il déposa un nouveau baiser sur ses lèvres pour effleurer ses joues, son front, son nez, jusqu’à son menton traçant un chemin invisible jusqu’à son cou. Mais il s’arrêta en sentant la canadienne se contracter. « Tu tiens tant que ça à rester ? » Le coréen lui-même n’était pas sûr de sa question. Voulait-il vraiment qu’elle reste ? Son corps était un bleu géant et il n’aimait pas qu’elle le voit si vulnérable. Mais si elle disait non ? Si finalement elle se rendait compte que le monde dans lequel Wook vivait était bien plus sombre et plus violent qu’elle ne l’imaginait ? Pour la première fois depuis des années, il voulait être égoïste. Il voulait la garder pour lui, la cacher à l’abri du monde qui se montrait impitoyable et injuste, mais il ne pouvait pas le faire sans son accord. Il ne bougeait pas. La surplombant et lui bloquant toujours les mains, il ne comptait d’ailleurs pas bouger davantage. « Je te propose quelque chose. Si tu arrives à te défaire de mon emprise, je te laisse partir, dans le cas contraire… » Les mots furent laissé en suspens, une habitude du coréen qui préférait le silence à la gêne ou les aveux. Il espérait tout de même qu’elle ne bouge pas, juste qu’elle reste immobile pour signaler son envie de rester. À vrai dire, il espérait beaucoup depuis qu’il l’avait rencontré.
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Elle ne bougeait pas. Le regard à la fois triste et déterminé, elle fixait le coréen sans ciller. Elle ne comptait pas partir. Et même si la douleur physique se mêlait à celle qu’il éprouvait de cette situation embarrassante, il n’ajouta pas un mot de plus. Au fond il avait espéré qu’elle soit forte, pour lui. Le soulagement détendit quelque peu ses muscles endoloris, mais le coréen ne baissa pourtant pas sa garde. Il la regardait s’affairer à chercher cette fichue boite à pharmacie. Et lorsqu’il y pensa, il ne put s’empêcher de rire intérieurement. Il avait longtemps hésité avant même de trouver l’utilité d’un tel objet, il s’était certainement écoulé des semaines avant qu’il ne daigne finalement se procurer cette boite à miracle. Il s’en souvenait parfaitement, de ce jour où il avait passé les portes coulissantes de la pharmacie, le visage couvert de plaie, se tenant les côtes. Il se souvenait parfaitement du regard empli de mépris de travailleuse qui lui avaient presque jeter la boite au visage. Il l’ouvrait tellement peu, si bien que le contenu était presque intact. Les cicatrices ne lui faisaient pas peur, il avait arrêté de les compter. Son torse en était recouvert, certaines aussi fine que les plis naturels de la peau, d’autre plus épaisses laissant imaginer les fils qui avaient servis à refermer la chaire ouverte. Il regardait Stacy, sans ciller non plus. Il savait que la boite se trouvait dans la porte du miroir devant lequel il se trouvait, et lorsqu’elle l’eut trouvé, il ne bougea toujours pas. Son souffle se fit plus court, plus saccadé. La proximité avec la canadienne le rendait fou, il sentait la chaleur émaner d’elle, il était attiré par elle. Elle devenait son soleil, et il voulait désespérément s’y brûler. Wook pensait pourtant savoir résister à l’appel d’une sirène, mais son chant à elle était bien trop envoutant pour s’en détourner. La canadienne attrapa son bras pour le tirer et le forcer à s’asseoir sur son lit. Les bras toujours fermement croisé sur la poitrine, il refusait son aide. Pourquoi ? C’était inutile d’insister, elle non plus ne voudrait pas faire marche arrière. Elle lui expliqua diligemment ses intentions, et malgré lui, un sourire douloureux vint se former sur les lèvres de l’ex-chanteur. Elle essayait de faire preuve de courage et de dévotion, mais tout ce que Wook voyait, c’était la canadienne qui effleurait son torse strié de rougeurs et de blessures. Et contre toute attente, il desserra les bras pour prendre appui sur ses mains, exposant ouvertement son buste. Il voulait voir jusqu’où elle était prête à aller. Est-ce qu’elle craquerait ? Est-ce qu’elle se montrerait forte ? Son regard se posait sur la canadienne pour ne plus la quitter des yeux. Il ne réagissait même plus à la douleur, le désinfectant avait beau irradier ses plaies encore ouvertes, il ne le sentait pas. Son esprit était focalisé sur la brune qui faisait courir ses doigts sur sa peau. Si la colère l’avait étreint quelques minutes auparavant, à cet instant l’apaisement glissait subtilement dans ses veines. Les fibres de ses muscles se décontractèrent une à une, laissant poindre la fatigue qu’il avait trop longtemps refoulé. Ce n’est qu’à ce moment qu’il remarqua la lueur douloureuse qui passait dans les yeux de la canadienne. « Qu’est-ce que tu as vu ? » Aller au front, chercher le contact direct, c’était comme ça qu’il fonctionnait. Mais il savait aussi que si elle avait aperçu quelque chose, il serait certainement difficile d’en parler. La violence ne faisait pas partie de sa vie, et c’est bien pour cela qu’il a voulu l’en protégé lorsqu’il l’a abandonné à la sortie de métro. Il attrapa ses mains pour la forcer à stopper ses soins, et d’une main saisit son menton pour lui relever le visage. Il pouvait lire dans ses yeux la tristesse, la douleur et la tendresse qui se mélangeaient. Cette vision lui serra le cœur. Il voulait la rassurer à sa manière, il voulait presser ses lèvres contre les siennes, mais il ne fit rien. Il aurait pu, mais il ne voulait pas échapper à cette scène. Son regard se fit plus doux, ses gestes plus tendres. Lui qui avait depuis longtemps laissé partir ce côté de lui, il posa la main sur la joue de Stacy, caressant du pouce la douceur infinie de sa joue. Depuis qu’il l’avait rencontré, il laissait entrer à nouveau les émotions, un peu plus chaque jour. Elle était à la fois un obstacle insurmontable, et une vraie drogue. « Est-ce que tu veux en parler ? » Ses iris se couvrirent d’un voile d’eau que le coréen ne pouvait pas supporter. Alors d’un geste il la fit basculer sur le lit, se retrouvant ainsi bloquée par les bras et le torse du mannequin. La douleur de ses côtes le fit grimacer, mais il était hors de question pour lui de voir Stacy verser ne serait-ce qu’une larme pour lui. Surtout pas pour ça. Il allait lui sortir une réplique cinglante, comme à son habitude, mais les mots restèrent bloqués. Au lieu de ça, il laissa son corps prendre les commandes, et ses lèvres trouvèrent instinctivement celles de la canadienne dans un baiser fiévreux et passionné. Tout son corps vibrait de cette proximité, à l’instar d’un junkie qui venait de prendre sa dose, il avait l’impression que ses muscles s’engourdissaient de secondes en secondes. Le souffle commençait à leur manquer, alors le coréen s’éloigna. Admirant les joues rougies et les lèvres gonflées de la canadienne qui se tenait juste sous lui. Il ne l’avait jamais trouvé aussi belle et aussi sexy qu’à cet instant. Et si on lui demandait, là, maintenant, ce qu’il pensait d’elle, il répondrait très certainement que ses sentiments étaient bien plus fort que ce qu’il avait jamais ressenti jusque maintenant. C’était à la fois agréable et effrayant. Il déposa un nouveau baiser sur ses lèvres pour effleurer ses joues, son front, son nez, jusqu’à son menton traçant un chemin invisible jusqu’à son cou. Mais il s’arrêta en sentant la canadienne se contracter. « Tu tiens tant que ça à rester ? » Le coréen lui-même n’était pas sûr de sa question. Voulait-il vraiment qu’elle reste ? Son corps était un bleu géant et il n’aimait pas qu’elle le voit si vulnérable. Mais si elle disait non ? Si finalement elle se rendait compte que le monde dans lequel Wook vivait était bien plus sombre et plus violent qu’elle ne l’imaginait ? Pour la première fois depuis des années, il voulait être égoïste. Il voulait la garder pour lui, la cacher à l’abri du monde qui se montrait impitoyable et injuste, mais il ne pouvait pas le faire sans son accord. Il ne bougeait pas. La surplombant et lui bloquant toujours les mains, il ne comptait d’ailleurs pas bouger davantage. « Je te propose quelque chose. Si tu arrives à te défaire de mon emprise, je te laisse partir, dans le cas contraire… » Les mots furent laissé en suspens, une habitude du coréen qui préférait le silence à la gêne ou les aveux. Il espérait tout de même qu’elle ne bouge pas, juste qu’elle reste immobile pour signaler son envie de rester. À vrai dire, il espérait beaucoup depuis qu’il l’avait rencontré.
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Re: Loin des yeux, près du coeur | Dim 12 Mar - 21:44 Citer EditerSupprimer
Elle inspire longuement puis rassemble son courage. Ses mains se meuvent avec minutie de plaie en plaie, ses doigts se posent délicatement afin d'éviter que ce ne soit trop douloureux. Le torse de Sung Wook est couvert de contusions et d'ecchymoses, et peut-être même de fractures. Et cependant, en les voyant de si près, elle a l'impression de pouvoir ressentir la douleur de chacune d'entre elles. C'est insupportable. Dans tout son être elle se sent meurtrie. Lorsqu'il décroise les bras, Stacy en a des frissons jusque dans l'échine, ça lui glace le sang. Vu combien elle en souffre, elle peut à peine imaginer ce que lui ressent. Les blessures doivent être bien plus profondes qu'il n'y paraît. Sans vraiment connaître les tenants et les aboutissants de cette histoire, elle devine aisément qu'une personne aussi fière et virile que son coréen est meurtri dans son amour propre. Pourtant, il aurait pu se défendre... Sous ses doigts, elle sent au contact de sa peau des muscles fermes et saillants. Alors... pourquoi ? Il n'est pas du genre à avoir peur ou à baisser les bras devant une quelconque menace, au contraire ! Impulsif et sur la défensif, il devient très vite violent. Elle a beau tourner la question dans tous les sens , elle n'y comprend rien.
Prise au dépourvu, l'étudiant lui pose la question à ne pas poser. Question portant sur le sujet qu'elle aurait voulu éviter. Qu'avait-elle vu ? Elle ne peut pas le dire, en tout cas pas maintenant. C'est encore trop vif dans son esprit, c'est trop récent. Elle pourrait ironiser et tourner autour du pot... Mais non, pas sur un sujet aussi sérieux. Peut être demain ou dans quelques jours, après qu'elle aura rassemblé ses forces, mais pas avant. Elle voudrait pouvoir faire sortir les mots et ne pas le laisser dans l'ignorance. Le silence est son unique réponse. L'étudiante continue de désinfecter les nombreuses plaies, feignant de n'avoir rien entendu. Soudain, il se fait tendre. Il la désarme avec cette surprenante douceur. Cette façon de la couver du regard ! Il la terrasse tout en délicatesse avec cette caresse sur sa joue. Et il n'en reste pas là . Sung Wook se saisit de ses mains, la forçant à arrêter ce qu'elle fait. Sa force de lutter a déclaré forfait. Ses yeux ne peuvent plus que fixer que les siens. Voulait-elle en parler ? Oui... Non ! Pour dire quoi ? La parole lui fait défaut, sa langue la trahit et les mots lui manquent. Elle à la fois émue et fébrile. Et ce regard toujours posé sur elle. Attendrie par l'attention qu'il lui porte, elle veut lui sourire. À la place, ses yeux s'humidifient, les larmes perlent aux coins des yeux. Voir Stacy dans un tel état n'est pas anodin. Elle ne se laisse jamais aller... Devant personne. C'est bien la première fois que cela lui arrive. Curieusement, elle ne se sent pas gêner de faire tomber l'armure face à lui.
Subitement, aussi vif et foudroyant que l'éclair, il l'a fait basculer sur le lit... En un seul mouvement. se place au-dessus d'elle, refermant ses mains sur les bras de la canadienne et l'immobilise avec son torse nu. En premier lieu elle est stoïque, troublée par son comportement, mais la jeune femme se laisse vite chavirer lorsqu'il s'empare de ses lèvres. Il l'embrasse avec tant d'empressement et de fougue. Ses paupières se ferment, son coeur bat la chamade... Elle s'abandonne à ses baisers jusqu'à en avoir le souffle coupé. Ce qui finit par arriver. Il plonge à nouveau son regard dans le sien. Une étincelle brille sur ses iris... Il y a quelque chose de différent dans sa manière de la regarder mais quoi ? En tout cas, elle aime ce qu'elle voit. Elle est sa prisonnière, piégée par le corps et les bras de Sung Wook. Mais elle ne proteste pas. Sa présence l'apaise et l'hypnotise comme un charmeur de serpent. Le dompteur reprend son numéro où il l'avait arrêté. Il navigue de creux en creux, se traçant une route sur sa peau en partant de ses lèvres. La sensation de sa bouche contre sa chair l'électrise, la galvanise... la rend folle. Du bout des lèvres il effleure sa peau... Le front, les joues puis le cou. Lorsqu'il atteint ses clavicules, ses muscles se tendent. Osera t'il ...? Était elle prête à le laisser faire ? Il s'interroge aussitôt pour lui poser une question de plus. Tenait-elle tant que ça à rester ? Il n'avait donc pas compris ? Stacy ne saurait se passer de lui. Il a pris tellement de place dans son coeur... Il lui est impossible de l'abandonner tandis qu'il se trouvait au plus bas. Et même si cette journée n'a pas été des plus idyllique, c'est la leur : après avoir tant soupirer loin de lui elle ne le quitterai pas de si tôt. Il est donc inutile de lui donner la possibilité de se défaire de son emprise. Aujourd'hui elle accepte d'être sa prisonnière. Et si cela leur permet de se changer les idées c'est encore mieux. "Oh quel galant homme ! Tu me donnes le choix entre être captive mais près de toi et être libre mais loin de toi. Hum... Choix difficile. Mais fini ta phrase : sinon quoi ?" Son expression change. Son visage s'illumine, sa voix devient mutine et ses yeux brillent de malice. "Inutile d'en dire plus. J'ai pris ma décision. Je suis très bien où je suis. Dans mes valises j'ai de quoi assiéger ce studio un bon moment si je veux. Alors je ne vais nul part... et toi ?".
Loin des yeux, près du coeur
Feat WookCy ~♥~
Elle inspire longuement puis rassemble son courage. Ses mains se meuvent avec minutie de plaie en plaie, ses doigts se posent délicatement afin d'éviter que ce ne soit trop douloureux. Le torse de Sung Wook est couvert de contusions et d'ecchymoses, et peut-être même de fractures. Et cependant, en les voyant de si près, elle a l'impression de pouvoir ressentir la douleur de chacune d'entre elles. C'est insupportable. Dans tout son être elle se sent meurtrie. Lorsqu'il décroise les bras, Stacy en a des frissons jusque dans l'échine, ça lui glace le sang. Vu combien elle en souffre, elle peut à peine imaginer ce que lui ressent. Les blessures doivent être bien plus profondes qu'il n'y paraît. Sans vraiment connaître les tenants et les aboutissants de cette histoire, elle devine aisément qu'une personne aussi fière et virile que son coréen est meurtri dans son amour propre. Pourtant, il aurait pu se défendre... Sous ses doigts, elle sent au contact de sa peau des muscles fermes et saillants. Alors... pourquoi ? Il n'est pas du genre à avoir peur ou à baisser les bras devant une quelconque menace, au contraire ! Impulsif et sur la défensif, il devient très vite violent. Elle a beau tourner la question dans tous les sens , elle n'y comprend rien.
Prise au dépourvu, l'étudiant lui pose la question à ne pas poser. Question portant sur le sujet qu'elle aurait voulu éviter. Qu'avait-elle vu ? Elle ne peut pas le dire, en tout cas pas maintenant. C'est encore trop vif dans son esprit, c'est trop récent. Elle pourrait ironiser et tourner autour du pot... Mais non, pas sur un sujet aussi sérieux. Peut être demain ou dans quelques jours, après qu'elle aura rassemblé ses forces, mais pas avant. Elle voudrait pouvoir faire sortir les mots et ne pas le laisser dans l'ignorance. Le silence est son unique réponse. L'étudiante continue de désinfecter les nombreuses plaies, feignant de n'avoir rien entendu. Soudain, il se fait tendre. Il la désarme avec cette surprenante douceur. Cette façon de la couver du regard ! Il la terrasse tout en délicatesse avec cette caresse sur sa joue. Et il n'en reste pas là . Sung Wook se saisit de ses mains, la forçant à arrêter ce qu'elle fait. Sa force de lutter a déclaré forfait. Ses yeux ne peuvent plus que fixer que les siens. Voulait-elle en parler ? Oui... Non ! Pour dire quoi ? La parole lui fait défaut, sa langue la trahit et les mots lui manquent. Elle à la fois émue et fébrile. Et ce regard toujours posé sur elle. Attendrie par l'attention qu'il lui porte, elle veut lui sourire. À la place, ses yeux s'humidifient, les larmes perlent aux coins des yeux. Voir Stacy dans un tel état n'est pas anodin. Elle ne se laisse jamais aller... Devant personne. C'est bien la première fois que cela lui arrive. Curieusement, elle ne se sent pas gêner de faire tomber l'armure face à lui.
Subitement, aussi vif et foudroyant que l'éclair, il l'a fait basculer sur le lit... En un seul mouvement. se place au-dessus d'elle, refermant ses mains sur les bras de la canadienne et l'immobilise avec son torse nu. En premier lieu elle est stoïque, troublée par son comportement, mais la jeune femme se laisse vite chavirer lorsqu'il s'empare de ses lèvres. Il l'embrasse avec tant d'empressement et de fougue. Ses paupières se ferment, son coeur bat la chamade... Elle s'abandonne à ses baisers jusqu'à en avoir le souffle coupé. Ce qui finit par arriver. Il plonge à nouveau son regard dans le sien. Une étincelle brille sur ses iris... Il y a quelque chose de différent dans sa manière de la regarder mais quoi ? En tout cas, elle aime ce qu'elle voit. Elle est sa prisonnière, piégée par le corps et les bras de Sung Wook. Mais elle ne proteste pas. Sa présence l'apaise et l'hypnotise comme un charmeur de serpent. Le dompteur reprend son numéro où il l'avait arrêté. Il navigue de creux en creux, se traçant une route sur sa peau en partant de ses lèvres. La sensation de sa bouche contre sa chair l'électrise, la galvanise... la rend folle. Du bout des lèvres il effleure sa peau... Le front, les joues puis le cou. Lorsqu'il atteint ses clavicules, ses muscles se tendent. Osera t'il ...? Était elle prête à le laisser faire ? Il s'interroge aussitôt pour lui poser une question de plus. Tenait-elle tant que ça à rester ? Il n'avait donc pas compris ? Stacy ne saurait se passer de lui. Il a pris tellement de place dans son coeur... Il lui est impossible de l'abandonner tandis qu'il se trouvait au plus bas. Et même si cette journée n'a pas été des plus idyllique, c'est la leur : après avoir tant soupirer loin de lui elle ne le quitterai pas de si tôt. Il est donc inutile de lui donner la possibilité de se défaire de son emprise. Aujourd'hui elle accepte d'être sa prisonnière. Et si cela leur permet de se changer les idées c'est encore mieux. "Oh quel galant homme ! Tu me donnes le choix entre être captive mais près de toi et être libre mais loin de toi. Hum... Choix difficile. Mais fini ta phrase : sinon quoi ?" Son expression change. Son visage s'illumine, sa voix devient mutine et ses yeux brillent de malice. "Inutile d'en dire plus. J'ai pris ma décision. Je suis très bien où je suis. Dans mes valises j'ai de quoi assiéger ce studio un bon moment si je veux. Alors je ne vais nul part... et toi ?".
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