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‹ parfois je me sens libre › ft. ha jun
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Re: ‹ parfois je me sens libre › ft. ha jun | Sam 8 Avr - 12:26 Citer EditerSupprimer
Elle fut rassurée d’apprendre qu’il n’avait pas de problème d’ordre physiologique. Ça aurait été très inquiétant, à son âge, d’être stérile (peut-être… elle n’osait pas s’imaginer qu’il puisse même être impotent). Il n’était simplement pas prêt. Elle se demanda alors quand est-ce qu’on savait qu’on était prêt à avoir un enfant, quand est ce qu’on sentait que c’était le bon moment. Elle se demanda s’il y avait comme une petite voix venue du dessus qui lui disait qu’il était temps, ou peut-être que la voix venait de l’intérieur, ou bien ne venait-elle jamais et il était à nous de prendre la décision seul. Selon Ha Jun, c’était une question d’âge… mais il était déjà plus âgé qu’elle, est-ce que c’était un ressenti personnel alors ? Parce que même si ça lui ferait bizarre d’avoir un petit être à éduquer, même si elle-même n’avait pas fini son éducation de fée, finalement, ça ne la dérangerait pas plus que ça. Ça pourrait même être drôle. Mais pour l’instant, elle avait d’autres chats à fouetter. Cela faisait quelques semaines qu’elle avait cette sensation de brûlure. Au début, elle n’y a pas réellement fait attention, elle s’était dit que c’était à force de s’asseoir, ou parce qu’elle couchait trop et qu’elle devait prendre une pause, mais rien n’avait changé malgré ses efforts. Elle avait encore attendu, histoire de voir si la situation évoluait, et même si ça n’empirait pas, ça ne s’améliorait pas non plus. « bah, genre, c’est comme une sensation de brûlure tu vois, je sais pas comment expliquer, si je mets un feu de briquet sur ta peau tu vois ce que ça fait ? » Elle restait sérieuse, plus sérieuse que d’habitude en tout cas, balançant parfois une de ses jambes pour s’occuper, ou pour les observer. « je me suis dis que ça allait passer et puis en fait non, je crois que ça doit faire… 2 ou 3 semaines peut-être ? » Elle lui posait la question, comme s’il pouvait mieux savoir que lui ce qui se passait chez elle. Puis, elle lui fit un petit (un énorme) sourire charmeur, comme ces enfants qui veulent un nouveau jouet ou une glace. « non pas la peine de faire des examens » Elle sourit de plus belle, faisant presque se rejoindre les coins de sa bouche et ses oreilles. « juste des antidouleurs et ça passera je suis sûre ! » Il avait toujours refusé de lui en donner, il espérait que cette fois-ci elle pourrait lui en chiper un peu. Puis, il y eu sa curiosité. « quoi comme examen ? ça fait maaal ? est-ce que je pourrais avoir une bonne note » la dernière phrase était une blague, parfois, cela la faisait rire de se montrer plus naïve que ce qu’elle n’était réellement, et parfois, elle se demandait si, du coup, les gens la croyaient quand elle faisait ça. « je peux les faire moi-même ? » Elle continua de demander. Petit à petit, ils quittèrent la salle dans laquelle ils étaient pour traverser des couloirs, changeant un peu d’environnement pour se retrouver près des salles d’examens. Na Ri sautillait presque (rien n’arrête la joie d’une idiote, pas même la douleur) derrière son ami. « je suis sûre que c’est rien en plus » ajouta-t-elle avec un sourire confiant. « mais je me suis dit que tu dirais que c’est raisonnable d’aller voir un médecin » Et son sourire confiant se changea en sourire fier d’elle.
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Re: ‹ parfois je me sens libre › ft. ha jun | Mar 11 Avr - 18:50 Citer EditerSupprimer
parfois je me sens libre
Feat NaRi
Les paroles de la jeune femme m'inquiètent. Bien plus qu'ils ne devraient. Je ne sais pas si cette sensation de brûlure qu'elle a au niveau du sexe est quelque chose de réellement grave ou si ce n'est qu'une infection urinaire, ou quelque chose qui se rapporte à une infection, sans que cela ne soit grave. J'ai quelques craintes la concernant. Elle ne m'a jamais évoqué un tel symptôme physique et j'avoue que j'imagine déjà le pire dans mon esprit de médecin, sachant ses pratiques sexuelles trop régulières. J'espère sincèrement que ce n'est rien d'alarmant ou même pire, quelque chose qui se transmet de corps à corps. Na Ri n'est sûrement pas une femme qui fait attention d'être protégée ou non, je doute qu'elle ait conscience du potentiel danger qu'elle encourt si elle ne se protège pas, surtout au vu de sa vie sexuelle active. Je me sens encore plus inquiet lorsqu'elle évoque une durée bien trop longue pour quelque chose de banal et de sans importance. Ce qui me surprend le plus c'est qu'elle ne m'en a pas parlé avant, qu'est-ce qui fait qu'elle vient m'en parler aujourd'hui ? Est-ce que cela lui fait de plus en plus mal ? Ou est-ce pour une toute autre raison ? « Deux, trois semaines ? », j'inspire profondément, mon visage se crispant de plus en plus, marqué par la brusque crainte que cela soit réellement grave et important. Je ne supporterai pas de voir ma petite Na Ri être infectée par quoi que ce soit et par qui que ce soit. Je risque de lui demander la liste de ses récents partenaires, autant pour leur signaler un risque que pour trouver cette personne qui a osé lui refiler cette chose. Mais je ne dois pas aller trop vite en besogne, je n'ai aucune information, et ce ne sont que des suspicions. « Na Ri . . . je ne te demande pas ton avis, je t'impose cet examen ». J'arque un sourcil, le regard dur et sérieux. « Tu ne sais pas ce qui peut provoquer cette douleur, et cela peut être bien plus grave que tu ne sembles le croire ». J'inspire profondément, refermant alors mes bras. « Si c'est l'examen qui t'inquiète, tu n'as rien à craindre. C'est juste quelques . . . tests pour vérifier que ce n'est pas une infection sexuellement transmissible ». Je tente de regarder tendrement Na Ri, mais quelque part, je ressens une certaine colère, vis à vis de sa négligence et puis parce que ce n'est pas un sujet sur lequel on peut rire. Mais je sais que je ne dois pas lui en vouloir. Elle est encore trop immature. « ça ne fera pas mal, je te rassure. Et puis je vais être à tes côtés donc tu n'as rien à craindre. Et non tu n'auras pas de note . . . enfin ça dépend du résultat. Si ça va dans le bon sens je t’attribuerai une note et ferai exaucer un de tes souhaits. Mais dans le cas contraire . . . je réfléchirai ». Je ne réponds pas à son autre question l’entraînant avec moi. Malheureusement les résultats ne risquent pas de tomber aujourd'hui, juste le HIV mais les autres il faudra patienter. « Je ne sais pas Na Ri . . . Mais au moins tu es venue m'en parler, même si c'est deux à trois semaines après. Alors on peut dire que je suis un peu fier de toi ». Je lui souris quand même et caresse sa petite tête, ressentant quand même un poids lourd au niveau de ma poitrine. Promets moi qu'il ne va rien d'arriver . . . pensais-je profondément, terriblement inquiet. « Je suis juste là si tu as besoin » dis-je alors que le médecin arrive pour procéder aux divers examens. Je lui précise bien qu'il doit tout vérifier et que c'est moi qui recueillerai directement les résultats pour les lui transmettre. Parce que je préfère savoir avant elle, même si je suis certain que cela n'aura pas d'impact sur elle, je crains même qu'elle croit à un nouveau pouvoir. Et alors j'attends que les minutes passent, stressé, alors que je sais pertinemment que je n'aurai le résultat que pour le HIV, aujourd'hui du moins. Lorsque le médecin termine, il nous demande de patienter dans la salle d'attente, le temps d'avoir un des résultats. Je prends alors Na Ri par la main, « ça c'est bien passé ? Tu n'as pas eu peur ? ».
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Re: ‹ parfois je me sens libre › ft. ha jun | Ven 21 Avr - 12:21 Citer EditerSupprimer
Na Ri n’aimait pas les fausses alertes, elle n’aimait pas non plus s’inquiéter pour rien. C’était bien pour cela qu’elle mettait tant de temps à réaliser qu’il y avait sûrement quelque chose qui n’allait pas dans son corps ou dans sa vie. Elle faisait partie des personnes qui pensent que tout peut se résoudre avec un peu de temps et de patience, et que cela ne servait à rien de venir embêter d’autres personnes alors que c’est sûrement quelque chose de sans importance qui ne vaut pas le coup qu’on en discute. Pourtant là, après deux ou même peut-être trois semaines d’attente, elle s’était dit que c’était peut-être, finalement, une chose sur laquelle il fallait discuter. Elle sentait bien que cela ne plaisait pas des masses à Ha Jun, et c’était bien à cause de ça qu’elle ne tenta pas d’argumenter plus vis-à-vis d’un examen dont elle doutait de l’utilité. Elle n’en dit rien, cependant, peut-être pour rassurer son ami, ou se rassurer elle-même pour ce qu’elle en savait. « ça m’étonnerait que ce soit très grave, mais je suis d’accord. » Elle disait cela, mais au fond, elle savait bien que ses paroles n’avaient aucun poids puisque pour elle, rien n’était grave, et elle ne cachait pas cette façon de penser. Elle avait sur ses lèvres ce sourire d’enfant qu’elle ne quittait jamais. « d’accord » Elle hocha vivement la tête, écoutant avec intérêt ce qu’il disait, avant de se redresser soudainement, et de prendre une position digne de celle d’une première dame. « je vais être sage alors » Mais bien rapidement, son attitude habituelle refit surface. Elle se mit à suivre Ha Jun sans poser plus de question. Elle sautilla lorsqu’il lui dit qu’il était un peu fier d’elle. C’était une petite victoire, c’était à prendre. Elle fit signe à son ami de s’éloigner alors que l’autre médecin arrivait, mais il resta près d’elle. Elle se fit un malin plaisir à tenter de charmer le nouveau venu, même s’il était loin d’être l’homme le plus canon qu’elle ait rencontré au cours de sa vie, malheureusement (et à juste titre) celui-ci ne semblait pas sensible à ses avances, et restait de marbre face à la jeune femme à laquelle il faisait subir quelques examens. Pendant qu’il prélevait son sang elle l’observa attentivement, s’imaginant mille scénarios sur l’utilisation qu’il allait en faire ensuite. Petit à petit, elle commençait à s’impatienter. Na Ri laissa tomber sa tête en arrière, espérant être doté d’un pouvoir qui permettrait d’accélérer le temps, comme dans les sims. Ils furent ensuite envoyés dans la salle d’attente où Na Ri s’installa en tailleur sur une des chaises présentes. Elle regarda son ami avec amusement, l’air de dire ‘tu me prends pour qui’ : « non j’ai pas eu peur » elle affirma avec conviction. Elle avait parfois l’impression qu’il ne la croyait pas, qu’il doutait de ses capacités à ne pas avoir peur, qu’il était sceptique face à la confiance qu’elle pouvait avoir en ses pouvoirs et ses dons, en son identité de fée capable de choses tellement plus grandes et impressionnantes. Mais elle se souvenait ensuite qu’il était humain, mortel, et que c’était normal, finalement, pour lui de s’inquiéter. « tu crois que ça va arriver vite, ou que ça va prendre plus de temps encore ? » Na Ri ne faisait pas partie de ces gens qui étaient dotés d’une patience inébranlable, et elle se fatiguait vite d’attendre, même si elle était en bonne compagnie. « dis moi, ha jun » elle commença, avec sa voix d’enfant. « on a parlé que de moi là, et pas de toi ! » Elle ne lui avait posé aucune question, mais la demande était implicite. Elle voulait savoir ce qu’il avait à lui raconter, peut-être s’était-il passées des choses fabuleuses, peut-être avait-il rencontré une licorne, ou un lutin, ou elle ne savait quelles autres créatures il pouvait exister sur terre. Mais rapidement, la porte de la salle d’attente s’ouvrit timidement, et un médecin en blouse blanche armé d’une feuille tout aussi blanche pénétra d’un pas hésitant dans la salle. Il tendit la feuille à Na Ri qui s’empressa de la lire. « chl » elle tenta de déchiffrer. « chlamy » elle n’y arrivait toujours pas. Elle fronça les sourcils pour mieux découvrir le mot, et plissa les yeux comme si cela allait l’aider à mieux distinguer les lettres. « chlamydia » elle dit enfin, et jeta la feuille sur le côté, regardant ensuite le médecin, et l’apprenti. « c’est quoi ? c’est grave ? » demanda-t-elle sans pour autant perdre le sourire.
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Re: ‹ parfois je me sens libre › ft. ha jun | Sam 6 Mai - 20:14 Citer EditerSupprimer
parfois je me sens libre
Feat NaRi
Elle a peut-être raison et j'espère même qu'elle a raison. Ce n'est peut-être pas si grave que ça, ce n'est peut-être qu'une douleur passagère qui dure, certes, dans le temps mais qui va finir par disparaître. Malgré tout, je ne peux m'empêcher de rester profondément inquiet. Tant que je n'ai pas les résultats je ne peux m'empêcher d'imaginer le pire et ce qui me frustre le plus est que les résultats vont tous arriver bien plus tard, et pas de suite, à part un. Je reste donc silencieux, attendant patiemment que la jeune femme ait fini sa batterie d'examens, ne cessant de faire bouger mes jambes, totalement nerveux. Ce n'est absolument pas mon genre d'agir ainsi, d'être autant angoissé pour une autre personne, mais Na Ri est comme une petite sœur à mes yeux, ma protégée, alors forcément, je ne peux m'empêcher d'être angoissé à l'idée qu'elle soit atteinte d'une grave maladie. Je sais que je n'ai pas à l'être et puis, ça lui apprendra aussi à coucher avec n'importe qui et n'importe où, ça va certainement lui servir de leçon, même si pour tout dire, je doute qu'elle soit conscience des moindres conséquences si cela doit arriver. Na Ri revient enfin et je lui demande de suite si elle n'a pas eu peur, mais forcément je ne reçois qu'une réponse négative, ce qui ne m'étonne pas d'elle. Elle a même dû s'imaginer des centaines de scénarios pendant les examens. Au moins, elle a ce côté là où elle ne peut faire face à la réalité, c'est un moyen de se défendre contre cette réalité parfois bien trop anxiogène. Je l'installe à mes côtés, inspirant profondément lorsqu'elle me demande si cela va prendre du temps, « pour certains oui, pour d'autres non. Certains, on les aura de suite, et d'autres dans quelques jours », et j'espère avoir des résultats déjà négatifs aujourd'hui et même plus tard, que je n'ai aucun stress supplémentaire. J'ouvre ma bouche, arquant un sourcil, lorsqu'elle me demande si, de mon côté, j'ai certaines informations à lui transmettre. A part avoir eu des relations avec des hommes et des femmes, et m'être séparé de ma dernière relation, je n'ai pas, pour le moment, des choses à lui raconter, et je doute vouloir lui parler de ma vie sexuelle, moi qui ne cesse de lui faire quelques reproches. Mais je n'ai pas le temps de dire quoique ce soit puisque le médecin arrive déjà, détenant les premiers résultats. J'avale difficilement ma salive, me lève et attends de voir ce qu'il diagnostique. Les résultats tombent assez rapidement et je n'ai pas besoin de lire la feuille pour comprendre ce qu'il veut dire par chl. Un frisson parcourt mes pieds jusqu'à mon échine, sentant alors une nausée me prendre soudainement le ventre. Bien sûr, Na Ri ne comprend pas ce que cela signifie et je doute qu'elle puisse le réaliser même en essayant de lui expliquer. J'essaye toutefois de relativiser, en me disant qu'elle aurait pu avoir pire, et qu'il est possible de traiter cette maladie si elle est prise en charge rapidement. Je ne peux m'empêcher d'esquisser un sourire, non pas parce que je suis joyeux mais parce que je trouve cela ironique, sachant que cette maladie, si elle se propage trop, elle entraîne une infertilité. Je remercie le médecin, ne répondant pas de suite à Na Ri et finis par la prendre quelques secondes à part. « Écoute Na Ri . . . », je ne sais pas comment trouver les mots pour qu'elle puisse saisir la situation sans croire à un nouveau pouvoir. « Ce n'est pas . . . . comment te dire. Tu aurais pu avoir pire, même si dans cette situation je ne sais pas si tu réalises ce qui peut être pire, mais dans tous les cas, tu as une maladie qui t'empêche d'avoir des relations avec d'autres hommes. C'est . . . impossible. Interdit ». Si je lui dis qu'elle peut transmettre ça aux autres elle risque de le prendre comme un autre pouvoir, n'est-ce pas ? Sans se douter à quel point elle peut détruire des vies comme ça, sans se douter que cela peut entraîner des infections très graves, entraînant des déformations, ou du moins un changement corporel. « Si tu couches avec d'autres hommes tu risques de perdre tes pouvoirs. Mais ne t'en fais pas, ça se traite. Comme tu n'es qu'au début, on peut soigner ce que tu as », je lui fais un grand sourire, tapotant doucement sa tête. « Ce n'est pas compliqué pour te soigner. Le médecin de tout à l'heure va te donner des médicaments qu'il faudra que tu prennes minutieusement. Et dans 7 jours je t'amènerai de nouveau à l'hôpital pour refaire des examens, pour savoir si ça évolue dans le bon sens. Mais tu m'as bien compris Na Ri ? Tu dois prendre régulièrement et comme il le faut le médicament, au risque de voir tes pouvoirs disparaître. Et pas de relations ! ». Je la regarde, d'un air très sérieux. « Bon retourne voir le médecin qui va te prescrire des médicaments et je t'invite à manger si tu me promets de bien suivre les instructions qu'il va te donner ? ». Je sais que j'ai le sentiment de parler à un enfant mais Na Ri est encore un enfant.
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Re: ‹ parfois je me sens libre › ft. ha jun | Lun 19 Juin - 2:04 Citer EditerSupprimer
Elle était peut-être de nature quelque peu impatiente. C’était qu’elle vivait à cent à l’heure, qu’elle ne s’arrêtait pas une seconde ne serait-ce que pour penser. Elle n’avait pas le temps pour ce genre de chose, pour simplement s’asseoir et attendre, voir le temps défiler sous ses yeux alors qu’elle ne pouvait rien faire pour en profiter. Elle avait des choses à faire, elle avait des actions à mener, elle avait des gens à retrouver et aussi des sorts à jeter. Alors là, simplement assise dans l’attente de résultats qui, apparemment, ne viendraient que dans quelques jours, elle se demanda ce qu’elle pourrait bien faire pour s’occuper durant ce laps de temps, ne se rendant pas tout de suite compte qu’elle n’était pas obligée de rester ici pour les obtenir. Plus vite qu’elle ne l’avait imaginé, elle avait obtenu les premiers résultats, et, tournée vers Ha Jun, elle lui avait demandé plus d’explications, se retrouvant confuse lorsqu’il ne les lui fournit pas dans l’immédiat. Il n’avait pas l’air bien. Elle fronça les sourcils, l’observant avec une attention toute particulière dans l’espoir de déceler des informations, de voir un des traits ou une des veines de son visage s’animer, comme si une simple partie du corps de l’homme qu’elle avait en face de lui pouvait lui révéler tous les secrets. Enfin, il parla, et cela ne lui semblait pas bon. A l’entente de son prénom, elle hocha la tête, manquant de justesse de laisser échapper un ‘’c’est moi’’. Elle essaya de rester sérieuse néanmoins, les mains croisées serrées contre son propre corps. Elle s’éclaira lorsqu’elle entendit qu’elle aurait pu avoir pire, se permettant de souffler un instant, et déchanta tout de suite après. Sa bouche s’ouvrit en grand, surprise, choquée, perturbée, ne comprenant pas trop. Et, plus son ami avançait dans les révélations, plus elle s’en retrouvait abasourdie. Des larmes tentèrent de se frayer un chemin hors de ses yeux à la perspective de perdre tous ses pouvoirs, et si elle n’avait pas été tant ébranlée, elle se serait retrouvée en train de faire mille pas dans la salle, se tirant les cheveux. « si je fais rien » elle commença. « si je suis très sage » elle continua, la voix un peu enrouée « je perdrais pas mes pouvoirs, tu promets ? je pourrais toujours jeter des sorts ? » Sa voix trembla un peu. C’était important pour elle d’en avoir la confirmation, important de savoir qu’elle ne deviendrait pas banale en l’espace d’une seconde, en l’espace d’une seule erreur. Elle renifla. Elle qui était venue plus que comblée se retrouvait d’une humeur bien plus maussade. D’une petite voix elle demanda : « j’ai quand même le droit de leur parler ? ça compte aussi les femmes ? si je fais quelque chose avec une fille je perdrais aussi mes pouvoirs ? » Peut-être qu’il y avait seulement un effet néfaste avec les hommes, elle espéra secrètement, et qu’il y avait une échappatoire avec le sexe féminin. Si naïve, elle ne se rendait pas compte de tous les mensonges qu’elle était en train d’avaler, s’imaginant déjà les pires scénarios. Elle n’avait peur de rien, elle s’en ventait presque, elle se voyait invincible, mais elle venait aujourd’hui de découvrir une crainte qui resterait ancrée profondément en elle : celle de perdre ses pouvoirs. Elle hocha la tête « c’est promis » ajouta-t-elle encore, tendant ses mains aux doigts écartés droit devant elle pour montrer qu’elle ne croisait en aucun cas les doigts, et traîna des pieds jusqu’au médecin auquel elle demanda, après avoir reniflé bien trop fort et bien trop longtemps, ses médicaments, écoutant les recommandations avec attention, comme si ça vie tout entière se retrouvait sur un fil bien trop fin. Elle s’éloigna de lui un peu plus tard avec un sachet en main, et une feuille remplie d’annotation, et rejoignit Ha Jun, toujours le pas traînant. « j’ai promis, on peut aller manger ? » demanda-t-elle tout de suite. Elle avait toujours sur son visage une moue boudeuse. Elle n’avait pas envie de sourire. Elle s’en voulait un peu, même si elle ne voulait pas l’admettre, parce qu’elle n’avait jamais pensé qu’une simple maladie de mortel pouvait l’affecter autant que cela. Elle jouait avec ses doigts, et d’une voix capricieuse elle ajouta : « j’aimerais bien une glace, s’il te plait » Elle restait polie, gentille, même lorsqu’elle était contrariée, laissant cependant ses yeux fixés sur le sol. Mais elle s’avoua que si cela n’avait pas été son ami qu’elle avait eu en face d’elle, il y aurait des chances pour qu’elle lui eut arraché les yeux. Elle fit quelques pas vers la sortie pour entrer dans le couloir qui lui sembla moins accueillant. Elle se retourna quelques secondes. « c'est définitif le plus de relation ? . . . je savais pas qu'il existait des maladies comme ça ... »
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Re: ‹ parfois je me sens libre › ft. ha jun | Dim 9 Juil - 16:22 Citer EditerSupprimer
parfois je me sens libre
Feat NaRi
J'ai peut-être légèrement envenimé la situation, la faisant paraître encore plus catastrophique qu'elle ne l'est de base mais pour faire entendre raison à Na Ri il faut parfois user de certains détours, que cela puisse la heurter et qu'elle comprenne un peu la gravité de la situation, tout en ne la comprenant pas de la bonne manière. Je vois bien qu'elle est littéralement déboussolée, peinée, et quelque part je culpabilise d'avoir touché les points sensibles de la jeune fille mais il le faut bien, surtout avec elle. Je pose donc doucement mes mains sur ses épaules, prenant une grande inspiration. « Oui, si tu restes sage tu pourras encore utiliser tes pouvoirs, mais tu dois le rester, au risque . . . d'envenimer la situation et de tout perdre ». Malheureusement, Na Ri tente de trouver tout de même une solution à son problème en passant cette fois-ci par les femmes. Je reste quelques secondes sans rien dire, la fixant longuement, secouant rapidement la tête pour chasser mes pensées. « Non, les filles aussi tu ne peux pas. Hommes comme femmes, tu ne peux pas avoir une quelconque relation sexuelle, passant par le corps. Ok ? Tu m'as bien compris ? Après c'est toi qui prends le risque de perdre tes pouvoirs, ça je ne pourrai rien y faire si tu décides d'agir quand même ». Je prends un ton détaché, lui faisant comprendre qu'elle est la seule à pouvoir sauver ses pouvoirs si elle le souhaite. « Ceci dit, tu as quand même le droit de leur parler, ça ne fait rien et tu ne risque pas de perdre ton pouvoir, mais tu as le droit de juste leur parler, pas plus ». Maintenant c'est à elle de se décider si elle veut préserver ou prendre le risque. Enfin en vérité elle ne risque pas de perdre ses soi-disant pouvoirs puisqu'elle n'en a pas réellement, mais elle risque de perdre autre chose et de faire perdre autre chose aux autres, surtout. Je tapote doucement sur sa tête et la laisse encore un peu avec le médecin, croisant les doigts pour qu'elle tienne réellement parole. Lorsqu'elle revient vers moi je ne peux m'empêcher d'esquisser un sourire devant sa mine frustrée. Il n'y a rien de drôle à la situation, je le sais, mais la voir ainsi, pensant perdre ses pouvoirs, ça lui donne un côté mignon et drôle. Au moins elle parvient malgré elle à relativiser. « Vas pour une glace » dis-je avec un grand sourire, essayant de lui faire retrouver le sourire et pour ma part de moins angoisser à son sujet. « Tu l'as bien mérité. Et tu pourras même prendre une énorme glace si tu veux », oui parce que forcément c'est moi qui paies. Devant sa naïveté, je ne peux m'empêcher de sourire, passant un bras sur ses épaules, pour lui redonner un peu d'énergie et de confiance. « Tu es bien loin de savoir toutes les maladies qui peuvent être conséquentes, parfois même mortelles, qu'importe tes . . pouvoirs ». Elle a tellement de choses à découvrir, à comprendre aussi. « Mais ne t'en fais pas, je serai là pour t'apprendre et surtout te protéger. Je vais tenter de te faire conserver tes pouvoirs, est-ce que tu as confiance ? ». Je le dis de manière si calme et posée que je me surprends moi même à tenir un tel discours. Ce n'est franchement pas dans mes habitudes d'agir ainsi.
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