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Excusez . . . oh non pas toi ! [Feat. Bao Hai]
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Excusez . . . oh non pas toi ! [Feat. Bao Hai] | Mer 8 Mar - 17:21 Citer EditerSupprimer
Excusez . . . oh non pas toi !
Feat Bao Hai ♥ ▬ WooHai
Le soleil commence progressivement à repointer le bout de son nez, les élèves se précipitant déjà à l'extérieur pour profiter du moindre petit rayon de soleil. Il faut dire que l'hiver a été rude et l'est encore par intermittence. Le printemps tend tout de même ses bras pour accueillir chaleureusement le pays du matin calme. Assis sur le perron je regarde cette soudaine agitation, amusé par un tel mouvement de foule. Chacun tente de trouver le coin parfait pour se poser sur l'herbe, ou sur un banc, des livres en main. J'inspire profondément, trouvant une soudaine inspiration pour une prochaine chanson. Il m'arrive d'être inspiré, comme ça, sans que je ne puisse avoir le moindre contrôle là-dessus, quelques paroles de chanson me venant en tête, griffonnant rapidement au crayon noir les premiers mots de la chanson. Je ne peux pas me permettre d'attendre quelques minutes après pour les rédiger car je risque de les oublier. Je me connais. Si je ne les rédige pas dans les secondes qui suivent mon illumination je risque d'en oublier une grande partie et de ressortir frustré de cette brusque imagination. Mes doigts s'en vont seuls contre le papier, de manière très rythmée, comme possédés, pour finir avec une certaine grâce ce premier jet de paroles. Sourire satisfait, je range rapidement ce papier griffonné pour le montrer plus tard au leader de mon groupe actuel, avec le sentiment que cette journée va se dérouler sous les meilleurs auspices. Chaque fois que j'ai une telle inspiration la journée s'annonce toujours positive et intense en bonnes ondes. Ça n'a sûrement aucun rapport mais j'aime y croire. Je m'en vais alors prendre une tasse de thé au distributeur, décidé à me poser, moi-aussi, sous le soleil, pour réviser mes cours après ce moment intense de profonde réflexion.
Tasse en main, plongé dans mes pensées, je ne vois pas de suite la personne qui s'avance jusqu'à moi et que je bouscule, malgré moi, violemment, déversant le contenu de ma tasse sur celle-ci. Je reste quelques secondes inerte, choqué par mon propre geste, ne remarquant pas encore le visage de la personne en question. « Je . . . je suis . . dé ». Je relève alors les yeux et . . . horreur et damnation ! C'est Bao Hai !
Tasse en main, plongé dans mes pensées, je ne vois pas de suite la personne qui s'avance jusqu'à moi et que je bouscule, malgré moi, violemment, déversant le contenu de ma tasse sur celle-ci. Je reste quelques secondes inerte, choqué par mon propre geste, ne remarquant pas encore le visage de la personne en question. « Je . . . je suis . . dé ». Je relève alors les yeux et . . . horreur et damnation ! C'est Bao Hai !
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Re: Excusez . . . oh non pas toi ! [Feat. Bao Hai] | Jeu 9 Mar - 22:57 Citer EditerSupprimer
Allongée dans l’herbe, je profitais des quelques rayons du soleil qui venaient caresser mon visage. Les lunettes enfoncées sur mon nez, je cachais une fois de plus mes cernes, signe évident d’une nuit trop courte. Pourtant j’aimais mon travail, j’aimais vivre la nuit, mais quelques fois, la fatigue se rappelait à moi comme une vieille amie. J’étirais mes membres une dernière fois avant de me lever, j’avais envie d’un peu d’exercice, un corps à corps dans les règles de l’art du Taekwondo. Je fis craquer les jointures de mes doigts avant de me redresser et de réajuster mes vêtements. Mais avant de pouvoir rejoindre le gymnase, il me fallait récupérer ma tenue de sport. Je marchais nonchalamment, perdue dans mes pensées je ne faisais pas vraiment attention aux étudiants qui pressaient le pas et qui s’écartaient à la dernière minute pour m’éviter. Je me fichais pas mal de les bousculer, tout ce dont j’avais envie s’était de me défouler. Je sentais poindre la lassitude et le besoin de faire ressortir la frustration qui s’accumulait dans mes muscles due au manque de sport. Le manque de motivation m’avait fait louper quelques entrainements. Il fallait bien qu’un tocard choisisse de ne pas m’éviter à ce moment ! J’avais ressenti la brûlure avant de voir le visage de l’idiot qui ne regardait pas devant lui. « AISH ! MAIS QUEL CRÉTIN C’EST PAS POSSIBLE » La chaleur de la boisson passait au travers de ma chemise en coton, saisissant directement ma peau. Mon buste était trempé, et j’étirais tant bien que mal la chemise loin de mon corps. La journée avait si bien commencée. J’étais calme, je prévoyais un entrainement et j’imaginais même rendre visite à Jun Ha ou Da Hye. Mais la maladresse d’un australopithèque n’ayant apparemment pas saisi le concept d’évolution me ferait sans doute rater ces rendez-vous imprévus. En relevant la tête j’aurais préféré me faire encore ébouillanter que de découvrir le visage de WooJin. Le mécontentement se lisait certainement sur mon visage, et je m’en fichais pas mal à vrai dire. Cet abruti venait de renverser son thé sur moi et il n’allait certainement pas s’en sortir aussi simplement qu’avec des excuses. Ma langue rencontra mon palet pour laisser échapper mon agacement en un bruit à peine dissimulé. Derrière mes lunettes je le toisais. Il me fallait tendre le cou pour ne serait-ce que croiser ses prunelles, mais même s’il en imposant par sa taille, c’était certainement tout ce qu’il y avait d’impressionnant chez lui. Je laissais pendre ma chemise à présent trempée et complètement détendue pour passer une main dans mes cheveux, rabattant les quelques mèches qui barraient mon visage. Je peinais à trouver les mots pour lui faire comprendre que sa catastrophe était celle de trop, alors je soufflais, bruyamment. D’un geste, j’enlevais mes lunettes pour les caler dans la poche arrière de mon jean. « Nǐ… un jour tu arriveras à être autre chose qu’idiot ? Ou alors tu es trop stupide pour comprendre comment fonctionne le commun des mortels ? » Le tissu collait à ma peau, et la plus légère brise rendait ce contact aussi désagréable qu’insupportable. Je n’avais qu’une envie, vite l’enlever pour enfiler un vêtement sec. « Tu comptes rester planté là ou tu comptes finir tes excuses ? Je pense que je les ai mérité non ? » Un nouveau claquement de langue. J’allais reprendre mon chemin lorsqu’il prit la parole. Un imbécile doublé d’un abruti heureux ça existe ? Non parce que s’il existait des nominations pour ce genre de titre, je suis sûre qu’il remporterait le premier prix haut la main. Les mots passaient la barrière de ses lèvres, et il avait toujours autant l’air d’un idiot.| OOTD
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Feat Bao Hai ♥ ▬ WooHai
Allongée dans l’herbe, je profitais des quelques rayons du soleil qui venaient caresser mon visage. Les lunettes enfoncées sur mon nez, je cachais une fois de plus mes cernes, signe évident d’une nuit trop courte. Pourtant j’aimais mon travail, j’aimais vivre la nuit, mais quelques fois, la fatigue se rappelait à moi comme une vieille amie. J’étirais mes membres une dernière fois avant de me lever, j’avais envie d’un peu d’exercice, un corps à corps dans les règles de l’art du Taekwondo. Je fis craquer les jointures de mes doigts avant de me redresser et de réajuster mes vêtements. Mais avant de pouvoir rejoindre le gymnase, il me fallait récupérer ma tenue de sport. Je marchais nonchalamment, perdue dans mes pensées je ne faisais pas vraiment attention aux étudiants qui pressaient le pas et qui s’écartaient à la dernière minute pour m’éviter. Je me fichais pas mal de les bousculer, tout ce dont j’avais envie s’était de me défouler. Je sentais poindre la lassitude et le besoin de faire ressortir la frustration qui s’accumulait dans mes muscles due au manque de sport. Le manque de motivation m’avait fait louper quelques entrainements. Il fallait bien qu’un tocard choisisse de ne pas m’éviter à ce moment ! J’avais ressenti la brûlure avant de voir le visage de l’idiot qui ne regardait pas devant lui. « AISH ! MAIS QUEL CRÉTIN C’EST PAS POSSIBLE » La chaleur de la boisson passait au travers de ma chemise en coton, saisissant directement ma peau. Mon buste était trempé, et j’étirais tant bien que mal la chemise loin de mon corps. La journée avait si bien commencée. J’étais calme, je prévoyais un entrainement et j’imaginais même rendre visite à Jun Ha ou Da Hye. Mais la maladresse d’un australopithèque n’ayant apparemment pas saisi le concept d’évolution me ferait sans doute rater ces rendez-vous imprévus. En relevant la tête j’aurais préféré me faire encore ébouillanter que de découvrir le visage de WooJin. Le mécontentement se lisait certainement sur mon visage, et je m’en fichais pas mal à vrai dire. Cet abruti venait de renverser son thé sur moi et il n’allait certainement pas s’en sortir aussi simplement qu’avec des excuses. Ma langue rencontra mon palet pour laisser échapper mon agacement en un bruit à peine dissimulé. Derrière mes lunettes je le toisais. Il me fallait tendre le cou pour ne serait-ce que croiser ses prunelles, mais même s’il en imposant par sa taille, c’était certainement tout ce qu’il y avait d’impressionnant chez lui. Je laissais pendre ma chemise à présent trempée et complètement détendue pour passer une main dans mes cheveux, rabattant les quelques mèches qui barraient mon visage. Je peinais à trouver les mots pour lui faire comprendre que sa catastrophe était celle de trop, alors je soufflais, bruyamment. D’un geste, j’enlevais mes lunettes pour les caler dans la poche arrière de mon jean. « Nǐ… un jour tu arriveras à être autre chose qu’idiot ? Ou alors tu es trop stupide pour comprendre comment fonctionne le commun des mortels ? » Le tissu collait à ma peau, et la plus légère brise rendait ce contact aussi désagréable qu’insupportable. Je n’avais qu’une envie, vite l’enlever pour enfiler un vêtement sec. « Tu comptes rester planté là ou tu comptes finir tes excuses ? Je pense que je les ai mérité non ? » Un nouveau claquement de langue. J’allais reprendre mon chemin lorsqu’il prit la parole. Un imbécile doublé d’un abruti heureux ça existe ? Non parce que s’il existait des nominations pour ce genre de titre, je suis sûre qu’il remporterait le premier prix haut la main. Les mots passaient la barrière de ses lèvres, et il avait toujours autant l’air d’un idiot.| OOTD
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Re: Excusez . . . oh non pas toi ! [Feat. Bao Hai] | Ven 10 Mar - 19:00 Citer EditerSupprimer
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Ce n'est pas que je sois terrorisé, ou même que je ressens de la crainte, lorsque je constate, avec stupeur, que la personne sur qui j'ai renversé mon thé est la fameuse Bao Hai, cette femme aux allures d'homme. Je me maudis juste, dans l'instant présent, de me retrouver, pour ne pas changer, dans une situation délicate en sa compagnie. Je ne sais pour quelle raison mais les circonstances m'amènent souvent à me faire malmener verbalement, agresser est peut-être le mot juste, par cette femme. Pourtant je tente, en vain, de l'éviter. Je sais quels coins elle fréquente, je sais aussi les couloirs qu'elle prend pour changer de salle ou même pour se rendre dans un lieu précis de l'université, je sais tout. Ou presque. Mais malgré ma vigilance, il faut toujours qu'il se passe quelque chose entre elle et moi, et ce n'est franchement pas quelque chose d'agréable à vivre, bien au contraire. Je garde les yeux fixés sur son tee-shirt trempé par le thé, l'air ailleurs, perdu dans mes pensées, poussant simplement un profond soupir, lassé de tout ça. Pourquoi elle ? Pourquoi moi ? Pourquoi tant de haine ? Encore une fois je vais devoir m'écraser, encore une fois je vais devoir rester dans son ombre, parce que je ne suis pas quelqu'un de fondamentalement méchant, plus maintenant. Je ne veux plus me quereller avec d'autres individus, je ne veux pas paraître violent, mais j'avoue qu'avec cette femme, il m'est souvent difficile de me contenir jusqu'à la fin. « Je ne suis pas une chose » dis-je simplement entre mes lèvres, les mots sortant d'eux-mêmes. Mon regard finit par croiser le sien, reculant alors soudainement, prenant mes distances avec elle, réalisant mes mots. « Je . . . je veux dire que je ne l'ai pas fait exprès. C'est vrai ! Je ne t'ai pas . . . ». J'hésite quelques secondes à lui dire qu'elle est passée inaperçue à mes yeux,que je ne l'ai pas vu. Elle risque de mal le prendre. Mais en même temps, c'est la vérité, je ne l'ai pas vu, c'est tout. Je me mords nerveusement la lèvre, passant une main gênée dans ma chevelure blonde, hésitant à parler plus. De toute manière je sais pertinemment que cette conversation, si s'en est une, va finir en dispute. Violente ou moyennement violente. Ça ne finit jamais bien entre elle et moi. « Je . . . je ne . . sais pas si tu les . . . mérites mes excuses ». Je baisse rapidement les yeux, faisant un autre pas en arrière. Mes mots ne sont pas en cohésion avec mes comportements corporels. Je suis presque abaissé, intimidé face à elle, reculant de plus en plus, mais pourtant, mes mots ne dévoilent pas la même chose, se montrant plus hautains. « Je veux dire . . . que ce n'est pas comme ça que tu vas avoir tes excuses. Je les aurai sûrement donné de suite . . . mais . . . ». Je la regarde de haut en bas, me disant que ça avait sûrement dû la brûler. Et bien tant pis ! C'est juste le karma qui se retourne contre elle. « Je vais te les donner . . . », j'agite mes mains devant moi, pour reprendre rapidement avant qu'elle ne pique une crise. « Tu. . . tu veux un mouchoir pour nettoyer tout ça ? Normalement ça ne va pas faire de tâche, ce n'est que du thé alors . . . à part la chaleur, ça ne tâche pas, c'est le point positif n'est-ce pas ? ». J'esquisse un sourire, tout innocent, plissant encore plus les yeux derrière mes grandes lunettes. « Tu n'as pas eu . . . trop chaud ? ». Woojin et l'humour, ça fait .
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Re: Excusez . . . oh non pas toi ! [Feat. Bao Hai] | Sam 11 Mar - 10:05 Citer EditerSupprimer
Est-ce que j’avais réellement espéré mieux de sa part ? Ç’aurait sans doute été prétentieux. Non, je me doutais parfaitement que ses efforts d’élocution relevaient d’un véritable défi. Et encore une fois, il n’échappait pas à la règle. Alors comme ça je ne méritais pas d’excuses ? Pour un mec qui venait de m’ébouillanter, c’était la meilleure. Il ressemblait à un chiot perdu, les yeux baissés, évitant de croiser mon regard. Un pas en arrière, puis un autre. Il m’obligeait à avancer en plus de ça. Pensait-il réellement que j’allais lui courir après ? Soit, plus il reculerait, plus j’avancerais. Calant mon rythme au sien, je faisais un pas en avant lorsqu’il fuyait. « Un mouchoir ? Sérieusement ? C’est ça tes excuses ? » Pinçant l’arrête de mon nez, j’essayais de ne pas perdre mon calme. J’avais bien envie de lui balancer quelque chose sur sa bouille de jeune premier. Le thé ça ne tâche pas. Non vraiment, j’avais beau le croisé sur le campus, à chacun de nos échanges, à chacune de nos joutes verbales, il finissait toujours par me surprendre. « Tu penses sincèrement que tu vas pouvoir réparer ta faute avec un mouchoir ? » Et en plus de ça, il souriait. Derrière ses lunettes ses yeux se plissaient et ses lèvres s’étiraient pour afficher un air à la fois contrit et innocent ? S’il ne me tapait pas autant sur le système, je pense que sa tentative foireuse de blague aurait pu me décrocher l’ébauche d’un sourire. Non, en fait c’est exactement ce que j’allais lui donner. Je ressemblais certainement au diable personnifié, mais le coin droit de mes lèvres remontait pour laisser deviner qu’il n’y avait pas d’humour derrière, juste un agacement qui allait lui retomber dessus dans les minutes qui suivraient. « Trop chaud ? » J’avançais toujours, un pied après l’autre, le laissant goûter à sa lente agonie, celle dont il allait bientôt souffrir. « Tu veux que je te renverse une tasse de thé bouillant sur le coin de ton nez pour vérifier ta théorie sur la chaleur ? » Je décidais de joindre les gestes à la parole en saisissant le premier bouton de ma chemise. Je venais les défaire un à un dans des gestes précis. Je devais ressembler à une folle, mais au fond, n’était-ce pas ce que j’étais ? Les traitements, les suivis médicaux, cette partie de ma vie qui en attestait officiellement. Je ne le cachais même pas, ma tentative foireuse, mes crises de paniques, mes cauchemars… je préférais de loin passer pour une folle que pour une fille blessée, brisée. Ma chemise entièrement déboutonnée, je l’enlevais d’un geste rapide pour lui balancer en pleine figure. J’étais ce genre de personne, de celles qui n’ont pas froid aux yeux, alors me retrouver à moitié en sous vêtements sur le campus, c’était presque normal. La pratique du sport à outrance m’offrait une silhouette à en faire rêver plus d’un, mais plus que les fantasmes, je cherchais avant tout à choquer. Il rattrapa mon vêtement par réflexe. Une main sur la hanche, je tendais l’autre en lui faisant une demande qui me paraissait plutôt équitable. « Files moi ton gilet. » J’agitais les doigts dans une impatience certaine, alors que son regard me fuyait. « Quoi ? Tu comptes me laisser me balader comme ça ? Tu peux bien me passer ton gilet que je me couvre non ? Après tout, c’est ta faute si je suis obligée de me défaire de mes vêtements. » Mon quota de patience s’épuisait à mesure que les secondes s’écoulaient. Mon ton se faisait toujours plus brut, plus provocateur. « Oh mais attend, j’ai compris, c’était ce que tu avais prévu non ? Tu joues les crétins pour obtenir ce que tu veux c’est ça ? » | OOTD
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Feat Bao Hai ♥ ▬ WooHai
Est-ce que j’avais réellement espéré mieux de sa part ? Ç’aurait sans doute été prétentieux. Non, je me doutais parfaitement que ses efforts d’élocution relevaient d’un véritable défi. Et encore une fois, il n’échappait pas à la règle. Alors comme ça je ne méritais pas d’excuses ? Pour un mec qui venait de m’ébouillanter, c’était la meilleure. Il ressemblait à un chiot perdu, les yeux baissés, évitant de croiser mon regard. Un pas en arrière, puis un autre. Il m’obligeait à avancer en plus de ça. Pensait-il réellement que j’allais lui courir après ? Soit, plus il reculerait, plus j’avancerais. Calant mon rythme au sien, je faisais un pas en avant lorsqu’il fuyait. « Un mouchoir ? Sérieusement ? C’est ça tes excuses ? » Pinçant l’arrête de mon nez, j’essayais de ne pas perdre mon calme. J’avais bien envie de lui balancer quelque chose sur sa bouille de jeune premier. Le thé ça ne tâche pas. Non vraiment, j’avais beau le croisé sur le campus, à chacun de nos échanges, à chacune de nos joutes verbales, il finissait toujours par me surprendre. « Tu penses sincèrement que tu vas pouvoir réparer ta faute avec un mouchoir ? » Et en plus de ça, il souriait. Derrière ses lunettes ses yeux se plissaient et ses lèvres s’étiraient pour afficher un air à la fois contrit et innocent ? S’il ne me tapait pas autant sur le système, je pense que sa tentative foireuse de blague aurait pu me décrocher l’ébauche d’un sourire. Non, en fait c’est exactement ce que j’allais lui donner. Je ressemblais certainement au diable personnifié, mais le coin droit de mes lèvres remontait pour laisser deviner qu’il n’y avait pas d’humour derrière, juste un agacement qui allait lui retomber dessus dans les minutes qui suivraient. « Trop chaud ? » J’avançais toujours, un pied après l’autre, le laissant goûter à sa lente agonie, celle dont il allait bientôt souffrir. « Tu veux que je te renverse une tasse de thé bouillant sur le coin de ton nez pour vérifier ta théorie sur la chaleur ? » Je décidais de joindre les gestes à la parole en saisissant le premier bouton de ma chemise. Je venais les défaire un à un dans des gestes précis. Je devais ressembler à une folle, mais au fond, n’était-ce pas ce que j’étais ? Les traitements, les suivis médicaux, cette partie de ma vie qui en attestait officiellement. Je ne le cachais même pas, ma tentative foireuse, mes crises de paniques, mes cauchemars… je préférais de loin passer pour une folle que pour une fille blessée, brisée. Ma chemise entièrement déboutonnée, je l’enlevais d’un geste rapide pour lui balancer en pleine figure. J’étais ce genre de personne, de celles qui n’ont pas froid aux yeux, alors me retrouver à moitié en sous vêtements sur le campus, c’était presque normal. La pratique du sport à outrance m’offrait une silhouette à en faire rêver plus d’un, mais plus que les fantasmes, je cherchais avant tout à choquer. Il rattrapa mon vêtement par réflexe. Une main sur la hanche, je tendais l’autre en lui faisant une demande qui me paraissait plutôt équitable. « Files moi ton gilet. » J’agitais les doigts dans une impatience certaine, alors que son regard me fuyait. « Quoi ? Tu comptes me laisser me balader comme ça ? Tu peux bien me passer ton gilet que je me couvre non ? Après tout, c’est ta faute si je suis obligée de me défaire de mes vêtements. » Mon quota de patience s’épuisait à mesure que les secondes s’écoulaient. Mon ton se faisait toujours plus brut, plus provocateur. « Oh mais attend, j’ai compris, c’était ce que tu avais prévu non ? Tu joues les crétins pour obtenir ce que tu veux c’est ça ? » | OOTD
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Re: Excusez . . . oh non pas toi ! [Feat. Bao Hai] | Mer 15 Mar - 18:03 Citer EditerSupprimer
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J'avale difficilement ma salive, ne sachant pas où me mettre. C'est vrai que je doute qu'un mouchoir soit suffisant pour régler le problème et n'est sûrement pas d'une grande aide pour essayer d'enlever la chaleur qui émane de son tee-shirt à cause du thé. « C'est . . . que . . . », je baisse les yeux, regardant mes pieds, ne sachant pas quoi dire de plus, sentant la tornade qui arrive petit à petit, me frappant doucement, puis de plein fouet. J'inspire profondément et hausse doucement des épaules. Peut-être que ça ne règle pas tout mais autant que j'en propose, au moins, un, car je sais pertinemment que si je ne le fais pas, je risque d'avoir encore plus de foudres. Elle ne préfère quand même pas que je tourne les talons, sans rien faire, elle m'aurait sûrement attrapé par le col et m'aurait traîné pour me faire comprendre que ça ne se fait pas. Heureusement que j'ai appris à conserver mon calme et à rester flegmatique quelque soit la situation. « Si je n'avais rien fait, tu te serais encore plus énervée, alors peut-être qu'un mouchoir, c'est déjà bien ». Répondre tout en étant intimidé, c'est ce qu'il faut, pour ne pas se montrer capable de réplique, et faire croire à l'autre qu'il a le dessus. De toute manière, c'est ce qu'il faut faire, se taire, tout en lançant quelques phrases par-ci par-là, tout en faisant croire à l'autre qu'il maîtrise le conflit. Je secoue nerveusement mes mains vers elle lorsqu'elle me demande si elle veut que je lui montre ce que c'est que d'avoir de l'eau chaude. Je comprends que cela puisse brûler, et que cela soit énervant, mais de là à s'emporter pour si peu . . . de toute manière c'est Bao Hai. Je crois que je ne l'ai jamais vu calme, je n'ai jamais pu parler avec elle sans que le ton soit haut.
J'écarquille les yeux en grand quand elle se déshabille soudainement, sans aucune pudeur, me lançant sa chemise que je suis obligé de rattraper, surpris par ce comportement si atypique. Je regarde autour de nous vérifiant si personne ne nous regarde de trop près, attisant bien trop l'attention. Certes j'ai l'habitude d'avoir le regard d'autrui sur moi, lors des concerts, mais c'est uniquement parce que les conditions poussent à ce que cela soit le cas, mais là, elle aurait pu éviter une telle démonstration. J'en perds le fil de la conversation tellement je suis embarrassé. « Que . . . quoi ? Non ! Hein ? ». Je ne suis pas gêné par le fait de la voir en sous-vêtement parce que je détourne le regard pour ne pas croiser son corps, mais c'est véritablement la situation qui me met mal à l'aise. Je suis quand même obligé de croiser son regard lorsqu'elle insinue que j'ai poussé à ce que la situation soit ainsi. « QUOI ? ». Je crie presque,les yeux écarquillés. Mes pensées traversent rapidement mon esprit, mais je me retiens de justesse de ne pas les verbaliser. « Bien sûr que non. Je ne suis pas un pervers. Je te jure Bao Hai que ce n'était pas ce que je voulais. Je jure. Je n'ai pas voulu que tu te déshabilles, c'est toi qui t'es déshabillée toute seule. Ce n'est pas moi qui voulais attirer l'attention des autres, donc tu peux demander à quelqu'un d'autre un veste, beaucoup se feraient un plaisir de . . .». Je me mords nerveusement la lèvre. Mince ! Je suis peut-être allé trop loin dans mes paroles, je dois me reprendre. « Tu . . tu . . . Ok ». Je m'approche prudemment d'elle, enlève ma veste, la dépose sur ses épaules, et remonte la fermeture tout en haut, un sourire aux lèvres. « Voilà. Tu es certaine de ne pas te faire agresser en sortant d'ici. Ça te protégera ».
J'écarquille les yeux en grand quand elle se déshabille soudainement, sans aucune pudeur, me lançant sa chemise que je suis obligé de rattraper, surpris par ce comportement si atypique. Je regarde autour de nous vérifiant si personne ne nous regarde de trop près, attisant bien trop l'attention. Certes j'ai l'habitude d'avoir le regard d'autrui sur moi, lors des concerts, mais c'est uniquement parce que les conditions poussent à ce que cela soit le cas, mais là, elle aurait pu éviter une telle démonstration. J'en perds le fil de la conversation tellement je suis embarrassé. « Que . . . quoi ? Non ! Hein ? ». Je ne suis pas gêné par le fait de la voir en sous-vêtement parce que je détourne le regard pour ne pas croiser son corps, mais c'est véritablement la situation qui me met mal à l'aise. Je suis quand même obligé de croiser son regard lorsqu'elle insinue que j'ai poussé à ce que la situation soit ainsi. « QUOI ? ». Je crie presque,les yeux écarquillés. Mes pensées traversent rapidement mon esprit, mais je me retiens de justesse de ne pas les verbaliser. « Bien sûr que non. Je ne suis pas un pervers. Je te jure Bao Hai que ce n'était pas ce que je voulais. Je jure. Je n'ai pas voulu que tu te déshabilles, c'est toi qui t'es déshabillée toute seule. Ce n'est pas moi qui voulais attirer l'attention des autres, donc tu peux demander à quelqu'un d'autre un veste, beaucoup se feraient un plaisir de . . .». Je me mords nerveusement la lèvre. Mince ! Je suis peut-être allé trop loin dans mes paroles, je dois me reprendre. « Tu . . tu . . . Ok ». Je m'approche prudemment d'elle, enlève ma veste, la dépose sur ses épaules, et remonte la fermeture tout en haut, un sourire aux lèvres. « Voilà. Tu es certaine de ne pas te faire agresser en sortant d'ici. Ça te protégera ».
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Re: Excusez . . . oh non pas toi ! [Feat. Bao Hai] | Ven 17 Mar - 20:09 Citer EditerSupprimer
Il y croyait vraiment ? À l’efficacité de son mouchoir sur un vêtement trempé ? Il se croyait mignon avec ses gestes flous ? Il pensait vraiment que je resterais muette, telle une parfaite petite poupée qui courbe l’échine à la vue d’un si beau spécimen ? Il se fourvoyait, il se trompait lourdement s’il espérait que je me jette à ses pieds pour lui assurer que cette erreur, si simple soit-elle, puisse me rendre douce et docile sous son air faussement choqué. C’était étrange, déconcertant la manière qu’il avait de me rendre dingue. J’étais pourtant calme et distante la majorité du temps, je restais en retrait, lançant des regards aussi noirs que les profondeurs de l’océan. Il suffisait que je me défasse de ma chemise pour qu’il perde à nouveau ses mots. Je prenais mon temps, pourtant sûre de moi en exposant ainsi mon corps. Alors quoi ? La vue ne lui plaisait pas ? N’était-ce pas ce qu’il voulait au fond ? Pourquoi semblait-il si surpris ? Allait-il encore longtemps feindre d’être si étonné ? L’entendre prononcer mon nom résonnait à mes oreilles comme une insulte. « Toi, lui, désignais-je l’un des étudiants qui passait sans demander son reste, ou un autre, vous êtes tous les mêmes. Un peu de chair, et vous avez le pantalon qui se resserre soudainement. » Ses yeux évitaient soigneusement de se poser sur mon buste alors qu’il tentait de m’échapper. Il semblait ne pas encore avoir compris que la tigresse que j’étais ne lâchait pas prise si facilement face à une proie aussi peureuse. Je me délectais de voir la lassitude faire fuir ses iris, de voir ses gestes déconstruits et imprécis, de le voir reculer à mesure que je gagnais du terrain. « À ton avis, pourquoi est-ce que j’en viens à me déshabiller ? Et franchement, arrête de faire le chiot apeuré, une paire de sein n’a jamais tué personne aux dernières nouvelles ! » Je m’agaçais du temps perdu en sa compagnie. Alors je lui intimais de me donner gracieusement le gilet qu’il portait. À vrai dire j’aurais très bien pu repartir dans cette tenue jusqu’à mon dortoir, je n’étais pas gênée le moins du monde. Mais je savais déjà que j’en serais insatisfaite, je préférais nettement profiter de cette situation pour atteindre mon quota d’insultes journalières, et avec Woo Jin, ça en devenait presque un sport. Je jubilais de voir sa moue interloquée remplacée par la résilience, et alors qu’il s’approchait, je ne bougeais pas, campant sur mes positions. J’attendais de voir ce qu’il comptait faire, et je fus la première surprise lorsqu’il céda à ma requête. Se défaisant de son pull, il vint le poser sur mes épaules, et par automatisme je glissais mes bras dans les manches bien trop grandes. D’un geste, il remonta la glissière jusque sous mon menton. J’aurais pu m’arrêter là, mais l’ironie de ses mots trouva un nouvel écho dans la rage que je cultivais si bien. D’un geste, je repoussais ses mains qui se trouvaient encore bien trop près, soupirant une nouvelle fois de l’idiotie dont il faisait preuve. Les hommes sont bien souvent des êtres friands d’épopée légendaires et de demoiselle en détresse au teint de porcelaine à sauver, et il se persuadait certainement qu’il me sauvait ainsi d’un terrible danger. Je continuais machinalement dans ma langue natale, il ne comprenait rien au mandarin de toute manière. « (mandarin) C’est toi qui va te retrouver en danger si tu n’arrêtes pas de jouer à l’abruti ! » Du coin de l’œil je voyais passer les étudiants dont les regards s’attardaient sur une scène qui était devenue pourtant plus que coutumière entre lui et moi. Mais dans ma grande générosité, je décidais de m’adresser à lui en coréen afin qu’il comprenne bien que son aide ne ressemblait en rien à un cadeau qu’il me faisait. « Tu crois franchement que ton gilet va faire barrière ? Que tous les vilains méchant en le voyant vont repartir la queue entre les jambes ? Et après ça on considère les femmes comme naïves, et bien… si elles te fréquentent je comprends mieux pourquoi ! » J’aurais très bien pu m’arrêter là, mais le flot de paroles si tendres que j’avais à son égard ne faiblissait pas. « Mais dis moi, superman, est-ce que tu crois sincèrement que je ne sais pas me défendre seule ? Je penses que tu te surestime, bien trop, redescend de ton nuage tu verras que le commun des mortels n’a pas besoin de mecs dans ton genre pour s’en sortir. » Je faisais demi-tour, j’allais retourner à mon dortoir, fulminer et rager dans mon coin. Mais je fis volteface aussitôt, je n’allais tout de même pas laisser ma chemise à un incompétent ! Je fis une grande enjambée pour le lui reprendre, quitte à utiliser la force, ce qui dans son cas se résumait à bien peu d’effort de ma part, mais le thé qui m’avait ébouillanté recouvrait encore le sol et comme un malheur ne vient pas seul, il fallait bien que je glisse comme une débutante pour m’étaler sur le carrelage froid. Ce fut mon épaule droite qui amorti ma chute. Plus de peur que de mal, du moins c’est ce que je croyais. En me redressant j’eus la désagréable sensation de ne pas réussir à bouger mon bras. C’était bien ma veine ! Une épaule démise et puis quoi encore ? Et cet abruti qui me regardait de toute sa hauteur. Je lui lançais un regard noir, ne desserrant pas les dents tant la douleur irradiait mon bras, mais j’espérais sincèrement qu’il me laisse. Dégage, dégage et laisse moi tranquille, à chaque fois que je te rencontre c’est l’accident, dégage. Je me récitais cette phrase mentalement, espérant qu’il ait une once d’intelligence et qu’il déguerpisse. Peu importait que je me retrouve seule, je préférais ça mille fois à devoir encore en plus supporter un mec incapable de regarder devant lui. | OOTD
Excusez . . . oh non pas toi !
Feat Bao Hai ♥ ▬ WooHai
Il y croyait vraiment ? À l’efficacité de son mouchoir sur un vêtement trempé ? Il se croyait mignon avec ses gestes flous ? Il pensait vraiment que je resterais muette, telle une parfaite petite poupée qui courbe l’échine à la vue d’un si beau spécimen ? Il se fourvoyait, il se trompait lourdement s’il espérait que je me jette à ses pieds pour lui assurer que cette erreur, si simple soit-elle, puisse me rendre douce et docile sous son air faussement choqué. C’était étrange, déconcertant la manière qu’il avait de me rendre dingue. J’étais pourtant calme et distante la majorité du temps, je restais en retrait, lançant des regards aussi noirs que les profondeurs de l’océan. Il suffisait que je me défasse de ma chemise pour qu’il perde à nouveau ses mots. Je prenais mon temps, pourtant sûre de moi en exposant ainsi mon corps. Alors quoi ? La vue ne lui plaisait pas ? N’était-ce pas ce qu’il voulait au fond ? Pourquoi semblait-il si surpris ? Allait-il encore longtemps feindre d’être si étonné ? L’entendre prononcer mon nom résonnait à mes oreilles comme une insulte. « Toi, lui, désignais-je l’un des étudiants qui passait sans demander son reste, ou un autre, vous êtes tous les mêmes. Un peu de chair, et vous avez le pantalon qui se resserre soudainement. » Ses yeux évitaient soigneusement de se poser sur mon buste alors qu’il tentait de m’échapper. Il semblait ne pas encore avoir compris que la tigresse que j’étais ne lâchait pas prise si facilement face à une proie aussi peureuse. Je me délectais de voir la lassitude faire fuir ses iris, de voir ses gestes déconstruits et imprécis, de le voir reculer à mesure que je gagnais du terrain. « À ton avis, pourquoi est-ce que j’en viens à me déshabiller ? Et franchement, arrête de faire le chiot apeuré, une paire de sein n’a jamais tué personne aux dernières nouvelles ! » Je m’agaçais du temps perdu en sa compagnie. Alors je lui intimais de me donner gracieusement le gilet qu’il portait. À vrai dire j’aurais très bien pu repartir dans cette tenue jusqu’à mon dortoir, je n’étais pas gênée le moins du monde. Mais je savais déjà que j’en serais insatisfaite, je préférais nettement profiter de cette situation pour atteindre mon quota d’insultes journalières, et avec Woo Jin, ça en devenait presque un sport. Je jubilais de voir sa moue interloquée remplacée par la résilience, et alors qu’il s’approchait, je ne bougeais pas, campant sur mes positions. J’attendais de voir ce qu’il comptait faire, et je fus la première surprise lorsqu’il céda à ma requête. Se défaisant de son pull, il vint le poser sur mes épaules, et par automatisme je glissais mes bras dans les manches bien trop grandes. D’un geste, il remonta la glissière jusque sous mon menton. J’aurais pu m’arrêter là, mais l’ironie de ses mots trouva un nouvel écho dans la rage que je cultivais si bien. D’un geste, je repoussais ses mains qui se trouvaient encore bien trop près, soupirant une nouvelle fois de l’idiotie dont il faisait preuve. Les hommes sont bien souvent des êtres friands d’épopée légendaires et de demoiselle en détresse au teint de porcelaine à sauver, et il se persuadait certainement qu’il me sauvait ainsi d’un terrible danger. Je continuais machinalement dans ma langue natale, il ne comprenait rien au mandarin de toute manière. « (mandarin) C’est toi qui va te retrouver en danger si tu n’arrêtes pas de jouer à l’abruti ! » Du coin de l’œil je voyais passer les étudiants dont les regards s’attardaient sur une scène qui était devenue pourtant plus que coutumière entre lui et moi. Mais dans ma grande générosité, je décidais de m’adresser à lui en coréen afin qu’il comprenne bien que son aide ne ressemblait en rien à un cadeau qu’il me faisait. « Tu crois franchement que ton gilet va faire barrière ? Que tous les vilains méchant en le voyant vont repartir la queue entre les jambes ? Et après ça on considère les femmes comme naïves, et bien… si elles te fréquentent je comprends mieux pourquoi ! » J’aurais très bien pu m’arrêter là, mais le flot de paroles si tendres que j’avais à son égard ne faiblissait pas. « Mais dis moi, superman, est-ce que tu crois sincèrement que je ne sais pas me défendre seule ? Je penses que tu te surestime, bien trop, redescend de ton nuage tu verras que le commun des mortels n’a pas besoin de mecs dans ton genre pour s’en sortir. » Je faisais demi-tour, j’allais retourner à mon dortoir, fulminer et rager dans mon coin. Mais je fis volteface aussitôt, je n’allais tout de même pas laisser ma chemise à un incompétent ! Je fis une grande enjambée pour le lui reprendre, quitte à utiliser la force, ce qui dans son cas se résumait à bien peu d’effort de ma part, mais le thé qui m’avait ébouillanté recouvrait encore le sol et comme un malheur ne vient pas seul, il fallait bien que je glisse comme une débutante pour m’étaler sur le carrelage froid. Ce fut mon épaule droite qui amorti ma chute. Plus de peur que de mal, du moins c’est ce que je croyais. En me redressant j’eus la désagréable sensation de ne pas réussir à bouger mon bras. C’était bien ma veine ! Une épaule démise et puis quoi encore ? Et cet abruti qui me regardait de toute sa hauteur. Je lui lançais un regard noir, ne desserrant pas les dents tant la douleur irradiait mon bras, mais j’espérais sincèrement qu’il me laisse. Dégage, dégage et laisse moi tranquille, à chaque fois que je te rencontre c’est l’accident, dégage. Je me récitais cette phrase mentalement, espérant qu’il ait une once d’intelligence et qu’il déguerpisse. Peu importait que je me retrouve seule, je préférais ça mille fois à devoir encore en plus supporter un mec incapable de regarder devant lui. | OOTD
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Re: Excusez . . . oh non pas toi ! [Feat. Bao Hai] | Jeu 23 Mar - 5:19 Citer EditerSupprimer
Excusez . . . oh non pas toi !
Feat Bao Hai ♥ ▬ WooHai
Je suis quelque peu décontenancé devant un tel comportement. Bien sûr, je sais pertinemment que la jeune femme est une personne qui ose tout, qui n'a sûrement pas sa langue dans sa poche et qui n'a aucune crainte d'avoir honte. C'est typiquement le genre de femme avec qui je peux être en conflit parce qu'elle se croit au-delà des normes, différente, écrasante, alors que moi, je ne suis qu'un enfant aux yeux de certains, une personne à protéger avec de nombreuses faiblesses, qui se laisse facilement faire, comme c'est le cas à l'heure actuelle. Mais malgré ma connaissance sur cette femme, j'ai le sentiment d'être toujours un peu plus surpris par ses actes. Le fait d'être si exhibitionniste sans avoir peur du regard des autres m'ébahit. Je ne sais pas si je suis outré ou justement, le contraire. Néanmoins, la seule chose qui me déplaît réellement dans cette situation est qu'elle ose penser que moi, Ha Woo Jin, j'avais pour but de la voir en petite tenue, parlant ainsi de ce qu'il y a en-dessous de la ceinture. Je fronce légèrement des sourcils, ne pouvant rester sur ces paroles. Certes je suis un homme qui pense à ce qu'il y a dans son pantalon, ce qui est naturel, mais pas de la manière qu'elle semble le penser. Des femmes séduisantes, j'en ai connu, mais pour autant, elles ne m'ont pas toutes fait de l'effet. Parce qu'en dehors de mon pantalon, j'ai autre chose au niveau de la poitrine, et que je sais parfaitement bien me contrôler. Mon corps m'appartient. « Peut-être que ça n'a jamais tué personne, mais j'ai le droit d'être dérangé par . . . ton corps. Tous les hommes ne sont pas comme ça, ils ne pensent pas tous en premier à ce qu'il y a dans leur pantalon. Ils y pensent mais pas de la manière que tu sembles croire. En même temps, si tu agis ainsi, tu attires forcément . . . ». De nouveau je me coupe. C'est une perte de temps que de lui expliquer qu'elle pousse aussi l'homme pervers à être aguicheur en sa présence. Il faut qu'elle arrête de croire que c'est toujours la faute de l'homme, si elle montre sa paire de sein de manière si soudaine, forcément que certains vont la croire facile et en profiter. Mais c'est son problème, pas le mien. Elle est majeure et vaccinée pour savoir ce qu'elle fait. Je m'exécute alors pour poser ma veste sur ses épaules, parce qu'il le faut et que malgré ma réticence à le faire, je n'ai pas envie qu'une femme se promène ainsi vêtue dans l'université, au risque d'attirer de mauvais hommes. Je conserve donc un certain calme, même lorsqu'elle m'agresse verbalement, en mandarin, faisant celui qui ne comprend pas. « Je ne comprends pas ce que tu dis Bao Hai. », alors que je comprends très bien cette langue, mais ce n'est pas difficile de faire celui qui ne saisit aucun mot. J'en ai l'habitude. Bien sûr, Bao Hai n'en finit pas là, surenchérissant la conversation qui tourne, comme toujours, au ridicule. J'arque un sourcil alors qu'elle fait celle qui est forte, celle qui peut battre des hommes enragés avides de sensations fortes, désireux de la toucher et voir plus, celle qui n'a peur de rien, celle qui semble intouchable et indestructible. Pourtant, si elle agit de la sorte, si elle a autant une haine envers les hommes, c'est bien pour une raison, et c'est certainement dû aux nombreuses déceptions masculines qu'elle a pu avoir. Je n'ai toutefois pas envie de toucher un point sensible, je ne suis pas là pour cracher mon venin sur cette femme qui fait la forte alors que je suis certain qu'elle n'est qu'une poupée brisée, au cœur refroidi.
Je pense être débarrassé de cette sans-cœur, mais elle revient à la charge et alors que je m'apprête à lui demander ce qu'elle veut encore, elle glisse de manière magistrale. Je suis tellement surpris par la situation que je reste quelques secondes les yeux fixés sur l'endroit où elle se trouvait juste avant, pour finir par baisser mon regard au sol où elle est. Je me retiens de rire, me mordant vigoureusement la joue. Ce n'est sûrement pas le moment de me moquer d'elle, je risque d'attiser encore plus sa colère. Je vois bien en plus dans son regard qu'elle s'est sûrement faite très mal, mais qu'elle me demande presque de partir loin d'elle. Je ne peux cependant rester sans rien faire, alors qu'elle vient de se blesser, un peu par ma faute. « Woah ! Tu m'impressionnes. Une vrai wonderwoman ! ». Je ne peux m'empêcher de le dire, de manière très sarcastique. Je fais un pas vers elle, quitte à recevoir la foudre en plein visage. « Je sais que tu vas dire que tu vas très bien, que tu ne t'es pas faite mal, que tu n'as pas besoin de mon aide, que tu débrouilles très bien toute seule, et tout le blabla habituel que j'entends toujours de ta part, mais je pense . . . non plutôt nous devons aller à l'infirmerie,juste pour vérifier ton épaule. Et je t'arrête tout de suite, je ne vais pas en profiter, parce que tu ne m'intéresses pas. J'ai déjà une petite amie. Tu peux avoir tous les supposés que tu veux sur les hommes, tu peux même croire qu'un homme n'est jamais fidèle, ce n'est pas grave. C'est ton avis, mais je sais qui je suis et je n'ai rien à te prouver, toi qui restes borner concernant les hommes. Maintenant, allons vérifier ton épaule, et je ne te le demande pas ». Je m'avance vers elle et prends son autre bras pour l'entraîner avec moi. Qu'elle résiste ou non, il le faut. Elle peut s'être déchirée quelque chose et je n'ai pas envie d'en assumer les conséquences.
Je pense être débarrassé de cette sans-cœur, mais elle revient à la charge et alors que je m'apprête à lui demander ce qu'elle veut encore, elle glisse de manière magistrale. Je suis tellement surpris par la situation que je reste quelques secondes les yeux fixés sur l'endroit où elle se trouvait juste avant, pour finir par baisser mon regard au sol où elle est. Je me retiens de rire, me mordant vigoureusement la joue. Ce n'est sûrement pas le moment de me moquer d'elle, je risque d'attiser encore plus sa colère. Je vois bien en plus dans son regard qu'elle s'est sûrement faite très mal, mais qu'elle me demande presque de partir loin d'elle. Je ne peux cependant rester sans rien faire, alors qu'elle vient de se blesser, un peu par ma faute. « Woah ! Tu m'impressionnes. Une vrai wonderwoman ! ». Je ne peux m'empêcher de le dire, de manière très sarcastique. Je fais un pas vers elle, quitte à recevoir la foudre en plein visage. « Je sais que tu vas dire que tu vas très bien, que tu ne t'es pas faite mal, que tu n'as pas besoin de mon aide, que tu débrouilles très bien toute seule, et tout le blabla habituel que j'entends toujours de ta part, mais je pense . . . non plutôt nous devons aller à l'infirmerie,juste pour vérifier ton épaule. Et je t'arrête tout de suite, je ne vais pas en profiter, parce que tu ne m'intéresses pas. J'ai déjà une petite amie. Tu peux avoir tous les supposés que tu veux sur les hommes, tu peux même croire qu'un homme n'est jamais fidèle, ce n'est pas grave. C'est ton avis, mais je sais qui je suis et je n'ai rien à te prouver, toi qui restes borner concernant les hommes. Maintenant, allons vérifier ton épaule, et je ne te le demande pas ». Je m'avance vers elle et prends son autre bras pour l'entraîner avec moi. Qu'elle résiste ou non, il le faut. Elle peut s'être déchirée quelque chose et je n'ai pas envie d'en assumer les conséquences.
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Re: Excusez . . . oh non pas toi ! [Feat. Bao Hai] | Mer 5 Avr - 15:20 Citer EditerSupprimer
Il pouvait penser ce qu’il voulait de moi, je correspondrais toujours à cette image que l’on me donnait. Un abruti doublé d’un idiot, l’ai-je déjà dit ? Au risque de me répéter, j’avais devant moi un spécimen d’une rareté qui ravirait les plus grands spécialistes en la matière, et je me demandais encore pourquoi est-ce qu’il était encore en liberté. Il ne comprenait pas. Évidemment qu’il ne comprenait pas, il n’était sans doute jamais sorti de son pays, il n’avait sans doute jamais cherché à comprendre comment communiquer avec le monde extérieur à ses frontières. J’étais sur les nerfs, avide de sentir mes poings rencontrer quelque chose qui me mettrait sans doute de meilleure humeur. J’allais récupérer ma chemise et repartir. Je comptais faire demi-tour si vite qu’il n’aurait pas eu le temps de m’énerver à nouveau avec son regard de petit garçon innocent. J’avais voulu être rapide, trop rapide. À tel point qu’une flaque de thé perdu eut raison de moi. N’étais-je pas risible ? Ou bien était-ce le karma qui se retournait contre moi ? Cela dit, il avait raison, quoi de mieux pour me rabattre le caquet qu’une humiliation face à un mec qui m’irritait au plus haut point ? À quoi servaient tous ces entrainements, si c’était pour me retrouver avec une épaule démise aussi facilement ? Je sentais mon bras pendre mollement près de mon corps et la douleur commençait à l’irradier, comme si des centaines d’aiguilles chauffées à blanc venaient me transpercer les muscles. Je me fichais pas mal que son ton soit sarcastique, ironique, blessant, en revanche, s’il avait ri ouvertement, je n’aurais sans doute pas su rester de marbre. Je me fichais de ce à quoi je pouvais ressembler, je me fichais de tout, sauf de la douleur. Terrassée par une flaque de thé… Elle en ferait une belle histoire à raconter à ses petits enfants, ajoutant un côté héroïque à l’homme qui aurait pu porter secours à une jeune demoiselle en détresse. Mais elle ne ressemblait en rien à une princesse cette fille qui le maudissait, au contraire, elle était un démon et elle s’était promis d’emporter WooJin en enfer avec elle. Si seulement j’avais vu venir le soudain élan d’héroïsme… Qui aurait cru qu’un mec qui recule devant moi habituellement se trouve comme par magie une dose de courage et de solidarité pour me venir en aide ? Personne !
Sa tirade aurait pu avoir un réel effet sur moi, si seulement je l’avais apprécié ne serait-ce qu’une minute. Néanmoins, je ne pus m’empêcher de constater qu’il avait plutôt bien cerné le personnage. Oui, je n’avais pas besoin de son aide, je pouvais m’en sortir seule, comme une grande, comme je l’avais toujours fait. Je me relevais avec difficulté, serrant mon bras droit, je déversais une nouvelle fois la rage que j’avais pour lui dans un regard aussi froid qu’une nuit d’hiver en Alaska, et il ne sembla pas y prêter attention. C’était étrange à vrai dire, de le voir réagir. De le voir prendre une situation en main. Lui qui ressemblait sans cesse à un chiot perdu, il m’obligeait maintenant à le suivre ? J’aurais aimé dire que j’étais restée maîtresse de mon corps, que je campais sur mes positions et qu’il aurait pu mourir plutôt que de poser une main sur moi, mais ce serait mentir. Au lieu de ça, il attrapa mon bras valide pour m’entraîner vers l’infirmerie. « Qu’est-ce qui te fais seulement penser que je pourrais moi aussi m’intéresser à toi ? » sifflais-je entre mes dents serrées. Pour un mec si peu épais, il avait une sacrée poigne. Il m’entrainait dans les couloirs en ne lâchant prise, si bien qu’il ne se rendait pas compte qu’il tirait par moment un peu trop fort, m’arrachant des grimaces de douleur que je réprimais aussi rapidement qu’elles venaient. Je ne comptais pas lui donner la satisfaction de me voir plier pour si peu. J’avais l’impression qu’il tentait de me perdre dans ce dédale sans fin, mais à ma grande surprise, il m’avait effectivement conduit à l’infirmerie. Un lieu que je n’avais encore jamais visité malgré mes tendances légèrement kamikazes. La pression qu’il exerçait sur mes muscles se relâcha, provoquant un soupire de soulagement. Décidément, je n’arrivais pas à cerner WooJin, et je n’en avais pas plus envie après cette énième altercation. Je lui laissais le soin de pousser le battant et de me précéder dans la salle aux allures d’hôpital. Je sentais un frisson remonter lentement le long de mes vertèbres, le lieu était bien trop calme, l’odeur de désinfectant me piquait les narines me replongeant à une époque où j’avais tout fait pour quitter ce monde. L’un des échecs d’une liste aussi longue que pénible. J’allais m’asseoir sur l’une des chaises attendant qu’une infirmière daigne venir faire son travail. « Tu peux partir, je sais prendre soin de moi ! » Je m’attendais à ce qu’il tourne les talons et me laisse profiter d’un instant de répit, un moment d’accalmie pour enfin cesser de contenir la colère et la douleur dans ma mâchoire serrée. Et pendant un instant, je craignais qu’aucun membre du personnel n’apparaisse, me retrouvant ainsi seule avec cet idiot, mais un soulagement vint détendre mes muscles lorsque l’infirmière qui occupait les lieux apparu. « Que se passe-t-il jeunes gens ? » Et avant même que l’imbécile heureux ne prenne la parole je m’imposais. « Rien de bien grave, je pense avoir une épaule démise, et ce… il…, le désignais-je du doigt, m’a escorté jusqu’ici. » Examinant mon bras endolori, je l’entendais claquer de la langue dans une désapprobation certaine. J’offrais un regard noir à mon nouvel ami, lui faisant comprendre une fois encore que je n’avais plus besoin de lui. Mais lorsqu’il tourna les talons, j’eus la désagréable surprise d’entendre la nurse l’appeler. « Où vas-tu mon garçon, je vais avoir besoin de quelqu’un pour m’assister, et puis, tu ne voudrais pas laisser ton amie endurer ça seule, non ? Remettre une épaule c’est loin d’être agréable ! » Elle tourna vers moi son visage déformé par un sourire qui se voulait bienveillant, me forçant à l’imiter. Je ne tenais pas à contrarier celle qui s’occuperait de moi. Elle m’incitait à venir m’allonger sur l’un des lits d’appoint allongeant soigneusement mon bras ballant le long de mon buste. « Ce n’est pas un hôpital ici alors je n’ai pas de quoi te calmer entièrement, mais une petite injection devrait suffire ! » Je la regardais s’éloigner sans vraiment comprendre jusqu’à ce qu’elle revienne, une seringue à la main. Allait-elle réellement m’anesthésier à côté de cet abruti ? « Non ! Non merci je passe mon tour ! » J’allais me relever, trouver une autre solution à mon problème qui implique un peu moins WooJin et qui me laisse encore maîtresse de mes actes sans passer par un tel procédé. « Mais enfin rattrape ton amie ! »
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Excusez . . . oh non pas toi !
Feat Bao Hai ♥ ▬ WooHai
Il pouvait penser ce qu’il voulait de moi, je correspondrais toujours à cette image que l’on me donnait. Un abruti doublé d’un idiot, l’ai-je déjà dit ? Au risque de me répéter, j’avais devant moi un spécimen d’une rareté qui ravirait les plus grands spécialistes en la matière, et je me demandais encore pourquoi est-ce qu’il était encore en liberté. Il ne comprenait pas. Évidemment qu’il ne comprenait pas, il n’était sans doute jamais sorti de son pays, il n’avait sans doute jamais cherché à comprendre comment communiquer avec le monde extérieur à ses frontières. J’étais sur les nerfs, avide de sentir mes poings rencontrer quelque chose qui me mettrait sans doute de meilleure humeur. J’allais récupérer ma chemise et repartir. Je comptais faire demi-tour si vite qu’il n’aurait pas eu le temps de m’énerver à nouveau avec son regard de petit garçon innocent. J’avais voulu être rapide, trop rapide. À tel point qu’une flaque de thé perdu eut raison de moi. N’étais-je pas risible ? Ou bien était-ce le karma qui se retournait contre moi ? Cela dit, il avait raison, quoi de mieux pour me rabattre le caquet qu’une humiliation face à un mec qui m’irritait au plus haut point ? À quoi servaient tous ces entrainements, si c’était pour me retrouver avec une épaule démise aussi facilement ? Je sentais mon bras pendre mollement près de mon corps et la douleur commençait à l’irradier, comme si des centaines d’aiguilles chauffées à blanc venaient me transpercer les muscles. Je me fichais pas mal que son ton soit sarcastique, ironique, blessant, en revanche, s’il avait ri ouvertement, je n’aurais sans doute pas su rester de marbre. Je me fichais de ce à quoi je pouvais ressembler, je me fichais de tout, sauf de la douleur. Terrassée par une flaque de thé… Elle en ferait une belle histoire à raconter à ses petits enfants, ajoutant un côté héroïque à l’homme qui aurait pu porter secours à une jeune demoiselle en détresse. Mais elle ne ressemblait en rien à une princesse cette fille qui le maudissait, au contraire, elle était un démon et elle s’était promis d’emporter WooJin en enfer avec elle. Si seulement j’avais vu venir le soudain élan d’héroïsme… Qui aurait cru qu’un mec qui recule devant moi habituellement se trouve comme par magie une dose de courage et de solidarité pour me venir en aide ? Personne !
Sa tirade aurait pu avoir un réel effet sur moi, si seulement je l’avais apprécié ne serait-ce qu’une minute. Néanmoins, je ne pus m’empêcher de constater qu’il avait plutôt bien cerné le personnage. Oui, je n’avais pas besoin de son aide, je pouvais m’en sortir seule, comme une grande, comme je l’avais toujours fait. Je me relevais avec difficulté, serrant mon bras droit, je déversais une nouvelle fois la rage que j’avais pour lui dans un regard aussi froid qu’une nuit d’hiver en Alaska, et il ne sembla pas y prêter attention. C’était étrange à vrai dire, de le voir réagir. De le voir prendre une situation en main. Lui qui ressemblait sans cesse à un chiot perdu, il m’obligeait maintenant à le suivre ? J’aurais aimé dire que j’étais restée maîtresse de mon corps, que je campais sur mes positions et qu’il aurait pu mourir plutôt que de poser une main sur moi, mais ce serait mentir. Au lieu de ça, il attrapa mon bras valide pour m’entraîner vers l’infirmerie. « Qu’est-ce qui te fais seulement penser que je pourrais moi aussi m’intéresser à toi ? » sifflais-je entre mes dents serrées. Pour un mec si peu épais, il avait une sacrée poigne. Il m’entrainait dans les couloirs en ne lâchant prise, si bien qu’il ne se rendait pas compte qu’il tirait par moment un peu trop fort, m’arrachant des grimaces de douleur que je réprimais aussi rapidement qu’elles venaient. Je ne comptais pas lui donner la satisfaction de me voir plier pour si peu. J’avais l’impression qu’il tentait de me perdre dans ce dédale sans fin, mais à ma grande surprise, il m’avait effectivement conduit à l’infirmerie. Un lieu que je n’avais encore jamais visité malgré mes tendances légèrement kamikazes. La pression qu’il exerçait sur mes muscles se relâcha, provoquant un soupire de soulagement. Décidément, je n’arrivais pas à cerner WooJin, et je n’en avais pas plus envie après cette énième altercation. Je lui laissais le soin de pousser le battant et de me précéder dans la salle aux allures d’hôpital. Je sentais un frisson remonter lentement le long de mes vertèbres, le lieu était bien trop calme, l’odeur de désinfectant me piquait les narines me replongeant à une époque où j’avais tout fait pour quitter ce monde. L’un des échecs d’une liste aussi longue que pénible. J’allais m’asseoir sur l’une des chaises attendant qu’une infirmière daigne venir faire son travail. « Tu peux partir, je sais prendre soin de moi ! » Je m’attendais à ce qu’il tourne les talons et me laisse profiter d’un instant de répit, un moment d’accalmie pour enfin cesser de contenir la colère et la douleur dans ma mâchoire serrée. Et pendant un instant, je craignais qu’aucun membre du personnel n’apparaisse, me retrouvant ainsi seule avec cet idiot, mais un soulagement vint détendre mes muscles lorsque l’infirmière qui occupait les lieux apparu. « Que se passe-t-il jeunes gens ? » Et avant même que l’imbécile heureux ne prenne la parole je m’imposais. « Rien de bien grave, je pense avoir une épaule démise, et ce… il…, le désignais-je du doigt, m’a escorté jusqu’ici. » Examinant mon bras endolori, je l’entendais claquer de la langue dans une désapprobation certaine. J’offrais un regard noir à mon nouvel ami, lui faisant comprendre une fois encore que je n’avais plus besoin de lui. Mais lorsqu’il tourna les talons, j’eus la désagréable surprise d’entendre la nurse l’appeler. « Où vas-tu mon garçon, je vais avoir besoin de quelqu’un pour m’assister, et puis, tu ne voudrais pas laisser ton amie endurer ça seule, non ? Remettre une épaule c’est loin d’être agréable ! » Elle tourna vers moi son visage déformé par un sourire qui se voulait bienveillant, me forçant à l’imiter. Je ne tenais pas à contrarier celle qui s’occuperait de moi. Elle m’incitait à venir m’allonger sur l’un des lits d’appoint allongeant soigneusement mon bras ballant le long de mon buste. « Ce n’est pas un hôpital ici alors je n’ai pas de quoi te calmer entièrement, mais une petite injection devrait suffire ! » Je la regardais s’éloigner sans vraiment comprendre jusqu’à ce qu’elle revienne, une seringue à la main. Allait-elle réellement m’anesthésier à côté de cet abruti ? « Non ! Non merci je passe mon tour ! » J’allais me relever, trouver une autre solution à mon problème qui implique un peu moins WooJin et qui me laisse encore maîtresse de mes actes sans passer par un tel procédé. « Mais enfin rattrape ton amie ! »
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Re: Excusez . . . oh non pas toi ! [Feat. Bao Hai] | Jeu 6 Avr - 19:33 Citer EditerSupprimer
Excusez . . . oh non pas toi !
Feat Bao Hai ♥ ▬ WooHai
Parfois c'est fatiguant de devoir jouer à celui qui ne comprend pas ce que les autres disent, surtout lorsqu'ils utilisent le mandarin. Parfois c'est lassant de faire l'enfant, l'idiot, devant autrui. Parfois j'aimerai être moi-même. Réellement. Certes, je me suis forgé sur cette base de caractère que j'ai acquis depuis quelques années, pour pouvoir survivre, et je deviens finalement cet être que les autres souhaitent être et que je suis dans l'obligation d'être, mais auparavant, je n'étais pas ainsi. J'étais plus confiant, ne baissant jamais les yeux, utilisant souvent la stratégie pour fuir certaines situations, sans m'y attarder, n'y prêtant aucune attention particulière. Désormais, je dois agir en me souciant en permanence de l'autre, en agissant de manière désemparée, sans jamais réagir au quart de tour. Mais en même temps, j'ai une certaine jouissance à cacher cette part de moi et à en montrer une toute autre bien différente. J'esquisse donc un rapide sourire lorsqu'elle s'en va, satisfait, jusqu'à ce qu'elle trébuche, me surprenant et effaçant en quelques secondes ce petit sourire aux coins de mes lèvres. C'est véritablement inquiet que je m'approche d'elle, pour essayer de l'aider, même si je sais pertinemment le résultat final de cette main tendue. « Mais qui a dit que j'ai dit que tu t'intéressais à moi ? Je n'ai jamais évoqué cette idée » dis-je simplement, penchant légèrement ma tête sur la droite, semblant poser une véritable question. « Je te rassure je ne pense pas ça. Cette idée ne risque pas de m’effleurer ». Je sais très bien qu'elle me déteste, mais plus encore, qu'elle déteste tous les hommes, quels qu'ils soient. Elle ne les tient pas dans son cœur. Peut-être est-elle d'un autre bord. ? Il y a de quoi s'imaginer une telle chose, au vu de son style vestimentaire, dans ses manières d'être et ce rejet continuel de la gente masculine. Ça expliquerait beaucoup de choses. Enfin qu'importe, son orientation sexuelle ne me regarde en aucune manière. Elle a le droit d'aimer qui elle veut et quand elle veut. Je n'ai pas à être impliqué dans cette histoire. Bref. Je l'amène donc de force jusqu'à l'infirmerie, sans même réaliser la force que j'utilise, le faisant de manière naturelle. La connaissant, plutôt le peu que je connais d'elle, je sais qu'elle ne va pas se laisser faire si facilement et que ce n'est sûrement pas la sainte Vierge qui va accepter d'aller à l'infirmerie pour avoir trébuché, situation honteuse qui plus est. Je suis le seul, actuellement, à pouvoir l'y amener. Il faut vérifier tout ça, surtout que son bras semble la tirailler et je n'aimerai pas la savoir à l'hôpital pour manque de soins. Je la lâche finalement dans l'infirmerie, lorsque je suis certain qu'elle y est, en chair et en os. Je la regarde au loin s'installer sur une chaise, veillant quand même à ce qu'elle ne tombe pas de nouveau, attendant qu'une infirmière daigne pointer le bout de son nez. Bao Hai est capable de fuir dès que j'ai le dos tourné, l'infirmière ne pouvant la consulter. « Oui, oui. J'entends que tu peux te soigner toute seule. Ne fais pas attention à moi, tu es capable de faire ça, non ? », je cligne plusieurs fois des yeux, ayant un air presque provocateur. « Tu sais Bao Hai, je . . . » n'ai pas le temps de finir ma phrase qu'une personne habillée de blanc apparaît. Je salue rapidement l'infirmière, prêt à partir. Désormais, elle est entre de bonnes mains, je n'ai plus à m'inquiéter. Je reste quand même un peu pour expliquer la situation mais Bao Hai me devance. J'arque un sourcil, mon regard insistant, attendant qu'elle me qualifie, mais elle se contente d'utiliser la troisième personne pour me désigner, ce qui me fait presque sourire. Finalement devant les adultes elle peut avoir une certaine éducation. « Elle a chuté et s'est certainement retrouvée avec un muscle déplacé, je vous laisse donc prendre soin d'elle. Je reviendrai vous voir pour avoir des nouvelles », je me penche en avant, de nouveau, tournant déjà les talons mais l'infirmière me retient, demandant ma présence. Je me tourne doucement vers l'infirmière, le visage décompensé, les yeux abattus, « pa . . . pardon ? ». Je me redresse et pousse un long soupir, plissant légèrement des yeux. « Je . . . je doute qu'il soit nécessaire que je reste ici, vous savez elle a beaucoup d'ego cette fille » dis-je en désignant du bout de mon menton Bao Hai, « vous comprendrez donc que je ne peux », mais elle ne me laisse pas le choix, imposant ma présence. Je suis . . . mort ! Je n'ose plus croiser le regard de Bao Hai, essayant de mettre mon regard ailleurs. Je la rattrape comme l'a demandé l'infirmière, quitte à la porter sur mon dos, j'en suis capable. Je la replace sur la chaise et tapote doucement son épaule, « tu n'as pas à avoir honte Bao Hai ! Tu dois passer par cette étape si tu ne veux pas que ça empire. Tu n'as pas envie de pleurer pour une douleur musculaire pendant plusieurs heures, ça sera rapide. Ne t'en fais pas », et je ne dis pas ça pour la rassurer, mais en connaissance de cause. « Courage Bao Hai. Je sais que tu en es capable, sauf si . . . », je me redresse, semblant avoir une illumination, « oh je vois . . . en fait tu as peur c'est ça ? T'as peur d'avoir mal ? De ce que l'infirmière va te faire ? ». Je ne peux m'empêcher d'esquisser un sourire amusé, « je suis rassuré de savoir que tu peux être une réelle femme Bao Hai ». Je fais mine de faire le signe de croix, « les miracles existent ». J'avoue que je m'amuse un peu de cette situation alors que je ne devrai pas. L'infirmière m’assène d'un coup de cahier derrière la nuque pour me calmer. Je grimace et me tais, tirant un tabouret vers moi, pour m'installer à côté de la jeune femme. C'est quand même étrange de devoir lui tenir compagnie, sur le plan médical du moins. « Je pense », je regarde l'infirmière pour avoir approbation, « que c'est comme accouché. Faut souffrir pour guérir des douleurs et faut souffler et inspirer ». Je réfléchis quelques secondes, voyant le regard dépassé de l'infirmière, « ou alors dis toi que t'es constipée et que tu . . . ». Je me tais réalisant ma stupidité.
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Re: Excusez . . . oh non pas toi ! [Feat. Bao Hai] | Dim 9 Avr - 11:46 Citer EditerSupprimer
Je ne trouvais pas les mots adéquats pour le désigner tellement il m’exaspérait. Je ne voulais qu’une chose : qu’il s’en aille, qu’il arrête de poser ses yeux de chiot apeuré sur moi, d’autant plus lorsque j’étais en position de faiblesse. Je me détestais suffisamment d’avoir été aussi ridicule, d’avoir voulu à nouveau foncer plutôt que de réfléchir. J’aurais dû lui laisser ma chemise après tout, un bout de tissu valait-il seulement de se retrouver dans une pseudo clinique ? Les murs blancs m’oppressaient si bien que je tentais de me concentrer avant tout sur la femme aux allures de none qui tirait sur un bras visiblement démis. Que lui fallait-il de plus pour saisir l’évidence de la situation ? J’attendais avec impatience que Woo Jin quitte la pièce, qu’il ne soit pas témoin d’un spectacle qui me rendrait faible à ses yeux. Je ne voulais pas de cette image de demoiselle en détresse. Je peinais à dissimuler ma suprise alors que l’infirmière priait l’étudiant de rester à mes côtés. Il s’enfonçait, pointant du doigt un égo que je ne niais pas avoir. Avait-il un cerveau finalement ? Mais le plus étonnant, savait-il réellement s’en servir ? Mon amabilité avait ses limites, et davantage en présence d’un crétin qui pensait peut être faire de l’humour. Je pensais gagner, mais il finit par capituler. Il cédait face à une femme qui faisait la moitié de sa taille et le triple de son âge alors qu’il avait lui-même décidé de ne pas plier devant mon regard et mon envie de l’étriper. Vraiment je ne comprenais pas. Pour un imbécile qui faisait tout pour m’éviter habituellement je l’en trouvais presque chevaleresque. Presque. La seringue qu’elle tenait réveillait en moi bien plus que de la peur, cette addiction que je peinais à réprimer, ce traitement que je ne prenais que par convenance sans suivre réellement des indications pourtant claires et censées me guider vers un sevrage certain. Je voulais fuir, et il était hors de question que je sois diminuée à côté d’un garçon qui ne savait même pas tenir correctement une tasse de thé. Je n’eus pas le temps de faire plus de deux pas que Woo Jin me rattrapait, attrapant mon bras valide et me forçant à retourner m’asseoir sur le lit d’appoint. Sa main rencontra la mauvaise épaule. Essayait-il de se montrer « aimable » ? Mais sa tentative foireuse m’arracha une nouvelle grimace. « AISH ! T’es con ou tu le fait exprès ? » Tentait-il de se montrer « réconfortant » avec une tirade aussi ridicule que sa bouille de jeune premier ? « Honte ? Mais mon pauvre tu penses sincèrement que je pourrais avoir honte face à un abruti qui ne sais même pas regarder où il met ses pieds avant d’avancer ? Par ailleurs un muscle démis ? As-tu seulement suivi les cours de sciences depuis ta scolarité ? À ce niveau-là, désignais-je mon épaule, c’est l’articulation, crétin ! Mais qui m’a collé un idiot pareil, franchement ? Ça ne pouvait pas tomber, je ne sais pas moi, sur quelqu’un avec un semblant d’intelligence et qui sache se servir correctement de ses pouces opposables de préférence ? » Je ne prêtais plus aucune attention à la femme qui s’affairait à côté de moi, bien trop concentrée sur la douleur et la rage grandissante qui me donnait envie de coller mon poing dans la figure de Woo Jin. « PEUR ? Arrêtons les inepties veux-tu ? Et ne prend pas ton cas pour une généralité, merci. Tu devrais certainement te sortir les doigts du cul et découvrir le sport, ça t’en ferait le plus grand bien ! » Je pensais qu’il avait atteint sa limite qu’il ne pouvait pas plus m’énerver, mais je devais me rendre à l’évidence qu’il repoussait l’humainement possible. De ma main valide je saisissais le col de son t-shirt avec une force que je ne me connaissais pas encore. « Une vraie femme ? » La mâchoire crispée, l’adrénaline qui se distillait dans mes veines et l’envie de pouvoir le mettre à terre me faisait presque oublier la douleur de mon bras. « Il va falloir que tu m’explique alors, quel genre de femme tu côtoies, parce que les princesses qui attendent le prince charment ça n’existe pas. Les miracles non plus d’ailleurs, et ce n’est pas parce que tu assistes à l’un de mes seuls moment de faiblesses que tu pourrais prétendre me connaitre. » Je sentis l’aiguille avant même d’avoir le temps de réagir. Alors quoi ? Ils s’étaient mis d’accord pour détourner mon attention ? Je venais de me faire avoir comme une débutante, et c’était d’autant plus rageant que je n’avais encore une fois rien vu venir. Je reste interdite devant le coup qu’il recevait de la part de l’infirmière alors qu’il s’installait à côté de moi. Il ne me fallait que quelques minutes pour sentir gagnée par la vague d’apaisement qui se déversait dans mes veines suite à l’injection. Je luttais, voulant rester lucide alors même que mon corps acceptait avec soulagement ce répit. Je tenais encore ce crétin par le col aussi fermement que si ma vie en dépendait. Mais pourquoi au final ? Le fil de mes pensées m’échappait et je sombrais peu à peu dans une demi conscience, pas assez pour m’endormir, mais suffisamment pour que la douleur de mon bras et de mon épaule ne ressemble plus qu’à un léger picotement, tout juste une sensation désagréable. D’une pression, l’infirmière me força à m’allonger et je sentais déjà ses doigts courir sur mes muscles endoloris. Je pouffais à la déclaration de mon pseudo preux chevalier, un rire qui m’avait échappé bien trop facilement, un son que j’exécrais entendre d’ordinaire. « Tu es débile ! Un accouchement ? Une constipation ? Tu n’as rien de mieux à dire, vraiment ? Même sous l’effet d’un dérivé morphinique j’ai plus d’esprit que toi, c’est dire à quel point tu es … débile ! Je n’ai pas d’autres mots ! » Puis d’un geste rapide et souple, l’infirmière vint remettre en place l’articulation dont les tendons étirés peinaient à reprendre leur place. « AISH ! nǐ ! cào nǐ mā ! Hēi mù'ěr ! jiào nǐ shēng háizi méi pìgu yǎn ! » Les noms d’oiseaux fusaient dans ma langue natale et je ne réussissais plus à rien contrôler. La fatigue provoquée par la douleur et le calmant faisait trembler mes muscles, si bien que je ressemblais à une enfant effrayée. Je lâchais finalement le T-shirt de Woo Jin que je maintenais en otage depuis de trop longues minutes, laissant le sang affluer de nouveau dans mes doigts crispés. L’infirmière s’éloigna à peine quelques secondes pour revenir avec une écharpe, de quoi bloquer mon bras le temps d’une journée afin de ne prendre aucun risque. « Et voilà jeunes gens, maintenant si vous me le permettez j’ai d’autres choses à faire, essayez d’être plus prudents la prochaine fois ! » Mais que croyait-elle cette nurse ? Que la compagnie de ce mollusque était agréable ? Je roulais des yeux avant de me lever et regagner les couloirs déserts du campus. Quelques vertiges venaient brouiller ma vue, mais rien que je n’étais pas capable de surmonter. D’une main, je m’appuyais sur le battant avant de réussir à le pousser mollement. L’imbécile heureux ? Je ne savais même pas s’il me suivait à vrai dire la seule chose qui importait à ce moment était de m’éloigner de cette clinique de fortune. La présence que je ressentais dans mon dos attestait pourtant qu’il n’était pas si loin que je ne le pensais, si bien que je fis volte-face soudainement. « Maintenant que tu as fait ta B.A, je pense que tu peux retourner à tes activités et ébouillanter les étudiants qui croisent ta route avec du thé, non ? » Me suivait-il réellement ou allait-il simplement dans la même direction ? Je m’en fichais. Je savais que j’avais besoin de quelqu’un pour peut être me guider vers mon dortoir, mais même si les effets de l’injection persistaient à me rendre plus ou moins docile, il était hors de question que je demande de l’aide face à lui. Un bras en écharpe et l’esprit embrumé, qui aurait cru me voir dans un tel état ?
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Je ne trouvais pas les mots adéquats pour le désigner tellement il m’exaspérait. Je ne voulais qu’une chose : qu’il s’en aille, qu’il arrête de poser ses yeux de chiot apeuré sur moi, d’autant plus lorsque j’étais en position de faiblesse. Je me détestais suffisamment d’avoir été aussi ridicule, d’avoir voulu à nouveau foncer plutôt que de réfléchir. J’aurais dû lui laisser ma chemise après tout, un bout de tissu valait-il seulement de se retrouver dans une pseudo clinique ? Les murs blancs m’oppressaient si bien que je tentais de me concentrer avant tout sur la femme aux allures de none qui tirait sur un bras visiblement démis. Que lui fallait-il de plus pour saisir l’évidence de la situation ? J’attendais avec impatience que Woo Jin quitte la pièce, qu’il ne soit pas témoin d’un spectacle qui me rendrait faible à ses yeux. Je ne voulais pas de cette image de demoiselle en détresse. Je peinais à dissimuler ma suprise alors que l’infirmière priait l’étudiant de rester à mes côtés. Il s’enfonçait, pointant du doigt un égo que je ne niais pas avoir. Avait-il un cerveau finalement ? Mais le plus étonnant, savait-il réellement s’en servir ? Mon amabilité avait ses limites, et davantage en présence d’un crétin qui pensait peut être faire de l’humour. Je pensais gagner, mais il finit par capituler. Il cédait face à une femme qui faisait la moitié de sa taille et le triple de son âge alors qu’il avait lui-même décidé de ne pas plier devant mon regard et mon envie de l’étriper. Vraiment je ne comprenais pas. Pour un imbécile qui faisait tout pour m’éviter habituellement je l’en trouvais presque chevaleresque. Presque. La seringue qu’elle tenait réveillait en moi bien plus que de la peur, cette addiction que je peinais à réprimer, ce traitement que je ne prenais que par convenance sans suivre réellement des indications pourtant claires et censées me guider vers un sevrage certain. Je voulais fuir, et il était hors de question que je sois diminuée à côté d’un garçon qui ne savait même pas tenir correctement une tasse de thé. Je n’eus pas le temps de faire plus de deux pas que Woo Jin me rattrapait, attrapant mon bras valide et me forçant à retourner m’asseoir sur le lit d’appoint. Sa main rencontra la mauvaise épaule. Essayait-il de se montrer « aimable » ? Mais sa tentative foireuse m’arracha une nouvelle grimace. « AISH ! T’es con ou tu le fait exprès ? » Tentait-il de se montrer « réconfortant » avec une tirade aussi ridicule que sa bouille de jeune premier ? « Honte ? Mais mon pauvre tu penses sincèrement que je pourrais avoir honte face à un abruti qui ne sais même pas regarder où il met ses pieds avant d’avancer ? Par ailleurs un muscle démis ? As-tu seulement suivi les cours de sciences depuis ta scolarité ? À ce niveau-là, désignais-je mon épaule, c’est l’articulation, crétin ! Mais qui m’a collé un idiot pareil, franchement ? Ça ne pouvait pas tomber, je ne sais pas moi, sur quelqu’un avec un semblant d’intelligence et qui sache se servir correctement de ses pouces opposables de préférence ? » Je ne prêtais plus aucune attention à la femme qui s’affairait à côté de moi, bien trop concentrée sur la douleur et la rage grandissante qui me donnait envie de coller mon poing dans la figure de Woo Jin. « PEUR ? Arrêtons les inepties veux-tu ? Et ne prend pas ton cas pour une généralité, merci. Tu devrais certainement te sortir les doigts du cul et découvrir le sport, ça t’en ferait le plus grand bien ! » Je pensais qu’il avait atteint sa limite qu’il ne pouvait pas plus m’énerver, mais je devais me rendre à l’évidence qu’il repoussait l’humainement possible. De ma main valide je saisissais le col de son t-shirt avec une force que je ne me connaissais pas encore. « Une vraie femme ? » La mâchoire crispée, l’adrénaline qui se distillait dans mes veines et l’envie de pouvoir le mettre à terre me faisait presque oublier la douleur de mon bras. « Il va falloir que tu m’explique alors, quel genre de femme tu côtoies, parce que les princesses qui attendent le prince charment ça n’existe pas. Les miracles non plus d’ailleurs, et ce n’est pas parce que tu assistes à l’un de mes seuls moment de faiblesses que tu pourrais prétendre me connaitre. » Je sentis l’aiguille avant même d’avoir le temps de réagir. Alors quoi ? Ils s’étaient mis d’accord pour détourner mon attention ? Je venais de me faire avoir comme une débutante, et c’était d’autant plus rageant que je n’avais encore une fois rien vu venir. Je reste interdite devant le coup qu’il recevait de la part de l’infirmière alors qu’il s’installait à côté de moi. Il ne me fallait que quelques minutes pour sentir gagnée par la vague d’apaisement qui se déversait dans mes veines suite à l’injection. Je luttais, voulant rester lucide alors même que mon corps acceptait avec soulagement ce répit. Je tenais encore ce crétin par le col aussi fermement que si ma vie en dépendait. Mais pourquoi au final ? Le fil de mes pensées m’échappait et je sombrais peu à peu dans une demi conscience, pas assez pour m’endormir, mais suffisamment pour que la douleur de mon bras et de mon épaule ne ressemble plus qu’à un léger picotement, tout juste une sensation désagréable. D’une pression, l’infirmière me força à m’allonger et je sentais déjà ses doigts courir sur mes muscles endoloris. Je pouffais à la déclaration de mon pseudo preux chevalier, un rire qui m’avait échappé bien trop facilement, un son que j’exécrais entendre d’ordinaire. « Tu es débile ! Un accouchement ? Une constipation ? Tu n’as rien de mieux à dire, vraiment ? Même sous l’effet d’un dérivé morphinique j’ai plus d’esprit que toi, c’est dire à quel point tu es … débile ! Je n’ai pas d’autres mots ! » Puis d’un geste rapide et souple, l’infirmière vint remettre en place l’articulation dont les tendons étirés peinaient à reprendre leur place. « AISH ! nǐ ! cào nǐ mā ! Hēi mù'ěr ! jiào nǐ shēng háizi méi pìgu yǎn ! » Les noms d’oiseaux fusaient dans ma langue natale et je ne réussissais plus à rien contrôler. La fatigue provoquée par la douleur et le calmant faisait trembler mes muscles, si bien que je ressemblais à une enfant effrayée. Je lâchais finalement le T-shirt de Woo Jin que je maintenais en otage depuis de trop longues minutes, laissant le sang affluer de nouveau dans mes doigts crispés. L’infirmière s’éloigna à peine quelques secondes pour revenir avec une écharpe, de quoi bloquer mon bras le temps d’une journée afin de ne prendre aucun risque. « Et voilà jeunes gens, maintenant si vous me le permettez j’ai d’autres choses à faire, essayez d’être plus prudents la prochaine fois ! » Mais que croyait-elle cette nurse ? Que la compagnie de ce mollusque était agréable ? Je roulais des yeux avant de me lever et regagner les couloirs déserts du campus. Quelques vertiges venaient brouiller ma vue, mais rien que je n’étais pas capable de surmonter. D’une main, je m’appuyais sur le battant avant de réussir à le pousser mollement. L’imbécile heureux ? Je ne savais même pas s’il me suivait à vrai dire la seule chose qui importait à ce moment était de m’éloigner de cette clinique de fortune. La présence que je ressentais dans mon dos attestait pourtant qu’il n’était pas si loin que je ne le pensais, si bien que je fis volte-face soudainement. « Maintenant que tu as fait ta B.A, je pense que tu peux retourner à tes activités et ébouillanter les étudiants qui croisent ta route avec du thé, non ? » Me suivait-il réellement ou allait-il simplement dans la même direction ? Je m’en fichais. Je savais que j’avais besoin de quelqu’un pour peut être me guider vers mon dortoir, mais même si les effets de l’injection persistaient à me rendre plus ou moins docile, il était hors de question que je demande de l’aide face à lui. Un bras en écharpe et l’esprit embrumé, qui aurait cru me voir dans un tel état ?
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