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over the castle on the hill ☾ ft. lee hyeon
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over the castle on the hill ☾ ft. lee hyeon | Lun 13 Mar - 23:19 Citer EditerSupprimer
Saleté de bouteille. Elle trébuche sur la chaussée et le verre lui glisse entre les mains pour aller s’éclater dans le caniveau. « Dammit. » Elle pensait l’avoir rangé dans le fond de son sac, comme quoi ses perceptions sont légèrement altérées ce soir. Elle fait signe au conducteur de ne pas s’en inquiéter et règle sa course en taxi. Putain, si cher ! A ce compte-là elle aurait mieux fait de virer le chauffeur et conduire elle-même. Vu son état ce n’est pas le plan le plus raisonnable mais soyons sérieux, depuis quand Sookie est-elle du type raisonnable ?
Si c’était le cas, elle n’aurait certainement pas descendu un à un tous les verres de la soirée. Mais Soju l’avait cherché aussi. A se remplir les verres de l’une et de l’autre sans arrêt et à traiter celle qui refusait d’en boire un de plus de dégonflée. Au final elles rentraient toutes les deux avec une bonne gueule de bois en perspective. Tellement déphasée la Soo Kyung, qu’elle avait failli descendre avec So Jung au premier arrêt du taxi au dortoir Sango avant de se souvenir que, précisément, elle n’en fait plus partie. C’est sans doute pour ça que la course lui a coûté si cher. Partir du centre-ville pour rejoindre la zone sud de Digital City et finalement réclamer qu’on la ramène au centre-ville. La faute à l’alcool mais un chemin en plus qui n’est pas si mal venu que ça parce qu’en franchissant le seuil de son nouveau dortoir, elle jurerait que son niveau d’alcoolémie à baisser. Une aubaine pour elle qu’elle tienne vraiment bien l’alcool – merci les années lycée, merci le spring break en clair, merci les Etats-Unis et son alcool cheap, qui coule à flot et qui vous endurcit pour toute une vie.
Un peu à bout, elle jette son sac dans l’entrée, sa veste sur le dossier d’une chaise et retire ses chaussures. Il fait soif et comme à chaque retour de soirée, il est l’heure non pas d’aller se coucher mais de vider un litre entier d’une bouteille d’eau bien fraîche pour ne pas ressentir les méfaits d’un mélange d’alcools un peu trop corsé pour être bon pour la santé. On dirait une petite enfant lorsqu’elle tient sa bouteille à deux mains, la tête relevée pour bien boire correctement. « Ahhhhhhhhhh, » elle s’essuie le coin des lèvres avec le revers de sa main. Elle ne sait pas trop ce qui lui fait le plus d’effet, si c’est l’alcool dans son sang ou le joint qu’elle s’est roulé avec un pote en attendant le taxi. Mais en tout cas ça fait effet et ça plane même carrément ! Voyons voir ce qu’il y a d’intéressant à manger dans le frigo d’un étudiant lambda.
Saleté de bouteille. Elle trébuche sur la chaussée et le verre lui glisse entre les mains pour aller s’éclater dans le caniveau. « Dammit. » Elle pensait l’avoir rangé dans le fond de son sac, comme quoi ses perceptions sont légèrement altérées ce soir. Elle fait signe au conducteur de ne pas s’en inquiéter et règle sa course en taxi. Putain, si cher ! A ce compte-là elle aurait mieux fait de virer le chauffeur et conduire elle-même. Vu son état ce n’est pas le plan le plus raisonnable mais soyons sérieux, depuis quand Sookie est-elle du type raisonnable ?
Si c’était le cas, elle n’aurait certainement pas descendu un à un tous les verres de la soirée. Mais Soju l’avait cherché aussi. A se remplir les verres de l’une et de l’autre sans arrêt et à traiter celle qui refusait d’en boire un de plus de dégonflée. Au final elles rentraient toutes les deux avec une bonne gueule de bois en perspective. Tellement déphasée la Soo Kyung, qu’elle avait failli descendre avec So Jung au premier arrêt du taxi au dortoir Sango avant de se souvenir que, précisément, elle n’en fait plus partie. C’est sans doute pour ça que la course lui a coûté si cher. Partir du centre-ville pour rejoindre la zone sud de Digital City et finalement réclamer qu’on la ramène au centre-ville. La faute à l’alcool mais un chemin en plus qui n’est pas si mal venu que ça parce qu’en franchissant le seuil de son nouveau dortoir, elle jurerait que son niveau d’alcoolémie à baisser. Une aubaine pour elle qu’elle tienne vraiment bien l’alcool – merci les années lycée, merci le spring break en clair, merci les Etats-Unis et son alcool cheap, qui coule à flot et qui vous endurcit pour toute une vie.
Un peu à bout, elle jette son sac dans l’entrée, sa veste sur le dossier d’une chaise et retire ses chaussures. Il fait soif et comme à chaque retour de soirée, il est l’heure non pas d’aller se coucher mais de vider un litre entier d’une bouteille d’eau bien fraîche pour ne pas ressentir les méfaits d’un mélange d’alcools un peu trop corsé pour être bon pour la santé. On dirait une petite enfant lorsqu’elle tient sa bouteille à deux mains, la tête relevée pour bien boire correctement. « Ahhhhhhhhhh, » elle s’essuie le coin des lèvres avec le revers de sa main. Elle ne sait pas trop ce qui lui fait le plus d’effet, si c’est l’alcool dans son sang ou le joint qu’elle s’est roulé avec un pote en attendant le taxi. Mais en tout cas ça fait effet et ça plane même carrément ! Voyons voir ce qu’il y a d’intéressant à manger dans le frigo d’un étudiant lambda.
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Re: over the castle on the hill ☾ ft. lee hyeon | Mer 15 Mar - 17:17 Citer EditerSupprimer
Installé sur le tabouret, le jeune homme se laisse entraîner par les dernières notes de musique de son piano, ses doigts s'animant de plus en plus pour y mettre fin brusquement, avec une tonalité subjuguante. Un silence s'ensuit puis, un tonnerre d'applaudissements résonne aux creux de ses oreilles, un sourire se dessinant peu à peu sur ses lèvres. Il se lève et salue brièvement la foule qui lui fait face, recevant quelques fleurs qu'il attrape à la volée. Il s'en va ensuite jusqu'aux coulisses où ses épaules se creusent immédiatement, la pression de la scène retombant. Un homme s'approche de lui, une bouteille d'eau en main et l'amène jusqu'à sa cabine pour qu'il puisse souffler après tant d'effort. Il a beau être habitué à tout ce cheminement, il a beau tenir des concerts depuis de nombreuses années, l'angoisse de monter sur scène est toujours présent. Pourtant, il n'en donne pas l'air avec son regard assuré, son visage passif, et sa concentration souvent surprenante, mais ce n'est qu'un masque qu'il conserve à chaque prestation. Installé sur sa chaise il s'étire quelques secondes, fermant les yeux, repensant alors à sa prouesse. Il analyse chaque seconde et chaque potentielle erreur, mais il n'y en a pas, du moins pas dans ses souvenirs. Hyeon déteste l'irrégularité, pour lui c'est échoué dans un domaine où il se doit d'être parfait. Il envoie un rapide message à son actuelle petite amie, pour se sentir plus apaisé après une telle tension, et décide de retourner au dortoir, au calme. Il l'espère en tout cas. Les dortoirs étudiants ne sont pas toujours agréables à vivre et finalement Hyeon se retrouve plus souvent chez lui que dans ce dortoir, mais pour montrer qu'il s'adapte à la vie étudiante et qu'il tente de s'y intégrer, il conserve une chambre en dortoir, pour que cela soit plus facile pour lui. Heureusement qu'il n'a pas d'échange avec ses colocataires, sauf une aux origines japonaises avec qui il a pu tenir quelques conversations, car elle est plutôt agréable, mais les autres, il ne les connaît pas et cela ne le dérange pas tant que ça.
Arrivé au dortoir, il ouvre délicatement la porte principale pour ne pas réveiller les premiers habitants, et avance à pas de loup jusqu'à la cuisine pour se prendre un verre d'eau. A ce moment il aperçoit une silhouette, la silhouette d'une femme. Sur le moment il sursaute de peur, ne s'attendant pas à voir une telle silhouette dans le noir et à cette heure-ci, la tête dans le réfrigérateur. « Made . . . moiselle ? ». Il ne sait pas s'il doit avancer un peu plus vers elle ou s'il doit rester à sa place. Bien sûr il ne croit pas aux fantômes ni à toutes ces histoires d'étudiantes qui rôdent dans les couloirs et la cuisine, désireuses de se venger de leurs hommes, mais c'est quand même. . . apeurant. Il finit par s'approcher un peu plus, jusqu'à ce que la personne se tourne vers lui. Surpris, il recule automatiquement. Il se frotte le visage, l'air dépassé. « J'aurai dû m'en douter que c'était toi ! ». Il pousse un long soupir, reconnaissant enfin ce visage connu, trop connu. « Soo Kyung ! Dépêche-toi de partir ! Tu t'es trompée de dortoir ! ».
Arrivé au dortoir, il ouvre délicatement la porte principale pour ne pas réveiller les premiers habitants, et avance à pas de loup jusqu'à la cuisine pour se prendre un verre d'eau. A ce moment il aperçoit une silhouette, la silhouette d'une femme. Sur le moment il sursaute de peur, ne s'attendant pas à voir une telle silhouette dans le noir et à cette heure-ci, la tête dans le réfrigérateur. « Made . . . moiselle ? ». Il ne sait pas s'il doit avancer un peu plus vers elle ou s'il doit rester à sa place. Bien sûr il ne croit pas aux fantômes ni à toutes ces histoires d'étudiantes qui rôdent dans les couloirs et la cuisine, désireuses de se venger de leurs hommes, mais c'est quand même. . . apeurant. Il finit par s'approcher un peu plus, jusqu'à ce que la personne se tourne vers lui. Surpris, il recule automatiquement. Il se frotte le visage, l'air dépassé. « J'aurai dû m'en douter que c'était toi ! ». Il pousse un long soupir, reconnaissant enfin ce visage connu, trop connu. « Soo Kyung ! Dépêche-toi de partir ! Tu t'es trompée de dortoir ! ».
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Re: over the castle on the hill ☾ ft. lee hyeon | Lun 20 Mar - 19:57 Citer EditerSupprimer
Elle est haut perchée dans son monde où les basses déchaînées ont laissé la place à un silence appréciable quoi que dérangeant tant ses oreilles sifflotes. Elle en a oublié jusqu’à son petit sms pour rassurer So Jung qu’elle est bien rentrée. Mais c’est peu dire qu’elle s’en fiche pas mal, trouvant de toute façon cette histoire de « préviens-moi quand t’es rentré » un million de fois trop niaise, trop surfaite, trop faux pour s’en soucier réellement. Si son amie n’est pas trop bête, elle ferait mieux de prendre une bonne douche, boire des litres d’eau ou mieux encore, être déjà en train de dormir au lieu de s’inquiéter pour elle. Soo Kyung est habituée à vagabonder la nuit, à des heures bien plus tardives que ça encore et parfois dans des états pires que celui-ci.
Ainsi, elle n’entend pas la porte d’entrée qui grince et se referme doucement. Elle n’entend pas les pas qui s’approchent, elle entend à peine la petite voix peu assurée qui l’appelle. Elle se redresse avec plusieurs petites boîtes de banchan dans les bras et se retrouve face à une silhouette sombre jusqu’à ce qu’il n’allume la lumière et ne parvienne à l’éblouir. « What the– » Elle ravale ses jurons lorsqu’elle reconnaît Hyeon et le fixe en attendant qu’il crache ce qu’il a à lui dire en pleine nuit. « Uh, oui, c’est moi, et alors ? » Ses yeux sont légèrement rougis et la manière dont elle le regarde, on peut aisément deviner qu’elle a un peu bu et pas seulement ça d’ailleurs. Elle s’empresse de regarder autour d’elle lorsqu’il lui assure qu’elle n’est pas dans son dortoir. Or elle ne saurait s’y méprendre, les chambres du centre-ville n’ont rien en commun avec la villa des requins. Elle laisse le silence s’installer, comme pour lui laisser le temps de rectifier lui-même son erreur. Elle poursuit, « euh… non. » Non, elle ne s’est pas trompée de dortoir. Elle fronce les sourcils et d’un signe de la tête, lui demande de se pousser pour qu’elle puisse poser toutes ses trouvailles culinaires sur le plan de travail et se délester un peu de tout ça avant de gâcher la nourriture sur le carrelage. Elle s’appuie d’une main contre l’îlot de la cuisine et le regarde, ses triats nettement plus adoucis que d’habitude. « J’ai quitté les Sango. Ils sont forts sympathiques mais toutes ces histoires d’intégration, l’engagement et compagnie là, » elle glisse sur la pointe des pieds et tend son bras vers un placard pour attraper un bol, « c’est pas mon truc. » Elle lève les yeux au ciel de le voir toujours dans ses pattes, l’esquive et ouvre plusieurs tiroirs pour trouver les couverts, pas encore bien habituée à l’emplacement de chaque chose. « Pourquoi tu me fixes comme ça ? » Elle tangue un peu sur ses pieds mais elle tient le coup. Le coin de ses lèvres recourbé dans un petit sourire railleur et pas une seule remarque désobligeante à son égard. « T’as peur que je vienne te saboter à domicile ? » Elle en rirait presque mais retrouve rapidement un air neutre en essayant d’ouvrir le cuiseur à riz pour s’en servir une cuillérée. « J’ai autre chose à faire de mes journées, t’en fais pas va ! » Et ça commence à l’embêter parce qu’elle n’arrive pas à l’ouvrir, ce foutu cuiseur à riz ! C'est sans doute elle qui est un peu trop cuite pour le coup...
Elle est haut perchée dans son monde où les basses déchaînées ont laissé la place à un silence appréciable quoi que dérangeant tant ses oreilles sifflotes. Elle en a oublié jusqu’à son petit sms pour rassurer So Jung qu’elle est bien rentrée. Mais c’est peu dire qu’elle s’en fiche pas mal, trouvant de toute façon cette histoire de « préviens-moi quand t’es rentré » un million de fois trop niaise, trop surfaite, trop faux pour s’en soucier réellement. Si son amie n’est pas trop bête, elle ferait mieux de prendre une bonne douche, boire des litres d’eau ou mieux encore, être déjà en train de dormir au lieu de s’inquiéter pour elle. Soo Kyung est habituée à vagabonder la nuit, à des heures bien plus tardives que ça encore et parfois dans des états pires que celui-ci.
Ainsi, elle n’entend pas la porte d’entrée qui grince et se referme doucement. Elle n’entend pas les pas qui s’approchent, elle entend à peine la petite voix peu assurée qui l’appelle. Elle se redresse avec plusieurs petites boîtes de banchan dans les bras et se retrouve face à une silhouette sombre jusqu’à ce qu’il n’allume la lumière et ne parvienne à l’éblouir. « What the– » Elle ravale ses jurons lorsqu’elle reconnaît Hyeon et le fixe en attendant qu’il crache ce qu’il a à lui dire en pleine nuit. « Uh, oui, c’est moi, et alors ? » Ses yeux sont légèrement rougis et la manière dont elle le regarde, on peut aisément deviner qu’elle a un peu bu et pas seulement ça d’ailleurs. Elle s’empresse de regarder autour d’elle lorsqu’il lui assure qu’elle n’est pas dans son dortoir. Or elle ne saurait s’y méprendre, les chambres du centre-ville n’ont rien en commun avec la villa des requins. Elle laisse le silence s’installer, comme pour lui laisser le temps de rectifier lui-même son erreur. Elle poursuit, « euh… non. » Non, elle ne s’est pas trompée de dortoir. Elle fronce les sourcils et d’un signe de la tête, lui demande de se pousser pour qu’elle puisse poser toutes ses trouvailles culinaires sur le plan de travail et se délester un peu de tout ça avant de gâcher la nourriture sur le carrelage. Elle s’appuie d’une main contre l’îlot de la cuisine et le regarde, ses triats nettement plus adoucis que d’habitude. « J’ai quitté les Sango. Ils sont forts sympathiques mais toutes ces histoires d’intégration, l’engagement et compagnie là, » elle glisse sur la pointe des pieds et tend son bras vers un placard pour attraper un bol, « c’est pas mon truc. » Elle lève les yeux au ciel de le voir toujours dans ses pattes, l’esquive et ouvre plusieurs tiroirs pour trouver les couverts, pas encore bien habituée à l’emplacement de chaque chose. « Pourquoi tu me fixes comme ça ? » Elle tangue un peu sur ses pieds mais elle tient le coup. Le coin de ses lèvres recourbé dans un petit sourire railleur et pas une seule remarque désobligeante à son égard. « T’as peur que je vienne te saboter à domicile ? » Elle en rirait presque mais retrouve rapidement un air neutre en essayant d’ouvrir le cuiseur à riz pour s’en servir une cuillérée. « J’ai autre chose à faire de mes journées, t’en fais pas va ! » Et ça commence à l’embêter parce qu’elle n’arrive pas à l’ouvrir, ce foutu cuiseur à riz ! C'est sans doute elle qui est un peu trop cuite pour le coup...
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Re: over the castle on the hill ☾ ft. lee hyeon | Jeu 23 Mar - 4:41 Citer EditerSupprimer
L'odeur de l'alcool parvient jusqu'aux narines du jeune homme, le saisissant de suite. Il est très sensible aux odeurs d'alcool, non pas qu'il y est habitué, mais c'est juste qu'il parvient à détester assez rapidement, infime soit-elle. Il comprend alors de suite que la jeune femme est très certainement imbibée d'alcool, et que c'est sûrement pour cette raison qu'elle a perdu ses repères, se retrouvant dans le dortoir des étudiants et des jeongals au lieu d'être auprès des sangos. Il ne peut lui en vouloir. Il sait à quel point les individus peuvent être confus. Par contre, il ne comprend juste pas pourquoi elle a atterri ici. Elle aurait pu très bien se rendre dans un autre dortoir, d'une autre fraternité, mais non, il a fallu qu'elle vienne ici, et comme par hasard, quand il y passe aussi. Il se doute bien que ce ne sont que les circonstances qui les ont mené tous les deux à se croiser si tard dans ce dortoir et qu'elle n'a sûrement pas calculé ou prévu cette rencontre. Surtout pas le concernant. Il esquisse un léger sourire, amusé par ses paroles. « Et alors tu dis ? Dois-je te rappeler que notre relation n'est franchement pas au beau fixe, alors comprends bien que lorsque je te croise j'ai quelques réticences et animosités ». Mais ce n'est sûrement pas nouveau pour la jeune femme. Il arrête presque de respirer, semblant tétanisé, lorsqu'elle avoue avoir changé de fraternité, enfin, les noirs n'en sont pas une, mais ceci dit, elle a quand même quitté les verts. Ce qui a le don de le surprendre et même de l'amener à faire un mouvement de recul, semblant ne pas vouloir entendre ce qu'elle venait de dire. « Tu . . . tu as QUOI ? ». Il crie presque sur la fin, posant rapidement une main sur sa bouche, réalisant le haussement de ton. Son regard passe de la nourriture au sol à elle, ayant le sentiment d'être comme ces quelques mets au sol, se retrouvant totalement écrasé par cette nouvelle déconcertante. « Tu n'aurais pas pu te forcer à y rester chez eux ? Ou est-ce parce que tu . . . », il se tait, trouvant sa pensée stupide. Elle y est, un point c'est tout. Il doit se faire à cette idée, déplaisante soit-elle. Il va sûrement la croiser de temps en temps, devoir supporter ce visage si désagréable, avoir quelques mauvais regards de sa part, se sentir de mauvaise humeur par sa faute. Ça risque d'être fort désagréable comme situation mais que peut-il faire, il sait qu'il n'a malheureusement aucun pouvoir sur son choix. Si elle a quitté les verts c'est bien pour une raison. « Je ne te fixe pas, je te regarde, simplement. C'est interdit ? Et juste au cas où tu ne le saurais pas, mais nous risquons de souvent nous croiser, alors essayons de faire ceux qui ne se connaissent pas, sans un regard, sans un mot. Ça sera plus agréable pour toi, comme pour moi ». Il pousse un petit sourire sarcastique, gardant quand même un visage neutre, sans aucune émotion. « Fort heureusement que tu as autre chose à faire que de t'occuper de moi. J'aurai pu avoir quelques doutes quant aux véritables raisons de ta présence ici ». Il en vient même à se demander s'il ne devrait pas quitter le dortoir, ce qu'il a toujours voulu faire, n'y trouvant aucun intérêt réel, pour lui. Inconsciemment, il s'approche d'elle et ouvre l'auto-cuiseur qu'elle semble avoir du mal à ouvrir, « juste au cas où et pour éviter au maximum de se croiser, tu es dans quelle chambre ? ». Autant qu'il prenne ses précautions. « Je n'ai pas envie d'avoir une voisine de palier toujours saoule, faisant en permanence du bruit ! ».
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Re: over the castle on the hill ☾ ft. lee hyeon | Jeu 23 Mar - 18:53 Citer EditerSupprimer
Elle l’ignore superbement en ouvrant ses petites trouvailles sur le plan de travail. Elle ne résiste pas à l’envie de planter sa cuillère dans ce reste de graines de soja caramélisées, peu lui importe qu’il s’acharne sur leur soi-disant relation qu’elle considère comme le dernier de ses soucis à l’heure qu’il est. « Hm, non, pas besoin de me le rappeler, merci. » Elle rigole toute seule en le rembarrant avec un peu de malice, qui contraste avec ses habituelles sautes d’humeur. « Ai—aish… god damn ! Ne crie pas si fort. » Pas pour les voisins, elle s’en carre. Plutôt pour ses oreilles et l’alcool qui lui fait perde un peu la notion de tout. « Non, non, je ne vais pas me forcer à rester là où je ne veux pas être ! Si t’es pas content, rien ne t’empêches de faire comme moi et de partir. » Elle tourne les talons jusqu’au cuiseur à riz qu’elle peine à ouvrir, la conversation de minuit étant entrecoupée par ses fringales nocturnes. Du coup, elle le laisse parler quand il fixe ce qui s’apparente aux nouvelles règles de vie de leur cohabitation. Elle ne s’encombre pas de l’écouter déverser des conseils qu’elle suivra ou ne suivra pas au gré de ses envies. En revanche, elle a beau être un peu saoule, elle note que c’est la deuxième fois qu’il sous-entend un autre motif à son changement de dortoir. Ainsi il lui ouvre le cuiseur à riz mais elle le fixe à son tour avec davantage d’intensité. « Et qu’est-ce que c’est censé vouloir dire ? » Elle fronce les sourcils et s’approche de lui à pas feutrés. « Tu penses que… tu penses que j’en pince pour toi ? » Elle s’avance toujours plus, l’obligeant à reculer jusqu’à ce que son dos tape contre le réfrigérateur. « Tu penses que je suis là parce que c’est la seule solution que j’ai trouvé pour me rapprocher de toi, parce que je craque pour toi, que je suis dingue de toi ? » Sa voix est grave, elle est susurrée, chuchotée rien qu’à son attention et sa tête légèrement penchée sur le côté le dévisage sans ciller. Ses doigts glissent le long de sa chemise et remontent un à un les boutons jusqu’au dernier. Elle ajuste le textile de son col, défroisse les épaulettes de sa veste de représentation. Elle avait l’habitude de le faire lorsqu’elle était petite, à la manière d’une grande ajustant la cravate de son mari avant un rendez-vous important. Mais jamais sans arrières pensées, tout dans l’innocence et les railleries enfantines. « Te tracasse pas pour ça, t’es vraiment pas mon style. » Le sérieux du moment ruiné par un sourire moqueur. Elle ne se rend pas vraiment compte de ce qu’elle fait mais elle ne perd pas de temps à revenir sur ses pas pour se servir une grosse cuillerée de riz blanc, répondant enfin à sa question laissée en suspens. « Chambre quatre. » Elle réfléchit, un peu désorientée. « Ah, non… une chambre de quatre, mais la numéro deux. » Petit coup de pression bien involontaire de sa part. Elle rejoint le plan de travail et agrémente son riz de kimchi. « Ne prends pas ça comme une invitation. J’étais sérieuse quand je disais que tu n’étais pas mon type. Inutile de te faire des illusions. » Elle sourit. C’est clairement de la provocation mais contrairement à d’habitude, elle est bien espiègle.
Elle l’ignore superbement en ouvrant ses petites trouvailles sur le plan de travail. Elle ne résiste pas à l’envie de planter sa cuillère dans ce reste de graines de soja caramélisées, peu lui importe qu’il s’acharne sur leur soi-disant relation qu’elle considère comme le dernier de ses soucis à l’heure qu’il est. « Hm, non, pas besoin de me le rappeler, merci. » Elle rigole toute seule en le rembarrant avec un peu de malice, qui contraste avec ses habituelles sautes d’humeur. « Ai—aish… god damn ! Ne crie pas si fort. » Pas pour les voisins, elle s’en carre. Plutôt pour ses oreilles et l’alcool qui lui fait perde un peu la notion de tout. « Non, non, je ne vais pas me forcer à rester là où je ne veux pas être ! Si t’es pas content, rien ne t’empêches de faire comme moi et de partir. » Elle tourne les talons jusqu’au cuiseur à riz qu’elle peine à ouvrir, la conversation de minuit étant entrecoupée par ses fringales nocturnes. Du coup, elle le laisse parler quand il fixe ce qui s’apparente aux nouvelles règles de vie de leur cohabitation. Elle ne s’encombre pas de l’écouter déverser des conseils qu’elle suivra ou ne suivra pas au gré de ses envies. En revanche, elle a beau être un peu saoule, elle note que c’est la deuxième fois qu’il sous-entend un autre motif à son changement de dortoir. Ainsi il lui ouvre le cuiseur à riz mais elle le fixe à son tour avec davantage d’intensité. « Et qu’est-ce que c’est censé vouloir dire ? » Elle fronce les sourcils et s’approche de lui à pas feutrés. « Tu penses que… tu penses que j’en pince pour toi ? » Elle s’avance toujours plus, l’obligeant à reculer jusqu’à ce que son dos tape contre le réfrigérateur. « Tu penses que je suis là parce que c’est la seule solution que j’ai trouvé pour me rapprocher de toi, parce que je craque pour toi, que je suis dingue de toi ? » Sa voix est grave, elle est susurrée, chuchotée rien qu’à son attention et sa tête légèrement penchée sur le côté le dévisage sans ciller. Ses doigts glissent le long de sa chemise et remontent un à un les boutons jusqu’au dernier. Elle ajuste le textile de son col, défroisse les épaulettes de sa veste de représentation. Elle avait l’habitude de le faire lorsqu’elle était petite, à la manière d’une grande ajustant la cravate de son mari avant un rendez-vous important. Mais jamais sans arrières pensées, tout dans l’innocence et les railleries enfantines. « Te tracasse pas pour ça, t’es vraiment pas mon style. » Le sérieux du moment ruiné par un sourire moqueur. Elle ne se rend pas vraiment compte de ce qu’elle fait mais elle ne perd pas de temps à revenir sur ses pas pour se servir une grosse cuillerée de riz blanc, répondant enfin à sa question laissée en suspens. « Chambre quatre. » Elle réfléchit, un peu désorientée. « Ah, non… une chambre de quatre, mais la numéro deux. » Petit coup de pression bien involontaire de sa part. Elle rejoint le plan de travail et agrémente son riz de kimchi. « Ne prends pas ça comme une invitation. J’étais sérieuse quand je disais que tu n’étais pas mon type. Inutile de te faire des illusions. » Elle sourit. C’est clairement de la provocation mais contrairement à d’habitude, elle est bien espiègle.
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Re: over the castle on the hill ☾ ft. lee hyeon | Jeu 6 Avr - 18:47 Citer EditerSupprimer
Il arque un sourcil surpris de ce comportement, ne sachant pas trop comment il doit le considérer. Il ne sait pas si elle est emprise à une certaine nostalgie, et qu'elle lui fait presque un reproche concernant leur animosité actuelle ou si elle s'en contrefiche royalement de tout ça. Il se pencherait plus vers la seconde option mais pour le coup, il ne sait pas réellement si c'est du sarcasme. Qu'importe, elle n'est sûrement pas en état d'avoir la moindre lucidité et va certainement être en contradiction ou même avoir des agissements quelque peu inhabituels. Il a tout intérêt à ne pas trop rester à ses côtés. Il ouvre légèrement la bouche, mais détourne finalement son regard de la jeune femme, ne sachant pas quoi rétorquer. « Donc je suis censé supposer que tu as envie d'être ici ? Il ne manquait plus que ça » dit-il en passant une main dans ses cheveux, l'air désespéré. « Je ne vais sûrement pas partir parce que tu me le demandes. J'étais juste bien mieux sans ta présence. De plus, je n'aurai jamais imaginé que tu aurais osé poser tes pieds ici, sachant que j'y suis, mais je me suis juste lourdement trompé. C'est tout ». Il se contente de hausser des épaules. De toute manière, il ne peut rien changer à cette situation, alors, autant la supporter. Il sourit de manière très ironique lorsqu'elle évoque l'idée qu'il puisse penser qu'elle en pinçait pour lui. Certes, cela l'a peut-être traversé une demie seconde mais il n'est pas assez stupide pour se dire qu'il peut réellement y avoir cette éventualité. Il sait pertinemment les ressentiments qu'elle peut avoir à son égard comme lui les a. Entre eux, il n'y a aucune possibilité, ce n'est pas compatible. Jamais. Il fait néanmoins un geste de recul, les yeux écarquillés, lorsqu'elle s'approche de lui, lissant sa chemise, semblant presque séductrice. Malgré la soudaine répulsion qu'il peut avoir, il ne peut s'empêcher de repenser à quelques scènes du passé, lorsqu'elle agissait ainsi vis à vis de lui, presque de manière automatisme, chaque fois qu'ils devaient retrouver les adultes. Cela le fait presque sourire, mais ne réagit pas plus que ça lorsqu'elle finit par s'éloigner, agissant ainsi juste pour le terroriser, très certainement. « Je suis en effet rassuré de savoir que tu n'as aucun intérêt pour moi. Merci ». Mais son souci s'envole autre part lorsqu'elle dit être dans la chambre 4. Il reste quelques secondes sans aucune expression, les sourcils se fronçant progressivement, le regard se durcissant de seconde en seconde. « Tu . . . tu as dit quel numéro ? ». Est-ce que le malheur va s'abattre davantage sur lui ou a t-elle fait une simple erreur ? « Oh la chambre deux ». Il secoue son visage positivement, un petit sourire aux coins, rassuré. C'est bon. Elle n'est pas dans sa chambre. La situation aurait pu grandement se complexifier. Il regarde la jeune femme dans chacun de ses gestes, sans pour autant avancer plus que ça ou même s'en aller. « Je pense que j'ai très bien compris que tu n'étais pas intéressé par ma personne et ça tombe très bien car moi non plus. Rassurant n'est-ce pas ? ». Il se pose quelques secondes à ses côtés, sans même en avoir conscience. « De toute manière je n'aime pas les filles comme toi. Si . . . vulgaire, toujours saoule, sortant tous les soirs, ne pensant qu'à s'amuser, sans forcément penser à l'avenir, toujours dans la provocation », il arque un sourcil tout en la dévisageant quelques secondes, la jugeant presque du regard. « Tu as bien changé » finit-il par dire.
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Re: over the castle on the hill ☾ ft. lee hyeon | Sam 8 Avr - 15:19 Citer EditerSupprimer
Over the castle on the hill
hyeon ♡ soo kyung
S’il se plaint de l’animosité, elle pourrait se plaindre de son insistance. Il n’a pas l’air de saisir le nombre de fois qu’il a pu le lui répéter. Qu’il n’aimait pas sa présence. Qu’elle l’agaçait. Qu’elle lui rendait la vie dure et que ses petites provocations n’avaient de réel mérite que de le mettre davantage dans l’embarras. Quelque chose que sa posture, que son statut et que son image ne peuvent pas se permettre. « Et bien moi non plus, je ne changerai pas de dortoir parce que tu me le demandes. Tu entends ça ? Encore un point sur lequel on est d’accord ! On fait vraiment des progrès en ce moment, j’ai hâte de voir ce que cette cohabitation va donner. » Là, c’est du pur sarcasme à tendance foutage de gueule. En plus de le provoquer verbalement, elle s’en approche et réitère quelques gestes affectifs du passé. Des gestes dont elle a n’a absolument pas conscience, sinon qu’ils lui semblent naturels et raviver quelques souvenirs auxquels elle n’arrive pas à se raccrocher. De savoir qu’elle n’est pas son style lui importe peu. C’est à peine si elle le relève, à peine si elle l’écoute parler. Elle mange déjà son riz, le bas du dos posé contre le plan de travail en regardant les meubles de cuisine en face d’elle. Elle ne se rend même pas compte qu’il est encore là, bientôt à ses côtés, imitant sa position pour cracher tout son venin. « Tu sais vraiment parler aux femmes. » D’une voix neutre qui ne laisse trahir aucune émotion, elle se dit en son for intérieur que c’est vraiment l’hôpital qui se fou de la charité. «C’est toute l’image que je t’inspire ? T’es vraiment dans l’extrême. Que dirais-tu de dire que, je ne suis simplement pas une femme aussi fade que toutes celles que tu as l’habitude de fréquenter ? » Elle entend les critiques sans les relever. C’est à force de dramatiser l’échec qu’on le réalise et que l’on s’en laisse appesantir. C’est une force qu’elle a longuement eu le loisir de développer, constamment sujette aux réprimandes de son père, aussi bien physiques que verbales. Hyeon n’est pas le premier à lui dépeindre l’image brumeuse et ombragée qu’elle renvoie. Et sans doute ne sera-t-il pas le dernier non plus. « Et toi Hyeon, tu n’as pas changé. » Et c’est là tout le problème. Toujours le même petit garçon trop régulier, trop parfait et beaucoup trop docile. « Enfin. Même si tu ne l’as pas choisi, toi au moins tu as un avenir. » Elle est là, la critique. Cachée derrière cette phrase anodine : et toi, qu’est-ce que tu veux faire ? Non, pas ce que tes parents voudraient que tu fasses, pas ce que les autres attendent de toi. Qu’est-ce que tu veux faire toi, et toi seul. « Aaaaah ! Tu devrais prendre une bière ! Tu m’as l’air un peu tendu. » Elle ricane doucement, de son ton léger et un peu ivre.
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Re: over the castle on the hill ☾ ft. lee hyeon | Mar 11 Avr - 18:42 Citer EditerSupprimer
Un soupir se fait entendre, malgré lui, alors qu'elle lui fait bien comprendre qu'elle ne va pas lui céder non plus s'il lui demande de changer de chambre. Mais qu'elle s'en rassure, il ne compte pas le faire, même s'il y pense forcément. Il ne connaît que trop bien les comportements provocateurs de la jeune femme et sait pertinemment que de toute manière, elle va toujours agir en son encontre. Il est habitué. « J'ai hâte aussi de cohabiter avec toi, j'en frétille d'impatience » dit-il sur le même ton sarcastique que la jeune femme, un sourire hypocrite sur les lèvres. Il se ressaisit néanmoins rapidement, ne voulant pas perdre le contrôle de lui-même à cause de la jeune femme, lui qui relativise toujours et qui ne sort jamais de ses limites, voilà qu'il commence à agir comme tel en sa présence. Et cela le frustre, plus que de nature. Il lui explique ensuite qu'il n'a aucun intérêt pour elle, tout comme elle ne semble pas en avoir pour lui. Ce qui le rassure, puisque de toute manière, il ne voit pas l'intérêt d'avoir une quelque conque proximité avec une jeune femme qui ne semble pas réaliser ses fautes. Fautes du passé. Car oui, il lui en veut toujours de l'avoir abandonné, sans un mot, d'être partie sur une note amère sans même se retourner, de lui avoir tourné le dos et encore jusqu'à maintenant. Il faut dire que Hyeon ne voit que cet aspect de la situation, se souciant surtout de ce que lui a pu ressentir, sans forcément se rappeler que lui aussi a eu des mots douloureux à cet âge si peu avancé. Que lui aussi il a pu la blesser et lui laisser une marque acide, encore présente aujourd'hui. Des cicatrices qui ne s'oublient pas et qui persistent, parce qu'elles ne sont jamais évoquées. Et encore aujourd'hui, ses mots sont du venin. Un venin qu'il ne peut s'empêcher de transmettre, lui qui d'ordinaire est si calme, si doux, avec cette apparence si parfaite. Mais il faut dire que certaines cicatrices, bien trop douloureuses, sont difficilement guéries et persistent dans la colère. « Oui, c'est tout ce que tu m'inspires » dit-il sans l'once d'une expression. A vrai dire, ce n'est pas le cas, mais il préfère se taire, car lui-même ne le sait pas ou du moins, il ne veut pas savoir. Il ne veut pas se dire qu'il garde encore, naïvement, espoir, qu'elle soit une femme avec de grandes qualités, avec qui il pourrait, éventuellement, retrouver une certaine complicité. « Tu ne sais pas qui sont les femmes que je fréquente ! Alors avant de critiquer qui que ce soit, tu devrais mieux te renseigner. C'est sûr qu'elles ne sont pas aussi . . ouvertes que toi », du moins, il l'espère. Il arque un sourcil lorsqu'elle dit qu'il n'a pas changé. Et alors ? Est-ce un problème pour elle ? Par le passé elle a bien su nouer un lien avec lui, avec ce Hyeon qu'elle dit être le même ou n'était-ce qu'une façade ? Une illusion d'amitié ? Il arrête brusquement le court de ses pensées lorsqu'elle parle d'avenir,semblant dire qu'elle n'en a pas. Elle aussi, elle en a un. Elle a une famille hautement placée, une richesse toute aussi inestimable alors pourquoi semble t-elle dire le contraire ? Et alors, il se souvient, douloureusement, de ses marques sur sa chair, de ses blessures imprégnées sur son corps. Automatiquement, il regard ses bras, son cou, son visage, mais n'y voit rien, du moins, pour le moment. « Pourquoi tu dis ça Soo Kyung ? N'as-tu pas un avenir brillant qui t'attend aussi ? ». Pourquoi pense t-elle si négativement ? Qu'a t-il bien pu se passer au cours de sa vie ? Hyeon sait que ce ne sont pas ses affaires, et qu'il n'a aucun intérêt à le savoir, mais . . . par le passé elle a quand même été son amie, une précieuse amie. Du moins pendant quelques temps. « Je ne veux pas boire, merci. Je n'ai rien à oublier. Alors que toi, il semble que oui ».
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Re: over the castle on the hill ☾ ft. lee hyeon | Lun 17 Avr - 16:04 Citer EditerSupprimer
Over the castle on the hill
hyeon ♡ soo kyung
Elle ne s’inquiète pas du regard des autres. Elle ne s’en inquiète plus comme on le lui a enseigné. A être belle, toujours, et bien coiffée. A sourire, à complimenter, à ne jamais froisser. Penser par soi-même c’est dépassé, la pensée commune vous sied si bien. Et aujourd’hui, elle crache sur tous ces principes qui ont fait de sa vie un enfer. L’enfer d’un sourire qui cachait bien ses plaies et qui étouffait ses cris. « Bien sûr que je le sais. Tu oublies que j’en ai connu, moi aussi. Et que j’aurais pu en devenir une, moi aussi. » C’est effrayant n’est-ce pas ? Dans ses habits haute-couture, Soo Kyung attend le retour de son époux du travail. Elles font toutes de grandes études ! Mais elles ne leurrent personne, on sait tous qu’elles finiront avec les gamins et lorsque ce n’est pas le cas, qu’elles auront le mépris de se rebeller, elles foutront tout en l’air et perdront leur mise dûment acquise sur le tapis de l’héritage. Soumise à l’autorité patriarcale. Un rêve de princesse qu’on vend aux petites filles avant de les étouffer entre les mailles trop rigides d’une société qui ne changera jamais. Petite fille parfaite, bonne à marier, bonne à faire profiter l’entreprise familiale. Derrière les joyaux, c’est ce qui l’attendait pas vrai ? Et tout ça… tout ça, elle trouve que c’est encore plus vulgaire et répugnant que ce que Hyeon s’afflige de voir qu’elle est devenue aujourd’hui. Alors elle sourit. Elle sourit presque trop naïvement à l’entendre lui demander si son avenir à elle, il n’est pas aussi brillant que le sien à lui. « Tu te contredis Hyeon ! Je croyais t’avoir entendu laisser sous-entendre que j’étais qu’une bonne à rien ? Les bons à rien n’ont pas d’avenir brillant. » Elle le dit avec tellement de facilité et avec le sourire même ! En total décalage avec la gravité de la situation. « Mais t’as le droit de le penser ! Mon père lui-même ne s’en cache pas alors… tu te souviens de mon père, pas vrai ? » Quelle question, c’est juste pour amener la transition. « En parlant de lui tiens ! Il a pas vraiment aimé que je lui foute en l’air son autorité. Tu sais pas tous les effectifs qu’il a déployé pour me retrouver en Corée, et pour me ramener à New York. » A dix-neuf ans, elle s’est retrouvée à devoir se cacher et faire le tri dans ses amis pour déterminer lesquels étaient de son côté, et lesquels avaient pris le partie de son père. « Je suis grillée Hyeon. Il a salopé ma réputation de partout pour que je vienne ramper à ses pieds et implorer son pardon ! » Elle laisse échapper un petit rire cynique. « Je sais même pas comment j’ai fait pour rester à la Yonsei sans retourner pleurer chez moi ! Tu parles d’un avenir brillant. » Elle a déjà fait du chemin jusqu’au frigo pour récupérer une bouteille de bière. « Va pas croire que j’te dis ça pour que tu me prennes pour une pauvre petit fille ! Prends ça comme une mise à jour dans ta base de données des personnes fréquentables. Toi et moi on fait plus partie du même monde alors ne me mets pas dans le même panier que toi. » Elle décapsule sa bière sur le rebord du plan de travail. Quitte à se saouler, autant le faire bien. « On a tous des choses à oublier. A ta place je me méfierais. » Que ça te tombe pas sur la gueule dans tu t’y attends le moins.
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Re: over the castle on the hill ☾ ft. lee hyeon | Lun 17 Avr - 18:49 Citer EditerSupprimer
Ses sourcils se froncent légèrement alors qu'elle évoque le passé, faisant ainsi référence à leur relation, amicale fût-elle. Mais ça fait partie du passé. Un passé qui n'a jamais été résolu et qui ne le sera sûrement jamais. Lui garde des rancœurs, des amertumes et elle aussi, très certainement. « Tu aurais pu . . . mais ce n'est pas le cas » dit-il d'un ton presque tranchant, rempli de reproches divers et variés. « Et tu n'étais qu'une enfant à l'époque, tout comme je l'ai été, alors ça ne compte pas », même s'il sait qu'au fond ça compte quand même. Si cela n'avait pas été le cas il l'aurait pris dès le début pour une étrangère, l'oubliant à jamais, il n'aurait pas perdu de temps ce jour-là à comprendre ce qu'elle faisait dans le bureau du professeur, et tout ça ne serait pas arrivé. Malgré tout, malgré ses réticences, sa méfiance et ses nombreuses barrières, il ne peut s'empêcher de rester là. Comme si quelque chose, ou plutôt quelqu'un le retient. Comme si le fil les reliant tous les deux ne peut être coupé. Comme si une force inhumaine l'oblige à être présent, encore un peu, alors qu'il a le désir de partir et de la laisser ainsi. Peut-être parce qu'il ressent encore une certaine détresse chez la jeune femme, comme dans le passé. Peut-être qu'il a le sentiment qu'elle peut encore le comprendre comme lui peut la comprendre. Ou peut-être pas. Il serre légèrement des dents lorsqu'elle évoque son père. Un père violent, maltraitant, non aimant. Un père que Hyeon a toujours détesté, pour blesser avoir blessé de nombreuses fois Soo Kyung, pour l'avoir forcé à arrêter le piano et donc les cours en sa présence, pour maintes choses qu'il préfère taire. « Je n'ai jamais dit que tu étais une bonne à rien Soo Kyung. Ne te méprends pas sur mes dires, ne dis pas ce que je n'ai pas dit. Je ne suis pas comme ton père », il inspire profondément, se sentant malgré lui touché par les mots de la jeune femme, parce qu'il la connaît. Parce qu'il sait son passé et qu'il en déduit son présent. Cette fille à l'âme rebelle n'a finalement que des ailes brisées, l'âme entaillée. Et il s'en inquiète Hyeon. Même s'il lui en veut encore, même s'il ne va certainement jamais lui pardonner ce qu'elle a fait, il ne peut s'empêcher d'être ébranlé par la jeune femme et par ses dires. Il comprend alors comme elle est arrivée jusqu'ici, semblant errante, sans aucun soutien, se retrouvant seule à combattre durement cette société qui l'emprisonne, comme elle l'emprisonne lui. Il ne sait pas, Hyeon, ce qu'elle a vécu mais à l'entendre dire, ça a été une rude épreuve, et ça n'a pas été tout rose dans sa vie, déjà qu'elle ne l'était pas, il semble que cela a empiré. « Soo Kyung . . . », il murmure doucement son prénom, et se rapproche un peu plus de la jeune femme tout en maintenant une certaine distance. Il ne sait pas quoi lui dire, ni même comment la consoler. Il sait que c'est inutile. Il n'a pas les armes pour l'aide puisque lui-même ne peut s'en sortir. « Je ne sais pas ce que tu as vécu depuis tout ce temps Soo Kyung. Je n'ai pas été là pour voir ça », et sa gorge se noue doucement, parce qu'il se sent coupable de lui avoir tourné le dos au moment où elle n'en avait sûrement pas besoin. Mais il n'était qu'un jeune enfant, prenant rapidement la mouche et se sentant surtout délaissé par sa seule amie de l'époque. « Tu es forte Soo Kyung. Tu l'as toujours été . . . Tu as toujours su relever la tête et sourire malgré les obstacles. Tu as même eu le courage de te rebeller contre ta famille, une chose dont je ne suis pas capable. Ça demande d'avoir une forte mentalité et tu l'as. Je suis sûr que tu es capable de faire de grandes choses Soo Kyung, malgré tout ce qu'on a pu te dire. Lorsque j'étais petit tu m’impressionnais, toi et ta détermination, toi et tes manières de toujours aller à l'encontre des consignes. C'est une qualité même si je semble dire le contraire ». Mais il le dit pour la contredire, parce que c'est comme ça entre eux et parce qu'il ne montre jamais d'affection à son égard. « Nous ne sommes peut-être plus du même monde, mais l'a t-on déjà été ? ». Il ne parle pas de leur statut social, mais il fait référence à leur manière de penser, ou même d'être. Il arque alors un sourcil, ne comprenant pas forcément ce qu'elle veut dire par là. « De quoi dois-je me méfier ? », du désir d'oublier ? Hyeon l'a de nombreuses fois eu et très certainement qu'il est parvenu à oublier certaines choses dans sa vie. « Tu n'es pas obligée de te saouler pour oublier » dit-il en prenant la bière qu'elle vient d'ouvrir, l'éloignant légèrement d'elle. « Tu vas oublier quelques secondes, et après ? Ça reviendra. Ça revient toujours ».
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