Bien sûr que ça irait pour Sae Eun à l'université. J'avais toujours cette manie de me préoccuper de mes enfants et cela faisait partie de mon éducation. Joo Hee était la maman gentille et moi... et bien moi j'étais le papa gâteau, mais le papa méchant aussi. J'avais reçu une éducation militaire, et j'étais assez fier de ce que j'étais devenu en grandissant. Bien sûr, j'étais bien plus souple que mon propre père, plus pour Joo Hee que pour les enfants, mais il y avait toujours eu de l'autorité à la maison et j'étais plutôt satisfait de la famille qu'on avait construit, Joo Hee et moi. Nos enfants étaient bien élevés, gentils, sages et surtout généreux. A se préoccuper d'autrui tout en se respectant soi-même. C'était important, le partage. Dans une société comme la nôtre, il fallait combattre l'égoïsme et j'étais content que Joo Hee partage ce point de vue avec moi.

Alors, assis sur ce canapé qui en avait connu des choses, je sirotais ma tasse de café préférée tout en écoutant Joo Hee. Le stylisme hein... Depuis quand Sae Eun s'acharnait-elle autant sur les fringues de sa mère ? Ça coûtait un bras en plus ! Je ne comprenais pas pourquoi Joo Hee ne posait pas de limites à cette frénésie. En arriver à découper des vêtements de fortune, c'était que ma femme n'avait plus du tout l'intention de les porter ! Et voilà comment des millions de won volaient en poussière... Bah, de toute façon, nous étions dans une situation financière très confortable, et Joo Hee avait toujours le virus acheteur compulsif. La taille de penderie, c'est à pâlir. « Hum, tu as raison. Qu'elle profite, mais qu'elle ne s'éloigne pas de son diplôme sinon elle va m'entendre. » Je resserrai ma main sur la tasse de café en disant ça, les sourcils un peu froncés. Ce serait le pire scénario qui puisse arriver. J'espérais vraiment que Sae Eun n'emprunterait pas cette voie-là. Tout en m'adossant sur le canapé, j'écoutai Joo Hee changer carrément de sujet. Hum, un compliment. J'étouffai un rire et posai la tasse sur la table basse, me penchant sur mon épouse. « Hum, tu es sûre de toi ? Avec tous ces cheveux blancs et ces rides sur mon visage ? C'est toi qui n'as pas changé. Toujours aussi belle, toujours aussi jeune. » Je lui offris un baiser tendre sur sa joue avant de quitter de nouveau le canapé, soupirant de fatigue. « Tu veux venir faire une sieste avec moi ? Profitons de ce jour de repos, en plus Sae Eun a enfin baissé le son. »

lyrics de film qui fit
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Ji Hoon et elle avaient deux techniques d’éducations complètement différentes. Son époux était dans le contrôle tandis qu’elle était clairement dans la liberté. Pourtant, ils fonctionnaient bien comme ça. Ils ne se contredisaient pas lorsque l’un donnait un ordre ou une autorisation et au sujet des décisions ou discussions importent, cela se passait ensemble. De ce fait, leurs rapports avec les enfants étaient différents bien qu’ils les aiment tout autant. Joo Hee recevait bien plus de confidence, tellement que Sae Eun lui parlait absolument de tout.

Alors quand Ji Hoon semblait d’hors et déjà s’agacer au sujet du diplôme de Sae Eun, la jeune femme ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel. Il n’avait donc rien écouté de tout ce qu’elle venait de lui dire ? Elle aura son diplôme, Joo Hee en est certaine et est très confiante à ce sujet. Elle ne voit nulle part en sa fille une raison pour qu’elle échoute. Ji Hoon s’inquiète beaucoup trop, elle est grande maintenant, elle sait parfaitement ce qu’elle fait. Comme parler des études des enfants avec Ji Hoon revient à parler à un mur, elle le complimente. Car c’est vrai, malgré le temps qui passe elle le trouve toujours aussi beau. Elle ne comprend pas sa réaction, elle ne comprend pas pourquoi il se met à douter de ses paroles ainsi. « Si je te le dis ! » Elle frappe doucement son bras, souriant en l’écoutant dire qu’elle est toujours aussi belle. Elle le regarde se lever, fronçant un peu des sourcils. « Une sieste ? Une vraie sieste ? »

lyrics de film qui fit
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Si je lui ai proposé une sieste, c'est parce que malgré que nous nous soyons habitués à notre train de vie quelque peu déroutant, elle ne peut pas dire non à un peu de repos. Etre actrice impose des sacrifices, Joo Hee en a fait de nombreux durant sa carrière. Choisir entre son gagne-pain et sa famille, nous avons eu des moments difficiles. Et pourtant nous voilà, encore mariés, encore partenaires de toute une vie. Jamais je n'ai concédé au fait de divorcer de Joo Hee, je ne vois pas encore comment je pourrai le faire aujourd'hui. Les âmes soeurs existent, je l'ai compris probablement assez tard durant mes études. Mais je suis plutôt fier de ce que nous sommes devenus. Nous ne sommes pas le couple parfait, bien évidemment, mais nous faisons de notre mieux, et là est notre atout principal.

J'insiste pour la sieste. Joo Hee a l'air bien surprise par cette invitation. Il est vrai qu'un jour de congé, c'est rare pour elle, pour nous. Je suis irrémédiablement rattaché à elle, étant son manager. Je lui prends doucement les mains pour la tirer du canapé dans un sourire taquin. Je viens ensuite l'embrasser doucement, promptement, et je lui tiens la main, la guidant à travers le salon. Sae Eun passe ses journées dans sa chambre, à quoi bon lui en vouloir ? La musique baissée, Papa et Maman peuvent dormir une petite heure. Voire deux, si nous décidons de réellement profiter de Morphée. Je tire donc Joo Hee vers la chambre parentale. J'ouvre la porte et l'invite à entrer la première. « Avoue que c'est une bonne idée que j'ai eu. Demain, tu vas bouger partout. Profite de ton congé. » Oui, profitons du téléphone qui ne sonne pas, des mails qui s'accumulent sur notre messagerie sans même que nous le remarquions, des rendez-vous aux quatre coins de Séoul. Profitons de cette rare journée où nous ne sommes personne.

lyrics de film qui fit
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