Page 1 sur 2 • 1, 2
bad romance ☄ dukcha
Invité
Invité
bad romance ☄ dukcha | Sam 25 Mar - 19:20 Citer EditerSupprimer
j'irai jamais décrocher la lune pour tes yeux, mais quitte à rien branler autant l'faire tout les deux
jaeduk & sacha
Y a comme un flou,
y a les jours qui défilent et moi j’vois rien, et moi j’ai plus conscience d’rien.
Y a les mots du médecin qui résonnent dans ma tête, alors j’me noies dans l’alcool pour les effacer, alors j’me pique pour les oublier.
Et y a l’temps qui passe mais moi j’remarque plus rien.
J'vois les gens, j'vois les lieux, j'me vois moi et y a ce brouillard alcoolisé, ce brouillard d'héro qui infiltre chaque interstice de ma mémoire.
Mais j'me sens vivant. J'suis en train d'crever pourtant j'me sens vivre.
La vie c'est qu'une vaste blague de toute manière, c'est c'que papa disait toujours. Avant qu'maman l'engueule et qu'il soit obligé d'faire marche arrière. Mais quand elle était pas dans l'coin, il m'racontait un peu sa vie d'avant, sa vie d'avant elle. Il était comme moi maintenant, il en foutait pas une.
Il vivait dans un tourbillon, il voulait même pas en sortir.
Moi aussi j'vis dans un tourbillon et moi non plus j'veux pas en sortir.
J'laisse la vie défiler d'vant mes yeux, j'la frôle du bout des doigts, j'essaie d'la retenir. C'est comme ça que j'fais pour la retenir moi – en m'empêchant d'la regarder filer.
Au fond j'fais que vivre comme un raté, comme un détraqué. Au fond j'fais que vivre à ma manière sans me soucier des autres, parce que tout ça j'en ai jamais eu rien à foutre.
J'vis et j'me précipite vers la mort, j'vis à en crever et le pire c'est que j'pense que j'aime ça. Y a pas meilleure manière de crever probablement.
Alors j'continue, j'fais des trucs, j'sais même plus pourquoi, j'me retrouve quelque part, j'sais pas comment j'suis arrivé là. J'ai des trous dans la tête, comme du gruyère, ça fond là-haut et finalement moi ça m'fait rire.
J'ai pas besoin d'me souvenir de toute manière, les souvenirs ça sert à rien.
Et c'est comme ça qu'j'me retrouve à m'réveiller sur un canapé que j'connais pas, entouré d'gens que j'connais pas, à une fête qui m'dit rien du tout. Y a un mec qui m'balance une plaisanterie, j'fais semblant d'rire, j'me relève difficilement. J'ai mal à la tête mais c'est pas grave. J'ai mal à la tête, mais ça fait du bien, ça m'prouve que j'suis en vie.
J'arpente la pièce, j'chope un verre, j'avale son contenu d'un trait et j'fais la grimace. C'pas très bon mais mon palais commence à être immunisé, il a l'habitude avec c'que j'lui inflige. Alors j'continue à vadrouiller. J'regarde à droite, à gauche, j'échange quelques mots avec des gars que j'reconnais vaguement, d'autres avec qui on a dû passer une soirée mouvementée vu comment ils m'accueillent. Et puis j'tombe nez à nez avec Sacha. Et j'souris.
Salut. Sacha j'la connais pas très bien, Sacha j'la connais à peine. On s'croise parfois le soir, ça a tout l'air d'être une bourgeoise mais là, j'me dis qu'elle serait probablement d'meilleure compagnie qu'tout l'reste de la pièce. Surtout si elle accepte d'finir sa nuit dans mon pieux (ou dans le sien, au fond, j'm'en fous de ça). Excuse-moi d'te déranger mais j'te regarde depuis tout à l'heure et j'te trouve trop b-
Attends, c'est pas ça que j'voulais dire. Ah oui. Charmante.
Avec un peu d'chances elle aura suffisamment bu pour la tilter l'fail.
On s'casse ? De toute manière j'sais pas c'que j'fous ici.
y a les jours qui défilent et moi j’vois rien, et moi j’ai plus conscience d’rien.
Y a les mots du médecin qui résonnent dans ma tête, alors j’me noies dans l’alcool pour les effacer, alors j’me pique pour les oublier.
Et y a l’temps qui passe mais moi j’remarque plus rien.
J'vois les gens, j'vois les lieux, j'me vois moi et y a ce brouillard alcoolisé, ce brouillard d'héro qui infiltre chaque interstice de ma mémoire.
Mais j'me sens vivant. J'suis en train d'crever pourtant j'me sens vivre.
La vie c'est qu'une vaste blague de toute manière, c'est c'que papa disait toujours. Avant qu'maman l'engueule et qu'il soit obligé d'faire marche arrière. Mais quand elle était pas dans l'coin, il m'racontait un peu sa vie d'avant, sa vie d'avant elle. Il était comme moi maintenant, il en foutait pas une.
Il vivait dans un tourbillon, il voulait même pas en sortir.
Moi aussi j'vis dans un tourbillon et moi non plus j'veux pas en sortir.
J'laisse la vie défiler d'vant mes yeux, j'la frôle du bout des doigts, j'essaie d'la retenir. C'est comme ça que j'fais pour la retenir moi – en m'empêchant d'la regarder filer.
Au fond j'fais que vivre comme un raté, comme un détraqué. Au fond j'fais que vivre à ma manière sans me soucier des autres, parce que tout ça j'en ai jamais eu rien à foutre.
J'vis et j'me précipite vers la mort, j'vis à en crever et le pire c'est que j'pense que j'aime ça. Y a pas meilleure manière de crever probablement.
Alors j'continue, j'fais des trucs, j'sais même plus pourquoi, j'me retrouve quelque part, j'sais pas comment j'suis arrivé là. J'ai des trous dans la tête, comme du gruyère, ça fond là-haut et finalement moi ça m'fait rire.
J'ai pas besoin d'me souvenir de toute manière, les souvenirs ça sert à rien.
Et c'est comme ça qu'j'me retrouve à m'réveiller sur un canapé que j'connais pas, entouré d'gens que j'connais pas, à une fête qui m'dit rien du tout. Y a un mec qui m'balance une plaisanterie, j'fais semblant d'rire, j'me relève difficilement. J'ai mal à la tête mais c'est pas grave. J'ai mal à la tête, mais ça fait du bien, ça m'prouve que j'suis en vie.
J'arpente la pièce, j'chope un verre, j'avale son contenu d'un trait et j'fais la grimace. C'pas très bon mais mon palais commence à être immunisé, il a l'habitude avec c'que j'lui inflige. Alors j'continue à vadrouiller. J'regarde à droite, à gauche, j'échange quelques mots avec des gars que j'reconnais vaguement, d'autres avec qui on a dû passer une soirée mouvementée vu comment ils m'accueillent. Et puis j'tombe nez à nez avec Sacha. Et j'souris.
Salut. Sacha j'la connais pas très bien, Sacha j'la connais à peine. On s'croise parfois le soir, ça a tout l'air d'être une bourgeoise mais là, j'me dis qu'elle serait probablement d'meilleure compagnie qu'tout l'reste de la pièce. Surtout si elle accepte d'finir sa nuit dans mon pieux (ou dans le sien, au fond, j'm'en fous de ça). Excuse-moi d'te déranger mais j'te regarde depuis tout à l'heure et j'te trouve trop b-
Attends, c'est pas ça que j'voulais dire. Ah oui. Charmante.
Avec un peu d'chances elle aura suffisamment bu pour la tilter l'fail.
On s'casse ? De toute manière j'sais pas c'que j'fous ici.
Invité
Invité
Re: bad romance ☄ dukcha | Mar 4 Avr - 11:06 Citer EditerSupprimer
j'espère que tu blagues, je suis pas comme toi moi : j'avale pas n'importe quoi
jaeduk & sacha
Ils disent tous qu'on ne vit vraiment tant que l'on a pas connu la souffrance, mais sa vie était-elle pour autant entre parenthèses ? Par ailleurs, ce sentiment qui oppresse sa poitrine est-il vraiment de la souffrance ? Les questions fusent et en viennent à s'entrechoquer si violemment dans son crâne qu'elle en grogne, et ne veut plus y penser. Yiming est parti, et ce avant même qu'elle n'ait pu lui avouer qu'elle était irrémédiablement amoureuse de ce cet idiot à l'égo démesuré. Il est parti. Il appartient au passé désormais, et bien que l'américaine peine à s'en remettre, elle n'en reste pas moins lucide : il lui faut se reprendre en main avant que les dégâts ne soient trop importants (avant que les larmes ne ruinent ses vêtements de marque, avant que la colère ne déforme ses traits graciles, avant que les remords n'influent sur sa personnalité éblouissante). Bien que les manières ne soient pas les bonnes, elle le tente à sa façon : elle s'oublie dans des verres et dans les bras d'inconnus pour une chaleur éphémère la nuit, elle étudie et travaille sur elle le jour. Elle n'est pas si malheureuse, au fond ; simplement dévastée par un chagrin d'amour. une fois encore, elle se retrouve dans ce bar dansant, un « adios mother fucker » dans la main droite, une cigarette dans la gauche. Cigarette qui tremble inévitablement tant les pieds de Sacha tanguent et malmènent son équilibre ; l'ivresse est déjà si présente qu'elle en vient à flirter avec des gens qui ne lui seraient en temps normal qu'utiles pour réhausser sa beauté. Puis il y a lui. Elle ignore tout de lui, si ce n'est son visage et ses yeux qui feraient fondre la plus froide des femmes, son charme prédateur qui lui donne des bouffées de chaleur. ils se croisent, parfois ; se parlent, mais peu.
Il l'approche et Blondie lui offre un sourire franc, recrachant discrètement la nappe brumeuse loin du félin gracieux. Ses ongles manucurés tapotent le verre dans un bruit cristallin. « Te fatigues pas chaton, je suis pas assez saoule pour ne pas savoir que c'étaient tes premiers mots... mais je le suis trop pour m'en soucier. » Elle rit ; et même saoule, il en reste mélodieux, parce qu'elle a tant appris de quelle façon rire pour paraître attirante qu'il est encré en elle. Elle bat des cils, portant le verre à ses lèvres rouges. « Pourquoi donc ? Tu n'as pas envie de t'amuser ici plutôt ? » Sacha arque un sourcil, se penchant discrètement vers l'avant pour offrir un regard plus profond sur son décolleté. Elle n'est pas sotte pour autant, elle comprend les intentions qui animent l'homme face à elle qui, bien que les mots aient été rares entre eux, lui propose déjà une idylle charnelle dans un sous-entendu maladroit. Pourtant, elle s'en moque et ferme les yeux un instant sur sa dignité échappée : elle abandonne.
Amuse toi, prédateur. Fais de moi ta proie. Ici, ailleurs, là-bas. Avec ou sans eux. Mais surtout sans lui. Fais moi vivre autrement que par ses regards, un instant ou toute la vie, maintenant ou demain. Je suis à toi depuis qu'il est parti, à toi et à tous les autres, à toi et à tous ceux qui me plongent dans l'oubli.
Il l'approche et Blondie lui offre un sourire franc, recrachant discrètement la nappe brumeuse loin du félin gracieux. Ses ongles manucurés tapotent le verre dans un bruit cristallin. « Te fatigues pas chaton, je suis pas assez saoule pour ne pas savoir que c'étaient tes premiers mots... mais je le suis trop pour m'en soucier. » Elle rit ; et même saoule, il en reste mélodieux, parce qu'elle a tant appris de quelle façon rire pour paraître attirante qu'il est encré en elle. Elle bat des cils, portant le verre à ses lèvres rouges. « Pourquoi donc ? Tu n'as pas envie de t'amuser ici plutôt ? » Sacha arque un sourcil, se penchant discrètement vers l'avant pour offrir un regard plus profond sur son décolleté. Elle n'est pas sotte pour autant, elle comprend les intentions qui animent l'homme face à elle qui, bien que les mots aient été rares entre eux, lui propose déjà une idylle charnelle dans un sous-entendu maladroit. Pourtant, elle s'en moque et ferme les yeux un instant sur sa dignité échappée : elle abandonne.
Amuse toi, prédateur. Fais de moi ta proie. Ici, ailleurs, là-bas. Avec ou sans eux. Mais surtout sans lui. Fais moi vivre autrement que par ses regards, un instant ou toute la vie, maintenant ou demain. Je suis à toi depuis qu'il est parti, à toi et à tous les autres, à toi et à tous ceux qui me plongent dans l'oubli.
Invité
Invité
Re: bad romance ☄ dukcha | Mar 4 Avr - 11:41 Citer EditerSupprimer
j'irai jamais décrocher la lune pour tes yeux, mais quitte à rien branler autant l'faire tout les deux
jaeduk & sacha
J’m’en suis toujours foutu, d’la beauté d’l’autre.
De sa gueule, sa manière de parler, de s’habiller, de vivre. Au fond tant qu’elle est bonne au pieu le reste j’en ai rien à branler.
Mais Sacha c’est différent. Elle est différente, elle a un truc en plus, qu’j’ai jamais vu chez personne.
Le charme félin, la chevelure éclatante – l’aura.
Y a un mélange de danger, un mélange d’adrénaline, un mélange d’excitation. Sacha, c’tout c’que maman m’disait de fuir – la pomme empoisonnée, celle qu’a fait chasser Adam d’Eden.
Ou peut-être qu'elle ressemble plus à Eve.
Dans tous les cas j’en ai plus rien à foutre. J’me dis même que j’ai la p’tite fringale, bien envie d’croquer dans l’fruit défendu.
Même si elle lutte, juste assez pour qu’ça devienne intéressant.
« Moi c’est ton rire qui m’rend saoul. » J’suis pas vraiment un romantique, j’parle sans savoir c’que j’dis, j’parle sans penser c’que j’dis. J’enchaîne les phrases, vieilles techniques vues dans des films, entendues dans des bars, dans les histoires de papa.
Mais j’suis pas un romantique et son rire, au fond, il m’fait rien.
Juste il m’fait sourire, parce que comme toutes les bourgeoises, elle tente d’être gracieuse juste quand sa façon d’se marrer.
Mais j’aime bien. J’trouve ça sexy.
J’arque un sourcil quand elle recommence à parler, j’souris quand elle m’montre son décolleté. Elle griffe, elle mord, elle joue – et y a c’charme qui fait j’peux pas m’décrocher, qu’j’veux pas m’décrocher.
Moi aussi j’ai envie d’jouer ce soir ((j'veux qu'tu m'griffes, qu'tu m'mordes, qu'tu m'prouves qu'j'existe)).
« Non, c’est vrai, on peut s’amuser ici. » On peut s’amuser partout, y a pas d’règles pour ça. « On peut montrer à ces cons comment on fait pour s’amuser. »
Et j’laisse ma main frôler son bras, attraper un verre sur le bar, que j’remplis. Et puis un autre, aussi. J’me rapproche d’elle à chacun d’mes gestes, caresse sa peau d’la mienne. J’m’enivre de ces contacts, j’sens la tension qui monte aussi.
Et j’aime ça.
Tellement qu’j’me dis qu’c’est sûrement un nouveau type de drogue.
« Cul sec ma belle ? » J’me penche vers elle, y a mes lèvres qui traînent sur sa joue, viennent se perdre à quelques millimètres de son oreille, « cul sec et après j’te montrerai comment on fait pour conquérir le monde. »
Et j’me redresse pour boire. Une fois, l’alcool qui coule, l’alcool qui brûle, l’alcool qui enivre, qui réveille et puis qui endort – excite les sens, efface la mémoire, troue la cervelle, mais fait du bien aussi.
Fait tellement d’bien.
J’me dis qu’au fond, la princesse et moi, on est peut-être pas si différents qu’ça.
Peut-être qu’elle a vu chez moi la même chose qu’j’ai vu chez elle.
C’danger qui donne envie d’tout faire, donne l’impression d’pouvoir tout faire. C'démon qu'elle poursuit, c't'enfer dans lequel elle s'noie, dans lequel elle s'prélasse.
Ce soir j’te jure princesse, le monde il sera à nous. Et peut-être que j’te montrerai comment on fait pour vivre, comment on fait pour vivre à ma façon, vivre dans mon monde, la seringue toujours dans l’coin.
J’me verre un nouveau verre, j’claque l’sien, « à nous le monde. »
Et puis j’bois à nouveau, et puis j’l’entraîne pas loin, parmi les corps chauds et trempés, ceux qui dansent et s’agitent, virevoltent pendant qu’on se fraie notre chemin, écarte ceux qui gênent.
Allez viens, allez suis moi, ici, là-bas, ailleurs, partout. Deviens ma proie, j’serai ton chasseur,
((et laisse-moi graver mon existence dans ta chair.))
De sa gueule, sa manière de parler, de s’habiller, de vivre. Au fond tant qu’elle est bonne au pieu le reste j’en ai rien à branler.
Mais Sacha c’est différent. Elle est différente, elle a un truc en plus, qu’j’ai jamais vu chez personne.
Le charme félin, la chevelure éclatante – l’aura.
Y a un mélange de danger, un mélange d’adrénaline, un mélange d’excitation. Sacha, c’tout c’que maman m’disait de fuir – la pomme empoisonnée, celle qu’a fait chasser Adam d’Eden.
Ou peut-être qu'elle ressemble plus à Eve.
Dans tous les cas j’en ai plus rien à foutre. J’me dis même que j’ai la p’tite fringale, bien envie d’croquer dans l’fruit défendu.
Même si elle lutte, juste assez pour qu’ça devienne intéressant.
« Moi c’est ton rire qui m’rend saoul. » J’suis pas vraiment un romantique, j’parle sans savoir c’que j’dis, j’parle sans penser c’que j’dis. J’enchaîne les phrases, vieilles techniques vues dans des films, entendues dans des bars, dans les histoires de papa.
Mais j’suis pas un romantique et son rire, au fond, il m’fait rien.
Juste il m’fait sourire, parce que comme toutes les bourgeoises, elle tente d’être gracieuse juste quand sa façon d’se marrer.
Mais j’aime bien. J’trouve ça sexy.
J’arque un sourcil quand elle recommence à parler, j’souris quand elle m’montre son décolleté. Elle griffe, elle mord, elle joue – et y a c’charme qui fait j’peux pas m’décrocher, qu’j’veux pas m’décrocher.
Moi aussi j’ai envie d’jouer ce soir ((j'veux qu'tu m'griffes, qu'tu m'mordes, qu'tu m'prouves qu'j'existe)).
« Non, c’est vrai, on peut s’amuser ici. » On peut s’amuser partout, y a pas d’règles pour ça. « On peut montrer à ces cons comment on fait pour s’amuser. »
Et j’laisse ma main frôler son bras, attraper un verre sur le bar, que j’remplis. Et puis un autre, aussi. J’me rapproche d’elle à chacun d’mes gestes, caresse sa peau d’la mienne. J’m’enivre de ces contacts, j’sens la tension qui monte aussi.
Et j’aime ça.
Tellement qu’j’me dis qu’c’est sûrement un nouveau type de drogue.
« Cul sec ma belle ? » J’me penche vers elle, y a mes lèvres qui traînent sur sa joue, viennent se perdre à quelques millimètres de son oreille, « cul sec et après j’te montrerai comment on fait pour conquérir le monde. »
Et j’me redresse pour boire. Une fois, l’alcool qui coule, l’alcool qui brûle, l’alcool qui enivre, qui réveille et puis qui endort – excite les sens, efface la mémoire, troue la cervelle, mais fait du bien aussi.
Fait tellement d’bien.
J’me dis qu’au fond, la princesse et moi, on est peut-être pas si différents qu’ça.
Peut-être qu’elle a vu chez moi la même chose qu’j’ai vu chez elle.
C’danger qui donne envie d’tout faire, donne l’impression d’pouvoir tout faire. C'démon qu'elle poursuit, c't'enfer dans lequel elle s'noie, dans lequel elle s'prélasse.
Ce soir j’te jure princesse, le monde il sera à nous. Et peut-être que j’te montrerai comment on fait pour vivre, comment on fait pour vivre à ma façon, vivre dans mon monde, la seringue toujours dans l’coin.
J’me verre un nouveau verre, j’claque l’sien, « à nous le monde. »
Et puis j’bois à nouveau, et puis j’l’entraîne pas loin, parmi les corps chauds et trempés, ceux qui dansent et s’agitent, virevoltent pendant qu’on se fraie notre chemin, écarte ceux qui gênent.
Allez viens, allez suis moi, ici, là-bas, ailleurs, partout. Deviens ma proie, j’serai ton chasseur,
((et laisse-moi graver mon existence dans ta chair.))
Invité
Invité
Re: bad romance ☄ dukcha | Mar 4 Avr - 12:02 Citer EditerSupprimer
j'espère que tu blagues, je suis pas comme toi moi : j'avale pas n'importe quoi
jaeduk & sacha
Elle ne sait plus bien pourquoi elle a quitté la chaleur du connu, de sa maison trop grande pour sa famille, de son argent et des soirées mondaines pour Séoul. Elle se souvient, mais ne sait plus ; elle se rappelle d'un visage attrayant à un concert de fortune, d'une envie d'escapade, de prouver qu'elle était tout aussi capable que les autres d'accomplir de grandes choses. Hors ça n'est que mensonges profanes. Sacha n'a jamais été aussi capable que les autres : comment l'aurait-elle pu alors qu'elle a été protégée de tout, vivant dans un monde d'illusions et de bourgeoisie ? Elle veut apprendre, elle veut aussi cracher au sol sans laisser ce filet de bave la ridiculiser, elle veut qu'on la craigne autant qu'on l'aime ; elle veut être humaine. Et pourtant, tout autant qu'elle le veut, elle désire rentrer chez elle, se blottir sous ses draps parfumés, se prélasser dans la piscine lors d'un été chaud. Elle se souvient, mais ne sait plus exactement ce qui la retient encore ici. Hors, elle sait désormais ce qui la retient en ce bar. Son verre au nom exotique et vulgaire s'est vidé lors de sa dernière gorgée ; sa morale s'est vidée lors de sa dernière gorgée ; ses barrières ont cédé lors de leurs regards échangés. Ses dents blanches ne cessent d'être exposée par des sourires francs qui lui blessent presque les joues : elle sourit parce qu'elle est fière qu'on la regarde encore sans le désir de l'humilié, comme il pouvait le faire. Elle sourit parce qu'il est beau, et qu'elle le veut pour elle. Elle ne répond pas toujours, préférant hocher la tête d'une façon telle qu'elle lui semblera si submergée qu'il en appréciera l'effort pour son égo flatté. Sacha sait qu'un homme aime lorsqu'on lustre sa fierté.
Le verre est à nouveau rempli (ou peut-être en est-ce un autre, bien qu'encore consciente, elle n'est pas pour autant entièrement capable de mémoriser de telles choses insignifiantes). Elle hésite un instant, fronce les sourcils ; ose et le vide d'une traite en fermant les yeux, laissant le mascara s'ébattre sur ses cils inférieurs. Elle veut oublier, être incapable de se remémorer ; elle ne veut pas oublier sa chaleur, elle voudrait toujours se remémorer les frissons qui la parcourent quand il la frôle. Cet inconnu dont elle ne sait que le nom, qu'elle croise le soir au bar, l'attire inexorablement ; il est un danger dans lequel elle est prête à plonger. Qu'importe qu'elle soit utilisée ; il le sera lui aussi. « De quel monde tu parles ? Est-ce que tu en as seulement la moindre idée ? » Elle humecte ses lèvres du bout de la langue brièvement, étire encore un sourire. De quoi prétend-il pouvoir être maître, ce soir ? De la lumière, ou bien du monde qui dort dans l'ombre ? De celui des vivants, ou de celui qui ne se sentent vivants qu'une fois morts ?
Les corps bougent ; l'idiote qui ne l'est pas tant s'accroche à l'épaule de l'homme pour ne pas le perdre : son équilibre la trahit. Elle chancelle parfois, ne marche pas droit, heurte les autres et s'excuse d'un sourire charmeur qui ne fonctionne pas toujours (pas souvent, pour dire vrai. Qu'est-elle devenue ?). Elle réalise alors qu'elle a oublié son verre, bien qu'il ait été vidé en tous les cas, se trémousse sur la mélodie d'un son populaire en remuant les hanches plus lascivement qu'elle ne le devrait, enroule une mèche blonde autour de son index. « Qu'est-ce que tu fais là, Jae Duk ? » Bien qu'elle maîtrise la langue bien plus qu'au premier jour, ses intonations et accentuations british la trahissent, font rouler sur sa langue des sons différents. Elle cesse alors ses mouvements, se rapproche du félin pour croiser ses bras à l'arrière de sa nuque. Ses lèvres frôlent son lobe contre lequel s'étire, pour la énième fois, l'ébauche d'un sourire. Hors, son timbre sérieux alourdit l'atmosphère, et elle échoue à son oreille ses dernières bribes de lucidité : « La moitié des gens qui fréquentent un bar cherchent à échapper à leurs tracas. Tous ceux qui sont ici me semblent bien trop heureux pour que cela soit le cas, où alors ils sont bons acteurs. Du fait, je doute que les statistiques nous fassent appartenir à cette branche-là... Que cherches-tu à fuir comme problème ? »
Le verre est à nouveau rempli (ou peut-être en est-ce un autre, bien qu'encore consciente, elle n'est pas pour autant entièrement capable de mémoriser de telles choses insignifiantes). Elle hésite un instant, fronce les sourcils ; ose et le vide d'une traite en fermant les yeux, laissant le mascara s'ébattre sur ses cils inférieurs. Elle veut oublier, être incapable de se remémorer ; elle ne veut pas oublier sa chaleur, elle voudrait toujours se remémorer les frissons qui la parcourent quand il la frôle. Cet inconnu dont elle ne sait que le nom, qu'elle croise le soir au bar, l'attire inexorablement ; il est un danger dans lequel elle est prête à plonger. Qu'importe qu'elle soit utilisée ; il le sera lui aussi. « De quel monde tu parles ? Est-ce que tu en as seulement la moindre idée ? » Elle humecte ses lèvres du bout de la langue brièvement, étire encore un sourire. De quoi prétend-il pouvoir être maître, ce soir ? De la lumière, ou bien du monde qui dort dans l'ombre ? De celui des vivants, ou de celui qui ne se sentent vivants qu'une fois morts ?
Les corps bougent ; l'idiote qui ne l'est pas tant s'accroche à l'épaule de l'homme pour ne pas le perdre : son équilibre la trahit. Elle chancelle parfois, ne marche pas droit, heurte les autres et s'excuse d'un sourire charmeur qui ne fonctionne pas toujours (pas souvent, pour dire vrai. Qu'est-elle devenue ?). Elle réalise alors qu'elle a oublié son verre, bien qu'il ait été vidé en tous les cas, se trémousse sur la mélodie d'un son populaire en remuant les hanches plus lascivement qu'elle ne le devrait, enroule une mèche blonde autour de son index. « Qu'est-ce que tu fais là, Jae Duk ? » Bien qu'elle maîtrise la langue bien plus qu'au premier jour, ses intonations et accentuations british la trahissent, font rouler sur sa langue des sons différents. Elle cesse alors ses mouvements, se rapproche du félin pour croiser ses bras à l'arrière de sa nuque. Ses lèvres frôlent son lobe contre lequel s'étire, pour la énième fois, l'ébauche d'un sourire. Hors, son timbre sérieux alourdit l'atmosphère, et elle échoue à son oreille ses dernières bribes de lucidité : « La moitié des gens qui fréquentent un bar cherchent à échapper à leurs tracas. Tous ceux qui sont ici me semblent bien trop heureux pour que cela soit le cas, où alors ils sont bons acteurs. Du fait, je doute que les statistiques nous fassent appartenir à cette branche-là... Que cherches-tu à fuir comme problème ? »
Invité
Invité
Re: bad romance ☄ dukcha | Mer 5 Avr - 11:19 Citer EditerSupprimer
j'irai jamais décrocher la lune pour tes yeux, mais quitte à rien branler autant l'faire tout les deux
jaeduk & sacha
« De ça. »
J’tends l’bas, j’englobe la salle, j’montre le tout. « De ce monde-là. »
C’monde-là, celui que j’connais un peu trop bien, dans lequel j’ai passé la moitié d’ma vie (ou alors moi, mais c’est tout comme). C’monde dans lequel j’suis né, ou peut-être dans lequel j’suis né pour la seconde fois.
Quand j’me suis reforgé, quand j’me suis reformé, le nouveau Jaeduk, version sûrement pire que l’ancienne, un nouveau échec, nouveau raté – celui qu’aurait pu s’construire une vie meilleure, qu’a préféré l’obscurité à la lumière.
Celui qu’est né dans l’noir, qui crèvera dans l’noir.
Celui qui vit qu’pour ça, qu’pour crever comme une merde.
On part, on bouge, on s’éloigne, es corps qui s’aimantent, les corps qui s’attirent, inséparables, comme connectés. On s’touche, on s’rapproche, on s’effleure.
Y a pas d’tendresse, y a pas d’amour, y a qu’l’attirance, presque animale, sûrement bestiale – pas d’romantisme, même pas d’romance.
Y a juste nous et rien qu’ça, ça m’fait planer.
J’suis des yeux chacun d’ses mouvements, chacun d’ses gestes, la mèche enroulée autour de son doigt, la voix suave qui retentit, à peine audible, résonne pourtant dans chaque parcelle de mon âme.
Et puis cet accent qui m’fait sourire, m’donne envie d’l’entendre encore plus, toujours plus – et cette question.
J’me demande quelles intonations elles adoptent, sa voix d’étrangère, quand elle hurle.
J’sens ses doigts sur ma peau, les frissons dans ma chair, j’sens sa bouche si proche de mon oreille, son souffle qui frôle mon lobe. Et mes mains qui viennent rejoindre ses hanches, les doigts gourmands, les doigts curieux, qui s’infiltrent sous son tee-shirt, effleurent un bout de peau, au-dessus du short.
« Peut-être que j’ai aucun problème à fuir, peut-être que j’suis là juste parce que j’en cherche. » J’étire mes lèvres en un sourire, alors que j’me rapproche encore un peu, ne laisse pas un centimètre d’espace entre nos deux corps.
C’est bien pour expérimenter une deuxième vie que j’suis ici, j’compte pas laisser la vraie, la réelle (la trop réelle), prendre place sur mon terrain d’jeu.
Ici j’peux être tout l’monde, ici j’peux faire tout c’que j’veux. Et j’laisserai pas la princesse m’gâcher ça.
C’est bien pour ça qu’j’traîne dans c’bar, où j’peux raconter n’importe quoi – j’cesse d’exister dès qu’j’repars.
« Et toi princesse, qu’est-ce que tu fuis ? » Sûrement qu’elle parlait d’elle, prétextant m’poser la question. Mais ça au fond j’m’en fous, j’ai jamais été particulièrement curieux. La vie des gens m’a jamais particulièrement intéressé.
J’ai suffisamment à faire avec la mienne (avec les décombres d’la mienne.)
« Si t’as besoin d’une cachette, ma porte t’est grande ouverte, j’te ferai oublier tous tes soucis. » Et j’éclate de rire.
Y en a qui aiment pas l’honnêteté, préfèrent les mensonges enrobés d’guimauve – même quand elles savent elles-mêmes qu’c’est complètement faux. Y en a qu’aiment se croire importantes, peu importe si c’n’est pas sincère.
Mais j’me dis qu’peut-être elle, elle s’en fout d’tout ça.
Sûrement qu’elle est plus à ça près. Pas assez naïve pour croire des niaiseries, mais sûrement assez pour faire semblant, pour y prendre part, pour jouer l’jeu.
C’est c’que j’vois dans son regard quand j’m’éloigne un peu, juste l’temps d’regarder son visage. Qu’pour elle, c’est sûrement comme pour moi. Qu’tout ça c’est rien d’autre qu’un jeu, qui s’terminera au p’tit matin – quand on reprendra notre vie comme si l’soir avait jamais existé.
Quand elle elle reprendra sa vie, pendant qu’moi j’ferai qu’continuer la mienne, entre cachetons et insomnies, entre brouillards et amnésie.
((entre d’autres bras aussi sûrement, l’corps réchauffer par une autre substance, une autre princesse ramassée sur l’bord de la route, à lui offrir un royaume pour la soirée, les yeux étincelants des promesses qui s’ront pas tenues))
J’tends l’bas, j’englobe la salle, j’montre le tout. « De ce monde-là. »
C’monde-là, celui que j’connais un peu trop bien, dans lequel j’ai passé la moitié d’ma vie (ou alors moi, mais c’est tout comme). C’monde dans lequel j’suis né, ou peut-être dans lequel j’suis né pour la seconde fois.
Quand j’me suis reforgé, quand j’me suis reformé, le nouveau Jaeduk, version sûrement pire que l’ancienne, un nouveau échec, nouveau raté – celui qu’aurait pu s’construire une vie meilleure, qu’a préféré l’obscurité à la lumière.
Celui qu’est né dans l’noir, qui crèvera dans l’noir.
Celui qui vit qu’pour ça, qu’pour crever comme une merde.
On part, on bouge, on s’éloigne, es corps qui s’aimantent, les corps qui s’attirent, inséparables, comme connectés. On s’touche, on s’rapproche, on s’effleure.
Y a pas d’tendresse, y a pas d’amour, y a qu’l’attirance, presque animale, sûrement bestiale – pas d’romantisme, même pas d’romance.
Y a juste nous et rien qu’ça, ça m’fait planer.
J’suis des yeux chacun d’ses mouvements, chacun d’ses gestes, la mèche enroulée autour de son doigt, la voix suave qui retentit, à peine audible, résonne pourtant dans chaque parcelle de mon âme.
Et puis cet accent qui m’fait sourire, m’donne envie d’l’entendre encore plus, toujours plus – et cette question.
J’me demande quelles intonations elles adoptent, sa voix d’étrangère, quand elle hurle.
J’sens ses doigts sur ma peau, les frissons dans ma chair, j’sens sa bouche si proche de mon oreille, son souffle qui frôle mon lobe. Et mes mains qui viennent rejoindre ses hanches, les doigts gourmands, les doigts curieux, qui s’infiltrent sous son tee-shirt, effleurent un bout de peau, au-dessus du short.
« Peut-être que j’ai aucun problème à fuir, peut-être que j’suis là juste parce que j’en cherche. » J’étire mes lèvres en un sourire, alors que j’me rapproche encore un peu, ne laisse pas un centimètre d’espace entre nos deux corps.
C’est bien pour expérimenter une deuxième vie que j’suis ici, j’compte pas laisser la vraie, la réelle (la trop réelle), prendre place sur mon terrain d’jeu.
Ici j’peux être tout l’monde, ici j’peux faire tout c’que j’veux. Et j’laisserai pas la princesse m’gâcher ça.
C’est bien pour ça qu’j’traîne dans c’bar, où j’peux raconter n’importe quoi – j’cesse d’exister dès qu’j’repars.
« Et toi princesse, qu’est-ce que tu fuis ? » Sûrement qu’elle parlait d’elle, prétextant m’poser la question. Mais ça au fond j’m’en fous, j’ai jamais été particulièrement curieux. La vie des gens m’a jamais particulièrement intéressé.
J’ai suffisamment à faire avec la mienne (avec les décombres d’la mienne.)
« Si t’as besoin d’une cachette, ma porte t’est grande ouverte, j’te ferai oublier tous tes soucis. » Et j’éclate de rire.
Y en a qui aiment pas l’honnêteté, préfèrent les mensonges enrobés d’guimauve – même quand elles savent elles-mêmes qu’c’est complètement faux. Y en a qu’aiment se croire importantes, peu importe si c’n’est pas sincère.
Mais j’me dis qu’peut-être elle, elle s’en fout d’tout ça.
Sûrement qu’elle est plus à ça près. Pas assez naïve pour croire des niaiseries, mais sûrement assez pour faire semblant, pour y prendre part, pour jouer l’jeu.
C’est c’que j’vois dans son regard quand j’m’éloigne un peu, juste l’temps d’regarder son visage. Qu’pour elle, c’est sûrement comme pour moi. Qu’tout ça c’est rien d’autre qu’un jeu, qui s’terminera au p’tit matin – quand on reprendra notre vie comme si l’soir avait jamais existé.
Quand elle elle reprendra sa vie, pendant qu’moi j’ferai qu’continuer la mienne, entre cachetons et insomnies, entre brouillards et amnésie.
((entre d’autres bras aussi sûrement, l’corps réchauffer par une autre substance, une autre princesse ramassée sur l’bord de la route, à lui offrir un royaume pour la soirée, les yeux étincelants des promesses qui s’ront pas tenues))
Invité
Invité
Re: bad romance ☄ dukcha | Mer 5 Avr - 12:33 Citer EditerSupprimer
j'espère que tu blagues, je suis pas comme toi moi : j'avale pas n'importe quoi
jaeduk & sacha
Sa question n'est qu'une vaste plaisanterie visant à s'auto-persuader qu'elle désire connaître en profondeur les gens qui la captivent. C'en est faux : barbie blonde aux airs de sotte, elle n'a toujours agit qu'ainsi. Battre ses cils noirs-charbon dans l'espoir d'être courtisée, rire avec élégance pour flatter, sourires-tendresses pour captiver, mais jamais les mots ne lui échappent suffisamment pour creuser. Femme du monde qui a appris à se conduire de façon mondaine dans un univers où la femme est reléguée à la place de celle qui jouit du luxe en éduquant les enfants. Paradoxalement, ça n'est pas là l'image qu'elle tient de sa mère, visage fort inculquant de puissantes valeurs ; ni celle de son père, dont l'argent n'est venu qu'après dur labeur. Ça n'est pas celle qu'elle désire être ; c'en est celle qu'elle devient sans l'ombre d'une conscience, celle qu'elle déteste. Ses ongles peints raclent en douceur l'épiderme présent sur la nuque de son interlocuteur, mais son regard se perd déjà sur les autres danseurs, dans l'éventualité où le félin à l'aura brûlante ne lui glisse entre les doigts pour un mot moins juste que les autres, moins charmeur.
Peut-être que j’ai aucun problème à fuir, peut-être que j’suis là juste parce que j’en cherche. elle en perd l'équilibre, chancelle, se rattrape à son corps alors qu'elle bascule presque sur lui. Ses mains sont sur ses épaules, et elle rit sans se soucier de la façon dont elle le fait, cette fois-ci. Elle rit avec franchise et désinvolture parce que sa réponse lui plaît : parce qu'il l'enchante. Sacha ignore tout de l'existence qu'il mène, bien qu'elle puisse deviner qu'il s'agisse d'un homme sûr de sa personne, si charmeur que les filles doivent se succéder dans son lit. Mais pour ce soir, ça lui va, parce qu'il ne sera aussi qu'un de plus, et qu'ils chercheront les ennuis ensemble. Sa peau s'embrase de son touché, de leur proximité, de son sourire qui allonge le sien. Alors ses doigts chutent de ses épaules à ses omoplates, remontent sur sa nuque pour dévaler le long de sa colonne vertébrale dans une douce caresse surfaite. « Chagrin d'amour. J'ai pas envie de mentir et m'inventer une vie, c'est bien ça le problème, j'ai pas envie de le nier. » Elle peine à se remettre de ses émois déçus, des promesses brisées, mais n'a pour unique envie que le fait d'y arriver. L'américaine refuse de se laisser abattre, alors elle secoue la tête : elle refuse aussi de nier, voulant se forcer à l'acceptation des faits. « mais t'inquiète pas, je suis pas une stupide gamine qui va chouiner contre ton cœur toute la soirée. J'ai juste besoin de m'amuser pour penser à autre chose... » Elle plisse ses yeux, offrant un sous-entendu à peine dissimulé pourtant.
« Jouez donc monsieur Han, bien qu'effronté je n'en suis point une sainte-nitouche. » sa langue roule contre ses lèvres et bute contre ses dents, décrivant de délicieux accents anglais un peu trop extrapolés, mais qui suffisent à l'animer d'un éclat de malice certain. Elle songe à quelques uns de ses amis, à jayden, à kan, à ceux qui l'ont vue avec un amour-propre plus précieux qu'un gemme. Qu'elle doit les décevoir en l'instant où elle accepte de se soumettre en courbant l'échine pour un flirt érotique. La mondaine courtisant transformée en puérile courtisane, et ça lui plaît.
Peut-être que j’ai aucun problème à fuir, peut-être que j’suis là juste parce que j’en cherche. elle en perd l'équilibre, chancelle, se rattrape à son corps alors qu'elle bascule presque sur lui. Ses mains sont sur ses épaules, et elle rit sans se soucier de la façon dont elle le fait, cette fois-ci. Elle rit avec franchise et désinvolture parce que sa réponse lui plaît : parce qu'il l'enchante. Sacha ignore tout de l'existence qu'il mène, bien qu'elle puisse deviner qu'il s'agisse d'un homme sûr de sa personne, si charmeur que les filles doivent se succéder dans son lit. Mais pour ce soir, ça lui va, parce qu'il ne sera aussi qu'un de plus, et qu'ils chercheront les ennuis ensemble. Sa peau s'embrase de son touché, de leur proximité, de son sourire qui allonge le sien. Alors ses doigts chutent de ses épaules à ses omoplates, remontent sur sa nuque pour dévaler le long de sa colonne vertébrale dans une douce caresse surfaite. « Chagrin d'amour. J'ai pas envie de mentir et m'inventer une vie, c'est bien ça le problème, j'ai pas envie de le nier. » Elle peine à se remettre de ses émois déçus, des promesses brisées, mais n'a pour unique envie que le fait d'y arriver. L'américaine refuse de se laisser abattre, alors elle secoue la tête : elle refuse aussi de nier, voulant se forcer à l'acceptation des faits. « mais t'inquiète pas, je suis pas une stupide gamine qui va chouiner contre ton cœur toute la soirée. J'ai juste besoin de m'amuser pour penser à autre chose... » Elle plisse ses yeux, offrant un sous-entendu à peine dissimulé pourtant.
« Jouez donc monsieur Han, bien qu'effronté je n'en suis point une sainte-nitouche. » sa langue roule contre ses lèvres et bute contre ses dents, décrivant de délicieux accents anglais un peu trop extrapolés, mais qui suffisent à l'animer d'un éclat de malice certain. Elle songe à quelques uns de ses amis, à jayden, à kan, à ceux qui l'ont vue avec un amour-propre plus précieux qu'un gemme. Qu'elle doit les décevoir en l'instant où elle accepte de se soumettre en courbant l'échine pour un flirt érotique. La mondaine courtisant transformée en puérile courtisane, et ça lui plaît.
Invité
Invité
Re: bad romance ☄ dukcha | Mer 5 Avr - 21:35 Citer EditerSupprimer
j'irai jamais décrocher la lune pour tes yeux, mais quitte à rien branler autant l'faire tout les deux
jaeduk & sacha
Elle chancelle, manque tomber, se rattrape, rapproche alors nos deux corps.
Et j’me demande si c’est l’alcool qui la fait tanguer, si c’est l’alcool qui la secoue comme ça. J’me dis qu’c’est sûrement pas mon charme – j’pas un égo si surdimensionné.
Et puis finalement j’me rends compte qu’tout ça en vérité j’en ai un peu rien à foutre. L’principal c’est l’résultat non, c’est pas ça qu’on dit ?
Sûrement ouais.
J’sens ses gestes, ses contacts, l’moindre frôlement d’ses doigts le long d’mon dos et j’peux pas m’empêcher d’sourire.
Parce qu’j’aime ça.
J’me demande si elle est comme ça avec tout l’monde – peut-être qu’ce soir c’est spécial. Sûrement qu’elle est comme moi, qu’elle veut juste planer, l’histoire d’une nuit. J’ai l’habitude d’être que ça, l’histoire d’un soir.
Et j’aime ça.
J’ai jamais demandé plus, ça m’servirait à rien d’avoir plus. J’suis pas du genre à vouloir une gonzesse accroché à mes basques. Ça m’a jamais attiré les romans d’amour à l’eau d’rose.
J’pensais avoir trouvé quelqu’un comme moi et puis finalement j’me rends compte qu’non.
Elle est juste comme les autres meufs.
Et j’peux pas m’empêcher d’éclater d’rire (j’veux pas m’empêcher d’éclater d’rire surtout). « Un chagrin d’amour ? Allons bon, tu vas pas me dire que t’y crois, à l’amour. »
Moi j’y crois pas, j’y ai jamais cru. Même quand j’avais les deux crétins qui roucoulaient d’vant moi. Si tant est qu’ils ont un jour roucoulé. A la baraque y avait toujours comme une tension. J’pense qu’maman commençait à en avoir marre d’lui.
Comme tout l’monde finit par en avoir marre d’moi,
((c’est pour ça qu’j’ai appris à m’barrer avant qu’ça soit l’cas.))
« Enfin t’as quand même l’droit d’venir chouiner contre mon cœur toute la soirée s’tu veux, madame la non sainte nitouche. » Et j’écarte les bras pour appuyer mes paroles.
Et j’éclate d’rire, parce que j’peux pas faire autrement.
C’est presque trop facile tout ça. Une chance qu’j’ai jamais été particulièrement fan des challenges. J’ai même jamais compris l’intérêt.
C’est sûrement parce qu’j’ai aucune fierté.
« Paraît qu’les occidentales sont de vraies débauchées, tu me montreras ? » J’lui chuchote une nouvelle fois à l’oreille, une main qui se libère pour faire des vas et viens sur son bras, caresser sa peau, réveiller sa chair, faire naître des frissons, se dresser les poils.
« Alors t’as changé d’avis ? Ou tu veux toujours t’amuser ici ? »
J’relâche la pression, j’m’écarte, j’laisse mes doigts s’promener une dernière fois sur sa peau, comme une promesse.
Promesse d’nouveaux gestes, contacts, promesse d’une échappatoire,
promesse d’une nuit juste à deux.
Et puis j’m’éloigne, j’passe entre les gens, j’les fais s’écarter. Ils m’évitent sans un mot sans même un regard, comme si j’existais pas, comme si j’étais qu’un fantôme.
Comme si j’étais déjà un fantôme.
J’tourne la tête au dernier moment, j’tends la main vers elle, invitation. J’secoue les doigts, j’en pose un en travers des lèvres. Et j’commence à mimer le compte à rebours.
J’ai pas payé, j’vois qu’le serveur vient d’le remarquer.
A trois j’m’en vais, à trois on s’en va, si tu veux bien d’moi.
Trois,
deux,
un,
Et j’me demande si c’est l’alcool qui la fait tanguer, si c’est l’alcool qui la secoue comme ça. J’me dis qu’c’est sûrement pas mon charme – j’pas un égo si surdimensionné.
Et puis finalement j’me rends compte qu’tout ça en vérité j’en ai un peu rien à foutre. L’principal c’est l’résultat non, c’est pas ça qu’on dit ?
Sûrement ouais.
J’sens ses gestes, ses contacts, l’moindre frôlement d’ses doigts le long d’mon dos et j’peux pas m’empêcher d’sourire.
Parce qu’j’aime ça.
J’me demande si elle est comme ça avec tout l’monde – peut-être qu’ce soir c’est spécial. Sûrement qu’elle est comme moi, qu’elle veut juste planer, l’histoire d’une nuit. J’ai l’habitude d’être que ça, l’histoire d’un soir.
Et j’aime ça.
J’ai jamais demandé plus, ça m’servirait à rien d’avoir plus. J’suis pas du genre à vouloir une gonzesse accroché à mes basques. Ça m’a jamais attiré les romans d’amour à l’eau d’rose.
J’pensais avoir trouvé quelqu’un comme moi et puis finalement j’me rends compte qu’non.
Elle est juste comme les autres meufs.
Et j’peux pas m’empêcher d’éclater d’rire (j’veux pas m’empêcher d’éclater d’rire surtout). « Un chagrin d’amour ? Allons bon, tu vas pas me dire que t’y crois, à l’amour. »
Moi j’y crois pas, j’y ai jamais cru. Même quand j’avais les deux crétins qui roucoulaient d’vant moi. Si tant est qu’ils ont un jour roucoulé. A la baraque y avait toujours comme une tension. J’pense qu’maman commençait à en avoir marre d’lui.
Comme tout l’monde finit par en avoir marre d’moi,
((c’est pour ça qu’j’ai appris à m’barrer avant qu’ça soit l’cas.))
« Enfin t’as quand même l’droit d’venir chouiner contre mon cœur toute la soirée s’tu veux, madame la non sainte nitouche. » Et j’écarte les bras pour appuyer mes paroles.
Et j’éclate d’rire, parce que j’peux pas faire autrement.
C’est presque trop facile tout ça. Une chance qu’j’ai jamais été particulièrement fan des challenges. J’ai même jamais compris l’intérêt.
C’est sûrement parce qu’j’ai aucune fierté.
« Paraît qu’les occidentales sont de vraies débauchées, tu me montreras ? » J’lui chuchote une nouvelle fois à l’oreille, une main qui se libère pour faire des vas et viens sur son bras, caresser sa peau, réveiller sa chair, faire naître des frissons, se dresser les poils.
« Alors t’as changé d’avis ? Ou tu veux toujours t’amuser ici ? »
J’relâche la pression, j’m’écarte, j’laisse mes doigts s’promener une dernière fois sur sa peau, comme une promesse.
Promesse d’nouveaux gestes, contacts, promesse d’une échappatoire,
promesse d’une nuit juste à deux.
Et puis j’m’éloigne, j’passe entre les gens, j’les fais s’écarter. Ils m’évitent sans un mot sans même un regard, comme si j’existais pas, comme si j’étais qu’un fantôme.
Comme si j’étais déjà un fantôme.
J’tourne la tête au dernier moment, j’tends la main vers elle, invitation. J’secoue les doigts, j’en pose un en travers des lèvres. Et j’commence à mimer le compte à rebours.
J’ai pas payé, j’vois qu’le serveur vient d’le remarquer.
A trois j’m’en vais, à trois on s’en va, si tu veux bien d’moi.
Trois,
deux,
un,
tu viens ?
Invité
Invité
Re: bad romance ☄ dukcha | Ven 7 Avr - 14:58 Citer EditerSupprimer
j'espère que tu blagues, je suis pas comme toi moi : j'avale pas n'importe quoi
jaeduk & sacha
La soie et les étoffes douces lui manquent, tout comme la nourriture que leur cuisinière réinventait avec finesse en s'inspirant des recettes des quatre coins du monde (quelle douce femme, presque une deuxième mère, et elle se souvient avec tendresse de ces instants passés avec elle à apprendre chaque nom d'ustensiles). Les bains aux senteurs enivrantes, les robes qui moulaient ses hanches et se fendaient à ses jambes, et son père au regard si fier qui ne la laissait jamais s'échapper sans un sourire, sans un mot plaisant. L'absence de ses frères est une plaie, eux chez qui elle allait se réfugier pour une peur enfantine, un désir de chaleur, pour bavasser sur des filles alors qu'ils feignaient tout au plus l'écouter. paradoxe. Y a-t-il seulement eu un endroit pour elle, où l'aisance était telle qu'elle l'est en cet instant, où la confiance a posé sur ses cheveux de blés la couronne d'une reine ? Ses hanches se meuvent, ses fesses frôlent intentionnellement (parfois, si) les corps des autres danseurs, et ses regards langoureux ne veulent plus se lasser d'inscrire le visage de son partenaire du soir dans sa mémoire. Elle veut oublier, pour se réinventer. Tirer un trait sur ses souffrances pour s'en sortir le menton droit et l'allure féline, retrouver le goût des marques de luxe et des breakfast de dix heures aux quatre coins de la capitale. Et pour ça, elle se doit d'être féline, maline, séductrice, pour que milles hommes puissent enfin prendre la place d'un seul. « Je crois à l'amour. Seulement, je ne pense pas qu'il ressemble, de près ou de loin, à celui dont on ne cesse de vouloir nous enchanter. » Oh qu'elle y croit, aussi fermement qu'une princesse de dessin animé. Mais pour elle, l'amour se traduit par bien d'autres gestes qu'une chanson orchestrée théâtralement, accompagnée du chant des oiseaux. « Est-ce là la vision que les coréens ont du monde occidental ?Ah, j'en suis presque déçue... » Mais elle en rit, imprime sur ses lèvres l'ébauche d'une courbe moqueuse : elle l'est, sans scrupule et sans fierté, dans l'espère de les recouvrer. Sa peau frémit des promesses qu'il y dessine par la pulpe de ses doigts, ses prunelles se voilent d'un désir satisfait, d'un éclair de cupidité : il sera sien pour un soir et elle ne le laissera pas s'échapper. Et plutôt qu'une réponse par les mots, elle dépose en guise de confiance un baiser sur sa joue, ses doigts se glissant entre les siens alors qu'elle s'enfuit déjà vers la sortie dans une course tintant de son rire, de ses chancellements ivres.
L'air extérieur vivifie sa peau. Sacha manque de se tordre la cheville à cause de ses talons, mais oublie sitôt sa frayeur passagère ; elle écarte les bras pour se livrer à l'oxygène plus saint qu'entre les quatre murs qui les ont accueillis. Et elle rit, encore, passant une main dans ses cheveux ondulés pour rejeter sa tignasse claire derrière son épaule. « Vous êtes un vrai bandit, monsieur Han. » Un sourcil se arque dans une moue pleinement rieuse, elle s'avance vers l'inconnu-prédateur pour poser ses deux mains, ongle par ongle, sur ses épaules chaudes (hormis ses pouces qui, de leur pulpe, dessinent de doux dessins à la base de son cou). Ses lèvres effleurent les siennes sans pour autant les laisser se joindre, ses orbes délicieusement rivés dans les siens. « Un bandit fort plaisant, à n'en pas douter. » puis, il y a ses lèvres qui s'écrasent finalement contre les siennes une première fois, ses sourcils qui se froncent à l'inquiétude que ça en soit la dernière. Ses dents qui mordillent sa chair pour y imprimer sa propre saveur, et ses hanches contre les siennes qui appellent ses doigts, les invitent à ancrer leur folie.
L'air extérieur vivifie sa peau. Sacha manque de se tordre la cheville à cause de ses talons, mais oublie sitôt sa frayeur passagère ; elle écarte les bras pour se livrer à l'oxygène plus saint qu'entre les quatre murs qui les ont accueillis. Et elle rit, encore, passant une main dans ses cheveux ondulés pour rejeter sa tignasse claire derrière son épaule. « Vous êtes un vrai bandit, monsieur Han. » Un sourcil se arque dans une moue pleinement rieuse, elle s'avance vers l'inconnu-prédateur pour poser ses deux mains, ongle par ongle, sur ses épaules chaudes (hormis ses pouces qui, de leur pulpe, dessinent de doux dessins à la base de son cou). Ses lèvres effleurent les siennes sans pour autant les laisser se joindre, ses orbes délicieusement rivés dans les siens. « Un bandit fort plaisant, à n'en pas douter. » puis, il y a ses lèvres qui s'écrasent finalement contre les siennes une première fois, ses sourcils qui se froncent à l'inquiétude que ça en soit la dernière. Ses dents qui mordillent sa chair pour y imprimer sa propre saveur, et ses hanches contre les siennes qui appellent ses doigts, les invitent à ancrer leur folie.
Invité
Invité
Re: bad romance ☄ dukcha | Sam 8 Avr - 15:16 Citer EditerSupprimer
j'irai jamais décrocher la lune pour tes yeux, mais quitte à rien branler autant l'faire tout les deux
jaeduk & sacha
J’me demande comment on peut croire sérieusement à l’amour, aux histoires qu’on nous bassine d’puis qu’on est gosses.
J’me dis qu’c’est peut-être pour ça qu’j’suis là, peut-être pour ça qu’j’existe, pour prouver aux meufs qu’c’est qu’des conneries tout ça.
Y a pas d’princes charmants, y a qu’des parfaits connards.
Et j’suis fier d’savoir qu’j’en fais partie, d’pouvoir l’revendiquer. Même si faut pas s’mentir, j’fais pas ça pour cette raison. Au fond tout ça j’m’en fous, y a qu’moi qui compte, y a qu’mon plaisir qui compte.
Les autres, j’m’en fous.
J’m’écarte, j’m’enfuis, elle m’suit – on s’évade. On sort, elle manque s’casser la gueule, j’éclate d’rire. Puis j’me rapproche, j’pose mes mains sur ses hanches un instant, les retire avec un sourire. J’la laisse s’emparer d’mes épaules. « Et encore vous avez rien vu, madame Nal… Nelsan. » Ouais j’ai jamais vraiment fait attention à retenir son nom d’famille. Quelle idée d’en avoir un aussi long aussi.
Elle s’rapproche un peu plus, trace des arabesques sur ma peau, ça m’fait frissonner – mais elle prend son temps.
Elle parle, chuchote, d’sa voix suave, avec son accent exotique. J’souris, j’m’apprête à répondre et puis-
C’est sa bouche contre la mienne, son corps contre le mien, mes mains sur ses hanches, les doigts qui s’ancrent dans sa peau, percent les couches de vêtement pour imprimer leur empreinte sur sa chair.
Et on reste là un temps, une éternité, peau contre peau. J’perds l’souffle, j’perds la tête, j’perds la contrôle quand j’la plaque contre l’mur, les doigts curieux qui s’infiltrent sous son eau, commencent à explorer son corps, s’amusent à faire naître les frissons.
Grognement, excitation, adrénaline.
Et cette voix. Un cri. J’me redresse, j’tourne la tête. J’vois l’serveur d’tout à l’heure, j’vois l’videur à côté d’lui. Et j’réfléchis pas.
J’ai les lèvres qui s’tordent en un sourire (l’sourire du bon à rien qu’elle disait m’man), j’attrape sa main et j’me casse. J’commence à courir, j’accélère, j’slalome entre les gens, j’slalome entre les corps, ceux bourrés qui ressortent d’boîte, d’bar, d’nulle part.
Ça dure un temps, ça dure un instant, ça dure une éternité.
Et quand j’m’arrête enfin j’crois qu’j’vais mourir. J’arrive pas à r’prendre ma respiration, à r’prendre mes esprits. Pourtant j’perds pas d’temps, j’tarde pas à m’rapprocher, à frôler ses lèvres des miennes, l’sourire accroché à la face alors qu’susurre contre sa bouche, « T’as pas envie d’prendre un bain après cette course ? »
J’éclate d’rire, j’m’éloigne, l’sourcil arqué, l’sourire aux lèvres, l’regard qui va s’promener, rencontrer la p’tite fontaine non loin. J’sais vraiment pas c’qu’elle fout là, j’sais vraiment pas c’qu’ils attendent pour la détruire. Elle est affreuse, ça s’voit qu’elle est là d’puis un bail, elle tranche avec l’décor.
Mais moi j’l’aime bien,
((moi aussi j’tranche avec l’décor.))
Alors quand j’m’avance, j’réfléchis pas. J’réfléchis jamais d’toute manière, c’sûrement pour ça qu’j’m’attire toutes les merdes du monde, c’sûrement pour ça qu’on est là maintenant.
J’fais passer mon tee-shirt par-dessus ma tête. J’sais pas trop pourquoi, en soit j’en ai rien à foutre d’l’avoir sur moi – mais j’me dis ça fait comme dans les films.
Ou alors, comme d’hab, j’réfléchis pas. Ouais, c’sûrement pour ça.
Alors j’me fous à la flotte, j’m’agenouille pour récolter d’l’eau dans ma main, qu’j’jette sur Sacha avec l’meilleur clin d’œil provocant qu’j’sais faire. Pleins d’sous-entendus aussi.
« Alors princesse, t’as peur d’te mouiller ? Tu préfères qu’ce soit moi qui t’mouille ? » Et j’éclate d’rire.
J’sais pas si c’est l’alcool, j’sais pas si c’est les restes d’drogue, si c’est la fatigue, la faim, mais j’me sens planer. Et j’kiffe ça. C’comme si j’étais dans un autre monde,
et j’préfère c’monde-là au vrai.
J’me dis qu’c’est peut-être pour ça qu’j’suis là, peut-être pour ça qu’j’existe, pour prouver aux meufs qu’c’est qu’des conneries tout ça.
Y a pas d’princes charmants, y a qu’des parfaits connards.
Et j’suis fier d’savoir qu’j’en fais partie, d’pouvoir l’revendiquer. Même si faut pas s’mentir, j’fais pas ça pour cette raison. Au fond tout ça j’m’en fous, y a qu’moi qui compte, y a qu’mon plaisir qui compte.
Les autres, j’m’en fous.
J’m’écarte, j’m’enfuis, elle m’suit – on s’évade. On sort, elle manque s’casser la gueule, j’éclate d’rire. Puis j’me rapproche, j’pose mes mains sur ses hanches un instant, les retire avec un sourire. J’la laisse s’emparer d’mes épaules. « Et encore vous avez rien vu, madame Nal… Nelsan. » Ouais j’ai jamais vraiment fait attention à retenir son nom d’famille. Quelle idée d’en avoir un aussi long aussi.
Elle s’rapproche un peu plus, trace des arabesques sur ma peau, ça m’fait frissonner – mais elle prend son temps.
Elle parle, chuchote, d’sa voix suave, avec son accent exotique. J’souris, j’m’apprête à répondre et puis-
C’est sa bouche contre la mienne, son corps contre le mien, mes mains sur ses hanches, les doigts qui s’ancrent dans sa peau, percent les couches de vêtement pour imprimer leur empreinte sur sa chair.
Et on reste là un temps, une éternité, peau contre peau. J’perds l’souffle, j’perds la tête, j’perds la contrôle quand j’la plaque contre l’mur, les doigts curieux qui s’infiltrent sous son eau, commencent à explorer son corps, s’amusent à faire naître les frissons.
Grognement, excitation, adrénaline.
Et cette voix. Un cri. J’me redresse, j’tourne la tête. J’vois l’serveur d’tout à l’heure, j’vois l’videur à côté d’lui. Et j’réfléchis pas.
J’ai les lèvres qui s’tordent en un sourire (l’sourire du bon à rien qu’elle disait m’man), j’attrape sa main et j’me casse. J’commence à courir, j’accélère, j’slalome entre les gens, j’slalome entre les corps, ceux bourrés qui ressortent d’boîte, d’bar, d’nulle part.
Ça dure un temps, ça dure un instant, ça dure une éternité.
Et quand j’m’arrête enfin j’crois qu’j’vais mourir. J’arrive pas à r’prendre ma respiration, à r’prendre mes esprits. Pourtant j’perds pas d’temps, j’tarde pas à m’rapprocher, à frôler ses lèvres des miennes, l’sourire accroché à la face alors qu’susurre contre sa bouche, « T’as pas envie d’prendre un bain après cette course ? »
J’éclate d’rire, j’m’éloigne, l’sourcil arqué, l’sourire aux lèvres, l’regard qui va s’promener, rencontrer la p’tite fontaine non loin. J’sais vraiment pas c’qu’elle fout là, j’sais vraiment pas c’qu’ils attendent pour la détruire. Elle est affreuse, ça s’voit qu’elle est là d’puis un bail, elle tranche avec l’décor.
Mais moi j’l’aime bien,
((moi aussi j’tranche avec l’décor.))
Alors quand j’m’avance, j’réfléchis pas. J’réfléchis jamais d’toute manière, c’sûrement pour ça qu’j’m’attire toutes les merdes du monde, c’sûrement pour ça qu’on est là maintenant.
J’fais passer mon tee-shirt par-dessus ma tête. J’sais pas trop pourquoi, en soit j’en ai rien à foutre d’l’avoir sur moi – mais j’me dis ça fait comme dans les films.
Ou alors, comme d’hab, j’réfléchis pas. Ouais, c’sûrement pour ça.
Alors j’me fous à la flotte, j’m’agenouille pour récolter d’l’eau dans ma main, qu’j’jette sur Sacha avec l’meilleur clin d’œil provocant qu’j’sais faire. Pleins d’sous-entendus aussi.
« Alors princesse, t’as peur d’te mouiller ? Tu préfères qu’ce soit moi qui t’mouille ? » Et j’éclate d’rire.
J’sais pas si c’est l’alcool, j’sais pas si c’est les restes d’drogue, si c’est la fatigue, la faim, mais j’me sens planer. Et j’kiffe ça. C’comme si j’étais dans un autre monde,
et j’préfère c’monde-là au vrai.
Invité
Invité
Re: bad romance ☄ dukcha | Sam 8 Avr - 15:55 Citer EditerSupprimer
j'espère que tu blagues, je suis pas comme toi moi : j'avale pas n'importe quoi
jaeduk & sacha
Les hauts talons qui dessinent ses jambes dont les cuisses paraissent aussi fines que ses mollets lui ont toujours écorché la plante des pieds, paralysé ses pas feutrés, effrité la discrétion de son déhanché ; on l'y oblige et on la chausse comme Cendrillon sans les viles sœurs, comme Cendrillon sans le malheur, elle finit par croire que c'est comme ça qu'elle goûte au vrai bonheur. Elle veut deux enfants, Channel et Gucci, les habillera de Louis Vuitton ou de ce qui leur assurera la domination dans la cour de récré. Et en même temps, elle dit vouloir travailler, que l'argent sale lui brûle les doigts, qu'on ne l'y prendra pas. Mais on se refait pas, elle est comme ça, elle est devenue comme ça, et ils rient tous quand ils la voient passer. Princesse minaude et son chihuahua, qui rentre dans la minaudière. Elle se demande ce que ça fait, de pas être ça, de pas être né là, de pouvoir cracher sans se ruiner le bout des les louboutins, de pouvoir lever le majeur sans en être empêché par le poids du rubis. Sacha c'est le paradoxe, mais paradoxalement dans l'autre sens, dans celui qu'on pense pas ; c'est celle qui veut transformer le chihuahua en doberman, et qui profite de la nuit lorsque l'alcool la rend plus noire encore. Qui rit, ça fait du bien de rire ; c'est encore mieux lorsqu'elle n'est pas seule.
Ses mèches s'emmêlent dans la course (pourquoi court-elle, déjà ? pourquoi sa main dans la sienne sans qu'elle ne l'ait vu venir ?- qu'importe, sa paume chaude l'irradie de bien-être). La lionne chancelle, vacille mais ne tombe pas, tente de gagner en vitesse tant que ses centimètres factices le lui permettent, son souffle s'épuise alors elle entrouvre la bouche plus grand, plus bruyamment. Puis ils s'arrêtent ; elle rit encore -que d'aventures (aussi banales soient elles) pour une femme des hauts quartiers, pour une femme qui n'a jamais vandalisé, pour une femme qui pensait que la vraie vie, on ne la voyait qu'à la télé. Elle pose ses mains sur sa poitrine, compresse l'un de ses seins pour prendre la mesure de son cœur affolé, la victoire trônant sur ses babines au rouge-à-lèvre en cavale lui aussi. Elle le toise, les éclairs dans les yeux, ses poings se posent sur ses hanches ; Sacha tente d'avoir de l'assurance, et ses talons claquent lorsqu'elle s'avance. Elle est pas en colère, mais elle le simule, parce qu'elle veut être femme libre, qu'elle veut être bandit en fuite, mais qu'hormis dans ses rêves, elle n'en reste que mondaine. « Vous n'êtes vraiment qu'un imbécile sans vergogne ! J'aurai pu mourir mille fois, tu imagines si une voiture était arrivée, ou s-oh. » L'éclat humidifie ses vêtements, s'infiltre dans ses mèches blondes, goutte sur son menton jusqu'au sol. Elle ferme les paupières, la fausse-rancœur s'envole dans un sourire qui ensorcelle. « Non merci. Je suis une grande fille qui n'a besoin d'aucune aide extérieur. Encore moins pour mouiller. » œil pour œil, dent pour dent ; dents comme celles qu'elle lui dévoile dans un sourire hautement joueur, presque provocateur.
Blondie, barbie, Bonnie, rassemble ses cheveux dans une queue de cheval haute, les encercle par un élastique qui loge toujours à son poignet. Ivre et heureuse, heureuse d'être ivre, ivre d'être heureuse. Elle prend appuie sur le bord de la fontaine, retire ses talons, perd en altitude en quelques brusques secondes. Et sans cérémonie, elle s'invite à ses côtés, mais outrepasse la limite en entrant fièrement dans l'espace d'eau ; la peau mordue par le froid. Elle essaye, mais elle n'est définitivement pas si cavalière, pas si robuste, et le pied qu'elle avait posé retrouve l'air extérieur alors qu'elle se pelotonne contre son torse d'un mouvement rapide. « c'est complètement gelé. Absolument aucune chance pour que je prenne le risque de rentrer là dedans ! »
Ses mèches s'emmêlent dans la course (pourquoi court-elle, déjà ? pourquoi sa main dans la sienne sans qu'elle ne l'ait vu venir ?- qu'importe, sa paume chaude l'irradie de bien-être). La lionne chancelle, vacille mais ne tombe pas, tente de gagner en vitesse tant que ses centimètres factices le lui permettent, son souffle s'épuise alors elle entrouvre la bouche plus grand, plus bruyamment. Puis ils s'arrêtent ; elle rit encore -que d'aventures (aussi banales soient elles) pour une femme des hauts quartiers, pour une femme qui n'a jamais vandalisé, pour une femme qui pensait que la vraie vie, on ne la voyait qu'à la télé. Elle pose ses mains sur sa poitrine, compresse l'un de ses seins pour prendre la mesure de son cœur affolé, la victoire trônant sur ses babines au rouge-à-lèvre en cavale lui aussi. Elle le toise, les éclairs dans les yeux, ses poings se posent sur ses hanches ; Sacha tente d'avoir de l'assurance, et ses talons claquent lorsqu'elle s'avance. Elle est pas en colère, mais elle le simule, parce qu'elle veut être femme libre, qu'elle veut être bandit en fuite, mais qu'hormis dans ses rêves, elle n'en reste que mondaine. « Vous n'êtes vraiment qu'un imbécile sans vergogne ! J'aurai pu mourir mille fois, tu imagines si une voiture était arrivée, ou s-oh. » L'éclat humidifie ses vêtements, s'infiltre dans ses mèches blondes, goutte sur son menton jusqu'au sol. Elle ferme les paupières, la fausse-rancœur s'envole dans un sourire qui ensorcelle. « Non merci. Je suis une grande fille qui n'a besoin d'aucune aide extérieur. Encore moins pour mouiller. » œil pour œil, dent pour dent ; dents comme celles qu'elle lui dévoile dans un sourire hautement joueur, presque provocateur.
Blondie, barbie, Bonnie, rassemble ses cheveux dans une queue de cheval haute, les encercle par un élastique qui loge toujours à son poignet. Ivre et heureuse, heureuse d'être ivre, ivre d'être heureuse. Elle prend appuie sur le bord de la fontaine, retire ses talons, perd en altitude en quelques brusques secondes. Et sans cérémonie, elle s'invite à ses côtés, mais outrepasse la limite en entrant fièrement dans l'espace d'eau ; la peau mordue par le froid. Elle essaye, mais elle n'est définitivement pas si cavalière, pas si robuste, et le pied qu'elle avait posé retrouve l'air extérieur alors qu'elle se pelotonne contre son torse d'un mouvement rapide. « c'est complètement gelé. Absolument aucune chance pour que je prenne le risque de rentrer là dedans ! »
Contenu sponsorisé
Page 1 sur 2 • 1, 2