breath is necessary when your brain is over

feat. yoo him & hye sun

Tenue ici & ici | La première fois que j'ai vu Yoo Him, j'ai tout de suite su qu'il s'agissait de quelqu'un de très solitaire, presque « asocial ». Ce genre de personnes difficilement approchables ou que l'on ose jamais vraiment approcher, devrais-je dire. Ce qui est plutôt dommage, soit dit en passant, car derrière cette apparence froide se cachent souvent des êtres qui gagnent à être connues et appréciées. En tout cas, c'est ce que j'ai envie de croire concernant le Sango et je dois dire que, pour l'instant, je n'ai pas l'impression de m'être trompée sur son compte. Puis, j'aurais bien du mal à être d'avis que quelqu'un qui prend la peine de vous venir en aide lorsque vous êtes en galère (alors qu'il ne vous connaît pas et que la totalité des personnes présentes autour ne bougent pas d'un pouce) puisse être foncièrement méchant. Au contraire... D'ailleurs, en parlant de ça, je ne peux retenir bien longtemps cette légère grimace qui finit par prendre possession de mon visage quand le jeune homme répond à mes taquineries en évoquant les circonstances quelques peu fâcheuses (et loin d'être à mon avantage) de notre rencontre. Touchée. Je dirais même coulée, pour le coup... Heureusement, et au risque de me répéter, il en faut beaucoup plus pour me blesser ou me vexer. Toutefois, je suis une femme. Et nous, les femmes, nous aimons beaucoup trop avoir le dernier mot. Alors, face à la répartie du jeune homme, et n'ayant pas mieux en magasin pour lui répondre, j'hausse les épaules et me contente de répondre, la moue boudeuse : « Oui bon... On a tous nos moments de faiblesse, hein... » Car cela en fut un, c'est certain. Et si le jeune homme n'avait pas été là pour me tirer des griffes de Min Seok, j'ignore ce qui aurait pu arriver. Je n'ose même pas l'imaginer, en fait... Mais c'est du passé, à présent. Jugeant donc plus que raisonnable de mettre un terme à cette conversation, c'est avec un enthousiasme non feint que je quitte le dortoir en compagnie du requin et que nous nous mettons en route vers l'un des endroits que j'affectionne tout particulièrement dans cette ville. Un petit café, sans prétention, tenu par une grand mère vraiment adorable qui a l'art de préparer l'un des meilleurs cafés que j'ai pu goûter jusqu'à ce jour. Et je suis certaine qu'il plaira beaucoup au Sango ci-présent, également. Il n'existe d'ailleurs pas meilleure arme que le café pour se préparer à affronter plusieurs heures de travail acharné sur des devoirs prise de tête. Et je sais de quoi je parle pour avoir passé quelques nuits blanches penchée sur certains de mes croquis. Des nuits loin d'être tranquilles, contrairement à ce que semble croire Yoo Him... M'arrêtant d'ailleurs un bref instant, je plisse légèrement les yeux et scrute le jeune homme de haut en bas, feignant de nouveau d'être offusquée. « Serais-tu en train de sous-entendre que les artistes sont des fainéants ? » Et là, je regretterais presque de ne pas savoir tchiper. Auquel cas, mon jeu d'actrice aurait été absolument parfait... « Puis, pour ta gouverne, je suis une très bonne élève. C'est juste qu'il faut savoir relâcher la pression, de temps en temps et c'est ce que j'ai décidé de faire, aujourd'hui... » Quitte à rendre un devoir moins bien que ce que j'ai l'habitude de produire en temps normal. « On ne peut pas toujours être au top niveau, après tout. » Ceci étant dit, il existe tout de même des moyens pour ne pas être trop à la traîne non plus. Me tournant donc vers le jeune homme que je gratifie d'un sourire, je me remets finalement en route et laisse échapper un rire. « Payer mes services en café ? Intéressant... » Le pauvre... S'il savait combien de café je suis capable d'ingurgiter en une journée, je ne pense pas qu'il me ferait une telle proposition. « Plus sérieusement, il n'existe pas vraiment de solution miracle pour s'en sortir... Mais bosser à plusieurs, ça peut être une bonne chose. Ça permet d'échanger des idées, de se motiver mutuellement et de s'aider également. Toutefois... » Me mordillant légèrement la lèvre inférieure, je m'accorde une courte pause, hésitante, avant de finalement reprendre sur un ton quelque peu amusé : « Mon petit doigt me dit que ce n'est pas trop ton genre. Je me trompe ? » En même temps, ce n'est pas forcément très difficile à deviner...« Sinon, je t'aurais bien proposé mon aide mais je n'y connais vraiment rien à la psychologie. Par contre, si tu me demandes de te citer tous les grands couturiers du vingtième siècle, là forcément, je suis ton homme. Ou ta femme plutôt... » Une nouvelle fois, un rire m'échappe et après plusieurs minutes de marche, nous atteignons finalement le fameux café. Poussant donc la porte de ce dernier, la mini clochette suspendue au dessus résonne doucement, annonçant ainsi notre entrée, et un grand sourire prend possession de mon visage lorsque mon regard croise celui de la propriétaire. Celle-ci s'empresse d'ailleurs de contourner son bar pour venir à notre rencontre. « Ma petite Hye Sun ! Je suis contente de te voir ! Et on est venue avec un beau jeune homme, à ce que je vois ?! » Puis, sur ces mots, la petite mamie toute souriante se tourne vers Yoo Him, devant lequel elle s'incline légèrement pour le saluer, et je ne peux m'empêcher de trouver la scène adorable. Tout comme sa manière de plisser les yeux quand elle rit. Toutefois, les salutations passées, nous finissons par prendre congé de la propriétaire pour aller prendre place autour d'une table vide.

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MACFLY

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#OOTD  ✧ Avec une once de subtilité en plus, Yoo Him aurait peut-être compris que revenir sur leur rencontre et l'altercation avec Min Seok n'était pas une bonne idée. D'abord parce que le harcèlement dont elle avait été victime devait être tout sauf un bon souvenir pour Hye Sun, mais aussi parce que la violence dont il avait fait preuve n'était pas à son avantage. Mais c'était tout lui ça, ne pas se rendre compte de ce qu'il fallait dire ou non. Pourtant il ne pensait pas à mal, il était juste maladroit, et peu habitué aux réelles conversations du genre. Face à l'expression sur le visage de la jeune femme, il ne sut quoi dire, ni s'il devait s'excuser, alors il préféra ne pas renchérir. Le silence avait toujours été son allié, c'était au moins quelque chose qu'il savait maîtriser. Heureusement, l'ambiance était redevenue légère alors qu'ils sortaient du dortoir pour se rendre à ce fameux café. Yoo Him devait bien le reconnaître, au début réticent, il était à présent soulagé de s'éloigner de son devoir. Il ne penserait sans doute pas la même chose en se retrouvant face à ce dernier et son horloge qui lui rappellerait le peu de temps qui lui restait. Mais dans l'immédiat, il chassa cette pensée loin de lui. Les mains dans les poches, il marchait à côté de Hye Sun, essayant au mieux d'éviter les piétons qu'ils croisaient sans les bousculer. Yoo Him marchait toujours la tête légèrement baissée et les épaules un peu voûtées, comme pour se rapetisser, qu'on ne le remarque pas surtout. Il lâcha un son étrange à la remarque de la jeune femme, entre un rire et un grognement, ce n'était pas ce qu'il avait voulu dire, mais la moue qu'elle affichait était plutôt drôle. « Ce n'est pas c'que je disais. » Mais si elle l'avait pris comme ça, c'était peut-être qu'elle devait se poser des questions ? C'est ce qu'il avait envie de lui dire pour plaisanter, mais il craignait encore que ses propos passent mal. Un jour peut-être saurait-il s'exprimer ? Qui sait, si les miracles existaient... « Relâcher la pression ? Ce doit être plus simple lorsqu'on est un bon élément. » C'était dit sans méchanceté et sans venin, Yoo Him manquait trop de confiance en lui pour voir qu'il n'avait rien à envier à la jeune femme à ce niveau. Alors il était avide de conseils, tout ce qui pourrait l'aider à s'améliorer, à avoir une meilleure technique de travail. Il doutait qu'il existe un miracle pour ses problèmes de concentration, il les avait depuis enfant et clairement cela avait été mis sur le compte de son enfance particulière. Alors à défaut, si elle pouvait le guider, lui aussi aimerait savoir relâcher la pression sans culpabiliser ou sans paniquer juste après. Mais ce qu'elle lui proposa ne parvint qu'à arracher une grimace à Yoo Him. Travailler en groupe ? Lui ? Même elle savait que c'était une mauvaise idée. « Au moins, si un de mes futurs patients a besoin d'un changement de style et de relooking pour aller de l'avant, je sais à qui faire appel. » Et il était sérieux. Peu de temps après son entrée dans le centre d'accueil pour femmes victimes de violences domestiques, la mère de Yoo Him s'était coupée les cheveux et avait acheté des vêtements neufs (il faut dire qu'elle était partie presque les mains vides). Ce besoin de changement pour avancer, ça ne lui semblait pas incongru, autant le faire avec les conseils de quelqu'un qui s'y connaissait. Finalement, ils arrivèrent au café et y entrèrent. Presque instantanément la gérante vint accueillir Hye Sun personnellement et Yoo Him se demandait bien à quelle fréquence elle venait en ces lieux. Un peu gêné par le compliment à moitié déguisé de la vieille dame, il sourit timide, balbutiant un remerciement en s'inclinant poliment. C'était presque pataud qu'il indiqua une table vide à Hye Sun, comme pour l'inviter à s'y asseoir, avant de prendre place dos à la salle et donc face à la jeune femme. « Tu ne mentais pas, t'es vraiment une habituée. » Il commença à enlever son manteau pour le poser sur le dossier de sa chaise. « Que conseille donc la spécialiste ? » Mais avant que Hye Sun ne puisse répondre, un son sourd résonna dans le café suivi d'un bruit de verre brisé. Rien de grave en soit, une porte de service avait claqué derrière un serveur, le bousculant au passage l'amenant à renverser les tasses qu'il portait sur son plateau. Cependant, Yoo Him avait du mal à gérer ce genre de bruits, et il sursauta violemment, prenant une position un peu défensive. Cet état ne dura que quelques secondes avant qu'il ne se reprenne, comprenant ce qu'il s'était passé, son cœur battait encore la chamade mais il tâcha de ne rien montrer. Il se retourna vers Hye Sun et prit sur lui pour essayer de reprendre la conversation. « Hum... Ce café alors ? » Il espérait que sa voix grave portait plus d'assurance qu'il n'en ressentait réellement.

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