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un enfant de toi.
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Re: un enfant de toi. | Jeu 13 Avr - 11:20 Citer EditerSupprimer
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MACFLY
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donner de nous pour renaître en eux.
Mariés depuis un moment, ils ne savent pourtant pas grand chose l'un de l'autre (peut-être est-ce à cause de la précipitation -ou peut-être Tasyr n'a-t-il simplement pas cherché à percer les secrets de cette qu'il a longtemps considéré comme son geôlier). Il connait les travers et les défauts de sa femme pour s'être plusieurs fois disputé avec elle sur certains sujets, il reconnaît aussi ses qualités qu'il apprécie plus que de raison aujourd'hui, mais ignore tout de ses ressentis face à la mascarade qu'ils ont trop longtemps joué, tout de ses doutes et de ses remords, préfère se voiler la face en songeant de façon trop simplette, en ruminant sans réfléchir. La cigarette coincée entre l'index et le majeur, il promène son regard sur le toit des maisons plus bas, sur les chats immobiles, sur le linge étendu au balcon de l'immeuble d'en face. Ils n'ont jamais eu de gros moyens : son salaire de libraire combiné à celui d'interne de Soonae ne leur permette que de survivre au cœur de la capitale. pourtant, il est d'ores et déjà prêt à se sacrifier s'il le faut pour une bouche en plus, et ce avec le plus grand des enthousiasmes. Le syrien rumine, s'ébouriffe les cheveux, cherche en vain des solutions hypothétiques pour empêcher ce qu'il considère comme le meurtre d'un eux, mais un soupire lui échappe lorsque le réconfort le gagne soudainement au galop. Les bras glissés autour de son t-shirt le font frémir, il penche légèrement la tête en avant pour quémander silencieusement un nouveau baiser à la base de sa nuque. « si j'avais voulu partir, j'aurai profité de toutes les occasions que tu me laisses depuis quelques temps. » syndrome de Stockholm. Voilà à quoi il pense, bien souvent (après tout, offrir une partie de son cœur à quelqu'un qui l'a rendu captif à la fois par la pression sociale et le chantage, qu'est-ce donc ?). Mais voilà quelques mois déjà qu'il a cessé de lutter contre les faits. « t'es ma femme avant tout. Si tu pouvais être mère, ce serait génial, ça me rendrait vraiment heureux. Mais t'es ma femme avant tout. » Tasyr n'est que peu habitué à se livrer sur les faits aussi simples soient-ils et baragouine déjà sur la fin de phrase, récupérant rapidement sa cigarette après s'être tourné pour lui faire face, glissant un baiser sur ses lèvres. « j'te jure c'est très embarrassant comme situation, me force pas à dire ce genre de choses de nouveau s'il te plait. » le sourire lui échappe, à nouveau entre deux bouffées il vient dévorer les joues de la Yu de baisers mordants et joueurs. « bébé ou pas, je reste. »
MACFLY
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Re: un enfant de toi. | Jeu 13 Avr - 11:51 Citer EditerSupprimer
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FEAT HWANG A. TASYR
Elle n’était pas à l’aise avec les mots qu’elle avait longtemps rechigné à prononcer. C’était depuis longtemps une crainte, qu’il ne s’en aille si elle lui laissait croire qu’elle avait compris. Egoïstement, elle avait préféré se taire des mois entiers, feindre de rester dans l’ignorance, prétendre demeurer la fille cruelle qui l’avait enfermé des années plus tôt. Ce qui n’était à l’origine qu’un caprice infecte d’enfant gâté s’était trop facilement transformé en un mariage tragique, fondé sur un mensonge, un chantage immonde. Soonae en avait honte, si honte qu’elle n’avait pas de mot pour exprimer à Tasyr à quel point elle était désolée, atterrée par tout ça. Ce regret qui n’avait fait que grandir en tandem avec son amour pour lui. Sincère cette fois. Son cœur battait la chamade, sa raison lui hurlait de faire demi-tour à présent, qu’elle en avait assez dit, qu’elle n’avait qu’à accepter sa punition. Etre malheureuse à son tour n’était-il pas le juste prix à payer ? Partir avant qu’elle ne change d’avis, avant que son caractère fluctuant ne la guide vers une nouvelle phase de déni, avant que ce petit être en elle ne se fasse enfin connaitre. Mais au lieu de ça elle s’accrochait, presque désespérée, à ce t-shirt, elle le serrait dans ses bras. Répondant à sa demande muette, elle se souleva une nouvelle fois, déposant à nouveau ses lèvres sur sa peau, avec plus de tendresse cette fois. Ses paroles la firent trembler, et l’interne prit conscience qu’elle était peut-être plus transparente qu’elle ne le pensait. Une certaine gratitude irradia dans sa poitrine à ses mots, un soulagement presque indécent vue la situation. Sa femme. Elle voulait être femme à lui, et la mère de son enfant. Il n’y avait que Tasyr, aussi, hypocrite avait pu être leur relation jusque-là. Son corps pivota entre ses bras, et elle desserra son étreinte pour lui permettre de lui faire face, sans pour autant quitter sa faible prise autour de ses flancs. Ses paupières se fermèrent brièvement lorsqu’il déposa un baiser sur ses lèvres gercées. « Je te forcerais plus, je te promets. » Murmura la jeune femme, la voix rauque, caressant le dos de son époux en expirant le trop plein de chagrin qui l’avait asphyxié toute la journée. « Je te demande pardon. » Fit-elle entre quelques gloussements, comme Tasyr assaillait de baiser ses joues pâles. Soonae frissonna, sans doute trop friande de son affection, et serra plus franchement les pans de son haut entre ses doigts. « Je n’aurais pas dû te l’annoncer comme ça, y a tout un tas de chose que j’aurais pas dû faire. Je savais juste… pas comment t’en parler, y avait toutes ces choses auxquels je pensais… » Admit-elle avant de se taire, ne sachant comment poursuivre. Au lieu de continuer, elle nicha son visage contre son épaule, inspirant son parfum empreint de tabac, traçant une ligne de baiser le long de sa mâchoire avant d’en perdre un sur ses lèvres. « Je veux le garder, je veux l’avoir avec toi. » Aussi effrayant que cela pouvait paraitre, malgré toute son incertitude.
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Re: un enfant de toi. | Jeu 13 Avr - 16:18 Citer EditerSupprimer
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S'il aime que les choses soient énoncées avec franchise, s'il apprécie les mots-beauté, si son goût pour les poèmes et les œuvres littéraires en tous genres n'est plus un secret, le garçon quant à lui en est un. Il n'aime que trop peu se livrer sur ses ressentis, préfère si fortement les actes aux belles paroles qu'il en semble souvent muet, tait éternellement ses doutes et ses angoisses, ses sentiments. Néanmoins, il lui semble alors que l'instant présent n'est plus au silence, que les craintes de sa femme sont peintes plus grandes que jamais, qu'il est de son rôle de les annihiler une par une - et qu'importe alors s'il lui faut se livrer au risque de barbouiller ses joues d'un pâle bordeaux bien honteux. Ses lèvres épousent la courbe gracieuse des joues de son épouse, y écrasant parfois la pointe de son nez dans un gloussement discret alors que le sourire est à nouveau logé sur son visage : malgré tout ce qui a pu ce passer entre eux, l'amertume et l'aversion qu'il lui a voué, elle est aujourd'hui à la fois l'une de ses rares fiertés, et l'une de ces quelques personnes qui n'ont nullement à batailler pour tirer de lui la plus pure des franchises. « pardon pour ? » il arque un sourcil, le doute peint sur sa moue curieuse ; c'est à lui de se confondre en excuse pour tout ce qu'il a pu dire un jour, mais avant tout, pour tout ce qu'il n'a jamais osé dire. Pour tous ses silences qui les ont précipités jusqu'ici, au bord du ravin. Pour tous ses non-dits qui ont rendu sa femme suspicieuse et, il se doute, malheureuse. Coincée entre ses doigts, le cylindre bicolore se consume à nouveau pour s'évaporer en fumée peu après. « je peux comprendre, d'autant plus que c'est pas moi qui porte le bébé. Mais j'ai passé la journée à flipper et à espérer que t'ailles bien. J'ai même été chouiner chez Jihoon, si tu veux tout savoir. Tu vois, j'ai pas passé le cul vissé dans ce fichu canapé. » Badin, ses babines s'étirent de complaisance. Il pose un nouveau baiser au sommet de son crâne, remonte son bras pour enlacer sa nuque avec douceur. ferme les yeux sous le contact de ses lippes, y appuie un peu plus les siennes dans un geste chaste et tendre. « je suis soulagé que tu dises ça. » si sa voix ne tremble ni ne défaille, il en est pourtant retourné ; les craintes et les angoisses remontent plus vite encore que tantôt, mêlées à l'excitation et au bonheur. Il pose sa joue sur son crâne, caresse le haut de son dos du bout des doigts dans un geste machinal. « tu devrais rentrer, j'ai pas envie que t'attrapes froid. » contrecarrant pourtant ses mots, il resserre un peu plus son étreinte pour la coller contre son torse, alternant entre une bouffée de cigarette et un nouveau baiser volé. Il n'en dit plus rien, recouvrant son silence, mais merci d'être là, merci d'être épouse, merci de devenir mère.
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Re: un enfant de toi. | Jeu 13 Avr - 16:49 Citer EditerSupprimer
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Ses chagrins s’évaporaient en soupirs, comme elle se perdait dans l’étreinte chaude de son mari, humant son odeur, appréciant le contact simple du tissu de son haut sur sa peau. Elle aimait le savoir là, pouvoir le toucher, le voir, le sentir. Toutes ces preuves qu’il était là, qu’il n’allait pas s’en aller, ni la laisser seule face à cette maternité qui la pétrifiait. L’entendre la rassurer et sentir son souffle sur ses joues l’apaisait plus que n’importe quelle crise, n’importe quelle colère pourtant si salvatrice aux yeux de la capricieuse. Elle ne voulait pas de ça ce soir, peut-être parce qu’avec cet être en elle, elle entrait dans un monde elle ne pouvait plus se permettre d’être une enfant. Peut-être aussi parce que ce soir, Soonae avait envie de parler avec Tasyr, et non ce lui imposer son stress sous une forme sourde et vaine. Même si elle ne pouvait effacer le goût amer des années passées à se mentir, l’un et l’autre, dans l’égoïsme et le déni le plus ravageur, elle avait envie de le croire. Ses mots la touchaient, laissant s’éclore à nouveau sourire fatigué par les nuits d’insomnie, mais tout aussi sincère. Elle était heureuse qu’il s’inquiète, reconnaissante surtout. Elle ne méritait sûrement pas la chaleur de son époux à son égard. « Tu lui as dit à Jihoon ? Pour le bébé ? » Demanda-t-elle timidement. Elle-même n’avait pas osé en parlé à qui que ce soit depuis deux jours, préférant garder la nouvelle secrète. En premier lieu parce qu’elle n’osait pas vraiment y croire, comme si le fait de le mettre en parole rendrait soudain ce bébé bien trop réel. Elle avait peur de ce qui se tramait dans son ventre. « Qu’est-ce qu’il a dit ? » L’interne ignora sa remarque, se refusant à rentrer. La cigarette entre les doigts du jeune homme se consumait peu à peu, et elle ne pouvait se résoudre à se défaire de son emprise. Elle avait bien assez chaud contre lui, et l’air nocturne l’apaisait un peu. Elle se laissa aller contre son torse, l’écoutant inspirer les vapeurs de tabac, savourant chacun des baiser qu’il lui offrait, et qu’elle s’attachait à rendre, fascinée par son visage. Silencieuse, Soonae le laissa terminer sa cigarette, avant de saisir son poignet pour retourner à l’intérieur. La télévision tournait toujours, sans public. Elle se glissa à nouveau dans le canapé, attendant qu’il ne l’imite pour retrouver une place contre lui. D’une main timide et honteuse du rejet précédent, elle vint cueillir ces doigts et les invita à revenir jusqu’à son ventre, jusqu’à lui. Sentir ses doigts sur sa peau lui faisait pour la première fois réaliser qu’il était bien là, invisible. « On est fous. On ne sait même pas comment on va le nourrir, je viens à peine de commencer l’internat, et tu travailles déjà bien trop pour que ce soir raisonnable. » Elle soupira, brisant le silence pour évacuer sa peur inévitable. « Je ne suis pas sûre d’être assez responsable pour avoir un bébé. Je ne dis pas que veux pas en avoir un, mais ça me fait peur. Vraiment, je suis terrifiée. » Elle regrettait de ne pas avoir hérité de sa mère son instinct maternelle. Elle qui avait porté quatre enfants en plus d'en élever trois supplémentaires. Elle n'avait hérité en rien de sa patience et encore moins de sa raison.
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Re: un enfant de toi. | Ven 14 Avr - 14:55 Citer EditerSupprimer
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Il déteste chacun de ses baisers - et il a tenté de s'en convaincre bien longtemps. Lorsqu'elle les initiait de son propre chef, semblant se jouer de ses réticences et ses grognements de dégoût, de son attitude-givre. Aujourd'hui, il en est si friand (peu importe le temps qu'il lui aura alors fallu pour l'admettre, puis l'accepter) qu'il lui semble que cette époque -pas si lointaine- n'est que le fruit de son imagination tordue et sordide. il ferme les paupières, laissant la bulle de chaleur façonnée par leurs deux présences lui apporter un réconfort certain après une journée de doutes et de tourmentes. « oui, je lui ai dis. Il a dit beaucoup de choses. » il lui a tout dit, peut-être trop dit. des choses qu'il pensait, d'autres qu'il a cru penser sous le poids de l'insécurité. ses doutes, ses questionnements, ses peurs cruelles et dévorantes, ses envies finalement. le tube bicolore cesse de fumer, meurtri par une flamme désormais éteinte ; il l'abandonne aux griffes du cendrier avant de ne se voir contraint de regagner l'intérieur par son poignet subtilisé. le syrien retrouve son confort, logé dans le canapé dans le plus habituel des cadres de vie commune : ses doigts s'entrelacent aux siens alors que ses yeux sont rivés sur l'écran de télévision comme s'il en était absorbé. alors que pourtant, ça n'est que par la crainte de la détailler une fois de plus, qu'il se force à ne pas vriller des orbes trop douces sur elle -et parfois, parce qu'il pense à dewei, à l'injustice commise par son cœur que d'être séparé en deux. Sa main se pose sur le ventre plat de la Yu, il en rosit de satisfaction à songer que sous la peau se développe un être issu à la fois d'eux, et de ce dont ils sont eux-même issus. Bouffée de chaleur. Bouffée de bonheur. Soudainement, les questionnements houleux qui semblaient s'être tu se font plus vivaces ; tasyr grogne en rapprochant soonae de son corps, la blottissant contre son torse un peu mieux du bras qu'il a ôté de sa peau. « moi aussi j'ai peur. j'aime les enfants, mais en avoir un est complètement différent... j'ai jamais su y faire. Pourtant, je suis prêt à tenter le coup, et puis je pense que beaucoup de gens seront prêts à nous aider, non ? » il n'est pas certain de parvenir à calmer ses interrogations par le bon ton, lui-même effrayé à l'idée de goûter à la paternité, préfère enfouir la pointe de son nez dans les cheveux de sa femme pour s'apaiser de son odeur délicate. « de toutes façons, j'y ai pensé toute la journée. Je pense que je vais vendre la voiture, elle est vieille mais ça reste une marque très prisée, on pourra peut-être réussir à mettre un peu d'argent de côté avec ça. Et je suis prêt à travailler plus pendant des mois s'il le faut. » néanmoins, entre les mots et les résolutions prises à l'instant T, et le comportement qu'il lui faudra adopter par la suite, la motivation risque de vaciller. voilà pourquoi il déglutit simplement, laissant les doigts de sa main libre se promener le long du bras de l'interne. « et je suis sûr que tu seras une très bonne maman. J'en suis plus que sûr.»
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Re: un enfant de toi. | Ven 14 Avr - 15:56 Citer EditerSupprimer
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FEAT HWANG A. TASYR
Elle regardait la silhouette de sa main sous le tissu de son haut, son ventre sensible se mouvant nerveusement sous la pulpe de ses doigts. Il était difficile pour elle de croire qu’un petit bout d’eux deux se développait sous son épiderme blanc, caché sous le plat trompeur de son abdomen. Pourtant, le simple fait se sentir la peau de son époux sur la sienne lui donnait l’impression que le secret se révéler finalement, comme une prise de conscience qu’elle fuyait depuis deux jours. Soonae soupira, se laissant attirer plus franchement contre lui, savourant simplement la chaleur de son torse contre son corps. Fébrile, elle glissa ses doigts entre les siens, les pressant doucement. Elle n’avait jamais rêvé d’avoir un enfant, jamais songé à tomber enceinte. Devenir mère tombait de l’ordre des problèmes d’adulte, qui jusqu’ici n’avaient pas semblé la concerner. C’était une enfant de cœur et d’esprit, donc le corps se préparait à devenir celui d’une mère. C’était irréel. Elle acquiesça lentement, voulant croire elle aussi qu’ils trouveraient des personnes pour les guider. Elle devrait probablement appeler sa mère, lui demander des conseils. Mais le simple fait d’apprendre la nouvelle à sa famille l’inquiétait. Elle savait que ses parents prendraient probablement la nouvelle avec un enjouement propre aux grands-parents, la grande question demeurait dans la réaction de ses frères, qui pour certains n’avaient jamais vraiment approuvé son mariage. La cadette des Yu n’avait pas vraiment envie de les affronter à ce sujet, plongée dans une pudeur certaine. Dans le fond, l’idée que son mari soit aussi incertain et inexpérimenté qu’elle la rassurait un peu. Elle se sentait moins seule, plus sereine à l’idée d’apprendre à deux. « Tu sais, je pourrais demander à mon père de nous aider. » Murmura-t-elle, peu enthousiaste à l’idée de vendre la voiture, garante de leur liberté de circuler. « Si tu vends la voiture… imagine quand le bébé arrivera, si on trouve pas de taxi… et qu’on arrive pas à aller à l’hôpital… » s’emporta-t-elle, soudain horrifiée par une perspective qui ne surviendrait pourtant que dans 8 mois. Le temps d’une réflexion paisible. Mais Soonae était nerveuse, et le moindre détail devenait soudain panique. Elle n’aimait pas l’idée de demander de l’argent à son père. Il avait trop contribué à faire de leur couple un désastre, en acceptant d’accéder au caprice de sa fille. Soonae s’était depuis longtemps promis de subvenir à ses besoins elle-même. Cependant, une seconde pensée faisait s’emballer son cœur. L’idée de rester seule à la maison quand Tasyr devait travailler plus encore pour assurer les besoins de leur descendance. « Je n’ai pas envie de de voir travailler plus. J’ai besoin que tu restes avec moi, on l’a fait ensemble ce bébé. Je veux que tu profites autant que moi de tout ça. » Murmura-t-elle, incertaine du concept qu’était « profiter » à l’instant. Elle s’éleva légèrement pour nicher son visage dans son cou, humant le parfum de sa peau. Lui qui semblait si excité par l’idée d’avoir un enfant à lui, elle ne pouvait se résoudre à le voir loin de la maison sans profiter de celui-ci. Sans mentionner le fait que l’interne ne s’imaginer pas gérer seule une grossesse et un nourrisson. « Qu’est-ce qu’on doit faire maintenant ? Est-ce que je devrais voir un médecin ? Est-ce qu’on doit en parler aux gens ? Je sais même pas combien de temps ça fait… Jihoon, il ne t’a pas dit tout ça, ce qu’on fait quand on apprend ce genre de nouvelle ? »
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Re: un enfant de toi. | Ven 5 Mai - 7:21 Citer EditerSupprimer
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Ses doigts avaient tremblé lorsque ses pupilles dilatées se sont promenées sur le papier froissé. Les mots à la lourde sentence, quelques tâches d'encre sur une surface vierge pour annoncer le virage d'une vie, la fin d'une ère et le début d'une autre. Si le passage à l'âge adulte fut houleux et douloureux pour le libraire, lui qui vivait dans une adolescence éternelle pour la simple raison d'être passée à côté de la vraie, l'atterrissage le fut d'autant plus. être papa. N'était-ce pas là le début de son utilité, après tout ?Doit-il alors revenir sur ces paroles lourdes d'égoïsme et de sens qu'il avait prononcé quelques années auparavant, lorsque Jihoon lui avait annoncé son mariage ? Est-il temps désormais pour lui de travailler plus dur encore dans l'optique de pouvoir leur offrir une maison un peu plus en périphérie, adopter un labrador, commencer un album de photos ? Le gamin ricane en plongeant son visage dans la nuque de Soonae pour y poser un baiser, bien qu'il ne s'en déloge pourtant pas ceci faut (parce qu'il aime son odeur, et qu'elle le rend fou maintenant qu'il en a accepté le fait). Pourtant, si cette journée lui a permis de faire le point sur bien des choses, il n'en reste qu'un homme incapable de penser à tous les aspects pratiques et toutes les situations cruciales qui déterminent une grossesse et un accouchement : il pâlit de sa bêtise lorsqu'elle le corrige quant à la voiture. « je ne suis pas sûr que demander à ton père soit une bonne idée, quand même... » Taz mâche ses lèvres : c'est un tic qu'il possède depuis l'enfance et qui s'expose lorsqu'il est anxieux. Ses lippes se promènent une fois de plus sur la peau de sa femme, il cherche à optimiser le contact par la crainte volatile et éphémère que ces quelques mots puissent l'éloigner de lui. « Ton père ça passe encore... mais les remarques de tes frères... personne ne m'aime vraiment dans ta famille. Je suis pas certain que ce soit une bonne idée, je suis sûr qu'on va simplement me reprocher de ne pas être capable de prendre soin de toi. » la fierté est l'un des traits qui caractérise le syrien, aux côtés d'une forme d'égocentrisme cruelle, et si le cas se trouvait être inévitable, il lui faudrait alors bien du temps pour surmonter la cuisante sensation de ne pouvoir subvenir aux besoin de sa femme. « j'ai besoin de penser un peu à ça. Je ne gagne pas énormément, surtout que je dois aussi payer Wo Nil tous les mois pour son aide, je pense qu'on a pas d'autres choix. » le diablotin pince ses lèvres dans une moue songeuse, alors que la pointe de son nez remonte jusque dans les cheveux de Soonae lorsqu'elle se blottit à son tour contre lui, au dessus de son oreille (a-t-il déjà dit combien son odeur l'ensorcelait ?). « Je n'ai pas demandé beaucoup de choses à Jihoon sur ça... mais j'imagine qu'il faut aller voir le médecin maintenant. Et ensuite on avisera en fonction de ce qu'il nous dit ? T'en dis quoi ? » Il glisse l'une de ses mains dans son dos, l'autre revient se nicher entre leurs corps pour apprécier les formes pourtant absentes de son ventre (qu'il lui tarde de voir plus volumineux). En même temps, il réalise de nouvelles choses, et se promet sans grande difficulté étonnamment de ne plus lui faire subir le moindre écart, de ne plus renouveler ses nuits auprès du chinois, de se donner en exclusivité à sa moitié. Lentement, sa main remonte jusqu'à frôler les bords de sa poitrine qu'il dessine sans timidité ni gêne. « tu penses qu'on peut revoir un peu la façon dont on fait les bébés ? j'ai déjà oublié... » Tasyr arbore un air d'innocence feinte et vient cueillir un baiser sur ses lèvres après que sa comédie se soit finalement évaporée sous l'esquisse d'un sourire lumineux. Jihoon lui avait bien dit que l'abstinence serait forcée, il ne la désirait que plus à l'instant, la convoitait comme un bijoux, et parsème sa peau de baisers papillons.
MACFLY
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Re: un enfant de toi. | Ven 5 Mai - 8:40 Citer EditerSupprimer
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FEAT HWANG A. TASYR
Il avait sans doute raison, demander à son père n’était en rien une bonne idée. Pas pour le moment du moins. Soon Ae se doutait que le jeune homme avait sa fierté. Elle se doutait que faire appel à son beau-père pour faire vivre sa femme et son bébé n’était pas ce qu’il voulait. Consciente de la légèreté de ses mots, elle pressa son front contre sa joue. Elle ne savait pas comment ils s’en sortiraient, il était évident qu’elle ne menait plus le train de vie qu’elle avait connu lorsqu’elle était enfant, puis adolescente. Avant d’épouser Tasyr, tout était tellement simple, le parfait archétype de l’enfant gâtée par son père plus qu’aisé. Ses parents avaient su élever sept enfants comme de parfaits chaebol. En quittant l’autorité de son paternel pour devenir la femme du Hwang, elle avait aussi renoncé – sans vraiment le réaliser à l’époque – à l’appui de son père. Bien sûr, il continuait de payer ses études, parce qu’elle n’était pas indépendante sur ce point, mais cela s’arrêtait là. S’il était intervenu pour les frais du mariage, ils avaient dû se débrouiller par la suite, et pour la première fois, elle avait dû travailler. Pourtant, la jeune femme ne s’était jamais plainte de l’incapacité de son mari à maintenir le niveau de vie qu’elle avait connu jusqu’ici – aussi surprenant cela puisse paraitre au vu de ses piètres retenus. Quelque part, elle s’en félicitait. Comment aurait-elle pu lui reprocher ça après l’avoir forcé à s’engager avec elle. Finalement, l’interne s’en moquait, elle était bien avec lui, elle l’aimait, et ils gagnaient suffisamment à deux pour ne pas être miséreux. Mais qu’en serait-il à trois ? Elle le devinait tout aussi anxieux. « Je sais que mes frères sont durs avec toi, et c’est aussi ma faute. » Elle soupira, un peu honteuse d’avoir lancé le sujet. Après tout, n’avaient-ils pas de longs mois pour voir venir ? Soonae était la première à s’irrité des remarques de ses frères. Si Naru semblait être le seul à s’accommoder de son époux, les trois autres étaient plus odieux les uns que les autres. « Un jour, ils grandiront comme nous. » Déclara-t-elle sur un ton plus qu’ironique, trop consciente de leurs immaturités respectives. « Et ils comprendront que tu es l’homme de ma vie, et que tu me rends très heureuse hm, tu penses pas ?» Un petit rire s’échappa d’entre ses lippes, avide d’alléger l’atmosphère pour ce soir. L’émotion avait été suffisante, ils pourraient chercher des solutions le lendemain, ou dans les jours à venir. Ce bébé ne naitrait pas tout de suite. « Par contre, je ne sais pas du tout comment ils vont réagir quand ils vont savoir pour… lui » Sa main effleura son ventre par-dessus son t-shirt, rejoignant celle de Tasyr qui s’y trouvait déjà. Ça avait quelque chose de mystique de le toucher, elle n’avait pas osé le faire jusque-là. Une émotion particulière l’envahit, et la jeune femme se laissa reposer contre lui, savourant la chaleur de son corps. Il la rendait heureuse oui, chaque instant qu’elle passait avec lui, chaque fois qu’il la touchait, lui parlait. Elle était plus amoureuse qu’au premier jour, plus sincère à chaque instant. Il était sûrement la seule personne pour qui elle serait capable de braver ses frères. « Tu viendras avec moi à l’hôpital demain ? Pour voir le médecin ? » Cela concrétiserait sans doute bien des choses. Bien plus qu’une simple bandelette imbibée d’urine, et quelques mots gravés sur le manche. Elle avait besoin qu’on lui dise, qu’il était bien là, minuscule entre ses reins. Ils allaient s’en sortir, elle voulait y croire. Même si le bébé ne vivait pas la grande vie qu’elle avait eu, Soonae voulait croire qu’ils pourraient le rendre heureux. La main de son époux voyageant lentement de son ventre vers sa poitrine la détourna de ses pensées trop théorie, et elle gloussa sans gêne. « Tu as besoin d’un cours détaillé ? » Demanda-t-elle en réceptionnant ses lèvres sur les siennes en frémissant. Ses deux bras s’enroulèrent hâtivement autour de sa nuque, savourant les baisers qu'il lui donnait en immisçant ses doigts dans sa chevelure sombre. « Je suppose qu’il va falloir repartir des bases alors… » Une moue dépitée imprégna son visage, bien vite chassé par un sourire immense. Elle qui avait refusé qu’il ne la touche l’instant d’avant, n’avait jamais à ce point désiré son mari.
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