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It's the mask that falls off (+) caemi

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Re: It's the mask that falls off (+) caemi | Mer 24 Mai - 18:04
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Tu la cherches, tu la piques, sans réellement savoir, sans réellement comprendre. Elle t'attire. Elle te charme. Mais sous le vernis du jeu et de la moquerie, tu restes inaccessible. Elle n'est qu'un passe temps, elle n'est qu'une heure volée de ton temps, elle n'est qu'un sourire moqueur et une poignée d'humour. Tu ne te serais dévoilé. Mais le destin, fourbe, ne te laisse pas le choix. Elle voit ce que tu dissimules au plus profond de toi, sous le masque dur et brisé d'un homme qui n'est pas que froid.
 


Au premier regard, elle l'était … ordinaire. Sa personnalité et sa manière d'être rappelait les jeunes filles naïves qui pullulaient dans les dessins animés et les dramas à la mode. Même en creusant un peu, elle était fidèle à cette étiquette. Seul son comportement face à moi et cette envie étrange de me tenir tête l'éloignait du stéréotype de la fille timide et fragile. « Justement, j'essaie de t'en donner mais tu finis toujours par la décoller. » rebondis-je avec un demi sourire, dont le dessin éphémère renaquit suite à une analyse sans risque. Je fis différemment. Plutôt que de jouer sur la corde de l'humour, je lui donnais l'image qu'elle m'inspirait puis lui posait le problème qu'elle représentait à mes yeux. Fidèle à sa promesse, elle ne donna pas l'impression de vouloir m'écharper pour ma franchise, même si la voir essayer m'aurait plus sûrement distrait que cette moue dubitative et ce rire étranglé. Ne voyait-elle pas que ce soupçon d'éclat trahissait justement ce qu'elle se refusait à croire ? Ou n'avait-elle la force de montrer cette partie de sa personnalité qu'à un homme qui ne la brossait pas dans le sens du poil ? Je penchai la tête, intéressé malgré moi par cette divergence inconsciente. Elle s'écrasait face à la gentillesse mais se rebellait contre la dureté. N'était-ce pas là la preuve qu'elle n'était que trop choyée ? Se rendait-elle seulement compte qu'elle demandait inconsciemment à être secouée ? Je penchai légèrement la tête, en avouant sans détour qu'elle éveillait en moi un désir dont je ne comprenais pas plus l'origine que sa personnalité réelle. Je m'attendais à ce qu'elle fuit une confession qui l'aurait brûlée lors de notre première rencontre. Je me souvenais ses rougeurs, sa détresse, cette envie bornée de se détourner et de courir à l'autre bout du monde si cela signifiait pouvoir m'échapper. Elle n'en fit rien. Elle se contenta de poser sa tasse, comme déconnectée d'une situation que je n'aurais pu mieux exprimer. Je calais mon menton sur ma main et lui offris mon attention pleine et entière, alors qu'elle confessait ne pas comprendre. Son argument effleura mes lèvres qui s'étirèrent légèrement. «N'est-ce pas légèrement contradictoire que de m'avouer ne pas comprendre pour ensuite faire une analyse que tu penses perspicace ? » lui opposa-je, amusé qu'elle puisse ne serait-ce que me penser inapte à faire le tri dans mes propres émotions. Je repliai les doigts contre ma joue, sans quitter le regard qu'elle m'offrait, avec une assurance intéressante. « C'est assez ironique que tu utilises cet exemple. Tu ne pouvais pas faire de comparaison plus proche que le fait de vouloir « manger une glace » et celui de « manger une femme. » » murmurai-je suavement. « Mais jet'en prie, explique moi. » Ma main flancha et retomba sur la table tandis que je collais de nouveau mon dos mouillé au siège, sans dissimuler la curiosité qui approfondissait un regard voilé d'humour. Une nouvelle fois, elle fut surprenante. Plutôt que de parler, elle se redressa et contourna la table pour s'asseoir à côté du prédateur dont la simple présence l'effrayait quelques semaines plus tôt. Mon bras coula sur le dossier de la banquette et je pivotai légèrement vers elle, intrigué par une démarche qui ne lui ressemblait pas. Si le mal être luisit dans ses yeux, il fut éphémère. Les longs cheveux bruns caressant ses épaules, elle se redressa pour marquer une assurance inconsciente avant de proposer un jeu qui me fit sourire intérieurement. Seule l'ironie perça le masque de sérieux que je venais d'endosser. Sans mot dire, je suivis son doigt vers un homme dont la position ne dévoilait que son dos. Je haussai un sourcil et revins vers elle tandis qu'elle riait de sa propre bêtise. Je ne l'avais jamais vu rire jusqu'ici. L'hilarité détendit ses traits, offrant un tableau moins enfantin que j'aurais pu l'imaginer. « Ni l'un ni l'autre. » répondis-je néanmoins, tandis que des fourmis parcouraient mes veines, chaudes et pressées. Elle réitéra, désignant cette fois une femme dont la tenue moulante aurait pu être attirante si j'avais prêté la moindre attention à sa silhouette. Plutôt que de rentrer dans son jeu, je me penchai sur la jeune fille à mes côtés et soufflai à son oreille. « Ce que tu ne sais pas Eun Mi, c'est que j'éprouve rarement de la curiosité pour qui que ce soit. Rien ne m'intéresse et si le désir, je le ressens souvent, je suis rarement intrigué comme je peux l'être par toi. » Je me redressai légèrement, pour ne pas étouffer l'oiseau qui peinait à quitter son propre nid malgré la taille idéale de ses ailes. Je fondis mon regard dans le sien, en une pluie sombre dans ce mélange de vert et de marron qu'elle offrait. « « Tu oublies une chose importante dans ton analyse. La curiosité ne se traduit pas physiquement. Elle obsède l'esprit, mais elle ne déchaîne aucune autre réaction que les questions qui naissent et l'intérêt. » La première fois, elle m'avait avoué à mit mot une inexpérience que son comportement ne faisait que confirmer. « Le désir physique lui … est traître, surtout chez les hommes. » J'enroulai mes doigts à sa main et guidai sa paume contre ma bouche. « Souffle brûlant. » soufflai-je contre sa peau, « pouls emballé. » continuai-je en glissant ses doigts sur ma gorge pour appuyer ses doigts contre ma veine gonflée. Je n'affabulais pas. Sous le toucher éthéré de ces derniers, mon cœur s'emballa pour traduire une envie que mon regard sombre trahissait déjà. «Hors, si tu es toujours dubitative, tu as une preuve tangible dont tu ne peux pas ignorer l'existence, même par naïveté. » J'écrouai sa main dans mon poing, que je posais contre mon bassin, juste au dessus d'un membre tendu sous mon jean moulant. Elle ne le frôla pas, mais je sentis sa présence au point que mon corps réagit avec plus de violence. Il se tendit et le désir déferla dans mes veines en y distillant chaleur et impatience. Mais si je maîtrisais mon souffle, mon cœur battant … ma propre virilité m'échappait et il lui fut bientôt impossible d'ignorer un désir savamment marqué par les contours de mon pantalon. « Je ne travestis aucune réalité quand j'affirme te désirer. Cela dit, tu peux cesser de nier la vérité par peur ou incompréhension. Je ne te sauterais pas dessus sans y être invité et nous savons tous les deux que tu n'es pas femme à céder n'est-ce pas ? »  
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Re: It's the mask that falls off (+) caemi | Mer 31 Mai - 12:14
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Si les émotions pouvaient parler, elles crieraient ta solitude. Tu tiens tant que ça à conserver ta carapace ? Cette enveloppe qui te coupe du monde et qui obstrue ta vue si bien que tu en perds le plus important. La sensation d'être entouré, la chaleur humaine qui éclairera peut être un jour, ton visage d'un sourire sincère.
 


Décidément, tout était sujet à une interprétation à laquelle la coréenne ne pensait pas. Loin de son univers, les échanges ambigus, qu’ils soient verbaux ou non, étaient un terrain pentu, inhabituel et pourtant. Elle ne fut pas surprise de l’entendre comparer sa simple envie de manger une glace à l’appétit sexuel qu’un homme pouvait éprouver. Faisant fi de ses réflexions, oubliant ses sous-entendus, elle brava le danger, se jetant presque dans la gueule du loup en venant s’assoir près de Caem. La coréenne oublia la proximité, elle ignora ses iris qui se posaient sur elle et le bras qui venait menacer ses frêles épaules. Elle y accorda un regard furtif avant de s’armer d’une confiance factice. Une image qu’elle renvoyait pour tenter de mettre fin à cette torpeur qui la caractérisait habituellement, entamant un jeu qu’elle était persuadée de remporter. Elle mettait les désirs du nageur et sa curiosité au pied du mur, l’obligeant à faire un choix dont elle ressortirait triomphante, espérant lui donner une leçon qu’elle était loin de comprendre elle-même. Peu importait le sourire qui étirait ses lèvres, ou encore sa façon de balayer une plaisanterie aussi puérile qu’inefficace. Il envoyait valser avec une facilité déconcertante ce qu’elle s’évertuait à lui montrer, revenant à la charge encore et toujours, piétinant les efforts qui restaient vains face à un homme bien trop sûr de lui. Le premier exemple ne fut d’aucun intérêt, si ce n’est de permettre à la coréenne de désamorcer une situation gênante qu’elle venait de créer elle-même. Sois forte, ne plie pas. Le second quant à lui, cette jeune femme plantureuse, féminine et radieuse fut un échec cuisant. Elle se laissait happée par la beauté de la victime qu’elle avait choisi, s’imaginant un jour se montrer aussi confiante, mais ses courbes à elles étaient encore timides, trop enfantine mais reflétant avec perfection un esprit nimbé d’innocence. Il réduisit la distance, provoquant des frissons alors qu’il expulsait un air chaud près de son oreille. Elle se contracta instinctivement alors qu’il lui assénait ces mêmes paroles, celles qu’il se plaisait à lui murmurer, ces mots qui avaient le don de faire jaillir une colère qui n’avait pas sa place dans le caractère d’une jeune femme douce et mesurée. Les prunelles rivées sur la cliente qui attendait patiemment au comptoir, Eun Mi tentait à nouveau d’échapper, juste un instant, à ce corps masculin trop près du sien. La torture ne dura qu’une fraction de secondes avant qu’il ne lui rende sa liberté. Échappant un soupir, elle tentait de reprendre une respiration calme malgré l’apnée inconsciente dans laquelle elle s’était plongée. Et ce fut son tour, glissant les yeux vers le loup, elle s’attendait presque à le voir gueule ouverte et prêt à bondir sur sa proie, la dévorant tout entière. La curiosité ne se traduit pas physiquement… FAUX ! La gumiho en était persuadée, toutes les émotions pouvaient être exprimées, et ce qu’importe la manière. L’obsession, encore un terme puissant, assourdissant et qui s’insinuait en elle comme une araignée tissant sa toile. Les lèvres entrouvertes, la réplique lui glissa sur la langue pour se perdre dans le néant alors qu’il s’emparait de sa main. Guidant sa paume contre ses lèvres, elle sentait le souffle bouillant réchauffer sa peau, attentive à un enseignement qu’il lui dispensait à chacune de leur rencontre. Il fit chuter sa main encore prisonnière de son emprise sur son cou, sur un pouls devenant fou, une peau chaude malgré les vêtements imbibés qu’il portait. Elle suivait des yeux leurs doigts emmêlés, des gestes précis, envoutant à tel point qu’elle ne parvenait pas à s’en détacher.  La voix de Caem résonna à nouveau, la tirant de cette léthargie dans laquelle elle s’était noyée. Une preuve tangible ? La coréenne regretta presque aussitôt de s’être posé la question alors qu’il faisait à nouveau tomber sa main pour la poser sur son bassin, sur un tissu encore humide et froid, mais qui laissait s’échapper la chaleur d’un désir qui apparaissait clairement à ses yeux. Elle aurait préféré ne pas le remarquer, déjà gonflé et si près de sa paume, elle aurait voulu s’échapper et fuir alors qu’il ne laissait plus de place aux sous-entendus. Eun Mi ne put conserver son calme, récupérant sa main brutalement, elle se laissait à son tour envahir par la chaleur, celle d’une rage sans précédent alors qu’il la contraignait à accepter une situation trop intime. La mâchoire crispée, elle lui offrait un regard aussi noir que les abysses de l’océan et l’abandonna sur sa banquette, prête à quitter le café. Il gagnait, encore une fois, et elle croulait à nouveau sous un flot d’émotions toutes plus contradictoire les unes que les autres alors que la curiosité luttait contre l’envie de lui asséner une gifle dont il se souviendrait. La violence n’est pas la solution Eun Mi, ressaisis toi ! L’étudiante stoppait son ascension, poings serrés et lèvres pincées, pour se tourner vers lui. Il ne gagnerait pas, plus maintenant et quand bien même elle n’éprouvait que l’envie de fuir à toutes jambes, elle força le calme à revenir, imposant à ses muscles de ne plus frémir avant de reprendre sa place. Tu l’as bien cherché… Ses coudes rencontrèrent la table avec maladresse alors qu’elle reportait son attention sur une tasse vide. Elle le fuyait du regard, tout était prétexte à un intérêt inexistant, tout plutôt que lui. Mais elle avait beau essayer de s’y soustraire, derrière l’opaque de ses paupières, elle revoyait encore ce visage et ce corps marqué par une envie qu’elle estimait déplacée dans un lieu public. Inconsciemment, elle frottait cette main qui avait servi de témoin, elle y sentait encore la chaleur d’une peau bouillante, un touché éphémère qui engourdissait encore ses doigts. Pervers. Si le courage ne lui faisait pas tant défaut, elle l’aurait sans doute accablé de reproches et d’insultes, un juste retour des choses. Mais les mots moururent une nouvelle fois dans sa gorge. Était-ce réellement le manque de confiance ? Ou bien avait-il réussi à taquiner sa curiosité à son tour ? Était-ce du désir ? Non. Malgré les lignes ingurgités, les œuvres et les essais qu’elle avait dévoré, elle ne ressentait aucun des symptômes, aucune chaleur, juste l’envie de fuir. Juste ce bourdonnement altérant des pensées pourtant claires quelques minutes plus tôt. « Je ne partirais pas. » Une évidence qu’elle lui balançait pour se donner un semblant de crédibilité, mais qui n’expliquait en rien pourquoi elle refusait de le laisser avoir l’avantage. Têtue, elle croisa les bras sur sa poitrine, écrasant inconsciemment ses poumons, aspirant l’air de manière inégale, saccadée. « Pourquoi devrais-je céder ? » Derrière un sérieux relatif, Eun Mi envisageait réellement la question. Habituellement imperméable à ces assauts, qu’est-ce qui avait changé pour que l’armure se fissure, laissant entrevoir cet échange qui semblait si facile pour les autres ? Si Caem optait pour le désir, Eun Mi choisirait la curiosité. La connaissance, c’est le pouvoir ! Et la coréenne comptait bien faire plier son vis-à-vis. « Est-ce que tu te rends seulement compte que ta réaction est…. Déplacée ? Penses-tu seulement que je puisse te donner mon accord pour… » Elle balaya la pièce des yeux, au milieu de cette agitation modérée, elle s’imaginait déjà les regards la juger, lui coller une étiquette qui ne lui correspondait pas. « Je te laisse une dernière chance, et si tu pouvais éviter de faire une nouvelle crise de priapisme, je t’en serais reconnaissante. N’as-tu pas d’autres centres d’intérêts ? Ou bien les corps sont-ils ta seule occupation ? » Elle regretta aussitôt d’avoir laissé parler sa franchise, et le gratifiait d’excuses silencieuse. Mais n’avait-il pas cherché à la pousser à nouveau hors de sa zone de confort ? 
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Re: It's the mask that falls off (+) caemi | Sam 10 Juin - 16:49
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Tu la cherches, tu la piques, sans réellement savoir, sans réellement comprendre. Elle t'attire. Elle te charme. Mais sous le vernis du jeu et de la moquerie, tu restes inaccessible. Elle n'est qu'un passe temps, elle n'est qu'une heure volée de ton temps, elle n'est qu'un sourire moqueur et une poignée d'humour. Tu ne te serais dévoilé. Mais le destin, fourbe, ne te laisse pas le choix. Elle voit ce que tu dissimules au plus profond de toi, sous le masque dur et brisé d'un homme qui n'est pas que froid.
 


Sa main trembla sous ma paume, avant d'en être violemment arrachée. Imperturbable, je relevai la tête pour plonger dans deux gouffres dont l'obscurité traduisait une colère qui ne m'étonnait pas plus que son soudain retrait. Je m'attendais même à la voir partir pour fuir une évidence et une réalité qu'elle n'avait pas le cran d'affronter. Je glissai le bras sur le fauteuil qu'elle venait de quitter et la suivis des yeux jusqu'à ce qu'elle se fige à mi parcours, raide et les poings serrés. Mon sourcil se leva légèrement devant une hésitation qui ressemblait bien peu à la jeune fille à la timidité aléatoire. Je me penchai légèrement, sans parvenir à regretter un geste qui l'avait pourtant effarouché. Quoique … Contrairement à toute attente, elle fit volte face et se réinstalla calmement face à moi. Son visage crispé trahissait néanmoins son combat intérieur. Elle voulait partir … mais elle souffrait visiblement moins l'idée de disparaître que celle de faire face au loup. Je levai le bras et calai mon menton dans la paume de main pour l'observer sans mot dire. La détermination acérée qui luisait dans ses yeux la vieillissait légèrement et assassinait ce côté enfant pour lequel je me retenais. Elle les détourna, les posa sur tout ce qui était inanimé, tout ce qui pouvait la soustraire aux deux onyx sombres que je dardais sur elle. « Je ne t'ai pas demandé de partir. » répondis-je sans cesser d'observer ce visage aux émotions transparentes. Je pouvais lire si aisément sur ses traits … alors pourquoi ne parvenais-je pas à la comprendre ? Elle croisa les bras sous ses seins, qu'elle releva légèrement sous sa veste. Je penchai la tête et revins lentement sur son visage, et plus particulièrement sur les lèvres pincées qu'elle entrouvrit pour dénoncer un fait qui n'existait pas. « Je ne me souviens pas t'avoir demandé de céder en quoique ce soit. » soufflai-je suavement en m'immergeant dans les eaux sombres qui couronnaient ses pupilles. « J'aurais pu le faire, sur un autre sujet que celui que tu as en tête, mais ce n'est ni le moment ni l'endroit. » Ses cheveux bruns caressaient ses joues pâles et suivaient les mouvements d'une tête qui valsait pour traduire les idées qui l'inondaient. Sa question fit naître un sourire sur mes lèvres au bleu délavé et je haussai les épaules. « C'est une question de perspective. Cela dit, je veux bien croire que, du point de vue d'une fille effarouchée, cela puisse paraître …. déplacé. Mais es-tu capable de faire preuve d'autant d'ouverture d'esprit à mon égard ? » lui demandai-je en la piégeant à son propre jeu sans état d'âme. Mais l'éclat de rire m'empêcha de sombrer dans une froideur teintée d’espièglerie. Mes traits s'illuminèrent et mes yeux s'étirèrent tandis que tout mon corps s'échauffait sous les saccades. Il éclata dans ma gorge, sur ma langue et tout autour de nous durant de longues secondes avant que je ne parvienne à reprendre un souffle défaillant. Froid. « C'est fou d'être aussi …. irréaliste. Piégée dans une dimension inexistante. Comment peux-tu même, avec ton inexpérience, te vanter connaître une situation dont tu ignores tout ? » Le rire qui avait poignardé mes lèvres s'étaient tu et la glace s'était reformé dans l'ombre d'un regard durcit. La trêve, la bulle de fragilité dont l'accident m'avait entouré avait crevé et elle était parvenue à faire ce que peu savaient faire. M'irriter. « Pour une fille qui se croit coincée à l'âge de quatorze ans et qui n'expérimente rien sinon dans les livres, tu te targues de savoir beaucoup trop de choses. Donc …. en plus du reste, tu te colles l'étiquette de la demoiselle qui sait tout ? Tu sais que c'est un tue l'amour dramatique ? Et je ne parle pas forcément de sexualité, au cas où tu te mettrais avoir des idées dont tu rejetterais la perversité sur moi. » La fatigue balaya mes épaules raides et l'intérêt éprouvé jusqu'ici. Sa remarque y avait participé. Pourtant, et d'ordinaire, je n'étais ni impulsif, ni facilement irritable. Mais converser durant des heures avec une fille têtue qui n'y connaissait rien et s'amusait pourtant à se croire plus savante ne m'amusait pas. Je me redressai souplement et, attrapant ma veste, m'approchai d'elle. L'une de mes mains se logea sur le fauteuil derrière sa tête et la seconde se posa sur la table tandis que je me penchai vers elle. « Sois heureuse, je ne ferais pas de nouvelle crise de priapisme, Hermione, car tu as réussis à m'ennuyer ce dont je te pensais incapable. Cela dit, je vais te donner un conseil. Tu en feras ce que tu veux, d'autant plus que tu sais tout mieux que tous le monde mais … » Mon visage effleura le sien et je sentis la caresse de sa joue contre la mienne avant que mes lèvres n'effleure le lobe de son oreille. « Si tu veux un jour vivre une grande histoire d'amour de conte de fée, évite de faire un cours de science erroné sur l'appétit sexuel de ton homme. Car sinon, tu vas vite te retrouver célibataire et finir vieille fille, avec pour seule compagnie des livres qui ne t'enseignent rien sinon une théorie qui ne suffit pas. » Je reculai légèrement pour lui faire face mais, ma réaction, une nouvelle fois, me surprit. Une goutte d'eau luisait sur sa lèvre inférieure, probablement échappée des quelques cheveux mouillés qui continuaient de pleurer. Porté par une susceptibilité pourtant peu farouche, et par un désir moins éteint que je voulais l'admettre, je pressai mes lèvres aux siennes pour capturer la perle translucide. Elle éclata sur ma lèvre inférieure alors que je goûtai sa peau rouge et veloutée en une caresse éphémère et fruitée. « Au revoir Hermione. » soufflai-je contre sa bouche humide avant de tourner les talons, sans véritable regret sinon cet éclat de susceptibilité inutile.
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Re: It's the mask that falls off (+) caemi | 
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