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Once upon a time... ▬ WooHai ♥
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Re: Once upon a time... ▬ WooHai ♥ | Sam 18 Nov - 16:31 Citer EditerSupprimer
La chute fut douloureuse, et la douleur une lente agonie à laquelle je pensais succomber. Mais mes yeux ne parvinrent pas à se fermer, fixés sur le flou bleu dans lequel je percevais des mouvements. L’inquiétude se manifesta avant le soulagement en voyant ces corps dans lesquels je reconnaissais les sirènes. L’eau compressait mes poumons et il m’était impossible de respirer sous l’eau, si bien que j’essayais d’attirer leur attention avec des gestes lents et ralentis pas la pression marine. Je nous voyais déjà mourir ensevelis par le liquide salé, mais contre toute attente, elles vinrent à notre rencontre pour nous aider à regagner la surface. L’air afflua si brutalement que mes poumons protestèrent et l’affliction de ce nouveau souffle m’empêcha de comprendre ce qui nous attendait. Je les voyais entrainer mon prince, persuadée qu’elle me guiderait jusqu’à lui. Mais elles s’éloignèrent alors que celles qui s’occupaient de moi me laissèrent sur un petit bout de terre vierge de toute vie. La faune et la flore y était absente, seule le soleil cognait sur mon visage et brulait mes membres endoloris par les efforts que j’avais fourni pour rester en vie. Elles m’accablèrent de menaces, mais je ne parvenais pas à envisager une vie sans mon sauveur, celui là même qui était étendu bien trop loin de moi. Il était étendu, gisant sans vie sur le sable chaud, et mon cœur se serra à l’idée qu’il n’ait pu survivre. Mais rien ne semblait pouvoir nous arrêter dans notre fuite, pas même la mort alors que je l’aperçu se relever. J’étais fatiguée, épuisée par cette course folle, mais je ne pouvais décemment pas abandonner, pas alors que mon nom résonna entre ses lèvres. Son cri déchirant me donna néanmoins la force et le courage nécessaire pour me relever et fuir à nouveau, profitant de l’inattention des sirènes pour leur faire faux-bond. Et je crus me noyer une seconde fois, bravant les vagues qui semblaient vouloir m’éloigner davantage du rivage, battant des pieds et des mains pour avancer le plus vite possible et surtout, avant que ces immondes créatures ne s’acharnent sur moi et ne parviennent à me faire échapper mon dernier souffle. Puis ce fut la délivrance. Nous quittions enfin l’océan pour retrouver la terre ferme, le sable dans lequel nos pas s’enfonçaient. Mais si je ressentais la fatigue avec force, je ne m’arrêtais pas avant d’être sûre d’avoir échappé à ces créatures, entrainant mon prince sans ménagement dans cette course folle. Ce ne fut qu’après avoir longé l’océan sur des kilomètres que je décidais de m’interrompre. Frappée par le soulagement, j’enlaçais mon prince sans doute trop soudainement, mais je n’éprouvais que le besoin de le sentir vivant, appuyant mon visage contre sa poitrine, écoutant les battements de son cœur, signe qu’il allait bien. La question m’échappa néanmoins, et je fus davantage soulagée d’entendre sa voix résonner à mes oreilles, cette douce musique à laquelle je m’étais accoutumée en si peu de temps. J’aurais voulu arrêter le temps à cet instant. Ses bras qui m’encerclaient et dans lesquels je me sentais en sécurité, malgré la perle de sang sur son front et que je vins essuyer du doigt, une blessure qui me semblait bien moindre après toutes ces épreuves. Je secouais la tête, espérant tromper son inquiétude, mais je n’y parvins pas. Les larmes noyèrent mes iris alors que ma gorge se nouait douloureusement. « J’étais terrifiée. Mais tout ce qui importe c’est que nous soyons en vie, que tu sois en vie ! » Ses doigts s’enroulèrent autour des miens, et je compris que ma place était à ses côtés. Malgré les épreuves, je n’aurais échangé ma place pour rien au monde. « Je ne te quitterais pas si tu restes avec moi ! » Que pouvais-je faire sans lui ? Il était mon salut, le seul homme que je n’ai jamais croisé certes, mais le seul suffisamment brave pour venir secourir une princesse oubliée. Je sondais ses prunelles, me perdant dans l’onyx de son regard mais le destin s’acharnait encore et toujours contre nous alors que nous allions nous reposer. Ces affreuses créatures semblaient fulminer de rage après avoir perdu le prince qu’elles convoitaient. Il ne lui fallut qu’une fraction de seconde pour réagir et m’entrainer à son tour, loin d’elles, loin du danger vers la liberté. Je me laissais guider sans même me poser de questions, lui offrant une confiance aveugle alors que nous gagnions une forêt luxuriante. Les arbres, les fleurs, l’odeur, tout était si impressionnant, d’une beauté à couper le souffle. Des lucioles virevoltaient, et du bout du doigt je tentais de les toucher. Les yeux ébahis sur le spectacle qui s’offrait à nous, je n’en lâchait pour autant pas la main de mon prince. Fermement accrochée à lui, je ne craignais qu’il ne nous arrive de nouvelles péripéties. Je ne pus réprimer le sourire qui étira mes lèvres, laissant mon regard s’attarder à nouveau sur celui qui faisait désormais battre mon cœur. « La liberté n’est rien si tu ne la partages pas avec moi. » Je rougissais presque de cette déclaration soudaine, poussée par l’ambiance féérique dans laquelle nous avancions, et je tombais davantage pour celui qui me faisait découvrir ce monde qu’il connaissait. Mais dans notre ascension, si tout semblait promettre une fin heureuse, la réalité fut tout autre. La température chuta brusquement, l’environnement sembla mourir au fur et à mesure de nos pas, nous laissant mirer des fleurs et des arbres sur lesquels la glace s’installait. Je ressentais déjà l’air glacial transpercer mes vêtements et saisir mes muscles qui se contractaient sous l’effort. Mais je refusais de me montrer encore une fois mes faiblesses, malgré les tremblements qui me secouaient. « Je vais bien… mais si nous pouvions nous mettre à l’abri… » Mais à peine ces mots prononcés, les efforts de mon prince pour me réchauffer furent anéantis par une tempête de neige. Les flocons s’écrasèrent sur nos visages, les bourrasques fouettèrent nos joues et rendirent nos pas difficiles. Mes doigts se crispèrent sur ceux de Woo Jin, priant pour que cette soudaine tempête ne parvienne pas à nous séparer. Avec difficulté, j’aperçu ce qui avait attiré son regard : une grotte. Notre échappatoire à cette nouvelle catastrophe à laquelle nous échappions difficilement. Il nous fallut quelques minutes pour parvenir à rejoindre cet abri de fortune, et je ne me rendis compte que j’avais cessé de respirer une fois à soulagée du vent et de la neige. Le souffle court, je sentais le froid m’étreindre brutalement. La mâchoire crispée, je tremblais sans me préoccuper de l’endroit dans lequel nous venions de pénétrer. J’avais la sensation de mourir à petit feu, si bien que je décidais d’explorer les lieux avant de succomber à la fatigue qui menaçait de m’emporter, entrainant mon prince sans jamais le lâcher. « Penses-tu que quelqu’un vit ici ? » Si nous pensions être à l’abri, les éléments se déchainent cependant encore une fois. Je tremblais si fort que je ne compris pas tout de suite que le sol tremblait à l’unisson avec moi. Les pierres qui tressautèrent achevèrent cependant de me convaincre d’une nouvelle épreuve. « Il faut sortir ! » Mais l’éboulement fut frappa soudainement, bouchant l’entrée de la grotte, et je tournais vers mon prince un regard apeuré. « Que fait-on ? » La terre gronda, si bien que je me mis à courir pour m’éloigner de ces rochers qui s’effondraient. J’avançais en trébuchant tous les deux pas sur le sol inégal, jusqu’à sentir l’odeur de l’humidité. Sans prévenir, je m’arrêtais devant l’étendue d’eau fumante qui s’étendait devant nous, et l’inquiétude me fit frissonner. « Les sirènes ? » soufflai-je. « Penses-tu qu’elles puissent nous avoir suivi jusqu’ici ? » Mais la chaleur qui se dégageait de la source était rassurante, et j’étais tellement frigorifiée que je ne rêvais que d’une chose : y plonger sans retenue. Du regard, j’interrogeais mon prince, avions-nous le droit à quelques minutes de répit ? Pouvions-nous enfin profiter de ce qui s’offrait à nous sans que l’on ne se fasse avoir par une vue rassurante et qui cachait pourtant un mal bien présent ? J’avais froid et j’étais épuisée, mais je refusais de perdre plus de temps et succomber à cette robe élimée et imbibée. « Je t’ai fais confiance jusqu’à maintenant, est-ce que tu m’accordes la tienne ? » J’avançais sans le lâcher, me dirigeant prudemment vers cette source dont la chaleur m’enivrait déjà, en y entrant progressivement. J’obligeais Woo Jin à faire de même, nous laissant être happé par le repos qui nous tendait les bras. Réchauffée par l’eau, le sourire fit de nouveau son apparition sur mon visage, et il s’étira davantage lorsque je vis les traits de mon prince se détendre à son tour. Je décidais de réduire la distance entre nous, allant déposer un baiser sur sa joue. Un geste dans lequel je lui témoignais toute ma gratitude, malgré la douleur et la peur, je ne m’étais jamais sentie plus en vie qu’à ce moment. « Merci. » Était-ce l’ambiance qui le rendait encore plus attrayant à mes yeux ? Ou simplement une évidence qui s’imposait à moi dans un moment de répit ? Je n’aurais su faire la différence, mais prise d’un élan de courage, j’enroulais mes bras autour de son cou, grisée par la chaleur, et vint déposer un baiser sur la bouche qui laissait échapper ces notes graves et rassurantes. Je me sentais bien, trop bien sans doute, et si j’aurais aimé que le temps s’arrête à nouveau, je me rendis compte de ma fougue en m’éloignant. « Désolée, je ne voulais pas… je n’avais pas prévu… désolée. » Avais-je perdu la tête ? Ou bien était-ce cette étendue d’eau qui se jouait de nous à son tour ?
Once upon a time...
Feat Woo Jin ▬ WooHai
La chute fut douloureuse, et la douleur une lente agonie à laquelle je pensais succomber. Mais mes yeux ne parvinrent pas à se fermer, fixés sur le flou bleu dans lequel je percevais des mouvements. L’inquiétude se manifesta avant le soulagement en voyant ces corps dans lesquels je reconnaissais les sirènes. L’eau compressait mes poumons et il m’était impossible de respirer sous l’eau, si bien que j’essayais d’attirer leur attention avec des gestes lents et ralentis pas la pression marine. Je nous voyais déjà mourir ensevelis par le liquide salé, mais contre toute attente, elles vinrent à notre rencontre pour nous aider à regagner la surface. L’air afflua si brutalement que mes poumons protestèrent et l’affliction de ce nouveau souffle m’empêcha de comprendre ce qui nous attendait. Je les voyais entrainer mon prince, persuadée qu’elle me guiderait jusqu’à lui. Mais elles s’éloignèrent alors que celles qui s’occupaient de moi me laissèrent sur un petit bout de terre vierge de toute vie. La faune et la flore y était absente, seule le soleil cognait sur mon visage et brulait mes membres endoloris par les efforts que j’avais fourni pour rester en vie. Elles m’accablèrent de menaces, mais je ne parvenais pas à envisager une vie sans mon sauveur, celui là même qui était étendu bien trop loin de moi. Il était étendu, gisant sans vie sur le sable chaud, et mon cœur se serra à l’idée qu’il n’ait pu survivre. Mais rien ne semblait pouvoir nous arrêter dans notre fuite, pas même la mort alors que je l’aperçu se relever. J’étais fatiguée, épuisée par cette course folle, mais je ne pouvais décemment pas abandonner, pas alors que mon nom résonna entre ses lèvres. Son cri déchirant me donna néanmoins la force et le courage nécessaire pour me relever et fuir à nouveau, profitant de l’inattention des sirènes pour leur faire faux-bond. Et je crus me noyer une seconde fois, bravant les vagues qui semblaient vouloir m’éloigner davantage du rivage, battant des pieds et des mains pour avancer le plus vite possible et surtout, avant que ces immondes créatures ne s’acharnent sur moi et ne parviennent à me faire échapper mon dernier souffle. Puis ce fut la délivrance. Nous quittions enfin l’océan pour retrouver la terre ferme, le sable dans lequel nos pas s’enfonçaient. Mais si je ressentais la fatigue avec force, je ne m’arrêtais pas avant d’être sûre d’avoir échappé à ces créatures, entrainant mon prince sans ménagement dans cette course folle. Ce ne fut qu’après avoir longé l’océan sur des kilomètres que je décidais de m’interrompre. Frappée par le soulagement, j’enlaçais mon prince sans doute trop soudainement, mais je n’éprouvais que le besoin de le sentir vivant, appuyant mon visage contre sa poitrine, écoutant les battements de son cœur, signe qu’il allait bien. La question m’échappa néanmoins, et je fus davantage soulagée d’entendre sa voix résonner à mes oreilles, cette douce musique à laquelle je m’étais accoutumée en si peu de temps. J’aurais voulu arrêter le temps à cet instant. Ses bras qui m’encerclaient et dans lesquels je me sentais en sécurité, malgré la perle de sang sur son front et que je vins essuyer du doigt, une blessure qui me semblait bien moindre après toutes ces épreuves. Je secouais la tête, espérant tromper son inquiétude, mais je n’y parvins pas. Les larmes noyèrent mes iris alors que ma gorge se nouait douloureusement. « J’étais terrifiée. Mais tout ce qui importe c’est que nous soyons en vie, que tu sois en vie ! » Ses doigts s’enroulèrent autour des miens, et je compris que ma place était à ses côtés. Malgré les épreuves, je n’aurais échangé ma place pour rien au monde. « Je ne te quitterais pas si tu restes avec moi ! » Que pouvais-je faire sans lui ? Il était mon salut, le seul homme que je n’ai jamais croisé certes, mais le seul suffisamment brave pour venir secourir une princesse oubliée. Je sondais ses prunelles, me perdant dans l’onyx de son regard mais le destin s’acharnait encore et toujours contre nous alors que nous allions nous reposer. Ces affreuses créatures semblaient fulminer de rage après avoir perdu le prince qu’elles convoitaient. Il ne lui fallut qu’une fraction de seconde pour réagir et m’entrainer à son tour, loin d’elles, loin du danger vers la liberté. Je me laissais guider sans même me poser de questions, lui offrant une confiance aveugle alors que nous gagnions une forêt luxuriante. Les arbres, les fleurs, l’odeur, tout était si impressionnant, d’une beauté à couper le souffle. Des lucioles virevoltaient, et du bout du doigt je tentais de les toucher. Les yeux ébahis sur le spectacle qui s’offrait à nous, je n’en lâchait pour autant pas la main de mon prince. Fermement accrochée à lui, je ne craignais qu’il ne nous arrive de nouvelles péripéties. Je ne pus réprimer le sourire qui étira mes lèvres, laissant mon regard s’attarder à nouveau sur celui qui faisait désormais battre mon cœur. « La liberté n’est rien si tu ne la partages pas avec moi. » Je rougissais presque de cette déclaration soudaine, poussée par l’ambiance féérique dans laquelle nous avancions, et je tombais davantage pour celui qui me faisait découvrir ce monde qu’il connaissait. Mais dans notre ascension, si tout semblait promettre une fin heureuse, la réalité fut tout autre. La température chuta brusquement, l’environnement sembla mourir au fur et à mesure de nos pas, nous laissant mirer des fleurs et des arbres sur lesquels la glace s’installait. Je ressentais déjà l’air glacial transpercer mes vêtements et saisir mes muscles qui se contractaient sous l’effort. Mais je refusais de me montrer encore une fois mes faiblesses, malgré les tremblements qui me secouaient. « Je vais bien… mais si nous pouvions nous mettre à l’abri… » Mais à peine ces mots prononcés, les efforts de mon prince pour me réchauffer furent anéantis par une tempête de neige. Les flocons s’écrasèrent sur nos visages, les bourrasques fouettèrent nos joues et rendirent nos pas difficiles. Mes doigts se crispèrent sur ceux de Woo Jin, priant pour que cette soudaine tempête ne parvienne pas à nous séparer. Avec difficulté, j’aperçu ce qui avait attiré son regard : une grotte. Notre échappatoire à cette nouvelle catastrophe à laquelle nous échappions difficilement. Il nous fallut quelques minutes pour parvenir à rejoindre cet abri de fortune, et je ne me rendis compte que j’avais cessé de respirer une fois à soulagée du vent et de la neige. Le souffle court, je sentais le froid m’étreindre brutalement. La mâchoire crispée, je tremblais sans me préoccuper de l’endroit dans lequel nous venions de pénétrer. J’avais la sensation de mourir à petit feu, si bien que je décidais d’explorer les lieux avant de succomber à la fatigue qui menaçait de m’emporter, entrainant mon prince sans jamais le lâcher. « Penses-tu que quelqu’un vit ici ? » Si nous pensions être à l’abri, les éléments se déchainent cependant encore une fois. Je tremblais si fort que je ne compris pas tout de suite que le sol tremblait à l’unisson avec moi. Les pierres qui tressautèrent achevèrent cependant de me convaincre d’une nouvelle épreuve. « Il faut sortir ! » Mais l’éboulement fut frappa soudainement, bouchant l’entrée de la grotte, et je tournais vers mon prince un regard apeuré. « Que fait-on ? » La terre gronda, si bien que je me mis à courir pour m’éloigner de ces rochers qui s’effondraient. J’avançais en trébuchant tous les deux pas sur le sol inégal, jusqu’à sentir l’odeur de l’humidité. Sans prévenir, je m’arrêtais devant l’étendue d’eau fumante qui s’étendait devant nous, et l’inquiétude me fit frissonner. « Les sirènes ? » soufflai-je. « Penses-tu qu’elles puissent nous avoir suivi jusqu’ici ? » Mais la chaleur qui se dégageait de la source était rassurante, et j’étais tellement frigorifiée que je ne rêvais que d’une chose : y plonger sans retenue. Du regard, j’interrogeais mon prince, avions-nous le droit à quelques minutes de répit ? Pouvions-nous enfin profiter de ce qui s’offrait à nous sans que l’on ne se fasse avoir par une vue rassurante et qui cachait pourtant un mal bien présent ? J’avais froid et j’étais épuisée, mais je refusais de perdre plus de temps et succomber à cette robe élimée et imbibée. « Je t’ai fais confiance jusqu’à maintenant, est-ce que tu m’accordes la tienne ? » J’avançais sans le lâcher, me dirigeant prudemment vers cette source dont la chaleur m’enivrait déjà, en y entrant progressivement. J’obligeais Woo Jin à faire de même, nous laissant être happé par le repos qui nous tendait les bras. Réchauffée par l’eau, le sourire fit de nouveau son apparition sur mon visage, et il s’étira davantage lorsque je vis les traits de mon prince se détendre à son tour. Je décidais de réduire la distance entre nous, allant déposer un baiser sur sa joue. Un geste dans lequel je lui témoignais toute ma gratitude, malgré la douleur et la peur, je ne m’étais jamais sentie plus en vie qu’à ce moment. « Merci. » Était-ce l’ambiance qui le rendait encore plus attrayant à mes yeux ? Ou simplement une évidence qui s’imposait à moi dans un moment de répit ? Je n’aurais su faire la différence, mais prise d’un élan de courage, j’enroulais mes bras autour de son cou, grisée par la chaleur, et vint déposer un baiser sur la bouche qui laissait échapper ces notes graves et rassurantes. Je me sentais bien, trop bien sans doute, et si j’aurais aimé que le temps s’arrête à nouveau, je me rendis compte de ma fougue en m’éloignant. « Désolée, je ne voulais pas… je n’avais pas prévu… désolée. » Avais-je perdu la tête ? Ou bien était-ce cette étendue d’eau qui se jouait de nous à son tour ?
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Re: Once upon a time... ▬ WooHai ♥ | Dim 26 Nov - 8:54 Citer EditerSupprimer
Le cœur du jeune homme s’emballe quelques secondes, celui-ci vibrant aux paroles enchanteresses de sa princesse. Et dire que s’il n’avait pas fui son château il ne l’aurait rencontré. Et dire que s’il ne s’était pas réfugié dans la tour il ne l’aurait rencontré. Elle est sa destinée. Il le sait. Il l’a toujours su, et ce, dès le premier regard. Il caresse avec tendresse sa douce chevelure, y déposant quelques baisers rassurants. « Ne le sois plus ma princesse car jamais je ne te quitterai ». Il inspire profondément espérant ne pas se retrouver de nouveau face à de nombreux périples, désireux de rentrer au château pour lui demander sa main, dans les meilleures circonstances et finir avec une fin comme dans les contes féériques. Mais pour cela il faut retrouver le chemin de la liberté, et parcourir encore de nombreux périples. Il ne sait même pas où ils sont, alors comment retrouver le chemin s’il ne parvient même pas à s’orienter ? Est-ce un drame qui va leur mener à leur propre perte ? Ou sera-t-il capable de retrouver l’orientation grâce au ciel ? Il ne sait pas. Il ne sait plus. Mais il ne veut pas inquiéter sa princesse et préfère se montrer fort et sûr de lui. Il l’entraîne donc dans une forêt boisée, où il se sent enfin apaisé à la vue de plusieurs lucioles virevoltantes à leurs côtés. Ce sentiment d’apaisement fut rapidement écourté par la présence d’un vent particulièrement glacial, laissant Woo Jin peu serein sur la suite de leur aventure. Tous les deux ne s’attardent pas davantage, accourant alors vers ce qui semble être une grotte, pour mieux se protéger de la tempête qui arrive à grand pas. Comment peut-il faire si froid en cette période de l’année ? Woo Jin se le demande mais se dit qu’il ne devrait plus être surpris par ces changements soudains. Arrivés dans la grotte, le jeune prince tente de trouver une source chaude pour les réchauffer, mais rien dans cette grotte ne lui permet de trouver une solution, n’ayant que le corps à corps pour se protéger du froid. Arquant un sourcil, son visage se tourne vers ce qui semble être les abysses de la grotte alors que Bao Hai lui demande s’il pense qu’une créature vit dans ces lieux. Il est vrai qu’une grotte ne va jamais sans créature mais peut-être avait-il l’espoir de l’existence d’une exception à la règle, juste cette fois. Prêts à s’enfuir de nouveau, ils se retrouvent de nouveau pris au piège lorsque des pierres s’effondrent, bouchant l’entrée de la grotte, les faisant prisonnier de son antre. Il se sent alors pris par un mouvement d’angoisse, sentant la fin proche, se tournant alors vers sa bien-aimée lorsqu’il aperçoit de nouveau de l’eau. « Non . . . ce n’est pas possible. Du moins je l’espère ». Son regard inquiet se tourne vers l’obscurité, craignant d’y voir apparaitre de nouveau les sirènes. Mais celle-ci ne dégage en rien la froideur des sirènes, se questionnant alors sur la présence d’un être de feu ou pire encore d’un volcan. Quoique Woo Jin ne sait pas quelle situation est préférable. Les deux sont toutes aussi catastrophiques. Il regarde intensément la princesse lorsqu’elle lui demande de lui faire confiance. « Bien sûr que je te fais confiance. Quoique tu fasses je te suivrai ». Et sans rien attendre il la suit jusqu’à cette source chaude, y entrant à sa suite, se sentant alors particulièrement bien. La chaleur lui montant à la tête, des vapeurs inconnues les entourant de part et d’autre de la grotte. Ses joues s’empourprent brusquement lorsque la jeune femme pose ses douces lèvres contre sa joue, ayant le sentiment d’avoir été électrocuté. Sa gorge se noue par l’émotion, et ses yeux cherchent la douceur de son regard. L’atmosphère se modifie progressivement, certainement causé par la chaleur de l’eau, les rendant quelque peu étranges. Et alors, de manière surprenante, la jeune princesse vient poser ses douces lèvres sur les siennes, le laissant stoïque, son cœur s’emballant alors à vive allure. Premier baiser. Première union. Première véritable moment de bonheur intense. Ce baiser déposé sur ses lèvres est d’une douceur de rêve et d’une intensité que jamais il ne pourra oublier. Son cœur s’embrase, lui faisant oublier tout pendant quelques secondes. Et ce n’est que lorsqu’elle s’éloigne de lui qu’il revient sur terre, ses pensées s’enchainant rapidement, mais ne trouvant pas les mots. Il est surpris mais heureux à la fois et n’a qu’une envie c’est de réitérer l’expérience. Il veut goûter encore à la douceur de ses lèvres, à ce goût à la fois sucré et acide. Ses lèvres s’étirent dans un sourire enchanté. D’un mouvement brusque il vient la prendre par la taille, l’attirant alors vers lui, posant un doigt sur ses lèvres. « N’en dis pas plus ma princesse ». Il caresse du bout de ses doigts sa peau soyeuse, ses yeux scrutant la moindre parcelle de son visage, la trouvant particulièrement magnifique, n’ayant jamais aperçu une telle beauté au cours de sa vie. Il se laisse alors emporter par l’ambiance, caressant délicatement ses lèvres, ses yeux se penchant vers celles-ci. Il s’approche doucement d’elle, ses lèvres frôlant les siennes, son souffle se mélangeant au sien et alors . . .
Il se réveille. Brusquement. Son corps transpirant. Son cœur s’emballant à toute allure, se sentant intérieurement tout chaud. Il passe une main contre ses joues réchauffées par ce rêve étrange. Comment a-t-il pu rêver d’elle ? Pourquoi elle ? Pourquoi cette fille qu’il méprise tant ? Il regarde l’heure. 2h passée. Il inspire profondément, se frotte les yeux et tente de calmer les battements de son cœur. Il le sait désormais, chaque fois qu’il la verra il y repensera. Et il craint que sa relation ne change . . . mais ne l’espère pas . . . C’est bien trop étrange, bien trop inhabituel. Et il n’aime pas. Du moins c’est ce qu’il croit, mais ce rêve lui fait réfléchir. Juste un peu. Et alors, après avoir calmé sa tension il s’en va prendre sa guitare, trouvant une soudaine inspiration pour une nouvelle chanson.
Once upon a time...
Feat Bao Hai ▬ WooHai
Le cœur du jeune homme s’emballe quelques secondes, celui-ci vibrant aux paroles enchanteresses de sa princesse. Et dire que s’il n’avait pas fui son château il ne l’aurait rencontré. Et dire que s’il ne s’était pas réfugié dans la tour il ne l’aurait rencontré. Elle est sa destinée. Il le sait. Il l’a toujours su, et ce, dès le premier regard. Il caresse avec tendresse sa douce chevelure, y déposant quelques baisers rassurants. « Ne le sois plus ma princesse car jamais je ne te quitterai ». Il inspire profondément espérant ne pas se retrouver de nouveau face à de nombreux périples, désireux de rentrer au château pour lui demander sa main, dans les meilleures circonstances et finir avec une fin comme dans les contes féériques. Mais pour cela il faut retrouver le chemin de la liberté, et parcourir encore de nombreux périples. Il ne sait même pas où ils sont, alors comment retrouver le chemin s’il ne parvient même pas à s’orienter ? Est-ce un drame qui va leur mener à leur propre perte ? Ou sera-t-il capable de retrouver l’orientation grâce au ciel ? Il ne sait pas. Il ne sait plus. Mais il ne veut pas inquiéter sa princesse et préfère se montrer fort et sûr de lui. Il l’entraîne donc dans une forêt boisée, où il se sent enfin apaisé à la vue de plusieurs lucioles virevoltantes à leurs côtés. Ce sentiment d’apaisement fut rapidement écourté par la présence d’un vent particulièrement glacial, laissant Woo Jin peu serein sur la suite de leur aventure. Tous les deux ne s’attardent pas davantage, accourant alors vers ce qui semble être une grotte, pour mieux se protéger de la tempête qui arrive à grand pas. Comment peut-il faire si froid en cette période de l’année ? Woo Jin se le demande mais se dit qu’il ne devrait plus être surpris par ces changements soudains. Arrivés dans la grotte, le jeune prince tente de trouver une source chaude pour les réchauffer, mais rien dans cette grotte ne lui permet de trouver une solution, n’ayant que le corps à corps pour se protéger du froid. Arquant un sourcil, son visage se tourne vers ce qui semble être les abysses de la grotte alors que Bao Hai lui demande s’il pense qu’une créature vit dans ces lieux. Il est vrai qu’une grotte ne va jamais sans créature mais peut-être avait-il l’espoir de l’existence d’une exception à la règle, juste cette fois. Prêts à s’enfuir de nouveau, ils se retrouvent de nouveau pris au piège lorsque des pierres s’effondrent, bouchant l’entrée de la grotte, les faisant prisonnier de son antre. Il se sent alors pris par un mouvement d’angoisse, sentant la fin proche, se tournant alors vers sa bien-aimée lorsqu’il aperçoit de nouveau de l’eau. « Non . . . ce n’est pas possible. Du moins je l’espère ». Son regard inquiet se tourne vers l’obscurité, craignant d’y voir apparaitre de nouveau les sirènes. Mais celle-ci ne dégage en rien la froideur des sirènes, se questionnant alors sur la présence d’un être de feu ou pire encore d’un volcan. Quoique Woo Jin ne sait pas quelle situation est préférable. Les deux sont toutes aussi catastrophiques. Il regarde intensément la princesse lorsqu’elle lui demande de lui faire confiance. « Bien sûr que je te fais confiance. Quoique tu fasses je te suivrai ». Et sans rien attendre il la suit jusqu’à cette source chaude, y entrant à sa suite, se sentant alors particulièrement bien. La chaleur lui montant à la tête, des vapeurs inconnues les entourant de part et d’autre de la grotte. Ses joues s’empourprent brusquement lorsque la jeune femme pose ses douces lèvres contre sa joue, ayant le sentiment d’avoir été électrocuté. Sa gorge se noue par l’émotion, et ses yeux cherchent la douceur de son regard. L’atmosphère se modifie progressivement, certainement causé par la chaleur de l’eau, les rendant quelque peu étranges. Et alors, de manière surprenante, la jeune princesse vient poser ses douces lèvres sur les siennes, le laissant stoïque, son cœur s’emballant alors à vive allure. Premier baiser. Première union. Première véritable moment de bonheur intense. Ce baiser déposé sur ses lèvres est d’une douceur de rêve et d’une intensité que jamais il ne pourra oublier. Son cœur s’embrase, lui faisant oublier tout pendant quelques secondes. Et ce n’est que lorsqu’elle s’éloigne de lui qu’il revient sur terre, ses pensées s’enchainant rapidement, mais ne trouvant pas les mots. Il est surpris mais heureux à la fois et n’a qu’une envie c’est de réitérer l’expérience. Il veut goûter encore à la douceur de ses lèvres, à ce goût à la fois sucré et acide. Ses lèvres s’étirent dans un sourire enchanté. D’un mouvement brusque il vient la prendre par la taille, l’attirant alors vers lui, posant un doigt sur ses lèvres. « N’en dis pas plus ma princesse ». Il caresse du bout de ses doigts sa peau soyeuse, ses yeux scrutant la moindre parcelle de son visage, la trouvant particulièrement magnifique, n’ayant jamais aperçu une telle beauté au cours de sa vie. Il se laisse alors emporter par l’ambiance, caressant délicatement ses lèvres, ses yeux se penchant vers celles-ci. Il s’approche doucement d’elle, ses lèvres frôlant les siennes, son souffle se mélangeant au sien et alors . . .
Il se réveille. Brusquement. Son corps transpirant. Son cœur s’emballant à toute allure, se sentant intérieurement tout chaud. Il passe une main contre ses joues réchauffées par ce rêve étrange. Comment a-t-il pu rêver d’elle ? Pourquoi elle ? Pourquoi cette fille qu’il méprise tant ? Il regarde l’heure. 2h passée. Il inspire profondément, se frotte les yeux et tente de calmer les battements de son cœur. Il le sait désormais, chaque fois qu’il la verra il y repensera. Et il craint que sa relation ne change . . . mais ne l’espère pas . . . C’est bien trop étrange, bien trop inhabituel. Et il n’aime pas. Du moins c’est ce qu’il croit, mais ce rêve lui fait réfléchir. Juste un peu. Et alors, après avoir calmé sa tension il s’en va prendre sa guitare, trouvant une soudaine inspiration pour une nouvelle chanson.
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Re: Once upon a time... ▬ WooHai ♥ | Dim 3 Déc - 14:20 Citer EditerSupprimer
Je ne te quitterais jamais. Ses mots résonnaient encore dans mon esprit, las et fatiguée par ce périple qui semblait ne pas avoir de fin, malgré le doute qui m’étreignait, ces quelques mots trouvèrent le chemin de mon cœur pour y laisser une empreinte indélébile. C’était une promesse qu’il m’avait soufflé avant de devoir à nouveau braver les éléments. La princesse qui s’était accoutumé à sa vie de prisonnière, celle qui avait baissé les bras face à la captivité qui semblait définitive, reprenait vie. Il me donnait la force d’avancer, et cette main qui me guidait, ses doigts auxquels j’avais entrelacé les miens, je ne voulais plus jamais m’en défaire. La chaleur de sa paume irradiait sa jumelle, m’offrant un soutien bien plus fort que ce qu’il pouvait imaginer. Je n’avais pas les mots pour décrire combien il m’était devenu indispensable, mais prit de court par un vent glacial, un froid hivernal en plein été, une tempête vicieuse qui cachait sa rage en s’insinuant dans nos vêtements élimés. La seule solution qui s’offrait à nous désormais résidait en une grotte aux allures de tombeau, un secours vers lequel nous nous précipitions pour y trouver refuge. Je craignais, de nouvelles créatures hideuses attendant de nous débusquer à un moment qui leur semblerait plus opportun pour nous dévorer. J’appréhendais de ne pas voir la fin de cette ascension lente et truffée de pièges, mais si j’osais les énoncer à haute voix, encore une fois, la voix douce et grave de mon prince acheva de me rassurer. Je voulais rebrousser chemin, mais la nature en décida autrement, provoquant l’éboulement et l’effondrement de la seule entrée que nous venions de franchir. Mais je ne pouvais décemment pas me laisser gagner par la panique, pas alors que mon sauveur avait fait tant d’effort pour me faire rejoindre la liberté. Je m’armais du peu de courage dont j’étais capable, et l’incitais à me suivre. Jusqu’à cette étendue d’eau fumante. Elle était envoutante, mais je redoutais l’apparition de ces furies qui avaient voulu nous noyer levant le regard vers Woo Jin, sondant ses prunelles comme si ma vie en dépendait. Un seul mot de lui suffisait à contenter mon cœur réclamant un peu de paix. Sa voix, je n’avais qu’à me concentrer sur sa voix pour me sentir apaisée, elle était une douce mélodie à mes oreilles, elle éloignait les ténèbres, et je décidais de me laisser guider par l’impulsion d’un moment qui n’appartenait qu’à nous. J’entrais dans l’eau dont la chaleur réchauffait instantanément ma peau glacée. Je savourais ce moment de plénitude, le seul depuis notre départ du château et de ma tour. Je goûtais enfin à un moment de bonheur qui étira mes lèvres en un sourire sincère. Mais je ne savais si c’était simplement la joie de pouvoir me reposer ne serait-ce que quelques minutes, ou tout simplement parce que l’eau dans laquelle nous baignions qui disposait de quelques pouvoirs, me laissant entrainée par cette nouvelle sérénité, je libérais la main de mon prince pour m’accrocher à son cou et déposer un baiser furtif. Mais ma conscience se manifesta soudainement, me faisant reculer pour m’excuser d’un comportement inopportun, un geste sans doute déplacé et que je ne comprenais pas moi-même. Mon cœur frappait avec force contre mes côtes, et si j’avais voulu fuir, il me rattrapa avec une facilité déconcertante. Son bras s’enroula autour de ma taille, diffusant une chaleur autre que celle de l’eau, laissant une nouvelle marque indélébile alors qu’il m’attirait vers lui, m’intimant de ne pas parler davantage. Je sentis la pulpe de son pouce rouler sur mes lèvres. Je voyais ses yeux me dévorer avant qu’il ne décide enfin à approcher son visage du mien. Mon souffle n’était plus qu’un mince filet qui m’échappait de manière irrégulière, et j’attendais avec impatience que ses lèvres ne rencontrent à nouveau les miennes. Je voulais simplement être sienne, et alors qu’il mêla son souffle au mien, alors que ses lèvres frôlèrent leurs jumelles, j’eus l’impression que mon cœur implosa lorsque…
J’ouvris brutalement les yeux sur ma chambre. La respiration hachée et difficile, il me fallut un certain temps avant de comprendre et de réaliser que j’étais allongée dans mon lit, dans le dortoir de l’université. Dans un geste idiot, je passais la main sur mes jambes, priant pour qu’elle ne se referme pas sur le tissu d’une robe abîmée et défraichie. Mais là où mon short s’arrêtait, je ne trouvais que mes membres dénudés. Je ne pus retenir le soupir de soulagement, épongeant mon front. Mon corps avait été le théâtre d’un rêve bien trop étrange, un inconscient qui me jouait des tours et que je niais avec force. « Tu es folle ma pauvre fille… » Je me redressais sur le matelas, incapable de retrouver le sommeil, et refusant surtout de replonger dans un rêve… ou plutôt un cauchemar dans lequel j’aurais été une princesse amoureuse éperdue d’un idiot doublé d’un crétin. « Bao, tu ne dors pas ? » Mon colocataire ne se fit pas prier pour me faire remarquer mon insomnie passagère, et remarqua la moue déconfite que j’affichais. « J’en connais une qui a fait un rêve coquin… » pouffa-t-il. « La ferme ! » J’étais néanmoins heureuse de ne pas avoir pu découvrir la fin de ce rêve, secouant la tête comme pour essayer d’en chasser chaque image qui s’obstinaient à rester gravé dans ma mémoire. « J’ai besoin d’air, je vais au gymnase frapper cet abruti de sac. » Oublie Bao… oublie… Mais sur le chemin, le bâtiment du dortoir des Sango se dressait dans la nuit. J’en détournais le regard pour me concentrer de nouveau sur l’envie de laisser mes empreintes sur la toile rugueuse du punching ball. Tu es folle Bao, si ce n’était qu’une rumeur… vu le rêve que tu viens de faire ma grande, tu es définitivement folle !
Once upon a time...
Feat Woo Jin ▬ WooHai
Je ne te quitterais jamais. Ses mots résonnaient encore dans mon esprit, las et fatiguée par ce périple qui semblait ne pas avoir de fin, malgré le doute qui m’étreignait, ces quelques mots trouvèrent le chemin de mon cœur pour y laisser une empreinte indélébile. C’était une promesse qu’il m’avait soufflé avant de devoir à nouveau braver les éléments. La princesse qui s’était accoutumé à sa vie de prisonnière, celle qui avait baissé les bras face à la captivité qui semblait définitive, reprenait vie. Il me donnait la force d’avancer, et cette main qui me guidait, ses doigts auxquels j’avais entrelacé les miens, je ne voulais plus jamais m’en défaire. La chaleur de sa paume irradiait sa jumelle, m’offrant un soutien bien plus fort que ce qu’il pouvait imaginer. Je n’avais pas les mots pour décrire combien il m’était devenu indispensable, mais prit de court par un vent glacial, un froid hivernal en plein été, une tempête vicieuse qui cachait sa rage en s’insinuant dans nos vêtements élimés. La seule solution qui s’offrait à nous désormais résidait en une grotte aux allures de tombeau, un secours vers lequel nous nous précipitions pour y trouver refuge. Je craignais, de nouvelles créatures hideuses attendant de nous débusquer à un moment qui leur semblerait plus opportun pour nous dévorer. J’appréhendais de ne pas voir la fin de cette ascension lente et truffée de pièges, mais si j’osais les énoncer à haute voix, encore une fois, la voix douce et grave de mon prince acheva de me rassurer. Je voulais rebrousser chemin, mais la nature en décida autrement, provoquant l’éboulement et l’effondrement de la seule entrée que nous venions de franchir. Mais je ne pouvais décemment pas me laisser gagner par la panique, pas alors que mon sauveur avait fait tant d’effort pour me faire rejoindre la liberté. Je m’armais du peu de courage dont j’étais capable, et l’incitais à me suivre. Jusqu’à cette étendue d’eau fumante. Elle était envoutante, mais je redoutais l’apparition de ces furies qui avaient voulu nous noyer levant le regard vers Woo Jin, sondant ses prunelles comme si ma vie en dépendait. Un seul mot de lui suffisait à contenter mon cœur réclamant un peu de paix. Sa voix, je n’avais qu’à me concentrer sur sa voix pour me sentir apaisée, elle était une douce mélodie à mes oreilles, elle éloignait les ténèbres, et je décidais de me laisser guider par l’impulsion d’un moment qui n’appartenait qu’à nous. J’entrais dans l’eau dont la chaleur réchauffait instantanément ma peau glacée. Je savourais ce moment de plénitude, le seul depuis notre départ du château et de ma tour. Je goûtais enfin à un moment de bonheur qui étira mes lèvres en un sourire sincère. Mais je ne savais si c’était simplement la joie de pouvoir me reposer ne serait-ce que quelques minutes, ou tout simplement parce que l’eau dans laquelle nous baignions qui disposait de quelques pouvoirs, me laissant entrainée par cette nouvelle sérénité, je libérais la main de mon prince pour m’accrocher à son cou et déposer un baiser furtif. Mais ma conscience se manifesta soudainement, me faisant reculer pour m’excuser d’un comportement inopportun, un geste sans doute déplacé et que je ne comprenais pas moi-même. Mon cœur frappait avec force contre mes côtes, et si j’avais voulu fuir, il me rattrapa avec une facilité déconcertante. Son bras s’enroula autour de ma taille, diffusant une chaleur autre que celle de l’eau, laissant une nouvelle marque indélébile alors qu’il m’attirait vers lui, m’intimant de ne pas parler davantage. Je sentis la pulpe de son pouce rouler sur mes lèvres. Je voyais ses yeux me dévorer avant qu’il ne décide enfin à approcher son visage du mien. Mon souffle n’était plus qu’un mince filet qui m’échappait de manière irrégulière, et j’attendais avec impatience que ses lèvres ne rencontrent à nouveau les miennes. Je voulais simplement être sienne, et alors qu’il mêla son souffle au mien, alors que ses lèvres frôlèrent leurs jumelles, j’eus l’impression que mon cœur implosa lorsque…
J’ouvris brutalement les yeux sur ma chambre. La respiration hachée et difficile, il me fallut un certain temps avant de comprendre et de réaliser que j’étais allongée dans mon lit, dans le dortoir de l’université. Dans un geste idiot, je passais la main sur mes jambes, priant pour qu’elle ne se referme pas sur le tissu d’une robe abîmée et défraichie. Mais là où mon short s’arrêtait, je ne trouvais que mes membres dénudés. Je ne pus retenir le soupir de soulagement, épongeant mon front. Mon corps avait été le théâtre d’un rêve bien trop étrange, un inconscient qui me jouait des tours et que je niais avec force. « Tu es folle ma pauvre fille… » Je me redressais sur le matelas, incapable de retrouver le sommeil, et refusant surtout de replonger dans un rêve… ou plutôt un cauchemar dans lequel j’aurais été une princesse amoureuse éperdue d’un idiot doublé d’un crétin. « Bao, tu ne dors pas ? » Mon colocataire ne se fit pas prier pour me faire remarquer mon insomnie passagère, et remarqua la moue déconfite que j’affichais. « J’en connais une qui a fait un rêve coquin… » pouffa-t-il. « La ferme ! » J’étais néanmoins heureuse de ne pas avoir pu découvrir la fin de ce rêve, secouant la tête comme pour essayer d’en chasser chaque image qui s’obstinaient à rester gravé dans ma mémoire. « J’ai besoin d’air, je vais au gymnase frapper cet abruti de sac. » Oublie Bao… oublie… Mais sur le chemin, le bâtiment du dortoir des Sango se dressait dans la nuit. J’en détournais le regard pour me concentrer de nouveau sur l’envie de laisser mes empreintes sur la toile rugueuse du punching ball. Tu es folle Bao, si ce n’était qu’une rumeur… vu le rêve que tu viens de faire ma grande, tu es définitivement folle !
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