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Hidden truth are unspoken lies... ▬ YoonYeon ♥
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Hidden truth are unspoken lies... ▬ YoonYeon ♥ | Lun 24 Avr - 21:26 Citer EditerSupprimer
Hidden truth are unspoken lies…
They started saying when you can't hide, run, When you can't run, hide, Started thinking love's a loaded gun, Nobody wants to fight, And when did we all stop thinking that the world, Stops spinning in a kiss goodnight, And when did our heartbeat beating too fast, Stop meaning it was worth the while…
J
’entendais, l’agitation des derniers étudiants suffisamment courageux pour veiller plus que de raison, le tumulte de la vie nocturne qui résonnait contre les murs du dortoir, j’aurais même pu entendre la respiration silencieuse d’un colocataire profondément endormi… si j’en avais eu un. Je pouvais entendre mon propre cœur cogner dans ma poitrine et le sang affluer dans mes veines. Les yeux fermés et pourtant la conscience ouverte et tournée vers un monde qu’il fallait braver. Je m’efforçais d’oublier. Les noms, les visages, les habitudes, les nombres, garant de comptes en banques bien remplis et qui n’attendaient qu’à être pillés. C’en était presque devenu une maladie, et même si quelques fois je rechignais à la tâche, je finissais toujours par remplir ma mission. Je leurrais quiconque suintait l’argent et la richesse et croisait ma route. Je remplissais des dossiers qui s’épaississaient au fur et à mesure, prenant soin de noter tout ce qui pouvait me servir et m’aider dans cet exercice qu’était la manipulation. Je voulais plus que tout basculer dans le sommeil, juste oublier mon travail l’espace de quelques heures, mais Morphée avait dû m’oublier dans son sillage puisque mes yeux ne demeuraient clos que parce que je l’avais décidé. Un soupir et je décidais de me lever. À quoi bon rester allongée puisque de toute façon, cette nuit était de celles qui me permettaient de contempler le monde affublé de son manteau noir et éclairé par les étoiles. J’enfilais quelques vêtements, jetais une veste sur mes épaules et projetais de sillonner le campus en quête d’un sommeil qui me faisait défaut. Poussant la porte du dortoir, je retrouvais la fraicheur d’une nuit de printemps encore timide, une brise glacée qui fouettait mes joues et qui me réveillait davantage. J’avais appris à sourire, duper mon entourage pour mieux gagner leur confiance, si bien que lorsqu’un inconnu posait ses yeux sur moi, j’étais juste une jeune femme souriante, parfaitement heureuse. Est-ce que je l’étais ? Je passais tellement de temps à mentir que j’avais finalement réussi à m’en convaincre, satisfaite d’une vie de criminelle. Une vie stressante mais pour laquelle je me dévouais néanmoins, je voulais atteindre ce paradis, ce confort que seuls les fortunés pouvaient apprécier. Je déambulais, comme une ombre jusqu’à un autre dortoir, le repère d’une fraternité. Étrangement, je souriais en repensant à mes quelques moments au sein de l’une d’elles. Une bande de joyeux lurons, toujours prêts à faire la fête, une ambiance qui ne me correspondait pas, elle attirait trop l’attention alors que je cherchais la discrétion. Je m’en détournais aussitôt pour arpenter de nouveau les rues du centre-ville. À la recherche de quoi ? De tout et de rien, j’errais seulement, j’admirais les corps qui se pressaient dans les bras, les karaokés, les restaurants, profitant d’une soirée pour le moins banale. J’aurais pu rougir devant ces couples plus ou moins démonstratifs, mais je ne ressentais pas le manque de ces échanges que je ne connaissais pas, j’avais été bien trop occupée depuis mon enfance. Trop entourée, trop… surveillée ? Chaque pas que je faisais me ramenais en arrière, affichant un à un les visages de mes premières missions, mes premières réussites… et mes premiers échec. Un rire m’échappa alors que je me revoyais tenter de séduire ces quelques hommes qui ne m’intéressaient que par leurs poches bien garnies. Je ne comprenais pas comment ils avaient pu succomber aussi facilement. « Il te suffit de sourire, ils te mangeront dans la main ! » Un exercice qui ne me posait pas vraiment un cas de conscience, mais j’appréhendais toujours que l’on ne découvre mon inexpérience, causant indéniablement un échec de plus. Je m’étais arrêté sans m’en rendre compte, en plein milieu de la rue, en plein milieu de mes pensées. Puis une voix, familière, qui attira mon attention. Etait-ce moi qu’on interpelait ? J’aurais sans doute dû être plus prudente, ne pas me retourner sur elle. J’étais passée maître dans l’art de la tromperie, si bien que je parais mon visage d’un masque d’impassibilité, mais la surprise pouvait se lire dans mes iris. Je l’avais presque oublié, presque. J’aurais certainement dû m’y efforcer davantage, suffisamment fort pour ne pas sentir mon cœur se serrer à sa simple vue. Avec suffisamment de hargne que je n’aurais pas eu l’impression d’avoir un couteau planté dans la poitrine en croisant ses prunelles aussi noires que mon âme. M’avait-il posé une question ? Fallait-il que je réponde ? Que je fasse semblant de ne pas le connaitre ? Ce fantôme de mon passé, un ange déchu … par ma faute. Reprends-toi, tu as fait ce que tu étais censée faire. La culpabilité ne sert à rien, plus maintenant. C’est trop tard. J’aurais certainement dû répondre, mais je préférais rester silencieuse, jusqu’à ce qu’il parle de nouveau. © Mister Hyde
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Re: Hidden truth are unspoken lies... ▬ YoonYeon ♥ | Dim 7 Mai - 16:44 Citer EditerSupprimer
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ft yoonyeon ♥
Retourner à la faculté après quatre années plongé ailleurs n'est pas de tout repos. J'ai beau avoir continué ma veille juridique depuis que j'ai démissionné, je peine à supporter et assimiler les théories. Si j'ai quitté l'université auparavant, c'est bien pour ces thèses qui me paraissent bien inutiles face aux usages communs et pratiques qui se déroulent tous les jours, dans les cabinets d'avocat, les tribunaux ou dans n'importe quelle structure juridique. Tous ces lieux ont fait partie d'une routine, d'un rythme de vie auquel j'ai dû tourner le dos malgré moi. Refermant le livre d'un juriste célèbre, je frotte légèrement mes yeux de mes mains pour faire fuir toute la fatigue qui s'est accumulé avec cet excès de lecture. Malgré tous ces efforts, je pense que j'ai encore du retard à rattraper surtout dans des matières dans lesquelles je ne suis pas spécialisé avec le temps. Le droit évolue tout comme les hommes qui marchent sur notre belle planète. Je suis passé d'un statut faussement prestigieux à un simple étudiant, qui cherche à se faire une place dans ce même monde. Au point de devoir prendre mon courage à deux mains pour rejoindre une fraternité, dont le rôle m'indiffère plus ou moins. Les sangos sont plutôt amusants et accueillants mais pour l'instant, je ne suis pas encore très proche d'eux. Retrouver mes anciens camarades de promo est tout aussi délirant. C'est vrai que mon cursus s'avère original. Au moins, je peux leur raconter mes deux années de service militaire. Certains sont effrayés de passer cette étape dans leur vie. Un sourire se dessine sur mes lèvres alors que je salue le membre du personnel. Avec un campus aussi évolué, il est normal de voir la bibliothèque encore ouverte. Ou pas. La sonnerie m'a en fait obligé à quitter les lieux. Ma sacoche tenue par ma main droite, je me faufile dans les différents chemins formant mon université préférée. Je ferais bien un détour vers le centre ville pour pouvoir manger quelque chose avant de regagner mon dortoir. Avec les goinfres dans ce dernier, il y a parfois des questions à se poser sur la nourriture réellement achetée par nos soins ou par les personnes très généreuses. En attendant, je m'imagine très bien goûter quelques galettes coréennes. Me perdant, au fil des minutes, dans les moindres recoins du quartier, je suis soudainement interrompu par le vibreur de mon téléphone. Un simple échange de sms, loin d'être une proposition à sortir. Ce n'est pas plus mal. J'ai l'impression de puer le mort. Ricanant un peu à cette idée, je relève la tête et aperçois un visage qui a hanté et hante encore mes longues soirées de déboire. Plissant des yeux, je me demande si mes révisions ne m'ont pas rendu fou. Pourquoi elle traînerait dans ce coin, cette traîtresse ? Sans m'en rendre compte, je mordille ma lèvre inférieure et prononce son prénom un peu trop fort. comme si elle n'était qu'un mirage. Un mirage qui était tellement beau, avant. " Sae Yeon. " J'ai l'impression de tourner un vieux dessin animé avec une happy end uniquement pour la princesse. Je retiens un soupir tandis que mon rythme cardiaque s'accélère. Pourquoi, pourquoi son visage me fait encore autant d'effet alors qu'elle est devenue celle qui je déteste le plus au monde ? Après tous ces mois, j'aurais dû l'ignorer. Mon regard confronte le sien dans un jeu des plus malsains. Je dois garder mon sang froid et c'est finalement l'ironie qui ouvre le bal. " Je vois que tu ne m'as pas menti au moins sur ton identité. " Mon sourire se crispe à la seconde où je repense à cette période.
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Re: Hidden truth are unspoken lies... ▬ YoonYeon ♥ | Lun 15 Mai - 20:36 Citer EditerSupprimer
Mon nom résonnait entre ses lèvres, un écho qui se perdait sur une bouche qui n’aurait plus jamais dû le prononcer. À peine soufflé et pourtant il résonnait comme s’il l’avait crié, déchirant une nouvelle fois ce cœur absent, celui qui avait trouvé autrefois un semblant de paix à ses côtés. Une histoire qu’il avait fallu oublier au profit d’un petit pactole rapidement perdu. Une affaire qui n’avait laissé que des regrets et des mensonges. Je me contentais de lui faire face, rassemblant le peu de courage que j’avais pour rester impassible, presque hautaine. Ne te rabaisses pas, oublie ce que tu as fait, et garde la tête haute. Son regard froid me fit l’effet d’un sceau d’eau glacé, il lui suffisait de me regarder, juste croiser ses iris sombres et sincères, ces perles qui autrefois m’avaient presque convaincue d’abandonner. Il aurait pu me faire renoncer à cette vie, si seulement je n’avais pas été si bornée. Si seulement j’avais pu faire marche arrière. Il n’avait été qu’un pion, un dommage collatéral involontaire et pourtant. Sa réplique me fit l’effet d’une nouvelle douche froide. Les lèvres pincées, je tentais de ne pas succomber à l’envie de lui demander pardon, de l’implorer comme j’aurais dû le faire. Au lieu de ça je me contentais de soutenir l’obscurité avec laquelle il me foudroyait du regard. Pourquoi t’aurais-je menti sur mon identité ? « De quelle identité parles-tu ? De celle que j’ai bien voulu te donner ? De ce que tu en sais, Sae Yeon n’est peut-être qu’un nom d’emprunt auquel il m’est facile de répondre ! » Elle était loin l’arnaqueuse, celle que l’on envoyait au front pour séduire ces messieurs, celle qui devait attiser la confiance, celle qui s’acharnait à sourire en toute circonstance. La simple présence de Yoon Joon était un calvaire, une torture, une punition presque divine, celle qui viendrait me tourmenter encore et toujours. Je serrais les poings sans m’en rendre compte, le cœur douloureux, consumé par des sentiments pour un homme qui ne me regarderait plus jamais comme avant. Des émotions que je pensais éteintes et qui pourtant, m’oppressaient encore. Est-ce que tu vas bien ? Si tu savais à quel point je suis désolée, je m’en veux, et même si je ne mérite pas ton pardon, promets-moi que tu vis bien, promets-moi que mes erreurs ne sont qu’une partie de ton passé, promets-moi que ton sourire n’est pas mort. « N’est-ce pas ton travail ? Démêler le vrai du faux ? Tu t’es laissé duper comme un amateur, alors ne viens pas me reprocher ce que tu aurais dû maîtriser ! » Le tact et la discrétion n’étaient plus de mise, tout ce que j’avais appris, l’image que je devais renvoyer, celle d’une jeune femme douce et mesurée, tout volait en éclat. Face à lui je n’étais plus que Sae Yeon, étudiante en finance, criminelle en sursis, celle qui l’avait approché pour mieux le détruire. À quel prix ? Celui de ma liberté ? Je n’avais pas choisi cette voie, elle s’était imposée à moi, en revanche, j’avais choisi de dévoilé un peu de ce cœur noirci à un avocat qui était passé du statut de victime à celui de confident. J’aurais pu tout lui avouer, chercher de l’aide, freiner voire stopper un père qui allait encore et toujours trop loin. Je ne l’avais pas fait. Préférant le blâmer lui, le laissant s’accuser des tourments que j’avais créé, m’abreuvant de sa chute comme un vautour se nourri de sa proie. Ne me regarde pas, je t’en supplie détourne le regard. Ignore la faucheuse que je suis devenue, et reprends ton chemin, celui qui te conduira vers le soleil, ce chemin que je ne peux emprunter. « La vue te plait-elle à ce point ? Admires-tu tant ce que je suis devenue ? Je peux comprendre, lorsque l’on tombe aussi bas, que nous reste-t-il ? J’espère au moins que tu apprécies ta nouvelle vie, celle que tu t’es forgé toi même ! » J’aurais pu m’arrêter, j’aurais dû m’arrêter. Mais comment fuir alors que la peur et la culpabilité me rongeaient, comment respirer alors que son visage me renvoyait à une époque qui me manquait ? J’allais partir, le laisser cultiver la haine que je méritais, mais ma volonté m’avait à nouveau abandonnée. Ma punition ? « Est-ce que je te manque au point que tu décides de me suivre maintenant ? » Mon cœur loupa un battement. Était-ce ce que je voulais ? Qu’il éprouve le manque de ma présence ? Ou exprimais-je seulement ce que je refusais d’admettre ?
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ft yoonyeon ♥
Mon nom résonnait entre ses lèvres, un écho qui se perdait sur une bouche qui n’aurait plus jamais dû le prononcer. À peine soufflé et pourtant il résonnait comme s’il l’avait crié, déchirant une nouvelle fois ce cœur absent, celui qui avait trouvé autrefois un semblant de paix à ses côtés. Une histoire qu’il avait fallu oublier au profit d’un petit pactole rapidement perdu. Une affaire qui n’avait laissé que des regrets et des mensonges. Je me contentais de lui faire face, rassemblant le peu de courage que j’avais pour rester impassible, presque hautaine. Ne te rabaisses pas, oublie ce que tu as fait, et garde la tête haute. Son regard froid me fit l’effet d’un sceau d’eau glacé, il lui suffisait de me regarder, juste croiser ses iris sombres et sincères, ces perles qui autrefois m’avaient presque convaincue d’abandonner. Il aurait pu me faire renoncer à cette vie, si seulement je n’avais pas été si bornée. Si seulement j’avais pu faire marche arrière. Il n’avait été qu’un pion, un dommage collatéral involontaire et pourtant. Sa réplique me fit l’effet d’une nouvelle douche froide. Les lèvres pincées, je tentais de ne pas succomber à l’envie de lui demander pardon, de l’implorer comme j’aurais dû le faire. Au lieu de ça je me contentais de soutenir l’obscurité avec laquelle il me foudroyait du regard. Pourquoi t’aurais-je menti sur mon identité ? « De quelle identité parles-tu ? De celle que j’ai bien voulu te donner ? De ce que tu en sais, Sae Yeon n’est peut-être qu’un nom d’emprunt auquel il m’est facile de répondre ! » Elle était loin l’arnaqueuse, celle que l’on envoyait au front pour séduire ces messieurs, celle qui devait attiser la confiance, celle qui s’acharnait à sourire en toute circonstance. La simple présence de Yoon Joon était un calvaire, une torture, une punition presque divine, celle qui viendrait me tourmenter encore et toujours. Je serrais les poings sans m’en rendre compte, le cœur douloureux, consumé par des sentiments pour un homme qui ne me regarderait plus jamais comme avant. Des émotions que je pensais éteintes et qui pourtant, m’oppressaient encore. Est-ce que tu vas bien ? Si tu savais à quel point je suis désolée, je m’en veux, et même si je ne mérite pas ton pardon, promets-moi que tu vis bien, promets-moi que mes erreurs ne sont qu’une partie de ton passé, promets-moi que ton sourire n’est pas mort. « N’est-ce pas ton travail ? Démêler le vrai du faux ? Tu t’es laissé duper comme un amateur, alors ne viens pas me reprocher ce que tu aurais dû maîtriser ! » Le tact et la discrétion n’étaient plus de mise, tout ce que j’avais appris, l’image que je devais renvoyer, celle d’une jeune femme douce et mesurée, tout volait en éclat. Face à lui je n’étais plus que Sae Yeon, étudiante en finance, criminelle en sursis, celle qui l’avait approché pour mieux le détruire. À quel prix ? Celui de ma liberté ? Je n’avais pas choisi cette voie, elle s’était imposée à moi, en revanche, j’avais choisi de dévoilé un peu de ce cœur noirci à un avocat qui était passé du statut de victime à celui de confident. J’aurais pu tout lui avouer, chercher de l’aide, freiner voire stopper un père qui allait encore et toujours trop loin. Je ne l’avais pas fait. Préférant le blâmer lui, le laissant s’accuser des tourments que j’avais créé, m’abreuvant de sa chute comme un vautour se nourri de sa proie. Ne me regarde pas, je t’en supplie détourne le regard. Ignore la faucheuse que je suis devenue, et reprends ton chemin, celui qui te conduira vers le soleil, ce chemin que je ne peux emprunter. « La vue te plait-elle à ce point ? Admires-tu tant ce que je suis devenue ? Je peux comprendre, lorsque l’on tombe aussi bas, que nous reste-t-il ? J’espère au moins que tu apprécies ta nouvelle vie, celle que tu t’es forgé toi même ! » J’aurais pu m’arrêter, j’aurais dû m’arrêter. Mais comment fuir alors que la peur et la culpabilité me rongeaient, comment respirer alors que son visage me renvoyait à une époque qui me manquait ? J’allais partir, le laisser cultiver la haine que je méritais, mais ma volonté m’avait à nouveau abandonnée. Ma punition ? « Est-ce que je te manque au point que tu décides de me suivre maintenant ? » Mon cœur loupa un battement. Était-ce ce que je voulais ? Qu’il éprouve le manque de ma présence ? Ou exprimais-je seulement ce que je refusais d’admettre ?
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Re: Hidden truth are unspoken lies... ▬ YoonYeon ♥ | Sam 3 Juin - 18:48 Citer EditerSupprimer
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Imaginer un jour que je puisse la recroiser est une idée qui m'est venue plus d'une fois à l'esprit. Sae Yeon m'a fait vivre un cauchemar et pourtant, je n'ai pas pu m'empêcher de penser à elle. A partir du moment où j'ai déposé ma démission, il était difficile d'envisager le contraire. Elle est à l'origine de mon changement de vie. Je lui en ai voulu mais pas au point d'envoyer la police à son domicile. Son domicile ? J'ignore son adresse. En fait, même avec le temps, je ne parviens pas à démêler le vrai du faux. Comment le pourrais-je ? La jeune criminelle a été à l'origine d'une passion dévorante malgré son allure platonique. J'aimais sa présence tout comme j'ignorais sa véritable identité. Elle m'a berné et je suis devenu sa marionnette dans tous les rapports. Ainsi, ma première réplique ne reflète que mes pensées. J'aurais pu lui dire autre chose, agir en adulte en lui demandant simplement de ses nouvelles mais je serais tout aussi hypocrite que Sae Yeon. Alors, demander son prénom implicitement est la première chose que je tiens à faire. C'est aussi la première perche que je lui tends et qu'elle saisit en un clin d'oeil. Je lui en voudrais presque de jouer avec les mots comme elle a pu jouer avec mon coeur ou ma bienveillance à l'égard des autres. " J'avais oublié à quel point tu étais pleine de malice. " Ce terme est presque flatteur. Il me force à lâcher un rire jaune alors que j'entends au loin la première sonnerie de victoire pour la belle. La belle ... C'est vrai qu'elle l'a toujours été mais avec ces lumières et cette pénombre, ses yeux se veulent bien plus intenses qu'avant. Peut-être que mon image d'elle a évolué, ce qui expliquerait cette étrange sensation. Sae Yeon reste une personne qu'on ne peut fréquenter. Elle serait comme le mal incarné si on se contentait d'observer ses agissements. Et pourtant, mon coeur a souvent détesté l'idée qu'elle puisse seulement être ça. J'observe le reste de son visage, n'ayant pas la force de penser, n'ayant pas la force de me questionner: qu'est-ce qui a changé chez elle ? La réponse est inscrite depuis des mois. Tout. Tout a changé depuis qu'elle a enlevé le masque. Est-ce qu'un autre se cache en-dessous du premier ? J'aurais aimé le savoir mais maintenant seul le mépris peut rythmer notre conversation. " Je ne suis pas policier, ni agent du FBI. Un avocat peut seulement voir les faits qu'on lui donne et écouter son client. " Et encore. Quand cette garce s'est pointée dans mon cabinet, elle est juste venu voir un conseiller juridique. Merde. Je me plante encore une fois. J'aurais dû comprendre ses attentions mais c'est à croire que la jeune femme me déstabilise encore plus que de raison. " Qu'est-ce que tu es devenue au juste ? " Je ne veux même pas le savoir. C'est pour ce motif que j'enchaîne sans lui laisser l'occasion d'en placer une. Dés qu'elle parle, elle m'embobine. C'est automatique voire instinctif. " Pourquoi je ne pourrais pas l'apprécier ? Je sais rebondir... Finalement, c'est certainement le seul point en commun qu'on peut avoir toi et moi. " Pourquoi je cherche avoir des similitudes avec ce phénomène ? Passe ton chemin, Yoon Joon, pitié. " Pourquoi j'aurais envie de te suivre ... Tu n'es qu'un mirage ou devrais-je dire un mauvais présage. " Je lui adresse un sourire mauvais, déjà énervé de la revoir. " Et toi ? Qu'est-ce que tu fiches encore ici ? Tu vas finir par te faire repérer à Séoul. Il y a des plus gros requins dans des océans bien plus grands. "
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Re: Hidden truth are unspoken lies... ▬ YoonYeon ♥ | Lun 19 Juin - 17:00 Citer EditerSupprimer
Malice ? Était-ce un compliment ? Ou cherchait-il seulement un moyen de m’inoculer son venin avec une insulte aussi douce qu’une caresse ? Son rire éclata dans la rue bondée, m’arrachant quelques frissons alors que je priais pour qu’il passe son chemin, qu’il m’oublie tant je ne méritais pas son attention. Les ongles enfoncés dans mes paumes, je n’en ressentais pourtant pas la douleur, elle était étouffée par ce cri strident qui résonnait et vrillait un peu plus mon âme, et qui me paralysait. Je ne sentais plus mes jambes et je remerciais silencieusement cette force qui m’empêchait de tomber, de m’effondrer devant lui. La culpabilité me forçait à garder le dos droit, oubliant tout le reste, je ne voyais plus que lui, m’assassinant de ses onyx. J’aurais d’ailleurs sans aucun doute préféré la mort, succomber à une torture méritée plutôt que de souffrir les tourments de l’enfer dans son regard. Il ne comprenait pas, et comment pouvais-je l’en blâmer ? J’avais semé le doute à la manière d’une tornade, ravageant toutes les certitudes qu’il pouvait avoir à mon sujet, et sans doute aussi sur ce qu’il s’évertuait à faire chaque jour. Son abnégation avait pourtant pénétré la muraille qui entourait mon cœur de pierre, il avait su toucher une âme assombrie par la méfiance et qui avait su s'éveiller face à la confiance qu'il me portait. Quelle ironie ! « Voir les faits qu’on lui donne ? Est-ce ton excuse pour me rendre coupable alors que tu aurais dû ouvrir les yeux ? » N’écoutes pas, je t’en supplie n’écoutes pas mes insultes. Elles ne sont en aucun cas le reflet de mes pensées. Je conservais mon calme en dépit du feu qui anéantissait un peu plus les maigres espoirs que je nourrissais en rêvant de cette rencontre. Tout était exactement comme je l’espérais, à l’exception des sourires qui avaient laissés place à des grimaces animées par la colère, et de la tendresse qui avait fait place à la tension et le désir de vengeance. « Pourquoi est-ce que cela t’intéresse ? » La peur s’insinuait soudainement dans mes veines, et je craignais qu’il ne décide de me livrer aux autorités. J’avais espéré qu’il m’avoue ce que je m’évertuais à fuir, mais la fatalité retombait sur mes épaules, affligeant un peu plus mon cœur qui mourrait sous son regard. La comparaison fut un nouveau coup de poignard, un coup mérité, comme tous les autres, et auquel je ne cherchais même plus à me soustraire. « C’est bien toi qui m’a interpelé non ? Tu n’assumes pas c’est ça ? » Pars Sae Yeon, fait fonctionner tes muscles, fuis tant que tu le peux encore. Je parvenais enfin à faire répondre mes membres, replaçant une mèche brune avant de faire un pas vers lui. « Et en quoi est-ce ton problème ? N’est-ce pas ce que tu veux ? Me voir finir derrière les barreaux et retrouver ta crédibilité ? » Je le savais pourtant, je méritais le mépris qu’il me jetait au visage, et même si je pensais m’y être préparée, je ressentais la douleur avec autant de force que lors de cette séparation qui m’avait réduit à l’état de paria à ses yeux. Oublies-moi, si c’est pour me torturer ainsi, oublies-moi et continue ta vie sans que je n’en fasse partie davantage. Je ne serais qu’un poids pour toi… oublies-moi. Mais au lieu d’écouter ma conscience et ma raison, j’approchais un peu plus de celui qui hantait mes pensées. « Tu veux savoir ce que je suis devenue ? Paye-moi un verre qui saura me délier la langue ! Je serais ravie de contenter ta curiosité mal placée. » J’étais partagée entre le besoin qu’il fuit, oubliant notre passé commun, et l’envie folle de renouer avec un moment de complicité comme ceux que j’avais connu à ses côtés, la seule différence serait sa rancœur planant au-dessus de moi comme une épée de Damoclès.
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Malice ? Était-ce un compliment ? Ou cherchait-il seulement un moyen de m’inoculer son venin avec une insulte aussi douce qu’une caresse ? Son rire éclata dans la rue bondée, m’arrachant quelques frissons alors que je priais pour qu’il passe son chemin, qu’il m’oublie tant je ne méritais pas son attention. Les ongles enfoncés dans mes paumes, je n’en ressentais pourtant pas la douleur, elle était étouffée par ce cri strident qui résonnait et vrillait un peu plus mon âme, et qui me paralysait. Je ne sentais plus mes jambes et je remerciais silencieusement cette force qui m’empêchait de tomber, de m’effondrer devant lui. La culpabilité me forçait à garder le dos droit, oubliant tout le reste, je ne voyais plus que lui, m’assassinant de ses onyx. J’aurais d’ailleurs sans aucun doute préféré la mort, succomber à une torture méritée plutôt que de souffrir les tourments de l’enfer dans son regard. Il ne comprenait pas, et comment pouvais-je l’en blâmer ? J’avais semé le doute à la manière d’une tornade, ravageant toutes les certitudes qu’il pouvait avoir à mon sujet, et sans doute aussi sur ce qu’il s’évertuait à faire chaque jour. Son abnégation avait pourtant pénétré la muraille qui entourait mon cœur de pierre, il avait su toucher une âme assombrie par la méfiance et qui avait su s'éveiller face à la confiance qu'il me portait. Quelle ironie ! « Voir les faits qu’on lui donne ? Est-ce ton excuse pour me rendre coupable alors que tu aurais dû ouvrir les yeux ? » N’écoutes pas, je t’en supplie n’écoutes pas mes insultes. Elles ne sont en aucun cas le reflet de mes pensées. Je conservais mon calme en dépit du feu qui anéantissait un peu plus les maigres espoirs que je nourrissais en rêvant de cette rencontre. Tout était exactement comme je l’espérais, à l’exception des sourires qui avaient laissés place à des grimaces animées par la colère, et de la tendresse qui avait fait place à la tension et le désir de vengeance. « Pourquoi est-ce que cela t’intéresse ? » La peur s’insinuait soudainement dans mes veines, et je craignais qu’il ne décide de me livrer aux autorités. J’avais espéré qu’il m’avoue ce que je m’évertuais à fuir, mais la fatalité retombait sur mes épaules, affligeant un peu plus mon cœur qui mourrait sous son regard. La comparaison fut un nouveau coup de poignard, un coup mérité, comme tous les autres, et auquel je ne cherchais même plus à me soustraire. « C’est bien toi qui m’a interpelé non ? Tu n’assumes pas c’est ça ? » Pars Sae Yeon, fait fonctionner tes muscles, fuis tant que tu le peux encore. Je parvenais enfin à faire répondre mes membres, replaçant une mèche brune avant de faire un pas vers lui. « Et en quoi est-ce ton problème ? N’est-ce pas ce que tu veux ? Me voir finir derrière les barreaux et retrouver ta crédibilité ? » Je le savais pourtant, je méritais le mépris qu’il me jetait au visage, et même si je pensais m’y être préparée, je ressentais la douleur avec autant de force que lors de cette séparation qui m’avait réduit à l’état de paria à ses yeux. Oublies-moi, si c’est pour me torturer ainsi, oublies-moi et continue ta vie sans que je n’en fasse partie davantage. Je ne serais qu’un poids pour toi… oublies-moi. Mais au lieu d’écouter ma conscience et ma raison, j’approchais un peu plus de celui qui hantait mes pensées. « Tu veux savoir ce que je suis devenue ? Paye-moi un verre qui saura me délier la langue ! Je serais ravie de contenter ta curiosité mal placée. » J’étais partagée entre le besoin qu’il fuit, oubliant notre passé commun, et l’envie folle de renouer avec un moment de complicité comme ceux que j’avais connu à ses côtés, la seule différence serait sa rancœur planant au-dessus de moi comme une épée de Damoclès.
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Re: Hidden truth are unspoken lies... ▬ YoonYeon ♥ | Dim 2 Juil - 20:50 Citer EditerSupprimer
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Mon métier m'avait appris à devenir un requin. A chaque audience, je devais agir pour les intérêts de mon client et j'ai même eu l'occasion d'affronter les services juridiques des plus grandes entreprises, qui, avec l'argent, se croient tout permis. Et puis, ce qui a marqué ma vie ces deux dernières années s'est envolé. Il a fallu une seule personne pour détruire tout ce que j'avais pu construire, une personne que j'avais considéré de confiance. Elle m'apportait des repas, arrivait avec ses beaux sourires avant de se jouer de moi et de me laisser tomber. Pourquoi serait-elle intervenue ? Elle avait tout gagné: des conseils juridiques et surtout un homme incapable de la balancer aux agents de police. Pour me rassurer, je me dis que me taire m'a empêché d'empirer la situation et de me retrouver en prison. On ne peut pas savoir à quel point les choses peuvent évoluer rapidement à moins de les vivre. Le son de mon rire diminue au fil des secondes. C'est étrange cette atmosphère de défi, ces jeux de regard alors que je devrais tout simplement lui tourner le dos. Sae Yeon ne fait plus partie de ma vie, elle ne doit plus en faire partie. Elle, dont j'ignore les limites. " Je n'ai aucune raison de te rendre coupable. " Mon ton se fait un peu plus sérieux et dans un élan de courage, je croise une nouvelle fois son regard. " Tu l'es déjà. Je n'ai pas besoin de le prouver. Ta simple fuite suffit pour faire un tel constat. " Et finalement, une question envahit mon esprit. Evoquer sa fuite me pousse à me demander ce qu'elle fait depuis ces derniers mois. Je me demande si elle a eu un cas de conscience et qu'elle a censé d'arnaquer les gens. Et puis, je fais ensuite de nouveau face à ses airs supérieurs, moqueurs et joueurs. Cela change royalement de la femme que j'ai pu connaître dans une autre vie où tout paraissait si merveilleux, me faisant même oublier les tracas du quotidien que je devais déjà supporter au sein même de ce cabinet juridique qui m'a foutu dehors. " Ne m'en veux pas d'être si poli. Je sais bien que tu t'abstiens de dire au revoir à tes amis mais on ne peut pas tous être un modèle de vertu. " Un sourire en coin se dessine sur mes lèvres, comme si je pouvais enfin évacuer toute la colère que j'ai pu ressentir et accumuler. Et pourtant, au fond de moi, mon coeur se brise peu à peu. Ca fait du bien comme du mal. Je ne réponds pas non plus à sa question. Si je rêvais de la voir derrière les barreaux, Sae Yeon y serait déjà depuis un moment... Retenant un soupir de frustration, je ne sais définitivement plus quoi faire, de nouveau noyé dans une contradiction sans nom. Et c'est sans compter sur ces derniers mots à mon égard. Baissant la tête, Sae Yeon s'approche de moi et je dois avouer que je sens mon coeur faiblement me trahir. Qu'est-ce que je devais répondre au juste ? Je devrais l'envoyer bouler mais cette curiosité mal placée comme elle le dit si bien me pousserait à accepter cette invitation. " J'ai déjà épuisé tout mon stock de générosité pour l'année, tu ne penses pas ? " Je m'approche à mon tour d'elle, brisant la distance qui nous sépare, bien plus courte que celle qui se situe entre nous vis-à-vis de notre relation. " Je ne sais pas ce que tu pourrais faire pour me convaincre d'accepter ton invitation. " Et par ces mots, je lui laisse la chance de me tenter. Devrais-je me rattraper sur le champ ? " Est-ce que le jeu en vaut la chandelle ? Je ne voudrais pas finir déçu. "
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Re: Hidden truth are unspoken lies... ▬ YoonYeon ♥ | Mer 26 Juil - 12:27 Citer EditerSupprimer
Je réduisais la distance entre nous sans même m’en rendre compte. Mes pas me conduisaient indéniablement vers celui qui avait asservi mon cœur, aliénant mes pensées pour n’y laisser que ce visage autrefois doux et souriant. Il m’insultait, m’exécrait et appuyait sur les tords que j’aurais dû reconnaître plutôt que de fuir. Si j’avais cru déceler une lueur conciliante passer dans son regard, ses iris brillaient désormais de la haine qu’il me portait, et il avait raison. La culpabilité frappa à nouveau enserrant un cœur déjà brisé, se rappelant à moi comme elle le faisait toujours et de l’avoir, lui, face à moi était un supplice. « Si j’étais réellement coupable, penses-tu que je pourrais arpenter les rues de Séoul aussi tranquillement ? » Je le provoquais, couvrant un mensonge par un autre sans même craindre qu’ils ne m’explosent au visage. Je me fichais des autres, mais lui… Là où je conservais un calme implacable et maîtrisé, il m’était impossible de rester impassible. Le cœur battant, les mains tremblantes, le regard presque fuyant, il déclenchait un torrent d’émotions que j’étais incapable de contrôler. Mais je ne savais pas m’arrêter, faire demi-tour, abandonner était un choix impossible une fois lancée dans ma course folle. Peu importait la raison, j’avais appris à braver les interdits, contourner les obstacles et faire front à tout ce qui pouvait m’empêcher d’avancer. Si j’avais pu te dire au revoir, je l’aurais fait. Ne comprends-tu pas que tirer un trait sur toi était impossible ? « Mes amis ? Ainsi donc tu étais un ami ? Je ne te voyais que comme un dommage collatéral, mais si tu aimes penser de cette manière… » Les mots écorchèrent ma langue, brûlant mes lippes à peine les avaient-ils franchi, une nouvelle provocation qui m’achevait bien plus qu’elle n’aurait dû. Le sourire étira ses lèvres, faux et douloureux, je me laissais néanmoins perdre à la contemplation de ses pulpeuses qui m’appelaient. Il semblait en proie à une réflexion intense et pourtant, je voyais déjà l’air résolu qu’il afficherait en plongeant à nouveau son regard dans le mien. Hésitante, je voulais lui échapper à nouveau, retrouver cette liberté dont il me privait sans même le vouloir, mais je refusais de partir, avide de cette présence dont le manque faisait vibrer mes muscles. Il ne restait bientôt plus que quelques centimètres entre nous, une distance ridicule que je ressentais comme un gouffre. Les battements de mon cœur devenaient assourdissants à tel point que j’étais persuadée qu’il me trahirait. Non je ne pense pas, je ne pense plus tant que tu es là, pourquoi tu ne le comprends pas ? « Généreux ? Je pensais que tu ne faisais qu’accomplir ton travail. En quoi est-ce lié à une générosité quelconque ? » Mais alors que je m’efforçais de conserver un espace entre nous, il le réduisit à néant, affligeant mon esprit déjà tourmenté par son souffle qui vint caresser ma joue. Convaincre… Je n’ai pas envie de te convaincre, je n’ai pas envie de jouer avec toi, pourquoi provoques-tu le démon que tu détestes ? Ma main glissa sur son torse pour se perdre sur son épaule. Je ne réfléchissais plus, je me contentais d’agir, repoussant la raison qui m’intimait de ne pas succomber. « Je ne sais pas. Qu’en penses-tu ? » Repousses-moi, s’il te pait repousses-moi, mon cœur ne supporterait pas de devoir te quitter si c’est pour m’abandonner à tes bras… L’agitation de la rue résonnait à peine, il n’y avait plus rien excepté lui, son regard, sa respiration qui semblait aussi saccadée que la mienne, et surtout cette sensation, la chaleur de sa peau que le tissu ne parvenait pas à atténuer sous mes doigts. Sans même hésiter, je me hissais à sa hauteur. « Penses-tu vraiment pouvoir être déçu ? Je te propose une trêve, juste pour ce soir. Demandes-moi tout ce que tu veux... » murmurai-je. Je reprenais ma liberté en lui rendant la sienne, m’éloignant avec souplesse pour laisser la sincérité éclabousser mes traits. Je ne voulais pas jouer, je voulais rattraper le temps perdu, je voulais effacer la culpabilité et être honnête. Je glissais mes iris vers l’un des bars encore ouvert, et sans attendre sa réponse, j’y entrais. Priant pour qu’il me suive, espérant qu’il accepte. Juste pour cette soirée.
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ft yoonyeon ♥
Je réduisais la distance entre nous sans même m’en rendre compte. Mes pas me conduisaient indéniablement vers celui qui avait asservi mon cœur, aliénant mes pensées pour n’y laisser que ce visage autrefois doux et souriant. Il m’insultait, m’exécrait et appuyait sur les tords que j’aurais dû reconnaître plutôt que de fuir. Si j’avais cru déceler une lueur conciliante passer dans son regard, ses iris brillaient désormais de la haine qu’il me portait, et il avait raison. La culpabilité frappa à nouveau enserrant un cœur déjà brisé, se rappelant à moi comme elle le faisait toujours et de l’avoir, lui, face à moi était un supplice. « Si j’étais réellement coupable, penses-tu que je pourrais arpenter les rues de Séoul aussi tranquillement ? » Je le provoquais, couvrant un mensonge par un autre sans même craindre qu’ils ne m’explosent au visage. Je me fichais des autres, mais lui… Là où je conservais un calme implacable et maîtrisé, il m’était impossible de rester impassible. Le cœur battant, les mains tremblantes, le regard presque fuyant, il déclenchait un torrent d’émotions que j’étais incapable de contrôler. Mais je ne savais pas m’arrêter, faire demi-tour, abandonner était un choix impossible une fois lancée dans ma course folle. Peu importait la raison, j’avais appris à braver les interdits, contourner les obstacles et faire front à tout ce qui pouvait m’empêcher d’avancer. Si j’avais pu te dire au revoir, je l’aurais fait. Ne comprends-tu pas que tirer un trait sur toi était impossible ? « Mes amis ? Ainsi donc tu étais un ami ? Je ne te voyais que comme un dommage collatéral, mais si tu aimes penser de cette manière… » Les mots écorchèrent ma langue, brûlant mes lippes à peine les avaient-ils franchi, une nouvelle provocation qui m’achevait bien plus qu’elle n’aurait dû. Le sourire étira ses lèvres, faux et douloureux, je me laissais néanmoins perdre à la contemplation de ses pulpeuses qui m’appelaient. Il semblait en proie à une réflexion intense et pourtant, je voyais déjà l’air résolu qu’il afficherait en plongeant à nouveau son regard dans le mien. Hésitante, je voulais lui échapper à nouveau, retrouver cette liberté dont il me privait sans même le vouloir, mais je refusais de partir, avide de cette présence dont le manque faisait vibrer mes muscles. Il ne restait bientôt plus que quelques centimètres entre nous, une distance ridicule que je ressentais comme un gouffre. Les battements de mon cœur devenaient assourdissants à tel point que j’étais persuadée qu’il me trahirait. Non je ne pense pas, je ne pense plus tant que tu es là, pourquoi tu ne le comprends pas ? « Généreux ? Je pensais que tu ne faisais qu’accomplir ton travail. En quoi est-ce lié à une générosité quelconque ? » Mais alors que je m’efforçais de conserver un espace entre nous, il le réduisit à néant, affligeant mon esprit déjà tourmenté par son souffle qui vint caresser ma joue. Convaincre… Je n’ai pas envie de te convaincre, je n’ai pas envie de jouer avec toi, pourquoi provoques-tu le démon que tu détestes ? Ma main glissa sur son torse pour se perdre sur son épaule. Je ne réfléchissais plus, je me contentais d’agir, repoussant la raison qui m’intimait de ne pas succomber. « Je ne sais pas. Qu’en penses-tu ? » Repousses-moi, s’il te pait repousses-moi, mon cœur ne supporterait pas de devoir te quitter si c’est pour m’abandonner à tes bras… L’agitation de la rue résonnait à peine, il n’y avait plus rien excepté lui, son regard, sa respiration qui semblait aussi saccadée que la mienne, et surtout cette sensation, la chaleur de sa peau que le tissu ne parvenait pas à atténuer sous mes doigts. Sans même hésiter, je me hissais à sa hauteur. « Penses-tu vraiment pouvoir être déçu ? Je te propose une trêve, juste pour ce soir. Demandes-moi tout ce que tu veux... » murmurai-je. Je reprenais ma liberté en lui rendant la sienne, m’éloignant avec souplesse pour laisser la sincérité éclabousser mes traits. Je ne voulais pas jouer, je voulais rattraper le temps perdu, je voulais effacer la culpabilité et être honnête. Je glissais mes iris vers l’un des bars encore ouvert, et sans attendre sa réponse, j’y entrais. Priant pour qu’il me suive, espérant qu’il accepte. Juste pour cette soirée.
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Re: Hidden truth are unspoken lies... ▬ YoonYeon ♥ | Jeu 3 Aoû - 18:14 Citer EditerSupprimer
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Si Sae Yeon est la responsable de ma chute, je meurs d'envie de la remercier pour le coup. Elle a beau vouloir me détruire, je crois que je n'aurais pas affronter une femme qui se sent coupable. Je ne pourrais plus jamais lui faire confiance et ainsi, il est plus facile pour moi de continuer à la détester. Comme prévu, la jeune femme semble être confiante et se joue des sentiments que j'ai pu avoir à son égard. Elle s'est servie de moi. C'est clair comme de l'eau de roche depuis tout à l'heure. Mais même si je m'étais préparé à une telle confrontation, je ne me sens pas en paix avec moi-même. Je l'ai laissé partir, je lui ai donné la chance de pouvoir arpenter les rues de Séoul aussi tranquillement. En balançant son nom aux policiers, j'aurais pu ruiner sa vie comme elle l'avait fait vis-à-vis de ma carrière. Toutefois, en y songeant à nouveau, la mienne aurait pu être gâchée selon les indices qu'elle aurait pu laisser lors de nos rendez-vous. En plus, je ne suis pas certain d'avoir respecté le Code de la déontologie à la règle et cela peut faire très mal pour un avocat. Je soupçonne que les sentiments plus ou moins amoureux que j'ai éprouvées pour elle ainsi que la peur m'ont empêché de faire le moindre geste. Je suis lâche, aussi lâche qu'elle. Je retiens un soupir, n'ayant pas la force de continuer ce débat conflictuel. L'insulter aurait été d'une facilité déconcertante, m'emporter vivement contre elle suivrait le même raisonnement. Et au fond, mon coeur ne le supporterait pas. Je lui en veux, c'est un fait mais en même temps ... Je baisse le menton pour continuer à confronter son regard et sou rire malicieux. Quant à sa main, celle-ci caressa légèrement mon torse pour finir sur mon épaule. Si ce contact aurait été béni des Dieux à l'époque, j'ai l'impression qu'il parvient à me faire souffrir. Tout ça, c'est que dans la tête, n'est-ce pas ? Ma respiration se fait plus saccadée alors que je rêve de prendre mes jambes à mon cou. Ai-je bien fait de la provoquer sur son terrain de jeu favori ? Quel idiot, quel idiot désireux de plus ... Sans un mot, Sae Yeon finit par me tourner le dos. Qu'est-ce que je pourrais lui demander ? Qu'importe la question, la jeune femme se chargera de me délivrer une série de mensonges, les uns sur les autres. Je finis par rire jaune pendant que mes jambes commencent à bouger naturellement vers le bar. La curiosité est un vilain défaut et je ne sais pas ce que j'attends réellement d'elle. Une trêve, uniquement une trêve ? Je la laisse malgré tout cogiter pendant plusieurs minutes avant d'entrer dans le bar, imaginant déjà sa mine victorieuse sur son beau visage de démon. Je m'approche du comptoir vers lequel elle se trouve. " Très bien. Qu'est-ce que je t'offre à boire ? " Là, au moins, la question n'est pas trop délicate pour elle, non ? Je sors le portefeuille avant de déposer quelques billets sur la table. " Tu habites dans le quartier ? " Sae Yeon ne doit pas me prendre pour un vicieux mais elle vient de changer ses plans à l'instant-même. Peut-être qu'elle était sur le chemin du retour ?
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Re: Hidden truth are unspoken lies... ▬ YoonYeon ♥ | Dim 13 Aoû - 0:06 Citer EditerSupprimer
Il me fallut quelques secondes avant d’être sûre. Mais même ce temps, aussi court, aussi fugace soit-il ne rassurait pas l’arnaqueuse. J’avais vu passer la colère et la méfiance avant de tourner les talons pour entrer dans un bar. Quelle idée… Je n’appartenais pas plus à ce monde qu’à celui dans lequel je m’étais enfoncé en décidant de continuer mes études. Les ivrognes glissaient un regard vers moi, ou plutôt vers ce corps qui plaisait tant. J’ignorais leurs mines avide de plus qu’une simple œillade, leur respiration saccadée et la lueur qui faisait briller leurs iris dans un flot de pensées qui se étiraient leurs traits sans même qu’ils ne cherchent à les cacher. Je grimaçais face à cette horde de mâle en quête d’une compagnie agréable pour combler une soirée et une nuit sans doute trop solitaire, il n’y en avait qu’un seul capable de me faire plier. Celui qui, j’espérais, passe la porte pour me rejoindre. Avais-je rêvé ? Avais-je imaginé ce souffle court qui trahissait l’effet que je voulais encore lui faire. Les yeux perdu sur cette main avec laquelle je l’avais à peine effleuré, je ressentais pourtant encore la chaleur de sa peau. Pourquoi ? Pourquoi avait-il ce pouvoir sur moi ? Pourquoi ne pouvais-je tout simplement pas l’oublier ? Des questions qui ne trouveraient malheureusement pas de réponses, et les quelques mois passés loin de lui n’avaient en aucun cas tari ces sentiments qui n’auraient jamais dû exister. Rivés sur la porte, j’attendais qu’elle laisse le laisse apparaitre. S’il te plait… Ne m’abandonne pas… J’étais… ridicule. Prier pour qu’il ne me laisse pas là, comme une âme en peine alors que je l’avais détruit. Tu es un cas désespéré ma pauvre Sae Yeon Mes épaules chutèrent alors que je me tournais vers le barman, il me regardait avec une intensité déplaisante et une fois de plus, je l’ignorais. Mais alors que la raison me criait qu’il ne viendrait jamais, que mon cœur s’effritait un peu plus, j’eu la surprise d’entendre sa voix avant de voir sa main glisser quelques billets sur le bar. Un frisson me secoua, soudain et brutal alors que je peinais à croire qu’il ait décidé de me rejoindre. Mon cœur frappait mes côtes dans un rythme effréné, et je le dévisageais. Masquant la surprise par un air faussement serein, réfrénant le sourire qui brûlait mes lèvres. « Une bière. » J’étais restée suspendue à ce moment, j’en avais presque oublié de respirer mais il avait accepté, il m’avait suivi. Cette pensée me fit reprendre vie et je me redressais, reprenant une certaine consistance face au regard inquisiteur de celui qui faisait battre mon cœur. « Mais si tu veux me délier la langue il faudra certainement plus d’un verre… » Je me maudissais de montrer à nouveau cette facette dont j’étais prisonnière. Je n’avais plus aucun moyen de retour en arrière désormais. Accoudée au comptoir, je pivotais pour lui faire face. « Pourquoi ? Aurais-tu peur que je m’enivre ? Tu serais prêt à jouer les chevaliers servant pour me ramener chez moi ? » À cette simple phrase, l’évocation de mon lieu de vie me fit rater un battement. Il ne pouvait pas savoir, il ne devait pas savoir. Mais je mourrais d’envie d’enfin lâcher prise. « Le dortoir du centre-ville, tu vois où il se trouve ? » Je coulais un regard vers lui avant d’engloutir mon premier verre sans aucune retenue. « Ou bien tu penses à autre chose ? » D’un geste, je demandais qu’on me resserve. Qu’y avait-il de bon à rester sobre de toute façon ? Souffrir en toute conscience de sa présence, de ce que je ne pourrais jamais retrouver… J’envoyais valser cette foutue conscience, la noyant dans l’alcool. C’est juste pour une soirée. Je ne peux pas trop en dévoiler en l’espace d’une soirée… Sans même lui demander son avis, j’enchainais les boissons et à mesure que l’alcool brûlait ma gorge, elle annihilait la retenue et faisait tomber toutes les barrières. Le sourire effleura mes lèvres alors que je me penchais vers lui, l’esprit embrumé. J’admirais l’homme qui me faisait face, son visage fermé qui m’incitait à faire demi-tour et pourtant. Il exhalait la haine et la rancœur mais ce ne fut pas suffisant pour m’arrêter. « Pourquoi ? » Je ne tentais aucun geste, figée, effrayée parce qu’il pouvait répondre, mais je voulais savoir. « Pourquoi est-ce que tu me détestes à ce point ? » Je la connaissais la raison, elle était si évidente que je la refusais. Je voulais qu’il me dise que je me trompais, qu’il ne me haïssait pas. J’aurais pu tout accepter, tout plutôt que ce regard noir, ce silence glacial et cette gifle invisible qu’il m’infligeait. « Expliques-moi ! Et je répondrais à tes questions ensuite. » Je me ridiculisais sans même chercher à l’éviter, et la honte qui m’accablait me fit boire un nouveau verre. Mais rien ne fonctionnait comme je le voulais, au lieu d’endormir la culpabilité, les cocktails la réveillait. Elle était saisissante, étouffante. Lacérant un peu plus mon cœur déjà écrasé par le poids des mensonges. Dans un geste incontrôlé, le verre frappa le bar avec un peu trop de force. « Alors ? Marché conclu ? » Comment pouvait-il refuser ?
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Il me fallut quelques secondes avant d’être sûre. Mais même ce temps, aussi court, aussi fugace soit-il ne rassurait pas l’arnaqueuse. J’avais vu passer la colère et la méfiance avant de tourner les talons pour entrer dans un bar. Quelle idée… Je n’appartenais pas plus à ce monde qu’à celui dans lequel je m’étais enfoncé en décidant de continuer mes études. Les ivrognes glissaient un regard vers moi, ou plutôt vers ce corps qui plaisait tant. J’ignorais leurs mines avide de plus qu’une simple œillade, leur respiration saccadée et la lueur qui faisait briller leurs iris dans un flot de pensées qui se étiraient leurs traits sans même qu’ils ne cherchent à les cacher. Je grimaçais face à cette horde de mâle en quête d’une compagnie agréable pour combler une soirée et une nuit sans doute trop solitaire, il n’y en avait qu’un seul capable de me faire plier. Celui qui, j’espérais, passe la porte pour me rejoindre. Avais-je rêvé ? Avais-je imaginé ce souffle court qui trahissait l’effet que je voulais encore lui faire. Les yeux perdu sur cette main avec laquelle je l’avais à peine effleuré, je ressentais pourtant encore la chaleur de sa peau. Pourquoi ? Pourquoi avait-il ce pouvoir sur moi ? Pourquoi ne pouvais-je tout simplement pas l’oublier ? Des questions qui ne trouveraient malheureusement pas de réponses, et les quelques mois passés loin de lui n’avaient en aucun cas tari ces sentiments qui n’auraient jamais dû exister. Rivés sur la porte, j’attendais qu’elle laisse le laisse apparaitre. S’il te plait… Ne m’abandonne pas… J’étais… ridicule. Prier pour qu’il ne me laisse pas là, comme une âme en peine alors que je l’avais détruit. Tu es un cas désespéré ma pauvre Sae Yeon Mes épaules chutèrent alors que je me tournais vers le barman, il me regardait avec une intensité déplaisante et une fois de plus, je l’ignorais. Mais alors que la raison me criait qu’il ne viendrait jamais, que mon cœur s’effritait un peu plus, j’eu la surprise d’entendre sa voix avant de voir sa main glisser quelques billets sur le bar. Un frisson me secoua, soudain et brutal alors que je peinais à croire qu’il ait décidé de me rejoindre. Mon cœur frappait mes côtes dans un rythme effréné, et je le dévisageais. Masquant la surprise par un air faussement serein, réfrénant le sourire qui brûlait mes lèvres. « Une bière. » J’étais restée suspendue à ce moment, j’en avais presque oublié de respirer mais il avait accepté, il m’avait suivi. Cette pensée me fit reprendre vie et je me redressais, reprenant une certaine consistance face au regard inquisiteur de celui qui faisait battre mon cœur. « Mais si tu veux me délier la langue il faudra certainement plus d’un verre… » Je me maudissais de montrer à nouveau cette facette dont j’étais prisonnière. Je n’avais plus aucun moyen de retour en arrière désormais. Accoudée au comptoir, je pivotais pour lui faire face. « Pourquoi ? Aurais-tu peur que je m’enivre ? Tu serais prêt à jouer les chevaliers servant pour me ramener chez moi ? » À cette simple phrase, l’évocation de mon lieu de vie me fit rater un battement. Il ne pouvait pas savoir, il ne devait pas savoir. Mais je mourrais d’envie d’enfin lâcher prise. « Le dortoir du centre-ville, tu vois où il se trouve ? » Je coulais un regard vers lui avant d’engloutir mon premier verre sans aucune retenue. « Ou bien tu penses à autre chose ? » D’un geste, je demandais qu’on me resserve. Qu’y avait-il de bon à rester sobre de toute façon ? Souffrir en toute conscience de sa présence, de ce que je ne pourrais jamais retrouver… J’envoyais valser cette foutue conscience, la noyant dans l’alcool. C’est juste pour une soirée. Je ne peux pas trop en dévoiler en l’espace d’une soirée… Sans même lui demander son avis, j’enchainais les boissons et à mesure que l’alcool brûlait ma gorge, elle annihilait la retenue et faisait tomber toutes les barrières. Le sourire effleura mes lèvres alors que je me penchais vers lui, l’esprit embrumé. J’admirais l’homme qui me faisait face, son visage fermé qui m’incitait à faire demi-tour et pourtant. Il exhalait la haine et la rancœur mais ce ne fut pas suffisant pour m’arrêter. « Pourquoi ? » Je ne tentais aucun geste, figée, effrayée parce qu’il pouvait répondre, mais je voulais savoir. « Pourquoi est-ce que tu me détestes à ce point ? » Je la connaissais la raison, elle était si évidente que je la refusais. Je voulais qu’il me dise que je me trompais, qu’il ne me haïssait pas. J’aurais pu tout accepter, tout plutôt que ce regard noir, ce silence glacial et cette gifle invisible qu’il m’infligeait. « Expliques-moi ! Et je répondrais à tes questions ensuite. » Je me ridiculisais sans même chercher à l’éviter, et la honte qui m’accablait me fit boire un nouveau verre. Mais rien ne fonctionnait comme je le voulais, au lieu d’endormir la culpabilité, les cocktails la réveillait. Elle était saisissante, étouffante. Lacérant un peu plus mon cœur déjà écrasé par le poids des mensonges. Dans un geste incontrôlé, le verre frappa le bar avec un peu trop de force. « Alors ? Marché conclu ? » Comment pouvait-il refuser ?
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Re: Hidden truth are unspoken lies... ▬ YoonYeon ♥ | Dim 10 Sep - 12:48 Citer EditerSupprimer
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La porte se referme derrière moi après avoir pris une dernière bouffée d’air frais. Il est tard et l’alcool marque l’ambiance de ce bar, au point même de m’en écœurer. Si je n’ai pas perdu l’habitude de sortir, je préfère largement me tuer les poumons à coups de cigarette. Ces boissons sont parfaites pour vous faire perdre le contrôle et je doute que la jeune femme se laisse si facilement avoir. Glissant quelques billets sur le comptoir, je plante mon regard vers le barman et commande deux bières. Cette soirée improvisée ne me dit rien de bon mais je n’ai jamais su dire non à la jeune femme. Malgré tous les remords et les regrets qui inondent notre histoire basée sur des mensonges au final, il y a certaines choses que je n’arrive pas encore à appliquer. L’ignorer non plus. Pourtant, c’est bel et bien un rire qui s’échappe de ma gorge. « Ce n’est pas ce que tu m’as suggéré, dehors. » J’aimerais la voir flancher, la voir commettre une erreur pour lui rappeler à quel point elle peut être humaine, elle aussi. En attendant, je ne l’ai pas suivi dans le but d’avoir des réponses. Au fond, la demoiselle continuera de me berner si elle le souhaite. C’est juste que j’aie envie de profiter de sa présence, je crois. Putain, si je pouvais, je n’hésiterais pas à me frapper sur le champ. Est-ce que l’alcool nous permettra de nous sentir plus à l’aise, plus naturelle ? Sae Yeon semble contrôler le moindre de ses mots pour ne commettre aucune erreur. Elle ne ressemble tellement pas à la femme que j’ai connue. Elle a beau être toujours aussi belle, son sourire me manque au point de sentir un malaise quand elle fait mine d’être heureuse. Heureuse d’avoir réussi son plan, heureuse de m’avoir détruit. « Je ne pense à rien. On peut demander quelque chose sans qu’il y ait anguille sous roche. » lui dis-je d’un ton évident et faussement décontracté. Et si c’était le cas ? Est-ce que je devrais me battre avec elle pour la mettre dans un taxi ou la ramener directement à ce fameux dortoir du centre-ville ? Elle me frustre tellement que je préfère boire une grosse gorgée de bière. Charmant comme je suis, je serais obligé de l’aider. Elle marque encore un point. La différence entre nos scores s’agrandit autant que la distance qui nous sépare. Si loin mais pourtant si près, à la fois.
Ne suivant pas le rythme de croisière de la jeune femme, j’en suis seulement à mon deuxième verre. Finalement, je crois que cette tournée commence à être un peu longue. Elle a peut-être oublié que je n’ai plus de travail et que je ne serais pas à même de tout payer ? Elle est tellement sans-gêne. Je fronce légèrement les sourcils alors que mon impatience se concrétise par le biais de sa dernière question. « Qu’est-ce que tu t’imagines ? Si je te détestais autant, je ne serais pas ici. » Un sourire moqueur prend possession de mes lèvres alors que je me plonge dans son propre jeu. Si Sae Yeon semble vouloir mettre son personnage de côté, l’ironie a décidé de rejoindre mon camp. Sait-on jamais. Peut-être que je serais suffisamment doué pour la manier ? Quoi que… J’ai toujours préféré l’honnêteté à toutes ces conneries. « Si tu veux. » finis-je par souffler, cette fois-ci. De toute manière, elle risque d’y perdre. Elle n’est pas idiote, elle sait pourquoi je lui en veux. Enfin presque. Selon une expression, il n’a qu’un pas entre l’amour et la haine. « Je t’en veux pour de nombreuses choses. Premièrement, d’être aussi douée pour la manipulation. Deuxièmement, d’avoir joué avec moi si facilement. Et surtout d’être heureuse de me voir là où j’en suis. J’ai perdu mon travail par ta faute. Tu en veux encore ? » Je pose ma bouteille de bière sur le comptoir et me tourne vers elle, un air sombre dans le regard : « A quoi tu joues, Sae Yeon ? Ca t’amuse encore de me poser cette question ? » Je lâche un soupir, agacé. Finalement, je ne serais jamais un bon joueur. « Ne me prends pas pour un con et arrête ton chantage. Tu veux juste encore exulter en voyant toute la merde que tu as foutu dans ma vie. »
Ne suivant pas le rythme de croisière de la jeune femme, j’en suis seulement à mon deuxième verre. Finalement, je crois que cette tournée commence à être un peu longue. Elle a peut-être oublié que je n’ai plus de travail et que je ne serais pas à même de tout payer ? Elle est tellement sans-gêne. Je fronce légèrement les sourcils alors que mon impatience se concrétise par le biais de sa dernière question. « Qu’est-ce que tu t’imagines ? Si je te détestais autant, je ne serais pas ici. » Un sourire moqueur prend possession de mes lèvres alors que je me plonge dans son propre jeu. Si Sae Yeon semble vouloir mettre son personnage de côté, l’ironie a décidé de rejoindre mon camp. Sait-on jamais. Peut-être que je serais suffisamment doué pour la manier ? Quoi que… J’ai toujours préféré l’honnêteté à toutes ces conneries. « Si tu veux. » finis-je par souffler, cette fois-ci. De toute manière, elle risque d’y perdre. Elle n’est pas idiote, elle sait pourquoi je lui en veux. Enfin presque. Selon une expression, il n’a qu’un pas entre l’amour et la haine. « Je t’en veux pour de nombreuses choses. Premièrement, d’être aussi douée pour la manipulation. Deuxièmement, d’avoir joué avec moi si facilement. Et surtout d’être heureuse de me voir là où j’en suis. J’ai perdu mon travail par ta faute. Tu en veux encore ? » Je pose ma bouteille de bière sur le comptoir et me tourne vers elle, un air sombre dans le regard : « A quoi tu joues, Sae Yeon ? Ca t’amuse encore de me poser cette question ? » Je lâche un soupir, agacé. Finalement, je ne serais jamais un bon joueur. « Ne me prends pas pour un con et arrête ton chantage. Tu veux juste encore exulter en voyant toute la merde que tu as foutu dans ma vie. »
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