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Hidden truth are unspoken lies... ▬ YoonYeon ♥
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Re: Hidden truth are unspoken lies... ▬ YoonYeon ♥ | Mar 19 Sep - 17:33 Citer EditerSupprimer
Si je lui avais tendu la main, l’aurait-il refusé également ? Mais je ne pouvais que me blâmer de ne pas savoir lui faire comprendre, de ne pas pouvoir lui expliquer qu’il était le seul qui hantait mes pensées. Que peu importait ce que je faisais, qui je rencontrais, jamais je saurais être en paix. Il m’avait marqué au fer rouge, faisant de moi une marionnette, un pantin incapable de penser alors que je gravitais autour de lui, comme s’il était le dernier astre auquel me raccrocher. Sa proximité était étouffante et salvatrice, un mélange entêtant et avec lequel je voulais m’enivrer, mais je ne parvenais plus à bouger. Je restais figée, hypnotisée par sa présence, alors à défaut de boire à même la source de mes maux, je me délectais d’un alcool qui réchauffait l’être et alimentait le brasier familier de ces sentiments interdits. « On peut effectivement. » Mais toi comme moi, nous savons bien qu’il y a toujours quelque chose derrière une demande… Je voulais qu’il lise en moi, qu’il devine qu’un seul mot de sa part pouvait me faire basculer. Si je n’osais faire le premier pas, lui aussi semblait camper sur ses positions, et je me contentais ainsi de le contempler boire avec avidité le houblon qui s’échappa sur le coin de ses lèvres. Cette perle amère qui me narguait et qu’il essuya du bout de la langue avant de se tourner de nouveau vers moi. Il n’aurait pas dû. Je ne savais pas s’il aurait mieux valu qu’il mente plutôt qu’il me poignarde le cœur en m’avouant ne pas nourrir une haine qui l’aurait fait fuir. Si tu n’étais pas ici… La pensée fut un nouveau coup que je me portais moi-même pour ne serait-ce que penser avoir droit à davantage d’un simple échange dans un bar bondé. Était-il sincère ? Se moquait-il de moi ? Plus rien n’avait de sens à mesure que je buvais. J’avais perdu la conscience au profit d’une boisson capable de m’anesthésier, si bien que j’enchainais les verres sans même réellement m’en rendre compte. Et je lui offrais ma vulnérabilité, au travers d’un marché qui me serait certainement fatal. Saurais-je faire preuve d’honnêteté ? Oserais-je dévoilé un bout de ce que je gardais caché depuis si longtemps ? Contre toute attente, il avait accepté, ne me laissant pas le temps de revenir sur cette proposition qui m’écorcherait sans doute davantage. Et si la peur s’insinuait vicieusement dans mes veines, paralysant mes muscles, je n’en restais pas moins attentive. J’appréhendais les reproches qui pourraient passer la barrière de ses lèvres et pourtant, j’espérais encore. Tu es folle ma pauvre. Je me complaisais de cette autodestruction qui se reflétait dans iris sombres, et les premiers couteaux furent lancés. Heureuse de te voir ainsi ? « Mais je t’en prie, continue, ne t’arrête pas sur une si belle lancée ! » arguai-je. Je m’étais surestimée, pensant être suffisamment forte pour entendre ses reproches, là où j’avais voulu le manipuler à nouveau, le conduire vers cette déclaration qui ne caresserait jamais ses pulpeuses et qui n’embraserait jamais son regard. Je joue à l’amoureuse transit qui ne sait plus se contrôler, ne le comprends-tu pas ? « Je ne joue pas. » Mes doigts encerclèrent le verre pour le porter à nouveau à mes lèvres, avalant une nouvelle dose de courage avant de lui faire face. Mais je sentais le liquide anéantir la retenue à mesure que les minutes s’écoulaient. Tu m’as entraîné dans ta chute, et tu ne t’en es même pas rendu compte. Tu m’as enchainée avant de me faire tomber avec toi, comment puis-je me relever si tu ne m’y aide pas ? Il était le seul à avoir la réponse, mais comment la lui réclamer si j’étais incapable de lui énoncer clairement ce dont j’avais besoin ? « Je te l’ai dit, tu n’étais qu’un dommage collatéral, rien de plus. » J’évitais son regard en me tournant à nouveau vers le comptoir et le barman qui semblait au moins aussi intéressé que moi par ce que Yoon Joon avait à rajouter. Je tentais de retenir les larmes de colère - ou bien était-ce de tristesse ? - qui menaçaient de rouler sur mes joues. La dernière gorgée fit germer une idée, aussi stupide que folle, aussi dangereuse que destructrice, mais qu’avais-je à perdre ? « Et si je veux encore plus foutre la merde dans ta vie ? » D’un bond, je me levais pour me mettre à sa hauteur, approchant mon visage du sien avant de saisir sa main pour la glisser sur ma taille avant d’encadrer son visage pour déposer mes lèvres sur les siennes. Je ne lui laissais pas le temps de réfléchir ni d’agir en venant goûter à ce que je m’étais toujours refuser, cette limite à ne pas dépasser, cette barrière que je faisais sauter, juste parce que j’en avais envie. Je savourais la douceur d’une bouche qui n’avait pourtant que des reproches à me cracher, taquinant une langue assassine et qui pourtant réchauffait déjà un être affligé par le monde dans lequel il évoluait. Je n’oubliais pas. Malgré les frissons qui me parcouraient, malgré le soulagement qui m’effleura un instant à peine, je n’oubliais pas qui j’étais, et que jamais je ne pourrais rêver de plus qu’une simple étreinte. J’avais fui la réalité un court moment en lui volant ce qui déclencherait bien pire qu’une sensation de manque. J’avais ouvert mon cœur pour lui laisser, il ne tenait qu’à lui de le piétiner à nouveau. « Est-ce suffisant ? Ou souhaites-tu que j’en rajoute ? » Je masquais la douleur derrière une colère factice, tentant vainement de blinder un cœur déjà fané.
hidden truth are unspoken lies
ft yoonyeon ♥
Si je lui avais tendu la main, l’aurait-il refusé également ? Mais je ne pouvais que me blâmer de ne pas savoir lui faire comprendre, de ne pas pouvoir lui expliquer qu’il était le seul qui hantait mes pensées. Que peu importait ce que je faisais, qui je rencontrais, jamais je saurais être en paix. Il m’avait marqué au fer rouge, faisant de moi une marionnette, un pantin incapable de penser alors que je gravitais autour de lui, comme s’il était le dernier astre auquel me raccrocher. Sa proximité était étouffante et salvatrice, un mélange entêtant et avec lequel je voulais m’enivrer, mais je ne parvenais plus à bouger. Je restais figée, hypnotisée par sa présence, alors à défaut de boire à même la source de mes maux, je me délectais d’un alcool qui réchauffait l’être et alimentait le brasier familier de ces sentiments interdits. « On peut effectivement. » Mais toi comme moi, nous savons bien qu’il y a toujours quelque chose derrière une demande… Je voulais qu’il lise en moi, qu’il devine qu’un seul mot de sa part pouvait me faire basculer. Si je n’osais faire le premier pas, lui aussi semblait camper sur ses positions, et je me contentais ainsi de le contempler boire avec avidité le houblon qui s’échappa sur le coin de ses lèvres. Cette perle amère qui me narguait et qu’il essuya du bout de la langue avant de se tourner de nouveau vers moi. Il n’aurait pas dû. Je ne savais pas s’il aurait mieux valu qu’il mente plutôt qu’il me poignarde le cœur en m’avouant ne pas nourrir une haine qui l’aurait fait fuir. Si tu n’étais pas ici… La pensée fut un nouveau coup que je me portais moi-même pour ne serait-ce que penser avoir droit à davantage d’un simple échange dans un bar bondé. Était-il sincère ? Se moquait-il de moi ? Plus rien n’avait de sens à mesure que je buvais. J’avais perdu la conscience au profit d’une boisson capable de m’anesthésier, si bien que j’enchainais les verres sans même réellement m’en rendre compte. Et je lui offrais ma vulnérabilité, au travers d’un marché qui me serait certainement fatal. Saurais-je faire preuve d’honnêteté ? Oserais-je dévoilé un bout de ce que je gardais caché depuis si longtemps ? Contre toute attente, il avait accepté, ne me laissant pas le temps de revenir sur cette proposition qui m’écorcherait sans doute davantage. Et si la peur s’insinuait vicieusement dans mes veines, paralysant mes muscles, je n’en restais pas moins attentive. J’appréhendais les reproches qui pourraient passer la barrière de ses lèvres et pourtant, j’espérais encore. Tu es folle ma pauvre. Je me complaisais de cette autodestruction qui se reflétait dans iris sombres, et les premiers couteaux furent lancés. Heureuse de te voir ainsi ? « Mais je t’en prie, continue, ne t’arrête pas sur une si belle lancée ! » arguai-je. Je m’étais surestimée, pensant être suffisamment forte pour entendre ses reproches, là où j’avais voulu le manipuler à nouveau, le conduire vers cette déclaration qui ne caresserait jamais ses pulpeuses et qui n’embraserait jamais son regard. Je joue à l’amoureuse transit qui ne sait plus se contrôler, ne le comprends-tu pas ? « Je ne joue pas. » Mes doigts encerclèrent le verre pour le porter à nouveau à mes lèvres, avalant une nouvelle dose de courage avant de lui faire face. Mais je sentais le liquide anéantir la retenue à mesure que les minutes s’écoulaient. Tu m’as entraîné dans ta chute, et tu ne t’en es même pas rendu compte. Tu m’as enchainée avant de me faire tomber avec toi, comment puis-je me relever si tu ne m’y aide pas ? Il était le seul à avoir la réponse, mais comment la lui réclamer si j’étais incapable de lui énoncer clairement ce dont j’avais besoin ? « Je te l’ai dit, tu n’étais qu’un dommage collatéral, rien de plus. » J’évitais son regard en me tournant à nouveau vers le comptoir et le barman qui semblait au moins aussi intéressé que moi par ce que Yoon Joon avait à rajouter. Je tentais de retenir les larmes de colère - ou bien était-ce de tristesse ? - qui menaçaient de rouler sur mes joues. La dernière gorgée fit germer une idée, aussi stupide que folle, aussi dangereuse que destructrice, mais qu’avais-je à perdre ? « Et si je veux encore plus foutre la merde dans ta vie ? » D’un bond, je me levais pour me mettre à sa hauteur, approchant mon visage du sien avant de saisir sa main pour la glisser sur ma taille avant d’encadrer son visage pour déposer mes lèvres sur les siennes. Je ne lui laissais pas le temps de réfléchir ni d’agir en venant goûter à ce que je m’étais toujours refuser, cette limite à ne pas dépasser, cette barrière que je faisais sauter, juste parce que j’en avais envie. Je savourais la douceur d’une bouche qui n’avait pourtant que des reproches à me cracher, taquinant une langue assassine et qui pourtant réchauffait déjà un être affligé par le monde dans lequel il évoluait. Je n’oubliais pas. Malgré les frissons qui me parcouraient, malgré le soulagement qui m’effleura un instant à peine, je n’oubliais pas qui j’étais, et que jamais je ne pourrais rêver de plus qu’une simple étreinte. J’avais fui la réalité un court moment en lui volant ce qui déclencherait bien pire qu’une sensation de manque. J’avais ouvert mon cœur pour lui laisser, il ne tenait qu’à lui de le piétiner à nouveau. « Est-ce suffisant ? Ou souhaites-tu que j’en rajoute ? » Je masquais la douleur derrière une colère factice, tentant vainement de blinder un cœur déjà fané.
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Re: Hidden truth are unspoken lies... ▬ YoonYeon ♥ | Lun 2 Oct - 19:26 Citer EditerSupprimer
hidden truth are unspoken lies
ft yoonyeon
Espérer de la diablesse incarnée un peu de répit à mon cœur, déjà agité depuis que je l’ai croisé, est une énième erreur de ma part. Pourtant, faire semblant paraît inné chez elle alors j’ignore pourquoi elle ne veut plus me faire plaisir. Est-ce simplement par sadisme ? J’aurais aimé m’accrocher à elle comme une bouée de sauvetage. La jeune femme avait été mon havre de paix quand la situation se compliquait au cabinet d’avocats. Je n’osais jamais critiquer mes collègues devant elle mais à mes regards, j’ai toujours pensé qu’elle comprenait tout. Je ne voulais pas causer de tort à mes comparses car les ragots ont tendance à vous pourrir. Malheureusement, elle n’a pas manqué de me tourner le dos au pire des moments. Et, dans une image que je voudrais bien rendre poétique, je me suis retrouvé à terre et complètement perdu. Je ne savais plus quel chemin prendre, quelle force pourrais-je réunir pour aller de l’avant. Elle aurait été la seule qui aurait pu me tendre la main mais elle a tout simplement donné un coup de pied à un homme déjà blessé. Cette comparaison continue ce soir et je ne peux rien y faire à part chercher à la mordre, de la détruire à mon tour. Mais comment le faire quand la personne devant vous est une simple inconnue ? Elle sait tout de moi quand moi, je ne sais plus rien d’elle. Elle m’avait tellement inspirée, tellement donné envie de l’aimer, de la bouffer, de l’étouffer de baisers. J’aurais aimé voir son sourire, voir son visage au réveil et trouver ça mignon. Toutes ces choses que peuvent vivre un couple parfait. Ravalant ma salive dans une énième réaction répétitive, je serre le poing et aimerais bien casser du verre pour m’obliger à me réveiller. Pourquoi suis-je si idiot à sa présence ? J’en perds ma fierté alors que les femmes dans son genre ne doivent vivre que pour ça. C’est leur repas, leur moyen de survivre de la dévorer peu à peu, à l’image des mantes religieuses. Finalement, pour quelqu’un qui rêvait de la bouffer, j’ai l’impression que les rôles sont inversés. Un tout petit peu, hein ! « Ouais, j’ai compris. » Je repose ma bière et songe directement à partir. Or, rien ne me préparait à la suite. En effet, alors que je ne m’y attendais pas du tout, Sae Yeon se montre très entreprenante. Ma main pantoise sur sa hanche, la jeune femme pose ses mains sur mon visage pour m’embrasser. Un baiser furtif que j’apprécie pendant plusieurs secondes sans pour autant y répondre réellement. Je ne peux pas, je ne peux plus me faire ça. Les yeux fermés, un de mes fantasmes venait d’être réalisé mais je doute pouvoir l’apprécier convenablement. Et quoi de plus frustrant pour un homme ? Reculant d’un pas pour l’inciter à s’arrêter, je rouvre mes yeux d’une traite quand je réalise ce qui se passe. Mon cœur se déchire de ne pas pouvoir y goûter, de pouvoir faire quelque chose. Et pourtant, elle va trop loin. Où sont les limites de cette femme ? Qu’est-ce qu’il y avait de bien là-dedans ? Je manque de m’étouffer à force de retenir mes cris de désespoir et de colère. POURQUOI ? Mais, aucun mot ne sortira de sa bouche ou alors aucun qui me plaira. Sae Yeon venait pourtant de me prouver à quel point elle pouvait être nocive. Parfois, on ne peut tout simplement pas comprendre les gens. « Tu en as déjà assez fait. » Et voilà qu’elle m’a privé de ce moment qui m’avait fait tant rêver. Je plante mon regard dans le sien, à la fois froid et toujours en proie au doute. Est-ce qu’elle avait deviné ? Est-ce qu’elle savait ce que j’avais pu ressentir à son égard ? A l’image d’un dernier couplet d’une musique déchirante, mon cœur s’apaise avant de partir dans tous les sens. Sommes-nous arrivés à un point de non-retour ? « Et je crois que tu as atteint les limites. Tu as tellement tout ruiné, Sae Yeon. Je te l’ai déjà dit mais tu as gagné. » Je lâche un profond soupir comme si c’était la dernière fois où je pourrais lui parler posément avant de lui tourner le dos. Je glisse une de ses mèches de cheveux derrière son oreille. « Tu as ruiné tout ce que j’aimais chez toi. » Je ricane d’un air blasé. « Appelle-toi un taxi. » Je pose de nouveau des billets sur le comptoir pour qu’elle puisse rentrer sereinement. « Je n’ai plus rien à faire ici. Au revoir. » Cette femme vient de briser le cœur, délibérément.
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Re: Hidden truth are unspoken lies... ▬ YoonYeon ♥ | Sam 18 Nov - 18:20 Citer EditerSupprimer
Je m’enfonçais, répétant inlassablement les mêmes mots, l’affligeant de ces mêmes coups de poignards tranchants et que pourtant je ne pensais pas une seule seconde. Tentais-je de me protéger ? Certainement, mais je savais aussi que la provocation fendrait un peu plus ce cœur déjà brisé. Et comme si je n’avais pas suffisamment détruit l’homme qui me faisait face, j’en rajoutais une couche en m’emparant de ses lèvres. Celles que j’avais désiré depuis trop longtemps, celles dont je me languissais en rêve, les seules auxquelles j’accordais un intérêt certain. Si les échanges langoureux ne m’effrayaient pas, je ne voulais qu’un seul corps. Si j’avais déjà pu recevoir les témoignages d’affections tout relatifs, jamais aucun n’avait su trouvé grâce à mes yeux. Je goûtais à l’interdit, je savourais d’avoir une fois encore dépassé les limites alors que je pinçais son inférieure. Si les mots assassins savaient s’échapper de cette bouche, elle était néanmoins d’une douceur surprenante. Mais il restait immobile tandis que je faisais une nouvelle fois preuve d’inconscience. Je n’avais pas voulu le détruire, par plus que je ne voulais qu’il me déteste, mais le mal était déjà fait… J’avais espéré que le temps s’arrête. J’avais espéré mourir à cet instant, bien avant qu’il ne décide de m’arracher les éclats de cœur qu’il me restait. Tu as tout ruiné … Tu as ruiné tout ce que j’aimais chez toi.… J’étais incapable de penser davantage, incapable de le voir se lever pour me quitter. J’avais été la première à partir, et sa vengeance fut d’autant plus accablante que je ne parvenais pas à me sortir son visage de mes pensées. Il était gravé dans ma mémoire, de même que ses lèvres douces et parfumées. Stupide, folle, inconsciente, désespérée… Je me condamnais intérieurement pour avoir manqué de discernement, celui-là même qui me permettait d’évoluer facilement dans un monde teinté d’illégalité. Cette conscience accrue qui m’offrait la possibilité de comprendre les intentions des hommes que j’arnaquais et pourtant… Il était parti. Le rêve se brisa, et je fus la seule à entendre et sentir mon être se consumé alors qu’il s’éloignait à nouveau. Je n’eus pas besoin de me retourner pour voir le reflet de son dos et de ses larges épaules disparaitre dans la nuit, me laissant être rongée par mes propres démons. « Je suis désolée…. » Les mots furent à peine soufflés, égratignant mes lèvres endolories par son toucher. C’était fini… j’avais mis un terme à notre… relation ? Ma respiration était douloureuse, et la boule dans ma gorge menaçait de laisser mes joues s’inonder d’un torrent salé que je réprimais avec difficulté. Il est parti… Je me répétais inlassablement cette litanie, jusqu’à ce que le barman ne me sorte de mes songes et ma léthargie. « Nous allons fermer ! » Sans force, je quittais à mon tour le bâtiment, seul et unique témoin d’un amour désormais mort.
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Je m’enfonçais, répétant inlassablement les mêmes mots, l’affligeant de ces mêmes coups de poignards tranchants et que pourtant je ne pensais pas une seule seconde. Tentais-je de me protéger ? Certainement, mais je savais aussi que la provocation fendrait un peu plus ce cœur déjà brisé. Et comme si je n’avais pas suffisamment détruit l’homme qui me faisait face, j’en rajoutais une couche en m’emparant de ses lèvres. Celles que j’avais désiré depuis trop longtemps, celles dont je me languissais en rêve, les seules auxquelles j’accordais un intérêt certain. Si les échanges langoureux ne m’effrayaient pas, je ne voulais qu’un seul corps. Si j’avais déjà pu recevoir les témoignages d’affections tout relatifs, jamais aucun n’avait su trouvé grâce à mes yeux. Je goûtais à l’interdit, je savourais d’avoir une fois encore dépassé les limites alors que je pinçais son inférieure. Si les mots assassins savaient s’échapper de cette bouche, elle était néanmoins d’une douceur surprenante. Mais il restait immobile tandis que je faisais une nouvelle fois preuve d’inconscience. Je n’avais pas voulu le détruire, par plus que je ne voulais qu’il me déteste, mais le mal était déjà fait… J’avais espéré que le temps s’arrête. J’avais espéré mourir à cet instant, bien avant qu’il ne décide de m’arracher les éclats de cœur qu’il me restait. Tu as tout ruiné … Tu as ruiné tout ce que j’aimais chez toi.… J’étais incapable de penser davantage, incapable de le voir se lever pour me quitter. J’avais été la première à partir, et sa vengeance fut d’autant plus accablante que je ne parvenais pas à me sortir son visage de mes pensées. Il était gravé dans ma mémoire, de même que ses lèvres douces et parfumées. Stupide, folle, inconsciente, désespérée… Je me condamnais intérieurement pour avoir manqué de discernement, celui-là même qui me permettait d’évoluer facilement dans un monde teinté d’illégalité. Cette conscience accrue qui m’offrait la possibilité de comprendre les intentions des hommes que j’arnaquais et pourtant… Il était parti. Le rêve se brisa, et je fus la seule à entendre et sentir mon être se consumé alors qu’il s’éloignait à nouveau. Je n’eus pas besoin de me retourner pour voir le reflet de son dos et de ses larges épaules disparaitre dans la nuit, me laissant être rongée par mes propres démons. « Je suis désolée…. » Les mots furent à peine soufflés, égratignant mes lèvres endolories par son toucher. C’était fini… j’avais mis un terme à notre… relation ? Ma respiration était douloureuse, et la boule dans ma gorge menaçait de laisser mes joues s’inonder d’un torrent salé que je réprimais avec difficulté. Il est parti… Je me répétais inlassablement cette litanie, jusqu’à ce que le barman ne me sorte de mes songes et ma léthargie. « Nous allons fermer ! » Sans force, je quittais à mon tour le bâtiment, seul et unique témoin d’un amour désormais mort.
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