Le regard fixé vers le bureau vide toute présence du professeur le tableau n’a encore connu aucune trace de craie à ce jour vraisemblablement et l’amphithéâtre n’aura jamais été aussi bruyant qu’aujourd’hui. Le stylo frappant frénétiquement la table (comme dans le clip de Britney Spears mais cette chanson est beaucoup trop commercialisée pour qu’elle puisse essayer d’en faire le remake (combien même elle l’adore secrètement)) trahissant le fait qu’elle commence à s’impatienter considérablement et peu importe combien cela peut agacer ses camarades, elle glisse son regard sur sa montre aussi chère qu’unique. Cela fait un quart d’heure que le cours aurait dû commencer et pourtant, toujours aucunes traces de l’enseignant. N’ayant reçu aucune information à ce sujet, elle pensait tout naturellement à un simple retard au début mais plus le temps défilait moins elle y croyait. Lassée et agacée de s’être réveillée aussi tôt au final pour rien, elle rassemblait ses affaires qu’elle gardait entre ses bras avant de se lever pour rejoindre la sortie. Tant pis si au final il arrivait une minute après son départ, elle lui demandera simplement le cours et si il peste, elle n’hésitera pas une seule seconde qu’il n’avait qu’à arriver à l’heure.  

Dans le couloir vide, le bruit de ses talons claquants contre le sol se mêle aux paroles lointaines des professeurs des amphithéâtres voisins. Qu’allait-elle pouvoir faire à présent ? Rentrer chez les Jeongals pour deux heures ? A l’appartement pour dormir ? Travailler un peu à la bibliothèque universitaire ? Instinctivement, elle sortit son téléphone pour raconter ces si tristes malheurs par SMS à son frère jumeau, sa moitié, comme si elle était vraiment à plaindre. Sa triste mésaventure envoyée, elle relève finalement la tête et le bruit de ses pas reprennent pour errer sans but dans l’université jusqu’à ce qu’elle trouve quelque chose à faire.

Alors qu’elle avance doucement mais sûrement, longeant le long couloir décoré d’un milliard de portes, une silhouette se dessine au loin. A contrejour, il lui est encore impossible de reconnaître cette personne mais celle-ci lui semble vraiment familière. Elle attrape la paille de son jus d’orange entre ses dents pour ce délecter de son breuvage comme si cela allait l’aider à mettre un nom, un visage sur cette personne. Cela ne l’aidait clairement pas.

Allongé sur mon lit, je fixais le plafond, lançant une balle de tennis vers celui-ci. Apres plusieurs va et vient, je la jetais à l’autre bout de la pièce, soupirant. Je roulais sur le côté, jetant un coup d’œil à l’heure. Le temps passait à une de ces lenteurs. Déjà plusieurs heures que les cours avaient du commencer. Et c’était sans aucune honte que je séchais la plupart d’entre eux sans aucune exception. Apres tout, j’avais redoublé mon année alors que j’avais eu d’excellentes notes aux examens. C’était un accord commun sur lequel mon père et le directeur de l’école était tombé suite à une de mes mésaventures avec la voiture de la CPE. J’avais trouvé judicieux de lui refaire une beauté, ce qu’elle avait peu apprécié, jusqu’à tout faire pour me faire renvoyer. Bien entendu, le gentil fiston ne pouvait faire de l’ombre à son père chéri. Celui-ci avait donc trouvé un entendu sans lui demander son propre avis. Voilà donc comment je m’étais retrouvé à redoubler une année. Condamné à écouter les mêmes professeurs prononcer les mêmes mots. Quel ennui ! Je préférais donc sécher les cours sans aucun doute.

Depuis le départ de Amy, retrouver gout à la vie était devenu un véritable calvaire. Cependant, Chaenah était parvenu à me faire retrouve un semblant de sourire en s’immisçant un peu chaque jour, prenant un peu plus de place chaque jour dans ma vie comme le ferait une mauvaise herbe. J’avais d’ailleurs pensé à celle-ci pour faire une escapade tous les deux, mais elle était tellement obnubiler par son mec - ou celui qu’elle disait ne pas être son mec -, que ca en devenant presque lassant. Quant à mes collocs, ils étaient absents à l’appel. Me retrouvant seul, je me décidais néanmoins de me lever. Un tour sur le campus ne me ferait pas de mal. Avec un peu de chance, je trouverais quelque chose d’intéressant à faire.

J’enfourchais ma bécane, fière d’avoir enfin pu retrouver mon bébé amoché lors d’un fâcheux accident, je frôlais l’air de ma vitesse. Il ne me fallut à peine quelques minutes pour atteindre mon objectif. Je garais ma moto avant de vagabonder, les mains au fond des poches. Quand je franchis un couloir, une chevelure rose attirait mon attention. Elle me paraissait affreusement familière, mais j’étais incapable de remettre un visage sur ce souvenir. M’approchant d’avantage, un rayon de soleil vint éclairer ce qui m’était encore inconnu. Je m’arrêtais un instant, l’observant sans aucune gêne. « Oh ? Mais tu es la fille aux cheveux roses de l’autre fois ?! » M’exclamais-je des plus surpris de la voir sur le campus. « Qu’est-ce que tu fais ici ? Tu t’es perdue ? Où tu me cherches peut être ? » La taquinais-je un brin pompeux de ma personne. Je m’approchais d’avantage pour révéler ma silhouette entière. Le destin est parfois étrange de mettre ainsi deux êtres sur le même chemin plus d’une fois en si peu de temps …

Mordre la paille de sa boisson à l’orange ne l’aidait clairement pas à mettre un prénom sur ce visage qu’il lui est pourtant familier. Pourtant elle le connaissait, elle en avait la certitude. Ses traits la ramenaient à des souvenirs beaucoup trop flou pour l’illuminer mais assez net pour l’intriguer. Alors elle continue de s’avancer, fixant cette silhouette et ce visage qui la plonge de plus en plus dans ses plus profondes pensées. Les traits se font de plus en plus clair mais ce n’est que lorsque le jeune homme s’exprime que tout lui revient. « Et toi tu es le gars à la moto ! Je savais bien que je t’avais vu quelque part ! » Elle ne se souvient plus tellement de son prénom, à vrai dire elle ne savait plus vraiment si il lui avait dit mais pourtant ils ont partagés quelques défi ensemble. Notamment des défi lié à ce fameux jeu en ligne, des défi remportés et appréciés par les voyeurs qui avaient enchaîné les propositions de défi en duo. Cela ne dérangeait pas la jeune femme en soit, d’autant plus que le jeune homme s’avérait être un partenaire idéal. Tout comme elle il n’avait pas de limite et ne semblait rien craindre jusqu’alors. Ensemble, elle devait avouer qu’ils formaient une bonne équipe.

Alors au début lorsque ces souvenirs lui revenaient, elle pensait qu’il était là pour un défi de ce genre, une mission, quelque chose comme cela mais lorsqu’il lui demandait si elle le cherchait, elle constatait finalement que non. Tout ceci n’était qu’une pure et simple coïncidence. Arrivée à la hauteur en se délectant encore un peu de son jus d’orange, elle lâchait la paille pour lui répondre avec un sourire. « Je pensais que toi tu me cherchais. » Elle se mit à rire un peu, de ses rires légers doux à l’oreille avant de reprendre un peu plus sérieusement. « Non je sors de cours, un de mes professeurs n’est pas encore arrivé, il doit être absent. » Elle hausse les épaules doucement avant de pencher la tête, un air interrogateur inscrit sur son visage aux traits fins. « Et toi qu’est-ce que tu fais là ? Tu es étudiant ici ou tu passes juste visiter ? » Elle laisse un sourire taquin naviguer sur ses lèvres. Si il est étudiant ici, il doit vraiment bien se cacher ou doit être de ceux qui ne viennent que trop rarement à la fac. Elle ne l’avait jamais vu auparavant, elle en était certaine, il était grand, plutôt mignon, comment aurait-elle pu le rater ?

Les mains au fond des poches, je m’étais stoppé à quelques mètres d’elle à peine. Un sourire étirait le coin de mes lèvres alors qu’elle se rappelait de moi en tant que le mec à la moto. Comment lui en vouloir alors que je me souvenais que de sa chevelure colorée au clair de lune ? Il fallait admettre que cette soirée avait été des plus mémorables, mais très loin de l’aspect rencontre conventionnelle. De ce fait, il avait été difficile de discuter pour mieux se connaitre. Nous avions appris à connaitre les limites que nous n’avions pas, à surpasser nos peurs, à nourrir notre esprit de compétition … un moment en duo inoubliable. Nous connaissions les mots inavoués de l’un et l’autre, mais rien de très superficielle. Même pas nos prénoms. En même temps, à quoi bon ? Nous ne pensions surement plus nous revoir par la suite, et pourtant … Elle a de la répartie, j’aime bien. Me surpris-je à penser émettant un petit rire grave. Son rire est joli aussi … « J’aurais pu en effet. » Sur un ton léger que je n’avais plus eu depuis longtemps, je repris. « Je suis étudiant, mais cette année, je suis plus en visite qu’entre chose. » Je jetais un coup d’œil haineux vers la porte qui donnait sur le bureau de la CPE. « Disons que j’ai eu quelques soucis avec le corps enseignant dont une qui a tout fait pour que je ne puisse pas sortir d’ici. Du coup, je refais une année pour le plaisir. » Elle était donc étudiante, mais c’était bien la première fois que je la voyais. « Je t’ai rarement vu dans le coin aussi. Tu es en quelle branche ? » Demandais-je d’un naturel déconcertant. Elle lui ressemble … Pourrait-on s’entendre dans la vie du quotidien comme cette fameuse nuit ? Si c’était le cas, ca annonçait un sacré duo explosif. Ca avait l’air de bien débuter, non ? Mais pour combien de temps … ?  Tendant une main vers elle, l'accompagnant d'un sourire éclatant, j’annonçais : "Nakamura Kazuya." souviens-toi s'en cette fois ...

La jeune femme aux cheveux follement colorés ne connaissait rien de lui bien qu’ils aient partagés quelques moments remplis d’adrénalines. Tout ce qu’elle associait à son visage était une moto et à vrai dire, elle ne s’était jamais imaginé qu’elle aurait l’occasion d’en lier davantage à son sujet. Elle pensait qu’il serait de ceux que l’on croise, que l’on cotoie une fois ou deux puis qui disparaissent dans la vaste nature qu’est la vie. Apparemment, cette dernière en a décidé autrement pour le mettre une nouvelle fois sur son chemin.

Ne l’ayant jamais vu à la Yonsei depuis qu’elle est ici, elle lui demandait si il étudiait ici ou n’était qu’un simple visiteur. Après tout cela pourrait bien être possible, peut-être pour un défi ? Il lui expliquait que non, bien qu’il soit plus un touriste qu’un étudiant à l’heure actuelle à cause du corps enseignant. Après avoir suivi le regard haineux qu’il offrait à la porte de la CPE, le sien glissait à nouveau vers lui, haussant un peu les sourcils. « Vu ta tête, ce n’est pas pour ton plaisir que tu retapes une année. » Si il s’agissait d’un fait réel ou d’une invention lié à un déni de ses notes catastrophiques, ça elle n’en savait rien. Elle prend une courte gorgée de son jus d’orange en l’écoutant la questionner sur son cursus. « Pourtant je ne suis pas du genre à passer inaperçue. » Ricane-t-elle, faisant référence à sa couleur de cheveux et à son style vestimentaire très éloigné de celui des autres étudiantes qui sont d’une banalité écoeurante. Mais c’est ce qu’elle veut Na Yung, être très loin des normes et surtout être remarquée. « Je suis en septième année de journaliste. Et toi ? » Puis elle sourit à son tour, serrant doucement sa main lorsqu’il la lui tend pour se présenter. « Gong Na Yung. » Enfin un nom sur son visage, un nom qu’elle n’est pas là d’oublier …

J’observais la jeune femme avec délice, cachant mon intérêt derrière un rire gêné, mais sincère. Si on m’avait dit que je me retrouverais un jour gêné devant une meuf. Apres la nuit que nous avions passé ensemble à repousser les limites de la convenance, ces présentations paraissaient bien futiles. Pourtant, même si nous avions partagé un moment unique ensemble, nous ne connaissions rien l’un de l’autre. La vie avait parfois un drôle d’humeur en nous remettant sur le chemin de l’autre. Le destin certains diront. Moi ? Je n’y croyais guère. Si nous avions un destin, je serais le premier à dire que le mien était bien pourri. Celui qui en avait fait le scénario méritait une haine sans fin de m’avoir fait subir de tels moments de déchirement, rendant mon cœur instable. Un regard haineux vers le bureau de la CPE qui avait refusé mes avances, et qui n’avait guère appréciée les représailles qui en découlaient. « Pas vraiment non. » répliquais-je d’un ton subitement cassant repensant à cette harpie ridée. « Néanmoins, ça en valait la peine. Le cadeau que je lui ai laissé en valait la peine. » Rajoutais-je tout en ricanant. Et ouais ! La voiture cabossée et relooquée retrouvée un matin devant l’université, c’était moi. Voilà ce qui l’en était de refuser me avances, on en perdait ce qu’on avait de plus précieux. Comme je l’avais perdu … je la regardais tout en la détaillant alors qu’elle affirmait ne pas passer inaperçue. Elle avait raison. Une chevelure rose, ça n’était pas quelconque. Elle aussi aimait être différente. Elle détestait la banalité… « Mon regard avait un arc-en-ciel qu’il ne pouvait quitter d’un clignement de cil auparavant. » Mon ton se fit plus nostalgique. Ma blessure était encore fraiche et palpable. Elle me manque … j’avais une subite envie de fumer. La nicotine était ma meilleure amie pour calmer ma nervosité ces derniers temps. Je ne fumais plus par envie, mais nécessité. Je m’appuyais le dos contre les casiers allumant une clope sans vraiment me préoccuper des règles qui l’interdisait dans l’établissement. Je lui tendais le paquet sans un mot, avant de laisser s’échapper un nuage voluptueux de mes lèvres. « Il me reste deux ans pour terminer ma spécialité en pédiatrie. J’hésite à suivre les cours de première en vété pour m’occuper l’esprit. » D’un air absent, ma jovialité s’était envolée. Qui a dit qu’il n’y avait que les nanas en période de leur raninia qui pouvaient etre lunatique ? « C’est joli Na Yung. » Enfin quelque chose de diffèrent …

Kazuya semblait mécontent en annonçant qu’il ne retapait pas une année pour le plaisir, il n’y avait qu’à voir le regard haineux qu’il lançait à la porte de la CPE pour le comprendre. Qu’est ce qu’elle avait fait ? Est-elle à la cause de son redoublement ? Lorsqu’il lui annonce que cela en valait la peine, qu’il lui avait laissé un cadeau qui en valait la peine, elle haussait les sourcils un peu surprise, laissant un sourire curieux se dessiner sur ses lèvres. « Qu’est ce que tu as fait ? Pour qu’elle te fasse redoubler et comme cadeau ? » Elle ne connaissait pas beaucoup le jeune homme, voire même pas du tout mais pourtant cela ne l’étonnait pas. Bizarrement, elle se préparait au pire. Elle n’avait pas l’impression qu’il soit allé avec le dos de la cuillère, à voir comment il en riait c’était certain ! Cependant son ton changeait. Sur le coup, elle ne compris pas réellement là où il voulait en venir. Un arc en ciel qu’il ne pouvait pas quitter d’un clignement de cil ? Elle balance sa tête un peu à droite, fronçant légèrement ses sourcils maquillés. « Pardon ? » Elle ne comprenait pas ce qu’il voulait dire mais quoi qu’il en soit, il semblait triste. Elle le regarde sortir un paquet dans lequel il prit une cigarette avant de lui tendre. Elle bougeait négativement la tête. « Non merci. » Non pas qu’elle avait peur des réprimandes qu’elle pourrait recevoir si elle venait à être prise à fumer à l’intérieure mais pour la seule et bonne raison qu’elle ne fume pas. A la place, elle préfère prendre une gorgée de son jus d’orange toujours pas terminé. « Tu veux devenir pédiatre ? » Bizarrement, ce n’est pas un cursus dans lequel elle l’aurait imaginé. Comme quoi les gens peuvent toujours nous surprendre. « Vétérinaire ça m’a l’air d’être un bon cursus. » Elle hausse un peu les épaules. Elle aime les animaux Na Yung mais est sûrement beaucoup trop fragile pour les voir souffrir. « Tu veux pas venir en journalisme ? Mes camarades sont à chier … » Lance –t-elle avec une légère moue avant que celle-ci ne disparaisse dans un sourire face à son compliment. « Merci. »

Le sourire malicieux qui se dessinait sur ses lèvres me plut instantanément. Le mien s’élargit avec le sien. « Elle a refusé mes avances. » déclarais-je fièrement. « Sérieusement, comment peut-on refuser ceci ? » Je tournais sur moi-même, montrant mon cœur d’un geste de la main. J’étais loin d’avoir un égo démesuré ou même être narcissique, mais depuis le départ d’Amy, je cherchais à combler le gouffre qui s’était formé en moi par n’importe quel moyen. Et celui-ci, n’en était qu’un de plus parmi tant d’autre. « Je lui ai laissé une voiture tuner par mes soins à l’aide de ma batte de baseball. » je ricanais en me souvenant de sa tête le lendemain matin. Je n’avais pas pu m’empêcher de revenir sur les lieux du crime pour me délecter de sa réaction. Je crois même que c’était ce qui m’avait trahit. Ma voix prit par la suite un ton plus mélancolique, alors que ma bouche émettait des propos dont j’étais le seul à les comprendre. Je souris tristement. « Rien d’important tracasse… » Juste assez important pour que l’envie de quitter ce monde me parcoure. Je fus presque surpris qu’elle refuse une de mes cigarettes. Mon esprit l’avait associé à Amy, et je venais seulement d’avoir conscience. « Tu ne fumes pas ? » Je rangeais donc le paquet dans ma poche arrière n’en gardant une que pour moi. Je l’allumais à l’intérieur sans aucun scrupule. Je n’étais plus à une punition près. « Les enfants et les animaux sont un peu près les seules êtres vivants qui ne m’ont jamais dessus dans ce bas monde. » me contentais-je de dire. Trop de gens m’avaient déçu au point que je ne pouvais plus les compter sur les doigts d’une main. « Tu fais donc journalisme ? Ca te va plutôt bien. Venir enquiquiner tes collègues est une proposition alléchante, mais ce n’est pas une matière qui m’attire particulières. »

Na Yung hausse les sourcils en l’entendant dire qu’il redouble après avoir défoncé à coup de batte la voiture de la CPE pour avoir refusé ses avances … Attend quoi ? « On parle bien de la même CPE ? T’as essayé de pécho la CPE actuelle ? » Elle fronce un peu les sourcils. Le truc des cougar, femme mature, MILFS etc. c’est bien quelque chose qu’elle ne comprendra jamais. C’est à croire que c’est une fierté de se taper une femme qui pourrait être notre mère ou à quelques années prêts. Il paraît que c’est dans les vieux pots que l’on fait les meilleurs confitures mais très fr anchement, elle n’a vraiment pas envie d’imaginer. Elle n’insiste pas sur la phrase qu’elle a mal compris, prononcée sûrement tandis qu’il était dans ses pensées les plus profondes. Elle ne sait pas de quoi il s’agit, elle n’a pas envie de s’immiscer dans sa vie privée et secrète. « Non. » Répondit-elle alors simplement lorsqu’il lui demande si elle ne fume pas. Enfin si, parfois en soirée mais pas quotidiennement. C’est donc sans le moindre regret qu’elle le regarde ranger son paquet et allumer sa cigarette ensuite. « Qui n’a pas déjà été déçu par les « adultes » dans sa vie ? » Fait-elle, mimant des guillemets en prononçant le mot adulte. Finalement, ils vinrent à discuter de leurs cursus respectifs. « Ouaip ! T’es pas obligé de suivre le cours, juste au moins mettre de la personnalité dans une classe où tout le monde se ressemble ? » Rien qu’à repenser à ses camarades, elle est dégoûtée par le fait qu’ils portent tous les même fringues, écoutent tous la même musiques, parlent tous des même sujets et n’ont aucune personnalité bien à eux. Un bon gros troupeau de mouton.

J’étouffe un rire alors que son visage se déforme sous l’effroi de prendre conscience que j’avais essayé de pécho la CPE. « Et pourquoi pas ? Elle est à peine plus âgée que nous. Et puis, on ne peut pas nier le fait que ce soit une jolie femme. » J’allumais ma cigarette, rejetant une fumée de nicotine avant de reprendre. « Je t’en prie, fais pas cette tête. Ne me dis pas que tu es choquée pour si peu. » Je m’appuyais contre les casiers, l’observant sous mes mèches de cheveux trop grandes. Cela m’étonna qu’elle soit dérangée pour si peu après la nuit de folie où nous avions transgressé tous les interdits, et que nous avions partagé. Peut-être avait-elle connu quelqu’un dans son entourage qui l’avait blessé de la sorte ? Apres tout, ça ne me regardait pas. J’émis un sourire ironique. « L’ensemble des adultes sont d’une déception à mourir. » ironisais-je en simple réponse avant d’abandonner mon aura sombre pour un plus lumineux alors qu’elle évoquait la possibilité de la suivre en cours pour y foutre le bordel. « Ne te plaint pas si tu te fais virer du cours par la suite. » Je n’étais déjà pas très assidu à mes propres cours, mais à ceux d’une autre … je risquais de bien m’amuser à jouer les trouble-fêtes. J’achevais ma cigarette, l’écrasant sur le revêtement d’un des cassiers. « Je te suis » En route vers les ennuis…