S’il était parti plus tôt du gymnase, ça n’était qu’en prévision du long trajet qui l’attendait - non pas par sa distance, mais par le labeur que ça représentait. L'agitation, la course en prévision, tout ça... pas trop son truc. Boudiné dans sa combinaison de ninja -en même temps, la seule à prix abordable qu’il avait trouvé se situait dans le rayon enfant-, il glisse une main à son entrejambe pour remettre en place son paquet un peu trop serré. Le masque l’empêche également de respirer, c’est pour ça qu’il y avait fait deux nouveaux trous sous les narines ; mais à part ça, il avait tout d’un vrai Yamakasi, même le sabre en plastique dans son dos pouvait le confirmer. Ses deux mains enserrant la pokeball géante contre son torse, il rejoint ses collègues qu’il salut d’un signe de main, et là, c’est la catastrophe. Déséquilibrée, la boule rouge et blanche tombe au sol et ne cesse de s’agiter avec fureur : danger. « oups, les copains… j’espère que j’ai pas cassé Angus. Il va être super furax sinon et la dernière fois il a bouffé toutes mes chaussettes. »
Il se rapproche de BONI et lui confie la chose le temps de checker la to-do list sur son portable, gentiment surnommée Onvoolaméprof0ndlol. « Bon, d’après le plan on devrait se situer près du dortoir des requins. » un regard vers la bâtisse lui suffit à constater qu’il pouvait rayer ce fait (mais en même temps c’est pas forcément con de vérifier une dernière fois quand on est un gumiho, par exemple Jay il a tendance à finir à l’opposé de l’endroit où il veut aller (mais ça, c’est parce qu’il aime bien marcher les yeux fermés le boloss) ). « J’ai pris mon super sabre et Angus, avec ça j’vais les démonter moi les petits poissons ! Bon par contre ma To-do list elle s’arrête là, on fait quoi après ? Je vous suis moi, mais allez pas trop vite s’il vous plaît parce que mon chaton il est super lourd et ça m’empêche de bien avancer. » Taz reprend le chaffreux dans sa pokeball entre ses bras et caresse distraitement le dessus en susurrant des mots d’amour à son bestiaux.

Elle observe la grande bâtisse devant laquelle ils sont tous les trois postés, Boni, analyse un peu les lieux qu’elle connaît pourtant – meilleure amie oblige. Elle sait pas trop ce qu’elle fait là, Boni, plutôt d’humeur pacifiste – elle sait juste qu’elle voit, comme partout, une manière de propager ses idées. Et les p’tits tracts « go vegan » planqués sous son tee-shirt (à côté des bombes puantes) en sont la preuve.
Elle observe, réfléchit un peu, et sursaute quand débarque un TASYR sauvage, habillé en… ninja. Elle pouffe un peu mais fronce les sourcils quand il lui refile sa pokéball géante. « Attends, y a un animal dedans ? T’as quand même pas fait ça ? » Elle est scandalisée Boni, elle pour qui la défense des animaux est une histoire de passion, et pourtant elle laisse tomber un instant quand il reprend la parole (elle se dit qu’elle lui passera un savon plus tard, ça peut attendre). « On avait prévu de… rentrer. Par les fenêtres ? » Elle jette un petit regard à LEI en quête de son approbation et son regard dérive vers JASUN et son échelle. « Ah ouais, on avait prévu d’escalader. Go go go ! ». On va pas dire que c’est une nouveauté pour la miss ; elle a l’habitude des activités illégales, Boni. Elle y va avec légèreté, avec un soupçon de naïveté aussi. Alors elle avance d’un pas sautillant, attrapant entre ses doigts la main de LEI pour la rassurer ; parce qu’elles ont l’habitude aussi, toutes les deux, à force de taguer les murs la nuit venue. Et puis finalement elle lâche quand elles arrivent au niveau de la façade, elle aide JASUN à poser l’échelle et jette un coup d’œil à TASYR. « Pour ton chat, tu te débrouilles, mais si tu lui fais du mal, j’te tue. » Et c’est à la manière d’une princesse qu’elle commence à grimper sur l’échelle, en direction d’une fenêtre entrouverte.

C’est la même excitation qu’à chaque escapade illégale en compagnie de Boni… à l’exception des fringues louches. Elles se sont changées dans un buisson ni vu ni connu j’t’embrouille une fois sorties de la fête, duo de Jessie-James féminines, team Rocket à perruques flamboyantes flanquées d’un ninja, d’un Mario et d’un Luigi. En bref, ils ont l’air super crédibles et sont clairement parés pour… ha, jouer un mauvais tour, forcément. Les fenêtres oui !, elle confirme à sa Boni aux tifs roses, et ne consent à lui lâcher la main que pour la laisser passer en premier, après qu’un Jasun gentleman ait tout mis en place. Accident de tel oblige, elle grimpe à peine deux marches avant de sauter de l’échelle et de se faire griller par Kwansun — Hey goujat ! Il a de la chance qu’elle l’aime. Et puis elle capte à retardement que peut-être y’a des requins à l’intérieur de la bâtisse alors elle pétaille. Quoique non, euh, en vrai vas-y en prems mon héro et moi je couvre tes arrières ok. Elle est prête, sac confié par Jasun sur le dos, bande de scotch déjà partiellement déroulée dans une main en guise de bâillon au cas où il y aurait vraiment quelqu’un en haut. J’ai plus qu’une main pour grimper et il reste les drapeaux à embarquer je fais quoi ?? Je les mets dans mon soutif ? Sauf qu’elle se souvient avec un temps de retard qu’elle en a pas, alors elle se les glisse entre les seins et monte sans plus traîner. Ils se faufilent par la fenêtre et détresse- à l'intérieur c'est le noir complet.

Une silhouette anonyme surgit du néant mais heureusement, Boni et Kwan lui tombent dessus aussi sec. En deux temps trois mouv il est saucissonné dans ses draps et Lei suit le mouvement en lui scotchant la bouche (elle se gourre une deux fois, lui en colle sur l’oeil, couine un Oh zut déso, il fait trop noir ici ! lorsqu’elle lui arrache des cils en le virant ; aoutch, pauvre bébé….). Les premiers gros sacs poubelles sont éventrés et déversent leur contenu, un bon stock de cheetos appétissants mais qui laisseront des traces même une fois nettoyés : miettes, colorant orangé, gras et sel en masse, que du bonheur. Il y en a jusqu’aux chevilles environ (faut garder de la réserve pour d’autres chambres, histoire de ne pas faire de jaloux) et ils en éparpillent aussi un peu partout pour la forme, lits, étagères, bureau, avant de se préparer à passer à la pièce suivante.

La fête battait son plein au gymnase! Et pendant ce temps là, Jasun arriva sur les lieux du futur crime, muni à son bras d’une échelle télescopique empruntée à la ferme. Fringué en bleu de travail, franchement vu comme ça, on pourrait croire au peintre du dimanche qui vient refaire la façade. Mais refaire la façade en soirée, à une fraternité déjà bien entretenue, franchement ça paraissait louche. Mais pas grave, il y allait quand même, lui. Du coup, il passe devant ses compagnons de guerre, il jette un oeil au ninja/yamakasi qui tient une pokeball dans les mains, aka Tasyr son président, avant de regarder la pokeball tomber par terre. Des cris de chat se firent entendre, Jasun leva les yeux vers son président, puis regarda Boni pas super heureuse de voir que Tasyr avait mis son chat dans la pokeball.

Jasun partit néanmoins devant, et commença à monter l’échelle (bien sûr il avait vérifié avant de pas se tromper de fenêtre) avec l’aide de Boni. Seulement quelques secondes après, Kwansun débarqua, brouette à la main. “Ca c’est du bon boulot!” déclara l’aîné des Yu avant de lever la tête pour regarder si l’échelle arrivait bien à destination. Bingo! Il coinça son pinceau entre ses lèvres et regarda les filles: “Vous voulez y aller en première?” mais même pas le temps de finir sa question que la belle blonde lui passa devant, et se mit à grimper façon Stéphanie de Monaco (princesse quoi) mais il l’empêcha d’aller plus loin en posant une main sur son pied. “Attends, monte pas les mains vides!” et le brun se tourna, attrapa un peu du matos (pas trop lourd parce qu’il est galant quand même) à la jeune femme. Vint ensuite le tour de Lei, Jasun s’écarta pour la laisser grimper, puis lui refila aussi un peu de matos. Et comme le gentil garçon qu’il était, il leur tint l’échelle le temps qu’elles atteignirent la fenêtre.

Jasun monta l'échelle en deux temps trois mouvements, puis, une fois entré à l'intérieur, commença à se saisir de son gros sceau de colle glue tandis que ses camarades faisaient rouler un pauvre sango, pris dans des draps et la bouche scotchée.

Jasun ouvrit la porte et, une fois dans le couloir, ouvrit son sceau de colle et y trempa allègrement le pinceau dedans. Pour quoi faire? En mettre plein les poignées des portes of course! Et de l'extérieur bien sûr sinon c'est pas marrant.

Ok, donc il suffisait qu'il fasse une petite erreur de rien du tout pour se coller la brigitte bardot du groupe... sur le dos justement ? Il souffle d'avance et continue de caresser la cage improvisée de Angus avant de regarder ses camarades d'(in)fortune. En tant que président, il ne peut que constater que c'est du bon boulot : chacun a rempli sa part du contrat comme il le devait. « Hé Mario, je crois que l'échelle va pas tenir si tu la mets comme ça ! » en fait il sait pas, en fait il est pas portugais pour un sous Tasyr, ni plombier, ni même acteur porno pouvant le prétendre, mais il voulait juste dire un truc pour pas passer pour le gros nul de service. Et donner l'impression, un peu, de superviser le truc. Mais ça sert à rien puisque JASUN il se débrouille carrément mieux que lui (en même temps, Taz il arrive à se vider de son sang en se coupant avec un bout de papier et finir aux urgences, alors pas sur que les travaux manuels soient son truc). Il laisse les filles monter, puis les autres gars, et passe à son tour - enfin il essaye. Il pose son pied sur un barreau, la pokeball fermement serrée entre ses bras ; monte l'autre. « moi je vous aiderai pas à porter parce que je porte déjà Angus, alors allez vous faire foutre ! » Se casse lamentablement la gueule parce qu'il a autant d'équilibre et de grace qu'un Chalumeau le Chameau. « Hé mais c'est super dur d'abord... Je suis pas un vrai Yamakasi, c'est pour du faire semblant... » Il renifle, pourtant, pas dépité pour un sous, et retente sa chance, montant lentement les barreaux en se servant de son front pour prendre appui sur ceux les plus hauts. Lorsqu'il arrive en haut, il rejoint la troupe en passant par la fenêtre, sa pokeball s'agitant dans tous les sens sous l'irritation provoquée par l'ascension. Il laisse ses camarades saccager la première pièce et s'avance vers la deuxième.

Là alors, il sort une pose digne des plus grands héros et lance sa pokeball à toute vitesse. « CHAFFREUX, A TOI DE JOUER ! » manque de chance, il a oublié d'appuyer sur l'ouverture, ce qu'il s'empresse de rectifier après que la balle se soit fracassée au sol. Le chat libéré file à toute allure, et il se doute bien qu'il s'en va d'ores et déjà saccager quelques trucs par la colère (ou dormir sur un lit ?) - brave Angus. Néanmoins, un bruit attire son attention, et c'est avec prudence qu'il lance un regard pour la première fois à la pièce.


ACTION REUSSIE : il n'y a personne
ACTION RATEE : des sangos sont présents dans la pièce.

Boni elle arrive en haut, suivie de peu par Kwansun… et c’est là qu’elle constate que y a déjà quelqu’un dans la chambre. Sauf que le KWANSUN lui il s’en rend pas compte tout de suite alors il commence à parler, malgré les « chtttt » de sa partenaire qui finalement abandonne quand une voix inconnue retentit dans la pièce. Ni une ni deux, elle allume la lumière et les voilà qui saucissonne le pauvre sango innocent pour ensuite commencer leur attaque à coup de cheerios. Elle en balance même quelques uns sous le lit vers le pauvre gars pour qu’il se sente pas trop seul, puis elle sort ses sprays saveur bombes puantes et lui en fout un peu dans la face histoire de l’achever. Déso bro qu’elle se dit avant de continuer commettre son larcin dans la seconde chambre, où se trouve déjà un Tasyr et son chat déchaîné. Elle balance un peu de son délicieux parfum, toute contente, glisse quelques uns de ses tracts « go vegan » et adresse un signe de tête à TASYR en mode super ninja de l’espace, avant de se diriger vers la porte pour passer à un autre endroit. Et si possible descendre dans la cuisine.