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Bouton de rose sur tes lèvres... #YONGNAH ♥
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Bouton de rose sur tes lèvres... #YONGNAH ♥ | Mar 9 Mai - 14:17 Citer EditerSupprimer
Bouton de rose sur tes lèvres, à l’espoir éteint tu redonnes vie ♥
♥ YONGNAH ♥
Je m'habillai, ce jour-là, assez élégamment, sans outrance, juste troquer mon jeans et mon shirt pour un pantalon de tissu et une chemise. Conserver l’air décontracté, de tels vêtements j’avais l’habitude d’en porter, ils me sciaient bien, pour ça que je plaisais comme host en plus de mes talents de séducteurs. Les regards, les potes dans le couloir, mes colocataires dans la chambre qui ne manquèrent pas de me faire regarder mon élégance du jour. Un clin d’oeil, un petit sourire ravageur, mes airs de tombeur pour laisser passer un message, un code qu’ils comprendraient aisément. Un sous-entendu muet dont la traduction leur semblerait évidente. Et pourtant, il en était rien. Dès lors que je tournai le dos, que mon visage se trouvait dans l’ombre, le masque tombait. Véritable expression du fond de mes pensées que nul ne pouvait voir. Que nul ne devinait. Un lourd fardeau dans le coeur, j’avançai. Je marchai dans la vie comme le long du trottoir. Les sourires je n’en manquai pour chaque demoiselle qui croisait mon chemin. Je n’étais que façade et mensonge. Je vivais mieux ainsi. Je me sentais plus heureux ainsi. Sauf aujourd’hui… Mon coeur tournait mon esprit à l’envers. Un poids qui s’accrochait à mes pensées comme pour les empêcher de fuir à leur gré, d’y échapper. Les jours passaient. Mes yeux fuyaient les calendriers, évitaient les dates, les jours. Mes paupières se voulaient closes pour ignorer la réalité. Sujet tabou dont chez nous plus personne n’osait parler. Et cette maison, ces derniers temps, depuis le début du mois précédent, je trouvai tous les prétextes pour n’avoir à y mettre les pieds. Je m’y refusai, catégoriquement. Je ne savais plus. Je ne savais même plus le combien était-ce. Je ne voulais même plus m’en souvenir, si fort que j’essayai de me persuader que j’avais oublié. De toute façon, de quoi aurais-je eu à me rappeler ? Il ne s’était rien passé. Absolument rien. Pourtant, de ce qui s’était produit l’an dernier, il restait une preuve irréfutable. Petit objet fragile qui sous ses airs timides osait à peine relever les yeux face à moi. Et c’était mieux ainsi. Je préférai ne pas avoir à croiser son regard. Je ne voulais pas qu’elle puisse déceler la douleur qui était en moi. Je ne voulais pas fondre de tendresse à son égard et céder à l’instinct de la prendre dans mes bras pour la consoler. J’étais si désolé pour elle, douce et fragile Chaemi…
De pas en pas sur la chaussée, j’en vins à bifurquer pour, dans une boutique, à l’intérieur disparaitre. Paradis fleuris où les végétaux aussi colorés que parfumés bordaient les murs. Une aimable fleuriste qui m’accueillit chaleureusement. Un nouveau sourire, un dialogue pour faire chavirer son coeur et voir ses joues se pâmer de roses tandis que je lui commandai un bouquet de fleurs blanches. Et une de plus. Juste une, délicate fleur de gardénia aux pétales d’un blanc pur que secrètement j’irai déposer sur l’oreiller de cette petite soeur éplorée. Je n’y connaissais rien, mais j’avais appris et retenu que le sens caché de ce précieux bijou végétal représentait justement le secret, celui d’une affection et d’une tendresse inavouée. Jamais probablement, elle ne devinerait que je serais l’auteur de ce message au sens tout aussi insoupçonné. Sans doute, l’un de mes frères remporterait les lauriers dans son petit coeur insouciant. Qu’importait. Non. C’était même mieux ainsi. Que personne ne s’accroche, que personne n’attende rien de moi et sans inquiétude, sans un regard en arrière alors un jour je pourrai prendre mon envol, départ définitive de cette terre qui m’avait vu naitre…
Journée ensoleillée dans le ciel, journée pluvieuses dans mon coeur, la chaleur assommait la capitale tandis qu’un linceul glacial enveloppait mes épaules :
« À toi qui m’as donné naissance… » murmurai-je alors, un long moment plus tard, loin du coeur de la ville, m’agenouillant devant cette stèle, représentation de la tombe de ma mère au pied de laquelle, je déposai ce bouquet de fleurs funèbres. « Toi, qui m’a volé le dernier fragment d’espoir… »
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Re: Bouton de rose sur tes lèvres... #YONGNAH ♥ | Lun 15 Mai - 20:45 Citer EditerSupprimer
Bouton de rose sur tes lèvres, à l’espoir éteint tu redonnes vie ♥
♥ YONGNAH ♥
Comme cela aurait-il pu lui échapper ? Yu Yong Sun se pavanant dans le couloir, habillé élégamment et un sourire affirmant la pensée de tous dessiné sur les lèvres. Il allait à un rendez-vous galant, Chae Nah en était certaine et cela l’agaçait au plus haut point. Leurs relations étaient plus que tumultueuses ces derniers temps, depuis qu’ils ont couchés ensemble ou plus précisément, depuis qu’elle lui a souhaité son anniversaire. Sans qu’elle ne comprenne quoi que ce soit, son comportement avait changé. Adieu séduction, plus rien d’agréable à son encontre ne sortait de sa bouche. Par contre, elle avait eu le droit à des remarques tassant encore plus sa confiance en elle comme quoi elle n’avait rien à palper ou encore qu’il avait dû penser à une de ses copines pour que son soldat puisse se tenir droit. Sans parler de son dernier exploit des plus magnifiques où il eut l’affront d’insulter Kylie Jenner et de se vanter de leur rapport à Tae Hyun … Alors bien qu’elle se laissait parfois un brin attendrir, elle lui en voulait énormément.
Ce jour lui semblait propice à la revanche. Il était tout fier, très propre sur lui et elle voulait gâcher tout cela. Elle allait casser son coup, littéralement. Elle n’avait aucune idée de la manière dont elle agirai mais elle saura trouver. Si rendre une femme en colère entraine de terribles conséquences, celles-ci sont multipliées par dix lorsqu’il s’agit de Chae Nah, même Chuck Norris en tremblerai ! Alors ni une ni deux, elle se met à le suivre. Laissant quelques mètres d’écarts entre eux histoire que le claquement de ses éternels talons ne la trahissent pas, elle ne le quitte pas des yeux en se félicitant elle-même mentalement par avance du comment elle détruira sa vie sexuelle. Il y réfléchira à dix fois la prochaine fois qu’il lui dira quelque chose de vexant ! Mais l’indignation de toutes ses remarques n’était rien comparée à ce qu’il se déroule sous ses yeux. IL DATE UNE JARDINIERE ? Ah non mais IL OFFRE DES FLEURS A CETTE INCONNUE ? Le salaud ! Est-ce qu’elle en avait eu elle des fleurs ? Non bien sûr que non. Comment ose-t-il ? Son cul fait le double du sien pour qu’elle ait se privilège ? Pourquoi est-ce qu’elle a se privilège d’abord ? C’est alors plus remontée que jamais qu’elle continue de le suivre, se mettant même à imaginer de nombreux moyens de le tuer sans laisser de trace tant sa colère était sans fin.
Finalement, elle le voit entrer dans un cimetière. Elle s’arrête un instant, fronçant des sourcils sans comprendre quoi que ce soit. S’était-elle trompée ou a-t-il simplement un rendez-vous avec une gothique ou une fille qui a des fantasmes étranges ? Dans le doute, elle le suit, se planquant comme elle peut lorsqu’il s’arrête face à un nom. Sa colère s’évapore et soudainement, elle se sent aussi stupide que désolée. Elle avait la sensation de violer son intimité et que la colère qu’il versera sur elle sera sûrement bien plus horrible que la sienne. Elle était vraiment de trop en ce lieu, elle n’avait rien à y faire et il lui semblait plus approprié de le laisser seul. Alors, elle se décidait de quitter discrètement les lieux. Enfin, c’est ainsi que sa sortie devait initialement se dérouler car malheureusement, elle fut toute autre. Tandis que dans un geste naturel elle baissait la tête pour regarder où elle mettait les pieds, elle tombait nez à nez avec une araignée des plus immondes sur son manteau. Elle aurait voulu rester silencieuse, prendre son courage à deux mains et partir calmement ni vu ni connu. Cependant elle ne put retenir un cri des plus effrayés, sortant de sa cachette complètement paniquée pour se précipiter sur Yong Sun en s’agitant partout et pleurant presque. « YONG RETIRE LA MOI RETIRE L’ARAIGNEE STP STP STP VIIIIIIIIIIIIIIIIIITE ! J’VEUX PAS MOURIR J’VEUX PAS ÊTRE SPIDERWOMAN RETIRE LA STPPPPP »
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Re: Bouton de rose sur tes lèvres... #YONGNAH ♥ | Mer 17 Mai - 12:24 Citer EditerSupprimer
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de rose sur tes lèvres, à l’espoir éteint, tu redonnes vie ♥
de rose sur tes lèvres, à l’espoir éteint, tu redonnes vie ♥
♥ YONGNAH ♥
C’était ironique, comme j’avais l’impression que le ciel était à la fête chaque fois le moment de commémorer ta mort était venue. Même le jour de ton enterrement, le soleil brillait haut dans une immensité bleue sans nuage. Le temps ne s’associait aux évènements que dans les films. La réalité était tout autre. Ou la nature essayait-elle seulement d’exprimer l’importance que la vie continuait malgré tout. Un léger rire nerveux s’échappa d’entre mes lèvres, tandis que mes yeux posés sur ta stèle funéraire où gisait désormais ce bouquet de fleurs, se levèrent vers le ciel. Une poussière dans l’oeil, dirais-je. De toute façon, la vie s’était toujours faite sans toi. Tu nous as laissé partir, je n’avais que quatre ans. Deux enfants livrés dans la rue sous les cris de tes insultes. Cette trace sur mon message, rougi par les élans de la douleur. Dix-huit ans, tu as disparu de nos vies pendant dix-huit ans, et t’es juste revenu l’an dernier pour foutre la merde. Pour m’exprimer clairement, encore une fois, une dernière fois, que tu ne m’aimais pas. J’aurai préféré encore que tu partes sans que je ne le sache. Que peut-être j’eus pu imaginer que les regrets t’avaient rongé, mais ce fut tout le contraire, la seule chose à mon égard que tu auras toujours regretter sera de m’avoir donner naissance. T’as pas changé. Jusqu’au bout, t’as pas changé. Ton regard et ton mépris sont restés les mêmes. P*tain ! Qu’est-ce que c’est con que d’être un fils ! Qu’est-ce que je fous là ? Pourquoi est-ce que je suis venue visiter ta tombe ? Pourquoi ses fleurs ? P*tain, en vrai qu’est-ce que j’ai hâte un jour de venir de conter comme j’ai pu accomplir mes rêves ! Dans dix ans, je reviendrai et je te raconterai mes aventures, celles dont je tirerai une satisfaction véritable ! Et j’espère que ce jour-là, dans ta tombe de rage, tu te retourneras !
Sur ces pensées, cette conviction, je m’apprêtai à tourner les talons lorsque je sursautai au son d’un cri strident sorti de nulle part. Je me croyais seul et là je fis débouler une Chaenah complètement affolée. J’écarquillai les yeux, ne m’attendant certainement pas à la voir ici. Enfin pour le moment, l’urgence n’était vraisemblablement pas là. Je ne comprenais pas pourquoi elle hurlait et paniquait de la sorte en venant à moi jusqu’à ce qu’elle prononce le mot « araignée ». Instinctivement, j’en ris, ou plutôt j’essayais d’étouffer un rire manquant de m’en étouffer moi-même. Puis, mes iris glissèrent de Chaenah – afin de m’épargner son courroux pour me moquer d’elle – pour se détourner sur l’environnement alentour. Le cimetière était presque désert, mais quand même, ce n’était pas le lieu le plus adéquat pour une telle scène. Je tentai alors de la débarrasser de la pauvre bestiole qui sûrement voyait sa vie défilée accrochée à un support aussi agité, à tel point que moi-même, je ne pouvais rien faire pour l’aider à ce rythme.
« Mais arr… Arrête de bouger ! »
Même pas moyen que mes doigts aient le temps de se poser pour chasser l’araignée. Alors, je finis par saisir Chaenah par les épaules, la maintenant face à moi afin qu’elle s’y mobilise.
« Tiens-toi tranquille…»
Mon regard rencontra ses grands yeux de biche. Je ne saurais expliquer, la confusion que je sentis grimper à en moi à cet instant. Avant que mon visage ne me trahisse davantage, j’ôtais mes mains de ses épaules, rompant le contact, également entre nos regards. Léger raclement de gorge, je détournai le mien, faisant mine alors de chercher un nouveau point de chute qui me fut offert par la fameuse araignée. J’en profitai pour la saisir entre mes doigts, puis, fidèle à moi-même, je vins la présenter, pincée entre mon pouce et mon index à hauteur du visage de cette fille, sacrée énergumène aussi dans son genre :
« La voilà, c’est elle qui te fait si peur ? »
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Re: Bouton de rose sur tes lèvres... #YONGNAH ♥ | Dim 28 Mai - 1:28 Citer EditerSupprimer
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♥ YONGNAH ♥
Chae Nah aurait mieux fait de ne jamais se montrer à Yong en plein moment d’intimité comme cette araignée n’aurait jamais jamais dû se montrer à Chae Nah. Pourtant, elle n’eut pas réellement le choix. Un élan de panique, une peur incontrôlable qui l’avait poussée à son encontre hurlant et le suppliant. Elle n’avait pas la certitude qu’il lui ôte comme tenu de leurs rapports actuels voire même qu’il ait compris ces mots qu’elle criait comme si sa vie était en jeu mais l’instinct de survie semblait plus fort que toi. Son regard surpris ne lui échappait pas mais la jeune femme était beaucoup trop paniquée pour s’y attarder. Très vite, elle s’imaginait le pire : Et si cette araignée était aussi venimeuse qu’elle était petite et insignifiante ? Et si elle la piquait pour la transformer en Spiderwoman ? Et si elle s’apprêtait à pondre ses œufs sur son manteau voire pire sous sa peau comme dans les vidéos ignobles disponibles sur les réseaux sociaux ? Et si il était trop tard ? Tout en laissant ces scénarios des plus horribles défiler dans sa tête, elle ne cessait de gigoter sur sa place sans savoir s’arrêter ne facilitant pas la tâche au pauvre Yong qui aurait sûrement préférer se passer de ça. Il n’eut pas d’autres choix que de l’immobiliser lui-même, la tenant fermement par les épaules pour qu’elle cesse tout mouvement. Son cœur battait terriblement fort dans sa poitrine par la panique et sûrement davantage mais elle ne put s’y attarder davantage. Elle tentait de se concentrer pour éviter de se remettre à bouger comme un poisson hors de l’eau dans un nouvel élan de panique et de crier bien que quelques plaintes sonores enjambaient la barrière de ses lèvres. Les yeux presque larmoyants par la frayeur, elle les fermait aussi fort qu’elle est stupide réellement stupide et aussi fort qu’elle le fait paraître. Lorsqu’elle ne semblait plus sentir la main de Yong au plus près d’elle, elle ouvrit un œil craintif puis après s’être assurée que le danger était loin, le deuxième. Elle s’apprêtait à se reprendre, prête à se ressaisir mais ce fut sans compter sur l’élan d’intelligence qu’eut Yong en lui présentant l’araignée, pincée entre ses doigts, à la hauteur de son visage. Une nouvelles fois ses traits se transformaient par la peur alors qu’elle reculait rapidement pour créer davantage de distance entre la belle et la bête. « Mais ne fait pas ça elle est dégueulasse !!! » Geint-elle en frottant vivement son manteau. « Jette-là, tue-là ! Elle va te piquer qu’est-ce que tu crois! Tu crois que tu vas te transformer en Spiderman mais tu vas juste te retrouver avec des doigts énormes et tu vas juste vraiment avoir l’air d’un débile ! » Les parcelles de son corps furent parcourues par un froid frisson d’effroi. La jeune femme avait encore bien du mal à se remettre de cette émotion soudaine. Il lui fallut quelques longues secondes pour qu’elle réalise que c’est terminé, l’araignée n’est plus sur elle et qu’elle ne pourra pas la transformer en mutant. Son rythme cardiaque finit par ralentir doucement mais sûrement pour regagner son rythme normal. « Merci. » Finit-elle par accorder au jeune homme en levant ses yeux de chiens battus vers lui, se rendant compte qu’en dehors du fait qu’il lui ait volontairement mis l’araignée sous le nez, il l’en avait tout de même ôtée avec courage.
L’ouragan de panique passé, Chae Nah se mit à appréhender sur un tout autre sujet. Yong allait sûrement lui demander ce qu’elle fait là et elle n’avait rien à lui répondre que la vérité. Aucune n’excuse, aucun mensonge et hors de question de mimer une visite à un défunt. Elle se devra de lui dire la vérité bien qu’elle doute que cela puisse lui plaire. En tiendra-t-il rigueur sachant qu’il s’agit d’un malentendu ? Elle comptait partir sans un mot si cette stupide araignée ne s’était pas posée sur son manteau et n’en aurait dit un mot à personne. Son humeur vengeresse désormais envolée, elle n’était plus tout à fait certaine de vouloir se prendre le bec avec lui. Quoi qu’il en soit, elle le savait qu’il n’avait pas pensé à une autre pendant ce moment, non ? Sinon pourquoi aurait-il persisté pendant des mois ?