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i got my eyes on you (junji)
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Re: i got my eyes on you (junji) | Jeu 1 Juin - 1:30 Citer EditerSupprimer
Ça fait longtemps qu’il y pense, que ça l’obsède. La pensée des lèvres de Junji contre les siennes, la sensation de son corps contre le sien sans la moindre autre barrière. Depuis des mois, il n’a que sa en tête. Junji est une mélodie entêtante qui ne veut plus en sortir. Il a beau se convaincre que c’est mal, qu’il ne devrait pas. C’est plus fort. Le regard de Junji l’envoute, son parfum l’enivre. Il a juste besoin de l’avoir le plus proche possible de lui. Il était les voix dans sa tête, se dit qu’il y fera face après. Un de ces jours. Une autre chose. Il ne sait pas, peu importe. Il veut juste se laisser aller, profiter de ce que le plus vieux va lui offrir. Les conséquences de son horrible acte viendront après. Junji n’y était pour rien, il ne connait pas la vérité, ne s’en doute pas un seul moment. Et Nao se sent bien mal de l’entrainer dans ce tourbillon malsain en sa compagnie. Mais le cœur a ses raisons et peut-être qu’il pourrait vivre à jamais dans le silence. Un autre baiser alors qu’il l’entraine vers une des chambres, sa main agrippée à sa ceinture. Non il ne pourra surement pas continuer ainsi très longtemps. Il peut pas rester avec lui dans le mensonge si leur relation devient réellement ce qu’elle est sur le point d’être. Peut-être que ça ne sera qu’une histoire d’un soir. Pas d’attaches, pas de lendemain.
Nao n’y arrive pas. Il se hait, et se surprend aussi, à ne pas être aussi mauvais et dénudé de moral que ce qu’il aurait pensé. Il continue c’est certain, son corps qui surplombe celui du brun et lui promet mille caresses de ses lippes qui épousent sa peau légèrement hâlé. Mais sa conscience est toujours là. Elle le traite de tous les mots. Les gémissements de Junji l’excitent, il veut en entendre plus. Il écoute patiemment les réponses de son corps, trouve l’endroit le plus sensible du cou du jeune homme et s’y attaque longuement.
Un hoquet de surprise traverse ses lèvres entrouvertes quand Junji inverse leur position. Il est prisonnier de son corps et de ses lèvres qui fondent sur les siennes de nouveau. Il ne s’en lassera jamais. Il gémit, Junji, son prénom sur le bout de ses lèvres. Encore et encore. Ses longues jambes se tendent en avant. Son jeans disparait, mais il ne ressent pas le moindre froid. Junji s’occupe parfaitement de réchauffer tout son corps. De ses lèvres. De ses mains. Ça va de plus en plus vite entre eux. La main de Junji le caresse par-dessus son boxer, il sait qu’elle en voudra bientôt plus. Et lui, ne pourra plus revenir en arrière.
« Putain ! Merde. » s’exclame-t-il finalement en se relevant. Il ne peut pas. Il n’y arrive pas. Il regarde Junji, il n’a qu’à tendre le bras pour que ce corps si désiré devienne sien entièrement. Pour la nuit seulement ou aussi longtemps qu’il voudra, il ne sait pas. Mais Junji pourrait lui appartenir. « Putain, je peux pas. » Il repousse Junji d’une main tandis qu’il ramène ses jambes contre lui. Il ne peut pas lui faire un truc aussi dégueulasse. Junji mérite beaucoup mieux. Il ne peut pas le tromper ainsi. « Je suis désolé, je te jure. Je ne suis qu’un gros con…j-je…je vaux vraiment rien. Je t’ai attiré dans tout ça, mais je peux pas te laisser faire ça… » Il parle. Il raconte n’importe quoi. Ce n’est pas un discours qu’il aurait préparé longuement chez lui devant son miroir avant de le jouer devant Junji. Il est paumé et dégouté de lui-même. « Je veux pas que tu me détestes. » Il lève les yeux vers Junji, il a envie de chialer comme un gosse mais il n’en fait rien. Il reste juste là à le regarder, à fixer ses lèvres qu’il veut embrasser si fort. Il est vraiment un sale gros pervers. « Depuis le début, je t’ai cherché. On s’est pas rencontré par hasard, je suis venu exprès du japon pour toi…Mais je pensais pas déraper comme ça… » Il dérape et déraille. Il commence toujours par la fin, ses mots n’ont aucune logique. Il dit juste ce qui lui passe par la tête. « T’es mon frère, fin demi-frère…. » C’est comme s’il tentait d’atténuer les choses par cette petite précision. Il n’est vraiment pas bien. Il passe une main dans ses cheveux nerveusement. « Je suis désolé. » Junji va surement lui en coller une et le virer. Il l’aura mérité.
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Re: i got my eyes on you (junji) | Ven 2 Juin - 1:40 Citer EditerSupprimer
Il a envie d'exploser. Nao le met dans un état insupportable. Il l'attire tellement que Junji en deviendrait presque fou. Il continue de l'embrasser, de posséder ses lèvres tandis que ses mains s'accaparent de son intimité. Junji provoque, de ses caresses, de ses baisers. Il aime bien jouer, encore plus avec Nao. Il est réceptif et ça s'entend dans les petits gémissements qui passent ses lèvres. Junji a envie d'emplir la pièce du plaisir de Nao. Il se décide à délaisser ses lèvres pour découvrir son intimité de façon plus intense; Sauf qu'il est stoppé dans son élan. La voix de Nao. Non, ce n'est pas un gémissement de plaisir. Exclamation, il se relève et Junji se retrouve juste sur le lit. Là, dans l'incompréhension la plus totale. Est-ce qu'il a fait quelque chose de mal ? Il ne comprend pas. Nao le repousse d'une main. Junji ne peut que le regarder, ébahi. Toujours perdu. « J'ai fait quelque chose de mal ? » Il doit demander, tenter. A vrai dire, il pensait que tout allait bien. Que Nao aimait ce qu'il lui faisait. Apparemment, il s'est trompé. Il a peut-être sur-estimé l'ambiance. Le désir, probablement. Il n'en sait rien, c'est la première fois qu'on le repousse comme ça. Nao semble se recroqueviller. Ses jambes sont ramenées contre lui. Il a l'air d'un enfant perdu et Junji ne peut que l'observer. Ecouter, les paroles insensées. « Mais qu'est-ce que tu racontes ? Dis pas ça. » Mais les mots continuent à s'échapper des lèvres si tentantes du cadet. Nao ne s'arrête pas, il continue de parler. Junji n'a d'autre choix que d'écouter. Si Nao s'est éloigné, il doit avoir une bonne raison. Je veux pas que tu me détestes. Junji est encore paumé, un peu plus lorsqu'il croise le regard de Nao. C'est comme s'il allait s'effondrer. Il a envie de le réconforter, de le prendre dans ses bras. Bizarre venant de lui, ce n'est pas quelqu'un de forcément tendre. Ils se fixent, se dévisagent. Junji rompt le silence -qui au final était de courte durée- « Pourquoi je te détesterais ? Je comprends rien Nao. » Clairement, il n'a jamais autant rien compris de sa vie. D'ordinaire, les mots sont clairs, les paroles sans aucune équivoque. Pas lorsque ça concerne Nao mais en général et Junji comprend aisément. Mais là, il se laisse juste emporter dans ce tourbillon d'incompréhension. Putain. Et puis ça continue. Toujours et encore. Je t'ai cherché. Et bla, bla, bla. Brouhaha, bordel dans la tête de Junji. Il a l'impression d'avoir été envoyé sur la planète de la confusion. Tout semble irréel. Pourquoi Nao et lui auraient une telle discussion ? Non, décidément c'est pas possible. Il ne répond pas sous le choc. Il le laisse poursuivre. Le pire est encore à venir. Son cœur semble lâcher à l'entente du mot frère, demi-frère. Il a envie de rire. Il ne sait pas pourquoi, peut-être que c'est un peu fou. Mémorable, il ne voulait pas que ça le devienne pour des raisons obscures. Je suis désolé. ça lui glace le sang. Le fige. Mais Junji réussit à parler. « Non, tu dois faire erreur. C'est pas possible, j'ai pas de frère ou de demi-frère ou rien du tout. » Il le croit, le pense sérieusement. « C'est pas drôle Nao. Je sais pas à quoi tu pensais en me disant mais ça me fait pas rire. » Enfin, si. Peut-être que ça le fait rire de nervosité vu qu'ils se regardent et Junji comprend. Non, ce n'est pas une blague. Il peut le lire sur le visage de Nao. Son regard, ce n'est pas un mensonge. Il le sait, il le sent. « Non, tu peux pas être sérieux. » Il détourne les yeux. Junji s'autorise à regarder ailleurs parce que c'est trop dur. « Toi et moi, on peut pas être frères ou je ne sais quoi en se regardant comme ça. » Ses yeux finissent dans ceux de Nao. « Je t'en prie, dis-moi que c'est une blague. N'importe qui mais pas toi, je..je sais pas quoi te dire. » Et il n'ose plus le regarder. Junji se relève pour récupérer son t-shirt. Il se sent clairement mal à l'aise dans cet état là avec Nao qui lui balance ça. Junji attrape un de ses t-shirts et l'envoie à Nao. Cette situation est trop gênante, c'est pas possible. « Comment c'est possible ? » Question qu'il lui pose. Parce qu'il se le demande. Est-ce que tout ça est réel ? N'est-ce pas plutôt un cauchemar dont il va bientôt se réveiller ?
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Re: i got my eyes on you (junji) | Sam 3 Juin - 12:43 Citer EditerSupprimer
Il sait qu’il doit mettre un terme à tout ça. Avant qu’il ne puisse plus s’arrêter et que tout dégénère. Dans sa tête, c’est simple. Ce genre de secret ne peut le demeurer éternellement. Peut-être qu’il ne dira rien maintenant mais Junji découvrira bien la vérité un jour ou l’autre. Il pourra faire une erreur et lui donner un indice. Le plus vieux n’est pas idiot. Alors il préfère le lui dire de sa bouche, avant qu’ils n’arrivent au point de non-retour. Il ne veut pas que Junji le déteste, ou juste le déteste plus qu’il ne le fera en sachant la vérité maintenant. C’est un supplice pour Nao que d’arrêter ses caresses et ses baisers. Il en veut tellement plus. Que leurs corps se découvrent et s’aiment. Il est certain que Junji aurait été la meilleure de ses conquêtes. Mais ce serait trop immoral. Il a au moins pu profiter de ses lèvres et y goûter avant de tout briser entre eux. C’était mieux que rien. Junji est devant lui. Nao hoche négativement de la tête. Non, il n’a rien fait de mal. Tout était parfait entre eux. Il hésite encore. Il a envie de lui dire de tout oublier et venir se blottir contre lui pour continuer. Mais il ne peut pas lui infliger ça. Il tient beaucoup trop à lui.
Il se recroqueville sur lui-même. Ses paroles sont une suite de mots sans sens. Il est perdu. Il n’a pas préparé de discours avant, il ne savait pas que c’était ce soir que tout allait déraper. Pourtant, ce jeu durait depuis si longtemps déjà, il fallait bien se dire que l’un deux craquerait bientôt. Pourquoi est-ce qu’il le détestait ? Pour toutes les raisons du monde. Parce qu’il s’est immiscé dans sa vie à travers un mensonge, à jouer les mômes perdus sans toit alors que tout était calculé et, surtout, allait le pousser à faire un truc que beaucoup jugerait de dégueulasse. La liste est vraiment longue.
Et il lâche enfin la bombe. Voilà, c’est la fin. Il devra surement ranger ses valises et demander de l’aide à sa mère pour lui trouver un nouvel appartement le plus rapidement possible. « Tu peux pas savoir à quel point j’ai envie que ce ne soit qu’une blague. J’en crève, mais je pouvais pas continuer à te mentir… » Il baisse les yeux, il ne peut pas soutenir son regard qui continuer à supporter l’air effondré de Junji. Il est la dernière personne à laquelle il voudrait faire du mal. Il attrape le t-shirt que Junji lui lance et l’enfile rapidement. « J’arrivais pas à l’accepter à cause de ce qu’il y’a entre nous, mais y’a pas d’erreurs possible… » Il soupire, passe une main nerveuse dans ses cheveux. Et Junji fasse à lui le rend mal à l’aise.
« Tu ne te rappelles pas de ton enfance au Japon ? J’étais pas encore né quand ta mère t’a déposé devant chez nous. On a le même père. Tu jouais souvent avec moi après… » Il espère qu’il s’en rappelle. Mais il n’y a pas de raisons pour que ce ne soit pas le cas. Lui en a de brefs souvenirs parce qu’il était très petit, mais Junji a quelques années de plus que lui. « J’ai toujours cru que tu n’existais pas, que tu étais juste dans ma tête comme un ami imaginaire. » Peut-être que ça aurait été plus facile, si le Junji de son enfance n’était qu’une illusion, parce qu’alors il aurait pu faire tout ce qu’il voulait avec celui en face de lui ce soir. Sans le moindre remord. « J’ai finalement appris la vérité et j’ai voulu te rencontrer…je pensais pas que ça dégénérerait, que je ressentirai tout…ça. » Il a l’impression de ne pas avoir respiré tout le temps, son cœur se serre. Il a envie de lui demander pardon encore.
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Re: i got my eyes on you (junji) | Mar 13 Juin - 14:49 Citer EditerSupprimer
Son monde s'effondre. Du moins, c'est l'impression qu'il a. Il ne comprend pas, Junji est perdu. Tout lui paraît fou, insensé. Non, non, comme un écho qui résonne. Pas Nao, pas ça. Junji ne veut pas que ce soit vrai. Impossible. Parce qu'il ne regarde pas Nao comme un frère. Il ne l'a jamais fait et là, toute leur relation est remise en question. Des paroles imbuvables et ses yeux qui fuient pour la première fois. Il se sent honteux, il ne sait pas trop pourquoi. Cette situation est une vraie torture. Parce que c'est Nao en face de lui. Junji s'est pris d'affection au fil du temps et ça n'avait rien de fraternel. Est-ce qu'il est censé tout faire disparaître ? Effacer. Les sentiments, les envies. Désormais, ça semble inapproprié...Sauf que non. C'est pas possible. Il retourne tout dans sa tête et il continue à nier. Il rejette les mots de Nao, il n'en veut pas. Pourtant, il reste là. Devant lui, perdu. Y'a pas de mode d'emploi dans des contextes comme ça. Nao lui dit qu'il en crève. Toujours cette envie de rire parce que pour lui, c'est pareil. Cette bombe l'a assassiné. Il semble s'effondrer un peu plus à chaque mot. Lui qui aimait tant regarder les lèvres de Nao se mouvoir. Là il voudrait simplement qu'elles s'arrêtent. Qu'il se taise. Ne dise plus rien. Mais non, Junji veut aussi savoir. Il vit dans le royaume de la confusion. A la fois oui, à la fois non. Il veut comprendre et s'enfuir en même temps. Il sait pas, il sait plus. « Non, c'est pas possible. Je pourrais..Non, il n'y aurait pas pu avoir ça entre nous si on était frères. » Il se sent mal, il ne sait pas trop. Peut-être qu'il n'est qu'un monstre. « Il doit quand même y avoir une erreur. Je sais pas, tu t'es trompé. C'est tout. » Il rit mais ça sonne faux. C'est juste le déni.
Silence.
Le Japon. Son cœur se serre. Tout ça est oublié. Lointain même, comme une partie de sa vie que Junji a mise de côté. Il écoute Nao raconter son histoire. Oui, parce que ce qu'il dit est vrai. Junji a été déposé devant cette maison, abandonné. Il y est resté sept ans et il a passé plusieurs années avec le fils légitime de la famille. Il n'était qu'un gosse. « Si mais alors ce petit garçon, c'était toi ? » Question stupide mais tout lui paraît tellement fou qu'il préfère demander. « Désolé...Je ne t'ai pas reconnu. » Comment aurait-il pu ? Nao a grandi, lui aussi. Et puis son enfance, il en a sélectionné les souvenirs.
Il se met à repenser à tout ça. Sa mère...Il sait très bien comment elle est. Elle a été honnête avec lui et ne lui a jamais caché les doutes concernant son géniteur. Junji a aussi appris des choses grâce à sa famille. Peut-être que c'est ce qui les sauvera. « Mais on a peut-être pas le même père. Avant de rencontrer son mari, ma mère a eu plusieurs amants. » Confession. Et Junji s'approche. Il marche sans trop savoir comment. Direction Nao. Et il vient s'asseoir à ses côtés. Bien sûr, ce n'est que pour l'entourer de ses bras. En silence, juste un instant. Il le serre fort, trop fort. Et puis il se décolle assez pour croiser son regard. « Un test. Fais un test. » Sa main vient caresser la joue du brun. « S'il te plaît. J'ai l'impression que je vais devenir fou. » Fou parce qu'avec ce doute qui subsiste, ce 1% d'erreur possible, il pourrait encore en avoir envie. Et Junji, il peut pas garder ces idées-là pour un frère ou ce qui y ressemble. Non, c'est pas possible. Il le supporterait pas. Il a besoin de savoir. De comprendre ce qui se passe. Ce qu'il ressent pour celui qui vient de tout chambouler. Alors c'est le cœur serré qu'il demande, supplie encore. Un test, celui pour voir s'ils peuvent être sauvés.
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Re: i got my eyes on you (junji) | Jeu 15 Juin - 13:21 Citer EditerSupprimer
Ils se regardent. Yeux dans les yeux, et le déni qui plane au-dessus de leur tête. Épée aiguisée et meurtrière. Que peut-il faire, qu’a-t-il à répondre. Devant lui, c’est son frère, son demi-frère. Peu importe comment il l’appelle, mais c’est le même sang qui coule dans leurs veines ou presque. Pourtant, il se sent horrible, parce que ça ne l’a pas empêché de les mener aussi loin que sur un lit. Tous les jeux, les regards, les allusions malsaines. Junji n’en savait rien, mais lui était parfaitement conscient de tout ça. A présent, tout lui revient, lui claque à la joue douloureusement. Comment a-t-il pu agir de cette façon ? Il se sent mourir à petit feu. C’est horrible. Il aurait aimé pouvoir ne rien dire et continuer ainsi, ou moins avoir vécu aussi dans l’ignorance. Il rêverait tant que leur rencontre ait vraiment été fortuite, fruit du destin et non de ses propres manigances. Cette envie depuis petit qu’il avait toujours de retrouver cet ami imaginaire, ce qu’il n’a jamais totalement oublié. Mais cette situation et la tournure qu’ont prises ses sentiments n’étaient pas prévus. « Il n’y a pas d’erreurs possibles, je suis désolé… » qu’il soupire entre ses lippes pleines, leurs commissures baissées dans une moue de tristesse. « Et j’ai l’impression d’être un monstre pour t’avoir entrainé dans tout ça, t’avoir imposé de ce genre de sentiment. » Ce genre de relation malsaine qui n’avait pas lieu d’être.
Il est la cause de tout. Juste parce qu’il est complétement dérangé.
Il lui souffle les souvenirs du Japon. Peut-être que Junji a une mémoire sélective mais s’il lui en parle, tout reviendra, surement. Et c’est le cas. Ils se regardent, il voit que Junji commence à vraiment prendre conscience de la situation. Nao hoche doucement de la tête. « Je n’étais qu’un enfant, tu ne pouvais pas te souvenir. » murmure-t-il, sourire triste sur son visage sans couleurs.
Il ne peut que sursauter de surprise quand Junji s’assoit près de lui, il ne l’a pas senti se rapprocher de lui. Les bras forts l’entourent et il baisse encore les yeux. L’étreinte est réconfortante, presque étouffante. Nao aimerait tellement se dire qu’il y’a parfaitement droit, il voudrait tellement faire plus. Et cette pensée ne fait que le tuer encore plus de l’intérieur. Ça cloche vraiment chez lui. Il relève son regard vers lui. « Ne me demande pas ça, s’il te plait. Je me sens déjà assez horrible. » Il ne pas supporter aussi un document écrit noir sur blanc qui prouve leur lien familial. « Je peux pas… » Répète-t-il, un sanglot bloqué au fond de sa gorge. Il n’y a pas d’erreurs possibles. Ils ont juste à faire face à la réalité. Ce n’est pas la meilleure. Mais elle est là. « Je suis désolé… » Nouvelle excuse, il pourrait y passer sa vie. Il leur fait tant de mal. « Je vais faire en sorte de quitter l’appartement cette semaine et déménager ailleurs, je ne sais pas si ça sera toujours une bonne idée pour nous de rester ensemble…ou si tu veux encore me voir. » Peut-être qu’il doit le détester maintenant. Il ne peut pas plus s’imposer.
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Re: i got my eyes on you (junji) | Sam 24 Juin - 18:02 Citer EditerSupprimer
Cette impression le tue. Celle d'être dans un film. Junji, il cherche la caméra. Il a envie de demander au staff de sortir, que la blague soit terminée. Sauf que c'est loin d'être ça. Non, ici c'est réel. Assez pour qu'il ne comprenne plus rien. Enfin si. Tout s'éclaire mais il préférait l'ombre. Jamais il n'aurait imaginé ça. Junji, il ne peut pas le supporter. Il repense à son enfance, au temps où il était l'intrus. Parce que la mère ne l'aimait pas, il était la "preuve" de l'infidélité de son mari. Pourtant Junji s'entendait bien avec le père et le petit garçon. Nao. Il n'aurait jamais pensé que c'était lui. Etrangement, après avoir déménagé, tout s'était effacé. Junji s'était crée de nouveaux souvenirs et ils avaient pris le pas sur ceux d'avant. C'est étrange à quel point notre cerveau est sélectif. Il a choisi d'avancer, d'oublier le passé. Mais là, on le rattrape. On lui court après et on l'enchaîne. Nao, son présent qui est en fait son passé et aussi son futur. C'est pas une nouvelle qu'il peut ignorer, c'est impossible.
« Mais si je t'avais reconnu, ça aurait été différent. » Junji, il ne l'aurait pas voulu comme ça. Jamais il n'aurait pensé à ça. Il ne veut pas être contre la morale, c'est pas possible d'être tordu. Il veut pas, non. Mais Nao, il le veut quand même. Il est horrible, il voudrait juste un papier. Que ce soit écrit noir sur blanc pour savoir s'il doit enfermer les idées qui lui sont venues, les sentiments, l'affection. Il ne peut pas rester comme ça.
Il le retrouve, s'assoit à côté de lui et l'entoure de ses bras. Nao est précieux, assez pour qu'il serre trop fort. Sauf que Junji, il ne s'en rend pas compte. Non, il a juste besoin de cette étreinte. Il desserre finalement sa prise. Et ils se regardent. Nao se sent aussi mal que lui, il le lit dans ses yeux. Les paroles défilent, Junji écoute. Il n'a pas la force, ni l'envie de s'énerver. « On en reparlera. » Il coupe toute résistance, toute excuse. Junji est têtu, il fera valoir sa cause plus tard. « Fais pas ça. T'es pas obligé de partir...» Il le recolle contre lui un instant. « Je sais pas non plus si c'est une bonne idée qu'on soit ensemble mais reste. Au moins un peu. » Nao, il ne veut pas le voir disparaître du paysage. Junji, il doit lui réclamer son test. Sa preuve qu'ils partagent un adn, du sang, de la chair. Parce que si jamais, il y avait une possibilité que ce ne soit pas le cas; il serait soulagé. Ses sentiments ne seraient pas immoraux, ses envies non plus.
Il embrasse doucement son front. Il n'a plus envie d'en parler. Il veut du silence et du sommeil. Peut-être que ce n'était qu'un mauvais rêve. « Dors avec moi. Juste à côté de moi. » Supplication. Il est perdu.
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Re: i got my eyes on you (junji) | Jeu 29 Juin - 1:13 Citer EditerSupprimer
Ça aurait été différent s’il l’avait reconnu ? De quelle façon ? Nao reste reconnaissant des moments qu’ils ont eu ensemble, les regards, les frôlements puis les baisers de ce soir. Malgré le goût amer qu’ils laissent sur son palais, il veut les préserver et y repenser plus tard, tout en tentant d’oublier le pincement au cœur qui en résulte. Il sait qu’il a été immoral mais il a su aussi s’arrêter avant qu’il ne soit trop tard. A ce stade de leur relation, ils peuvent encore se regarder dans les yeux. Plus ou moins. C’est juste moins difficile que s’ils avaient totalement succombé au plaisir de la chair. Le regard de Nao se perd sur le torse de Junji à présent dissimulé par son pull. Il a encore la sensation fraiche des muscles de son ventre sous la pulpe de ses doigts. Il l’a désir du premier regard, même en connaissait le lien de sang qui les unissait. L’attirance est toujours présente, lui perfore le cœur dans des petits coups de couteau réguliers.
Junji le prend dans ses bras, il le serre fort. Si fort que c’en est étouffant, que sa respiration devient difficilement pendant quelques secondes, pourtant il n’essaye de s’en défaire. C’est tout ce qu’il leur reste et il veut en profiter un peu encore. Juste quelques minutes encore. Avant qu’il ne s’en aille. Avant qu’il ne tire un trait douloureux sur Junji et tout ce qu’ils ont. Parce qu’il refuse de prendre part à ce test. Il ne sait pas pourquoi. Après tout, il y’a peut-être réellement un espoir. Mais ce serait aussi une confirmation du pire. Le doute est douloureux mais plus clément que la vérité. Et Junji le retient. Il ne veut pas en reparler. Pas plus qu’il ne veut rester. Mais Nao est faible, encore plus quand Junji le recolle contre lui. « Juste un peu. » murmure-t-il, des jours ou des semaines. Il ne sait pas.
Il ferme les yeux quand les lèvres de Junji se posent sur son front. Il n’y a plus cette fièvre de désir, plus rien. Juste deux mecs paumés. Nao ne dit rien, il se contente de se défaire de l’étreinte de Junji avant de lentement se faufiler sous la grosse couverture. Junji est à côté de lui. Nao ne bouge pas, observe le plafond. Les minutes passent, interminables et finalement il se tourne vers Junji et repose sa tête sur son torse. « Tu penses que c’est possible que ta mère ait menti, que tu sois le fils d’un autre ? » Il y repense encore à ses mots. Et peut-être qu’il commence à avoir espoir aussi, un peu.
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