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Ah les crocrocro, les crocrocro, les croco-deal ♥ ft. Cha(ton)
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Ah les crocrocro, les crocrocro, les croco-deal ♥ ft. Cha(ton) | Dim 28 Mai - 22:16 Citer EditerSupprimer
Ah les crocrocro, les crocrocro, les croco-deal ♥
ft. Cha(ton)
Soleil de plomb haut dans le ciel, atmosphère sec qui planait sur la capitale sud-coréenne, un véhicule parmi tant d’autres, taxi à la pelle, s’arrêtait. La portière avant s’ouvrit. Le chauffeur s’empressa. Habituellement, jamais il ne se donnerait cette peine, cependant en ce jour, il avait la quasi certitude de reconnaitre celle qui descendit de l’arrière de sa voiture lorsqu’il lui eut ouvert. Pieds à terre, chaussé d’élégante chaussures mais néanmoins confortable, sa longue chevelure dense et ondulé tombait sur les épaules graciles de cette silhouette féminine au visage à demi-caché par un masque lui couvrant la bouche. Seuls, ses yeux à l’éclat intense se révélaient au grand jour, balayant l’immense allée d’accès à l’entrée du Seoul Grand Park. Brève inclination de tête, elle remercia le chauffeur qui s’en retourna gracieusement rémunéré. Une générosité qui sous-entendait l’appel au silence : elle était bien la jeune égérie du groupe Samsung. Et elle n’était pas seule !
Vague regard sur leur environnement, Hera laissa s’échapper un soupir d’entre ses lèvres puis se tourna en direction de son compagnon du jour : le gumiho dénommé Cha David. Encore un qui ne dérogeait malheureusement pas à la règle des renards désespérants. Comment se faisaient-ils pour se rassembler autant au sein de la même fraternité ? Ils étaient sélectionnés ou attirés sur un tel argument ou quoi ? Et elle ? Que faisait-elle dans cette fraternité ? Cette question, la singapourienne se la posait depuis plus d’un an maintenant, sans trouver de réponse. Pourtant, elle y était toujours plus présente et aussi incroyable que cela puisse paraître, presque parfaitement intégré pourrait-on dire. Du moins, elle se détachait du lot tout en faisant partie intégrante. De surcroit, si vraiment, elle avait voulu les quitter, elle aurait déjà pu depuis plusieurs mois… Mauvaise foi que de ne pouvoir admettre qu’au fond, la jeune femme aussi s’y sentait bien. Enfin, peut-être pas toujours si bien que ça. Son obstination jouait en partie, surtout en ce qui concernait sa chambre. Il n’y avait probablement d’atmosphère plus invivable que dans cette pièce. Néanmoins quoi qu’on puisse en dire ou en penser, la raison pour laquelle Hera se tenait là, démontrait presque trop bien pourquoi la renarde était une digne représentante de sa fraternité. Loin des apparences, peut-être même encore plus atteinte de folie que certains membres qui en tienne pourtant déjà une bonne couche. Son compagnon du jour pourrait certainement dores et déjà le confirmer et pourtant, ce n’était que le début de leur mission…
Une mission qui a pris naissance quelques jours auparavant, au détour d’une discussion innocente et toujours aussi bruyantes entre gumiho dans le salon du dortoir. La vice-présidente ne comptait faire que passer mais lorsque l’anecdote de la mésaventure de l’originaire de Louisiane avec un crocodile parvint à ses oreilles, elle n’avait pu retenir un soupir moqueur et une remarque porté par un souffle hautain, celle de dénigrer son courage. Alors forcément, l’accusé de couardise voulut s’en défendre, refusant de croire en ses paroles tandis qu’elle lui affirmait n’avoir nullement peur de ces reptiles géants et ce même après en avoir approché de près. Si Iwan avait été présent, il aurait pu en témoigner ! Mais évidemment, après lui avoir collé aux basques pendant dix-neuf années, il était aux abonnés absents quant enfin, il pourrait y avoir une utilité à sa présence ! Qu’importait ! La brune se chargerait alors personnellement de prouver ses dires ! Hors de question qu’un idiot trouillard mette en doute son courage juste parce qu’elle… était une femme aux apparences soignées et fragiles, sans doute ? Ainsi, le malheureux David qui n’avait pas assez de recul au sein de la fraternité, et même sur le campus de la Yonsei d’une manière générale, ne se doutait pas dans quel pétrin il avait mis les pieds en contredisant la vice-présidente des renards. Cela dit, dès à présent, à plusieurs mètres de l’entrée du parc zoologique, il devait déjà vaguement avoir compris. Cependant, avait-il également saisi que la jeune femme irait jusqu’au bout de son idée ?
Tournée dans sa direction, Hera ôta le masque qui couvrait son visage. Tant pis pour l’anonymat, ce n’était pas non plus comme si elle était une grande star de la chanson ou du cinéma sud-coréen. Elle serait inévitablement reconnue, mais « officiellement », l’égérie venait dans le parc en tant que telle, afin d’apporter son concours à un camarade étudiant pour un projet d’étude.
« Tu te souviens du plan ? » lui redemanda-t-elle avec scepticisme. Ce gars là n’avait pas l’air d’être une lumière et elle se méfiait également de sa crédibilité à mentir, car oui, la version officielle n’était qu’une couverture inventée de toute pièce pour parvenir à mener à bien leur véritable mission – que la singapourienne avait en quelques sortes imposée d’elle-même.
« Tu as un projet important à élaborer pour valider ton semestre et tu as décidé de le consacrer à la sensibilisation de la protection animale, plus spécialement les reptiles. »
Elle arqua un sourcil dans l’attente d’un hochement de tête de confirmation avant de continuer :
« Et dans ma grande générosité, en tant que vice-présidente dévouée aux membres de sa fraternité, je t’apporte mon soutien ainsi que ma notoriété pour donner plus d’envergue à ton projet. »
Un sourire, un battement de cils, elle était radieuse et angélique, avec cette étincelle à la surface de ses iris qui ne témoignait qu’aux yeux de son interlocuteur à quel point, démoniaque dans le sang, elle était probablement aussi redoutable – ou peut-être pire encore – que les créatures, raisons de leur visite dans le parc.
« Allons-y ! trancha-t-elle finalement, se mettant en route vers l’entrée du parc pour faire volte-face quelques pas plus loin. Et veille à tes gestes et à garder tes distances ! Je ne veux pas attiser les rumeurs ! »
Déjà que se rendre au parc zoologique avec un garçon pouvait être bien avancé sujet aux interprétations, utile d’apporter de l’eau au moulin.
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Re: Ah les crocrocro, les crocrocro, les croco-deal ♥ ft. Cha(ton) | Sam 3 Juin - 11:16 Citer EditerSupprimer
Ah les crocrocro, les crocrocro, les croco-deal ♥ Zhang Hera & Cha David |
Mais qu’est c’que je fais là ?
Cela devait faire une douzaine de fois que la question revenait dans la tête de David, sans que ce dernier puisse trouver une réponse satisfaisante tandis que ses iris suivaient d’un air absent le bitume qui défilait à toute vitesse sous les roues du taxi.
Le jeune homme releva finalement la tête pour fixer brièvement la jeune femme assise de l’autre côté du taxi. Le dos parfaitement droit, une crinière soyeuse encadrant un joli visage, dont le masque qui ne découvrait que les yeux ne pouvait dissimuler la beauté. Le tout contrastant étrangement avec sa grande silhouette replié dans son coin du taxi autant que le lui permettaient ses jambes, qui ne pouvaient s’empêcher de gigoter sur le rythme de la radio de l’automobile.
Cette dernière ne tarda pas à s’arrêter, et le chauffeur se précipita pour ouvrir la porte à sa charmante voisine. Comme si elle avait besoin d’un quelconque soutient ! La seule personne qui en avait besoin en ce moment, c’était lui songea le gumi en s’extirpant maladroitement de la voiture, sans chercher à dissimuler la moue qui ornait ses lèvres. Avant de sortir, il attrapa une large besace contenant un appareil photo pouvant également faire office de caméra, ainsi que du matériel audio. Si il était loin d’être doué dans l’utilisation de ces appareils, ce n’était pas cela qui préoccupait le jeune coréen. En effet, ce bric à brac servirait d’avantage de passe droit pour la réalisation du plan de la singapourienne, que pour le reportage qu’ils étaient officiellement venus faire.
Il aurait été mentir de dire que l’idée d’abandonner le sac dans le taxi, mais l’idée de devoir donner plus d’un mois de son salaire pour repayer le matériel emprunté à l’université, à laquelle s’aoutait également l’envie assez tiède de passer pour un idiot et un pleutre –ce qui n’allait pas manqué au vu de la destination prévue par la vice présidente-. Il laissa un soupir s’échapper de ses lèvres, et passa la besace au dessus de sa tête, sans manquer de maudire allégrement la demoiselle au passage.
Parce qu’à vrai dire, David avait longtemps pensé que l’amour de la singapourienne pour les reptiles n’étaient qu’une fanfaronnade avant que l’un de ses colocataire ne lui confirme la triste vérité : la gumiho allait bel et bien le trainer, non seulement au zoo, mais jusque dans l’enclos des crocodile. Comme quoi, la folie peut frapper partout, même les plus beau visage.
Le renard suivit d’un pas trainant la jeune femme, pensant à son testament qu’il avait rédigé dans la nuit, après avoir digéré l’information que lui avait transmise son compagnon de chambre. Il avait listé l’ensemble de ses maigres possessions, et les avaient réparties entre ses deux papas et Yong, c’était d’ailleurs à ce dernier qu’était adressé la lettre laissé sur son bureau, si ses voisins de chambrés étaient sans nouvelles de lui d’ici le lendemain.
« Comme si ces bestioles avaient besoin d’une quelconque protection… » marmonna-t-il pour lui même avec une grimace dégoutée, qu’il fini par ravaler pour acquiescer les paroles de la jeune femme. Il était pris au piège de toute façon, il avait encore trop de fierté pour s’enfuir en courant, et il se doutait que si il faisait ce malheureux choix, la singapourienne ne manquerait pas de le lui rappeler pour le reste de sa scolarité. Le jeune homme n’avait ainsi d’autre choix que d’aller de l’avant en affrontant l’épreuve qui lui était destinée.
Et puis, avec un peu de chance, ces maudits crocos auraient tous attrapés la grippe aviaire, et les deux étudiants ne pourraient pas les approcher pour éviter de propager l’épidémie. Après tout, il paraît que les poulets sont proches des reptiles.
L’air angélique de Hera ne manqua pas de faire rire le jeune homme. Un rire un brin sarcastique, et le jeune homme ne pu s’empêcher de faire le bouffon, une fois de plus, bien qu’il soit parfaitement conscient que dans les conditions actuelles, tout allait finir par lui retomber dessus. Mais peu importait, si son destin était de finir entre les mâchoires bien trop dentues de ces créatures qui n’auraient dues n’habiter qu’en Australie, il pourrait au moins se souvenir de ses derniers instants avec fierté.
S’inclinant avec exagération devant la vice présidente des Gumiho, le jeune homme, se redressa finalement avec un visage faussement ému, une main sur le cœur avant de finalement déclarer d’une voix de fausset :
« Merci de votre générosité, Ô grande vice présidente dévouée ! »
Il avait bien fait de laisser un testament.
L’américain la laissa faire volte face, et prendre quelques mètres d’avance. Au moins, les deux étudiants étaient d’accord sur ce point : hors de question que la moindre personne puisse les croire ensemble. Ils avaient tous les deux des réputations à préserver.
Jetant un dernier coup d’œil au taxi qui démarrait, hésitant une dernière fois à lui courir après pour monter à bord. Il soupira, ajusta sa casquette, et emboita le pas de la singapourienne.
Ils furent reçus par le directeur du zoo lui même, ce qui ne rassura guère le jeune homme. Mais heureusement pour eux, il s’excusa rapidement de ne pouvoir les accompagner, il avait en effet d’important rendez vous de prévus. David retint un soupir, observant sans le moindre désir de se faire remarquer le président échanger avec un plaisir évident avec la jeune égérie, qui parlait sans la moindre hésitation de leur faux projet.
Bien évidemment, l’homme fini par se tourner vers le renard, pour lui demander avec un sourire les raisons de son choix. L’américain se força à sourire, d’autant plus qu’il imaginait parfaitement le regard acéré de la vice présidente sur lui, les avertissements qu’elle lui avait donné un peu plus tôt planant encore dans l’air.
Il se força à sourire.
« En réalité, j’ai longtemps vécu en Louisiane, et j’ai eu l’occasion de voir ces animaux de très près. commença-t-il, sans un regard à la jeune femme qui l’accompagnait. Ouais, suffisamment près pour avoir été à littéralement deux doigts de perdre mon bras bien aimé ! Il avala sa salive avant de reprendre, ne sachant lui même si il voulait être cru ou pas :Je pense que ce sont des animaux souvent assez mal compris. »
Tout le monde n’a pas encore conscience d’à quel point ils sont dangereux. pensa le jeune homme en étirant à nouveau ses lèvres.
Il n’avait pas dit un seul mensonge.
Mais ces réponses semblèrent satisfaire le directeur, qui lui donna tous ses encouragement, avant de leur présenter le soigneur qui allait les accompagner. Bon, au moins il ne serait pas seul avec la singapourienne.
Après avoir remercier, le directeur qui devait partir, les deux étudiants s’apprêtèrent à emboiter le pas de l’employer, quand David fut arrêté par le président :
« Vous avez vraiment de la chance d’avoir une telle vice présidente !» Lui déclara-t-il, en plus tapant sur l’épaule.
L’américain dissimula une grimace.
Ouais, de la chance.
C’était le cas de le dire.
Cela devait faire une douzaine de fois que la question revenait dans la tête de David, sans que ce dernier puisse trouver une réponse satisfaisante tandis que ses iris suivaient d’un air absent le bitume qui défilait à toute vitesse sous les roues du taxi.
Le jeune homme releva finalement la tête pour fixer brièvement la jeune femme assise de l’autre côté du taxi. Le dos parfaitement droit, une crinière soyeuse encadrant un joli visage, dont le masque qui ne découvrait que les yeux ne pouvait dissimuler la beauté. Le tout contrastant étrangement avec sa grande silhouette replié dans son coin du taxi autant que le lui permettaient ses jambes, qui ne pouvaient s’empêcher de gigoter sur le rythme de la radio de l’automobile.
Cette dernière ne tarda pas à s’arrêter, et le chauffeur se précipita pour ouvrir la porte à sa charmante voisine. Comme si elle avait besoin d’un quelconque soutient ! La seule personne qui en avait besoin en ce moment, c’était lui songea le gumi en s’extirpant maladroitement de la voiture, sans chercher à dissimuler la moue qui ornait ses lèvres. Avant de sortir, il attrapa une large besace contenant un appareil photo pouvant également faire office de caméra, ainsi que du matériel audio. Si il était loin d’être doué dans l’utilisation de ces appareils, ce n’était pas cela qui préoccupait le jeune coréen. En effet, ce bric à brac servirait d’avantage de passe droit pour la réalisation du plan de la singapourienne, que pour le reportage qu’ils étaient officiellement venus faire.
Il aurait été mentir de dire que l’idée d’abandonner le sac dans le taxi, mais l’idée de devoir donner plus d’un mois de son salaire pour repayer le matériel emprunté à l’université, à laquelle s’aoutait également l’envie assez tiède de passer pour un idiot et un pleutre –ce qui n’allait pas manqué au vu de la destination prévue par la vice présidente-. Il laissa un soupir s’échapper de ses lèvres, et passa la besace au dessus de sa tête, sans manquer de maudire allégrement la demoiselle au passage.
Parce qu’à vrai dire, David avait longtemps pensé que l’amour de la singapourienne pour les reptiles n’étaient qu’une fanfaronnade avant que l’un de ses colocataire ne lui confirme la triste vérité : la gumiho allait bel et bien le trainer, non seulement au zoo, mais jusque dans l’enclos des crocodile. Comme quoi, la folie peut frapper partout, même les plus beau visage.
Le renard suivit d’un pas trainant la jeune femme, pensant à son testament qu’il avait rédigé dans la nuit, après avoir digéré l’information que lui avait transmise son compagnon de chambre. Il avait listé l’ensemble de ses maigres possessions, et les avaient réparties entre ses deux papas et Yong, c’était d’ailleurs à ce dernier qu’était adressé la lettre laissé sur son bureau, si ses voisins de chambrés étaient sans nouvelles de lui d’ici le lendemain.
« Comme si ces bestioles avaient besoin d’une quelconque protection… » marmonna-t-il pour lui même avec une grimace dégoutée, qu’il fini par ravaler pour acquiescer les paroles de la jeune femme. Il était pris au piège de toute façon, il avait encore trop de fierté pour s’enfuir en courant, et il se doutait que si il faisait ce malheureux choix, la singapourienne ne manquerait pas de le lui rappeler pour le reste de sa scolarité. Le jeune homme n’avait ainsi d’autre choix que d’aller de l’avant en affrontant l’épreuve qui lui était destinée.
Et puis, avec un peu de chance, ces maudits crocos auraient tous attrapés la grippe aviaire, et les deux étudiants ne pourraient pas les approcher pour éviter de propager l’épidémie. Après tout, il paraît que les poulets sont proches des reptiles.
L’air angélique de Hera ne manqua pas de faire rire le jeune homme. Un rire un brin sarcastique, et le jeune homme ne pu s’empêcher de faire le bouffon, une fois de plus, bien qu’il soit parfaitement conscient que dans les conditions actuelles, tout allait finir par lui retomber dessus. Mais peu importait, si son destin était de finir entre les mâchoires bien trop dentues de ces créatures qui n’auraient dues n’habiter qu’en Australie, il pourrait au moins se souvenir de ses derniers instants avec fierté.
S’inclinant avec exagération devant la vice présidente des Gumiho, le jeune homme, se redressa finalement avec un visage faussement ému, une main sur le cœur avant de finalement déclarer d’une voix de fausset :
« Merci de votre générosité, Ô grande vice présidente dévouée ! »
Il avait bien fait de laisser un testament.
L’américain la laissa faire volte face, et prendre quelques mètres d’avance. Au moins, les deux étudiants étaient d’accord sur ce point : hors de question que la moindre personne puisse les croire ensemble. Ils avaient tous les deux des réputations à préserver.
Jetant un dernier coup d’œil au taxi qui démarrait, hésitant une dernière fois à lui courir après pour monter à bord. Il soupira, ajusta sa casquette, et emboita le pas de la singapourienne.
Ils furent reçus par le directeur du zoo lui même, ce qui ne rassura guère le jeune homme. Mais heureusement pour eux, il s’excusa rapidement de ne pouvoir les accompagner, il avait en effet d’important rendez vous de prévus. David retint un soupir, observant sans le moindre désir de se faire remarquer le président échanger avec un plaisir évident avec la jeune égérie, qui parlait sans la moindre hésitation de leur faux projet.
Bien évidemment, l’homme fini par se tourner vers le renard, pour lui demander avec un sourire les raisons de son choix. L’américain se força à sourire, d’autant plus qu’il imaginait parfaitement le regard acéré de la vice présidente sur lui, les avertissements qu’elle lui avait donné un peu plus tôt planant encore dans l’air.
Il se força à sourire.
« En réalité, j’ai longtemps vécu en Louisiane, et j’ai eu l’occasion de voir ces animaux de très près. commença-t-il, sans un regard à la jeune femme qui l’accompagnait. Ouais, suffisamment près pour avoir été à littéralement deux doigts de perdre mon bras bien aimé ! Il avala sa salive avant de reprendre, ne sachant lui même si il voulait être cru ou pas :Je pense que ce sont des animaux souvent assez mal compris. »
Tout le monde n’a pas encore conscience d’à quel point ils sont dangereux. pensa le jeune homme en étirant à nouveau ses lèvres.
Il n’avait pas dit un seul mensonge.
Mais ces réponses semblèrent satisfaire le directeur, qui lui donna tous ses encouragement, avant de leur présenter le soigneur qui allait les accompagner. Bon, au moins il ne serait pas seul avec la singapourienne.
Après avoir remercier, le directeur qui devait partir, les deux étudiants s’apprêtèrent à emboiter le pas de l’employer, quand David fut arrêté par le président :
« Vous avez vraiment de la chance d’avoir une telle vice présidente !» Lui déclara-t-il, en plus tapant sur l’épaule.
L’américain dissimula une grimace.
Ouais, de la chance.
C’était le cas de le dire.
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Re: Ah les crocrocro, les crocrocro, les croco-deal ♥ ft. Cha(ton) | Dim 4 Juin - 13:23 Citer EditerSupprimer
Ah les crocrocro, les crocrocro, les croco-deal ♥
ft. Cha(ton)
Un léger rictus rehaussa sa lèvre supérieure face à la courbette ironique du renard. Certes, l’égérie en ce lieu ne pouvait l’asséné d’une bonne frappe sur la tête afin de le faire fléchir encore davantage devant elle comme sa main l’en démangeait. La violence ne convenait à son image. De surcroit, elle-même la méprisait, cependant, la singapourienne ne contenait pas toujours l’impulsivité de son tempérament et de ces gestes. Peut-être était-ce à cause de sa propre spontanéité parfois incontrôlable, que la jeune femme s’avérait tant révulser par les actes de violence. Elle qui désirait toujours tout contrôler. Elle qui savait si bien être maitresse des apparences et de la manipulation. Son caractère mit à jour se révélait tellement paradoxal, à l’instar de cette princesse au tempérament fougueux et à l’âme indomptable née et élevée au pays des interdits. Elle était fruit de son éducation et de sa nation. L’individualisme au service de la communauté, l’élite de l’évolution au contact de la vie sauvage, esprit rigoureux qui s’abreuve de liberté. Alors, elle ne fit rien mais à son regard lorsqu’il se redressa, s’il avait un minimum d’instinct, le jeune homme avait dû lire que s’il tenait à l’intégrité de son corps – et de son esprit potentiellement –, il ferait mieux de ne pas trop jouer au petit malin avec elle. Sa patience et sa retenue ne se payaient qu’autant plus cher que la durée où elle s’y contraignait.
Puisqu’il lui était si reconnaissant de sa générosité comme il venait de s’en incliner, il ne devait en conséquence pas voir le moindre inconvénient à lui offrir son entrée. Oui, elle était riche, cependant, malgré son salaire d’égérie qui était de surcroit en partie divisée par ses grands-parents – il y en avait qui profitait mien de sa minorité dans son pays natal quand ça les arrangeait –, la singapourienne vivait toujours sous le régime de la restriction financière. Certes, ses propres gains avaient permis d’augmenter son budget mensuel, sauf que Hera n’avait toujours pas vraiment appris à comment gérer son propre argent. Si elle se montrait extrêmement rigoureuse et pragmatique dans les dépenses de la fraternité, à ce qui concernait ses propres moyens… La jolie brune avait grandi dans un monde où tout se fait en grand, ou rien n’est dans la demie-mesure, alors forcément, ses notions de la norme restaient complètement hors réalité. Les évènements organisés par les Gumiho ? Hors de question de faire à l’économie ! La réputation de sa fraternité, et la sienne par extension étaient en jeu ! En conséquence, si besoin, la belle déboursait de ses économies comme pour Halloween où l’argent restant versé par sa mère pour l’organisation de l’anniversaire surprise de sa meilleure amie avait servi à l’achat des décorations dont la renarde qui ne disposait pas encore de son statut de vice-présidente était en charge. Les dons et investissements pour des associations animales voire humanitaires ? Tout son salaire pouvait y passer certains mois. Récalcitrant ou pas, l’égérie ne laissa pas le choix à son camarade renard. Lorsqu’elle évoqua qu’il payait leurs deux entrées, ce ne fut pas une question. Elle lui assura néanmoins, qu’elle pourrait demander et assurément obtenir un remboursement auprès de la direction du parc. Elle mentait. Du moins, elle ne doutait pas de le pouvoir, mais elle n’en avait plutôt nullement l’intention de s’abaisser à une telle requête. Même si la proposition venait à leur être formuler, Hera la rejetterait poliment. Sa fierté se refusait qu’un joli sourire ou que son statut d’affiche publicitaire vivante lui confère la gratuité. Elle valait plus que cela !
Une fois à l’intérieur du parc, comme à son habitude, Hera mena les opérations. Direction la boutique principale de l’entrée où la jeune femme demanda à voir un responsable. Détonnant pouvait être le pouvoir des cartes visites lorsque les bons noms figuraient dessus. Munie de la sienne en tant qu’égérie de la marque Samsung, ainsi que celle de son grand-père en complément, le chaebol du bâtiment Choi Jae Ki, la venue d’un responsable ne se fit pas prier. Mieux encore, à peine eut-elle commencer à exposer le sujet de leur requête que les deux étudiants furent conduit jusqu’au directeur lui-même. Inexorablement, dans cette société machiste, l’homme avait commencé par s’adresser à David, cependant, néanmoins bien avisé, il avait vraisemblablement compris que sa principale interlocutrice serait la jeune femme. Plus qu’une égérie tout juste bonne à faire la potiche, elle était héritière éclairée du milieu des affaires et savait manier les mots avec éloquence, à la différence de son camarade. Après que le directeur, charmé par le discours de Hera, les ait confié à l’expertise d’un des employés spécialisés, sur le chemin de leur destination, la singapourienne se rapprocha du renard afin de lui glisser discrètement :
« J’espère que tu n’aspires pas avoir vocation à être présentateur ou reporter dans ta carrière de journaliste, et que tu manies mieux la plume que la langue, sinon arrête les frais tout de suite… »
Avec une aussi piètre démonstration qu’il venait de leur donner dans le bureau du directeur, la jeune femme n’avait plus grand conviction quant à ses qualités d’orateurs. Le soigneur qui ouvrait la marche se retourna une poignée d’instant après pour s’adresser à eux.
« C’est assez rares que ce genre de travaux portent sur les reptiles. En général, les journalistes s’orientent sur des espèces plus populaires. »
Visiblement, lui non plus ne savait auquel des deux étudiants il devait s’adresser. D’instinct, les hommes se privilégiaient entre eux dans le cadre professionnel, mais ouvrir la discussion avec une jolie femme était toujours tentant lorsque l’occasion se présentait. Cependant, quand cette femme en question rayonnait d’une certaine notoriété, elle pouvait néanmoins vite devenir « impressionnante », surtout lorsqu’elle dégageait autant d’assurance et d’élégance princière que Hera. Cette dernière eut d’ailleurs la bonté de mettre fin à son trouble en prenant la parole. De toute façon, ce n’était pas David qui saurait répondre.
« Mais c’est parce que mon ami ne veut pas se contenter d’un projet trop commun, il vise aussi bien l’excellence que l’originalité ! »
Discrètement, elle asséna le renard d’un léger coup dans le pied afin de lui faire comprendre de sourire et d’avoir l’air tout aussi impliqué. Puis, elle ajouta avec autant de sérieux que de sincérité :
« Nous pensons surtout qu’effectivement, les reptiles sont trop délaissés dans la cause de la défense animale. À cause de leur image souvent associée à la peur et au danger, le grand public est moins sensible à leur détresse ou maltraitance. Des gants en peau de lapin affectent plus la sensibilité qu’un sac en peau de crocodile ou de serpent, car le rapport à l’animal est différent. Pourtant, la souffrance et l’infamie sont les mêmes. »
La cause animale préoccupait véritablement Hera, au-delà de cette mascarade à laquelle les deux renards s’adonnaient pour duper leur monde dans le but d’approcher les crocodiles du parc. Sa voix témoignait de sa volonté d’engagement ce qui évidemment toucha le soigneur, lui-même très attaché aux espèces de sa spécialité.
« Voulez-vous commencer par le reptilarium ? Nous pourrons rentrer dans le grand terrarium au python afin que vous puissiez faire de meilleurs clichés si vous le souhaiter. »
Une proposition qu’il n’eut pas à formuler deux fois ! Les yeux de Hera se mirent spontanément à briller et son visage rayonna d’une clarté cette fois aussi pure que sincère.
« C’est une excellente idée ! Nous acceptons avec grand plaisir ! »
Certes, leur objectif premier n’était pas là, mais comment décliner une telle occasion ? Son amour pour les serpents l’emporta et David n’eut d’autres choix que de se plier à l’engouement des deux autres mués par une passion commune.
Ainsi, tous trois pénétrèrent dans un immense terrarium de plusieurs dizaines de mètres cube. Une recomposition de l’environnement naturel des serpents dont des pythons réticulés par dizaines, plus ou moins cachés dans le décors, et au sein de laquelle, les humains pouvaient largement se mouvoir. Le soigneur attrapa l’un des reptiles parmi les habitués à être manipulés. Face au constat que l’égérie y était aussi familière, il laissa le serpent se glisser de lui à elle. Envoutée, Hera pensa néanmoins à jeter un regard en direction de David afin de vérifier qu’il pense bien à prendre des photographies. Bien que leur expérience auprès des serpents n’était pas encore terminées, la jeune femme profita du « charme » qu’elle semblait avoir sur le soigneur pour commencer à préparer le terrain vers leur véritable objectif :
« Pourrons-nous également pénétrer à l’intérieur de l’enclos des crocodiles afin de les photographier ? »
Réussite : le soigneur contacte sa direction qui accepte avec des conditions de sécurité à respecter.
Échec : le soigneur ne peut concéder à une telle requête, les deux renards vont devoir ruser pour parvenir à leurs fins.
La Doyenne
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Re: Ah les crocrocro, les crocrocro, les croco-deal ♥ ft. Cha(ton) | Dim 4 Juin - 13:23 Citer EditerSupprimer
Le membre 'Zhang Hera' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'ACTION & ATTAQUE !' :
________________________________
Ton pire cauchemar mais en pire.
'ACTION & ATTAQUE !' :
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Re: Ah les crocrocro, les crocrocro, les croco-deal ♥ ft. Cha(ton) | Mer 7 Juin - 10:34 Citer EditerSupprimer
Ah les crocrocro, les crocrocro, les croco-deal ♥ Zhang Hera & Cha David |
Cette journée resterait dans les annales comme la journée maudite de la vie de David. Ce dernier prévoyait déjà de se terrer dans sa chambre tous les ans à cette date, parce qu’avec sa chance, ce genre de poisse ne pouvait qu’empirer.
Comment voulez vous considérer autrement une journée où votre adorable vice présidente vous emmenait de force –pression psychologique, ne jamais sous estimer son visage aux traits angélique, cette femme était un véritable démon- au zoo, sous prétexte d’une mission bidon –qui allait indubitablement le faire passer pour un idiot doublé d’un pleutre, comme si il ne donnait pas déjà suffisamment cette image-, le tout pour finalement se retrouver devant les pires animaux présent dans le monde.
Et le comble dans tout ça, c’était sans doute que la jeune femme avait réussi à lui faire payer son ticket d’entrer. L’américain n’avait même pas tenté de discuter. Il apprenait déjà à ses dépends qu’on ne discutait pad avec Hera, et n’avait pas la moindre envie de tenter de déterminer les limites de son imagination.
Aujourd’hui, il devait simplement essayer de survivre.
Ce qui n’était pas gagné.
Le jeune renard ignora la réflexion de la singapourienne, retenant de justesse de lever les yeux au ciel. D’un, il n’avait jamais été doué pour mentir, il considérait d’ailleurs cela comme sans intérêt, les gens interprétant de toute façon ses paroles comme ils l’entendaient, et de plus, si ils pouvaient entrer dans le zoo avec l’autorisation de mettre leur projet en place, ça ne serait jamais dû à autre chose qu’aux cartes de visites qu’avait présenté Mademoiselle Zhang en arrivant, ainsi qu’à son jolie minois et son aisance avec les mots. Comme si le directeur du plus grand zoo de Séoul pouvait être intéressé par le projet universitaire d’un étudiant en troisième année de journalisme. Le grand coréen en doutait fortement. Et de deux, même si il en avait eu la capacité, aurait il été judicieux de donner une représentation digne d’un Molière à celui qui allait lui ouvrir avec une innocence bienveillante les portes de l’enfers ? Pas besoin d’être Einstein pour avoir conscience qu’il y avait plus judicieux pour sa propre survie.
C’est ainsi que David laissa Hera prendre la main de la discutions avec le soigneur. Discutions qu’il n’aurait de toute façon ni pu, ni voulu mener, se contentant, lorsqu’une douleur au niveau du tibia lui annonçait qu’il allait avoir droit à une jolie ecchymose le lendemain, de grimacer un sourire à l’employer, histoire de sembler n’être qu’un maladroit –ce qui était vrai- et timide –ce qui l’était moins- étudiant en journalisme.
Le jeune home regardait, une lueur amusée dans ses iris sombre, les silhouettes du soigneur et de la vice présidente des gumiho. Il était surprenant de voir ces deux personnes que d’apparence tout semblait opposer, mais qui semblait partagé le même amour pour les animaux. Dommage que ce soit des bestioles si haïssables.
Si bien que, même si l’idée de refuser un passage par le reptilarium avait traversé l’esprit du sportif, il n’aurait de toute façon pas eu le choix. La lumière dans les prunelles de la jeune femme le lui confirma aisément.
Pourquoi diable n’avait-elle pas préféré faire une étude sur les renards, l’animal totem de leur fraternité. C’était sympa les renards ! Plus doux, plus malin, plus joueur, et surtout, ils ne possédaient pas une bouche écailleuse, bordée de longues dents capable de vous arracher le bras en moins de temps qu’il faut pour le dire.
Et puis surtout, il aurait pu conserver ces photos de renard : hors de question qu’il conserve des clichés des bêtes démoniaques qu’ils allaient devoir rencontrer !
Mais bien qu’il n’ait pas la moindre envie de continuer cette aventure, l’ego de David lui interdisait encore ne trouver un moyen de s’enfuir. Ainsi, tandis que le python glissait lentement vers Hera, l’américain s’arma de son appareil pour prendre quelques clichés, comme le journaliste qu’il était censé être. Sans être un professionnel, le jeune homme avait les connaissances théoriques, et l’instinct pour donner un rendu plus que correct, surtout avec un modèle aussi photogénique que l’égérie. Cette dernière souriait d’ailleurs, ravie, et l’espace d’un instant, le coréen oublia toutes les crasses qu’elle lui avait fait aujourd’hui, simplement heureux que la situation fasse le bonheur de quelqu’un.
Un parfait idiot.
Mais il redescendit très rapidement sur terre lorsque la demoiselle demanda si ils pourraient entrer dans l’enclos des crocodiles. Son expression se figea, et son rythme cardiaque accéléra brusquement, tandis que ses yeux suppliaient en silence le soigneur qui ne lui accordait de toute façon pas le moindre regard.
Il faillit lui sauter dans les bras lorsqu’il refusa la demande de la renarde. Son cœur reprit une fréquence plus normale, et il laissa échapper un soupir muet de soulagement.
Le soigneur s’excusa avec sincérité, et se pencha pour attraper un second python avant de se tourner vers David.
« Vous voulez en porter un également ? » Demanda-t-il avec sympathie, comme pour se faire pardonner de son refus, alors que du duo, l’américain en était sans doute le plus heureux. Il n’osa refuser face au sourire de l’employer, et le laissa déposer le serpent autour de ses épaules.
David était loin d’adorer ces reptiles, leur peau écailleuse lui rappelant bien trop celle de leur cousins aux trop nombreuses dents. Cependant, il ne les détestait pas suffisamment pour ne pouvoir supporter le contact. Ainsi, sans être à l’aise, et se contentant de rester parfaitement immobile, l’américain laissa la bestiole s’enrouler autour de lui. Bien entendu, son regard méfiant ne lâchait pas sa tête brillante, et il ne pu retenir ni le frisson qui lui parcouru la colonne vertébrale, ni un cri de surprise lorsqu’il senti cette tête froide glisser contre son torse.
Il lança au soigneur un regard paniqué –encore trop maitre de ses actions pour se tourner vers Hera, si fierté serait en miette d’ici là fin de la journée, alors autant retardé autant que possible le moment fatidique- qui le rassura tout en s’approchant, et récupéra la bête. Bien qu’il n’ait pas eu spécialement peur, le jeune homme devait avouer être plus rassuré de savoir l’animal dans les bras du soigneur plutôt que dans les siens.
Le soigneur leur montra les autres rampants garder dans le grand terrarium, ne proposant plus qu’à la jeune demoiselle de prendre ces derniers en mains tandis que David prenait quelques photos, pour se parfaire dans son rôle de journaliste.
« Je crois que nous avons fini ici, déclara-t-il en les guidant vers la sortie, nous allons passer aux crocodiles ! »
David dégluti ave difficulté. Il n’était pas prêt.
Pas prêt du tout.
Comment voulez vous considérer autrement une journée où votre adorable vice présidente vous emmenait de force –pression psychologique, ne jamais sous estimer son visage aux traits angélique, cette femme était un véritable démon- au zoo, sous prétexte d’une mission bidon –qui allait indubitablement le faire passer pour un idiot doublé d’un pleutre, comme si il ne donnait pas déjà suffisamment cette image-, le tout pour finalement se retrouver devant les pires animaux présent dans le monde.
Et le comble dans tout ça, c’était sans doute que la jeune femme avait réussi à lui faire payer son ticket d’entrer. L’américain n’avait même pas tenté de discuter. Il apprenait déjà à ses dépends qu’on ne discutait pad avec Hera, et n’avait pas la moindre envie de tenter de déterminer les limites de son imagination.
Aujourd’hui, il devait simplement essayer de survivre.
Ce qui n’était pas gagné.
Le jeune renard ignora la réflexion de la singapourienne, retenant de justesse de lever les yeux au ciel. D’un, il n’avait jamais été doué pour mentir, il considérait d’ailleurs cela comme sans intérêt, les gens interprétant de toute façon ses paroles comme ils l’entendaient, et de plus, si ils pouvaient entrer dans le zoo avec l’autorisation de mettre leur projet en place, ça ne serait jamais dû à autre chose qu’aux cartes de visites qu’avait présenté Mademoiselle Zhang en arrivant, ainsi qu’à son jolie minois et son aisance avec les mots. Comme si le directeur du plus grand zoo de Séoul pouvait être intéressé par le projet universitaire d’un étudiant en troisième année de journalisme. Le grand coréen en doutait fortement. Et de deux, même si il en avait eu la capacité, aurait il été judicieux de donner une représentation digne d’un Molière à celui qui allait lui ouvrir avec une innocence bienveillante les portes de l’enfers ? Pas besoin d’être Einstein pour avoir conscience qu’il y avait plus judicieux pour sa propre survie.
C’est ainsi que David laissa Hera prendre la main de la discutions avec le soigneur. Discutions qu’il n’aurait de toute façon ni pu, ni voulu mener, se contentant, lorsqu’une douleur au niveau du tibia lui annonçait qu’il allait avoir droit à une jolie ecchymose le lendemain, de grimacer un sourire à l’employer, histoire de sembler n’être qu’un maladroit –ce qui était vrai- et timide –ce qui l’était moins- étudiant en journalisme.
Le jeune home regardait, une lueur amusée dans ses iris sombre, les silhouettes du soigneur et de la vice présidente des gumiho. Il était surprenant de voir ces deux personnes que d’apparence tout semblait opposer, mais qui semblait partagé le même amour pour les animaux. Dommage que ce soit des bestioles si haïssables.
Si bien que, même si l’idée de refuser un passage par le reptilarium avait traversé l’esprit du sportif, il n’aurait de toute façon pas eu le choix. La lumière dans les prunelles de la jeune femme le lui confirma aisément.
Pourquoi diable n’avait-elle pas préféré faire une étude sur les renards, l’animal totem de leur fraternité. C’était sympa les renards ! Plus doux, plus malin, plus joueur, et surtout, ils ne possédaient pas une bouche écailleuse, bordée de longues dents capable de vous arracher le bras en moins de temps qu’il faut pour le dire.
Et puis surtout, il aurait pu conserver ces photos de renard : hors de question qu’il conserve des clichés des bêtes démoniaques qu’ils allaient devoir rencontrer !
Mais bien qu’il n’ait pas la moindre envie de continuer cette aventure, l’ego de David lui interdisait encore ne trouver un moyen de s’enfuir. Ainsi, tandis que le python glissait lentement vers Hera, l’américain s’arma de son appareil pour prendre quelques clichés, comme le journaliste qu’il était censé être. Sans être un professionnel, le jeune homme avait les connaissances théoriques, et l’instinct pour donner un rendu plus que correct, surtout avec un modèle aussi photogénique que l’égérie. Cette dernière souriait d’ailleurs, ravie, et l’espace d’un instant, le coréen oublia toutes les crasses qu’elle lui avait fait aujourd’hui, simplement heureux que la situation fasse le bonheur de quelqu’un.
Un parfait idiot.
Mais il redescendit très rapidement sur terre lorsque la demoiselle demanda si ils pourraient entrer dans l’enclos des crocodiles. Son expression se figea, et son rythme cardiaque accéléra brusquement, tandis que ses yeux suppliaient en silence le soigneur qui ne lui accordait de toute façon pas le moindre regard.
Il faillit lui sauter dans les bras lorsqu’il refusa la demande de la renarde. Son cœur reprit une fréquence plus normale, et il laissa échapper un soupir muet de soulagement.
Le soigneur s’excusa avec sincérité, et se pencha pour attraper un second python avant de se tourner vers David.
« Vous voulez en porter un également ? » Demanda-t-il avec sympathie, comme pour se faire pardonner de son refus, alors que du duo, l’américain en était sans doute le plus heureux. Il n’osa refuser face au sourire de l’employer, et le laissa déposer le serpent autour de ses épaules.
David était loin d’adorer ces reptiles, leur peau écailleuse lui rappelant bien trop celle de leur cousins aux trop nombreuses dents. Cependant, il ne les détestait pas suffisamment pour ne pouvoir supporter le contact. Ainsi, sans être à l’aise, et se contentant de rester parfaitement immobile, l’américain laissa la bestiole s’enrouler autour de lui. Bien entendu, son regard méfiant ne lâchait pas sa tête brillante, et il ne pu retenir ni le frisson qui lui parcouru la colonne vertébrale, ni un cri de surprise lorsqu’il senti cette tête froide glisser contre son torse.
Il lança au soigneur un regard paniqué –encore trop maitre de ses actions pour se tourner vers Hera, si fierté serait en miette d’ici là fin de la journée, alors autant retardé autant que possible le moment fatidique- qui le rassura tout en s’approchant, et récupéra la bête. Bien qu’il n’ait pas eu spécialement peur, le jeune homme devait avouer être plus rassuré de savoir l’animal dans les bras du soigneur plutôt que dans les siens.
Le soigneur leur montra les autres rampants garder dans le grand terrarium, ne proposant plus qu’à la jeune demoiselle de prendre ces derniers en mains tandis que David prenait quelques photos, pour se parfaire dans son rôle de journaliste.
« Je crois que nous avons fini ici, déclara-t-il en les guidant vers la sortie, nous allons passer aux crocodiles ! »
David dégluti ave difficulté. Il n’était pas prêt.
Pas prêt du tout.
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Re: Ah les crocrocro, les crocrocro, les croco-deal ♥ ft. Cha(ton) | Jeu 8 Juin - 9:51 Citer EditerSupprimer
Ah les crocrocro, les crocrocro, les croco-deal ♥
ft. Cha(ton)
Étrange, impressionnante, terrifiante, les qualificatifs ne manquaient pour décrire la singapourienne, cela depuis sa plus tendre enfance et l’expression manifeste de son amour fasciné pour les reptiles, et plus particulièrement les serpents. Hera les affectionnait depuis toujours. Elle aimait suivre de ses yeux les mouvements souples et sinueux de leurs corps, les accompagner avec son propre corps car l’humain ne se faisait point détenteur mais support des indomptables rampants. Elle se délectait de la sensation de leur mouvance sur sa silhouette, effleurant son échine, s’immisçant sous sa chevelure. Grâce à Ji Hoon et Joo Hee, la jeune femme avait l’occasion de continuer à s’occuper de temps en temps de serpents depuis son exil à la Yonsei. Cependant, cela ne suffisait à compenser le manque de cet impressionnant animal de compagnie qui avait toujours été le sien. Apophis, son Prince d’Albâtre, était un python réticulé albinos de plus de six mètres. Âgé de vingt années, le seigneur de la maison Zhang avait été offert au Président Tsai Chen pour la naissance de sa précieuse fille. La petite fille avait grandi avec lui. Il représentait l’égal du chien familial pour la plupart des enfants. Alors forcément, à l’école, ses camarades ne la comprenaient pas. Nul n’osait lui cracher en face qu’elle n’était pas normal. Tout le monde redoutait trop le courroux de l’impitoyable princesse Hera. Dès son plus jeune, de part son tempérament, les instincts dictaient de la craindre. Son affection pour les dangereux serpents ne faisait qu’accentuer cette image et la singapourienne n’avait jamais manqué d’en jouer. Être invité dans sa demeure relevait d’un privilège, être absent à une fête donnée par la petite demoiselle signifiait la déchéance dans l’échelle hiérarchique de la société scolaire. En conséquence, les écoliers, collégiens, puis lycéens s’étaient toujours rendus chez elle avec autant d’enthousiasme que de pas à reculons ! Il fallait y être cependant, ils redoutaient tous quels genres de tours pourraient leur jouer l’impératrice de l’école afin de leur rappeler à quel point, elle était maitresse du jeu. Elle se complaisait à les impressionner et à jouer de leur peur face au python qui n’hésitait pas à rejoindre les baigneurs dans la piscine, ou encore en leur proposant d’assister à un repas des crocodiles de leur reptilarium privé. Peut-être était-ce en partie pour la « normalisée » que son grand-père lui avait offert un chiot pour son vingtième anniversaire. Une jeune femme blottissant un bébé chien sciait mieux aux normes que celle dansant avec les serpents. Jethro le husky avait conquis son coeur, cependant, Hera n’oubliait pas que ce cadeau de ses aïeuls n’était qu’une machination afin de tenter de la tenir, elle, en laisse.
Si l’égérie accorda une once d’attention à son camarade lorsque celui-ci accepta de porter le serpent, quelque peu septique et étonné, peut-être était-il un peu moins trouillard qu’elle l’eut imaginé, en revanche, son petit cri d’effroi en réponse aux agissements du reptile trop intrusif, ne décrocha pas même un regard de la part de la singapourienne, trop occupée à communier avec ce beau python dont elle faisait la connaissance. Sa seule déception vint du refus de l’employé quant à les laisser entrer de même dans le parc des crocodiles. Prévisible. En vérité, Hera ne s’attendait pas à ce que ce soit aussi facile. Les deux renards devront ruser davantage pour parvenir à leurs fins, ou plutôt à celles de la vice-présidente. Certes, la demoiselle aurait pu jouer de son charme à la fois féminin et innocent pour négocier les faveurs du soigneur, mais autant battre des cils ne la dérangeait point lorsqu’elle était encore petite fille, autant désormais, en tant que jeune femme, Hera comprenait le mécanisme de pensée qui s’engrangeait dans l’esprit d’un homme quand une femme lui faisait du charme. Hors de question ! Elle se répugnait à la perspective d’être rabaissée à de tels procédés. Non, les renards trouveraient une autre solution !
Après avoir fait le tour des différents spécimen de serpents représentés au Seoul Grand Park, l’homme proposa de passer aux crocodiles. Hera acquiesça, cependant, l’égérie savait parfaitement qu’elle n’obtiendrait pas satisfaction ainsi. Ils arrivèrent à l’enclos. D’un regard, l’égérie fit signe au photographe d’immortaliser les impressionnants reptiles à mâchoires redoutables au loin. L’employé commença à étaler sa science lorsque la belle égérie l’interrompit :
« Excusez-moi, il fait horriblement chaud aujourd’hui… »
La réplique hyper crédible pour une singapourienne, si Hera n’avait pas eu la finesse de rajouter :
« Je ne suis pas encore bien accoutumé à l’air si sec de la Corée du Sud, peut-être pourrions-nous aller nous désaltérer avant de reprendre ? »
Surpris, puis embarrassé d’avoir été si négligent envers une invitée de marque, le soigneur se hâta d’acquiescer et proposa aux deux étudiants de le suivre. Au bout d’à peine quelques mètres, l’égérie sembla prise de vertige et se rattrapa à l’employé qui s’empressa de lui venir en aide.
« Je suis confuse… Je crois que le soleil me provoque des étourdissements. »
Oui, bon, peut-être qu’elle usait un chouia de charme pour embrouiller l’esprit et détourner l’attention de l’homme. Ce dernier la soutint alors jusqu’à un banc à l’ombre d’un arbre où une légère bise se laissait sentir. Il suggéra aux deux étudiants de rester ici, afin que le journaliste veille sur sa dévouée vice-présidente, le temps qu’il aille leur chercher des boissons.
« C’est très aimable à vous, nous allons vous attendre ici… »
Pleine de douceur et de politesse, l’égérie feignait une once de fragilité. Son visage s’illumina néanmoins pour arborer une expression adorablement mignonne et gourmande :
« Oh ! Pourriez-vous me ramener l’un de vos granité au parfum unique dont j’ai tant entendu parlé ? »
L’homme qui s’apprêtait à partir eut un temps d’hésitation.
« Euh… mais, c’est à l’autre bout du parc… Bien sûr que j’y vais de ce pas, Mademoiselle ! »
Il s’inclina, Hera l’en remercia.
« Prenez votre temps, il est des plus agréables de se reposer ici. »
Une fois que l’employé eut le dos tourné et s’éloignant. Un sourire s’étira sur les lèvres de l’égérie. Confortablement, elle s’étira, emplie d’une délectable sensation. Celle de manipuler, celle d’avoir duper et surtout celle de bientôt touché au but. Sous les yeux de David, elle dévoila un trousseau de clés :
« Il n’y a plus qu’à ! »
Suite à son prétendu vertige, Hera avait profité de sa proximité et du manque de vigilance de l’homme troublé pour lui subtiliser son trousseau de clés d’accès aux enclos de son secteur. Jubilant intérieurement, le visage rayonnant, elle bondit sur ses pieds : direction le parc aux crocodiles !
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Re: Ah les crocrocro, les crocrocro, les croco-deal ♥ ft. Cha(ton) | Dim 18 Juin - 9:12 Citer EditerSupprimer
Ah les crocrocro, les crocrocro, les croco-deal ♥ Zhang Hera & Cha David |
David avait l’impression d’être un personnage de roman ou de film. Le genre de personnage, empli de doute depuis de début de l’histoire, qui fini par sombrer et de pactiser avec un démon.
Hera avait tout de ces démons décris dans les livres que son père afro-américain lui lisait le soir avant de dormir, et son impuissance actuelle, le laissant contempler sans pouvoir rien n’y faire l’impressionnant jeu d’actrice de la Vice Présidente. Il avait l’impression d’être figé en tant que spectateur, d’être un simple insecte prisonnier d’une toile d’araignée, ne pouvant que contempler, impuissant le spectacle qui se déroulait devant ses yeux.
Il aurait voulu s’avancer, arrêter le soigneur en proposant d’y aller à sa place puisque ce dernier devait connaître avoir une formation de premier secours utile en cas de problème comme ceux-ci (le jeune homme se gardant bien d’évoquer ce genre de connaissance de sa part), ou bien qu’ils déposes simplement la jeune égérie au post de secours climatisé que l’on apercevait un peu plus loin entre les arbres, pendant qu’il serait aller prendre quelques clichés des crocodiles de derrière la vitre (Vitre renforcée, capable de résister à des poussées de plusieurs tonnes, le minimum pour ce genre de bestiole !), ou même se jeter d’un coup dans l’enclos des serpents (c’était déjà moins pire que ce qui l’attendait)… N’importe quoi finalement.
Mais il ne fit rien, il avait l’impression de toujours sentir le regard insistant de la singapourienne, comme si elle le surveillait, alors que toute son attention était portée sur le soigneur qu’elle était en train d’entourlouper.
Il frissonna, bien qu’il n’osait l’avouer, David trouvait Zhang Hera bien plus effrayante que les serpents qui peuplaient à présent la carte mémoire de son appareil photo.
Cependant, tandis qu’il observait sans pouvoir réagir la scène qui se déroulait devant ses yeux, une question venait chatouiller son esprit : qu’avait il donc à gagner dans tout cela ? Dans les pactes décrit, le protagoniste échangeait contre un vœux : amour, argent, pouvoir, son âme. Et si il avait bel et bien l’impression qu’il allait y laisser son âme, il ne voyait définitivement pas ce qu’il avait échangé pour en arriver là.
En effet, le petit manège de la jeune femme n’avait pas fonctionné sur David. Plus malin qu’il n’y semblait, le sportif avait commencé à cerner –tout du moins pour ce genre de chose- la personnalité de la singapourienne. Il n’eu cependant pas d’autre choix que de s’asseoir à côté de cette dernière, observant d’un regard désespéré l’employer s’éloigner.
L’américain se résignait peu à peu. Il se sentait comme un condamné à mort, lentement, mais surement dirigé vers l’échafaud. Il eu une pensée pour ses deux pères, les remerciant d’avoir fait de leur mieux pour élever un idiot tel que lui, qui allait finalement mourir d’une mort digne de lui. Il eu un moment d’hésitation, se demandant si il avait dit à quel point il les aimait dans le papier listant ses dernières volontés. Petit, ce n’était pas un problème, mais comme le veut l’adolescence et la vie, il s’était peu à peu éloigner d’eux, et ces mots simples et doux s’étaient faits plus rares. Mais il les aimait, c’était un fait que rien ne pourrait changer, pas même la mort stupide qui les attendait.
C’est ainsi qu’il contempla sans grande surprise, mais cependant avec une certaine admiration, son visage nauséeux en un sourire manipulateur. Il ne put retenir un frisson, ne sachant si il devait se considérer comme chanceux de l’avoir comme Vice Prez. En un sens, de ce qu’il avait compris des fraternités et des différents dortoirs, une renarde aussi rusée valait largement son pesant d’or ! Cependant, sans cela, l’innocent renardeau qu’il était ne se serait pas mis dans cette situation.
Mais si il s’était attendu aux talents de comédienne de la singapourienne, il ne s’attendait pas à ce qu’une jeune femme issu d’une famille si bien placée –merci les infos qui circulaient dans les couloirs des gumis, et qui passaient ainsi nécessairement par les oreilles de l’américain- possède également des talents de pickpocket ! Et lui qui s’apprêtait à lui demander comment elle comptait forcer la serrure de l’enclos. Il leva ses iris sombre vers le ciel, qu’il toisa d’un regard noir, en claquant la langue sèchement. La défense des faibles, la justice, tous ça ? C’était bien lui la victime dans tout ça, bien que le visage aux traits angélique de la singapourienne joue en sa faveur !
Sans prendre la peine de dissimuler le profond soupir s’échappant de ses lèvres, l’américain se leva lentement, et suivit d’un pas trainant la jeune femme, bien trop heureuse à son goût de la direction qu’ils empruntaient.
Les deux gumis arrivèrent finalement devant l’enclos des crocodiles. Ce dernier était encore plus large que ce que les visiteurs pouvaient deviner. En effet, le large terrain humide, imitant vaguement un marécage, qui entourait un plan d’eau suffisamment vaste pour que les cinq bestioles indiquées sur le panneau explicatif qui décrivait également les caractéristiques de l’espèce de reptiles, se prolongeait aussi bien au niveau de l’étang que via la terre ferme par une vaste grotte artificielle qui fournissait ainsi aux animaux un abris, loin des caprices du temps, et des regards inquisiteurs et curieux des visiteurs. Deux entrées menaient à l’enclos, la première, qui menait dans la grotte, leur était inaccessible –en effet, pour y accéder on devait directement traverser l’une des maisons de soin pour animaux qui parsemaient le parc, adossée ainsi à la falaise, il n’était pas difficile d’imaginer que certaines pièces souterraines seraient de lieux de stockage et de soin. La seconde quand à elle était justement en face d’eux, à quelques mètres à peine de la large vitre qui permettait de voir les crocodiles évoluent à la fois sur terre et dans l’eau.
Mais cependant, heureusement, ou malheureusement pour eux –le choix dépendant du renard que l’on prend comme référence- un groupe de visiteur leur bloquait l’accès à cette fameuse porte.
Réussite : Un soigneur du parc arrive pour une intervention sur les crocodiles… ils vont devoir attendre !
Echec : Après quelque minutes, le groupe se disperse : la voie est libre !
Hera avait tout de ces démons décris dans les livres que son père afro-américain lui lisait le soir avant de dormir, et son impuissance actuelle, le laissant contempler sans pouvoir rien n’y faire l’impressionnant jeu d’actrice de la Vice Présidente. Il avait l’impression d’être figé en tant que spectateur, d’être un simple insecte prisonnier d’une toile d’araignée, ne pouvant que contempler, impuissant le spectacle qui se déroulait devant ses yeux.
Il aurait voulu s’avancer, arrêter le soigneur en proposant d’y aller à sa place puisque ce dernier devait connaître avoir une formation de premier secours utile en cas de problème comme ceux-ci (le jeune homme se gardant bien d’évoquer ce genre de connaissance de sa part), ou bien qu’ils déposes simplement la jeune égérie au post de secours climatisé que l’on apercevait un peu plus loin entre les arbres, pendant qu’il serait aller prendre quelques clichés des crocodiles de derrière la vitre (Vitre renforcée, capable de résister à des poussées de plusieurs tonnes, le minimum pour ce genre de bestiole !), ou même se jeter d’un coup dans l’enclos des serpents (c’était déjà moins pire que ce qui l’attendait)… N’importe quoi finalement.
Mais il ne fit rien, il avait l’impression de toujours sentir le regard insistant de la singapourienne, comme si elle le surveillait, alors que toute son attention était portée sur le soigneur qu’elle était en train d’entourlouper.
Il frissonna, bien qu’il n’osait l’avouer, David trouvait Zhang Hera bien plus effrayante que les serpents qui peuplaient à présent la carte mémoire de son appareil photo.
Cependant, tandis qu’il observait sans pouvoir réagir la scène qui se déroulait devant ses yeux, une question venait chatouiller son esprit : qu’avait il donc à gagner dans tout cela ? Dans les pactes décrit, le protagoniste échangeait contre un vœux : amour, argent, pouvoir, son âme. Et si il avait bel et bien l’impression qu’il allait y laisser son âme, il ne voyait définitivement pas ce qu’il avait échangé pour en arriver là.
En effet, le petit manège de la jeune femme n’avait pas fonctionné sur David. Plus malin qu’il n’y semblait, le sportif avait commencé à cerner –tout du moins pour ce genre de chose- la personnalité de la singapourienne. Il n’eu cependant pas d’autre choix que de s’asseoir à côté de cette dernière, observant d’un regard désespéré l’employer s’éloigner.
L’américain se résignait peu à peu. Il se sentait comme un condamné à mort, lentement, mais surement dirigé vers l’échafaud. Il eu une pensée pour ses deux pères, les remerciant d’avoir fait de leur mieux pour élever un idiot tel que lui, qui allait finalement mourir d’une mort digne de lui. Il eu un moment d’hésitation, se demandant si il avait dit à quel point il les aimait dans le papier listant ses dernières volontés. Petit, ce n’était pas un problème, mais comme le veut l’adolescence et la vie, il s’était peu à peu éloigner d’eux, et ces mots simples et doux s’étaient faits plus rares. Mais il les aimait, c’était un fait que rien ne pourrait changer, pas même la mort stupide qui les attendait.
C’est ainsi qu’il contempla sans grande surprise, mais cependant avec une certaine admiration, son visage nauséeux en un sourire manipulateur. Il ne put retenir un frisson, ne sachant si il devait se considérer comme chanceux de l’avoir comme Vice Prez. En un sens, de ce qu’il avait compris des fraternités et des différents dortoirs, une renarde aussi rusée valait largement son pesant d’or ! Cependant, sans cela, l’innocent renardeau qu’il était ne se serait pas mis dans cette situation.
Mais si il s’était attendu aux talents de comédienne de la singapourienne, il ne s’attendait pas à ce qu’une jeune femme issu d’une famille si bien placée –merci les infos qui circulaient dans les couloirs des gumis, et qui passaient ainsi nécessairement par les oreilles de l’américain- possède également des talents de pickpocket ! Et lui qui s’apprêtait à lui demander comment elle comptait forcer la serrure de l’enclos. Il leva ses iris sombre vers le ciel, qu’il toisa d’un regard noir, en claquant la langue sèchement. La défense des faibles, la justice, tous ça ? C’était bien lui la victime dans tout ça, bien que le visage aux traits angélique de la singapourienne joue en sa faveur !
Sans prendre la peine de dissimuler le profond soupir s’échappant de ses lèvres, l’américain se leva lentement, et suivit d’un pas trainant la jeune femme, bien trop heureuse à son goût de la direction qu’ils empruntaient.
Les deux gumis arrivèrent finalement devant l’enclos des crocodiles. Ce dernier était encore plus large que ce que les visiteurs pouvaient deviner. En effet, le large terrain humide, imitant vaguement un marécage, qui entourait un plan d’eau suffisamment vaste pour que les cinq bestioles indiquées sur le panneau explicatif qui décrivait également les caractéristiques de l’espèce de reptiles, se prolongeait aussi bien au niveau de l’étang que via la terre ferme par une vaste grotte artificielle qui fournissait ainsi aux animaux un abris, loin des caprices du temps, et des regards inquisiteurs et curieux des visiteurs. Deux entrées menaient à l’enclos, la première, qui menait dans la grotte, leur était inaccessible –en effet, pour y accéder on devait directement traverser l’une des maisons de soin pour animaux qui parsemaient le parc, adossée ainsi à la falaise, il n’était pas difficile d’imaginer que certaines pièces souterraines seraient de lieux de stockage et de soin. La seconde quand à elle était justement en face d’eux, à quelques mètres à peine de la large vitre qui permettait de voir les crocodiles évoluent à la fois sur terre et dans l’eau.
Mais cependant, heureusement, ou malheureusement pour eux –le choix dépendant du renard que l’on prend comme référence- un groupe de visiteur leur bloquait l’accès à cette fameuse porte.
Réussite : Un soigneur du parc arrive pour une intervention sur les crocodiles… ils vont devoir attendre !
Echec : Après quelque minutes, le groupe se disperse : la voie est libre !
La Doyenne
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Re: Ah les crocrocro, les crocrocro, les croco-deal ♥ ft. Cha(ton) | Dim 18 Juin - 9:12 Citer EditerSupprimer
Le membre 'Cha David' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'ACTION & ATTAQUE !' :
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'ACTION & ATTAQUE !' :
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Invité
Re: Ah les crocrocro, les crocrocro, les croco-deal ♥ ft. Cha(ton) | Dim 18 Juin - 17:37 Citer EditerSupprimer
Ah les crocrocro, les crocrocro, les croco-deal ♥
ft. Cha(ton)
Plus encore que prouvée qu’elle était sans peur, Hera jubilait intérieurement de cette aventure. La petite princesse capricieuse, aussi intrépide que désobéissante et surtout inconsciente du danger, se ravivait un peu plus en elle à chaque instant qui les rapprochait de leur objectif. De son objectif. Car en toute honnêteté, David n’était plus guère qu’un malheureux dommage collatéral dans l’enthousiasme de la gumiho. De provocateur il était réduit à l’état de victime tandis que son geôlier renouait avec ses souvenirs d’enfance. Les vastes halls et couloirs de sa somptueuse et immense demeure se revêtaient désormais de l’apparence des allées du parc zoologique, néanmoins la mission restait la même que dans son enfance : dérober les clés du parc aux crocodiles pour s’y aventurer ! Cependant, aujourd’hui, elle n’avait pas son plus fidèle compagnon pour assurer sa sécurité de sa seule présence dissuadante pour les reptiles à la mortelle morsure tranchante, ce majestueux python capable les enlacer jusqu’à l’étouffement s’il échappait à la prise toute aussi puissante et redoutable de leur mâchoire. Apophis avait tué une fois l’un des crocodiles du parc privé du Président Tsai Shen. Entre le serpent meurtrier et la fille inconsciente s’étant déjà immergée dans l’eau du bassin, l’accès au lieu avait été de plus en plus sécurisé pour y contrôler l’accès du duo infernal, responsables de plus grandes sueurs froides des employés de la maison.
Hera avait grandi. Elle se targuait de raison, de discernement, des responsabilités, surtout en comparaison aux autres gumiho et pourtant, il suffisait – parfois d’un rien – de raviver la petite étincelle pour que le braiser insensé s’enflamme en elle. Pas la soeur de son frère pour rien. Un goût juste moins affiché pour le danger et l’adrénaline, pourtant, en vérité, la petite dernière de la fratrie ne connaissait pas beaucoup plus de limite. Logique puisqu’à l’instar de son ainé, elle berçait dans une logique de toujours les repousser, encore plus loin. Hera l’avouait seulement moins de prime abord, se campant sur ses positions sciant aux codes du paraitre dont son éducation l’avait faite prisonnière. Une personnalité paradoxalement en parfaite contradiction et harmonie avec elle-même. Un phénomène insoupçonné auquel il valait pourtant mieux ne pas se frotter. David en faisait les frais à travers une expérience qu’il ne serait pas prêt d’oublier. La jeune femme aussi espérait bien que cette journée puisse devenir inoubliable. La prudence et la raison avaient été complètement balayé par la fierté, l’orgueil et surtout le parfum envoutant de la transgression périlleuse.
Les apparences faisaient peut-être encore d’elle une jeune femme pleine d’élégance et de raffinement, mais intérieurement, tandis que leurs pas les menaient jusqu’à l’enclos des crocodiles, Hera n’était guère plus qu’une petite fille, un soupçon sournoise, qui se délectait de sa bêtise à accomplir. Et puis, bordel ! Approcher des crocodiles avec leur corps si imposant, leurs mâchoires si impressionnantes, elle en frémissait d’impatience ! Peut-être son père lui avait-il transmis sa passion des reptiles avec un peu trop d’engouement et de ferveur du fait que Hera soit la seule de la famille après lui à être réceptive à son goût pour ces créatures.
Son exaltation déchanta néanmoins lorsqu’ils atteignirent leur objectif, constatant qu’un attroupement bloquait la porte d’accès et ce, non pas sans raison mais agiter par la curiosité d’observer un soigneur à l’ouvrage à l’intérieur du parc. Le sourire de l’égérie se transforma en une légère moue boudeuse. Elle n’aimait pas être contrariée. Ils allaient devoir attendre et cela risquait de compromettre son plan si l’employé qu’elle avait expédié à l’autre bout du parc revenait entre temps. Condamnés à la résignation momentanée, la jeune femme s’approcha de la cloison encadrant l’enclos, déposant une main sur la vitre de sécurité tandis que ses yeux se posèrent d’un air menaçant sur l’homme effectuant son travail.
« Je lui souhaiterai bien de glisser dans le bassin… » murmura-t-elle dans un souffle glacial, pour elle-même.
Oui, la belle n’appréciait pas du tout de voir quiconque entraver ses projets. Curieux hasard ou pouvoir de l’esprit, il s’avéra que l’homme fut victime d’un bref dérapage avant de rétablir son équilibre. Cependant, Hera n’en vit rien car son attention déjà s’était reportée ailleurs :
« Regarde ! Tu as vu comme ils sont magnifiques ! »
Émerveillée, elle s’adressa spontanément à son partenaire malgré lui, ses yeux brillants rivés sur l’un des reptiles extrayant sa gueule de l’eau avant de poursuivre sa nage jusqu’à mon monceau de terre.
« Par chez moi, on peut aussi en observer à l’état sauvage, » dit-elle, absorbée, muée par la passion et aussi, un peu convaincue qu’elle pouvait trouver en l’américain une personne capable de comprendre ce que représentait le fait de vivre loin de son pays natal.
« Il y a une zone de passage, frontalière entre Singapour et la Malaisie qui est connue pour ses crocodiles. Ceux de mon père ont tous été placé en captivité suite à des blessures handicapantes qui les condamneraient à une mort certaine à l’état sauvage… »
Que David l’écoute ou non ne la préoccupait pour le moment. Les paroles s’échappaient presqu’inconsciemment d’entre ses lèvres tandis que toute son attention était littéralement captivée par les crocodiles. En vérité, ce n’était pas tant dans cet enclos que son esprit se projetait que dans ses souvenirs de sa cité équatoriale qu’elle aimait tant. Qui lui manquait tant… Cependant, Hera se retourna soudainement vers son interlocuteur, fronçant légèrement les sourcils et interrogative :
« Je ne comprends vraiment pas comment tu peux ne pas aimer ses créatures, justement après en avoir vu en vrai ! Ils sont si impressionnants ! »
Puis, ses traits ne tardèrent à se détendre pour rayonner de derechef. Elle attrapa le renard par le bras dans son enthousiasme et l’entraina à sa suite :
« La voie est libre ! »
Réussite : Hera parvient à trouver la bonne clé et ouvrir la porte sans que personne ne les repère.
Échec : Quelqu’un arrive, ils doivent trouver une parade pour ne pas se faire prendre !