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I missed you, bro' ! Ft. Yong ♥

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I missed you, bro' ! Ft. Yong ♥ | Mar 30 Mai - 0:08
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I missed you, bro' !

Yu Yong Sun & Cha David

La clochette du combini teinta légèrement lorsque le jeune homme quitta sur un mot poli l’atmosphère climatisée de la boutique pour rejoindre l’assommante moiteur extérieure. Le crépuscule approchait, et le soleil disparaitrait derrière l’horizon moins de deux heures plus tard, mais cela n’empêchait pas la chaleur d’être étouffante dans cette petite rue où l’air peinait à circuler.

David, car c’était bel et bien lui, ajusta sa casquette sur sa tête, et avisa l’ombre du magasin sur le large trottoir à quelque mètres de là. Décidant de s’y rendre, il trottina dans cette direction, le pack de bière qu’il venait d’acheter se balançant au bout de son bras.  Le jeune homme avait chaud, ce qui ne changeait guère de l’ordinaire. En effet, l’américano-coréen était le genre de personne que l’on voit toujours en T-shirt quelque soit le temps, ne daignant porter une veste ou une écharpe que lorsque le thermomètre descendait en dessous de zéro.

Il s’accroupit, et enleva brièvement sa casquette pour passer sa main dans ses cheveux encore humide de la douche qu’il avait prit après avoir fini de jouer au basket une grosse demie heure plus tôt. Si quelqu’un venait à lui demander avec qui il avait joué, il aurait été parfaitement incapable de répondre. Il ne s’agissait en effet que de lycéens qu’il avait croisé sur l’un des terrains libres de la ville près duquel il trainait cherchant une activité pour occupé les heures libres que lui avait laissé l’absence de l’un des professeurs, et sans qu’il sache très bien comment, ils s’étaient rapidement divisés en deux équipes et mis à jouer avec entrain.
Si ne pas savoir comment s’étaient enchainés les évènement en aurait sûrement perturbé plus d’un, ce n’était pas le cas de David. Ce n’était pas quelqu’un qui avait pour habitude de se prendre la tête avec des choses compliqués : il était fort possible qu’ils ne revoit jamais ce groupe d’adolescent, mais pour le brun cela n’avait aucune importance.
Ils s’étaient amusés tous ensemble, et pendant cette partie, il avait éprouvé un véritable, bien qu’éphémère, sentiment d’amitié. David n’avait besoin de rien d’autre, il n’avait pas besoin de promesse, le présent lui suffisait.

Mais pour le moment le présent l’agaçait. Il leva son bras gauche pour regarder l’heure, avant de le laisser tomber de dépit. Ses doigts fouillèrent ses poches à la recherche de son téléphone, avant de s’immobiliser et de laisser David soupirer à nouveau. Qu’il ait oublié sa montre ne le surprenait guère, il en possédait d’ailleurs plusieurs, comme si ses parents pensaient qu’il s’agissait d’un problème de goût, toutes rangés dans une boite avec un soin méticuleux qu’il accordait rarement aux objets. Mais en réalité, le contact prolongé d’une montre contre son poignet insupportait vite le jeune homme qui finissait par l’enlever pour oublier de la remettre.  Mais si il ne pouvait compter sur sa montre, il avait au moins espérer pouvoir compter sur son téléphone, qu’il n’oubliait que la moitié du temps.
Il soupira de nouveau, une partie de lui désespérée par son cruel manque d’attention pour ce genre de chose, tandis que l’autre plaignait assez sérieusement ses amis. Ses doigts commencèrent à jouer avec l’emballage du pack de bière, tandis que ses prunelles s’égarèrent autour de lui, dans l’espoir de trouver la silhouette de Yong. Car c’était bien son bro qu’il attendait ainsi sous le ciel brulant de mai. Les deux amis s’étaient retrouvés un peu moins de deux mois plus tôt, après presque trois ans de séparation. Et si ils avaient l’impression de s’être retrouvés comme si ils s’étaient quittés la veille, les deux jeunes gens avaient cependant bien des choses à se raconter sur ces trois longues années de séparations, et n’avaient pas encore vraiment eu le temps de se retrouver.
C’était ainsi sur l’idée de Yong qu’ils devaient se retrouver pour passer la soirée ensemble, comme au bon vieux temps – cette réflexion donna à David l’impression d’être l’un grand père gâteux qu’il voyait dans ses souvenirs d’enfance assit à l’ombre, une pipe au bec, fixant les rues de Big Easy de leur œil vitreux, racontant à qui voulait l’entendre ses souvenirs de jeunesse-. Et puisque ce c’était Yong, ce dernier ne s’était pas contenter de lui proposer boire une bière  pépère comme les fameux papys de la Nouvelle Orléans, loin de là, non, il avait proposé d’aller se poser sur le toit d’une autre fraternité.

A cette pensée, un sourire étira ses lèvres tandis qu’il se relevait d’un bond énergique, abandonnant l’emballage avant d’être obligé de porter les canettes dans ses mains, remplaçant le mouvement de ses doigts par celui de sa jambe, ce qui ne manqua pas de faire sursauter une vieille Ajumma qui le fusilla du regard. Il hésita à ouvrir la bouche pour laisser échapper un mot d’excuse, mais ses iris sombres s’arrêtèrent sur une silhouette bien connue.
« Yong ! » S’exclama-t-il en le voyant, manquant de se ramasser lamentablement sur le carton.
Par chance, son hyperactivité lui conférait également de bons réflexes, ce qui permit à David de se réceptionner rapidement sans se faire mal, ni renverser le pack. Attrapant ce dernier, il s’approcha de son ami, qu’il salua en lui passant un bras autour des épaules, ce qui ne manqua pas de leur attirer un nouveau regard noir de l’Ajumma qui venait de pénétrer dans le combini. Ils l’ignorèrent superbement, et se laissant entrainer par son compagnon, l’américain oublia même son envie de tirer puérilement la langue à la vieille femme.

N’étant à Yonsei que depuis peu, David ne connaissait pas encore bien tout au sujet des fraternités, mais il en devinait une grande partie. C’est ainsi avec un léger frisson d’adrénaline qu’il emboita le pas de Yong jusqu’au toit des Neugdae. Si il avait accompagné quelqu’un d’autre, le jeune mathématicien aurait sans doute listé pendant au moins une douzaine de minutes les arguments pouvant faire de cette entreprise une mauvaise idée.
Mais David avait en Yong une confiance aveugle, qui les avait mené plus d’une fois au cœur des ennuis. Des ennuis suffisamment amusants pour qu’il n’hésite pas même une poignée de seconde avant de le suivre à nouveau lorsqu’une idée subite lui traversait l’esprit.
Cette fois ci ne faisait pas exception.

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Re: I missed you, bro' ! Ft. Yong ♥ | Sam 3 Juin - 21:00
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I missed you, bro' !

Cha-Pitre & Yu-Pi

Les étudiants étaient un peu comme les animaux, par temps chaud et soleil ardent, ils savaient plus judicieux de sortir au crépuscule tandis que la fraicheur nocturne s’étendrait sur la ville avec le déclin progressif de l’astre flamboyant. Cependant, en attendant la chute des températures, le contraste entre l’air climatisé du dortoir de la fraternité – les gumiho étaient peut-être la plus pauvre des fraternités mais leur sponsor n’en restait pas moins Samsung, un minimum de technologie incombait à l’image prestigieuse de la marque – et l’extérieur fut assez brutal lorsque le renard avait franchi le seuil de son terrier. Tout pimpant et frais comme la rosée, à défaut en cette soirée de pouvoir consommer du rosé si répandu chez les français, à ce qu’il paraissait, le jeune homme apprécia néanmoins cet oxygène qu’il inspira à pleins poumons. La journée passée dans les étouffants amphithéâtre, les jeunes humains avaient soif de liberté et de festivités. Ils ont qu’une seule vie, idiots ceux qui oublient d’en profiter ! Savourer les plaisirs de la vie, c’était bien quelque chose que Yu Yong Sun savait faire ! Et sans modération  de préférence, à quoi bon se restreindre ? Néanmoins, ce soir, pas de drague au programme. Serait-il devenu raisonnable à cause d’une jolie renarde quelque peu insupportable qui hantait son esprit ? Que nenni ! L’étudiant en journalisme avait juste prévu de s’offrir un moment en tête à tête avec son bro le plus cher : Cha David.

Bien que ce dernier fut de retour depuis la rentrée dernière, Yong avait encore parfois du mal à réaliser que : Bordel de phoque ! Ils étaient à nouveau réuni ! Comme au bon vieux temps ! Un temps pas si lointain, et en même temps, trois années de séparation lui avait paru être une éternité. Cha David avait été son meilleur ami, son acolyte inséparable pendant près de cinq ans. Les cinq années parmi les plus belles de la vie du fils Yu – parmi tant d’autres –, ou du moins, celles qui enclenchèrent enfin le mécanisme du bon vivre. Celles au cours desquelles, Yong avait fini par s’imposer et comprendre par quel biais, il pouvait enfin apprécier son existence. David l’avait accompagné dans ces périlleuses et folles croisades, des années lycées au service militaire ! Ils avaient tout partager, jusqu’à leur lit et leur assiette ! Attention, pas de méprise quant à leur proximité, si David était le seul autorisé à se montrer tactile avec Yong qui avait les hommes quelque peu en horreur d’un point de vue « attirance », jamais ils eut transmission du moindre fluide corporelle entre eux ! Bon d’accord, peut-être qu’un jour, ils se sont entre-défier de boire un verre de la sueur l’un de l’autre, mais rien de plus ! Pas de ça entre Bro’ !

Trois années d’aventures à rattraper ! Si en façade, la vie de Yong pouvait paraitre être restée dans la même ligne, toujours aussi irresponsable et insouciante, l’envers du décors se révélait tout autre. Quoique, son existence, cette famille bancale qu’était la sienne n’avait-elle pas toujours été la cause de multiples affres ? Le jeune homme n’en parlait cependant jamais. Sauf avec lui, avec cet ami qui savait tous ses secrets, tout comme Yong connaissait les siens. Un cheminement différent et pourtant, des blessures qui trouvaient écho l’un dans l’autre. Ils se comprenaient, se soutenaient tout simplement. La honte, la pudeur et l’embarras n’existaient plus entre eux. Dans un sens, Yong savait qu’en la présence de David, il s’exprimerait inconsciemment à coeur ouvert. Pour cette raison notamment que le renard avait souhaité qu’ils se planifient une petite virée sur un toit afin de siroter les bières que son ami tenait en main, impatient, incapable de tenir en place, au loin. Le sud-coréen pure souche l’avait aperçu mais la réciproque ne s’avérait pas encore. Espiègle, il ne put résister à la tentation de s’engouffrer dans un renforcement entre deux bâtiments. Baigné dans l’ombre, il pouvait à sa guise observer l’insupportable attente qu’il infligeait à son intenable ami, tandis que ce dernier ignorait sa présence si proche. L’absence de ponctualité n’avait rien de surprenant non plus de la part de Yong. Certes, il ne manquait jamais le début d’un cours – d’autant plus qu’il devait transmettre ses notes à Ho Chull, lui jamais à l’heure. C’était un deal avec le pyo afin que celui-ci et sa langue bien pendue ne s’étendent pas trop sur son sérieux scolaire en dehors des murs de l’amphithéâtre et des salles de travaux dirigés —, en revanche, le Yu ne se pressait jamais en d’autres circonstances. Le temps passait inexorablement trop vite. Inutile de lui courir après, assurément, nous y perdrions toute notre énergie en vain.

Au bout d’un temps, le jeune homme finit par sortir de sa cachette et reprit le cours de sa marche sur le trottoir le plus naturellement possible. Arrivée à sa hauteur, tandis que son ami l’accueillait chaleureusement, Yong passa un bras autour de son cou pour le rapprocher de lui. De son pouce et de son index, il redressa le menton de David – bon d’accord, Yong était monté sur le banc pour être plus grand que son ami – afin que celui-ci lèvent ses yeux jusqu’aux siens. Séducteur au naturel, Yong murmura :
« T’ai-je manqué à ce point pour que je te sens si trépignant d’impatience à mon attente ? »
Puis, il explosa de rire en libérant David et sauta du banc. Là tout de suite, il se faisait moins grand. D’un geste de la main, il lui fit signe de le suivre :
« Allons-y ! Il parait que la vue est exceptionnelle depuis le toit des loups ! »
En vérité, il n’avait jamais ouïe dire une telle chose, mais il avait bien envie d’aller s’infiltrer sur le territoire des « cousins » canidés. Et à propos de canidés… Une fois à proximité du bâtiment, avant d’en franchir le pourtour d’enceinte, Yong signifia à David de se cacher à demi afin d’observer les alentours. Personne en vue.
« Bon ! Première étape : atteindre le bâtiment en espérant que leurs gentils toutous de garde ne soient pas en promenade dans les jardins à cette heure-ci ! »
De son index pointé, il montra la destination à atteindre, la voie d’accès vraisemblablement la plus propice pour leur future ascension sur le toit.
« T’es prêt ? Go ! »
À pas de loup – pour faire comme les copains, en mode, on est de la mifa, ce qui n’était pas totalement faux en tant que cousins –, les deux renards s’engagèrent dans la propriété des neugdae.


Réussite : ils traversent sans encombre
Échec : les chiens-loups (les vrais) (quoique ils mordaient peut-être moins que Jeha) n’étaient pas loin, il faut COURIR ! ! !
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Re: I missed you, bro' ! Ft. Yong ♥ | Sam 3 Juin - 21:00
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Re: I missed you, bro' ! Ft. Yong ♥ | Mar 6 Juin - 18:47
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Yu Yong Sun & Cha David

C’était comme retrouver une partie de lui même.
L’américain avait bien conscience de la formulation étrange de sa pensée, mais il n’arrivait pas à l’énoncer autrement. Bien entendu, les deux jeunes n’étaient pas une entité indivisible comme semblait l’être certains duo. Ils avaient chacun leurs propres avis, leurs propres valeurs, leurs propres objectifs. Ces trois années qu’ils avaient passé éloignés, séparés par toute la largeur de l’océan pacifique, le prouvaient aisément, et pourtant…
Pourtant il y avait encore quelque chose de si habituel entre eux, de si naturel, retrouvé en une poignée de secondes. Plusieurs fois depuis son retour en Corée, le grand dadais avait l’impression qu’il s’était simplement réveillé d’une longue nuit, et qu’ils s’étaient quittés que la veille. Ce n’était qu’à présent qu’il réalisait vraiment que leurs chemins s’étaient séparés durant trois longues, très longues années.

Putain, ce qu’il lui avait manqué pensa le jeune gumi, tandis qu’il se laissait emporter dans le jeu de son ami. Papillonnant des yeux d’un air faussement sous le charme, un soupir se voulant émotif, dissimulant mal le fou rire qu’il contenait, et les mains jointes en ce qui aurait pu être un mignon aegyo, si l’on omettait le gabarit de David… ainsi que le pack de bière.

Le rire de l’américain se joignit à celui de son ami tandis que celui sautait du banc, et le guidait littéralement dans la gueule du loup, sans que David n’oppose la moindre résistance. Il avait confiance en Yong, une confiance absolu. Comme un guerrier qui laisse son dos sans la moindre hésitation à son frère d’arme, tout en étant près à pourfendre le moindre ennemi qui tenterai d’atteindre son compagnon par derrière.

Le brun ne pu retenir un sourire à la remarque de son ami : il ne la lui ferait pas à lui, il le connaissait trop bien. Il donna un léger coup de coude à son ami, et siffla entre ses dents :
« N’en fait pas trop, plaisanta-t-il, avant de faire une légère pause, et de reprendre plus sérieusement, les lèvres orné d’un sourire sincèreJ’te lâche plus de toute façon. »

Suivant les indications de Yong, le mathématicien de pacotille se tapi derrière un muret à quelque mètres du bâtiment, avec toute la discrétion que lui permettait sa grande silhouette, dont la maladresse et la l’aisance n’était plus à prouver.
Le jeune homme ne pu empêcher un large sourire de venir étirer ses lèvres, et ses iris de pétiller d’un éclat où se mêlait le rire et l’excitation. Ce plan douteux, cette planque foireuse, le frisson d’adrénaline au bas de son dos, et surtout, le duo qu’il formait avec Yong le ramenèrent plusieurs années en arrières. Du temps où il ne se passait pas un jour sans que le séduisant coréen n’ait une nouvelle idée de mission, toujours plus folle, toujours plus impossible.
Toujours plus géniale.

Le journaliste annonça que la voie était libre, et lui indiqua leur destination : l’escalier que l’on pouvait discerner à travers une porte laissée entrouverte. Au signal de Yong, les deux compères s’avancèrent dans la cour, aux aguets du moindre mouvement. David avait beau apprécier les animaux en général, surtout les chiens de par leur caractère souvent joueur, il appréciait encore d’avantage son propre corps, et si il pouvait finir la journée sans perdre l’un de ses membres, le jeune homme s’en verrai absolument ravi. Et il ne tenait pas non plus spécialement une morsure de guerre, il laissait ça aux vrais héros.

Mais là chance était –pour le moment, avec ces deux guignols, rien n’était sûr pour très longtemps- avec eux, et les toutous n’étaient visiblement pas encore de sortie, où avaient d’ores et déjà accomplis leurs tour de garde. Savoir où ils étaient n’intéressaient pas l’américain le moins du monde, bien trop heureux de ne pas voir cette exploration se transformer en course poursuite.
Le problème n’aurait pas été la course en soit. En effet, théoriquement David s’était classé deux années consécutive dans le top dix des athlètes universitaires des USA, bien qu’à présent nombre doutaient de la validité de ces titres, considérant le traitement de son activité et ses précédentes addictions comme une forme de dopage. Si cette remise en question avait révolté nombre de ses amis dans sa précédente université, David l’avait pris avec le sourire. Il ne visait pas une carrière de sportif, et si le jeune homme s’était retrouvé si long dans la compétition, c’était bien d’avantage par amour pour l’activité que pour un quelconque esprit de compétition.
Mais pour en revenir à la course poursuite que les deux amis venaient d’éviter, c’était d’avantage le pack de bière qu’il portait encore sous son bras qui lui posait problème. D’expérience, ce genre de paquet était particulièrement encombrant dans ce genre de situation. Et surtout, pour une raison qui lui était inconnue, c’était toujours lui qui se tapait ce genre d’emmerde dans ces situations.


Les deux gumi traversèrent ainsi sans encombre la cour, et passèrent le seuil de la porte qui dissimulait en effet bel et bien un escalier. Après avoir vérifier qu’ils étaient bel et bien seuls, ils s’avancèrent dans les escaliers. David comme à son habitude, laissa passer Yong devant lui préférant fermer la marche. Si il avait peur ? Disons que pénétrer discrètement dans la tanière des neugdaes, qui seraient potentiellement des loups garous, -bah quoi, le contraire aurait déjà été prouvé peut être ? – n’avait pas été l’idée la plus prudente de Yong (David doutait d’ailleurs qu’il n’en ait jamais eu une).
Et puis de toute façon, si les deux renards venaient à croiser quelqu’un, ils savaient tous deux que Yong serait le plus doué des deux pour les sortir de là en inventant une histoire invraisemblable, l’américain doutant assez sérieusement de ces capacités en la matière.

Un bruit leur parvint de l’étage sur lequel ils arrivaient. Les deux amis se figèrent, et les doigts de David attrapant par reflexe le bras de Yong.
Une porte, des bruits de pas, une conversation dont ils n’entendaient que des bribes. L’américain sentait son cœur battre à tout allure dans sa poitrine, à tel point qu’il était presque surpris que le son n’ait pas déjà alerté les loups.

Ils attendirent en silence, tous les doigts de l’américain croisé dans l’espoir qu’ils partent plus vite, dans ce qui lui sembla être un long, long moment. La porte se referma finalement, et les pas s’éloignèrent, tandis que les deux gumi poussèrent un soupir de soulagement : ils avaient bien faillit se faire repérer. Figé dans son élan, le grand coréen s’était arrêté sur une seule jambe, et avait ainsi brièvement perdu l’équilibre après quelques minutes dans cette position. Son exclamation de surprise et le tintement de son fardeau contre une marche avaient tout juste été couverts par l’éclat de rire de l’une des personnes plus haut.
Les deux amis décidèrent de ne pas s’éterniser, et continuèrent finalement leur ascension, essayant d’être plus rapide et discret.

Ils arrivèrent finalement au sommet des escaliers, devant la porte menant au toit. Surveillant les escaliers, il jeta un rapide coup d’œil vers la porte et Yong, et demanda :
« C’est ouvert ? »

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Re: I missed you, bro' ! Ft. Yong ♥ | Mar 6 Juin - 18:47
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Re: I missed you, bro' ! Ft. Yong ♥ | Mer 7 Juin - 20:18
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Cha-Pitre & Yu-Pi

La chance serait-elle avec eux en ce jour ? À peine croyable, les deux renards avaient pu s’immiscer en territoire cousin sans la moindre embuche, du moins en ce qui concernait les extérieurs. Yong avait eu vent de ces braves bêtes qui montaient la garde au sein du dortoir des loups. Dire qu’eux, certes, ils avaient la ferme, mais ils n’avaient même pas de renards dans le jardin ! En plus, ça avait l’air super fun un renard sur les vidéos ! Un jour, ils devraient aller au Zao kitsune mura, au Japon. Peut-être que chacun gumiho pourrait baptiser un renard à son nom ? Ce serait énorme, s’ils voyaient deux renards inséparables qui faisaient les quatre cents coups. Assurément, ils les renommeraient David et Yong ! Néanmoins, pour le moment, l’escapade du jour s’annonçait moins périlleuse que certaines dans lesquelles ces deux-là avaient bu s’embarquer du temps du lycée. Le bon vieux temps ! Pas d’inquiétude, désormais, ils auront l’occasion de remettre ça et avec encore plus de folies ! Yong remarqua l’attitude très attentive, peut-être un soupçon nerveuse de son ami lorsqu’ils atteignirent la porte dont ils s’apprêtaient à franchir le seuil. Il aurait pu lui préciser que les loups n’étaient pas si assoiffés de sang que ça. Que sans doute, pourraient-ils en croiser quelques uns et leur expliquer calmement la raison de leur présence ainsi que leur but. Mais, d’une part, cela ne serait pas drôle ! D’autre part, il était tout de même effectivement possible que du fait des événements encore quelque peu récents, les neugdae ne voient pas d’un très bon oeil la venue de deux renards – dont la réputation les précédait de surcroit – au sein de leur mur. Pourtant, promis ! Leur intention n’était nullement de faire des dégâts ! Après, bon, ils n’étaient pas à l’abri de quelques maladresses. Alors, le renard ne pipa mot à l’attention de son ami. Au contraire, de son index devant ses lèvres en signe de silence, le dos légèrement vouté, tête un soupçon rentrée dans les épaules, il accentua la nécessité de se montrer discret. Sans doute lui dirait-il qu’un telle mascarade s’avérait relativement inutile une fois qu’ils seraient parvenus sur le toit, bière du pardon à la main.

Tapis dans l’ombre, les furtives renards se frayèrent ainsi un chemin à travers les escaliers du dortoir jaune. Lorsque du bruit se fit entendre, des sons de pas et éclats de voix, David prit Yong de vitesse en l’attrapant par le bras pour qu’ils se cachent. La panique émanant de son ami amusa tant le renard que tandis que l’un bataillait pour apaiser les battements de son coeur, l’autre luttait pour ne pas laisser échapper un rire. À tel point que Yong se mit en apnée. Sa profonde reprise de respiration une fois que les voix s’en furent allées induisit sans doute d’autant plus en erreur. Ne perdant pas plus de temps, ils finirent leur parcours jusqu’à la porte d’accès au toit. Yong en tête, celui tenta d’ouvrir la porte qui s’avéra verrouiller.
« Ça aurait été trop simple… » répondit-il, encore plus grisé à ce constat.
Ses yeux parcoururent les murs et le plafond pour s’arrêter sur la lucarne ouverte au-dessus.
« On va devoir prendre la voie des artistes, je crois. »
Yong fit signe à David de le rejoindre.
« Porte-moi, stp ! Ensuite, tu me passeras les bières et après je t’aiderai à grimper depuis l’autre côté. »
En principe, s’il y avait bien quelqu’un à qui on ne pouvait absolument pas faire confiance pour ce genre de plan foireux, c’était assurément Yu Yong Sun. Vous aviez beau être son ami, juste parce que cela l’amuserait trop de vous laissez dans la panade, une fois sur le toit avec les bières, il vous abandonnerait là sans le moindre scrupule. À une exception près, David ! Lui, il pouvait lui faire confiance. Yong savait le taquiner mais il ne le lâcherait jamais de la sorte. De plus, la logique voulait que le plus grand et costaud porte le plus petit et léger. En conséquence, Yong demanda à David de se mettre à quatre pattes. Une fois fait, il l’observa avant de poser un pied sur son dos :
« Hum, grand fou ! Ne dandine pas des fesses, tu m’exciterais presque ! »
Et forcément, il se passe quoi lorsqu’on formule une telle plaisanterie ? Le comparse s’exécute et tout le monde s’écroule par terre dans l’hilarité. Le peu de sérieux dont ils disposaient recouvert, les deux renards réitérèrent la manoeuvre. Debout sur le dos de son ami, Yong peut atteindre le rebord de la lucarne. Il se hissa à la force de ses bras, soutenu par son complice et parvint à se faufiler de l’autre côté pour… se gameller.
« Ah ptn !… J’y suis ! » annonça-t-il victorieux à son ami après avoir juré.
Yong chercha sur le toit de quoi lui servir de marche-pied afin d’être assez grand pour se pointer à nouveau à hauteur de la lucarne, par-delà laquelle, il dit à son frère d’armes :
« J’espère que t’as pas pris du cul aux States, sinon tu vas rester coincé ! Passe-moi les bières ! »
Transfert effectué, pack déposé au sol, le renard revint derechef mettre son nez à la fenêtre. Il ne restait plus qu’à passer David et ils auront accompli l’objectif premier de leur expédition. Yong lui tendit la main :
« T’es prêt, gros ? Tu vas y arriver ou les fast-food américains t’ont laissé des séquelles ? »
Au moment où David s’apprêtait à saisir la main de Yong celui-ci la retira soudainement.
« Montre-moi plutôt comme tu es devenu fort mon doudou ! Tu auras le droit à une bière bien fraîche en récompense, mon coeur ! »
Il voulait le voir essayer de se débrouiller tout seul. Évidement, une fois que David aurait réussi à agripper le rebord de la lucarne, s’il peinait Yong finirait par l’aider, mais il avait envie de tester un peu ce que son ami avait encore dans le ventre et dans les jambes.

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Re: I missed you, bro' ! Ft. Yong ♥ | Sam 17 Juin - 23:26
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Yu Yong Sun & Cha David

Comme prévu, la chance avait tourné : la porte menant au toit était verrouillée, et cela rassurait paradoxalement l’américain. Une aventure avec Yong où tout se déroulait comme prévu ? Impossible. Voir même dangereux. Que l’une de ses idées se déroule à la perfection, c’était du jamais vu. Et c’était déjà suffisamment loin du raisonnable pour que le jeune homme se demande à chaque fois si il ne s’en était pas finalement sorti simplement par miracle –bien que vu le nombre de fois où les deux amis s’étaient retrouvés dans des situations périlleuses, leurs anges gardiens devaient en avoir vu des vertes et des pas mûres, et le brun les remerciait de ne pas encore les avoir laissés tomber-. Il ne manquerait plus que le séduisant journaliste prenne la confiance, et qu’il se mette à prévoir des plans encore plus fous.
Mais malgré tout ce qu’il disait, cela n’empêcherai nullement de continuer à suivre son bro dans ses expéditions sans la moindre hésitation, ni la moindre inquiétude. Certains le diraient fou, il avait simplement confiance en son frère d’arme.
Cependant, il fallait bien noter une chose, c’était que finalement les deux amis étaient en général bien plus doués pour se sortir de bourbiers et autres problèmes foireux que pour réaliser la mission d’origine en elle même. Appelez ça le sens de la débrouille, ou comme bon vous sembles, c’était dans leur cas d’avantage les années d’expériences en la matière qui leur permettaient de s’en sortir, avec pour seule séquelle, des crampes de rire au creux du ventre…
Quoique qu’en fait, si ils étaient aussi doués pour s’en sortir, c’était sans doute parce qu’ils avaient un don inégalé pour se fourrer dans ces périlleuses situations.


La constatation de Yong tira un sourire à l’américain, certain par ailleurs que même si la porte avait été ouverte, le séduisant coréen aurait brulé d’envie de passer par la lucarne au dessus de leur tête.
Suivant les indications de son ami, le plus grand se baissa pour lui servir de marche pied, mais comme attendu du duo, il ne pu s’empêcher de réaliser la suggestion de son ami, avec une telle exagération, et un visage si expressif, que les deux renards durent arrêter la manœuvre le temps que le fou rire soit passé. Ils reprirent ensuite avec tous le sérieux et l’application dont ils pouvaient faire preuve, soit pas forcément grand chose, mais le journaliste parvint cependant à atteindre le rebord de la lucarne, et s’y faufila jusqu’à atteindre le toit. David ne put retenir un éclat de rire en l’entendant se ramasser, avant de lui passer les bières qu’il se trimballait depuis bien trop longtemps à son goût, et qu’il était heureux de refiler à son ami. Mais avant ça, il n’avait put s’empêcher de lui tirer la langue, et d’effectuer un splendide déhancher sur quelques mètres. Que voulez vous, on se refait pas.


Le jeune homme eu un rictus, et rajusta sa casquette avant de saisir la main de Yong. Enfin, de manquer de saisir la main de Yong ! Ce dernier retira brusquement. L’américain le fusilla du regard, et enleva sa casquette d’un air outré… avant de lui balancer en pleine face, accompagné d’un « Connard ! » rieur.


Si le coréen pure souche semblait douter des capacités physique de David, il avait malheureusement pour lui bien tord de le faire. Lorsqu’il avait quitté la Corée trois ans plus tôt pour faire ses études aux Etats-Unis, il avait également laissé sur le territoire son ami et toutes ses idées aussi loufoques qu’amusante, qui au delà de leur aspect génial ou fou (voir, les deux) avait comme principale utilité de dépenser, ou tout du moins de canaliser les incroyables quantités d’énergie que le mathématicien avait à disposition. Ainsi privé de la personne qui l’aidait à se dépenser, le brun s’était fait virer d’au moins deux tiers de ses cours le premier mois car ses mouvements dérangeaient les autres élèves, le professeur et tout le déroulement du cours, au point de se retrouver à deux doigts d’être véritablement renvoyé de l’université, n’y échappant que par un rendez vous chez le médecin scolaire. Après examen, ce dernier lui prescrit un traitement léger- devinant que le jeune homme oublierait sans doute régulièrement de les prendre- et surtout plusieurs heures de sport par jour !
Ainsi, le jeune homme avait bien conservé et très largement entretenu la silhouette qu’il avait après avoir fini son service militaire.

Après un regard de défi, mais toujours plein de cette bonne humeur dont il se débarrassait presque jamais général, et encore moins en présence de son meilleur ami, l’américain fléchit les jambes et bondit pour attraper le bord de la fenêtre, avant de s’y hisser doucement à la force de ses bras. Comme les pompiers du calendrier qu’il y avait dans l’appartement qu’il partageait avec Adam en Louisianne, toujours sur le mois de juin, puisque la photo présentait le frère d’Adam, pompier à Dublin qui lui avait envoyé ça au début de l’année. Il coinça son genou sur le rebord, et s’avança à quatre pattes vers le toit. Mais évidemment, distrait comme il était, le jeune homme oublia qu’il n’était pas aussi mince que son ami, et se relevant trop vite, il se cogna la tête dans un grognement. Laissant échapper une flopé de juron, moitié en anglais, moitié en coréen, le sportif se contorsionna pour laisser passer ses grandes jambes du côté du toit.

Yong avait été forcé de reculer pour le laisser passer, et se tenait à présent face à lui sur le toit. Et oui : doudou s’en était débrouillé seul ! En se cognant cependant plusieurs fois la tête, les bras ou les jambes, dans ce espace réduit où son corps grand et large devenait maladroit, surtout pour quelqu’un d’aussi peu précautionneux que David.

Le brun sourit avec fierté à son bro’… avant de sauter dans ses bras !
« À l’attaque !! » Cria-t-il en s’accrochant comme un koala à Yong.
La vengeance est un plat qui se mange à deux.

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Re: I missed you, bro' ! Ft. Yong ♥ | Mer 28 Juin - 10:59
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I missed you, bro' !

Cha-Pitre & Yu-Pi

Yu Yong Sun ne serait pas lui-même s’il ne cherchait pas toujours une occasion de provoquer ou charrier. Même avec son meilleur ami ! L’amour vache comme on pourrait dire. Mais comment lui reprocher de vouloir admirer les muscles du robuste David en action ? S’il y avait des filles pour les observer, son comparse devrait lui en être reconnaissant car s’il réussissait, elle aurait eu les yeux pétillants et certainement la culotte palpitante. Yong trouvait cela si regrettable que son bro ne soit pas en mesure d’apprécier les voluptueuses qualités de la gente féminine. Avec une gueule pareille, ses biceps et son accent d’américain, n’était-ce pas son devoir de meilleur ami que de lui trouver une copine ? Enfin non, plutôt des copines sans attache. Dans un duo de potes, lorsque l’un des deux se met en couple c’est toujours relou. Les femmes pour les plaisirs de la chair mais pas pour avoir la corde au cou ! Et puis de toute façon, pour le moment, il n’y avait aucune représentante de la gente féminine dans les parages. Ce soir, c’était rien qu’entre eux deux et leurs bières.

Penché à la lucarne, le renard se contenta donc de regarder son comparse se débrouiller pour escalader jusqu’à la voie d’issue. Sourire narquois aux lèvres, il se moquait affectueusement, puis se recula lorsque les doigts de David parvinrent à agripper le rebord de la fenêtre. Plus qu’à se hisser à la force de ses bras et à voir s’il avait la place de passer, sa morphologie moins svelte que celle de son prédécesseur.  
« Oh oui, Doudou ! Tu peux le faire ! » l’encouragea Yong en prenant une voix fluette.
Il se mit à imiter des pompom girl juste avant que David ne se cogne la tête, suscitant un brusque éclat de rire chez son ami qui ne parvint à reprendre son souffle, moitié plié en deux à l’entendre jurer de toutes les insultes de son répertoire coréen et anglophone. Quand les pieds de David arrivèrent enfin à se poser à la surface du sol composant la toiture du bâtiment, après quelques inspirations, Yong recouvrit son calme. Pas pour longtemps. Continuant d’user d’une voix féminine,  il minauda, les mains en v sous son menton, feignant de rougir d’émoi.
« Quelle dextérité ! Si j’osais, je te demanderai de m’épouser ! »
Trop occupé à moquer, paupières mi-closes, réfrénant un fou rire chatouillant sa gorge, il ne put alors anticiper et esquisser le soudain assaut que son meilleur ami abattit sur lui. Un koala-écureuil volant – si, si, ça existe ! La preuve ! – bondit sur lui l’agrippant fermement de la force de ses bras.
« Eh ! C’est à moi de te grimper dessus normalement ! »
Pas d’accord ! Dans un couple, on échangeait pas de rôle sans consentement mutuel ! Et pourquoi  David était aussi fort et lourd d’abord ? Il avait fait quoi aux États-Unis pour devenir aussi costaud ! C’était injuste ! Normalement, selon la logique de leurs morphologies, Yong était celui qui sautait sur le dos de David, comme ça, ils étaient dans la réalité du rapport de force sans que cela ne soit trop vexant pour le plus léger des deux ! Là, David lui rappelait qu’il était le plus fort des deux ! Alors, Yong commença à se débattre comme un damné et s’égosilla reprenant une voix de donzelle gémiarde :
« Au secours ! Au viol ! »
À peine arrivé sur le toit qu’ils allaient faire un boucan au point de rameuter tous les loups du dortoir ? Peut-être pas le bon plan. Surtout que jouer à la minette avec David s’était une chose, être pris en flagrant délit d’un tel délire par d’autres personnes, dont des connaissances car le renard en avaient tout de même quelques unes chez les loups, s’en était une autre ! Il cessa donc de geindre mais son ami américain n’avait pas remporté la victoire pour autant. Les tentatives de libération de cette entrave s’apaisèrent également. Le calme avant la tempête, l’oeil du cyclone…
« Fais gaffe ! Je vais t’avoir KO par câlin ! »
Et soudainement, d’un fauchage par la jambe passée derrière celle de son « agresseur », Yong parvint à le déstabiliser afin de retourner la situation et de venir s’agripper à son tour au cou de son meilleur ami. Sauf que la manoeuvre n’avait pas été des plus douces et adroites. Bientôt, ils ne tardèrent pas à pencher tous les deux, emportés par le poids l’un de l’autre pour finir par s’écraser sur le sol. Décidément, c’était ce toit que Yong devrait peut-être demander en mariage fut l’attraction entre eux ce soir. Affalé sur le revêtement, se laissant basculer sur le dos, le renard éclata une nouvelle fois de rire, presque en pleurer à chaudes larmes. Au bout de quelques minutes, il finit par se redresser et s’exclama :
« Nos ébats m’ont donné soif ! »
Il se leva, tendit la main à son partenaire pour l’aider à se relever sans lui faire d’entourloupe, puis se dirigea jusqu’au pack de bière qu’il ramassa. Yong fit signe à David pour qu’il aille se poser sur un socle promontoire, non loin de la bordure du toit, histoire de profiter d’une vue optimale. Il s’y assit, prit une bière qu’il passa à son ami avant de s’en servir une également. Le son familier de la capsule sautant tinta. Ils trinquèrent puis le renard monta le goulot à ses lèvres, avalant une généreuse gorgée, avant de manifester bruyamment son plaisir à une telle délectation.
« Bordel ! Ça fait combien de temps qu’on s’était pas retrouvé comme ça, posés, une bière à la main et le nez vers les étoiles. »
Ses yeux montèrent vers le ciel, inspirant l’air nocturne. Cette sensation si simple se révélait un être véritable délice.
« On aurait presque l’air de poètes j’uis sûr ! »
Yong tendit sa bière vers David afin qu’ils trinquent à nouveau, quand bien même, ils les avaient déjà entamé.

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Re: I missed you, bro' ! Ft. Yong ♥ | Jeu 13 Juil - 2:01
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I missed you, bro' !

Yu Yong Sun & Cha David

Agrippé à son ami, l’américain ne pouvait s’empêcher de rire. Il connaissait suffisamment bien le journaliste pour savoir que sa manœuvre l’avait pris par surprise. Habituellement, c’était David qui portait son compagnon sur ses épaules. Plus grand, plus large, et surtout doté de cette énergie inépuisable qui le caractérisait si bien, la situation leur avait toujours convenu. Mais le grand brun mentirait si il disait qu’échanger ainsi leurs rôles ne l’amusait pas.

« Tu veux plus m’épouser babe ? » Demanda-t-il d’un air faussement attristé, en ébouriffant affectueusement les cheveux de son bro.

Il était surement assez inhabituel pour des amis de faire ce genre de plaisanteries, et de minauder aussi souvent pour l’un ou l’autre avec une voix de fausset. Mais les deux amis avaient une relation bien plus proche que bien des amis, et un souvenir marquant de leurs années de lycée avait laissé. Et puis, jouer à être un couple était un jeu assez amusant pour eux, d’autant qu’ils s’étaient présentés une fois au concours du meilleur couple lorsqu’ils étaient au lycée. Il n’avait aucun souvenir de combientième ils avaient fini, bien qu’étonnement haut dans le classement malgré leur participation pour le moins inhabituelle, mais il se souvenait qu’ils avaient ris comme jamais ce jour là. Surtout qu’ayant perdu un pari, ça avait été a lui de mettre la perruque, les talons et la robe qu’ils avaient « emprunter » au club de théâtre. Un souvenir plus que mémorable, ne manquait jamais de le faire rire lorsqu’il se replongeait dans cette journée.


Si il fut tout d’abord surpris des fausses exclamations de son ami, l’américain éclata rapidement à nouveau de rire, décidant de le chatouiller pour donner un peu de crédit à son histoire. Et il ne put s’empêcher de se remettre à rire tant le rire de Yong était communicatif.
Il ne lui avouerait sans doute jamais mais le rire de Yong était l’un des sons qu’il aimait le plus au monde. Instantanément, il le replongeait dans les plus belles années de sa vie, aux cœurs de ses années de lycée, où rien ne semblait avoir d’importance, où ils vivaient au jour le jour, sans penser aux lendemain, ni a rien d’autre qu’à leur prochain projet, toujours plus foireux que le précédent. Une époque où il avait l’impression que rien ne pourrait jamais lui arriver. Que rien ne pourrait jamais les atteindre. Rétrospectivement, il avait l’impression qu’il avait surfé sur une vague de bonheur pur durant ces jours passés. D’une certaine manière, c’était sa madeleine de Proust.


Hilare, il ne prit nullement garde à l’avertissement de son ami, ni à son changement de position, et se retrouva sans vraiment comprendre sur le sol, Yong à côté de lui. Et cela n’aida aucun des deux à calmer leur fou rire, qui dura plusieurs minutes, jusqu’à ce que le matheux ne sente plus les muscles de son ventre.
Depuis quand n’avait-il pas autant rit ? Longtemps. Trop longtemps. Aux Etats-Unis, il s’était donné corps et âme dans le sport pour lutter contre son hyperactivité qui n’avait jamais été aussi présente. Le stress du changement de pays et de l’entrée à l’université lui avait dit le psychologue qu’il avait du rencontrer après ses multiples renvois de cours. Quelle connerie, il s’ennuyait voilà tout ! Laissez brusquement votre meilleur ami, que vous n’aviez pas quitté pendant un an et demi, et vous verrez à quel point le temps vous paraitra long et la vie ennuyante ! Enfin bref, malgré les deux ans qu’il avait passé là bas, il n’avait guère tissé de relations très profondes avec les autres élèves, mis à part Adam, l’irremplaçable irlandais, et un bon nombre de ses coéquipiers.
Mais alors qu’il riait ainsi aux éclats, cette chanson douce et éternelle s’envolant vers le ciel, comme pour narguer le soleil qui entamait sa plongé sous l’horizon, il avait l’impression de se réveiller d’un sommeil de cent ans. David au bois dormant.

« Victoire par KOlin accordé ! »

Déclara-t-il finalement en laissant retomber sur le dos. Vide. Et heureux.
Il sourit à Yong, et bris sa main pour se relever, et se dirigea vers le promontoire que son ami lui avait indiqué. Comme il le lui avait annoncé, la vue depuis le toit des loups sur la ville était splendide. Baignée dans les derniers rayons ocres et rouges de soleil s’éteignant, la capitale de la Corée semblait en cette instant à une cité mythique, qui aurait survécu avec ses coutumes jusqu’au vingt-et-unième siècle. Cité

David attrapa la bouteille que lui passa son ami, et la décapsula à son tour, gardant le bouchon pour jouer avec –et oui, on se refait pas !- avant de trinquer avec Yong. Il laissa une longue gorgée du liquide mousseux et frais –ils avaient visiblement été plus rapide que ce que l’américain avait craint - envahir sa bouche et descendre dans sa gorge. Le liquide frais lui fit du bien, et le jeune homme s’ébroua. Posant sa bière, il s’étira quelques secondes avant de répondre, l’ombre d’un sourire sur les lèvres :

« Au moins deux ans, gros. Au moins sept cent trente jour ! Putain, ça m’avait manqué ! »

On disait que le ciel était partout pareil, mais c’était faux. Jamais il ne prenait la peine de regarder le ciel ou les étoiles. Tout cela lui semblait toujours bien trop loin. Mais là, la main levée vers la voie lactée à peine discernable au milieu des lumières de la métropole, il avait l’impression qu’il pourrait en décrocher une afin de s’en servir de balle.
Triquant à nouveau, il avala une nouvelle gorgée d’alcool, tout en éclatant de rire. S’étouffant à moitié, il toussa légèrement avant de reprendre une gorgée. Eux ? Des poètes ? C’était pour le moins une proposition surprenante, et pour le moment, mis à par louer les courbes de sa bouteille, qui changerai peu à peu son bonheur actuel en douce euphorie, il s’esclaffa avant de se tourner vers son ami.

« Tu t’es trouvé une Muse pendant mon absence ? » demanda-t-il finalement d’un air rieur, moins innocemment qu’on pourrait le penser.
Il n’était pas aveugle, il connaissait trop bien Yong pour manquer tous les légers indices que le coréen laissait voir.


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Re: I missed you, bro' ! Ft. Yong ♥ | Ven 21 Juil - 10:23
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I missed you, bro' !

Cha-Pitre & Yu-Pi

Des éclats de rire, Yong n’en avait pas manqué dans son quotidien. Pouvait-il seulement se passer un jour sans que par hilarité, camaraderie, moqueries amicales ou mesquines, le jeune homme ne s’esclaffe ? Probablement pas, cependant, avoir les larmes aux yeux en compagnie de son meilleur ami, c’était autre chose. C’était une sensation qu’il n’avait pas ressenti à ce point depuis longtemps, trop longtemps. Au moins, sept cent trente jours pour reprendre les estimations de son ami.
« Toujours, le roi des maths, Bro’ »
A croire qu’il n’y avait pas que le corps qui carburait à toute vitesse chez David, les méninges aussi. Certes, ce calcul-ci n’était pas bien complexe, mais Yong connaissait parfaitement les facultés mathématiques de son meilleur ami. En fait, les informations devaient circuler tellement vite dans son cerveau qu’elles en manquaient régulièrement la sortie et tentaient de se rattraper en prenant l’embranchement suivant. Ce qui, s’avérait assez rarement adapté. D’où son étrangeté aux yeux d’autrui sans doute. Le trafic sur l’autoroute des chiffres y était en revanche, toujours fluide et efficace. Tous deux se ressemblaient vraiment. De parfaits crétins insouciants qui ne l’étaient pas tant. Ils ne s’étaient pas reconnu l’un dans l’autre, ils n’étaient pas devenus des amis aussi inséparables pour rien. La distance et la séparation n’y avaient rien changé. Ils s’étaient retrouvés comme au lendemain.

Alors, assis sur le toit, les yeux parcourant l’horizon doré et violacé du crépuscule, ils inspiraient à plein poumons cet air emprunt d’un parfum de liberté. Les hommes cherchaient toujours à atteindre les sommets. Etait-ce en quête de cette sensation ? Celle de dominer un monde qui par son immensité nous rappelle en même temps que nous ne sommes qu’un grain de poussière ? Pourquoi s’obstinaient-ils alors à s’ériger sur la cime de la pyramide sociétale où pouvoir devenait synonyme d’entrave, tandis que ce précieux et simple trésor se situait au sommet des hauteurs physiques. Yong expira, puis après avoir trinqué avec David porta le goulot de sa bière à ses lèvres. Il ingéra quelques gorgées rafraichissante lorsque les mots de son acolyte lui firent manquer de s’étouffer. Il recracha instinctivement le contenu de sa bouche :
« Ma quoi ??? »
Il voulut le regarder avec un air effaré mais fut d’abord pris par une quinte de toux, sa gorge irritée par l’alcool mousseux affalé de travers. Le jeune homme s’en frappa plusieurs fois la poitrine de son poing fermé afin d’essayer de recouvrer sa respiration. Une fois fait, ce fut les yeux rouges qu’il se retourna vers son ami indigné :
« Yah ! Bro’ ! Tu me connais donc si mal ? »
Ou n’était-ce pas plutôt le contraire ? En vérité, était-ce la question de David ou le visage qui s’était instantanément collé à ses rétines lorsqu’il l’avait entendu qui était à l’origine de sa réaction de déni ? Oui, Yong était dans le déni, et que David puisse sous-entendre quelque chose dont il se convainquait du contraire avait un côté effrayant ! Il n’avait pas pour habitude de mentir à son meilleur ami, mais puisqu’en l’occurrence il se voilait lui-même la face, Yong s’en défendit :
« Yu Yong Sun, toujours aussi libre comme l’air ! »
Il recouvrit de son assurance, pour basculer son buste légèrement en arrière, appuyé sur la paume de sa main, tandis que de l’autre, il se délecta d’une nouvelle gorgée de bière.
« Chaque femme est une muse ! Le monde est rempli de tant d’inspiration pourquoi se contenter de ne suivre qu’une seule voie ? »
C’était vrai quoi ! La monogamie était une invention uniquement instaurée pour l’éducation et le cadre familial à conférer à la descendance de l’espère humaine. Lui, il n’était certainement pas dans un objectif de reproduction ! Enfin, si, bien sûr l’acte représentait l’un des plaisirs les plus indéniables et importants de la vie, mais pour le moment, il s’épargnait les conséquences. Il y en avait déjà bien assez sans mioche. Il y avait celle dont on ne pouvait se détacher ensuite… Yong avala soudainement plus goulument avant de retourner la conversation sur son bro :
« Et toi, raconte-moi donc comment tu as développé ton charme de tombeur auprès des américaines ? »
Il lui asséna un coup de coude complice. David n’était pas aussi porté sur la chose que lui, mais quand même, son bro ne pouvait pas être rester si ignorant tout ce temps, n’est-ce pas ? Encore moins dans un environnement comme une université américaine !
« T’as pecho ? »
Fallait pas commencer à le titiller sur ce terrain là ! Maintenant, Yong voulait tout savoir !
« Bon sang, elles doivent avoir d’sés boobs là-bas ! »
Le rêve américain ! Les campus déjantés, les fraternités d’étudiants, et les filles avec des poitrines généreuses…
« Pas comme certaines coréennes… »
Il soupira, avec un peu de dépit. Il était vrai que le campus de la Yonsei se rapprochait déjà pas mal de son rêve à l’américaine, à défaut de détails néanmoins primordiaux
« Mais elle me fait rire… » murmura-t-il, entre deux gorgées, laissant son esprit lui échapper vers la pensée d’une certaine femme.
Des femmes avec qui il avait couché, Yong ne le comptait plus. Celles avec lesquelles il était devenu ami par la suite ne s’avérait pas exception non plus. Il n’y avait d’ordinaire pas de malaise, pas de persistance… Ses yeux clignèrent, fixant un point imaginaire au loin. Sa réflexion précédente lui revint à en mémoire. Peut-être bien qu’il aurait besoin de retourner se « promener » prochainement, alors dans un souffle songeur, il proposa à son ami :
« Bro’, la prochaine fois, tu veux partir avec moi, faire l’ascension d’une montagne ? »
D’habitude, il partait seul, sans prévenir. Mais pour une fois, sans doute parce qu’ils venaient de se retrouver après une trop longue séparation, il avait envie de vivre cette expédition avec son meilleur ami.


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Re: I missed you, bro' ! Ft. Yong ♥ | 
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