ce baiser te monte à la tête, plus que tu ne l’aurais pensé. tu as été en manque de zinzin ces derniers jours. sa voix, ses yeux, sa bouche, son corps. tout t’as manqué et maintenant que tu l’as retrouvé, tu ne comptes pas le laisser partir. alors, tu lui rend son baiser. tu veux le faire durer plus longtemps alors tu poses ta main sur sa nuque pour approfondir. tu maudis les mecs qui t’ont foutu dans cet état parce que sinon, y a bien longtemps que tu aurais fait basculer jae won sur le matelas. mais finalement, ce n’est pas plus mal. vous pouvez prendre votre temps de cette manière. tu ne veux pas te précipiter avant de savoir ce que zinzin pense de tout ça. tu pourrais être le seul à penser qu’il y a plus qu’une simple attraction physique entre vous deux. alors, pour le moment, tu te contentes de ce baiser. t’attrapes sa lèvre entre tes dents alors que tu la mordilles légèrement et tu laisses jae won reprendre les rênes de votre baiser avec un sourire. c’est langoureux, passionné, presque amoureux ? tu sais pas vraiment. t’as tout qui se mélange dans ta tête. tout ce à quoi tu peux penser, ce sont les sensations que te procure ce contact. tout ton corps s’enflamme et tu pourrais brûler de l’intérieur à cause de lui. avant cette soirée dans la maison, jamais tu n’aurais pensé embrasser zinzin si sensuellement et maintenant, tu penses que tu en veux plus. tu finis cependant, par mettre un terme au baiser, parce que tu arrives à bout de souffle et que ça te fait mal. ta respiration est toujours sifflante et irrégulière. tu sais que jae won va vouloir s’éloigner de toi, alors, tu l’attrapes et tu l’enfermes dans tes bras. hors de question qu’il disparaisse. il doit rester avec toi qu’importe si tu dois te faire mal pour le garder dans tes bras. et tu t’excuses pour ton comportement des derniers jours, mais essentiellement pour ce soir-là devant la maison. tu sais que tu l’as blessé, tu avais vu son regard. mais c’est aussi toi que tu as blessé avec tes bêtises. zinzin relève la tête pour te regarder et tu baisses les yeux vers lui essayant de lire ce que tu vois dedans. sauf que t’as pas l’impression d’y voir ce que tu voudrais. tu grimaces légèrement, faisant passer ça pour une douleur due à tes blessures avant qu’il ne pose sa tête contre ton torse. il est doux, délicat, comme s’il avait peur de te briser et tu pousses un soupir. ça te fait clairement chier d’être dans cet état-là alors que tu pourrais apprécier un câlin plus approfondi avec lui. il prend la parole et tu souris comme un idiot quand tu entends les mots que tu attendais. il te pardonne et ton cœur s’affole dans ta poitrine. t’es sûr qu’il peut l’entendre mais tu t’en fous. t’es trop heureux que ce soit le cas pour te soucier du fait que ton cœur s’accélère. il continue et tu ris légèrement. « zinzin, je t’ai demandé de pas me faire rire. » tu ris pas parce que tu te fous de lui, mais parce que c’est décidé, tu ne le laisseras plus jamais dormir tout seul. c’est ton zinzin, ton doudou, celui qui apaise tes terreurs nocturnes, celui qui arrive à te faire dormir. rien que sa présence te calme. sans lui t’as pas réussi à dormir. sans lui t’étais perdu. il relève alors la tête et son regard de chiot perdu te fait sourire tendrement. tu pourrais tout lui céder quand il te regarde de cette façon. sauf qu’il ne sait pas le pouvoir qu’il a sur toi grâce à ce regard et tu ne comptes pas lui dire. tu déposes ta main sur sa joue pour la caresser de ton pouce. « bien sûr que je dors avec toi. » que tu réponds simplement. pas besoin d’en dire plus. et puis de toute façon, tu ne l’aurais pas laissé partir. tu remarques l’inquiétude qui prend possession encore une fois du regard de zinzin et tu perds ton sourire. tu veux pas qu’il s’inquiète même s’il est un peu obligé vu l’état dans lequel tu es. il repart alors sur l’hôpital et ton regard se fait menaçant. tu veux pas y aller et tu n’iras pas, pas avec l’argent qu’il récupèrera de la vente de l’hoverboard. hors de question qu’il vende sa planche électrique. tu ne le permettras pas. il enchaîne sur le fait qu’il pourrait te faire mal. mais toi tu sais que ce ne sera jamais le cas. il ne bouge pas dans son sommeil. toi non plus d’ailleurs. quand vous vous endormez dans les bras l’un de l’autre, vous restez ainsi jusqu’au petit matin. « je te jure, si tu reparles encore une fois d’hôpital ou de vendre ton hoverboard, je dors pas avec toi et je me barre dieu sait où. » menace ultime qui fonctionnera, t’en es persuadé. tu lui as manqué, tu le vois à la façon dont il a de se blottir contre toi. « ça passera avec le temps. alors ne t’en fais pas. d’accord ? » tu dis alors que ton visage se radoucit. tu veux pas te disputer avec lui encore moins mal lui parler pas aujourd’hui. tu lui souris alors. tu le repousses légèrement pour t’asseoir sur le matelas, le dos contre le mur. tu retiens ta grimace de souffrance en te mordant l’intérieur de la joue. tu t’installes et quand c’est fait, tu attrapes le col de son vêtement pour le rapprocher de toi et tu captures à nouveau ses lèvres. tu fermes les yeux alors que tes mains viennent se placer naturellement derrière sa nuque et que tu approfondis un peu plus le baiser. tu t’enivres de l’odeur et du goût de zinzin parce qu’il t’a manqué.