A première vue je suis tout ce qu'il y a de plus détestable. J'en suis consciente, c'est le principal.

Je suis le genre de fille qu'on remarque facilement, pas que je m'exprime fort ou que j'en fasse des tonnes, mais je fais en sorte que l'on me regarde. Je m'habille, je me maquille, je prends soin de moi en gros et ça tape à l'oeil. J'aime que l'on m'observe enfaite, être le centre d'attention tout bonnement. Un peu égocentrique sur les bords ? Ouais grave, mais j'ai besoin d'attention que voulez-vous. Hum, je peux être aussi très capricieuse. Étant habituée à avoir tout et n'importe quoi, je n'accepte pas l'interdiction et le refus. Ce qui par la même occasion engendre la foudre. La foudre c'est moi. Lorsque je m'énerve mieux vaut ne pas se trouver dans les parages, c'est pas joli joli croyez-moi. On m'a toujours répété que j'avais un sale caractère, peut-être qu'au final je tien de mon père. Il m'en faut peut pour démarrer et mieux vaut fuir sous peine d'avoir les oreilles bouchées.
Je collectionne aussi toute sorte de choses, que ce soit les chaussures, les vêtements et accessoires. Mon dressing déborde tant il est plein. J'aime être à la pointe de la mode et de la technologie, le dernier téléphone en vogue soyez certain que je l'aurai avant vous. C'est la vie. Je me vante, je me moque je suis une peste à proprement parler.

Par contre, si tu cherches à gratter par-dessus tous ces artifices tu auras peut-être la chance de découvrir une Haneul souriante et parfois marrante. Je ne suis pas si mauvaise que ça dans le fond. Il faut juste savoir passer outre les préjugés. Je n'irais pas jusqu'à clamer que je suis une sainte loin de là, mais j'ai aussi mes qualités comme tout le monde. Mes défauts prennent souvent le dessus, certains diront que c'est un masque que je porte pour me protéger, peut-être après tout.

Mon plus grand défaut reste tout de même mon amour pour la fête et surtout pour la gente masculine. Alors je picore à droite à gauche ce qui me vaut une sacré réputation. Je n'ai pas limites ou du moins je les repousse un peu plus chaque jour. Bouarf je m'en fiche un peu, on a qu'une vie alors j'en profite pleinement.

Je suis née à Macao, lors du voyage de noce de mes parents. Avec 1 mois d'avance, c'est un bébé prématuré qui a pointé le bout de son nez et a partiellement foiré la lune de miel de papa maman. Déjà à cette époque j'étais chiante que voulez-vous.

C'est probablement dû à ma petite taille ou aux inquiétudes de ma famille, mais j'ai grandis avec la joie immense de pouvoir faire ce que bon me semblait. J'avais les derniers jouets et maman rien que pour moi. Pourrie gâtée vous dites ? Et pas qu'un peu même ! Mes robes étaient tout le temps propres et repassées, j'en avais beaucoup. Je me rappelle qu'à cette époque ma mère faisait une fixette sur les petites filles habillées de façon coquette alors j'étais sa poupée grandeur nature. Mon père quant à lui n'était pas très présent. Il travaillait beaucoup pour faire tourner son entreprise de textile et aujourd'hui ses efforts ont payé. Je n'ai pas de mauvais souvenirs de mon enfance, j'étais chouchoutée et c'était le principal. Seul le manque de mon père était pesant, mais avec le temps, j'ai fini par comprendre qu'il faisait ça pour nous.

Lorsque j'avais 14 ans le couple que formait mes parents à commencé à battre de l'aile. Ce qui devait arriver arriva, ils ont divorcé. Je n'ai jamais eu le fin mot de cette histoire, une affaire de tromperie je suppose. Ma mère est partie un soir en pleine nuit ne laissant rien derrière elle. Je ne sais pas où elle est, je ne sais pas ce qu'elle devient. Est-elle vivante même ? Au début ça m'a fait mal, mais avec le temps je me suis fait à son absence ou du moins c'est ce que tout le monde pense. Elle n'est plus rien, elle m'a abandonné. Et pourtant je continue à pleurer son absence régulièrement. Je n'étais pas préparé à ça, perdre ma mère du jour au lendemain et perdre toute la complicité que l'on avait ensemble. Elle était mon unique repère, vu que mon géniteur se tuait au travail. J'ai du m’accommoder à une vie sans elle, et très sincèrement je pense que je ne m'y ferais jamais. Je la déteste. Mon père quand à lui, suite à ce drame qui à, ne s'en cachons pas, ruiné ma famille, c'est fait plus présent. pour que je digère la chose il à suivit le chemin de ma mère et ma choyé comme pour me faire oublier l'absence de cette dernière. Il n'a jamais vu les pleures ni rien. Je ne lui en ai jamais tenu rigueur dans le fond, je savais que son travail l'aidé à oublier lui même, à oublier que son mariage était ruiné par sa faute ou non. J'ai guérie, lui aussi je pense, je crois, du moins nous avons avancé et le navire à refait surface. L'entreprise de mon père a fleurie avec les années et il est devenu une pointure haute gamme de l'export de textile de luxe dans le monde entier. Vous imaginez ?

Je ne vais pas dire que j'ai une vie de princesse, mais j'ai une vie très confortable. Je ne manque de rien j'ai même beaucoup trop à vrai dire. Seul l'amour d'une mère me manque, malheureusement on ne peut pas tout acheter avec de l'argent.

Quand on grandi avec une cuillère en or dans la bouche on la garde jusqu'à la fin