Page 1 sur 2 • 1, 2
everything (+) MIHYUN
Invité
Invité
everything (+) MIHYUN | Mar 13 Juin - 0:09 Citer EditerSupprimer
HE'S EVERYTHING YOU WANT
ft. mihyun
But under skinned knees and the skid marks, past the places where you used to learn
Flashback
- J’y vais ‘man! »
- Mia, tu n’as rien mangé… »
- Ouais je sais mais j’ai pas le temps là. »
- Me dis pas que t’as pas le temps d’avaler au moins un sandwich? » Sa mère s’approcha d’elle, tenant en sa main un sandwich fait maison. Mia recula la tête avec dégoût.
- Non vraiment, faut que j’y aille là. » les sourcils froncés pour exprimer son mécontentement, la demoiselle remit son sac de sport sur l’épaule.
- Tu ne manges pas beaucoup en ce moment… Et t’as l’air toujours énervé. Il se passe quelque chose? » Mia poussa un soupir. « Mais non. Ca va. » elle s’approcha pour déposer un bisou sur la joue de sa mère. « Tu dormiras sûrement quand je rentrerai. »
- Fais moi plaisir, vas manger un morceau avec tes copines après le match, d’accord? Je m’inquiète vraiment pour toi en ce moment. » Alors Mia inspira profondément, avant de soupirer. Puis, le regard dépité posé sur sa mère, elle finit par hausser les épaules, un sourire forcé aux lèvres, pour lui faire comprendre qu’elle avait gagné.
Vêtue de sa jupette et de son petit haut couleurs rouge et blanc, Mia ferma la porte de son casier. Dehors, le public criait, il languissait. Or, le match ne pouvait commencer tant que ni elle, ni ses coéquipières, n’avaient mis un pied sur le terrain pour lancer le début de la soirée avec un show digne des cheerleaders des LG Twins. Elle était seule, dans ces vestiaires, et à chaque fois qu’elle se retrouvait seule ces derniers temps, elle était forcément confrontée aux souvenirs douloureux (et ils commençaient à être nombreux) de son histoire avec Taehyun. Elle se retrouvait surtout confrontée au souvenir de cette fois là, où elle lui avait dit qu’elle avait couché avec Joshua. Cette futilité de se croire libre comme l’air alors que mentalement, elle était prisonnière d’un amour qui ne verrait sûrement jamais le jour maintenant, parce que bien trop abîmé par les conneries des deux.
Elle ferma les yeux un instant, avant de secouer doucement la tête pour chasser ces idées noires. Ses cheveux, attachés en une queue haute, suivirent le mouvement de sa tête et vinrent chatouiller ses épaules, elle envoya alors la main, pensant qu’une bestiole l’avait piqué. Ce geste, qui lui permit de reprendre ses esprits. Elle était sur le point de donner un show avec ses fidèles copines de l’équipe, d’ailleurs, l’une d’entre elles ne tarda pas à se faire entendre, claquant la porte pour venir la chercher. « T’es prête, Mi? » La concernée tourna la tête pour la regarder, un sourire clairement forcé. « J’arrive. » et son amie tourna les talons bien vite, sans même attendre la suite.
L’étudiante styliste ferma la porte de son casier après avoir regardé son maquillage aux couleurs de l’équipe des LG Twins qui lui avait pris un temps fou, mais au moins, c’était réussi, et c’était joli. Oui, elle était jolie, mais elle, elle se trouvait de plus en plus laide. Ces joues creuses, ces cernes ne la mettaient clairement pas en valeur, et elle redoublait d’efforts pour tenter des camoufler ça au maximum. Alors personne ne les voyait, mais elle, elle les devinait. Et ça, ajouté au fait qu’elle avait été capable de briser le coeur de Taehyun, faisait d’elle (à ses yeux) la plus horrible des filles de son âge
Ses deux pompons en main, la brunette se montra enfin au public, accompagnée des 5 autres cheerleaders. Après une courte séance photos avec les joueurs pour les fans les plus fidèles, Mia partit se placer avec ses coéquipières au centre de la piste qui entourait le terrain. Mia avait une boule qu’elle sentit se former au creux de son estomac. Ces derniers temps, elle était au plus bas, mais le stress de la soirée mélangée aux émotions qu’elle vivait depuis qu’elle connaissait Taehyun la mettaient dans un état proche du chaos. Voilà pourquoi elle n’avait pas mangé avant le match: elle avait le trac. Néanmoins, sa mission, c’était de danser, d’encourager, mais surtout de sourire et ce soir encore, elle allait jouer la comédie, sourire de son si beau sourire qui les faisait tous craquer.
Les filles commencèrent alors à danser. Les enchaînements se firent, assez rapidement d’ailleurs, mais Mia ne perdait pas de vue son objectif qui était de réussir le porté de ce soir. Durant les entraînements, elles les avaient tous réussi, mais l’hypothèse d’un accident n’était jamais à exclure durant un live. Alors après avoir fait un enchaînement de figures en tout genre, Mia vint se placer devant ses coéquipières qui finirent par la soulever dans les airs. Elle devait tenir sur un pied. Quand elle leva la jambe gauche, sa vue se troubla. Puis un gros vertige vint la secouer. Et ce fut rapide, personne n’eut le temps d’éviter l’accident: son corps perdit l’équilibre, et tomba à même le sol. La tête la première.
Et puis, plus rien. Le trou noir, juste le noir, le néant. Pas un seul brin de conscience, aucun voix ne l’atteignait, elle ne sentait plus rien. Elle était loin. Loin dans l’inconscience et loin de toutes ces choses qui lui faisaient garder les pieds à terre. Pourtant, son corps, lui, était tenue entre plusieurs mains, entre celles de ses copines, terrifiées par la chute qu’elle venait de faire, puis par l’arbitre du match, le propriétaire du club, il y en avait du monde autour d’elle, mais elle ne voyait rien, n’entendait rien et ne sentait rien. Ses yeux clos et son corps qui bougeait au rythme de ceux qui le tenaient en était la preuve: Mia était inconsciente. Et bientôt, un liquide rouge foncé, épais, s’échappa de son crâne, à travers ses cheveux attachés. Elle venait de s’ouvrir la tête.
✻✻✻
Flashback
- J’y vais ‘man! »
- Mia, tu n’as rien mangé… »
- Ouais je sais mais j’ai pas le temps là. »
- Me dis pas que t’as pas le temps d’avaler au moins un sandwich? » Sa mère s’approcha d’elle, tenant en sa main un sandwich fait maison. Mia recula la tête avec dégoût.
- Non vraiment, faut que j’y aille là. » les sourcils froncés pour exprimer son mécontentement, la demoiselle remit son sac de sport sur l’épaule.
- Tu ne manges pas beaucoup en ce moment… Et t’as l’air toujours énervé. Il se passe quelque chose? » Mia poussa un soupir. « Mais non. Ca va. » elle s’approcha pour déposer un bisou sur la joue de sa mère. « Tu dormiras sûrement quand je rentrerai. »
- Fais moi plaisir, vas manger un morceau avec tes copines après le match, d’accord? Je m’inquiète vraiment pour toi en ce moment. » Alors Mia inspira profondément, avant de soupirer. Puis, le regard dépité posé sur sa mère, elle finit par hausser les épaules, un sourire forcé aux lèvres, pour lui faire comprendre qu’elle avait gagné.
[…]
Vêtue de sa jupette et de son petit haut couleurs rouge et blanc, Mia ferma la porte de son casier. Dehors, le public criait, il languissait. Or, le match ne pouvait commencer tant que ni elle, ni ses coéquipières, n’avaient mis un pied sur le terrain pour lancer le début de la soirée avec un show digne des cheerleaders des LG Twins. Elle était seule, dans ces vestiaires, et à chaque fois qu’elle se retrouvait seule ces derniers temps, elle était forcément confrontée aux souvenirs douloureux (et ils commençaient à être nombreux) de son histoire avec Taehyun. Elle se retrouvait surtout confrontée au souvenir de cette fois là, où elle lui avait dit qu’elle avait couché avec Joshua. Cette futilité de se croire libre comme l’air alors que mentalement, elle était prisonnière d’un amour qui ne verrait sûrement jamais le jour maintenant, parce que bien trop abîmé par les conneries des deux.
Elle ferma les yeux un instant, avant de secouer doucement la tête pour chasser ces idées noires. Ses cheveux, attachés en une queue haute, suivirent le mouvement de sa tête et vinrent chatouiller ses épaules, elle envoya alors la main, pensant qu’une bestiole l’avait piqué. Ce geste, qui lui permit de reprendre ses esprits. Elle était sur le point de donner un show avec ses fidèles copines de l’équipe, d’ailleurs, l’une d’entre elles ne tarda pas à se faire entendre, claquant la porte pour venir la chercher. « T’es prête, Mi? » La concernée tourna la tête pour la regarder, un sourire clairement forcé. « J’arrive. » et son amie tourna les talons bien vite, sans même attendre la suite.
L’étudiante styliste ferma la porte de son casier après avoir regardé son maquillage aux couleurs de l’équipe des LG Twins qui lui avait pris un temps fou, mais au moins, c’était réussi, et c’était joli. Oui, elle était jolie, mais elle, elle se trouvait de plus en plus laide. Ces joues creuses, ces cernes ne la mettaient clairement pas en valeur, et elle redoublait d’efforts pour tenter des camoufler ça au maximum. Alors personne ne les voyait, mais elle, elle les devinait. Et ça, ajouté au fait qu’elle avait été capable de briser le coeur de Taehyun, faisait d’elle (à ses yeux) la plus horrible des filles de son âge
Ses deux pompons en main, la brunette se montra enfin au public, accompagnée des 5 autres cheerleaders. Après une courte séance photos avec les joueurs pour les fans les plus fidèles, Mia partit se placer avec ses coéquipières au centre de la piste qui entourait le terrain. Mia avait une boule qu’elle sentit se former au creux de son estomac. Ces derniers temps, elle était au plus bas, mais le stress de la soirée mélangée aux émotions qu’elle vivait depuis qu’elle connaissait Taehyun la mettaient dans un état proche du chaos. Voilà pourquoi elle n’avait pas mangé avant le match: elle avait le trac. Néanmoins, sa mission, c’était de danser, d’encourager, mais surtout de sourire et ce soir encore, elle allait jouer la comédie, sourire de son si beau sourire qui les faisait tous craquer.
Les filles commencèrent alors à danser. Les enchaînements se firent, assez rapidement d’ailleurs, mais Mia ne perdait pas de vue son objectif qui était de réussir le porté de ce soir. Durant les entraînements, elles les avaient tous réussi, mais l’hypothèse d’un accident n’était jamais à exclure durant un live. Alors après avoir fait un enchaînement de figures en tout genre, Mia vint se placer devant ses coéquipières qui finirent par la soulever dans les airs. Elle devait tenir sur un pied. Quand elle leva la jambe gauche, sa vue se troubla. Puis un gros vertige vint la secouer. Et ce fut rapide, personne n’eut le temps d’éviter l’accident: son corps perdit l’équilibre, et tomba à même le sol. La tête la première.
Et puis, plus rien. Le trou noir, juste le noir, le néant. Pas un seul brin de conscience, aucun voix ne l’atteignait, elle ne sentait plus rien. Elle était loin. Loin dans l’inconscience et loin de toutes ces choses qui lui faisaient garder les pieds à terre. Pourtant, son corps, lui, était tenue entre plusieurs mains, entre celles de ses copines, terrifiées par la chute qu’elle venait de faire, puis par l’arbitre du match, le propriétaire du club, il y en avait du monde autour d’elle, mais elle ne voyait rien, n’entendait rien et ne sentait rien. Ses yeux clos et son corps qui bougeait au rythme de ceux qui le tenaient en était la preuve: Mia était inconsciente. Et bientôt, un liquide rouge foncé, épais, s’échappa de son crâne, à travers ses cheveux attachés. Elle venait de s’ouvrir la tête.
CODES © LITTLE WOLF.
Invité
Invité
Re: everything (+) MIHYUN | Mar 13 Juin - 10:52 Citer EditerSupprimer
HE'S EVERYTHING YOU WANT
ft. mihyun
But under skinned knees and the skid marks, past the places where you used to learn
Flashback
Tu te trouves dans le public, ce n'est pas un hasard, tu n'as pas pu t'en empêcher. C'est peut-être une mauvaise idée de venir ici après ce qu'il s'est passé, mais l'idée qu'elle ne puisse pas te voir te conforte dans ta décision. Qui est au courant au juste ? Toi et... Toi. Tu as simplement écouté ton cœur, et la raison aussi. Ils étaient d'accord sur ce point : tu avais besoin de venir voir Mia. Pourtant, tu es toujours aussi perdu, aussi détruit, peut-être même que cela ne fera que remuer le couteau dans la plaie mais qu'importe, tous ces doutes s'effacent à l'instant où tu la vois enfin. Un sourire prend place sur ton visage sans que tu t'en rendes compte, ouais, t'es peut-être détruit et inondé par le chagrin mais la voir te fait toujours le même effet : un bien fou. Elle ne te voit pas et tu n'as pas réellement peur qu'elle te remarque, si elle voudrait te chercher, elle chercherait sans doute une tête blonde...
Et au plus les minutes passent, au plus tu te perds dans ces douloureuses pensées. Ton sourire s'efface progressivement, tu ne la quittes pas du regard. Tous ces souvenirs passés avec elle, tous ces moments de joie que vous aviez partagé alors que vous n'étiez même pas officiellement ensemble, mais toute cette peine aussi... Cette souffrance que vous vous êtes infligés comme deux imbéciles. Toi qui souhaitais que son bonheur, que votre bonheur... Mais tu sors très vite de tes pensées, que trop brusquement lorsque tu remarques son attitude des plus étranges. Tes sourcils se froncent, tu as même ce réflexe de te lever doucement jusqu'à réagir, lorsqu'elle s'écroule au sol. « MIA! »
Certaines personnes t'imitent et se lèvent à leur tour, un attroupement se forme autour d'elle et tu t'empresses, ton cœur battant la chamade d'inquiétude, tu accoures vers elle poussant peut-être un peu trop violemment les personnes qui se trouvent en travers de ton chemin. « Bouge de là! » râles-tu les dents serrés avant de te faire une place parmi ce regroupement. Ses camarades, l'arbitre, le propriétaire et même quelques curieux, putain, tu leur défoncerais la gueule si tu n'avais pas d'autres priorité. Tu ignores tout ce monde autour de toi, du moins tu essayes, tu tombes alors à genoux près de son corps. « Mia! Eh, eh eh. » souffles-tu de manière saccadée, tu viens même la rapprocher de toi, passant une main doucement sous sa nuque. Elle est évanouie, elle ne te répond pas, ton cœur rate plusieurs battement. « C'est moi Mia, c'est Tae, réponds-moi! » continues-tu d'espérer. Réveille toi, Mia. Réveille toi. Elle est littéralement inconsciente, et au moment où tu remarques le sang sur tes doigts, provenant de son crâne... Tu agis sous la pression, sous l'inquiétude et la peur mais au moins, tu agis. Ignorant toujours ces personnes, tu viens passer ton second bras sous ses cuisses, te redressant, la gardant fermement contre toi. « Mais qu'est-ce qu'il fait ?! » s'écrit l'une des filles tandis qu'un garçon vient se mettre en travers de ton chemin. « On a appelé les pompiers! Il faut les attendre! » Tu lui lances un regard qui pourrait très bien le tuer sur place, ce n'est clairement pas le moment de te chercher et ça, tu le préviens. « Putain! Si tu ne me laisses pas passer, ils ne viendront pas pour rien, crois-moi! » lâches-tu d'un ton plus qu'agressif qui montre clairement que tu ne plaisantes pas, d'ailleurs, tu finis très vite par le contourner avant qu'il revienne se planter devant toi. « Et si ce n'est pas conseillé de la bouger, huh? Ils vont arriver d'ici quelques minutes! » Ton sang ne fait qu'un tour, tu tiens toujours aussi fermement Mia dans les bras et c'est bien la seule chose qui t'empêche de lui en coller une. C'est vrai, tu pourrais attendre les professionnels mais non, hors de question... Et puis quoi encore ? Tu tiens tellement à elle que tu ne leur fais même pas confiance pour arriver dans les temps, c'est indéniable, tu penses sincèrement que Mia est en sécurité uniquement que lorsqu'elle est avec toi. Parce que toi, tu ne lui laisserai jamais rien lui arriver. « Arrête moi! » le défies-tu. Oh non, il ne pourra pas t'arrêter. Tu traces ta route, le cœur serré, lui bousculant volontairement l'épaule avant de te diriger vers ta voiture.
Elle est allongée sur ce lit d'hôpital, toi à ses côtés, ta main dans la sienne. Tu n'as pas encore les résultats, tu n'as aucune idée de ce qu'il s'est passé, de la gravité de la situation à tel point que ta jambe en vient à bouger nerveusement. Tu tentes de ne pas t'imaginer le pire mais c'est plus fort que toi, tu as déjà perdu Mia... Tu ne veux pas la perdre définitivement. Tes yeux brillants dû aux larmes que tu retiens, larmes qui t'ont envahit au même titre que l'inquiétude et la peur, tu l'observes longuement. Ses yeux toujours clos, encore inconsciente. Cela doit bien faire un petit moment que tu es ici, avec elle, dans sa chambre. Et tu te décides enfin à te lever doucement, approchant ton visage du sien usant de la plus grande délicatesse. Ton cœur s'accélère dans ta poitrine, comme à chaque fois qu'elle se trouve dans les parages, comme à chaque fois que son odeur t'enivre, l'effet de Kim Mia sur Gwak Tae Hyun. Et délicatement tu viens déposer tes lèvres sur son front, fermant même les yeux le temps du baiser. Mais lorsque tu éloignes tes lèvres, ton visage lui le refuse, ton regard se baisse sur ses lèvres et un nœud se forme au fond de ton ventre. Du moins, avant d'être interrompu par les cris de cet homme.
Une dispute avec les employés de l’hôpital. Ton regard se tourne vers la porte de la chambre, tu entends les voix se rapprocher alors tu as ce réflexe de t'éloigner, lâchant finalement la main de Mia. Tu le devines plutôt facilement : son père est arrivé. Tu fais quelques pas en arrière, te reculant du lit comme si... Oui, comme si tu n'avais rien à foutre ici, comme si tu en avais déjà fait assez, que tu étais déjà assez responsable de son mal-être, de sa destruction. Et lorsque son père ouvre brusquement la porte, mort d'inquiétude, il accoure vers Mia, toujours inconsciente. Au début, tu es juste paralysé, tu ne sais pas réellement quoi faire même si son père ne t'a juste pas vu... Ce que tu peux comprendre. Tu pourrais prendre la parole mais tu es beaucoup trop honteux pour ça, tu préfères simplement te faire tout petit, tu as quand même brisé le cœur de sa fille...
Tu sors doucement de la chambre, te retrouvant ainsi dans le couloir mais là, tu te sens incapable de reprendre la route. Tu n'as pas envie d'avoir un quelconque accident pourtant, tu pourrais partir, son père est là désormais. Tu ne fais peut-être confiance qu'à toi mais pas totalement au final, il s'agit de son père et un poids s'envole. Alors tu te laisses tomber sur l'une des chaises non loin de la porte de chambre, lâchant un soupir qui malheureusement, ne te soulage pas vraiment. Pourquoi vous n'en savez pas plus au juste? Il est encore trop tôt pour le dire? Rien à foutre, putain, ça concerne Mia là. Tes coudes appuyés sur tes genoux, ta tête vient s'enfouir dans tes mains pendant un court instant. Un court instant, simplement. Jusqu'à ce que tu sentes une main sur ton épaule. « Tu es un ami de Mia? » Tu relèves brusquement la tête, ton cœur ayant eu cet énorme bond en entendant son prénom. Et tu l'observes, son père, prenant place sur la chaise à côté de toi. Il a l'air si classe et en même temps... si... familier. Tu tentes de réunir tes seules forces pour lui adresser un fin sourire qui se veut réconfortant, tu essayes au moins. « Oui. » Que pouvais-tu bien répondre à ça ? Que tu es ce garçon fou amoureux d'elle mais qui a détruit le cœur de sa fille parce qu'il n'a pas été foutu de lui ouvrir son propre cœur ? « Je suis un ami. » répètes-tu à nouveau.
« Merci, petit. Tu sais, je suis rassuré de savoir qu'elle a un ami qui veille sur elle de cette manière. »
Un ami, oui. Je suis un ami brisé par tout l'amour que je porte à votre fille. Ça me détruit tant ça me maintient en vie, tous ces sentiments si contradictoires que je ne souhaite effacer, peu importe à quel point je souffre, je n'ai aucune envie de leur dire adieu mais j'y suis obligé, je ne me sens tout bonnement incapable de passer au-dessus de nos conneries. Mais putain, votre fille... J'en suis fou amoureux. Je l'aime à en crever mais on se détruit, on s'achève, je veux simplement son bonheur, qu'elle aille bien. La voir sourire. Mais oui... Je suis un ami.
« Je serai toujours là pour veiller sur elle. »
Notre relation est si compliquée, votre fille m'a brisé le cœur mais moi aussi je lui ai brisé le sien. Je suis détruis, tout comme elle, tout comme notre relation, aussi. Je ne sais pas si on pourra s'en sortir, vivre heureux tous les deux mais quoi qu'il arrive je serai là. Je suis amoureux d'elle, je lui donnerai ma vie sans hésiter. Ma vie que je devrais certainement vivre sans elle, mais je n'arrive pas à m'avouer cette horrible et douloureuse vérité.
✻✻✻
Flashback
Tu te trouves dans le public, ce n'est pas un hasard, tu n'as pas pu t'en empêcher. C'est peut-être une mauvaise idée de venir ici après ce qu'il s'est passé, mais l'idée qu'elle ne puisse pas te voir te conforte dans ta décision. Qui est au courant au juste ? Toi et... Toi. Tu as simplement écouté ton cœur, et la raison aussi. Ils étaient d'accord sur ce point : tu avais besoin de venir voir Mia. Pourtant, tu es toujours aussi perdu, aussi détruit, peut-être même que cela ne fera que remuer le couteau dans la plaie mais qu'importe, tous ces doutes s'effacent à l'instant où tu la vois enfin. Un sourire prend place sur ton visage sans que tu t'en rendes compte, ouais, t'es peut-être détruit et inondé par le chagrin mais la voir te fait toujours le même effet : un bien fou. Elle ne te voit pas et tu n'as pas réellement peur qu'elle te remarque, si elle voudrait te chercher, elle chercherait sans doute une tête blonde...
Et au plus les minutes passent, au plus tu te perds dans ces douloureuses pensées. Ton sourire s'efface progressivement, tu ne la quittes pas du regard. Tous ces souvenirs passés avec elle, tous ces moments de joie que vous aviez partagé alors que vous n'étiez même pas officiellement ensemble, mais toute cette peine aussi... Cette souffrance que vous vous êtes infligés comme deux imbéciles. Toi qui souhaitais que son bonheur, que votre bonheur... Mais tu sors très vite de tes pensées, que trop brusquement lorsque tu remarques son attitude des plus étranges. Tes sourcils se froncent, tu as même ce réflexe de te lever doucement jusqu'à réagir, lorsqu'elle s'écroule au sol. « MIA! »
Certaines personnes t'imitent et se lèvent à leur tour, un attroupement se forme autour d'elle et tu t'empresses, ton cœur battant la chamade d'inquiétude, tu accoures vers elle poussant peut-être un peu trop violemment les personnes qui se trouvent en travers de ton chemin. « Bouge de là! » râles-tu les dents serrés avant de te faire une place parmi ce regroupement. Ses camarades, l'arbitre, le propriétaire et même quelques curieux, putain, tu leur défoncerais la gueule si tu n'avais pas d'autres priorité. Tu ignores tout ce monde autour de toi, du moins tu essayes, tu tombes alors à genoux près de son corps. « Mia! Eh, eh eh. » souffles-tu de manière saccadée, tu viens même la rapprocher de toi, passant une main doucement sous sa nuque. Elle est évanouie, elle ne te répond pas, ton cœur rate plusieurs battement. « C'est moi Mia, c'est Tae, réponds-moi! » continues-tu d'espérer. Réveille toi, Mia. Réveille toi. Elle est littéralement inconsciente, et au moment où tu remarques le sang sur tes doigts, provenant de son crâne... Tu agis sous la pression, sous l'inquiétude et la peur mais au moins, tu agis. Ignorant toujours ces personnes, tu viens passer ton second bras sous ses cuisses, te redressant, la gardant fermement contre toi. « Mais qu'est-ce qu'il fait ?! » s'écrit l'une des filles tandis qu'un garçon vient se mettre en travers de ton chemin. « On a appelé les pompiers! Il faut les attendre! » Tu lui lances un regard qui pourrait très bien le tuer sur place, ce n'est clairement pas le moment de te chercher et ça, tu le préviens. « Putain! Si tu ne me laisses pas passer, ils ne viendront pas pour rien, crois-moi! » lâches-tu d'un ton plus qu'agressif qui montre clairement que tu ne plaisantes pas, d'ailleurs, tu finis très vite par le contourner avant qu'il revienne se planter devant toi. « Et si ce n'est pas conseillé de la bouger, huh? Ils vont arriver d'ici quelques minutes! » Ton sang ne fait qu'un tour, tu tiens toujours aussi fermement Mia dans les bras et c'est bien la seule chose qui t'empêche de lui en coller une. C'est vrai, tu pourrais attendre les professionnels mais non, hors de question... Et puis quoi encore ? Tu tiens tellement à elle que tu ne leur fais même pas confiance pour arriver dans les temps, c'est indéniable, tu penses sincèrement que Mia est en sécurité uniquement que lorsqu'elle est avec toi. Parce que toi, tu ne lui laisserai jamais rien lui arriver. « Arrête moi! » le défies-tu. Oh non, il ne pourra pas t'arrêter. Tu traces ta route, le cœur serré, lui bousculant volontairement l'épaule avant de te diriger vers ta voiture.
[...]
Elle est allongée sur ce lit d'hôpital, toi à ses côtés, ta main dans la sienne. Tu n'as pas encore les résultats, tu n'as aucune idée de ce qu'il s'est passé, de la gravité de la situation à tel point que ta jambe en vient à bouger nerveusement. Tu tentes de ne pas t'imaginer le pire mais c'est plus fort que toi, tu as déjà perdu Mia... Tu ne veux pas la perdre définitivement. Tes yeux brillants dû aux larmes que tu retiens, larmes qui t'ont envahit au même titre que l'inquiétude et la peur, tu l'observes longuement. Ses yeux toujours clos, encore inconsciente. Cela doit bien faire un petit moment que tu es ici, avec elle, dans sa chambre. Et tu te décides enfin à te lever doucement, approchant ton visage du sien usant de la plus grande délicatesse. Ton cœur s'accélère dans ta poitrine, comme à chaque fois qu'elle se trouve dans les parages, comme à chaque fois que son odeur t'enivre, l'effet de Kim Mia sur Gwak Tae Hyun. Et délicatement tu viens déposer tes lèvres sur son front, fermant même les yeux le temps du baiser. Mais lorsque tu éloignes tes lèvres, ton visage lui le refuse, ton regard se baisse sur ses lèvres et un nœud se forme au fond de ton ventre. Du moins, avant d'être interrompu par les cris de cet homme.
Une dispute avec les employés de l’hôpital. Ton regard se tourne vers la porte de la chambre, tu entends les voix se rapprocher alors tu as ce réflexe de t'éloigner, lâchant finalement la main de Mia. Tu le devines plutôt facilement : son père est arrivé. Tu fais quelques pas en arrière, te reculant du lit comme si... Oui, comme si tu n'avais rien à foutre ici, comme si tu en avais déjà fait assez, que tu étais déjà assez responsable de son mal-être, de sa destruction. Et lorsque son père ouvre brusquement la porte, mort d'inquiétude, il accoure vers Mia, toujours inconsciente. Au début, tu es juste paralysé, tu ne sais pas réellement quoi faire même si son père ne t'a juste pas vu... Ce que tu peux comprendre. Tu pourrais prendre la parole mais tu es beaucoup trop honteux pour ça, tu préfères simplement te faire tout petit, tu as quand même brisé le cœur de sa fille...
Tu sors doucement de la chambre, te retrouvant ainsi dans le couloir mais là, tu te sens incapable de reprendre la route. Tu n'as pas envie d'avoir un quelconque accident pourtant, tu pourrais partir, son père est là désormais. Tu ne fais peut-être confiance qu'à toi mais pas totalement au final, il s'agit de son père et un poids s'envole. Alors tu te laisses tomber sur l'une des chaises non loin de la porte de chambre, lâchant un soupir qui malheureusement, ne te soulage pas vraiment. Pourquoi vous n'en savez pas plus au juste? Il est encore trop tôt pour le dire? Rien à foutre, putain, ça concerne Mia là. Tes coudes appuyés sur tes genoux, ta tête vient s'enfouir dans tes mains pendant un court instant. Un court instant, simplement. Jusqu'à ce que tu sentes une main sur ton épaule. « Tu es un ami de Mia? » Tu relèves brusquement la tête, ton cœur ayant eu cet énorme bond en entendant son prénom. Et tu l'observes, son père, prenant place sur la chaise à côté de toi. Il a l'air si classe et en même temps... si... familier. Tu tentes de réunir tes seules forces pour lui adresser un fin sourire qui se veut réconfortant, tu essayes au moins. « Oui. » Que pouvais-tu bien répondre à ça ? Que tu es ce garçon fou amoureux d'elle mais qui a détruit le cœur de sa fille parce qu'il n'a pas été foutu de lui ouvrir son propre cœur ? « Je suis un ami. » répètes-tu à nouveau.
« Merci, petit. Tu sais, je suis rassuré de savoir qu'elle a un ami qui veille sur elle de cette manière. »
Un ami, oui. Je suis un ami brisé par tout l'amour que je porte à votre fille. Ça me détruit tant ça me maintient en vie, tous ces sentiments si contradictoires que je ne souhaite effacer, peu importe à quel point je souffre, je n'ai aucune envie de leur dire adieu mais j'y suis obligé, je ne me sens tout bonnement incapable de passer au-dessus de nos conneries. Mais putain, votre fille... J'en suis fou amoureux. Je l'aime à en crever mais on se détruit, on s'achève, je veux simplement son bonheur, qu'elle aille bien. La voir sourire. Mais oui... Je suis un ami.
« Je serai toujours là pour veiller sur elle. »
Notre relation est si compliquée, votre fille m'a brisé le cœur mais moi aussi je lui ai brisé le sien. Je suis détruis, tout comme elle, tout comme notre relation, aussi. Je ne sais pas si on pourra s'en sortir, vivre heureux tous les deux mais quoi qu'il arrive je serai là. Je suis amoureux d'elle, je lui donnerai ma vie sans hésiter. Ma vie que je devrais certainement vivre sans elle, mais je n'arrive pas à m'avouer cette horrible et douloureuse vérité.
CODES © LITTLE WOLF.
Invité
Invité
Re: everything (+) MIHYUN | Jeu 15 Juin - 0:24 Citer EditerSupprimer
HE'S EVERYTHING YOU WANT
ft. mihyun
But under skinned knees and the skid marks, past the places where you used to learn
Flashback
Quelle erreur. Elle aurait dû écouter sa mère et manger quelque chose, mais si seulement son malaise n'était dû qu'à ça. Elle ne se doutait pas encore de tout ce qui lui avait provoqué ce malaise qui aurait pu lui coûter la vie, mais Mia était une fille bien trop nerveuse, sensible. La pousser à bout la mettait constamment en danger, son corps réagissait mal au stress et voilà comment cela pouvait se terminer, quand les problèmes s'accumulaient. Car il fallait bien l'avouer, si elle en a fait un malaise, c'est parce que les mauvaises nouvelles s'étaient enchainées les unes après les autres dans sa vie. D'abord en découvrant l'existence de son petit-frère qui, en soit, n'était pas une mauvaise nouvelle du tout mais l'effroyable découverte que son père lui avait menti pendant 21 ans. Et pourtant, ô combien elle l'aimait, son père. Mais il l'avait terriblement déçu et depuis, c'était assez froid entre eux. Elle voulait faire comme si tout allait bien devant ses amis quand elle parlait de lui, mais au fond, elle était meurtrie. Elle était déçue.
Et les déceptions n'avaient fait que continuer. Après son père, c'était Taehyun, qui était retourné le temps d'une nuit dans les bras de son ex alors qu'elle attendait, presque impatiemment, de lui annoncer la bonne nouvelle de son célibat. Sa vie était une catastrophe et comme si elle n'en avait pas eu assez, elle avait fini par, elle aussi, commettre une erreur qui allait lui coûter son potentiel couple avec Taehyun. S'il restait peut-être un espoir qu'elle le pardonne et qu'ils puissent commencer sur de bonnes bases, cette fois, il ne restait plus rien. Espoir 0, et ça, c'était bien le plus dur pour elle. Supporter d'avoir saboté les dernières chances d'être avec le garçon qu'elle aimait et de lui avoir brisé le coeur, c'était au dessus de ses forces. Et à force de ne plus dormir, de ne pas manger, de tirer sur la corde, son corps avait lâché. Un appel à l'aide, un moyen de faire comprendre à son cerveau qu'il était temps qu'elle se repose, et qu'elle pense un peu à autre chose.
Inconsciente, elle était incapable de savoir ce qui se passait, les gens qui étaient autour d'elle, ceux qui s'inquiétaient vraiment ou ceux qui faisaient simplement les curieux parce que wow, putain de merde, elle saignait du crâne quoi. Ouais, elle saignait du crâne ouais. Elle venait de se l'ouvrir parce que personne n'avait pu anticiper sa chute, personne n'aurait pu se douter qu'elle tombe dans les pommes au moment du porté. Et sa chute, elle aurait pu être mortelle. Elle aurait pu se briser la nuque par exemple, ou se faire un traumatisme plus important que celui qu'elle avait. Néanmoins, ce traumatisme, l'empêchait de reprendre connaissance plus rapidement que l'aurait permis un simple malaise. Là, Mia était inconsciente, et c'était bien ça le plus inquiétant. Ca durait bien trop longtemps, et sans même qu'elle s'en doute une seule seconde, celui qui l'avait compris le plus vite, c'était Taehyun.
Elle se reposait, à présent, sur ce lit d'hôpital. Elle semblait en paix au moins, si l'on mettait de côté ce vilain bandage qui lui recouvrait une bonne partie du crâne. Elle était hors de danger, et ce grâce à Taehyun qui avait eu le réflexe de la conduire aux urgences. Aussitôt arrivée sur place, Mia fut transférée en soins intensifs où l'équipe de médecins neurologistes lui firent une batterie de test afin de positionner la gravité de son traumatisme. Et après avoir passé deux bonnes heures entre les mains d'expert, elle avait pu être placée en réanimation le temps d'avoir les résultats définitifs. Ils avaient laissé Taehyun passer un peu de temps avec elle histoire que l'attente ne soit pas trop longue pour lui.
Mais de tout ça, elle n'en savait rien. Elle n'en saurait peut-être même jamais rien, elle ne sentait pas la main de Taehyun dans la sienne, elle ne sentit même pas les lèvres du jeune homme déposer un baiser sur son front, elle n'entendit pas non plus les cris de son père. Elle ne l'entendit pas se plaindre, ni lui répéter qu'il l'aimait et qu'il était désolé de lui avoir fait du mal. Qu'il regrettait de lui avoir caché l'existence de son frère, et qu'entre autre, il aurait voulu que les choses soient plus simples pour eux, que la vie soit plus clémente avec elle.
Ce n'est que le lendemain que Mia ouvrit les yeux, son père assoupi à ses côtés, la tête sur le lit. La lumière du jour lui faisait deviner qu'il était déjà l'après-midi, mais son esprit, lui, était totalement brouillé. Elle ne savait plus ce qui s'était passé, quel jour on était, et depuis combien de temps son père était là, endormi, sur son lit. Ses yeux mirent bien du temps à s'ouvrir complètement, la lumière du jour l'éblouissait, elle avait un mal de crâne horrible, et c'est en passant sa main pour le caresser qu'elle sentit ce gros bandage. Et elle comprit qu'elle s'était ouvert le crâne. Mais comment, ça, c'était encore autre chose. Alors, après avoir tourné la tête de tous les côtés avec douceur, elle finit par pousser un soupir. Et sa main droite se posa sur la tête de son père, qui dormait encore. Un petit sourire triste étira ses lèvres: il devait être épuisé après avoir passé la nuit debout, à son chevet. Néanmoins, le simple fait de sentir la main de sa fille sur son crâne le sortit de son sommeil (plus que léger). Et aussitôt, un soupir de soulagement passa ses lèvres alors qu'il attrapa la main de sa fille et la porta contre sa bouche, les yeux humides. Mia ne le quittait pas du regard. En fait, lui non plus ne la quittait pas. Ils ne trouvaient rien à se dire pour le moment, laissaient le silence s'en charger pour eux. puis enfin, une parole: Plus jamais... chuchota son père. Plus jamais une telle frayeur. Oh non, Papa. Plus jamais ça. C'est fini, à partir de maintenant, elle va se reprendre en main et ne plus jamais laisser quelqu'un ou quelque chose la mettre plus bas que Terre. C'est terminé. Papa c'est fini aussi, cette période de froid. C'est vrai, c'est tellement mal de lui avoir caché l'existence de Jae Won... Mais après tout, maintenant, ils étaient à nouveau réunis, ils se complétaient. Quel intérêt de t'en vouloir, Papa? Tu n'avais fait ça que pour la protéger.
Ainsi, ils passèrent de longues minutes à parler, parce que Mia avait besoin de savoir ce qu'il en était, comment allait son cerveau, comment se remettrait son corps de cette chute et de ce traumatisme crânien. Quand elle apprit qu'elle aurait sûrement des problèmes de motricité et d'équilibre, un soupir passa ses lèvres. Oui, alors, tu vas nous faire plaisir... Son père sortit un de ses pompons et le secoua sous son nez. Ca, tu vas un peu l'oublier pour le moment. D'accord? Mia ne put qu'acquiescer. Et tu vas rentrer à la maison, le temps d'être pleinement remise. Hors de question de te laisser au dortoir sans surveillance. puis, Mia le vit lever les yeux au ciel une minute, l'air pensif. Quoiqu'il y a ce garçon quand même... Mia fronça alors les sourcils. Quel garçon? Je crois que je peux lui faire confiance à celui-là. Elle ne défronçait pas les sourcils. De qui parlait-il au juste? Qui ça? son père report son attention sur elle. Je sais pas, il m'a pas dit son prénom. Il a juste dit que c'était un ami à toi. Mia détourna le regard, pensive, avant de passer doucement sa main sur le bandeau. Arrête de toucher ton bandage s'il te plaît, tu vas l'abîmer et il va falloir le refaire plus tôt que prévu. elle retira sa main, la tête toujours tournée. Non mais je réfléchis. A quoi? Elle resta silencieuse quelques courtes secondes. Au gars dont tu parles. Son père haussa les épaules. Il était comment? Le père Kim leva à nouveau les yeux au ciel en tentant de se rappeler le visage de Taehyun. Euh, plutôt grand, 1m80 je dirais. Brun, reflets bleutés. Oui au fond, elle aurait tellement aimé qu'il lui dise qu'il s'agissait d'un blond, baraqué. Elle aurait tout de suite compris qu'il parlait de Taehyun et quelque part, ça lui airait fait un bien fou de savoir qu'il n'était jamais très loin pour veiller sur elle malgré ce qu'elle lui avait fait. Mais fallait qu'elle arrête de rêver: Taehyun et elle, c'était définitivement fini. Fallait se faire une raison. Et de penser de la sorte lui arracha le coeur, mais c'était le seul moyen pour elle d'aller de l'avant. Étonnée, elle fit alors de gros yeux en entendant la couleur de cheveux, avant de secouer doucement la tête. Non, elle n'avait personne dans son entourage qui correspondait à cette description. Un ami tu dis? elle vérifia les propos de son père. Ouais, c'est ce qu'il a dit. Un silence, durant lequel son regard se fixa sur les draps de son lit d'hôpital. Non, j'vois pas. Parce qu'il n'était pas un ami, après tout. Il était tellement plus que ça...
5ème jour à l'hôpital. Les médecins avaient décidé de prolonger son séjour suite à une chute qui avait bien failli faire empirer son état alors qu'un psychomotricien avait jugé bon de la remettre sur pieds. C'était il y a 2 jours, et aujourd'hui, elle avait réussi son test. Elle avait marché tout le couloir, sans tomber, sans avoir de vertiges ni perte d'équilibre. Pas peu fière d'elle, d'ailleurs, les médecins avaient décidé de la faire sortir demain. Encore une nuit à passer loin de tout et elle allait pouvoir retrouver sa maison, ses parents, et la civilisation. Quoique pour ça, elle avait quand même eu droit de récupérer son téléphone histoire de lire tous les messages de soutien de ses amis... Mais pas un seul de Taehyun. Elle en avait versé quelques larmes, d'ailleurs, en ne voyant pas son prénom s'afficher. L'avait-elle déçu au point qu'il ne prenne même pas de ses nouvelles? Elle ne se trouverait aucune circonstance atténuante de toute façon, s'il réagissait ainsi, c'est parce qu'il avait ses raisons et elle n'avait pas l'intention de le juger sur ça. Mais son coeur, il saignait quand même, et ça, elle ne pouvait pas l'empêcher.
Pendue à son téléphone alors que la télé de sa chambre d'hôpital est en marche, Mia est en train de surfer sur le net, regardant les GNS de personnes et d'autres. Il est bientôt 00h, le sommeil ne lui vient pas parce qu'elle a passé la journée à dormir, comme elle le faisait quasiment depuis son admission. Or, Mia était ce petit corps de 1m59 qui était sans cesse en mouvement et l'esprit occupé. Rester 5 jours alitée, c'était un supplice pour elle, encore plus quand elle loupait tant de choses à côté. C'était insupportable, ça lui faisait monter la tension et de ce fait, de violents maux de tête la secouaient et l'affaiblissaient, la forçaient alors à se calmer. Mais alors qu'elle était en train de regarder le GNS d'un ami, un message vient brouiller son écran.
Elle fronça les sourcils. Une amie de sa classe venait de lui envoyer ce message.
Elle posa son téléphone à plat, sur son ventre, et commença à tapoter nerveusement le dos du bout de ses ongles. Elle sentait arriver les soucis, mais elle ne se languissait pas de lire le message de sa copine. Oh non, elle l'appréhendait fortement. Elle savait que ça n'allait pas lui plaire. Quelques minutes après, son téléphone vibra à nouveau. Elle le tourna.
Mia fronça les sourcils et s'empressa de taper rapidement sur le tactile.
Et là, elle resta fixée sur la conversation entre elle et son amie, comme si le message allai s'afficher de suite, mais elle dut attendre encore quelques bonnes minutes, le temps de lever les yeux vers la télé un peu, avant de finalement voir son téléphone se rééclairer pour afficher un message de plus:
Son sang ne fit qu'un tour. Ses doigts se serrèrent sur son téléphone. La façon dont ses doigts tapèrent sur son écran ne trompait guère.
Elle posa le téléphone à plat sur son ventre. Mia sentait son coeur accélérer, son sangl ui monter à la tête et ô combien c'était dangereux pour elle dans une telle période de rémission d'un traumatisme crânien. Mais finalement, elle savait quoi faire pour lutter contre ça. Et elle allait le faire. Elle reçut une réponse, sans perdre de temps, elle regarda son téléphone.
Ni une ni deux, elle verrouilla son téléphone et le posa sur la table de chevet à côté de son lit d'hôpital avant d'attraper fermement le cathéter qui la reliait à des perfusions, et l'arracha, sans se poser de questions. Elle retira le capteur qui était accroché au bout de son index, puis d'un mouvement sec, se débarrassa des draps qui recouvraient ses jambes et se dirigea vers l'armoire où sa mère avait pris soin de lui mettre un ou deux rechanges pour qu'elle ne passe pas la journée en blouse de patiente d'hôpital qui à chaque seconde par son odeur horrible lui rappelait qu'elle était coincée ici depuis trop longtemps à son goût alors que dehors, la vie continuait sans elle.
Et il n'y avait pas que la vie qui continuait sans elle, Taehyun aussi il avait l'air de continuer sans elle, et ça, ça la mettait dans une rage folle. Elle enfila un jean bleu foncé, simple, ainsi qu'un débardeur blanc par-dessus son soutif qu'elle avait aussi pris le temps d'agrafer. Ses court vantage aux pieds, Mia ouvrit discrètement la porte de sa chambre pour avoir un oeil sur le bureau des infirmières qui n'était pas très loin. Elle les entendait discuter entre elles, plaisanter, mais sûrement pas assez attentives à ce qui se passait du côté des patients. Pour elles, ils dormaient tous à poings fermés. Elles venaient, en plus, d'effectuer une visite dans la chambre de Mia pour lui changer sa perfusion. Satisfaite, la Kim esquissa un sourire malin avant d'entamer une marche à pas de loups, se faisant la plus discrètement possible pour finalement prendre la première sortie de secours.
Mia dévala les escaliers, à partir de maintenant, chaque pas de plus qu'elle faisait était un risque supplémentaire qui mettait en danger sa santé, mais ça, elle ne le sentait même pas. Elle était animée par une telle colère qui le sentiment prenait le dessus sur son ressenti physique: la douleur n'existait plus et pourtant, elle avait mal à la tête. Quand Mia atteignit le rez-de-chaussée, elle partit aussitôt vers la grande entrée principale de l'établissement et commença à user de ses jambes, courant vers le prochain arrêt de bus, le plus proche. Elle leva la tête et remarqua avec joie que celui qui la conduirait au plus proche du XS n'était qu'à quelques minutes d'arriver, elle se contenta alors de s'asseoir sur le banc en ferraille, le regard rivé au sol. Bordel, mais qu'est-ce qu'elle faisait au juste. Pour quelle folie avait-elle arraché son cathéter? Sa main vint passer sur son bandage, blanc, qui lui recouvrait la moitié du crâne. Elle regrettait déjà sa décision mais la folie qui l'avait poussé à faire ça avait un nom, et pas de moindres. Un nom qui justifiait bien des choses depuis qu'il était entré dans sa vie: Taehyun.
Le bus arriva, et elle pénétra à l'intérieur, suscitant le regard étonné (voire même inquiet) du chauffeur de bus. Elle donna les sous pour payer son trajet puis partit s'asseoir sur un fauteuil. Il n'y avait plus qu'à attendre à présent, mais l'attente était longue. Mia n'avait pas de nouvelles de son amie puisqu'elle avait laissé son téléphone dans sa chambre d'hôpital. Elle avait juste pris de quoi payer le bus et l'entrée de la boite. Oh non, s'il croyait qu'elle allait le laisser la foutre aussi mal, il se trompait. Elle l'aimait du plus profond de son être était c'était sûrement pour ça qu'elle était assise dans ce putain de bus. Parce qu'elle voulait lui rappeler que même si physiquement elle n'était pas très présente en ce moment, mentalement, elle était plus que jamais déterminée à se battre et à reprendre sa place, celle de la fille qui le perturbait au plus haut point, qui le faisait tourner en bourrique et douter de tout.
30 minutes de trajet de bus plus tard, Mia arriva non loin du XS. Elle descendit du bus et regarda autour d'elle, le temps de se repérer, puis entama une marche pressée jusqu'au lieu festif. Sur le trottoir d'en face, des jeunes fumaient, riaient, signifiaient qu'elle approchait de la boite. Oh mais elle la connaissait cette boite de nuit, elle y allait souvent avec ses amis pour s'amuser, mais cette fois ci, elle n'y allait certainement pas pour les mêmes motivations. Cette fois-ci, elle y allait pour tout casser. Elle paya son entrée, le videur avait un peu louché sur sa tenue parce que sûrement pas assez soigné et puis surtout: putain, c'était quoi ce bandage énorme dans ses longs cheveux bruns, qu'elle avait, en plus, teinté la veille de sa chute?
La musique assourdissante la fit grimacer, placer ses mains sur sa tête. Aoutch pensa-t-elle en fermant les yeux, quelle mauvaise idée d'être venue jusque là. Mais il fallait qu'elle règle cette histoire au plus vite. DEPUIS QUAND UNE FILLE PROFITAIT QU'ELLE SOIT ABSENTE POUR S'ACCAPARER TAEHYUN? Oh non, ça, ça n'allait pas passer. Ça n'allait vraiment pas passer et elle allait le faire savoir. Sans plus attendre, Mia repéra sa copine qui lui avait envoyé ces messages, et d'une main ferme, elle lui attrapa l'avant-bras pour la tourner vers elle. Son amie lâcha un soupir, offusquée. Mais qu'est-ce tu fous là toi?! Mia l'ignora. Où elle est? Mais meuf t'es folle sérieusement, retourne à l'hosto! La jeune Kim serra les dents, fronça un peu les sourcils et resserra son emprise sur son amie. Où elle est?!? agacée, son amie se libéra de son emprise en un geste brusque, avant de tourner les yeux à droite, à gauche. Puis après quelques secondes de recherche, elle fit un signe du menton vers la principale concernée: celle qui avait osé embrasser Taehyun et que, oh, lui aussi il avait dû apprécier ce moment. Merci. Mia s'éloigna, ne lâchant pas du regard sa proie. Pauvre proie, d'ailleurs, tournée vers le comptoir en train de rire et sourire au barman. Elle n'en avait décidément pas assez? Taehyun avait dû la repousser peut-être? M'enfin, Mia savait comment fonctionnait ce genre de filles, ça laissait tomber 1 heure, puis ça revenait à la charge. Là, Mia allait lui donner une bonne raison de ne pas retourner tenter sa chance, et de plutôt se rendre dans un endroit que MIa ne connaissait que trop bien depuis 5 jours: l'hôpital. Alors, quand la brunette au petit corps approcha du comptoir, elle adressa un sourire innocent aux amies de la fille en question qui l'avaient regardé d'un drôle d'air. hé ouais, ce fichu bandage dans les cheveux... Ca la ridiculisait mais si vous saviez combien elle s'en foutait.
Ni une ni deux, la main de Mia vint attraper, férocement, la chevelure de la demoiselle en question, et avec force, la fit taper violemment contre le comptoir, explosant les verres shooters qui se trouvaient de parts et d'autres. Des cris, des "MAIS ÇA VA PAS??!!" des hurlements de douleur qui provenaient de la fille. Taehyun tu l'oublies. D'accord!? Voilà, c'est tout ce qu'elle eut le temps de lui glisser à l'oreille, avant qu'elle ne soit assaillie de tous les côtés.
✻✻✻
Flashback
Quelle erreur. Elle aurait dû écouter sa mère et manger quelque chose, mais si seulement son malaise n'était dû qu'à ça. Elle ne se doutait pas encore de tout ce qui lui avait provoqué ce malaise qui aurait pu lui coûter la vie, mais Mia était une fille bien trop nerveuse, sensible. La pousser à bout la mettait constamment en danger, son corps réagissait mal au stress et voilà comment cela pouvait se terminer, quand les problèmes s'accumulaient. Car il fallait bien l'avouer, si elle en a fait un malaise, c'est parce que les mauvaises nouvelles s'étaient enchainées les unes après les autres dans sa vie. D'abord en découvrant l'existence de son petit-frère qui, en soit, n'était pas une mauvaise nouvelle du tout mais l'effroyable découverte que son père lui avait menti pendant 21 ans. Et pourtant, ô combien elle l'aimait, son père. Mais il l'avait terriblement déçu et depuis, c'était assez froid entre eux. Elle voulait faire comme si tout allait bien devant ses amis quand elle parlait de lui, mais au fond, elle était meurtrie. Elle était déçue.
Et les déceptions n'avaient fait que continuer. Après son père, c'était Taehyun, qui était retourné le temps d'une nuit dans les bras de son ex alors qu'elle attendait, presque impatiemment, de lui annoncer la bonne nouvelle de son célibat. Sa vie était une catastrophe et comme si elle n'en avait pas eu assez, elle avait fini par, elle aussi, commettre une erreur qui allait lui coûter son potentiel couple avec Taehyun. S'il restait peut-être un espoir qu'elle le pardonne et qu'ils puissent commencer sur de bonnes bases, cette fois, il ne restait plus rien. Espoir 0, et ça, c'était bien le plus dur pour elle. Supporter d'avoir saboté les dernières chances d'être avec le garçon qu'elle aimait et de lui avoir brisé le coeur, c'était au dessus de ses forces. Et à force de ne plus dormir, de ne pas manger, de tirer sur la corde, son corps avait lâché. Un appel à l'aide, un moyen de faire comprendre à son cerveau qu'il était temps qu'elle se repose, et qu'elle pense un peu à autre chose.
Inconsciente, elle était incapable de savoir ce qui se passait, les gens qui étaient autour d'elle, ceux qui s'inquiétaient vraiment ou ceux qui faisaient simplement les curieux parce que wow, putain de merde, elle saignait du crâne quoi. Ouais, elle saignait du crâne ouais. Elle venait de se l'ouvrir parce que personne n'avait pu anticiper sa chute, personne n'aurait pu se douter qu'elle tombe dans les pommes au moment du porté. Et sa chute, elle aurait pu être mortelle. Elle aurait pu se briser la nuque par exemple, ou se faire un traumatisme plus important que celui qu'elle avait. Néanmoins, ce traumatisme, l'empêchait de reprendre connaissance plus rapidement que l'aurait permis un simple malaise. Là, Mia était inconsciente, et c'était bien ça le plus inquiétant. Ca durait bien trop longtemps, et sans même qu'elle s'en doute une seule seconde, celui qui l'avait compris le plus vite, c'était Taehyun.
Elle se reposait, à présent, sur ce lit d'hôpital. Elle semblait en paix au moins, si l'on mettait de côté ce vilain bandage qui lui recouvrait une bonne partie du crâne. Elle était hors de danger, et ce grâce à Taehyun qui avait eu le réflexe de la conduire aux urgences. Aussitôt arrivée sur place, Mia fut transférée en soins intensifs où l'équipe de médecins neurologistes lui firent une batterie de test afin de positionner la gravité de son traumatisme. Et après avoir passé deux bonnes heures entre les mains d'expert, elle avait pu être placée en réanimation le temps d'avoir les résultats définitifs. Ils avaient laissé Taehyun passer un peu de temps avec elle histoire que l'attente ne soit pas trop longue pour lui.
Mais de tout ça, elle n'en savait rien. Elle n'en saurait peut-être même jamais rien, elle ne sentait pas la main de Taehyun dans la sienne, elle ne sentit même pas les lèvres du jeune homme déposer un baiser sur son front, elle n'entendit pas non plus les cris de son père. Elle ne l'entendit pas se plaindre, ni lui répéter qu'il l'aimait et qu'il était désolé de lui avoir fait du mal. Qu'il regrettait de lui avoir caché l'existence de son frère, et qu'entre autre, il aurait voulu que les choses soient plus simples pour eux, que la vie soit plus clémente avec elle.
[...]
Ce n'est que le lendemain que Mia ouvrit les yeux, son père assoupi à ses côtés, la tête sur le lit. La lumière du jour lui faisait deviner qu'il était déjà l'après-midi, mais son esprit, lui, était totalement brouillé. Elle ne savait plus ce qui s'était passé, quel jour on était, et depuis combien de temps son père était là, endormi, sur son lit. Ses yeux mirent bien du temps à s'ouvrir complètement, la lumière du jour l'éblouissait, elle avait un mal de crâne horrible, et c'est en passant sa main pour le caresser qu'elle sentit ce gros bandage. Et elle comprit qu'elle s'était ouvert le crâne. Mais comment, ça, c'était encore autre chose. Alors, après avoir tourné la tête de tous les côtés avec douceur, elle finit par pousser un soupir. Et sa main droite se posa sur la tête de son père, qui dormait encore. Un petit sourire triste étira ses lèvres: il devait être épuisé après avoir passé la nuit debout, à son chevet. Néanmoins, le simple fait de sentir la main de sa fille sur son crâne le sortit de son sommeil (plus que léger). Et aussitôt, un soupir de soulagement passa ses lèvres alors qu'il attrapa la main de sa fille et la porta contre sa bouche, les yeux humides. Mia ne le quittait pas du regard. En fait, lui non plus ne la quittait pas. Ils ne trouvaient rien à se dire pour le moment, laissaient le silence s'en charger pour eux. puis enfin, une parole: Plus jamais... chuchota son père. Plus jamais une telle frayeur. Oh non, Papa. Plus jamais ça. C'est fini, à partir de maintenant, elle va se reprendre en main et ne plus jamais laisser quelqu'un ou quelque chose la mettre plus bas que Terre. C'est terminé. Papa c'est fini aussi, cette période de froid. C'est vrai, c'est tellement mal de lui avoir caché l'existence de Jae Won... Mais après tout, maintenant, ils étaient à nouveau réunis, ils se complétaient. Quel intérêt de t'en vouloir, Papa? Tu n'avais fait ça que pour la protéger.
Ainsi, ils passèrent de longues minutes à parler, parce que Mia avait besoin de savoir ce qu'il en était, comment allait son cerveau, comment se remettrait son corps de cette chute et de ce traumatisme crânien. Quand elle apprit qu'elle aurait sûrement des problèmes de motricité et d'équilibre, un soupir passa ses lèvres. Oui, alors, tu vas nous faire plaisir... Son père sortit un de ses pompons et le secoua sous son nez. Ca, tu vas un peu l'oublier pour le moment. D'accord? Mia ne put qu'acquiescer. Et tu vas rentrer à la maison, le temps d'être pleinement remise. Hors de question de te laisser au dortoir sans surveillance. puis, Mia le vit lever les yeux au ciel une minute, l'air pensif. Quoiqu'il y a ce garçon quand même... Mia fronça alors les sourcils. Quel garçon? Je crois que je peux lui faire confiance à celui-là. Elle ne défronçait pas les sourcils. De qui parlait-il au juste? Qui ça? son père report son attention sur elle. Je sais pas, il m'a pas dit son prénom. Il a juste dit que c'était un ami à toi. Mia détourna le regard, pensive, avant de passer doucement sa main sur le bandeau. Arrête de toucher ton bandage s'il te plaît, tu vas l'abîmer et il va falloir le refaire plus tôt que prévu. elle retira sa main, la tête toujours tournée. Non mais je réfléchis. A quoi? Elle resta silencieuse quelques courtes secondes. Au gars dont tu parles. Son père haussa les épaules. Il était comment? Le père Kim leva à nouveau les yeux au ciel en tentant de se rappeler le visage de Taehyun. Euh, plutôt grand, 1m80 je dirais. Brun, reflets bleutés. Oui au fond, elle aurait tellement aimé qu'il lui dise qu'il s'agissait d'un blond, baraqué. Elle aurait tout de suite compris qu'il parlait de Taehyun et quelque part, ça lui airait fait un bien fou de savoir qu'il n'était jamais très loin pour veiller sur elle malgré ce qu'elle lui avait fait. Mais fallait qu'elle arrête de rêver: Taehyun et elle, c'était définitivement fini. Fallait se faire une raison. Et de penser de la sorte lui arracha le coeur, mais c'était le seul moyen pour elle d'aller de l'avant. Étonnée, elle fit alors de gros yeux en entendant la couleur de cheveux, avant de secouer doucement la tête. Non, elle n'avait personne dans son entourage qui correspondait à cette description. Un ami tu dis? elle vérifia les propos de son père. Ouais, c'est ce qu'il a dit. Un silence, durant lequel son regard se fixa sur les draps de son lit d'hôpital. Non, j'vois pas. Parce qu'il n'était pas un ami, après tout. Il était tellement plus que ça...
Now.
5ème jour à l'hôpital. Les médecins avaient décidé de prolonger son séjour suite à une chute qui avait bien failli faire empirer son état alors qu'un psychomotricien avait jugé bon de la remettre sur pieds. C'était il y a 2 jours, et aujourd'hui, elle avait réussi son test. Elle avait marché tout le couloir, sans tomber, sans avoir de vertiges ni perte d'équilibre. Pas peu fière d'elle, d'ailleurs, les médecins avaient décidé de la faire sortir demain. Encore une nuit à passer loin de tout et elle allait pouvoir retrouver sa maison, ses parents, et la civilisation. Quoique pour ça, elle avait quand même eu droit de récupérer son téléphone histoire de lire tous les messages de soutien de ses amis... Mais pas un seul de Taehyun. Elle en avait versé quelques larmes, d'ailleurs, en ne voyant pas son prénom s'afficher. L'avait-elle déçu au point qu'il ne prenne même pas de ses nouvelles? Elle ne se trouverait aucune circonstance atténuante de toute façon, s'il réagissait ainsi, c'est parce qu'il avait ses raisons et elle n'avait pas l'intention de le juger sur ça. Mais son coeur, il saignait quand même, et ça, elle ne pouvait pas l'empêcher.
Pendue à son téléphone alors que la télé de sa chambre d'hôpital est en marche, Mia est en train de surfer sur le net, regardant les GNS de personnes et d'autres. Il est bientôt 00h, le sommeil ne lui vient pas parce qu'elle a passé la journée à dormir, comme elle le faisait quasiment depuis son admission. Or, Mia était ce petit corps de 1m59 qui était sans cesse en mouvement et l'esprit occupé. Rester 5 jours alitée, c'était un supplice pour elle, encore plus quand elle loupait tant de choses à côté. C'était insupportable, ça lui faisait monter la tension et de ce fait, de violents maux de tête la secouaient et l'affaiblissaient, la forçaient alors à se calmer. Mais alors qu'elle était en train de regarder le GNS d'un ami, un message vient brouiller son écran.
Tu sors pas avec Gwak Tae Hyun toi?
Elle fronça les sourcils. Une amie de sa classe venait de lui envoyer ce message.
Non, pourquoi?
Elle posa son téléphone à plat, sur son ventre, et commença à tapoter nerveusement le dos du bout de ses ongles. Elle sentait arriver les soucis, mais elle ne se languissait pas de lire le message de sa copine. Oh non, elle l'appréhendait fortement. Elle savait que ça n'allait pas lui plaire. Quelques minutes après, son téléphone vibra à nouveau. Elle le tourna.
Ah, j'croyais.
Mia fronça les sourcils et s'empressa de taper rapidement sur le tactile.
Pourquoi?? Dis moi
Et là, elle resta fixée sur la conversation entre elle et son amie, comme si le message allai s'afficher de suite, mais elle dut attendre encore quelques bonnes minutes, le temps de lever les yeux vers la télé un peu, avant de finalement voir son téléphone se rééclairer pour afficher un message de plus:
Ben parce qu'il a embrassé une meuf là toute à l'heure, du coup je demandais si t'étais avec, pour vérifier s'il te prenait pas pour une conne.
Son sang ne fit qu'un tour. Ses doigts se serrèrent sur son téléphone. La façon dont ses doigts tapèrent sur son écran ne trompait guère.
T'es où? Vous êtes où?
Elle posa le téléphone à plat sur son ventre. Mia sentait son coeur accélérer, son sangl ui monter à la tête et ô combien c'était dangereux pour elle dans une telle période de rémission d'un traumatisme crânien. Mais finalement, elle savait quoi faire pour lutter contre ça. Et elle allait le faire. Elle reçut une réponse, sans perdre de temps, elle regarda son téléphone.
Au XS.
Ni une ni deux, elle verrouilla son téléphone et le posa sur la table de chevet à côté de son lit d'hôpital avant d'attraper fermement le cathéter qui la reliait à des perfusions, et l'arracha, sans se poser de questions. Elle retira le capteur qui était accroché au bout de son index, puis d'un mouvement sec, se débarrassa des draps qui recouvraient ses jambes et se dirigea vers l'armoire où sa mère avait pris soin de lui mettre un ou deux rechanges pour qu'elle ne passe pas la journée en blouse de patiente d'hôpital qui à chaque seconde par son odeur horrible lui rappelait qu'elle était coincée ici depuis trop longtemps à son goût alors que dehors, la vie continuait sans elle.
Et il n'y avait pas que la vie qui continuait sans elle, Taehyun aussi il avait l'air de continuer sans elle, et ça, ça la mettait dans une rage folle. Elle enfila un jean bleu foncé, simple, ainsi qu'un débardeur blanc par-dessus son soutif qu'elle avait aussi pris le temps d'agrafer. Ses court vantage aux pieds, Mia ouvrit discrètement la porte de sa chambre pour avoir un oeil sur le bureau des infirmières qui n'était pas très loin. Elle les entendait discuter entre elles, plaisanter, mais sûrement pas assez attentives à ce qui se passait du côté des patients. Pour elles, ils dormaient tous à poings fermés. Elles venaient, en plus, d'effectuer une visite dans la chambre de Mia pour lui changer sa perfusion. Satisfaite, la Kim esquissa un sourire malin avant d'entamer une marche à pas de loups, se faisant la plus discrètement possible pour finalement prendre la première sortie de secours.
Mia dévala les escaliers, à partir de maintenant, chaque pas de plus qu'elle faisait était un risque supplémentaire qui mettait en danger sa santé, mais ça, elle ne le sentait même pas. Elle était animée par une telle colère qui le sentiment prenait le dessus sur son ressenti physique: la douleur n'existait plus et pourtant, elle avait mal à la tête. Quand Mia atteignit le rez-de-chaussée, elle partit aussitôt vers la grande entrée principale de l'établissement et commença à user de ses jambes, courant vers le prochain arrêt de bus, le plus proche. Elle leva la tête et remarqua avec joie que celui qui la conduirait au plus proche du XS n'était qu'à quelques minutes d'arriver, elle se contenta alors de s'asseoir sur le banc en ferraille, le regard rivé au sol. Bordel, mais qu'est-ce qu'elle faisait au juste. Pour quelle folie avait-elle arraché son cathéter? Sa main vint passer sur son bandage, blanc, qui lui recouvrait la moitié du crâne. Elle regrettait déjà sa décision mais la folie qui l'avait poussé à faire ça avait un nom, et pas de moindres. Un nom qui justifiait bien des choses depuis qu'il était entré dans sa vie: Taehyun.
Le bus arriva, et elle pénétra à l'intérieur, suscitant le regard étonné (voire même inquiet) du chauffeur de bus. Elle donna les sous pour payer son trajet puis partit s'asseoir sur un fauteuil. Il n'y avait plus qu'à attendre à présent, mais l'attente était longue. Mia n'avait pas de nouvelles de son amie puisqu'elle avait laissé son téléphone dans sa chambre d'hôpital. Elle avait juste pris de quoi payer le bus et l'entrée de la boite. Oh non, s'il croyait qu'elle allait le laisser la foutre aussi mal, il se trompait. Elle l'aimait du plus profond de son être était c'était sûrement pour ça qu'elle était assise dans ce putain de bus. Parce qu'elle voulait lui rappeler que même si physiquement elle n'était pas très présente en ce moment, mentalement, elle était plus que jamais déterminée à se battre et à reprendre sa place, celle de la fille qui le perturbait au plus haut point, qui le faisait tourner en bourrique et douter de tout.
30 minutes de trajet de bus plus tard, Mia arriva non loin du XS. Elle descendit du bus et regarda autour d'elle, le temps de se repérer, puis entama une marche pressée jusqu'au lieu festif. Sur le trottoir d'en face, des jeunes fumaient, riaient, signifiaient qu'elle approchait de la boite. Oh mais elle la connaissait cette boite de nuit, elle y allait souvent avec ses amis pour s'amuser, mais cette fois ci, elle n'y allait certainement pas pour les mêmes motivations. Cette fois-ci, elle y allait pour tout casser. Elle paya son entrée, le videur avait un peu louché sur sa tenue parce que sûrement pas assez soigné et puis surtout: putain, c'était quoi ce bandage énorme dans ses longs cheveux bruns, qu'elle avait, en plus, teinté la veille de sa chute?
La musique assourdissante la fit grimacer, placer ses mains sur sa tête. Aoutch pensa-t-elle en fermant les yeux, quelle mauvaise idée d'être venue jusque là. Mais il fallait qu'elle règle cette histoire au plus vite. DEPUIS QUAND UNE FILLE PROFITAIT QU'ELLE SOIT ABSENTE POUR S'ACCAPARER TAEHYUN? Oh non, ça, ça n'allait pas passer. Ça n'allait vraiment pas passer et elle allait le faire savoir. Sans plus attendre, Mia repéra sa copine qui lui avait envoyé ces messages, et d'une main ferme, elle lui attrapa l'avant-bras pour la tourner vers elle. Son amie lâcha un soupir, offusquée. Mais qu'est-ce tu fous là toi?! Mia l'ignora. Où elle est? Mais meuf t'es folle sérieusement, retourne à l'hosto! La jeune Kim serra les dents, fronça un peu les sourcils et resserra son emprise sur son amie. Où elle est?!? agacée, son amie se libéra de son emprise en un geste brusque, avant de tourner les yeux à droite, à gauche. Puis après quelques secondes de recherche, elle fit un signe du menton vers la principale concernée: celle qui avait osé embrasser Taehyun et que, oh, lui aussi il avait dû apprécier ce moment. Merci. Mia s'éloigna, ne lâchant pas du regard sa proie. Pauvre proie, d'ailleurs, tournée vers le comptoir en train de rire et sourire au barman. Elle n'en avait décidément pas assez? Taehyun avait dû la repousser peut-être? M'enfin, Mia savait comment fonctionnait ce genre de filles, ça laissait tomber 1 heure, puis ça revenait à la charge. Là, Mia allait lui donner une bonne raison de ne pas retourner tenter sa chance, et de plutôt se rendre dans un endroit que MIa ne connaissait que trop bien depuis 5 jours: l'hôpital. Alors, quand la brunette au petit corps approcha du comptoir, elle adressa un sourire innocent aux amies de la fille en question qui l'avaient regardé d'un drôle d'air. hé ouais, ce fichu bandage dans les cheveux... Ca la ridiculisait mais si vous saviez combien elle s'en foutait.
Ni une ni deux, la main de Mia vint attraper, férocement, la chevelure de la demoiselle en question, et avec force, la fit taper violemment contre le comptoir, explosant les verres shooters qui se trouvaient de parts et d'autres. Des cris, des "MAIS ÇA VA PAS??!!" des hurlements de douleur qui provenaient de la fille. Taehyun tu l'oublies. D'accord!? Voilà, c'est tout ce qu'elle eut le temps de lui glisser à l'oreille, avant qu'elle ne soit assaillie de tous les côtés.
CODES © LITTLE WOLF.
Invité
Invité
Re: everything (+) MIHYUN | Jeu 15 Juin - 20:30 Citer EditerSupprimer
HE'S EVERYTHING YOU WANT
ft. mihyun
But under skinned knees and the skid marks, past the places where you used to learn
Ton cœur saigne, il hurle. Il appelle à l'aide mais rien ne peut te sortir de tout ça, rien ne peut apaiser la douleur que tu ressens au fond de ta poitrine. La seule personne qui pourrait est la seule personne qui a détruit, pour la première fois de ta vie, ton cœur. Il est amoureux, il est triste, elle te manque à en crever. Mais tu ne parviens pas à te sortir de tout ça, t'es pris au piège et t'y vois aucune solution, pas d'échappatoire. Ton cœur t'hurle de le soulager mais la raison ne l'écoute pas, tu ne sais pas à quoi tu joues mais comme quoi, tu ne fais pas mal les choses. Et si tu n'avais pas été là lors de l'accident de Mia ? Oh, elle n'était pas seule, d'autres auront sûrement fait ce qu'il fallait, appeler les pompiers, l'emmener aux urgences mais pour prendre soin de Mia, tu ne comptes que sur toi-même. Uniquement. Tu as cette partie de toi qui te donne l'impression de ne pas pouvoir la quitter, de ne pas pouvoir passer à autre chose mais tu sais pourquoi, tu n'y parviens pas : car tu n'as aucune envie de faire ça. T'as beau souffrir, t'as toujours espoir. Espoir pour... Quoi ? Pour que ça s'arrange ? Et s'il était déjà trop tard ? Vous vous êtes détruits au plus au point, remarque, on ne peut pas détruire un cœur déjà brisé...
Mais oui, tu seras toujours là pour Mia. Peu importe ce qu'il se passe, peu importe ce que l'avenir vous réserve. Mia, t'en es fou amoureux. Tu le sais au fond de ton cœur, elle n'a pas voulu te faire de mal, ce n'était pas volontaire même si tu ne comprends toujours pas cet acte. Pourquoi a t-elle fait ça ? Par vengeance ? Non... Non. Elle culpabilise, tu l'as bien vu dans ses yeux. Et ses images d'elle, pleurant à chaudes larmes ne sont pas prêtes de quitter ton esprit. Ça te tue, t'as simplement envie d'aller vers elle, t'approcher doucement, savourer chaque seconde comme si c'était la dernière, la regarder comme jamais un autre homme n'a pu la regarder auparavant et... La prendre dans tes bras. Sans parole, sans mot. Simplement la serrer contre toi. La savoir malheureuse te déchire l'âme, elle ne le mérite pas mais serait-ce égoïste de ta part de craindre le moment où tu la verras en compagnie d'un autre ? Tu te connais assez pour savoir que tu ne laisserais pas ça arriver. Que Mia est à toi, ou à personne d'autre. Alors à quoi tu joues ? À quoi vous jouez encore ? Tu as peur de souffrir, tu as peur de tant de choses ce qui t'empêche de foncer, d'essayer quelque chose, de réparer tous les deux vos conneries... Mais à côté de ça et inconsciemment, tu n'attends qu'une seule chose : que ça s'arrange. C'est peut-être normal, non ? C'est ce qu'on ressent lorsqu'on est amoureux ?
Non non Taehyun, c'est ce qu'on ressent quand on perd la femme de notre vie.
Tu es tiraillé, tu as déjà tant merdé Taehyun, tant souffert, Mia également. Peut-être que c'est la bonne solution mais tu n'arrives pas à t'en empêcher, pour toi, ce n'est pas fini. Tu n'as aucune idée de comment vous pourriez arranger ça, si vous allez même le faire non... Tu ne sais pas, mais Mia. C'est Mia. Elle t'a rendu si heureux sans même que tu t'en aperçoive, pourquoi ? Parce que c'était naturel, comme si c'était ta place d'être au côté de Mia et aussi parce que tu étais confiant. La première soirée où vous aviez fait l'amour dans ta voiture, tu aurais pu croire que ce n'était qu'une seule et unique fois, avoir un pincement au cœur qu'elle ne soit pas libre mais non, inconsciemment, tu étais confiant. Tu le sentais malgré tout, tu n'allais pas laisser tomber et elle non plus. Ou peut-être serait-ce le karma. Tu as été son amant pendant de longues semaines, il fallait peut-être que tu en payes le prix en ressentant ce que ça faisait, d'avoir été trompé. Être trompé... Alors que vous n'étiez même pas ensemble, pourquoi tu as cette impression que c'est encore pire pour toi ? Que ç'a tout gâché avant même que tu puisses goûter au bonheur avec elle ? Goûter une nouvelle fois à son corps, profiter des instants à ses côtés. Alors non... Tu ne veux pas la voir avec un autre, pire, tu empêcherais tout ça.
Plusieurs jours sont passés depuis, pas une seule journée sans que tu passes un coup de fil à l’hôpital, parfois même plusieurs pour avoir de ses nouvelles. Pourquoi ne pas y aller directement ? Aucune idée, pourtant tu as besoin de l'avoir mais tu as sans doute tout autant besoin qu'elle ne le sache pas. Tu as simplement hâte de la revoir ici, tu iras sans doute la voir... Il faut dire que tu as eu si peur lorsque tu l'as vu tomber la tête la première, que tout ces problèmes n'avaient plus aucune foutue importance.
Tu fronces les sourcils, lâchant un soupir non discret. Tu t'adosses contre le couloir du dortoir et lui réponds aussitôt.
Il sait pourtant que tu n'es pas bien et rongé par l'inquiétude, tu as encore moins l'envie de sortir. Tu n'as pas le cœur à ça.
Quelle connerie, remonter le moral d'un ami.. Oui, bien évidemment. Mais comment tu es censé lui remonte le moral alors que tout ce que tu lui diras, c'est sûrement que l'amour est une putain de faiblesse et qu'il ferait mieux de ne plus approcher aucune femme? Non, ce n'est pas le moment pour toi de donner des conseils.
Cette fois-ci, ça serait bien au dessus de tes forces. Quoi que, tu fais tellement semblant que ça ne serait qu'une grosse épreuve de plus après tout, non ?
Comment? Tu ne te souviens pas lui avoir raconté. Oh bien-sûr il connait les grandes lignes de ton histoire avec Mia, de tes problèmes avec elle aussi mais il n'a aucune idée de la souffrance que tu endures. Aucune. Tu ne lui en veux pas pour ça, c'est toi qui ferme ta gueule.
Assis à cette table à te demander ce que tu fiches ici. Qu'est-ce que tu fous ici, ouais ? Mia est à l’hôpital, t'as aucune envie de te changer les idées et encore moins dans ce genre de club, t'as simplement envie de te déchirer le cœur, te l'opérer, trouver un remède... T'en sais rien, t'es si désespéré et comme d'habitude, Mia ne quitte pas tes pensées. Mais t'es seul à cette table, tes amis sont partis danser avec Jin qui, tu dois bien l'avouer, est en piteuse état. Le pire dans cette histoire ? Tu le comprends que trop bien, sa douleur... Tu pouvais la ressentir, ce n'est pas la même histoire, pas les mêmes circonstances mais quand bien même, vous aviez tous les deux perdu la femme que vous aimez, non? Alors tu te contentes simplement de les regarder, seule la musique vient retentir jusqu'à tes oreilles. Enfin ça, c'est avant d'être interrompu par une jeune femme qui prend place à tes côtés. Tu ne la connais pas pourtant, si tu as bien suivi, il s'agit d'une amie à l'un de tes amis à toi. C'est la mauvaise soirée pour faire connaissance, tu dois bien l'avouer.
« D'ailleurs, ce n'est pas toi le danseur ? » Un immense sourire prend place sur ses lèvres, un sourire qui se veut joyeux, sincère mais toi tu n'arrives pas à le lui rendre. T'as pas le cœur pour ça, tu souris tristement, simplement pour être poli. « Il m'avait parlé d'un pote à lui qui était danseur, je pensais que c'était toi. » Elle laisse échapper un léger rire. Ton cœur se fait si lourd, t'es perdu dans tes pensées qui ne te quittent pas. Un peu trop même puisque tu ne relèves même pas les signaux qu'elle t'envoie. Tu ne remarques même pas qu'elle te drague même à certains moments. « Si, c'est moi. » Et tu prends une petite seconde pour faire l'effort de lui sourire. Après tout, elle n'y peut rien cette pauvre jeune femme. « Oh... » commence t-elle, premièrement en installant un léger silence avant de reprendre. « Un danseur qui ne danse pas. » Elle plisse les lèvres. Ouais, un danseur qui a perdu l'envie de danser. Un danseur qui a perdu l'envie de vivre. Tu hausses les épaules, faisant mine qu'il n'y a rien de grave. Tu n'as aucune envie de parler de ton état, ni qu'elle te pose des questions... On sait jamais, c'est préférable pour toi de jouer la comédie même si ça te demande beaucoup d'efforts. Alors tu trouves une autre excuse, un mensonge, n'importe quoi. « Désolé si je ne suis pas beaucoup bavard, c'est juste que- » Et tu es coupé par son geste plus que surprenant, tellement que tes yeux se font aussi ronds que des boules de billard. Elle s'était approché brusquement de toi et là, elle t'embrasse. Attends quoi, elle t'embrasse ? Deux secondes, trois peut-être, c'est le temps de réaction qu'il t'a fallu et une fois chose faite, tu te retires brusquement. Plissant à ton tour les lèvres comme si tu venais de faire une énorme connerie, ton cœur s'est accéléré dans ta poitrine. Putain, c'est pas Mia. C'est pas elle, merde. Tes muscles se contractent, tu te sens si mal... Si mal d'avoir échangé ce baiser avec cette femme. Même si c'était contre ton gré, même si tu ne le voulais pas et bien, ça t'a encore prouvé les choses: C'est Mia ou personne.
« ... C'est juste que je ne suis pas libre. » termines-tu enfin, la bouche de la jeune demoiselle s'entrouvre. « Oh... » Ouais, c'est de ta faute, tu aurais peut-être dû le lui dire plus tôt mais ta peine t'aveugle tellement que tu ne remarques même plus ce genre de choses, tu ne remarques plus grand chose en ce moment... Tu baisses les yeux, honteux d'être aussi vulnérable. Honteux de laisser tes sentiments prennent le contrôle de ton état, des choses, honteux de ne pas savoir reprendre le dessus mais putain, surtout brisé de ne pas être avec elle. Mais tu es surpris lorsque cette femme sourit à nouveau, pourquoi sourit-elle ? Elle s'approche à nouveau de toi malgré ton mouvement de recul, oh non, elle ne t'embrassera plus. Elle se contente simplement de te chuchoter. « Mais tu sais, ce n'est pas un plan love là que je te propose, joli cœur. » d'une voix plus que séductrice. Oh, son sous-entendu... Tu le comprends. Elle veut simplement que vous baisiez dans les chiottes de la boite, dans la voiture peut-être ou que tu l'emmènes chez toi, aucune idée. « Tant mieux... » lâches-tu, te levant finalement de la chaise. Ton ventre se tord, joli cœur... Tu as déjà donné ce surnom à Mia. La première fois étant justement, dans ta voiture, le soir de votre première fois. Un fin rictus prend place sur tes lèvres comme si, en l'espace d'une demie-seconde, tu retrouves enfin un court instant, le contrôle de la situation. « Dans ce cas tu n'auras aucun mal à te trouver une autre personne ce soir. » Des mecs qui veulent une histoire d'un soir, ce n'est pas ce qui manque ici, non? Et tu ne lui laisses pas le temps de répondre, tu quittes aussitôt l'endroit. Prendre l'air ou partir, tu ne sais pas, t'as besoin d'être seul.
Dix minutes, peut-être vingt, tu ne sais pas combien de temps tu es resté dehors mais ça ne t'a pas aidé. Pourtant ça te fait du bien d'être seul, après tout, tu n'avais aucune envie de venir ici... D'ailleurs, tu ne comptes pas rester. Au moins tu as fait l'effort de venir mais c'est peine perdu, c'est bien plus fort que toi. Tes pensées te rongent beaucoup trop. Alors c'est d'un pas déterminé que tu entres à nouveau dans le club, te dirigeant vers ton ami sur la piste de danse, te frayant un chemin entre toutes ces personnes qui dansent. « Je vais y aller. » cries-tu assez fort pour qu'il puisse t'entendre par dessus la musique. « Quoi ? Déjà ? » Il voit bien que tu ne changeras pas d'avis, c'est pour cette raison qu'il reprend aussitôt, arrêtant de danser. « Bon du coup... On se voit demain ? » Tu lui lances un dernier sourire, le dernier effort de la soirée. « Oui, bonne fin de soirée. » Et tu tournes les talons direction le vestiaires pour récupérer tes affaires.
Et toujours perdu dans tes douloureuses pensées, tu sors des vestiaires, remettant correctement ta veste sur les épaules sans te douter un seul instant de ce qu'il se passe. Un vacarme. Les personnes qui s'agitent dans tous les sens, des cris, des verres qui se cassent. Tu fronces aussitôt les sourcils. Partagé entre l'envie de partir au plus vite ou d'aller voir ce qu'il se passe, t'es curieux mais pas à ce point... Et tu as autre chose à penser en ce moment. Pourtant on t'y pousse. Tu ne sais pourquoi, tu prends la décision de t'approcher rapidement jusqu'à apercevoir le groupe de jeunes femmes et là, ton regard se fige. Ton sang se glace, elle est dos à toi mais tu pourrais la reconnaître parmi toutes les jeunes femmes. Mais ça ne peut pas être elle, Mia est à l’hôpital... Tu deviens fou, c'est ça ? Non non, et son bandage dans les cheveux te le prouve clairement. Mais tu as encore téléphoné ce matin, elle devait rentrer que demain. Tout se passe très vite et pourtant, toi aussi tu dois agir vite. Tu remarques très bien qu'il s'agit de la jeune femme qui t'a embrassé tout à l'heure. Un hasard ? Non ce n'est pas un hasard. Comment est-elle au courant ? Et puis encore une fois, qu'est-ce qu'elle faisait ici ? Bref, tu n'auras pas les réponses à ces questions mais ton sang ne fait qu'un tour. « EH ! » et tu pousses ces deux mecs devant toi pour te frayer un chemin, attrapant Mia par la taille qui ne t'a pas encore remarqué. Tout ce que tu veux c'est l'emmener loin d'ici, la séparer. Elle joue à quoi, là ?! Putain, elle est censé être à l’hôpital ! T'es inquiet, toujours quand ça concerne Mia mais davantage depuis son accident. Elle se débat, enragée mais tu ne la lâches pas, tu continues même de la tirer le plus loin possible alors que tu reçois un coup de coudes dans l'abdomen. Tu as un mouvement de recul, surpris, mais la panique ne te fait pas ressentir la douleur. « STOP ! » cries-tu à nouveau dans le but qu'elle se calme mais elle n'en fait rien, en réalité, tu n'es même pas sûr qu'elle puisse t'entendre avec cette musique. Alors tu agis aussitôt, la forçant à se tourner vers toi. Tu attrapes son visage entre tes mains, l'immobilisant. « C'est moi! Calme toi... » Et l'agent de sécurité se dirige vers vous, d'un regard noir. « SORTEZ D'ICI ! » Tu ne te fais pas prier, oh que oui, vous allez sortir d'ici.
Alors tu lui attrapes le bras, l'entraînant à l'extérieur et une fois chose faite, la porte se claquant derrière toi, tu lui fais à nouveau face. « Qu'est-ce que tu fais ici ?! Et c'était quoi ça ?! » lui lances-tu, plus qu'énervé. Mia a l'air si surprise, si... Perdue, mais tu ne décolères pas. Dans un sens ça te rassure de la voir, de l'avoir près de toi et de poser à nouveau ton regard sur elle, elle t'avait manqué c'est un fait mais elle doit être à l’hôpital, tu ne veux pas qu'il lui arrive quelque chose et ça te rend fou. Tu as tellement peur pour elle que tu te mets à l'engueuler. « J'te signale que t'es censé être à l’hôpital, là ! » Tu te sens déjà mal mais c'est vrai que la panique n'a rien arrangé, et puis avec l'inquiétude qui s'y mêle, c'est bien difficile. « C'est trop te demander de prendre soin de toi ?! » Puisque je ne suis même plus là pour le faire, putain! Les sourcils froncés, tu viens enfouir la main dans ta poche afin d'y sortir tes clés. « Je te ramène et tout de suite. » termines-tu d'un ton autoritaire. C'est pas vrai... Qu'est-ce qu'il lui a pris de partir? De venir ici pour se battre? Elle est au courant... Tu le sais, mais ce baiser ne signifiait absolument rien pour toi. Tellement que tu n'y penses même pas.
✻✻✻
Ton cœur saigne, il hurle. Il appelle à l'aide mais rien ne peut te sortir de tout ça, rien ne peut apaiser la douleur que tu ressens au fond de ta poitrine. La seule personne qui pourrait est la seule personne qui a détruit, pour la première fois de ta vie, ton cœur. Il est amoureux, il est triste, elle te manque à en crever. Mais tu ne parviens pas à te sortir de tout ça, t'es pris au piège et t'y vois aucune solution, pas d'échappatoire. Ton cœur t'hurle de le soulager mais la raison ne l'écoute pas, tu ne sais pas à quoi tu joues mais comme quoi, tu ne fais pas mal les choses. Et si tu n'avais pas été là lors de l'accident de Mia ? Oh, elle n'était pas seule, d'autres auront sûrement fait ce qu'il fallait, appeler les pompiers, l'emmener aux urgences mais pour prendre soin de Mia, tu ne comptes que sur toi-même. Uniquement. Tu as cette partie de toi qui te donne l'impression de ne pas pouvoir la quitter, de ne pas pouvoir passer à autre chose mais tu sais pourquoi, tu n'y parviens pas : car tu n'as aucune envie de faire ça. T'as beau souffrir, t'as toujours espoir. Espoir pour... Quoi ? Pour que ça s'arrange ? Et s'il était déjà trop tard ? Vous vous êtes détruits au plus au point, remarque, on ne peut pas détruire un cœur déjà brisé...
Mais oui, tu seras toujours là pour Mia. Peu importe ce qu'il se passe, peu importe ce que l'avenir vous réserve. Mia, t'en es fou amoureux. Tu le sais au fond de ton cœur, elle n'a pas voulu te faire de mal, ce n'était pas volontaire même si tu ne comprends toujours pas cet acte. Pourquoi a t-elle fait ça ? Par vengeance ? Non... Non. Elle culpabilise, tu l'as bien vu dans ses yeux. Et ses images d'elle, pleurant à chaudes larmes ne sont pas prêtes de quitter ton esprit. Ça te tue, t'as simplement envie d'aller vers elle, t'approcher doucement, savourer chaque seconde comme si c'était la dernière, la regarder comme jamais un autre homme n'a pu la regarder auparavant et... La prendre dans tes bras. Sans parole, sans mot. Simplement la serrer contre toi. La savoir malheureuse te déchire l'âme, elle ne le mérite pas mais serait-ce égoïste de ta part de craindre le moment où tu la verras en compagnie d'un autre ? Tu te connais assez pour savoir que tu ne laisserais pas ça arriver. Que Mia est à toi, ou à personne d'autre. Alors à quoi tu joues ? À quoi vous jouez encore ? Tu as peur de souffrir, tu as peur de tant de choses ce qui t'empêche de foncer, d'essayer quelque chose, de réparer tous les deux vos conneries... Mais à côté de ça et inconsciemment, tu n'attends qu'une seule chose : que ça s'arrange. C'est peut-être normal, non ? C'est ce qu'on ressent lorsqu'on est amoureux ?
Non non Taehyun, c'est ce qu'on ressent quand on perd la femme de notre vie.
Tu es tiraillé, tu as déjà tant merdé Taehyun, tant souffert, Mia également. Peut-être que c'est la bonne solution mais tu n'arrives pas à t'en empêcher, pour toi, ce n'est pas fini. Tu n'as aucune idée de comment vous pourriez arranger ça, si vous allez même le faire non... Tu ne sais pas, mais Mia. C'est Mia. Elle t'a rendu si heureux sans même que tu t'en aperçoive, pourquoi ? Parce que c'était naturel, comme si c'était ta place d'être au côté de Mia et aussi parce que tu étais confiant. La première soirée où vous aviez fait l'amour dans ta voiture, tu aurais pu croire que ce n'était qu'une seule et unique fois, avoir un pincement au cœur qu'elle ne soit pas libre mais non, inconsciemment, tu étais confiant. Tu le sentais malgré tout, tu n'allais pas laisser tomber et elle non plus. Ou peut-être serait-ce le karma. Tu as été son amant pendant de longues semaines, il fallait peut-être que tu en payes le prix en ressentant ce que ça faisait, d'avoir été trompé. Être trompé... Alors que vous n'étiez même pas ensemble, pourquoi tu as cette impression que c'est encore pire pour toi ? Que ç'a tout gâché avant même que tu puisses goûter au bonheur avec elle ? Goûter une nouvelle fois à son corps, profiter des instants à ses côtés. Alors non... Tu ne veux pas la voir avec un autre, pire, tu empêcherais tout ça.
Plusieurs jours sont passés depuis, pas une seule journée sans que tu passes un coup de fil à l’hôpital, parfois même plusieurs pour avoir de ses nouvelles. Pourquoi ne pas y aller directement ? Aucune idée, pourtant tu as besoin de l'avoir mais tu as sans doute tout autant besoin qu'elle ne le sache pas. Tu as simplement hâte de la revoir ici, tu iras sans doute la voir... Il faut dire que tu as eu si peur lorsque tu l'as vu tomber la tête la première, que tout ces problèmes n'avaient plus aucune foutue importance.
Viens au XS gros!
Tu fronces les sourcils, lâchant un soupir non discret. Tu t'adosses contre le couloir du dortoir et lui réponds aussitôt.
Une prochaine fois, ok ?
Il sait pourtant que tu n'es pas bien et rongé par l'inquiétude, tu as encore moins l'envie de sortir. Tu n'as pas le cœur à ça.
Jin s'est fait largué, on voulait le sortir.
Quelle connerie, remonter le moral d'un ami.. Oui, bien évidemment. Mais comment tu es censé lui remonte le moral alors que tout ce que tu lui diras, c'est sûrement que l'amour est une putain de faiblesse et qu'il ferait mieux de ne plus approcher aucune femme? Non, ce n'est pas le moment pour toi de donner des conseils.
Désolé.
Cette fois-ci, ça serait bien au dessus de tes forces. Quoi que, tu fais tellement semblant que ça ne serait qu'une grosse épreuve de plus après tout, non ?
S'il te plait mec, j'aime pas te savoir comme ça en plus.
Comment? Tu ne te souviens pas lui avoir raconté. Oh bien-sûr il connait les grandes lignes de ton histoire avec Mia, de tes problèmes avec elle aussi mais il n'a aucune idée de la souffrance que tu endures. Aucune. Tu ne lui en veux pas pour ça, c'est toi qui ferme ta gueule.
Peut-être plus tard.
[...]
Assis à cette table à te demander ce que tu fiches ici. Qu'est-ce que tu fous ici, ouais ? Mia est à l’hôpital, t'as aucune envie de te changer les idées et encore moins dans ce genre de club, t'as simplement envie de te déchirer le cœur, te l'opérer, trouver un remède... T'en sais rien, t'es si désespéré et comme d'habitude, Mia ne quitte pas tes pensées. Mais t'es seul à cette table, tes amis sont partis danser avec Jin qui, tu dois bien l'avouer, est en piteuse état. Le pire dans cette histoire ? Tu le comprends que trop bien, sa douleur... Tu pouvais la ressentir, ce n'est pas la même histoire, pas les mêmes circonstances mais quand bien même, vous aviez tous les deux perdu la femme que vous aimez, non? Alors tu te contentes simplement de les regarder, seule la musique vient retentir jusqu'à tes oreilles. Enfin ça, c'est avant d'être interrompu par une jeune femme qui prend place à tes côtés. Tu ne la connais pas pourtant, si tu as bien suivi, il s'agit d'une amie à l'un de tes amis à toi. C'est la mauvaise soirée pour faire connaissance, tu dois bien l'avouer.
Un quart d'heure plus tard.
« D'ailleurs, ce n'est pas toi le danseur ? » Un immense sourire prend place sur ses lèvres, un sourire qui se veut joyeux, sincère mais toi tu n'arrives pas à le lui rendre. T'as pas le cœur pour ça, tu souris tristement, simplement pour être poli. « Il m'avait parlé d'un pote à lui qui était danseur, je pensais que c'était toi. » Elle laisse échapper un léger rire. Ton cœur se fait si lourd, t'es perdu dans tes pensées qui ne te quittent pas. Un peu trop même puisque tu ne relèves même pas les signaux qu'elle t'envoie. Tu ne remarques même pas qu'elle te drague même à certains moments. « Si, c'est moi. » Et tu prends une petite seconde pour faire l'effort de lui sourire. Après tout, elle n'y peut rien cette pauvre jeune femme. « Oh... » commence t-elle, premièrement en installant un léger silence avant de reprendre. « Un danseur qui ne danse pas. » Elle plisse les lèvres. Ouais, un danseur qui a perdu l'envie de danser. Un danseur qui a perdu l'envie de vivre. Tu hausses les épaules, faisant mine qu'il n'y a rien de grave. Tu n'as aucune envie de parler de ton état, ni qu'elle te pose des questions... On sait jamais, c'est préférable pour toi de jouer la comédie même si ça te demande beaucoup d'efforts. Alors tu trouves une autre excuse, un mensonge, n'importe quoi. « Désolé si je ne suis pas beaucoup bavard, c'est juste que- » Et tu es coupé par son geste plus que surprenant, tellement que tes yeux se font aussi ronds que des boules de billard. Elle s'était approché brusquement de toi et là, elle t'embrasse. Attends quoi, elle t'embrasse ? Deux secondes, trois peut-être, c'est le temps de réaction qu'il t'a fallu et une fois chose faite, tu te retires brusquement. Plissant à ton tour les lèvres comme si tu venais de faire une énorme connerie, ton cœur s'est accéléré dans ta poitrine. Putain, c'est pas Mia. C'est pas elle, merde. Tes muscles se contractent, tu te sens si mal... Si mal d'avoir échangé ce baiser avec cette femme. Même si c'était contre ton gré, même si tu ne le voulais pas et bien, ça t'a encore prouvé les choses: C'est Mia ou personne.
« ... C'est juste que je ne suis pas libre. » termines-tu enfin, la bouche de la jeune demoiselle s'entrouvre. « Oh... » Ouais, c'est de ta faute, tu aurais peut-être dû le lui dire plus tôt mais ta peine t'aveugle tellement que tu ne remarques même plus ce genre de choses, tu ne remarques plus grand chose en ce moment... Tu baisses les yeux, honteux d'être aussi vulnérable. Honteux de laisser tes sentiments prennent le contrôle de ton état, des choses, honteux de ne pas savoir reprendre le dessus mais putain, surtout brisé de ne pas être avec elle. Mais tu es surpris lorsque cette femme sourit à nouveau, pourquoi sourit-elle ? Elle s'approche à nouveau de toi malgré ton mouvement de recul, oh non, elle ne t'embrassera plus. Elle se contente simplement de te chuchoter. « Mais tu sais, ce n'est pas un plan love là que je te propose, joli cœur. » d'une voix plus que séductrice. Oh, son sous-entendu... Tu le comprends. Elle veut simplement que vous baisiez dans les chiottes de la boite, dans la voiture peut-être ou que tu l'emmènes chez toi, aucune idée. « Tant mieux... » lâches-tu, te levant finalement de la chaise. Ton ventre se tord, joli cœur... Tu as déjà donné ce surnom à Mia. La première fois étant justement, dans ta voiture, le soir de votre première fois. Un fin rictus prend place sur tes lèvres comme si, en l'espace d'une demie-seconde, tu retrouves enfin un court instant, le contrôle de la situation. « Dans ce cas tu n'auras aucun mal à te trouver une autre personne ce soir. » Des mecs qui veulent une histoire d'un soir, ce n'est pas ce qui manque ici, non? Et tu ne lui laisses pas le temps de répondre, tu quittes aussitôt l'endroit. Prendre l'air ou partir, tu ne sais pas, t'as besoin d'être seul.
Dix minutes, peut-être vingt, tu ne sais pas combien de temps tu es resté dehors mais ça ne t'a pas aidé. Pourtant ça te fait du bien d'être seul, après tout, tu n'avais aucune envie de venir ici... D'ailleurs, tu ne comptes pas rester. Au moins tu as fait l'effort de venir mais c'est peine perdu, c'est bien plus fort que toi. Tes pensées te rongent beaucoup trop. Alors c'est d'un pas déterminé que tu entres à nouveau dans le club, te dirigeant vers ton ami sur la piste de danse, te frayant un chemin entre toutes ces personnes qui dansent. « Je vais y aller. » cries-tu assez fort pour qu'il puisse t'entendre par dessus la musique. « Quoi ? Déjà ? » Il voit bien que tu ne changeras pas d'avis, c'est pour cette raison qu'il reprend aussitôt, arrêtant de danser. « Bon du coup... On se voit demain ? » Tu lui lances un dernier sourire, le dernier effort de la soirée. « Oui, bonne fin de soirée. » Et tu tournes les talons direction le vestiaires pour récupérer tes affaires.
Et toujours perdu dans tes douloureuses pensées, tu sors des vestiaires, remettant correctement ta veste sur les épaules sans te douter un seul instant de ce qu'il se passe. Un vacarme. Les personnes qui s'agitent dans tous les sens, des cris, des verres qui se cassent. Tu fronces aussitôt les sourcils. Partagé entre l'envie de partir au plus vite ou d'aller voir ce qu'il se passe, t'es curieux mais pas à ce point... Et tu as autre chose à penser en ce moment. Pourtant on t'y pousse. Tu ne sais pourquoi, tu prends la décision de t'approcher rapidement jusqu'à apercevoir le groupe de jeunes femmes et là, ton regard se fige. Ton sang se glace, elle est dos à toi mais tu pourrais la reconnaître parmi toutes les jeunes femmes. Mais ça ne peut pas être elle, Mia est à l’hôpital... Tu deviens fou, c'est ça ? Non non, et son bandage dans les cheveux te le prouve clairement. Mais tu as encore téléphoné ce matin, elle devait rentrer que demain. Tout se passe très vite et pourtant, toi aussi tu dois agir vite. Tu remarques très bien qu'il s'agit de la jeune femme qui t'a embrassé tout à l'heure. Un hasard ? Non ce n'est pas un hasard. Comment est-elle au courant ? Et puis encore une fois, qu'est-ce qu'elle faisait ici ? Bref, tu n'auras pas les réponses à ces questions mais ton sang ne fait qu'un tour. « EH ! » et tu pousses ces deux mecs devant toi pour te frayer un chemin, attrapant Mia par la taille qui ne t'a pas encore remarqué. Tout ce que tu veux c'est l'emmener loin d'ici, la séparer. Elle joue à quoi, là ?! Putain, elle est censé être à l’hôpital ! T'es inquiet, toujours quand ça concerne Mia mais davantage depuis son accident. Elle se débat, enragée mais tu ne la lâches pas, tu continues même de la tirer le plus loin possible alors que tu reçois un coup de coudes dans l'abdomen. Tu as un mouvement de recul, surpris, mais la panique ne te fait pas ressentir la douleur. « STOP ! » cries-tu à nouveau dans le but qu'elle se calme mais elle n'en fait rien, en réalité, tu n'es même pas sûr qu'elle puisse t'entendre avec cette musique. Alors tu agis aussitôt, la forçant à se tourner vers toi. Tu attrapes son visage entre tes mains, l'immobilisant. « C'est moi! Calme toi... » Et l'agent de sécurité se dirige vers vous, d'un regard noir. « SORTEZ D'ICI ! » Tu ne te fais pas prier, oh que oui, vous allez sortir d'ici.
Alors tu lui attrapes le bras, l'entraînant à l'extérieur et une fois chose faite, la porte se claquant derrière toi, tu lui fais à nouveau face. « Qu'est-ce que tu fais ici ?! Et c'était quoi ça ?! » lui lances-tu, plus qu'énervé. Mia a l'air si surprise, si... Perdue, mais tu ne décolères pas. Dans un sens ça te rassure de la voir, de l'avoir près de toi et de poser à nouveau ton regard sur elle, elle t'avait manqué c'est un fait mais elle doit être à l’hôpital, tu ne veux pas qu'il lui arrive quelque chose et ça te rend fou. Tu as tellement peur pour elle que tu te mets à l'engueuler. « J'te signale que t'es censé être à l’hôpital, là ! » Tu te sens déjà mal mais c'est vrai que la panique n'a rien arrangé, et puis avec l'inquiétude qui s'y mêle, c'est bien difficile. « C'est trop te demander de prendre soin de toi ?! » Puisque je ne suis même plus là pour le faire, putain! Les sourcils froncés, tu viens enfouir la main dans ta poche afin d'y sortir tes clés. « Je te ramène et tout de suite. » termines-tu d'un ton autoritaire. C'est pas vrai... Qu'est-ce qu'il lui a pris de partir? De venir ici pour se battre? Elle est au courant... Tu le sais, mais ce baiser ne signifiait absolument rien pour toi. Tellement que tu n'y penses même pas.
CODES © LITTLE WOLF.
Invité
Invité
Re: everything (+) MIHYUN | Ven 16 Juin - 0:06 Citer EditerSupprimer
HE'S EVERYTHING YOU WANT
ft. mihyun
But under skinned knees and the skid marks, past the places where you used to learn
Qu'est-ce qu'elle venait de faire bon sang? C'était grave en tout point, ce qu'elle venait de faire. D'abord, elle avait pris la fuite de l'hôpital pour venir jusqu'ici et casser la figure (au sens littéral) d'une pauvre fille. Je n'irai pas jusqu'à dire qu'elle était innocente, car aux yeux de Mia, ce qu'elle avait fait était grave. L'étudiante en stylisme prenait ça comme une sorte de trahison, alors que Taehyun et elle ne sortaient même pas ensemble. En fait, non, ce n'était pas vraiment une trahison. C'était bien plus compliqué que cela. C'était une volonté claire et précise de mettre Mia hors course. Maintenant, beaucoup de monde commençait à savoir ce qui s'était passé entre elle et le danseur, les rumeurs avaient enflé, étaient allées bon train et à un rythme effréné qu'ils n'avaient même pas su les stopper. Mais le mal était fait de toute façon. Ce qui faisait le plus mal, c'était de répondre "non" à chaque fois qu'on leur demandait s'ils étaient ensemble, ça, putain ouais, c'était dur. Ca avait arraché une partie du coeur de Mia de répondre "non" quand sa copine lui avait posé cette même question par message. Elle en avait eu le coeur brisé mais ce qui lui avait encore plus brisé le coeur, c'était la suite de la conversation.
Ca faisait 5 jours qu'elle moisissait dans cet établissement, qu'elle regardait parfois passer des patients dans le couleur, atteints de bien plus grave pathologies qu'elle, qui étaient en fin de vie parfois. Il y avait une fillette de même pas 10 qui souffrait d'une maladie neurologique incurable qui détruisait tous ses neurones un à un. Mia l'avait vu passer dans le couloir avec sa mère un matin, et elle s'était arrêtée pour regarder la gymnaste. Elles avaient même échangé quelques mots. Quand la fillette avait vu les pompons de Mia, elle lui avoua qu'elle avait toujours rêvé de devenir une pompom girl. Mia en avait eu le coeur brisé. Mais elle se souviendrait de ce sourire pour toujours. Le sourire d'une petite fille qui vit pleinement même si sa maladie commençait à lui ôter les forces dont elle avait besoin pour profiter un maximum. Ouais, une fillette qui se battait. Malgré ça, le quotidien de Mia était devenu si sombre qu'elle se languissait de sortir de là pour retrouver sa vie de jeune étudiante avec ses amis, ses activités, ses passions et les sorties. Elle languissait, elle bouillonnait de pas avoir Taehyun à l'oeil parce qu'au final c'était ça qui l'énervait. Ok, elle avait fait la conne. Ok elle avait gâché leurs derniers espoirs de peut-être finir ensemble un jour mais elle ne pouvait s'empêcher de sentir cette jalousie maladive à son égard. Une partie d'elle lui chuchotait qu'il lui appartenait corps et âme alors que de l'autre côté, son cerveau la persuadait qu'il n'y aurait plus jamais rien. Pourtant, ce même cerveau, celui qui avait été endommagé par son traumatisme crânien, l'avait aussi poussé dans ses retranchements ce soir. Il venait de la pousser à commettre quelque chose de grave, quelque chose que Mia n'avait plus fait depuis des années: utiliser la violence.
1m59 pour 43 kilos, et capable de vous fracasser la figure avec une main, armée de colère, en l'espace d'une seconde. C'est ce qu'elle avait fait quand Mia était arrivée sur les lieux. D'imaginer cette bouche pulpeuse embrasser Taehyun, SON Taehyun, n'avait fait qu'accentuer son envie de la pulvériser. Mais c'était quand même puissant ce qu'il lui faisait ressentir, ce mec. Il n'y avait plus de raison qui tenait quand c'était pour lui. Elle était animée par ce sentiment qui ne connaissait pas de limites à sa puissance, que l'on appelle l'amour. Elle était tombée amoureuse de ce garçon et sans même pouvoir retenir quoique ce soit parce que c'est ce qu'elle voulait, c'est ce que voulait son coeur et tout son être. Elle devait avoir senti dès le départ qu'il allait lui apporter tout l'équilibre qui lui manquait dans cette vie. Les repères, ce vide qu'elle sentait depuis toute petite, comme si le bonheur ne faisait qu'effleurer ses doigts sans qu'elle ne puisse l'attraper. Eh bien bizarrement, le soir où elle avait rencontré Taehyun et qu'ils s'étaient souri, pour la première fois de sa vie, elle avait eu l'impression d'agripper ce bonheur et c'est cette sensation là qui lui manquait depuis. Toutes ces fois où elle avait la certitude de ne faire qu'un avec le bonheur, c'était les fois où il était avec elle et maintenant, essayez de vous passer de ça. De ce bonheur, alors que vous l'avez cherché toute votre vie.
C'était impossible.
Alors quand on sait qu'une autre personne essaye de vous le voler, vous ne contrôlez plus rien. Même si vous avez fait l'idiot, même si vous avez tout gâché, même si vous êtes persuadé que votre bonheur ne vous reviendra pas, vous vous battez. Parce que vous voulez qu'il se souvienne de vous. Et c'est exactement ce qu'elle ressentait. Elle l'avait perdu mais elle ne voulait pas qu'il l'oublie, qu'il la laisse seule dans ce couloir d'hôpital à regarder les vies meurtries défiler. Ils avaient connu le bonheur ensemble, elle n'était pas encore prête à le laisser à une autre. Ainsi, la violence de son geste témoigna de la fureur qu'elle ressentait quand il s'agissait de lui. Peut-être était-ce de la folie, peut-être était-ce purement de l'amour, ou encore, peut-être était-ce dû à ce traumatisme qui la poussait vraiment dans des émotions extrêmes mais les fais étaient là: elle venait de casser le nez d'une fille contre le comptoir d'une boite de nuit et ce, pour le simple prétexte qu'elle avait embrassé Taehyun.
Mais c'était amplement suffisant.
Le chaos suivit cette altercation, courte mais virulente. Et d'ailleurs, Mia ne tarda pas à être poussée de tous les côtés. Parce qu'en plus on osait la toucher? Elle péta un câble, une fois de plus. Un fusible avait sauté dans son cerveau et cette fois, elle commença à s'en prendre aux copines de la pauvre fille, à les pousser pour qu'elles s'éloignent d'elle, voire même à leur tirer des baffes mais dans le feu de l'action, n'importe quel geste était suffisant pour se défendre. Puis, elle sentit des mains l'attraper la taille. Vu la force, ce devait être un videur. Mais Mia ne lâchait rien, elle continuait de s'agiter. « Lâche-moi!!! » et elle poursuivit son manège, envoyant des coups comme elle pouvait pour se libérer de cette emprise. Elle sentit son coude frapper le ventre de l'homme qui la tenait. Et puis, ces mêmes mains l'agrippèrent, et la forcèrent à se tourner. Les deux mains sur le visage, Mia essayait de comprendre ce qui se passait. Ce regard, elle le connaissait... « C'est moi! Calme toi... » et cette voix, cette voix parvint à passer par-dessus la musique assourdissante. Cette voix qu'elle aurait pu reconnaître en un millier d'autres, parce qu'il n'y avait que cette voix au final, qui pouvait vraiment la calmer.
Le videur leur hurla de sortir, Mia se tourna vivement pour lui faire face. Elle était dans un état second, et elle ne baissait même pas les yeux face à lui. Il fallut que Taehyun l'entraîne au dehors et, une fois à l'extérieur et un peu au calme, Mia, elle, sentait toujours son coeur tambouriner de haine contre sa poitrine. Non, elle n'allait sûrement pas s'arrêter là. Néanmoins, son cerveau se permit une pause, le temps de prêter plus attention à son interlocuteur. Vous savez ce gars dont je vous parle depuis le début, il était juste là. Sous ses yeux et si elle écoutait encore un peu ses pulsions, elle lui en aurait mis une avant de l'embrasser fougueusement. Folle? Oui. De lui. Mais elle fronça les sourcils alors qu'il était en train de l'engueuler: non, elle n'écoutait pas ce qu'il lui disait, c'était du blabla. Elle se contentait de le regarder fixement, la bouche entrouverte. Ses yeux exprimaient sa confusion et son étonnement à la fois. Elle était en train de comprendre bien des choses. Alors, dans un geste étonnement naturel, elle se mit sur la pointe des pieds et sa main vint passer dans les cheveux de Taehyun, brièvement. « Tes cheveux... » elle se remit à plat. Elle déglutit, ses pulsations la faisaient un peu trembler. Elle garda la bouche entrouverte, se rappelant alors les paroles de son père le jour où elle s'était réveillé. Euh, plutôt grand, 1m80 je dirais. Brun, reflets bleutés. ses yeux se rivèrent au sol, son sang ne fit qu'un tour, son coeur s'emballa encore plus quand elle comprit que le fameux inconnu qui l'avait conduite jusqu'à l'hôpital le soir de sa chute, c'était Taehyun. Mais visiblement, il s'était teint les cheveux et elle ne l'avait même pas vu. Alors ce qu'elle avait espéré secrètement depuis son admission à l'hôpital s'était en fait réalisé sans même qu'elle s'en doute. il l'avait emmené. Lui. Taehyun. Il l'avait conduite à l'hôpital le soir de sa chute et c'était sans doute grâce à lui si les séquelles de son traumatisme crânien n'étaient pas si graves. Alors qu'elle pensait ne pas pouvoir tomber encore plus amoureuse de lui, il venait justement de lui prouver le contraire. Elle l'avait dans la peau. Elle ne pouvait plus vivre sans le voir au moins tous les jours. Dans son monde parfait, le voir sourire tous les jours serait déjà une source de bonheur, nécessaire à avoir envie de vivre, même si c'était sans l'avoir, tant qu'il était pas loin.
Elle reprit ses esprits quand la voix de Taehyun la gronda. En un dixième de seconde, la Mia qu'il avait vu en boite reprit le dessus. Elle fronça les sourcils, pencha légèrement la tête en avant et serra les poings. S'il croyait qu'elle allait le suivre... Elle le regarda sortir les clés de sa voiture, puis, un sourire mesquin étira ses lèvres. Sans même le prévenir, elle fit volte-face pour aller vers la porte d'entrée de la boite où se trouvait un videur. Elle força la porte, le videur la saisit alors vivement par les épaules pour avoir le contrôle sur elle. « Dis lui qu'elle se calme, sinon je vais la calmer moi. » explique-t-il, le ton grave. Mia essaya de se débattre une nouvelle fois mais Taehyun intervint à nouveau. « Putain mais LÂCHEZ MOI!!!! » son hurlement se fit entendre dans les rues voisines. Ces mains, toutes ces mains qui s'étaient posées sur elle en l'espace d'une minute, elle ne le supportait plus, ça la mettait hors d'elle, elle avait envie de tous les tuer un par un. Et dans un geste brutal, elle se libéra de l'emprise du videur non sans venir lui taper la lèvre avec ses bagues dans le feu de l'action. L'homme posa ses mains sur sa bouche, et là, l'effroi. Mia s'arrêta brusquement, tout comme Taehyun qui regardait la lèvre du videur saigner. La future styliste entama quelques pas à reculons, avant d'essayer de prendre la fuite, de peur. Soudainement, la prise de conscience: elle était allée trop loin. Elle était effrayée de tout ce qu'elle avait fait en même pas 5 minutes. Un silence puis elle fit volte face, faisant voler ses cheveux et s'apprêta à détaler d'ici, sûrement poussée par le regard assassin que lui lançait le videur. S'il n'avait pas levé la main sur elle c'était pour une seule et unique raison: son bandage. Et pas ce bandage sur son crâne, il comprit qu'elle était déjà assez mal en point physiquement. Mais une main la saisit fermement et l'empêcha de prendre la fuite, pas cette fois du moins. Et quand elle tourna la tête, elle croisa ce même regard qui chamboulait toutes les certitudes sur lesquelles elle avait fondé son existence: celui de Taehyun. « Je peux rentrer seule. » dit-elle, sèche, alors qu'elle parvint à se libérer de son emprise, une fois de plus. Elle fit quelques pas précipités, l'un après l'autre, avant de subitement s'arrêter. Un violent mal de tête l'empêcha de faire un pas de plus. Pire encore: un vertige.
Oh non. Son coeur s'emballa à nouveau: pas encore un malaise. Elle préféra s'asseoir par terre aussitôt, les yeux clos, la main plaquée sur son crâne. Elle pleurait, des larmes coulaient sur ses joues, non pas parce qu'elle avait pris conscience du mal qu'elle avait fait mais parce qu'elle avait horriblement mal à la tête. La douleur était telle qu'elle avait l'impression de quitter ce monde. « Non... Non pas encore... Pas ça, je veux pas... » elle délirait totalement, c'était la douleur qui provoquait ça, elle chuchotait des choses qui n'avaient aucun sens. Elle n'était plus vraiment consciente de ce qu'elle disait. « A l'aide... » elle se mordit la lèvre, elle aurait pu se couper les lèvres tellement elle n'y allait pas de main morte. Mais c'était un réflexe de base chez l'être humain: se soulager de la douleur en s'en faisant subir une autre.
✻✻✻
Qu'est-ce qu'elle venait de faire bon sang? C'était grave en tout point, ce qu'elle venait de faire. D'abord, elle avait pris la fuite de l'hôpital pour venir jusqu'ici et casser la figure (au sens littéral) d'une pauvre fille. Je n'irai pas jusqu'à dire qu'elle était innocente, car aux yeux de Mia, ce qu'elle avait fait était grave. L'étudiante en stylisme prenait ça comme une sorte de trahison, alors que Taehyun et elle ne sortaient même pas ensemble. En fait, non, ce n'était pas vraiment une trahison. C'était bien plus compliqué que cela. C'était une volonté claire et précise de mettre Mia hors course. Maintenant, beaucoup de monde commençait à savoir ce qui s'était passé entre elle et le danseur, les rumeurs avaient enflé, étaient allées bon train et à un rythme effréné qu'ils n'avaient même pas su les stopper. Mais le mal était fait de toute façon. Ce qui faisait le plus mal, c'était de répondre "non" à chaque fois qu'on leur demandait s'ils étaient ensemble, ça, putain ouais, c'était dur. Ca avait arraché une partie du coeur de Mia de répondre "non" quand sa copine lui avait posé cette même question par message. Elle en avait eu le coeur brisé mais ce qui lui avait encore plus brisé le coeur, c'était la suite de la conversation.
Ca faisait 5 jours qu'elle moisissait dans cet établissement, qu'elle regardait parfois passer des patients dans le couleur, atteints de bien plus grave pathologies qu'elle, qui étaient en fin de vie parfois. Il y avait une fillette de même pas 10 qui souffrait d'une maladie neurologique incurable qui détruisait tous ses neurones un à un. Mia l'avait vu passer dans le couloir avec sa mère un matin, et elle s'était arrêtée pour regarder la gymnaste. Elles avaient même échangé quelques mots. Quand la fillette avait vu les pompons de Mia, elle lui avoua qu'elle avait toujours rêvé de devenir une pompom girl. Mia en avait eu le coeur brisé. Mais elle se souviendrait de ce sourire pour toujours. Le sourire d'une petite fille qui vit pleinement même si sa maladie commençait à lui ôter les forces dont elle avait besoin pour profiter un maximum. Ouais, une fillette qui se battait. Malgré ça, le quotidien de Mia était devenu si sombre qu'elle se languissait de sortir de là pour retrouver sa vie de jeune étudiante avec ses amis, ses activités, ses passions et les sorties. Elle languissait, elle bouillonnait de pas avoir Taehyun à l'oeil parce qu'au final c'était ça qui l'énervait. Ok, elle avait fait la conne. Ok elle avait gâché leurs derniers espoirs de peut-être finir ensemble un jour mais elle ne pouvait s'empêcher de sentir cette jalousie maladive à son égard. Une partie d'elle lui chuchotait qu'il lui appartenait corps et âme alors que de l'autre côté, son cerveau la persuadait qu'il n'y aurait plus jamais rien. Pourtant, ce même cerveau, celui qui avait été endommagé par son traumatisme crânien, l'avait aussi poussé dans ses retranchements ce soir. Il venait de la pousser à commettre quelque chose de grave, quelque chose que Mia n'avait plus fait depuis des années: utiliser la violence.
1m59 pour 43 kilos, et capable de vous fracasser la figure avec une main, armée de colère, en l'espace d'une seconde. C'est ce qu'elle avait fait quand Mia était arrivée sur les lieux. D'imaginer cette bouche pulpeuse embrasser Taehyun, SON Taehyun, n'avait fait qu'accentuer son envie de la pulvériser. Mais c'était quand même puissant ce qu'il lui faisait ressentir, ce mec. Il n'y avait plus de raison qui tenait quand c'était pour lui. Elle était animée par ce sentiment qui ne connaissait pas de limites à sa puissance, que l'on appelle l'amour. Elle était tombée amoureuse de ce garçon et sans même pouvoir retenir quoique ce soit parce que c'est ce qu'elle voulait, c'est ce que voulait son coeur et tout son être. Elle devait avoir senti dès le départ qu'il allait lui apporter tout l'équilibre qui lui manquait dans cette vie. Les repères, ce vide qu'elle sentait depuis toute petite, comme si le bonheur ne faisait qu'effleurer ses doigts sans qu'elle ne puisse l'attraper. Eh bien bizarrement, le soir où elle avait rencontré Taehyun et qu'ils s'étaient souri, pour la première fois de sa vie, elle avait eu l'impression d'agripper ce bonheur et c'est cette sensation là qui lui manquait depuis. Toutes ces fois où elle avait la certitude de ne faire qu'un avec le bonheur, c'était les fois où il était avec elle et maintenant, essayez de vous passer de ça. De ce bonheur, alors que vous l'avez cherché toute votre vie.
C'était impossible.
Alors quand on sait qu'une autre personne essaye de vous le voler, vous ne contrôlez plus rien. Même si vous avez fait l'idiot, même si vous avez tout gâché, même si vous êtes persuadé que votre bonheur ne vous reviendra pas, vous vous battez. Parce que vous voulez qu'il se souvienne de vous. Et c'est exactement ce qu'elle ressentait. Elle l'avait perdu mais elle ne voulait pas qu'il l'oublie, qu'il la laisse seule dans ce couloir d'hôpital à regarder les vies meurtries défiler. Ils avaient connu le bonheur ensemble, elle n'était pas encore prête à le laisser à une autre. Ainsi, la violence de son geste témoigna de la fureur qu'elle ressentait quand il s'agissait de lui. Peut-être était-ce de la folie, peut-être était-ce purement de l'amour, ou encore, peut-être était-ce dû à ce traumatisme qui la poussait vraiment dans des émotions extrêmes mais les fais étaient là: elle venait de casser le nez d'une fille contre le comptoir d'une boite de nuit et ce, pour le simple prétexte qu'elle avait embrassé Taehyun.
Mais c'était amplement suffisant.
Le chaos suivit cette altercation, courte mais virulente. Et d'ailleurs, Mia ne tarda pas à être poussée de tous les côtés. Parce qu'en plus on osait la toucher? Elle péta un câble, une fois de plus. Un fusible avait sauté dans son cerveau et cette fois, elle commença à s'en prendre aux copines de la pauvre fille, à les pousser pour qu'elles s'éloignent d'elle, voire même à leur tirer des baffes mais dans le feu de l'action, n'importe quel geste était suffisant pour se défendre. Puis, elle sentit des mains l'attraper la taille. Vu la force, ce devait être un videur. Mais Mia ne lâchait rien, elle continuait de s'agiter. « Lâche-moi!!! » et elle poursuivit son manège, envoyant des coups comme elle pouvait pour se libérer de cette emprise. Elle sentit son coude frapper le ventre de l'homme qui la tenait. Et puis, ces mêmes mains l'agrippèrent, et la forcèrent à se tourner. Les deux mains sur le visage, Mia essayait de comprendre ce qui se passait. Ce regard, elle le connaissait... « C'est moi! Calme toi... » et cette voix, cette voix parvint à passer par-dessus la musique assourdissante. Cette voix qu'elle aurait pu reconnaître en un millier d'autres, parce qu'il n'y avait que cette voix au final, qui pouvait vraiment la calmer.
Le videur leur hurla de sortir, Mia se tourna vivement pour lui faire face. Elle était dans un état second, et elle ne baissait même pas les yeux face à lui. Il fallut que Taehyun l'entraîne au dehors et, une fois à l'extérieur et un peu au calme, Mia, elle, sentait toujours son coeur tambouriner de haine contre sa poitrine. Non, elle n'allait sûrement pas s'arrêter là. Néanmoins, son cerveau se permit une pause, le temps de prêter plus attention à son interlocuteur. Vous savez ce gars dont je vous parle depuis le début, il était juste là. Sous ses yeux et si elle écoutait encore un peu ses pulsions, elle lui en aurait mis une avant de l'embrasser fougueusement. Folle? Oui. De lui. Mais elle fronça les sourcils alors qu'il était en train de l'engueuler: non, elle n'écoutait pas ce qu'il lui disait, c'était du blabla. Elle se contentait de le regarder fixement, la bouche entrouverte. Ses yeux exprimaient sa confusion et son étonnement à la fois. Elle était en train de comprendre bien des choses. Alors, dans un geste étonnement naturel, elle se mit sur la pointe des pieds et sa main vint passer dans les cheveux de Taehyun, brièvement. « Tes cheveux... » elle se remit à plat. Elle déglutit, ses pulsations la faisaient un peu trembler. Elle garda la bouche entrouverte, se rappelant alors les paroles de son père le jour où elle s'était réveillé. Euh, plutôt grand, 1m80 je dirais. Brun, reflets bleutés. ses yeux se rivèrent au sol, son sang ne fit qu'un tour, son coeur s'emballa encore plus quand elle comprit que le fameux inconnu qui l'avait conduite jusqu'à l'hôpital le soir de sa chute, c'était Taehyun. Mais visiblement, il s'était teint les cheveux et elle ne l'avait même pas vu. Alors ce qu'elle avait espéré secrètement depuis son admission à l'hôpital s'était en fait réalisé sans même qu'elle s'en doute. il l'avait emmené. Lui. Taehyun. Il l'avait conduite à l'hôpital le soir de sa chute et c'était sans doute grâce à lui si les séquelles de son traumatisme crânien n'étaient pas si graves. Alors qu'elle pensait ne pas pouvoir tomber encore plus amoureuse de lui, il venait justement de lui prouver le contraire. Elle l'avait dans la peau. Elle ne pouvait plus vivre sans le voir au moins tous les jours. Dans son monde parfait, le voir sourire tous les jours serait déjà une source de bonheur, nécessaire à avoir envie de vivre, même si c'était sans l'avoir, tant qu'il était pas loin.
Elle reprit ses esprits quand la voix de Taehyun la gronda. En un dixième de seconde, la Mia qu'il avait vu en boite reprit le dessus. Elle fronça les sourcils, pencha légèrement la tête en avant et serra les poings. S'il croyait qu'elle allait le suivre... Elle le regarda sortir les clés de sa voiture, puis, un sourire mesquin étira ses lèvres. Sans même le prévenir, elle fit volte-face pour aller vers la porte d'entrée de la boite où se trouvait un videur. Elle força la porte, le videur la saisit alors vivement par les épaules pour avoir le contrôle sur elle. « Dis lui qu'elle se calme, sinon je vais la calmer moi. » explique-t-il, le ton grave. Mia essaya de se débattre une nouvelle fois mais Taehyun intervint à nouveau. « Putain mais LÂCHEZ MOI!!!! » son hurlement se fit entendre dans les rues voisines. Ces mains, toutes ces mains qui s'étaient posées sur elle en l'espace d'une minute, elle ne le supportait plus, ça la mettait hors d'elle, elle avait envie de tous les tuer un par un. Et dans un geste brutal, elle se libéra de l'emprise du videur non sans venir lui taper la lèvre avec ses bagues dans le feu de l'action. L'homme posa ses mains sur sa bouche, et là, l'effroi. Mia s'arrêta brusquement, tout comme Taehyun qui regardait la lèvre du videur saigner. La future styliste entama quelques pas à reculons, avant d'essayer de prendre la fuite, de peur. Soudainement, la prise de conscience: elle était allée trop loin. Elle était effrayée de tout ce qu'elle avait fait en même pas 5 minutes. Un silence puis elle fit volte face, faisant voler ses cheveux et s'apprêta à détaler d'ici, sûrement poussée par le regard assassin que lui lançait le videur. S'il n'avait pas levé la main sur elle c'était pour une seule et unique raison: son bandage. Et pas ce bandage sur son crâne, il comprit qu'elle était déjà assez mal en point physiquement. Mais une main la saisit fermement et l'empêcha de prendre la fuite, pas cette fois du moins. Et quand elle tourna la tête, elle croisa ce même regard qui chamboulait toutes les certitudes sur lesquelles elle avait fondé son existence: celui de Taehyun. « Je peux rentrer seule. » dit-elle, sèche, alors qu'elle parvint à se libérer de son emprise, une fois de plus. Elle fit quelques pas précipités, l'un après l'autre, avant de subitement s'arrêter. Un violent mal de tête l'empêcha de faire un pas de plus. Pire encore: un vertige.
Oh non. Son coeur s'emballa à nouveau: pas encore un malaise. Elle préféra s'asseoir par terre aussitôt, les yeux clos, la main plaquée sur son crâne. Elle pleurait, des larmes coulaient sur ses joues, non pas parce qu'elle avait pris conscience du mal qu'elle avait fait mais parce qu'elle avait horriblement mal à la tête. La douleur était telle qu'elle avait l'impression de quitter ce monde. « Non... Non pas encore... Pas ça, je veux pas... » elle délirait totalement, c'était la douleur qui provoquait ça, elle chuchotait des choses qui n'avaient aucun sens. Elle n'était plus vraiment consciente de ce qu'elle disait. « A l'aide... » elle se mordit la lèvre, elle aurait pu se couper les lèvres tellement elle n'y allait pas de main morte. Mais c'était un réflexe de base chez l'être humain: se soulager de la douleur en s'en faisant subir une autre.
CODES © LITTLE WOLF.
Invité
Invité
Re: everything (+) MIHYUN | Ven 16 Juin - 19:27 Citer EditerSupprimer
HE'S EVERYTHING YOU WANT
ft. mihyun
But under skinned knees and the skid marks, past the places where you used to learn
Non, tu ne sais pas pourquoi tu as accepté de venir ici. Parce qu'au fond, tu ne voulais pas que ton ami se sente mal mais tu savais pertinemment que tu n'aurais pas été d'une grande aide. Réconforter un ami en détresse alors que ton âme vient de subir une tornade destructrice. C'était vraiment difficile pour toi mais tu l'as fait, tu as essayé, puiser le peu de ton énergie pour lui apporter ton soutien. Tu tentes de sourire, caché tes peines et tes maux pour ne pas inquiéter tes proches mais aussi, pour éviter d'en parler. Chose que tu détestes faire d'ailleurs pour toi, c'est comme offrir des faux sourires et ils ne le méritent pas. Alors tu préfères rester seul, c'est la meilleure des solutions pour tout le monde du moins, à tes yeux. Peut-être que tu devrais en profiter pour te concentrer sur toi-même, faire le point sur ta vie et tout ce qu'il s'est passé, t'appliquer à corriger tes défauts ou la plupart du moins. Tu as tellement merdé, tu ne t'es même pas encore pardonné de ton erreur, retourner dans les bras de Mee Hee... Quelle belle connerie, mais Mia a été aussi maladroite que toi, c'était le mauvais moment, elle n'aurait jamais dû faire ça tout comme toi. Vous n'en seriez pas là sans quoi... Tu n'arrives pas à faire une croix sur elle, c'est impossible, tu es amoureux d'elle et tu refuses d'accepter la fin de votre relation qui n'a même pas encore vu le jour. Tu veux essayer, juste essayer mais ce n'est plus possible. Ta seule solution ? Laisser du temps au temps, après tout, ça commençait à s'arranger entre vous deux, non? Et puis, quelle connerie vous pourriez bien faire désormais? Vous êtes tous les deux au fond du trou, plus aucun espoir, plus rien. On ne peut pas détruire le néant. Vous avez touché le fond, peut-être pour mieux vous reconstruire.
Tu n'envisages pas cette solution pourtant, pas entièrement, tu es beaucoup trop détruit et fatigué de tout ça pour essayer de penser à ce genre de choses pour le moment. Tu te connais assez pour savoir que tu baisserais peut-être les bras, que tu as atteint un point de non-retour parce que oui : c'est la première fois que tu souffres autant pour une fille et il te faut du temps, le temps pour toi de t'y faire mais surtout de ne plus faire la moindre connerie, trouver une solution qui vous sortira de là tous les deux. Sauf que non, Tae Hyun, tu ne baisserais pas les bras. La preuve, même à l'heure actuelle des choses tu continues de te battre, d'une manière différente oui mais tu ne te résous pas à cette idée. Mia et toi, ça ne peut pas être terminé.
Ce n'est pas un mirage, une illusion, Mia est bien là mais tout se passe très vite. Tu n'as pas le temps de réagir, de mettre de l'ordre dans tes idées : il faut que tu fasses quelque chose. Sans quoi, elle finira par se battre avec ce groupe de filles (qui commencent un peu trop à s'énerver, elles aussi) et tu t'approches, l'attrapes et la tire vers toi. Elle se débat, te met même un coup sans réellement le vouloir... Sa colère l'envahit, parle et agit à sa place, non tu ne la lâcheras pas. Tout aussi rapidement, tu viens te saisir de son visage pour qu'elle le voit enfin. C'est toi, tu n'es pas un autre homme, un videur ou n'importe qui. C'est toi. Alors oui, tu espères qu'avec ça elle pourra t'écouter, arrêter. Qu'est-ce qu'elle fiche ici ? Elle est censé être à l’hôpital...
Le videur ne tarde pas à intervenir et tu ne te fais pas prier, tu attrapes doucement le bras de Mia et l'emmène vers l'extérieur de la boite. Bordel, qu'est-ce qu'il lui prend ? Tu vois rouge, impulsif que tu es, tu ne peux t'empêcher de l'engueuler. Parce que t'as eu peur et ça, elle peut sûrement le comprendre. Tu t'inquiètes tellement pour elle que l'idée qu'elle ait pu se sauver de l’hôpital te rend fou. Cependant, elle a l'air perdue dans ses pensées, tu ignores pourquoi mais tu le comprends très vite : « Tes cheveux... » commence t-elle, passant une main dans ces derniers. Un geste qui t’électrifie sur place. Oui... ? Tes cheveux ? Il ne te faut que quelques secondes avant de comprendre. Tu as changé de couleur il y a quelques jours, un changement qui ne peut passer inaperçu mais pourquoi relève t-elle ce détail? Tu ne sais pas toi, ce qu'il s'est passé à l’hôpital pendant ton absence, ce que son père lui a dit. Alors oui, pour toi, ce détail ne mérite pas d'être relevé maintenant et c'est pour ça que tu ne dis rien. Tu ne relèves pas, à ton tour. Encore bien trop inquiet et en colère qu'elle ait pu partir de l’hôpital de cette manière.
Elle s'énerve, ça ne lui plaît pas, ouais ce n'est sans doute pas de cette façon que tu pourras la calmer mais c'est plus fort que toi, t'es impulsif et tu t'inquiètes. Alors très vite, tu viens sortir tes clés de voiture dans le but de la ramener à l’hôpital mais ça, c'est avant d'apercevoir son sourire mesquin, te prouvant clairement que cette tâche risque d'être d'autant plus difficile que tu ne le pensais. Pas manqué. Elle fait demi-tour et tente de retourner dans la boite, c'est sans compter sur le videur qui lui fait barrage. « Dis lui qu'elle se calme, sinon je vais la calmer moi. » Tu ranges très vite tes clés sans grande attention et rapidement, tu t'approches de Mia. « Je m'en charge. » lances-tu au videur, espérant qu'il te fasse confiance. Qu'il ne se mêle pas de ça, c'est la dernière chose que tu souhaites. Alors à nouveau, tu viens attraper Mia par le bras mais elle te dégage rapidement, étant déjà sous l'emprise du videur. « Putain mais LÂCHEZ MOI!!!! » Elle ne crie plus, elle hurle. Elle hurle à t'en fissurer le cœur. « MIA! ARRÊTE! » C'en est presque un supplice. Tu parles à un mur lorsqu'elle est dans cet état, mais tu ne comptes pas la laisser faire, oh que non et encore moins dans cet état. Elle a encore son bandage dans les cheveux, à quoi joue t-elle là ?! Et là, elle se libère du videur de manière brutal. Tes yeux s'écarquillent, ton regard s'étant posé sur le videur et sa lèvre ensanglantée. Et plus un bruit, plus un geste, plus une parole, un silence pesant avant d'apercevoir Mia reculer, tu tournes ta tête dans sa direction, les sourcils froncés par l'incompréhension. Mais qu'est-ce qu'il se passe, là ?
Tu la vois prendre la fuite, vite, beaucoup trop vite, mais hors de question de la laisser. Alors tu te mets à la suivre, lui attrapant le bras pour l'arrêter. « Mia... » Elle tourne la tête, vos regards se croisent et ça te brise le cœur. Tu vois, dans ce regard, tout ce dont tu cherches depuis si longtemps mais tu ne vois pas que ça. Tu vois aussi tous les problèmes que vous aviez crées, toutes les épreuves que vous aviez traversés et ça te tue. « Je peux rentrer seule. » te lance t-elle sèchement, se dégageant de ton emprise avant de reprendre la route. Elle te connaît si mal que ça ? Mais alors que tu l'apprêtes à la suivre de nouveau, tu peux apercevoir ses pas se stopper net. Tu fronces à nouveau les sourcils, tu l'observes d'un regard inquiet, elle s’assoie au sol, d'un comportement bizarre, elle commence à marmonner quelques mots. Ses sanglots te retournent le cœur.
Tu accoures jusqu'à elle. « Eh, eh ! » lâches-tu entre deux souffles, il faut que tu agisses et vite. Il est hors de question de la laisser dans cet état, alors tu t’accroupis à ton tour, posant tes fesses sur le sol et te positionnant face à elle. Et tu vois ses larmes, tu les entends même, tu vois qu'elle souffre et putain, t'en peux plus de cette vision. À croire que tu ne sais faire que ça : la faire souffrir. Et la main qu'elle a déposé sur son visage te montre clairement qu'elle a horriblement mal à la tête. Sans doute pour ça qu'elle pleure autant, qu'elle marmonne ces quelques mots qui ne veulent pas dire grand chose, qu'elle commence à délirer. « Mia regarde moi. » Et tu viens te saisir de ses mains comme pour l'inciter à te regarder. Tu ne peux rien faire, tu ne peux pas soulager sa douleur mais tu sais bien que la laisser dans cet état est une chose impensable pour toi. Il faut qu'elle se calme, elle pourrait s'en choper une crise d'angoisse... Si ce n'est pas déjà fait.
Car oui, tu le vois, elle a dû mal à respirer. La douleur, la colère, ces événements. Toutes ces émotions doivent la tourmenter. « Je vais te ramener à l’hôpital, tout va bien se passer, tu n'auras plus mal. Je te le promets. » continues-tu dans le but de la calmer. Tes pouces viennent caresser le revers de ses mains sans que tu t'en rendes réellement compte. « Je vais rester avec toi, tu le sais. Tout ira très bien, d'accord ? » Quitte à taper scandale à l'hosto, tu es prêt à tout. Tu lâches une de ses mains pour la passer dans ses cheveux, approchant son visage du tien. Et tes doigts caressant son cuir chevelu et la moitié du bandage, tu viens doucement chuchoter un « Shhh... » Et tu approches à ton tour, ton visage, observant Mia mordre violemment sa lèvre, tu ne perds plus une seconde et tu déposes brusquement tes lèvres sur les siennes.
Tes yeux se ferment, tes lèvres restent plaquées contre les siennes pendant de longues secondes. Dix secondes, peut-être quinze mais tu ne t'en détaches pas. Ta seconde main venant lâcher la sienne pour maintenir son visage entre tes deux mains, tu le gardes près de toi. Ton cœur rate un battement, plusieurs sans doute... Car même si ce baiser est offert dans de mauvaises circonstances, même si votre relation est désastreuse en ce moment : il est amoureux. Il te fait ressentir tellement de choses qu'en repensant à ce baiser que cette fille t'a donné contre ton gré n'était rien, du vide, du néant. Rien du tout. Avec Mia tout est différent, parce que c'est Mia, tu l'aimes et c'est elle que tu veux. Ton coeur s'accélère dans ta poitrine, tous ces sentiments tu reviennent dans la gueule sans que tu puisses contrôler quoi que ce soit, ton ventre se tord, tu ressens comme des papillons s'agiter à l'intérieur.
Comment arrêter une crise d'angoisse? Couper la respiration. Tu avais lu ça quelque part et tu n'as pas réfléchi, tu as agi. En l'embrassant, tu as forcé Mia à se concentrer sur autre chose qu'à sa crise, qu'à l'angoisse et la panique qu'elle peut ressentir, à couper sa respiration haletante. Pourtant, tu ne l'as pas uniquement embrassé pour cette raison. Tu l'as embrassé parce qu'elle avait besoin de se calmer mais aussi parce que toi, tu avais besoin de le faire. Un baiser non langoureux qui pourtant lui fait passer un message très clair à vous deux : « Tu me manques. »
Et tu quittes doucement ses lèvres, vos lèvres se détachant peu à peu. Tu te fais violence pour ouvrir à nouveau les yeux, plongeant ton regard dans le sien. Un silence s'installe, un silence pendant lequel tu peux entendre ton cœur battre la chamade, il est prêt à exploser d'amour pour elle. Mais t'es tellement inquiet, au moins, elle ne panique plus... Du moins, elle s'est calmé. Tes mains toujours de chaque côté de son visage, tu finis par essuyer les larmes coulant le long de ses joues d'un geste des pouces. Voir Mia dans cet état te fait d'autant plus mal, tu ne supportes pas de la voir souffrir, de la voir si malheureuse. Tu tiens beaucoup trop à elle et c'est Mia.... C'est Mia, putain.
✻✻✻
Non, tu ne sais pas pourquoi tu as accepté de venir ici. Parce qu'au fond, tu ne voulais pas que ton ami se sente mal mais tu savais pertinemment que tu n'aurais pas été d'une grande aide. Réconforter un ami en détresse alors que ton âme vient de subir une tornade destructrice. C'était vraiment difficile pour toi mais tu l'as fait, tu as essayé, puiser le peu de ton énergie pour lui apporter ton soutien. Tu tentes de sourire, caché tes peines et tes maux pour ne pas inquiéter tes proches mais aussi, pour éviter d'en parler. Chose que tu détestes faire d'ailleurs pour toi, c'est comme offrir des faux sourires et ils ne le méritent pas. Alors tu préfères rester seul, c'est la meilleure des solutions pour tout le monde du moins, à tes yeux. Peut-être que tu devrais en profiter pour te concentrer sur toi-même, faire le point sur ta vie et tout ce qu'il s'est passé, t'appliquer à corriger tes défauts ou la plupart du moins. Tu as tellement merdé, tu ne t'es même pas encore pardonné de ton erreur, retourner dans les bras de Mee Hee... Quelle belle connerie, mais Mia a été aussi maladroite que toi, c'était le mauvais moment, elle n'aurait jamais dû faire ça tout comme toi. Vous n'en seriez pas là sans quoi... Tu n'arrives pas à faire une croix sur elle, c'est impossible, tu es amoureux d'elle et tu refuses d'accepter la fin de votre relation qui n'a même pas encore vu le jour. Tu veux essayer, juste essayer mais ce n'est plus possible. Ta seule solution ? Laisser du temps au temps, après tout, ça commençait à s'arranger entre vous deux, non? Et puis, quelle connerie vous pourriez bien faire désormais? Vous êtes tous les deux au fond du trou, plus aucun espoir, plus rien. On ne peut pas détruire le néant. Vous avez touché le fond, peut-être pour mieux vous reconstruire.
Tu n'envisages pas cette solution pourtant, pas entièrement, tu es beaucoup trop détruit et fatigué de tout ça pour essayer de penser à ce genre de choses pour le moment. Tu te connais assez pour savoir que tu baisserais peut-être les bras, que tu as atteint un point de non-retour parce que oui : c'est la première fois que tu souffres autant pour une fille et il te faut du temps, le temps pour toi de t'y faire mais surtout de ne plus faire la moindre connerie, trouver une solution qui vous sortira de là tous les deux. Sauf que non, Tae Hyun, tu ne baisserais pas les bras. La preuve, même à l'heure actuelle des choses tu continues de te battre, d'une manière différente oui mais tu ne te résous pas à cette idée. Mia et toi, ça ne peut pas être terminé.
Ce n'est pas un mirage, une illusion, Mia est bien là mais tout se passe très vite. Tu n'as pas le temps de réagir, de mettre de l'ordre dans tes idées : il faut que tu fasses quelque chose. Sans quoi, elle finira par se battre avec ce groupe de filles (qui commencent un peu trop à s'énerver, elles aussi) et tu t'approches, l'attrapes et la tire vers toi. Elle se débat, te met même un coup sans réellement le vouloir... Sa colère l'envahit, parle et agit à sa place, non tu ne la lâcheras pas. Tout aussi rapidement, tu viens te saisir de son visage pour qu'elle le voit enfin. C'est toi, tu n'es pas un autre homme, un videur ou n'importe qui. C'est toi. Alors oui, tu espères qu'avec ça elle pourra t'écouter, arrêter. Qu'est-ce qu'elle fiche ici ? Elle est censé être à l’hôpital...
Le videur ne tarde pas à intervenir et tu ne te fais pas prier, tu attrapes doucement le bras de Mia et l'emmène vers l'extérieur de la boite. Bordel, qu'est-ce qu'il lui prend ? Tu vois rouge, impulsif que tu es, tu ne peux t'empêcher de l'engueuler. Parce que t'as eu peur et ça, elle peut sûrement le comprendre. Tu t'inquiètes tellement pour elle que l'idée qu'elle ait pu se sauver de l’hôpital te rend fou. Cependant, elle a l'air perdue dans ses pensées, tu ignores pourquoi mais tu le comprends très vite : « Tes cheveux... » commence t-elle, passant une main dans ces derniers. Un geste qui t’électrifie sur place. Oui... ? Tes cheveux ? Il ne te faut que quelques secondes avant de comprendre. Tu as changé de couleur il y a quelques jours, un changement qui ne peut passer inaperçu mais pourquoi relève t-elle ce détail? Tu ne sais pas toi, ce qu'il s'est passé à l’hôpital pendant ton absence, ce que son père lui a dit. Alors oui, pour toi, ce détail ne mérite pas d'être relevé maintenant et c'est pour ça que tu ne dis rien. Tu ne relèves pas, à ton tour. Encore bien trop inquiet et en colère qu'elle ait pu partir de l’hôpital de cette manière.
Elle s'énerve, ça ne lui plaît pas, ouais ce n'est sans doute pas de cette façon que tu pourras la calmer mais c'est plus fort que toi, t'es impulsif et tu t'inquiètes. Alors très vite, tu viens sortir tes clés de voiture dans le but de la ramener à l’hôpital mais ça, c'est avant d'apercevoir son sourire mesquin, te prouvant clairement que cette tâche risque d'être d'autant plus difficile que tu ne le pensais. Pas manqué. Elle fait demi-tour et tente de retourner dans la boite, c'est sans compter sur le videur qui lui fait barrage. « Dis lui qu'elle se calme, sinon je vais la calmer moi. » Tu ranges très vite tes clés sans grande attention et rapidement, tu t'approches de Mia. « Je m'en charge. » lances-tu au videur, espérant qu'il te fasse confiance. Qu'il ne se mêle pas de ça, c'est la dernière chose que tu souhaites. Alors à nouveau, tu viens attraper Mia par le bras mais elle te dégage rapidement, étant déjà sous l'emprise du videur. « Putain mais LÂCHEZ MOI!!!! » Elle ne crie plus, elle hurle. Elle hurle à t'en fissurer le cœur. « MIA! ARRÊTE! » C'en est presque un supplice. Tu parles à un mur lorsqu'elle est dans cet état, mais tu ne comptes pas la laisser faire, oh que non et encore moins dans cet état. Elle a encore son bandage dans les cheveux, à quoi joue t-elle là ?! Et là, elle se libère du videur de manière brutal. Tes yeux s'écarquillent, ton regard s'étant posé sur le videur et sa lèvre ensanglantée. Et plus un bruit, plus un geste, plus une parole, un silence pesant avant d'apercevoir Mia reculer, tu tournes ta tête dans sa direction, les sourcils froncés par l'incompréhension. Mais qu'est-ce qu'il se passe, là ?
Tu la vois prendre la fuite, vite, beaucoup trop vite, mais hors de question de la laisser. Alors tu te mets à la suivre, lui attrapant le bras pour l'arrêter. « Mia... » Elle tourne la tête, vos regards se croisent et ça te brise le cœur. Tu vois, dans ce regard, tout ce dont tu cherches depuis si longtemps mais tu ne vois pas que ça. Tu vois aussi tous les problèmes que vous aviez crées, toutes les épreuves que vous aviez traversés et ça te tue. « Je peux rentrer seule. » te lance t-elle sèchement, se dégageant de ton emprise avant de reprendre la route. Elle te connaît si mal que ça ? Mais alors que tu l'apprêtes à la suivre de nouveau, tu peux apercevoir ses pas se stopper net. Tu fronces à nouveau les sourcils, tu l'observes d'un regard inquiet, elle s’assoie au sol, d'un comportement bizarre, elle commence à marmonner quelques mots. Ses sanglots te retournent le cœur.
Tu accoures jusqu'à elle. « Eh, eh ! » lâches-tu entre deux souffles, il faut que tu agisses et vite. Il est hors de question de la laisser dans cet état, alors tu t’accroupis à ton tour, posant tes fesses sur le sol et te positionnant face à elle. Et tu vois ses larmes, tu les entends même, tu vois qu'elle souffre et putain, t'en peux plus de cette vision. À croire que tu ne sais faire que ça : la faire souffrir. Et la main qu'elle a déposé sur son visage te montre clairement qu'elle a horriblement mal à la tête. Sans doute pour ça qu'elle pleure autant, qu'elle marmonne ces quelques mots qui ne veulent pas dire grand chose, qu'elle commence à délirer. « Mia regarde moi. » Et tu viens te saisir de ses mains comme pour l'inciter à te regarder. Tu ne peux rien faire, tu ne peux pas soulager sa douleur mais tu sais bien que la laisser dans cet état est une chose impensable pour toi. Il faut qu'elle se calme, elle pourrait s'en choper une crise d'angoisse... Si ce n'est pas déjà fait.
Car oui, tu le vois, elle a dû mal à respirer. La douleur, la colère, ces événements. Toutes ces émotions doivent la tourmenter. « Je vais te ramener à l’hôpital, tout va bien se passer, tu n'auras plus mal. Je te le promets. » continues-tu dans le but de la calmer. Tes pouces viennent caresser le revers de ses mains sans que tu t'en rendes réellement compte. « Je vais rester avec toi, tu le sais. Tout ira très bien, d'accord ? » Quitte à taper scandale à l'hosto, tu es prêt à tout. Tu lâches une de ses mains pour la passer dans ses cheveux, approchant son visage du tien. Et tes doigts caressant son cuir chevelu et la moitié du bandage, tu viens doucement chuchoter un « Shhh... » Et tu approches à ton tour, ton visage, observant Mia mordre violemment sa lèvre, tu ne perds plus une seconde et tu déposes brusquement tes lèvres sur les siennes.
Tes yeux se ferment, tes lèvres restent plaquées contre les siennes pendant de longues secondes. Dix secondes, peut-être quinze mais tu ne t'en détaches pas. Ta seconde main venant lâcher la sienne pour maintenir son visage entre tes deux mains, tu le gardes près de toi. Ton cœur rate un battement, plusieurs sans doute... Car même si ce baiser est offert dans de mauvaises circonstances, même si votre relation est désastreuse en ce moment : il est amoureux. Il te fait ressentir tellement de choses qu'en repensant à ce baiser que cette fille t'a donné contre ton gré n'était rien, du vide, du néant. Rien du tout. Avec Mia tout est différent, parce que c'est Mia, tu l'aimes et c'est elle que tu veux. Ton coeur s'accélère dans ta poitrine, tous ces sentiments tu reviennent dans la gueule sans que tu puisses contrôler quoi que ce soit, ton ventre se tord, tu ressens comme des papillons s'agiter à l'intérieur.
Comment arrêter une crise d'angoisse? Couper la respiration. Tu avais lu ça quelque part et tu n'as pas réfléchi, tu as agi. En l'embrassant, tu as forcé Mia à se concentrer sur autre chose qu'à sa crise, qu'à l'angoisse et la panique qu'elle peut ressentir, à couper sa respiration haletante. Pourtant, tu ne l'as pas uniquement embrassé pour cette raison. Tu l'as embrassé parce qu'elle avait besoin de se calmer mais aussi parce que toi, tu avais besoin de le faire. Un baiser non langoureux qui pourtant lui fait passer un message très clair à vous deux : « Tu me manques. »
Et tu quittes doucement ses lèvres, vos lèvres se détachant peu à peu. Tu te fais violence pour ouvrir à nouveau les yeux, plongeant ton regard dans le sien. Un silence s'installe, un silence pendant lequel tu peux entendre ton cœur battre la chamade, il est prêt à exploser d'amour pour elle. Mais t'es tellement inquiet, au moins, elle ne panique plus... Du moins, elle s'est calmé. Tes mains toujours de chaque côté de son visage, tu finis par essuyer les larmes coulant le long de ses joues d'un geste des pouces. Voir Mia dans cet état te fait d'autant plus mal, tu ne supportes pas de la voir souffrir, de la voir si malheureuse. Tu tiens beaucoup trop à elle et c'est Mia.... C'est Mia, putain.
CODES © LITTLE WOLF.
Invité
Invité
Re: everything (+) MIHYUN | Dim 18 Juin - 17:08 Citer EditerSupprimer
HE'S EVERYTHING YOU WANT
ft. mihyun
But under skinned knees and the skid marks, past the places where you used to learn
Son coeur avait raté un battement quand elle avait vu la lèvre du videur saigner. D’un réflexe, elle avait regardé ses bagues à la main gauche avant de comprendre qu’elle lui avait fait ça elle-même, avec son geste un peu trop brusque, elle lui avait arraché un morceau de peau. Mia, oui. C’était Mia qui avait fait ça et elle s’en voulait déjà assez pour rester une minute de plus. Elle fuyait la réalité, elle fuyait ses responsabilités, alors qu’elle devait simplement assumer mais elle n’assumait pas d’avoir frappé un videur sans faire exprès. Et puis, son ton menaçant employé précédemment n’avait pas rassurée la future styliste, si elle ne partait pas, ce mec allait la cogner et la renvoyer dans le coma et ça c’était franchement pas conseillé après un accident comme celui qu’elle avait eu.
De ce fait, Mia prit la fuite mais la pauvre n’eut pas la chance de pouvoir aller bien loin. A peine quelques mètres parcourus que ses jambes la firent se stopper net. En cause? Son mal de tête qu’elle avait déjà en partant de l’hôpital venait d’empirer peut-être x10. Il était si puissant qu’elle perdit toute force soudainement. Elle tomba alors par terre, les genoux les premiers, elle ne sentit même pas le goudron taper ses rotules tant sa tête lui faisait mal. Des larmes dévalèrent ses joues aussitôt, oh non, elle n’avait jamais eu aussi mal de toute sa vie. Il se passait quoi là-dedans au juste? Comment le corps humain pouvait-il faire souffrir autant à cet endroit-là? Ses sanglots crevaient le coeur des plus insensibles. Elle avait tellement mal qu’elle avait l’impression que sa tête allait exploser. Alors, ses mains vinrent agripper les deux côtés de son crâne, ses ongles menaçant de planter son cuir chevelu s’il n’y avait pas eu de bandage. Et elle pleurait, marmonnait comme des prières alors qu’elle ne croyait en rien, juste parce qu’elle était si désespérée de se débarrasser de cette douleur qu’elle aurait été capable de tous les sacrifices pour qu’on la lui enlève. Elle en avait presque oublié ce qui l’entourait, et ceux qui se trouvaient à côté. En d’autres termes, elle avait oublié que Taehyun était là. C’était très étrange cette sensation qui avait seulement été causé par l’intense douleur. Comme si elle faisait un second malaise alors qu’elle était bel et bien consciente. Mais la douleur la faisait délirer, et allait sûrement la faire tomber dans les pommes une fois de plus.
Mais elle sentit des mains attraper ses poignets pour éloigner ses mains menaçantes de son crâne. Et aussitôt, elle leva les yeux pour croiser le regard du danseur. Elle ferma les yeux, ouvrant la bouche alors que ses larmes ne cessaient de couler. Oh non, c’était trop horrible à supporter, elle ne pouvait plus. Et ce que lui disait Taehyun n’arrivait même pas à ses oreilles, elle entendait sa voix mais pour cette fois, ça ne suffirait pas. Lui qui avait ce don inné pour la calmer en prononçant quelques mots à peine (en réalité, c’était sa voix qui était apaisante), se retrouvait face à une situation bien trop dur à contrôler. Mia était en train de faire une crise d’angoisse, parce qu’elle était effrayée à l’idée de refaire un malaise, de retourner à l’hôpital, de causer des problèmes à son père en ayant fugué de l’hôpital, ou en ayant cassé le nez d’une pauvre fille. Son coeur tambourinait dans sa poitrine, l’air ne passait plus ni par la bouche ni par ses narines, du moins c’était l’impression qu’elle avait. Tout s’agitait, tout se mélangeait dans sa tête, elle ne contrôlait plus rien et c’est exactement ça qui la faisait perdre les pédales. Sa respiration se faisait saccadée, ses mains tremblaient dans celles de Taehyun. Elle tourna les yeux dans tous les sens, paniquée, avant de se mordre fermement la lèvre pour essayer d’oublier un peu celle qui lui survenait dans le crâne. Et puis, sans qu’elle s’y attende, le jeune homme vint l’embrasser, écrasant ses lèvres contre celles de la styliste.
Mia écarquilla les yeux: effet de surprise réussie, si c’était ce qu’il voulait en tout cas. Et elle resta ainsi quelques minutes, les yeux ouverts, avant de sentir tout doucement son coeur se calmer, et battre plus doucement. Elle ignorait si c’était l’effet de leurs lèvres entrant en contact, ou indirectement le fait que ça lui avait coupé la respiration mais ça s’était avéré efficace, du moins pour ça. Car son mal de crâne, lui, était toujours là et plus imposant que jamais. Leurs lèvres se séparèrent, doucement, laissant alors Mia toujours aussi surprise. Pendant quelques secondes de pur silence, ils échangèrent ce regard qui devait vouloir dire un million de choses pour eux, mais pour Mia, il voulait dire une chose très importante: qu’il lui manquait. Et que cette sensation de leurs lèvres en contact ou ne serait-ce que sa main dans la sienne lui manquait atrocement, c’était devenu un peu trop difficile d’ailleurs de se lever tous les matins en se disant qu’elle ne le vivrait plus et que ça, c’était entièrement sa faute. Elle voulait crever depuis, elle voulait crever parce qu'elle se disait qu'au final, vivre sa vie sans Taehyun, c'était équivalent. Équivaut à se sentir morte de l'intérieur pour toujours, alors autant s'envoyer en l'air. Et c'était presque déjà fait au final.
Mais c’est le contact des pouces du jeune homme sur ses joues qui la ramena sur Terre. Elle secoua doucement la tête, avant que ses mains de vinrent finalement s’agripper à celles du danseur. Et comme une fois où ils avaient couché ensemble, ses ongles griffèrent sa peau, et les larmes formées au coin de ses yeux descendirent ses joues. Elle tenait fermement ses mains, du plus fort possible, comme si elle voulait lui faire ressentir la douleur qu’elle, ressentait. Et elle ferma les yeux, laissant d’avantages de perles salées dévaler ses joues. « Ramène moi à l’hôpital… » Il avait dit, qu’il allait la ramener, et sa façon d’agripper ses mains c’était une belle image de ce qu’elle vivait réellement: il était tout ce à quoi elle se raccrochait. Même s’il n’était plus là, même s’il ne voulait sûrement plus faire partie de sa vie.
Après ça, ses souvenirs restent vagues. Elle se souvient d’avoir été soulevée par Taehyun et conduite à sa voiture. Elle ne se souvient pas, par contre, du trajet jusqu’à l’hôpital mais elle se souvient de ce coeur, ce petit coeur qui battait si fort et ce n’était pas seulement à cause de ses angoisses. Non, c’était parce qu’il était là, à côté d’elle, et qu’il ne l’avait pas laissé tomber une seule fois depuis le début et pourtant, il aurait eu toutes les raisons du monde de le faire.
Mais ouais, son coeur battait fort, plus que d’habitude. Parce qu’elle était avec lui et que même si elle était dans les vapes à cause de la douleur, ben ce mec avait un tel effet sur elle que cet effet surmontait l’impossible, passait au dessus des pires sensations.
Elle est amoureuse cette fille, y'a pas de doutes là-dessus. Sinon, elle se serait pas aussitôt calmée quand il a commencé à l’embrasser. Sinon, elle aurait pas quitté ce putain de lit d’hôpital pour aller casser la gueule à une fille qui l’avait embrassé contre son gré. Sinon… elle aurait pas versé toutes ces larmes pour lui quand elle s’était réveillée dans les bras d’un autre.
Elle n’aurait pas fait tout ça.
Pourtant, elle l’a fait.
Et ça, c’est parce qu’elle l’aime, Taehyun.
✻✻✻
Son coeur avait raté un battement quand elle avait vu la lèvre du videur saigner. D’un réflexe, elle avait regardé ses bagues à la main gauche avant de comprendre qu’elle lui avait fait ça elle-même, avec son geste un peu trop brusque, elle lui avait arraché un morceau de peau. Mia, oui. C’était Mia qui avait fait ça et elle s’en voulait déjà assez pour rester une minute de plus. Elle fuyait la réalité, elle fuyait ses responsabilités, alors qu’elle devait simplement assumer mais elle n’assumait pas d’avoir frappé un videur sans faire exprès. Et puis, son ton menaçant employé précédemment n’avait pas rassurée la future styliste, si elle ne partait pas, ce mec allait la cogner et la renvoyer dans le coma et ça c’était franchement pas conseillé après un accident comme celui qu’elle avait eu.
De ce fait, Mia prit la fuite mais la pauvre n’eut pas la chance de pouvoir aller bien loin. A peine quelques mètres parcourus que ses jambes la firent se stopper net. En cause? Son mal de tête qu’elle avait déjà en partant de l’hôpital venait d’empirer peut-être x10. Il était si puissant qu’elle perdit toute force soudainement. Elle tomba alors par terre, les genoux les premiers, elle ne sentit même pas le goudron taper ses rotules tant sa tête lui faisait mal. Des larmes dévalèrent ses joues aussitôt, oh non, elle n’avait jamais eu aussi mal de toute sa vie. Il se passait quoi là-dedans au juste? Comment le corps humain pouvait-il faire souffrir autant à cet endroit-là? Ses sanglots crevaient le coeur des plus insensibles. Elle avait tellement mal qu’elle avait l’impression que sa tête allait exploser. Alors, ses mains vinrent agripper les deux côtés de son crâne, ses ongles menaçant de planter son cuir chevelu s’il n’y avait pas eu de bandage. Et elle pleurait, marmonnait comme des prières alors qu’elle ne croyait en rien, juste parce qu’elle était si désespérée de se débarrasser de cette douleur qu’elle aurait été capable de tous les sacrifices pour qu’on la lui enlève. Elle en avait presque oublié ce qui l’entourait, et ceux qui se trouvaient à côté. En d’autres termes, elle avait oublié que Taehyun était là. C’était très étrange cette sensation qui avait seulement été causé par l’intense douleur. Comme si elle faisait un second malaise alors qu’elle était bel et bien consciente. Mais la douleur la faisait délirer, et allait sûrement la faire tomber dans les pommes une fois de plus.
Mais elle sentit des mains attraper ses poignets pour éloigner ses mains menaçantes de son crâne. Et aussitôt, elle leva les yeux pour croiser le regard du danseur. Elle ferma les yeux, ouvrant la bouche alors que ses larmes ne cessaient de couler. Oh non, c’était trop horrible à supporter, elle ne pouvait plus. Et ce que lui disait Taehyun n’arrivait même pas à ses oreilles, elle entendait sa voix mais pour cette fois, ça ne suffirait pas. Lui qui avait ce don inné pour la calmer en prononçant quelques mots à peine (en réalité, c’était sa voix qui était apaisante), se retrouvait face à une situation bien trop dur à contrôler. Mia était en train de faire une crise d’angoisse, parce qu’elle était effrayée à l’idée de refaire un malaise, de retourner à l’hôpital, de causer des problèmes à son père en ayant fugué de l’hôpital, ou en ayant cassé le nez d’une pauvre fille. Son coeur tambourinait dans sa poitrine, l’air ne passait plus ni par la bouche ni par ses narines, du moins c’était l’impression qu’elle avait. Tout s’agitait, tout se mélangeait dans sa tête, elle ne contrôlait plus rien et c’est exactement ça qui la faisait perdre les pédales. Sa respiration se faisait saccadée, ses mains tremblaient dans celles de Taehyun. Elle tourna les yeux dans tous les sens, paniquée, avant de se mordre fermement la lèvre pour essayer d’oublier un peu celle qui lui survenait dans le crâne. Et puis, sans qu’elle s’y attende, le jeune homme vint l’embrasser, écrasant ses lèvres contre celles de la styliste.
Mia écarquilla les yeux: effet de surprise réussie, si c’était ce qu’il voulait en tout cas. Et elle resta ainsi quelques minutes, les yeux ouverts, avant de sentir tout doucement son coeur se calmer, et battre plus doucement. Elle ignorait si c’était l’effet de leurs lèvres entrant en contact, ou indirectement le fait que ça lui avait coupé la respiration mais ça s’était avéré efficace, du moins pour ça. Car son mal de crâne, lui, était toujours là et plus imposant que jamais. Leurs lèvres se séparèrent, doucement, laissant alors Mia toujours aussi surprise. Pendant quelques secondes de pur silence, ils échangèrent ce regard qui devait vouloir dire un million de choses pour eux, mais pour Mia, il voulait dire une chose très importante: qu’il lui manquait. Et que cette sensation de leurs lèvres en contact ou ne serait-ce que sa main dans la sienne lui manquait atrocement, c’était devenu un peu trop difficile d’ailleurs de se lever tous les matins en se disant qu’elle ne le vivrait plus et que ça, c’était entièrement sa faute. Elle voulait crever depuis, elle voulait crever parce qu'elle se disait qu'au final, vivre sa vie sans Taehyun, c'était équivalent. Équivaut à se sentir morte de l'intérieur pour toujours, alors autant s'envoyer en l'air. Et c'était presque déjà fait au final.
Mais c’est le contact des pouces du jeune homme sur ses joues qui la ramena sur Terre. Elle secoua doucement la tête, avant que ses mains de vinrent finalement s’agripper à celles du danseur. Et comme une fois où ils avaient couché ensemble, ses ongles griffèrent sa peau, et les larmes formées au coin de ses yeux descendirent ses joues. Elle tenait fermement ses mains, du plus fort possible, comme si elle voulait lui faire ressentir la douleur qu’elle, ressentait. Et elle ferma les yeux, laissant d’avantages de perles salées dévaler ses joues. « Ramène moi à l’hôpital… » Il avait dit, qu’il allait la ramener, et sa façon d’agripper ses mains c’était une belle image de ce qu’elle vivait réellement: il était tout ce à quoi elle se raccrochait. Même s’il n’était plus là, même s’il ne voulait sûrement plus faire partie de sa vie.
Après ça, ses souvenirs restent vagues. Elle se souvient d’avoir été soulevée par Taehyun et conduite à sa voiture. Elle ne se souvient pas, par contre, du trajet jusqu’à l’hôpital mais elle se souvient de ce coeur, ce petit coeur qui battait si fort et ce n’était pas seulement à cause de ses angoisses. Non, c’était parce qu’il était là, à côté d’elle, et qu’il ne l’avait pas laissé tomber une seule fois depuis le début et pourtant, il aurait eu toutes les raisons du monde de le faire.
Mais ouais, son coeur battait fort, plus que d’habitude. Parce qu’elle était avec lui et que même si elle était dans les vapes à cause de la douleur, ben ce mec avait un tel effet sur elle que cet effet surmontait l’impossible, passait au dessus des pires sensations.
Elle est amoureuse cette fille, y'a pas de doutes là-dessus. Sinon, elle se serait pas aussitôt calmée quand il a commencé à l’embrasser. Sinon, elle aurait pas quitté ce putain de lit d’hôpital pour aller casser la gueule à une fille qui l’avait embrassé contre son gré. Sinon… elle aurait pas versé toutes ces larmes pour lui quand elle s’était réveillée dans les bras d’un autre.
Elle n’aurait pas fait tout ça.
Pourtant, elle l’a fait.
Et ça, c’est parce qu’elle l’aime, Taehyun.
CODES © LITTLE WOLF.
Invité
Invité
Re: everything (+) MIHYUN | Mar 20 Juin - 15:06 Citer EditerSupprimer
HE'S EVERYTHING YOU WANT
ft. mihyun
But under skinned knees and the skid marks, past the places where you used to learn
La soirée vire au drame, là, tu as cette boule au fond de ton ventre prête à exploser. Tu es mort d'inquiétude pour Mia, ses réactions ne te rassurent pas et puis... Merde ! Elle est censé être à l’hôpital, elle joue à quoi là ? À croire qu'elle s'en fiche pas mal de ceux qui tiennent à elle, qui s’inquiètent et qu'ils veulent la savoir en sécurité entre les mains de professionnels, des personnes comme toi ! Ça te confirme que tu penses bien lorsque tu te dis que seul toi pourrait la protéger et prendre soin d'elle, non pas parce que tu as un surplus de confiance en toi ou les chevilles qui gonflent, mais tu sais que tu ne lui laisserais absolument rien lui arriver. Qui peut aimer Mia autant que tu l'aimes ? Ne serait-ce que le quart ? Absolument personne, alors oui, tu es la personne la mieux placée pour t'occuper d'elle, parce que toi, tu te prendrais certainement une balle pour la protéger sans prendre le temps de réfléchir, mais combien de personnes feraient ça, au juste ? Combien ?!
Ça te détruit, ça te tue de voir Mia dans cet état et là.. Elle souffre, elle souffre et tu ne peux rien faire mais ce n'est certainement pas ça qui va t'arrêter, tu te laisses tomber près d'elle dans le but de la calmer. Tu ne tardes pas à en déduire qu'elle commence une belle crise d'angoisse et il faut que tu la calmes avant que son état ne s'empire, non non non... Pas ça, et tu ne peux même pas la soulager d'un poids en lui prenant sa douleur, pourtant qu'est-ce que tu aimerais pouvoir le faire. Alors tu penses à qu'une seule chose : la calmer, lui couper la respiration et pour ça, tu ne tardes pas à trouver cette solution miracle. Moment mal choisi ? Mauvaise période ? Tu t'en fiches pas mal, tu n'y réfléchis même pas... Tu dois la calmer. Mais tu ne l'embrasses pas seulement dans ce but, tu l'embrasses parce que oui, Mia te manque à en crever, que son absence au quotidien commence à devenir un véritable cauchemar même si c'est comme qui dirait toi qui a mis fin à tout ça. Comment tu pensais t'en sortir au juste, sans elle? Et tu ne cherches pas réellement à le cacher, on peut le voir à la manière dont tu prends possession de ses lèvres. Un baiser non langoureux qui pourtant te fait passer par un tas d'émotions, un tas de ressentis: le manque, le besoin... L'amour.
Et vous vous échangez ce regard. Un regard qui signifie beaucoup lui aussi, un regard qui t'apaise autant qu'il te brise, encore un sentiment si contradictoire. Ton coeur rate un battement lorsque les mains de la jeune Kim viennent agripper les tiennes, les serrer si fort comme si elle avait peur que tu la lâches, que tu l'abandonnes. Tu ne l’abandonnera jamais... Jamais. « Ramène moi à l’hôpital… » Tu hoches la tête de haut en bas, doucement, oui c'est ce que tu comptais faire mais ses paroles te rassurent, tu n'auras pas à l'emmener de force... Tu ne l'aurais pas supporté, et là-bas, ils feront ce qu'il faut pour qu'elle se sente mieux. Pour qu'elle ne souffre pas. Et c'est tout ce qui compte pour toi. Alors tu ne perds pas une seule seconde, tu viens la porter dans tes bras afin de l'emmener jusqu'à ta voiture, il faut que tu la ramènes à l’hôpital et vite.
« Comment ça je ne peux pas rester ?! » Tu fais face à cette infirmière qui t'insupporte déjà, Mia se trouve dans sa chambre et toi, dans ce couloir, prêt à faire scandale si le personnel ne te laisse pas ici. Oui, tu as ramené Mia comme prévu, elle a aussitôt rejoint sa chambre mais apparemment, tu dois quitter les lieux. « Je suis désolé Monsieur, vous n'êtes pas autorisé à rester ici cette nuit. » Tu fermes les yeux comme pour canaliser ta colère, oh non, tu vas rester. Ils n'ont pas le choix. Et ce n'est clairement pas le moment d'oser jouer avec tes nerfs. « J'en ai rien à foutre ! » commences-tu, haussant le ton comme si cela pouvait lui permettre de comprendre que tu ne plaisantes pas, que tu es déterminé à rester ici quoi qu'ils disent. « Je vous signale que je l'ai retrouvé dehors ! Elle était censé être sous votre surveillance ! C'est normal ça ?! Vous ne savez même pas faire votre travail ! Croyez-moi, je ne vais pas laisser tomber cette histoire! » Tu ne lui laisses pas le temps de répondre, tu n'as pas de temps justement. « Alors je reste ici, je reste avec elle! » L'attitude de l'infirmière te rassure en rien, gênée, elle reprend aussitôt « C'est le règlement... Et-» « Je veux parler à votre chef. » lui ordonnes-tu presque. Oh non, tu ne vas pas lâcher de sitôt ! « Le chef n'est pas là, malheureusement. » Normal, on est au beau milieu de la nuit ! « Super. Je reste. » Et une autre infirmière intervient, remarquant le scandale que tu tapes. « Écoutez... Vous pouvez rester ici jusqu'à ce qu'elle s'endorme? » Tu la scrutes un moment, oh non, tu comptes rester là toute la nuit mais est-ce que tu obtiendras plus ? Autant te contenter de ça, et ne pas les écouter bien évidemment. « Merci. » termines-tu, d'une voix presque tremblante d'inquiétude. Et tu te presses, trois pas et tu atteins la chambre de Mia.
Elle est à moitié endormie, sans doute à cause des médicaments et de toute cette douleur qu'elle a ressenti. Tu fermes la porte derrière toi, remarquant très rapidement qu'elle n'est pas prête de fermer l'oeil, oh pourtant ses yeux se ferment mais... Elle est encore réveillée, là, à regarder vers toi. « Hey... » chuchotes-tu presque, t'approchant de son lit avant de t'asseoir sur ce dernier, tout près d'elle. « Je vais rester cette nuit. » En espérant qu'elle n'ait pas entendu le scandale que tu viens presque de taper au beau milieu de la nuit dans cette hôpital. Et dans un geste des plus naturels, tu viens lui caresser les cheveux, tes doigts frôlant son bandage. « Il faut que tu dormes. » Je suis là, de toute façon.
✻✻✻
La soirée vire au drame, là, tu as cette boule au fond de ton ventre prête à exploser. Tu es mort d'inquiétude pour Mia, ses réactions ne te rassurent pas et puis... Merde ! Elle est censé être à l’hôpital, elle joue à quoi là ? À croire qu'elle s'en fiche pas mal de ceux qui tiennent à elle, qui s’inquiètent et qu'ils veulent la savoir en sécurité entre les mains de professionnels, des personnes comme toi ! Ça te confirme que tu penses bien lorsque tu te dis que seul toi pourrait la protéger et prendre soin d'elle, non pas parce que tu as un surplus de confiance en toi ou les chevilles qui gonflent, mais tu sais que tu ne lui laisserais absolument rien lui arriver. Qui peut aimer Mia autant que tu l'aimes ? Ne serait-ce que le quart ? Absolument personne, alors oui, tu es la personne la mieux placée pour t'occuper d'elle, parce que toi, tu te prendrais certainement une balle pour la protéger sans prendre le temps de réfléchir, mais combien de personnes feraient ça, au juste ? Combien ?!
Ça te détruit, ça te tue de voir Mia dans cet état et là.. Elle souffre, elle souffre et tu ne peux rien faire mais ce n'est certainement pas ça qui va t'arrêter, tu te laisses tomber près d'elle dans le but de la calmer. Tu ne tardes pas à en déduire qu'elle commence une belle crise d'angoisse et il faut que tu la calmes avant que son état ne s'empire, non non non... Pas ça, et tu ne peux même pas la soulager d'un poids en lui prenant sa douleur, pourtant qu'est-ce que tu aimerais pouvoir le faire. Alors tu penses à qu'une seule chose : la calmer, lui couper la respiration et pour ça, tu ne tardes pas à trouver cette solution miracle. Moment mal choisi ? Mauvaise période ? Tu t'en fiches pas mal, tu n'y réfléchis même pas... Tu dois la calmer. Mais tu ne l'embrasses pas seulement dans ce but, tu l'embrasses parce que oui, Mia te manque à en crever, que son absence au quotidien commence à devenir un véritable cauchemar même si c'est comme qui dirait toi qui a mis fin à tout ça. Comment tu pensais t'en sortir au juste, sans elle? Et tu ne cherches pas réellement à le cacher, on peut le voir à la manière dont tu prends possession de ses lèvres. Un baiser non langoureux qui pourtant te fait passer par un tas d'émotions, un tas de ressentis: le manque, le besoin... L'amour.
Et vous vous échangez ce regard. Un regard qui signifie beaucoup lui aussi, un regard qui t'apaise autant qu'il te brise, encore un sentiment si contradictoire. Ton coeur rate un battement lorsque les mains de la jeune Kim viennent agripper les tiennes, les serrer si fort comme si elle avait peur que tu la lâches, que tu l'abandonnes. Tu ne l’abandonnera jamais... Jamais. « Ramène moi à l’hôpital… » Tu hoches la tête de haut en bas, doucement, oui c'est ce que tu comptais faire mais ses paroles te rassurent, tu n'auras pas à l'emmener de force... Tu ne l'aurais pas supporté, et là-bas, ils feront ce qu'il faut pour qu'elle se sente mieux. Pour qu'elle ne souffre pas. Et c'est tout ce qui compte pour toi. Alors tu ne perds pas une seule seconde, tu viens la porter dans tes bras afin de l'emmener jusqu'à ta voiture, il faut que tu la ramènes à l’hôpital et vite.
[...]
« Comment ça je ne peux pas rester ?! » Tu fais face à cette infirmière qui t'insupporte déjà, Mia se trouve dans sa chambre et toi, dans ce couloir, prêt à faire scandale si le personnel ne te laisse pas ici. Oui, tu as ramené Mia comme prévu, elle a aussitôt rejoint sa chambre mais apparemment, tu dois quitter les lieux. « Je suis désolé Monsieur, vous n'êtes pas autorisé à rester ici cette nuit. » Tu fermes les yeux comme pour canaliser ta colère, oh non, tu vas rester. Ils n'ont pas le choix. Et ce n'est clairement pas le moment d'oser jouer avec tes nerfs. « J'en ai rien à foutre ! » commences-tu, haussant le ton comme si cela pouvait lui permettre de comprendre que tu ne plaisantes pas, que tu es déterminé à rester ici quoi qu'ils disent. « Je vous signale que je l'ai retrouvé dehors ! Elle était censé être sous votre surveillance ! C'est normal ça ?! Vous ne savez même pas faire votre travail ! Croyez-moi, je ne vais pas laisser tomber cette histoire! » Tu ne lui laisses pas le temps de répondre, tu n'as pas de temps justement. « Alors je reste ici, je reste avec elle! » L'attitude de l'infirmière te rassure en rien, gênée, elle reprend aussitôt « C'est le règlement... Et-» « Je veux parler à votre chef. » lui ordonnes-tu presque. Oh non, tu ne vas pas lâcher de sitôt ! « Le chef n'est pas là, malheureusement. » Normal, on est au beau milieu de la nuit ! « Super. Je reste. » Et une autre infirmière intervient, remarquant le scandale que tu tapes. « Écoutez... Vous pouvez rester ici jusqu'à ce qu'elle s'endorme? » Tu la scrutes un moment, oh non, tu comptes rester là toute la nuit mais est-ce que tu obtiendras plus ? Autant te contenter de ça, et ne pas les écouter bien évidemment. « Merci. » termines-tu, d'une voix presque tremblante d'inquiétude. Et tu te presses, trois pas et tu atteins la chambre de Mia.
Elle est à moitié endormie, sans doute à cause des médicaments et de toute cette douleur qu'elle a ressenti. Tu fermes la porte derrière toi, remarquant très rapidement qu'elle n'est pas prête de fermer l'oeil, oh pourtant ses yeux se ferment mais... Elle est encore réveillée, là, à regarder vers toi. « Hey... » chuchotes-tu presque, t'approchant de son lit avant de t'asseoir sur ce dernier, tout près d'elle. « Je vais rester cette nuit. » En espérant qu'elle n'ait pas entendu le scandale que tu viens presque de taper au beau milieu de la nuit dans cette hôpital. Et dans un geste des plus naturels, tu viens lui caresser les cheveux, tes doigts frôlant son bandage. « Il faut que tu dormes. » Je suis là, de toute façon.
CODES © LITTLE WOLF.
Invité
Invité
Re: everything (+) MIHYUN | Jeu 22 Juin - 21:46 Citer EditerSupprimer
HE'S EVERYTHING YOU WANT
ft. mihyun
But under skinned knees and the skid marks, past the places where you used to learn
Assise dans la voiture, ses yeux se ferment progressivement alors que dehors, derrière cette fenêtre, le paysage de la ville illuminée défile. Elle le regarde inlassablement mais la douleur au crâne lui donne envie de vomir tant elle est puissante. Alors deux possibilités s'offrent à elle: soit elle s'endort maintenant et d'ici son réveil, les médecins l'auront prise en charge elle et son mal de crâne, soit elle hurle à Taehyun d'arrêter la voiture. Oh non, des larmes sont encore dissimulées au coin de ses yeux, prêtes à couler. Et finalement, c'est en regardant ce joli décor aux milles lumières que sa tête lâche, appuyée contre la portière. Elle venait de s'endormir, mais pour combien de temps, telle était la question. Oh, si elle pouvait, elle dormirait des jours entiers comme ça, loin de la douleur et de la souffrance, physique et mentale, causées par divers facteurs. Elle n'aurait jamais dû récupérer son téléphone portable, de cette façon, elle n'aurait jamais su qu'il avait embrassé une autre fille, elle n'aurait jamais quitté l'hôpital et pour finir, elle ne serait pas à l'agonie, maintenant.
Son repos n'aura duré que quelques courtes minutes. En fait, elle avait fini par ouvrir les yeux une fois dans sa chambre, au calme, dans l'obscurité totale. Dans un bond, le coeur battant, Mia revient à elle, comme si son cerveau lui ordonne de ne pas rester endormir trop longtemps car elle pouvait louper quelque chose d'important. Elle pose alors une main sur sa poitrine. Les rideaux sont tirés, néanmoins, elle peut là encore voir les lumières des voitures et de la ville depuis l'étage où elle se trouve. Et, une fois de plus, elle peine à se rappeler ce qui s'est passé avant de tomber dans ce micro coma. Mais bien vite, les images lui reviennent, elle se souvient de ce SMS qui l'avait faite sortir de ses gonds, elle se souvient de ce geste des plus violents qu'elle avait eu à l'encontre de cette parfaite inconnue qui avait osé goûter aux lèvres de Taehyun. Et rien que ça, c'était impardonnable aux yeux de la Kim. Elle se dit qu'aucune autre fille qu'elle n'a le droit de l'approcher, aucune, et que l'on profite comme ça de son absence pour que les choses se fassent, ça, ça lui déplaît encore plus et c'est sûrement la seule explication qu'elle pouvait donner pour justifier son geste.
Sa tête pivote à droite, à gauche, à la recherche d'un repère. Sa conscience met du temps à revenir, mais elle se souvient d'où elle se trouve, et quand elle se rappelle alors qu'elle est encore dans cette chambre d'hôpital, elle se penche, paniquée, à la recherche du bouton pour allumer la lampe de chevet du lit. Et là, l'horreur: elle a à nouveau ce cathéter qui lui rentre dans le bras. Elle ferme les yeux, elle lâche un soupir, elle a envie de pleurer, elle ne supporte plus la vue de son corps branchée de tous les côtés, comme si elle était gravement malade alors qu'elle n'avait fait qu'une chute. Ce qu'elle ignorait, c'est que cette chute aurait pu lui coûter la vie, et elle était déjà en bien piteux état pour prendre le risque de ne pas la soigner comme il le fallait.
Elle baisse la tête, elle devine ses jambes dessinées sous ce drap blanc. Et puis, elle regarde l'heure sur le petit réveil présent sur la table près de son lit, il est bientôt 2h du matin et elle n'a aucune envie de dormir. Son mal de tête est passé, il lui semble même lointain pourtant, elle se souvient de cette douleur qui l'avait presque paralysé, mais alors qu'elle se morfond avec ces pensées noires, une voix la sort de là, lui faisant soudainement ressentir une sorte de contentement, de joie sincère. La voix de Taehyun. Si elle écoute bien, elle peut comprendre qu'il est énervé ou qu'il est en train de se disputer avec quelqu'un. Mia arque un sourcil, elle n'entend pas tout, mais elle entend l'infirmière qui lui dit qu'il peut rester jusqu'à ce qu'elle s'endorme. Il ne lui faut pas longtemps pour assimiler les propos, oh non, Mia n'est pas bête. Elle comprend pourquoi il est en train de se disputer, et ce parce qu'il a demandé à rester avec elle cette nuit.
La tête appuyée sur son oreiller, elle tourne la tête pour regarder Taehyun entrer dans cette chambre qu'elle commence à détester du plus profond d'elle-même. Et au son de sa voix douce, Mia esquisse un sourire rassuré, mais un sourire qui exprimait sa gratitude aussi pour la simple et bonne raison que malgré les horreurs qu'ils vivaient, il est toujours là, tout près, assis sur ce lit. Il lui dit qu'il va rester avec elle cette nuit, mais son sourire se transforme, il devient triste. Elle ferme les yeux avant d'incliner la tête vers le bas, puis, après quelques courtes secondes, elle finit par rouvrir les yeux, pour les poser sur celui qu'elle aimait. Menteur. souffle-t-elle, les yeux à moitié fermés à cause de la lumière qui lui fait mal. Tu attends que je m'endorme pour t'enfuir. Hé oui, elle voit l'air surpris sur son visage, mais elle, elle continue de sourire parce que quelque part, n'importe quoi peut la faire sourire après ce qu'elle a traversé ces derniers jours. Tu crois que je n'ai pas entendu? Hm, il devait la prendre pour un fantôme après ces jours passées enfermée entre ces 4 murs à regarder la télé et regarder la vue imprenable sur la ville depuis sa chambre. Son regard reste fixé sur le jeune homme, son sourire ne disparaît pas une seule fois. Elle est rassurée, elle est apaisée, et après qu'un long silence ait envahi la pièce, elle décide de le briser à nouveau, parce qu'il y a quelque chose d'important dont elle veut lui parler. C'est toi qui m'as ramené ici le soir de ma chute. déclare-t-elle. Elle n'en doute pas, elle le sait et au fond d'elle, elle l'a toujours su. J'ai tort? elle ne le quitte pas des yeux. Elle inspire doucement, sa poitrine se soulevant, avant de pousser un soupir discret. Mais elle n'ira pas plus loin sur le sujet. Il pouvait essayer de nier, ça ne changerait rien: elle en avait la certitude. C'était la magie de l'amour qui existait entre eux. Ils n'étaient pas forcément ensemble mais ils étaient les heureuses victimes de tous ces bienfaits de l'amour; parmi eux: l'empathie.
Sa tête se tourne, son sourire amusé se transforme à nouveau, elle sourit mais elle est brisée, parce qu'elle se souvient de ce fichu SMS qui lui a tout gâché, qui a encore plus saboté son existence. Elle ferme les yeux, serre la mâchoire avant de pousser un soupir qui passe par ses narines. Ne crois pas que tu peux te débarrasser de moi aussi facilement, Gwak. elle sait exactement pourquoi elle a prononcé chacun de ces mots. Elle a mal au coeur, elle est persuadée que ce baiser, il le voulait, et qu'il l'a apprécié. La simple idée que le jeune homme ne finisse par réellement trouver le bonheur dans les bras d'une autre qu'elle lui tord le coeur, ça lui donne la nausée, ça lui colle la boule au ventre parce qu'elle l'aime inconditionnellement, mais ça, elle doute qu'il le sache. Il avait été clair, il ne la croyait plus, elle s'était tellement foutue de sa gueule.
Tu as tendance à penser que tu peux facilement m'écarter de la course parce que je moisis ici depuis presque une semaine. lâche-t-elle, le regard rivé sur le drap blanc. Un rire moqueur passe ses lèvres. Mais j'ai jamais été hors course. De quelle course parle-t-elle? La course à l'amour. La course à son coeur. Je suis toujours là. et je le serai toujours, que tu le veuilles ou non. Elle a le souffle court du à l'émotion, à la peine, à la souffrance. Ne l'oublie pas Taehyun, c'est tout ce qu'elle peut te demander à ce jour. Tout.
Un silence s'installe, silence durant lequel elle se contente de regarder partout, sauf dans les yeux du jeune homme. Elle ne se sent pas encore prête à le faire, elle était désolée d'avoir provoqué tout ce cirque ce soir. Mia sait aussi que son père allait être furax contre elle parce cette fille allait sûrement demander à ce qu'une certaine somme d'argent soit versé pour les soins qu'il allait falloir lui procurer. Elle soupire, elle est fatiguée de tout ça, ses épaules ne supportent plus vraiment le poids du destin qui s'acharne sur elle. C'est paradoxal, tout ça. Lui dit-elle. Elle sourit une nouvelle fois. A chaque fois que j'te vois, tu reconstruis ce que t'as détruit. Et ça, indéfiniment. Ouais, même si elle se rappelle la dispute de la veille, elle oublie tout en un sourire, en un regard qu'il lui adresse et ça, c'est parce qu'elle est tombée profondément dans le gouffre qu'est l'amour. D'un côté, elle cherche pas à s'en sortir. L'aimer, c'est la plus douce des drogues qu'elle connaisse. Elle baisse les yeux sur sa main gauche, la plus proche du jeune homme. Elle voulait passer ses doigts dans les siens, mais elle ne le fait pas. Elle garde une certaine distance, après tout, elle a l'horrible sensation qu'ils s'éloignent de plus en plus depuis, ou peut-être est-ce encore l'effet de savoir que ses lèvres ont rencontré celles d'une autre fille qu'elle?
Mais il va bien falloir te rentrer en tête, Mia, que ce garçon là ne t'appartient aucunement. Même si vous êtes amoureux.
✻✻✻
Assise dans la voiture, ses yeux se ferment progressivement alors que dehors, derrière cette fenêtre, le paysage de la ville illuminée défile. Elle le regarde inlassablement mais la douleur au crâne lui donne envie de vomir tant elle est puissante. Alors deux possibilités s'offrent à elle: soit elle s'endort maintenant et d'ici son réveil, les médecins l'auront prise en charge elle et son mal de crâne, soit elle hurle à Taehyun d'arrêter la voiture. Oh non, des larmes sont encore dissimulées au coin de ses yeux, prêtes à couler. Et finalement, c'est en regardant ce joli décor aux milles lumières que sa tête lâche, appuyée contre la portière. Elle venait de s'endormir, mais pour combien de temps, telle était la question. Oh, si elle pouvait, elle dormirait des jours entiers comme ça, loin de la douleur et de la souffrance, physique et mentale, causées par divers facteurs. Elle n'aurait jamais dû récupérer son téléphone portable, de cette façon, elle n'aurait jamais su qu'il avait embrassé une autre fille, elle n'aurait jamais quitté l'hôpital et pour finir, elle ne serait pas à l'agonie, maintenant.
Son repos n'aura duré que quelques courtes minutes. En fait, elle avait fini par ouvrir les yeux une fois dans sa chambre, au calme, dans l'obscurité totale. Dans un bond, le coeur battant, Mia revient à elle, comme si son cerveau lui ordonne de ne pas rester endormir trop longtemps car elle pouvait louper quelque chose d'important. Elle pose alors une main sur sa poitrine. Les rideaux sont tirés, néanmoins, elle peut là encore voir les lumières des voitures et de la ville depuis l'étage où elle se trouve. Et, une fois de plus, elle peine à se rappeler ce qui s'est passé avant de tomber dans ce micro coma. Mais bien vite, les images lui reviennent, elle se souvient de ce SMS qui l'avait faite sortir de ses gonds, elle se souvient de ce geste des plus violents qu'elle avait eu à l'encontre de cette parfaite inconnue qui avait osé goûter aux lèvres de Taehyun. Et rien que ça, c'était impardonnable aux yeux de la Kim. Elle se dit qu'aucune autre fille qu'elle n'a le droit de l'approcher, aucune, et que l'on profite comme ça de son absence pour que les choses se fassent, ça, ça lui déplaît encore plus et c'est sûrement la seule explication qu'elle pouvait donner pour justifier son geste.
Sa tête pivote à droite, à gauche, à la recherche d'un repère. Sa conscience met du temps à revenir, mais elle se souvient d'où elle se trouve, et quand elle se rappelle alors qu'elle est encore dans cette chambre d'hôpital, elle se penche, paniquée, à la recherche du bouton pour allumer la lampe de chevet du lit. Et là, l'horreur: elle a à nouveau ce cathéter qui lui rentre dans le bras. Elle ferme les yeux, elle lâche un soupir, elle a envie de pleurer, elle ne supporte plus la vue de son corps branchée de tous les côtés, comme si elle était gravement malade alors qu'elle n'avait fait qu'une chute. Ce qu'elle ignorait, c'est que cette chute aurait pu lui coûter la vie, et elle était déjà en bien piteux état pour prendre le risque de ne pas la soigner comme il le fallait.
Elle baisse la tête, elle devine ses jambes dessinées sous ce drap blanc. Et puis, elle regarde l'heure sur le petit réveil présent sur la table près de son lit, il est bientôt 2h du matin et elle n'a aucune envie de dormir. Son mal de tête est passé, il lui semble même lointain pourtant, elle se souvient de cette douleur qui l'avait presque paralysé, mais alors qu'elle se morfond avec ces pensées noires, une voix la sort de là, lui faisant soudainement ressentir une sorte de contentement, de joie sincère. La voix de Taehyun. Si elle écoute bien, elle peut comprendre qu'il est énervé ou qu'il est en train de se disputer avec quelqu'un. Mia arque un sourcil, elle n'entend pas tout, mais elle entend l'infirmière qui lui dit qu'il peut rester jusqu'à ce qu'elle s'endorme. Il ne lui faut pas longtemps pour assimiler les propos, oh non, Mia n'est pas bête. Elle comprend pourquoi il est en train de se disputer, et ce parce qu'il a demandé à rester avec elle cette nuit.
La tête appuyée sur son oreiller, elle tourne la tête pour regarder Taehyun entrer dans cette chambre qu'elle commence à détester du plus profond d'elle-même. Et au son de sa voix douce, Mia esquisse un sourire rassuré, mais un sourire qui exprimait sa gratitude aussi pour la simple et bonne raison que malgré les horreurs qu'ils vivaient, il est toujours là, tout près, assis sur ce lit. Il lui dit qu'il va rester avec elle cette nuit, mais son sourire se transforme, il devient triste. Elle ferme les yeux avant d'incliner la tête vers le bas, puis, après quelques courtes secondes, elle finit par rouvrir les yeux, pour les poser sur celui qu'elle aimait. Menteur. souffle-t-elle, les yeux à moitié fermés à cause de la lumière qui lui fait mal. Tu attends que je m'endorme pour t'enfuir. Hé oui, elle voit l'air surpris sur son visage, mais elle, elle continue de sourire parce que quelque part, n'importe quoi peut la faire sourire après ce qu'elle a traversé ces derniers jours. Tu crois que je n'ai pas entendu? Hm, il devait la prendre pour un fantôme après ces jours passées enfermée entre ces 4 murs à regarder la télé et regarder la vue imprenable sur la ville depuis sa chambre. Son regard reste fixé sur le jeune homme, son sourire ne disparaît pas une seule fois. Elle est rassurée, elle est apaisée, et après qu'un long silence ait envahi la pièce, elle décide de le briser à nouveau, parce qu'il y a quelque chose d'important dont elle veut lui parler. C'est toi qui m'as ramené ici le soir de ma chute. déclare-t-elle. Elle n'en doute pas, elle le sait et au fond d'elle, elle l'a toujours su. J'ai tort? elle ne le quitte pas des yeux. Elle inspire doucement, sa poitrine se soulevant, avant de pousser un soupir discret. Mais elle n'ira pas plus loin sur le sujet. Il pouvait essayer de nier, ça ne changerait rien: elle en avait la certitude. C'était la magie de l'amour qui existait entre eux. Ils n'étaient pas forcément ensemble mais ils étaient les heureuses victimes de tous ces bienfaits de l'amour; parmi eux: l'empathie.
Sa tête se tourne, son sourire amusé se transforme à nouveau, elle sourit mais elle est brisée, parce qu'elle se souvient de ce fichu SMS qui lui a tout gâché, qui a encore plus saboté son existence. Elle ferme les yeux, serre la mâchoire avant de pousser un soupir qui passe par ses narines. Ne crois pas que tu peux te débarrasser de moi aussi facilement, Gwak. elle sait exactement pourquoi elle a prononcé chacun de ces mots. Elle a mal au coeur, elle est persuadée que ce baiser, il le voulait, et qu'il l'a apprécié. La simple idée que le jeune homme ne finisse par réellement trouver le bonheur dans les bras d'une autre qu'elle lui tord le coeur, ça lui donne la nausée, ça lui colle la boule au ventre parce qu'elle l'aime inconditionnellement, mais ça, elle doute qu'il le sache. Il avait été clair, il ne la croyait plus, elle s'était tellement foutue de sa gueule.
Tu as tendance à penser que tu peux facilement m'écarter de la course parce que je moisis ici depuis presque une semaine. lâche-t-elle, le regard rivé sur le drap blanc. Un rire moqueur passe ses lèvres. Mais j'ai jamais été hors course. De quelle course parle-t-elle? La course à l'amour. La course à son coeur. Je suis toujours là. et je le serai toujours, que tu le veuilles ou non. Elle a le souffle court du à l'émotion, à la peine, à la souffrance. Ne l'oublie pas Taehyun, c'est tout ce qu'elle peut te demander à ce jour. Tout.
Un silence s'installe, silence durant lequel elle se contente de regarder partout, sauf dans les yeux du jeune homme. Elle ne se sent pas encore prête à le faire, elle était désolée d'avoir provoqué tout ce cirque ce soir. Mia sait aussi que son père allait être furax contre elle parce cette fille allait sûrement demander à ce qu'une certaine somme d'argent soit versé pour les soins qu'il allait falloir lui procurer. Elle soupire, elle est fatiguée de tout ça, ses épaules ne supportent plus vraiment le poids du destin qui s'acharne sur elle. C'est paradoxal, tout ça. Lui dit-elle. Elle sourit une nouvelle fois. A chaque fois que j'te vois, tu reconstruis ce que t'as détruit. Et ça, indéfiniment. Ouais, même si elle se rappelle la dispute de la veille, elle oublie tout en un sourire, en un regard qu'il lui adresse et ça, c'est parce qu'elle est tombée profondément dans le gouffre qu'est l'amour. D'un côté, elle cherche pas à s'en sortir. L'aimer, c'est la plus douce des drogues qu'elle connaisse. Elle baisse les yeux sur sa main gauche, la plus proche du jeune homme. Elle voulait passer ses doigts dans les siens, mais elle ne le fait pas. Elle garde une certaine distance, après tout, elle a l'horrible sensation qu'ils s'éloignent de plus en plus depuis, ou peut-être est-ce encore l'effet de savoir que ses lèvres ont rencontré celles d'une autre fille qu'elle?
Mais il va bien falloir te rentrer en tête, Mia, que ce garçon là ne t'appartient aucunement. Même si vous êtes amoureux.
CODES © LITTLE WOLF.
Invité
Invité
Re: everything (+) MIHYUN | Dim 25 Juin - 16:36 Citer EditerSupprimer
HE'S EVERYTHING YOU WANT
ft. mihyun
But under skinned knees and the skid marks, past the places where you used to learn
« Menteur. » commence t-elle tandis que tes sourcils se froncent, tu retires également ta main déposée sur son cuir chevelu, ne la lâchant pas du regard quand elle reprend enfin. « Tu attends que je m'endorme pour t'enfuir. Tu crois que je n'ai pas entendu? » Tu baisses les yeux un court instant. Elle t'a entendu parler avec les infirmières... Oui, c'est vrai, c'est ce que tu as dit mais ce n'est certainement pas ce que tu allais faire. Incapable de relever le regard, tu te fais même silencieux un court instant. Tu te sens si vulnérable, là, près d'elle, ne l'as-tu pas déjà assez été ? Si... Bien-sûr que si. À croire que c'est plus fort que toi, que malgré la raison qui te hurle d'arrêter les dégâts, tu ne peux t'empêcher d'écouter ton cœur. Mia était parvenu à les mettre d'accord pourtant, mais tout s'est dégringoler au moment où tu as brisé ce miroir, au moment où elle t'a brisé le cœur « Naïve. » reprends-tu finalement, retrouvant assez de courage pour relever la tête. Tu l'observes un court instant, plongeant ton regard dans le sien. « Tu crois sincèrement que je vais les écouter? » C'est qu'elle ne te connaît pas encore très bien, apparemment. Le règlement, tu t'en fiches pas mal, si tu as décidé de rester alors tu resteras. « Si je voulais réellement m'enfuir, ça serait déjà fait, Mia. » Après tout, elle est à l’hôpital... Quel intérêt de t'enfuir à la première occasion si c'était vraiment ce que tu voulais ? Tu ne serais même pas là...
Pourtant elle te sourit, un sourire qui n'a rien de joyeux et ça, ça te brise ce qu'il te reste de ton pauvre cœur. Tu ne voulais pas qu'elle quitte la chambre, tu ne voulais pas qu'elle prenne le risque de s'enfuir de l’hôpital, mais n'a-t-elle pas prouvé certaines choses en agissant de la sorte? Elle ne voulait pas te voir avec une autre fille, ça la rendait clairement malade, elle a même carrément fui l’hôpital pour venir vous retrouver. Comment a-t-elle été mise au courant? Tu ne sais pas, tu t'en fiches même puisque ça ne change strictement rien. Elle est venue pour toi et... Ouais, ça te rassure dans un sens. Pas totalement, il t'en faut bien plus que ça mais quelque part, elle te prouve qu'elle tient à toi. Putain, t'es complètement largué... Si elle tenait vraiment à toi, pourquoi a-t-elle fini dans le lit de ce type alors que toi, tu courais après, que tu faisais tout pour la récupérer ? C'est contradictoire, ses actions le sont... Tout comme tes pensées: Tu es aveuglé par ta colère car non, tu ne voulais pas qu'elle parte d'ici, pour son bien... Mais pourquoi es-tu aussi rassuré ?
Je vais te le dire, toi, Gwak Tae Hyun, ressent enfin les dégâts que peut provoquer l'amour. Amoureux, tu ne l'as jamais vraiment été avant Mia... Tu pensais l'être pourtant mais ce n'était que des attaches, jamais tu as pleuré pour une fille, jamais tu n'as pleuré devant une fille et ça, tu as encore bien du mal à le croire. Te montrer faible est bien quelque chose que tu détestes, ce n'est pas de ta faute, tu as grandi avec les paroles de ton père qui ont fini par avoir eu raison de toi. Toi, t'étais ce petit gosse qui débordait d'énergie, un petit chaton fragile toujours fourré dans les jupes de ta mère, ouais, toi. Arrivé dans cet établissement rempli d'inconnus, voué à toi-même, tu as été humilié, le souffre-douleur de certains, tu n'avais que tes larmes pour te défendre, que tes larmes et ça ne te sortait pas de cette merde. Alors ouais, tu as fini par écouter ton père: tu ne pleureras plus, tu ne laisseras plus les autres avoir raison de toi, à tel point que pleurer devant quelqu'un est devenu quelque chose que tu te refusais de faire, tu as eu cette période où tu préférais faire pleurer les autres, par vengeance sans doute et puis tu as grandi, tu as regretté tes conneries mais tu n'as pas changé concernant certaines choses. Tu t'es renfermé, endurci. Mais personne ne t'a prévenu de ce genre de souffrance, cette souffrance si douloureuse que tu aurais voulu t'en arracher le cœur pour ne plus rien ressentir, plus rien du tout tellement cette douleur t'était insupportable, invivable. Alors, c'est ça l'amour ? Une faiblesse ? Une souffrance ? Non... Même pas. Tu es amoureux de Mia et tu souffres, mais ça n'a pas toujours été le cas. Tu étais déjà amoureux alors que tu ne pensais pas l'être mais pourtant, tu ne pouvais déjà plus vivre sans elle, sans la voir, sans lui parler, sans toucher son corps qui t'était interdit. Tellement que tu as fini par tout arrêter, tu as compris pourquoi ensuite... Il t'a simplement fallu du temps, mais tu ne pouvais plus supporter que ce corps que tu touchais et dont tu semblais être si accroc, appartenait en réalité à quelqu'un d'autre.
C'est si simple de baiser des gonzesses, de passer du bon temps sans te soucier du lendemain, de voir ces meufs avec d'autres mecs sans ressentir un brin de jalousie. C'est simple, ça ne fait pas souffrir et ça te convenait, mais où sont les à côtés ? Ce ne sont pas elles qui t'ont fait ressentir le quart de ce que Mia ait parvenu à faire, te faire rêver sans que tu ais besoin de dormir, cette impression d'être avec une personne que l'on connaît par cœur mais qu'on apprend tout de même à découvrir, ce sentiment de bien-être d'enfin compter pour quelqu'un autant qu'elle compte pour nous. Ça t'allait de vous cacher, de jouer l'amant puisque tu avais ce que tu voulais: du bon temps avec elle, sexuellement ou pas, sans prise de tête. Sans prise de tête... C'est ce que tu croyais, car ouais, il t'arrivait parfois de te retrouver seul dans ton lit, avec tes pensées qui auraient clairement dû t'alarmer. Se saisissant de ton téléphone, tu avais réussi, tu avais osé. « Mia ? » Message envoyé. Ta mâchoire s'était crispé, comme si tu venais de faire une énorme connerie, comme si tu aurais dû fermer ta gueule. « Oui ? » Tes yeux rivés sur ce SMS, ta conscience s'était mise à t'hurler d'abandonner, à quoi tu joues là, au juste ? Et tu t'es battu, battu contre cette conscience. « Tu couches encore avec lui ? » Tu n'y arrives pas, quelques millimètres séparaient ton pouce de ce bouton "envoyé" mais non, c'est impossible. La question serait sans doute déplacée, tu n'étais que l'amant après tout... Mais ce n'est même pas ça qui te retenait, non ce qui te retenait c'était l'incompréhension. Pourquoi ressentais-tu le besoin de savoir ça? Et au fond, souhaitais-tu vraiment le savoir? Tu as abandonné. Tu as effacé pour lui répondre un simple « On se voit demain ? » Tu as fini par comprendre pourquoi, ouais, t'étais déjà tombé comme le roi des cons. Deux jours après, tu lui as annoncé que tu revoyais Mee Hee. Parce qu'au fond, ça ne te convenait plus. Ce n'était pas son corps que tu voulais, c'était son cœur, sans que vous ayez besoin de vous cacher.
« C'est toi qui m'as ramené ici le soir de ma chute. » Ton regard plongé dans le sien, toujours aussi silencieux, tu ne trouves rien à répondre. Ouais, c'est toi... Tu ne cherchais pas vraiment à le cacher mais pourtant, tu ne le confirmes pas non plus, elle te donne l'impression de ne pas avoir besoin de réponse, qu'elle le sait déjà, qu'elle en est convaincu. « J'ai tort? » Et tu baisses les yeux sur ces draps, fixant un point invisible. Qu'est-ce que tu es censé répondre ? La vérité, après tout... Qu'est-ce que ça te coûte ? Pourtant le silence s'installe, règne dans la pièce jusqu'à ce que Mia le brise enfin. « Ne crois pas que tu peux te débarrasser de moi aussi facilement, Gwak. » Son sourire est brisé, comment trouve t-elle encore la force de sourire, même pour faire semblant ? Parce qu'elle est comme ça, Mia, c'est une femme forte. Une femme qui a beaucoup trop subi malgré son si jeune âge, une femme qui mérite... Tellement mieux que tout ça. Mais il est là, le truc : tu n'as aucune envie de te débarrasser d'elle. Contradictoire, encore une fois, toi qui lui hurlait que c'était terminé... Ton cœur lui, hurle le retour de Mia, car il saigne, il souffre et Mia est le seul remède à tout ça. « Tu as tendance à penser que tu peux facilement m'écarter de la course parce que je moisis ici depuis presque une semaine. » Et lorsque tu entends son rire moqueur, ton visage se tourne, droit, la quittant du regard et se rivant sur un autre point invisible cette fois ci, sur le mur. « Mais j'ai jamais été hors course. Je suis toujours là. » Tes yeux se ferment, pourquoi votre situation est si compliquée? Douloureuse... Pour tous les deux? Comment expliques-tu que ces paroles te font du mal autant qu'elle te font du bien ?
Tellement que tu en es devenu muet, tu n'es pas un grand bavard d'ordinaire mais chaque parole que tu prononcerais pourrait être un coup de poignard de trop pour toi, pour elle, pour vous. Alors tu te contentes simplement de fixer le mur, ton ventre se tordant dans tous les sens. « C'est paradoxal, tout ça. A chaque fois que j'te vois, tu reconstruis ce que t'as détruit. Et ça, indéfiniment. » Et tu fermes à nouveau les yeux, comme si ce geste pouvait atténuer le quart de ta souffrance, c'est débile comme réflexe, t'as simplement envie de laisser tes larmes s'échapper une nouvelle fois... Mais tu ne le feras plus, tu ne le referas plus. Pourtant, tu pourrais très bien lui dire la même chose. Tu lui avais hurlé que c'était terminé, tu t'étais convaincu que c'était le mieux pour toi, de ne plus la revoir... Mais tu revois son visage, ce sourire qui te manque tant et tout se chamboule pour toi, il est là le truc : tu es pris au piège... Mais as-tu réellement envie de t'en sortir?
« De quelle course tu parles, Mia ? » Tu tournes ton regard vers elle, tu puises le restant de courage qu'il te reste, c'est si... brisant, ce genre de regards que vous vous lancez, un regard si facile à décrypter, un regard à la fois rempli d'amour mais aussi, un regard désolé. « Je ne t'appartiens pas, je n'appartiens à personne. » dis-tu avec difficulté, mais c'est la vérité. Tu ne dis pas ça pour lui faire du mal, pour te faire du mal même si c'est l'effet que cela produit... C'est pour cette raison que tu reprends rapidement « J'aurais pu coucher avec elle, je n'aurais rien fait de mal. Je ne suis pas pris après tout. » Ta mâchoire se crispe, ton regard se baisse sur sa main, près de la tienne et tu combats ton envie de la saisir. « … Mais mon cœur, si. » Ton cœur est pris, Mia l'a capturé, tes sourcils se froncent aussitôt, ce n'est peut-être rien dit comme ça mais tu t'ouvres encore une fois et tu ne veux plus, tu ne veux plus prendre le risque de souffrir. « Que je le veuille ou non... » Tu ne sais plus quoi faire, t'es perdu, tu tentes de la rassurer tout en étant sur la défensive: impossible. Tu replonges ton regard dans le sien, dans l'espoir qu'elle puisse y lire ta sincérité. « Et tu es la seule femme que j'ai embrassé ce soir. » Tu n'as pas embrassé cette femme, c'est elle qui t'a embrassé... C'est différent.
Tout ça devient si pesant pour toi, tu prends une profonde inspiration, plongé dans cet énorme silence tu tournes finalement la tête. Comme si... Oui, comme si ne plus la voir serait plus facile pour toi, parce qu'elle te rend trop faible, méconnaissable. T'es si perdu, ses actions sont si contradictoires... Beaucoup trop pour que tu puisses gérer ça avec un cœur brisé tel que le tien. Tu ne peux plus t'ouvrir comme ça, laisser une occasion à quelqu'un de te foutre au sol en un claquement de doigt, Mia a ce pouvoir. Elle peut t'enterrer plus bas que terre avant même que tu puisses y faire quelque chose.
Mais c'est trop tard, tu faiblis.
Tu fermes les yeux, luttant contre l'envie de lui poser la question. Tu ne dois pas le faire car tu le sais: peu importe la réponse, elle saura à la fois te rassurer, mais te détruire davantage. Tes paupières battantes, tu te sens étouffé par toutes ces pensées, par toute cette douleur au fond de ton cœur.
Tellement qu'il est tout simplement impossible pour toi de luter, tu faiblis, une nouvelle fois:
« ... Je te manque ? »
Ce sentiment de libération mais également, ce sentiment de vouloir fuir. Fuir de cette vulnérabilité, fuir de cette addiction à cet amour qui te détruit plus qu'autre chose. Et avec difficulté, tu ouvres enfin les yeux, ton visage toujours détourné afin qu'elle ne puisse pas te voir.
« Tu penses encore à moi? »
Parce que toi, tu hantes mes pensées.
Chaque seconde, de chaque minute, de chaque heure. Je ne suis que l'esclave de mes sentiments.
« ... Ou tu es juste tombé amoureuse de l'amant que j'étais? » termines-tu d'une voix presque inaudible, perdu, sans réponse. Tellement que tu as réfléchi à cette possibilité, après tout, tout se casse la gueule depuis que tu ne joues plus l'amant...
✻✻✻
« Menteur. » commence t-elle tandis que tes sourcils se froncent, tu retires également ta main déposée sur son cuir chevelu, ne la lâchant pas du regard quand elle reprend enfin. « Tu attends que je m'endorme pour t'enfuir. Tu crois que je n'ai pas entendu? » Tu baisses les yeux un court instant. Elle t'a entendu parler avec les infirmières... Oui, c'est vrai, c'est ce que tu as dit mais ce n'est certainement pas ce que tu allais faire. Incapable de relever le regard, tu te fais même silencieux un court instant. Tu te sens si vulnérable, là, près d'elle, ne l'as-tu pas déjà assez été ? Si... Bien-sûr que si. À croire que c'est plus fort que toi, que malgré la raison qui te hurle d'arrêter les dégâts, tu ne peux t'empêcher d'écouter ton cœur. Mia était parvenu à les mettre d'accord pourtant, mais tout s'est dégringoler au moment où tu as brisé ce miroir, au moment où elle t'a brisé le cœur « Naïve. » reprends-tu finalement, retrouvant assez de courage pour relever la tête. Tu l'observes un court instant, plongeant ton regard dans le sien. « Tu crois sincèrement que je vais les écouter? » C'est qu'elle ne te connaît pas encore très bien, apparemment. Le règlement, tu t'en fiches pas mal, si tu as décidé de rester alors tu resteras. « Si je voulais réellement m'enfuir, ça serait déjà fait, Mia. » Après tout, elle est à l’hôpital... Quel intérêt de t'enfuir à la première occasion si c'était vraiment ce que tu voulais ? Tu ne serais même pas là...
Pourtant elle te sourit, un sourire qui n'a rien de joyeux et ça, ça te brise ce qu'il te reste de ton pauvre cœur. Tu ne voulais pas qu'elle quitte la chambre, tu ne voulais pas qu'elle prenne le risque de s'enfuir de l’hôpital, mais n'a-t-elle pas prouvé certaines choses en agissant de la sorte? Elle ne voulait pas te voir avec une autre fille, ça la rendait clairement malade, elle a même carrément fui l’hôpital pour venir vous retrouver. Comment a-t-elle été mise au courant? Tu ne sais pas, tu t'en fiches même puisque ça ne change strictement rien. Elle est venue pour toi et... Ouais, ça te rassure dans un sens. Pas totalement, il t'en faut bien plus que ça mais quelque part, elle te prouve qu'elle tient à toi. Putain, t'es complètement largué... Si elle tenait vraiment à toi, pourquoi a-t-elle fini dans le lit de ce type alors que toi, tu courais après, que tu faisais tout pour la récupérer ? C'est contradictoire, ses actions le sont... Tout comme tes pensées: Tu es aveuglé par ta colère car non, tu ne voulais pas qu'elle parte d'ici, pour son bien... Mais pourquoi es-tu aussi rassuré ?
Je vais te le dire, toi, Gwak Tae Hyun, ressent enfin les dégâts que peut provoquer l'amour. Amoureux, tu ne l'as jamais vraiment été avant Mia... Tu pensais l'être pourtant mais ce n'était que des attaches, jamais tu as pleuré pour une fille, jamais tu n'as pleuré devant une fille et ça, tu as encore bien du mal à le croire. Te montrer faible est bien quelque chose que tu détestes, ce n'est pas de ta faute, tu as grandi avec les paroles de ton père qui ont fini par avoir eu raison de toi. Toi, t'étais ce petit gosse qui débordait d'énergie, un petit chaton fragile toujours fourré dans les jupes de ta mère, ouais, toi. Arrivé dans cet établissement rempli d'inconnus, voué à toi-même, tu as été humilié, le souffre-douleur de certains, tu n'avais que tes larmes pour te défendre, que tes larmes et ça ne te sortait pas de cette merde. Alors ouais, tu as fini par écouter ton père: tu ne pleureras plus, tu ne laisseras plus les autres avoir raison de toi, à tel point que pleurer devant quelqu'un est devenu quelque chose que tu te refusais de faire, tu as eu cette période où tu préférais faire pleurer les autres, par vengeance sans doute et puis tu as grandi, tu as regretté tes conneries mais tu n'as pas changé concernant certaines choses. Tu t'es renfermé, endurci. Mais personne ne t'a prévenu de ce genre de souffrance, cette souffrance si douloureuse que tu aurais voulu t'en arracher le cœur pour ne plus rien ressentir, plus rien du tout tellement cette douleur t'était insupportable, invivable. Alors, c'est ça l'amour ? Une faiblesse ? Une souffrance ? Non... Même pas. Tu es amoureux de Mia et tu souffres, mais ça n'a pas toujours été le cas. Tu étais déjà amoureux alors que tu ne pensais pas l'être mais pourtant, tu ne pouvais déjà plus vivre sans elle, sans la voir, sans lui parler, sans toucher son corps qui t'était interdit. Tellement que tu as fini par tout arrêter, tu as compris pourquoi ensuite... Il t'a simplement fallu du temps, mais tu ne pouvais plus supporter que ce corps que tu touchais et dont tu semblais être si accroc, appartenait en réalité à quelqu'un d'autre.
C'est si simple de baiser des gonzesses, de passer du bon temps sans te soucier du lendemain, de voir ces meufs avec d'autres mecs sans ressentir un brin de jalousie. C'est simple, ça ne fait pas souffrir et ça te convenait, mais où sont les à côtés ? Ce ne sont pas elles qui t'ont fait ressentir le quart de ce que Mia ait parvenu à faire, te faire rêver sans que tu ais besoin de dormir, cette impression d'être avec une personne que l'on connaît par cœur mais qu'on apprend tout de même à découvrir, ce sentiment de bien-être d'enfin compter pour quelqu'un autant qu'elle compte pour nous. Ça t'allait de vous cacher, de jouer l'amant puisque tu avais ce que tu voulais: du bon temps avec elle, sexuellement ou pas, sans prise de tête. Sans prise de tête... C'est ce que tu croyais, car ouais, il t'arrivait parfois de te retrouver seul dans ton lit, avec tes pensées qui auraient clairement dû t'alarmer. Se saisissant de ton téléphone, tu avais réussi, tu avais osé. « Mia ? » Message envoyé. Ta mâchoire s'était crispé, comme si tu venais de faire une énorme connerie, comme si tu aurais dû fermer ta gueule. « Oui ? » Tes yeux rivés sur ce SMS, ta conscience s'était mise à t'hurler d'abandonner, à quoi tu joues là, au juste ? Et tu t'es battu, battu contre cette conscience. « Tu couches encore avec lui ? » Tu n'y arrives pas, quelques millimètres séparaient ton pouce de ce bouton "envoyé" mais non, c'est impossible. La question serait sans doute déplacée, tu n'étais que l'amant après tout... Mais ce n'est même pas ça qui te retenait, non ce qui te retenait c'était l'incompréhension. Pourquoi ressentais-tu le besoin de savoir ça? Et au fond, souhaitais-tu vraiment le savoir? Tu as abandonné. Tu as effacé pour lui répondre un simple « On se voit demain ? » Tu as fini par comprendre pourquoi, ouais, t'étais déjà tombé comme le roi des cons. Deux jours après, tu lui as annoncé que tu revoyais Mee Hee. Parce qu'au fond, ça ne te convenait plus. Ce n'était pas son corps que tu voulais, c'était son cœur, sans que vous ayez besoin de vous cacher.
« C'est toi qui m'as ramené ici le soir de ma chute. » Ton regard plongé dans le sien, toujours aussi silencieux, tu ne trouves rien à répondre. Ouais, c'est toi... Tu ne cherchais pas vraiment à le cacher mais pourtant, tu ne le confirmes pas non plus, elle te donne l'impression de ne pas avoir besoin de réponse, qu'elle le sait déjà, qu'elle en est convaincu. « J'ai tort? » Et tu baisses les yeux sur ces draps, fixant un point invisible. Qu'est-ce que tu es censé répondre ? La vérité, après tout... Qu'est-ce que ça te coûte ? Pourtant le silence s'installe, règne dans la pièce jusqu'à ce que Mia le brise enfin. « Ne crois pas que tu peux te débarrasser de moi aussi facilement, Gwak. » Son sourire est brisé, comment trouve t-elle encore la force de sourire, même pour faire semblant ? Parce qu'elle est comme ça, Mia, c'est une femme forte. Une femme qui a beaucoup trop subi malgré son si jeune âge, une femme qui mérite... Tellement mieux que tout ça. Mais il est là, le truc : tu n'as aucune envie de te débarrasser d'elle. Contradictoire, encore une fois, toi qui lui hurlait que c'était terminé... Ton cœur lui, hurle le retour de Mia, car il saigne, il souffre et Mia est le seul remède à tout ça. « Tu as tendance à penser que tu peux facilement m'écarter de la course parce que je moisis ici depuis presque une semaine. » Et lorsque tu entends son rire moqueur, ton visage se tourne, droit, la quittant du regard et se rivant sur un autre point invisible cette fois ci, sur le mur. « Mais j'ai jamais été hors course. Je suis toujours là. » Tes yeux se ferment, pourquoi votre situation est si compliquée? Douloureuse... Pour tous les deux? Comment expliques-tu que ces paroles te font du mal autant qu'elle te font du bien ?
Tellement que tu en es devenu muet, tu n'es pas un grand bavard d'ordinaire mais chaque parole que tu prononcerais pourrait être un coup de poignard de trop pour toi, pour elle, pour vous. Alors tu te contentes simplement de fixer le mur, ton ventre se tordant dans tous les sens. « C'est paradoxal, tout ça. A chaque fois que j'te vois, tu reconstruis ce que t'as détruit. Et ça, indéfiniment. » Et tu fermes à nouveau les yeux, comme si ce geste pouvait atténuer le quart de ta souffrance, c'est débile comme réflexe, t'as simplement envie de laisser tes larmes s'échapper une nouvelle fois... Mais tu ne le feras plus, tu ne le referas plus. Pourtant, tu pourrais très bien lui dire la même chose. Tu lui avais hurlé que c'était terminé, tu t'étais convaincu que c'était le mieux pour toi, de ne plus la revoir... Mais tu revois son visage, ce sourire qui te manque tant et tout se chamboule pour toi, il est là le truc : tu es pris au piège... Mais as-tu réellement envie de t'en sortir?
« De quelle course tu parles, Mia ? » Tu tournes ton regard vers elle, tu puises le restant de courage qu'il te reste, c'est si... brisant, ce genre de regards que vous vous lancez, un regard si facile à décrypter, un regard à la fois rempli d'amour mais aussi, un regard désolé. « Je ne t'appartiens pas, je n'appartiens à personne. » dis-tu avec difficulté, mais c'est la vérité. Tu ne dis pas ça pour lui faire du mal, pour te faire du mal même si c'est l'effet que cela produit... C'est pour cette raison que tu reprends rapidement « J'aurais pu coucher avec elle, je n'aurais rien fait de mal. Je ne suis pas pris après tout. » Ta mâchoire se crispe, ton regard se baisse sur sa main, près de la tienne et tu combats ton envie de la saisir. « … Mais mon cœur, si. » Ton cœur est pris, Mia l'a capturé, tes sourcils se froncent aussitôt, ce n'est peut-être rien dit comme ça mais tu t'ouvres encore une fois et tu ne veux plus, tu ne veux plus prendre le risque de souffrir. « Que je le veuille ou non... » Tu ne sais plus quoi faire, t'es perdu, tu tentes de la rassurer tout en étant sur la défensive: impossible. Tu replonges ton regard dans le sien, dans l'espoir qu'elle puisse y lire ta sincérité. « Et tu es la seule femme que j'ai embrassé ce soir. » Tu n'as pas embrassé cette femme, c'est elle qui t'a embrassé... C'est différent.
Tout ça devient si pesant pour toi, tu prends une profonde inspiration, plongé dans cet énorme silence tu tournes finalement la tête. Comme si... Oui, comme si ne plus la voir serait plus facile pour toi, parce qu'elle te rend trop faible, méconnaissable. T'es si perdu, ses actions sont si contradictoires... Beaucoup trop pour que tu puisses gérer ça avec un cœur brisé tel que le tien. Tu ne peux plus t'ouvrir comme ça, laisser une occasion à quelqu'un de te foutre au sol en un claquement de doigt, Mia a ce pouvoir. Elle peut t'enterrer plus bas que terre avant même que tu puisses y faire quelque chose.
Mais c'est trop tard, tu faiblis.
Tu fermes les yeux, luttant contre l'envie de lui poser la question. Tu ne dois pas le faire car tu le sais: peu importe la réponse, elle saura à la fois te rassurer, mais te détruire davantage. Tes paupières battantes, tu te sens étouffé par toutes ces pensées, par toute cette douleur au fond de ton cœur.
Tellement qu'il est tout simplement impossible pour toi de luter, tu faiblis, une nouvelle fois:
« ... Je te manque ? »
Ce sentiment de libération mais également, ce sentiment de vouloir fuir. Fuir de cette vulnérabilité, fuir de cette addiction à cet amour qui te détruit plus qu'autre chose. Et avec difficulté, tu ouvres enfin les yeux, ton visage toujours détourné afin qu'elle ne puisse pas te voir.
« Tu penses encore à moi? »
Parce que toi, tu hantes mes pensées.
Chaque seconde, de chaque minute, de chaque heure. Je ne suis que l'esclave de mes sentiments.
« ... Ou tu es juste tombé amoureuse de l'amant que j'étais? » termines-tu d'une voix presque inaudible, perdu, sans réponse. Tellement que tu as réfléchi à cette possibilité, après tout, tout se casse la gueule depuis que tu ne joues plus l'amant...
CODES © LITTLE WOLF.
Contenu sponsorisé
Page 1 sur 2 • 1, 2