Comment convaincre Nam Hi ?

Lim Ji Hwan & Yun Nam Hi

Je regarde l’interface de la bibliothèque. Le bâtiment est plutôt joli, même si je n’avais pas trop remarqué. Je ne suis jamais venu ici, j’ai ma propre bibliothèque si j’en ai envie, je n’ai pas besoin d’aller dans cet endroit qui rassemble très sûrement tous les pauvres du coin qui n’ont pas de livres chez eux ou d’endroits assez calmes pour réviser. Quelque temps auparavant, je n’aurais même jamais pensé attendre quelqu’un ici. Les gens qui sortent me dévisagent par moment, ne comprenant pas pourquoi je ne rentre pas. Rien qu’à leurs habits, c’est évident qu’ils sont du style à avoir un boulot à côté pour gagner de l’argent, c’est pitoyable. Vraiment, même le fait que leurs yeux me regardent me dérange mais je vais faire avec. Je vais croiser pleins de personnes de ce style dans ma vie, il faut m’y faire. Je regarde ma montre une énième fois. Je suis venu ici parce qu’une source m’a affirmé que Yun Nam Hi est une habituée de cet endroit. Je ne comprends pas comment quelqu’un de mon sang peut mettre les pieds ici, mais puisqu’elle ne croit pas encore à notre lien je me retiendrai. Contrairement aux deux autres qui se sont approchés d’elle comme des sauvages, je vais essayer de lui donner une bonne image quand même, même s’il va falloir prendre sur moi. Apparemment elle a vécu dans la pauvreté et je suppose donc qu’elle a toutes les habitudes de pauvre que je ne supporte pas, mais il va falloir faire avec. Si je commence déjà à être dédaigneux avec elle, ça va probablement mal se passer et c’est loin d’être le but.
Je soupire. Je déteste attendre les autres et je déteste encore plus attendre dans un endroit où des prolétaires me fixent. Sérieusement, ils ont quoi ? C’est mon visage qui les éblouit, ou mes habits ? Et franchement, qu’est-ce qui lui prend autant de temps ?
Au bout de quelques minutes, je vois une silhouette familière sortir de la bibliothèque et avant qu’elle ne file sans m’apercevoir, je me pointe devant elle. Bon, j’imagine qu’il y a mieux comme approche mais c’est toujours moins pire que la suivre dans les rues.

« Bonjour… Yun Nam Hi, n’est-ce pas ? »

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Lim Ji Hwan & Yun Nam Hi

Le livre devant moi, les pages se tournent ou plutôt je les tournent pas automatismes. Trop de chose tourne dans ma tête depuis quelques temps. Le comportement de mon meilleur ami ou devrai-je dire ennemi maintenant? Je soupire tristement en repensant que j'ai encore été égoïste sur le coup, ne pensant qu'à moi encore une fois. Puis Tae Ho et Evan aussi. Comment je vais faire pour que le dernier ne sache pas que je le trompe avec le premier. Je... Haa ! Ça m'énerve, ma vie pourrait être simple pour une fois. Heureusement que Tae Hyun et Shin Ya oppa sont constant, sinon je deviendrai folle. En parlant de folie. J'arrête de tourner les pages que je ne lis même pas pour regarder la chevalière à mon doigt. Les deux autres là qui m'ont dit qu'on faisait parti de la même famille, je dois les croire? Je dois faire quoi? Moi, une gosse de riche? Je baise mes yeux sur ma veste limé à force que je la mette et grimace. Mes baskets sont comme neuves mais pas de cette saison. Puis un univers autre que le mien. Pourquoi maman ne m'aurait-t-elle jamais dit que sa famille était riche? Pourquoi est-ce que je n'ai jamais rencontré mes prétendu cousin? Je reste dans l'idée qu'ils ont voulu faire une blague et que c'est tombé sur moi. Oui, c'est mieux. Y a que dans les comptes de fées que la pauvre est au faite une princesse. Là, c'est la vie réelle.

Juste à penser à ça, je ne me sens plus d'humeur à étudier, pour ce que j'ai étudié. Je ferme le livre et le range avant de prendre mes affaires pour sortir. Perdue dans mes rêves, je fais pas attention à ce qui se passe autour de moi. Je m'arrête surprise en voyant le troisième mousquetaire me demander si je suis bien ... Moi. Le troisième, oui, je me suis renseigné sur ma prétendue famille. Je croise mes bras. Oui et Lim Ji Hwan je présume? j'attends peut être qu'il est venu s'excuser pour les deux autres. Ou bien il va me dire d'arrêter de rêver, que je serai toujours une souillon et pas une princesse. Que puis-je pour vous ? Pour l'instant, je me la joue distinguer si besoin, je lui parlerai en jargon pour l'insulter.

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Lim Ji Hwan & Yun Nam Hi

Je l’observe dans les détails pour analyser une quelconque surprise chez elle, mais au contraire elle semble même me connaître. Ce n’est pas réellement ce que j’avais prévu ? Elle s’est peut-être renseignée ? Ou bien j’ai une réputation assez étendue pour qu’elle me connaisse ? Enfin, peu importe. Je ne suis pas venu pour me faire remarquer encore plus – même si c’est trop tard puisque j’ai attiré les regards en venant ici.

« Oui et Lim Ji Hwan je présume? Que puis-je pour vous ? »

Mh ? Je ne m’attendais pas vraiment à ce qu’elle soit aussi polie et qu’elle me vouvoie, ce n’est pas du tout ce qu’on m’a dit d’elle. Enfin tant mieux, je ne vais pas me plaindre, je préfère largement les relations polies aux discussions vulgaires, surtout avec une fille que je viens de rencontrer. C’est peut-être ma cousine mais pour l’instant, à mes yeux, avec ses habits abîmés, j’ai juste l’impression de parler à une étudiante du coin qui a à peine pour manger. Mais bon, elle est du même sang que moi donc si c’est bien une pauvre, ce n’est sûrement pas son choix. Bon cela dit, je ne vais pas la vouvoyer non plus. Elle est plus jeune que moi après tout.

« Oui, c’est bien ça. Mh… je viens pour te parler des liens de famille avec toi. Je sais que deux personnes sont déjà venues te voir – ou te suivre – pour t’en parler mais j’imagine qu’elles ont plus attiré la méfiance que la sympathie… je ne compte pas te suivre partout ou te coller pour te convaincre, donc pas la peine de fuir. Je veux juste que tu donnes un peu de poids à nos paroles, parce que crois-moi que je ne suis pas venue attendre une pauvre devant une bibliothèque de pauvre pour plaisanter. J’ai d'autres choses à faire, plus importantes. »

Je la regarde fixement. Je ne sais pas si elle va rester polie jusqu’à la fin mais bon, il vaut mieux aller droit au but. Ça servirait à rien de lui parler de la pluie et du beau temps, si ce n’est paraître encore plus taré à ses yeux.

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Parfois, je me dis que je devrai suivre mon instinct et ne pas me lever. Là, j'ai envie de courir pour me réfugier dans les bras de Shin Ya et de lui dire de me protéger de ses gosses de riche qui se joue de moi. Sauf qu'il a cours et que je ne ferai pas ça. J'ai aussi ma dignité. L'autre me devisage sans gêne, je vois même une grimace sur son visage. Bah ouais, nous n'avons pas le même compte en banque et certainement pas les mêmes boutiques.

Il se met à me parler, me rappelant le comportement étrange des deux autres. Des psychopathes, c'est ce qu'ils sont pour moi. Mais je les ai bien promené dans les rues. Je souris en me rappelant ça. Sauf que l'autre là, il m'insulte dans ses propos. Une .. je ferme mes poings, faut pas que je m'énerve ici. Je jette un coup d'oeil autour de nous, avant de me diriger vers la sortie. Je propose qu'on sorte. Sauf si VOTRE grandeur veut continuer à parler dans un endroit de pauvre? je lui fais un sourire hypocrite et je m'avance vers la sortie direction le parc sans attendre de réponse. Après tout, si on fait parti de la même famille, il doit s'attendre à ce que je ne lui demande pas son avis.

J'avance dans le retourner avant de l'installer sur un banc. Mes pieds sous mes fesses, sortant une bouteille d'eau de mon sac. Donc résumons la situation. Vous vous faites tellement chier que vous avez décidé d'embêter la première pauvre en lui faisant croire qu'elle est de votre famille. je débouchons ma bouteille avant de reprendre. Vous vous êtes trompé de personne. Je ne serai pas votre marionnette pour votre jeu stupide.

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Je la suis jusqu’au parc et l’écoute attentivement. Bon, elle a l’air en colère, comme je m’en doutais, mais je peux la comprendre. Honnêtement je suis en colère aussi et ça va sûrement pas fonctionner si je continue à trop lui montrer. Plus vite ce sera réglé, mieux ce sera pour tout le monde. Je vais éviter de montrer à quel point ça m’ennuie d’être ici. En fait, ce n’est pas réellement sa présence qui m’énerve mais surtout ses habits – moi avec quelqu’un habillé de cette façon – et l’attente que j’ai dû subir pour ça.

« Donc résumons la situation. Vous vous faites tellement chier que vous avez décidé d'embêter la première pauvre en lui faisant croire qu'elle est de votre famille.Vous vous êtes trompé de personne. Je ne serai pas votre marionnette pour votre jeu stupide. »

Je fixe sa bouteille, un peu inquiet. J’ai pas trop l’impression qu’elle ait soif, il vaut mieux calmer le jeu immédiatement avant que je ne regrette.

« Bon, déjà, je ne me fais pas chier. Je suis un élève qui doit maintenir des bonnes notes et j’ai pas mal de responsabilités donc crois-moi que, non, je ne me fais pas chier. À la limite les deux autres, ils seraient peut-être capables de faire ce genre de vannes, mais pas moi. Je suis quelqu’un de plutôt sérieux, tu vois. Et franchement, j’aimerais bien m’être trompé de personne parce que ça m’énerve que tu me répondes sans même écouter mes arguments. Sur ta bague, ma chère, la chevalière qui est clairement gravée est le symbole de la famille. Si tu ne me croies pas, regarde sur Internet. Je ne vais pas perdre mon temps à me battre contre toi, alors sois sérieuse quelques secondes et écoute-moi. Ça te semble improbable et stupide – ça l’est pour moi aussi – mais c’est comme ça, c’est tout. Et il va falloir t’y habituer parce que, crois-moi, je ne suis pas du style à laisser un membre de notre famille s’habiller comme ça et vivre comme une pauvre. C’est pas digne. »

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Dehors, le vent joue avec mes cheveux, et je me sens calme, pour le moment. Je ne jette même pas un regard à l'autre espérant qu'il a abandonné leur idée stupide. Sauf qu'installer sur la banc, je remarque qu'il m'a suivit sans parler. Alors je prends la parole tout en debouchonant ma bouteille d'eau. Il revient sur le fait qu'on fait parti de la même famille. Il me parle de la bague. Mon regard se pose sur cette dernière, regardant le symbole. Maman m'avait dit que le bijou pourrait m'aider un jour mais qu'elle espérait que je n'en aurai jamais besoin. Je reporte mon attention sur mon prétendu cousin. Et voilà qu'il recommence. Pauvre riche, vêtement. Il m'énerve là et sans trop réfléchir, je tends mon bras au dessus de sa tête et lui verse ma bouteille d'eau. ferme la j'arrête mon geste surpris mais trop tard le mal est fait, et je ne vais certainement pas m'excuser auprès d'un abruti. Il se croit important et il a peut être pas tord. Mais me faire traiter de pauvre dès qu'il ouvre sa bouche. Pas moyen . Je suis peut être pauvre mais je m'emporte bien. Et si je suis vraiment de ta famille comme vous le dites. On fait comme si on le savait pas. Voilà, c'est arrangé. Mais Tae Hyun, il pourrait aller dans de meilleur école. Il aurait une autre vie que celle que j'ai eu. Faut pas que je pense à lui. Après tout, si ils ont fait des recherches sur moi, ils ont dû voir qu'il était mon petit frere. Et non mon fils. Je m'en moque qu'on soit de la même famille. Pour moi, j'en ai pas. Et c'est très bien comme ça.

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Lim Ji Hwan & Yun Nam Hi

Je l’écoute s’énerver. Je ne comprends pas du tout pourquoi elle se met dans un tel état. Je fais de mon mieux pour lui expliquer mes bonnes intentions mais à ses yeux, ça ne semble être que de la prétention – ce qui n’est pas totalement faux. Oui, je suis prétentieux, je sais. Elle me demande où j’étais il y a deux ans. Je mets quelques secondes à comprendre de quoi elle parle – oui, en faisant des recherches sur elle, il me semble que c’est à cette époque que remonte la mort de ses parents adoptifs. Je ne connaissais même pas son existence à cette époque-là et donc je savais encore moins qu’elle faisait parti de la famille, comment est-ce que pouvais être là ?

« Il y a deux ans, je ne connaissais pas ton existence et tu ne connaissais pas mieux la mienne. De plus, tu dis avoir peur qu’on te rejette comme ma famille l’a fait pour ta mère, mais pour l’instant, c’est toi qui nous rejettes et pas le contraire. Si tu te mets dans cet état-là, au final, c’est pas parce que tu as peur d’essayer ? Ça te coûte quoi d’accepter tes gênes ? Tu as peur que plus personne ne soit là pour t’aider parce que tu n’aurais plus besoin d’aide financière ? »

Je perds ma patience et je me fais peut-être un peu dur, mais à mes yeux, c’est à ça que ça ressemble.

« Et je t’ai déjà dit ce que je compte faire ; t’apprendre à vivre avec de l’argent. Ce n’est pas parce que tu as un compte rempli que tu es obligée de t’habiller avec des sacs en diamant. Tu peux trouver des habits aussi simples que les tiens mais simplement plus chers et moins abîmés. Tu peux payer des choses à tes proches au lieu de te faire payer. Tu peux régaler ta famille avec des plats de bons restaurants. Ça t’engages à pas grand-chose, juste à un minimum de retenue pour le nom de la famille. »

Je prends le chiffon qu’elle me tend, un peu surpris du geste puisqu’elle est en colère.

« Si je viens te voir maintenant, c’est parce que j’ai appris maintenant aussi tes liens de parenté. Alors pourquoi ça a mis autant de temps, je n’en sais rien. Et je me rappelle du scandale de ta mère, même si j’étais un gosse. Je pars du principe qu’on ne choisit pas ses parents, donc tu n’as pas à être victime du choix de ta mère. Tu n’as pas choisi comment tu es née non plus, tu vis avec. Maintenant que je suis moi-même fiancé pour des affaires, ce qui ne me dérange pas, je peux aussi comprendre les actions de ta mère si elle n’appréciait pas son fiancée. Je ne vais pas juger une personne de ma famille, je ne suis pas encore comme ça. Non seulement ce n’est pas de ta faute ce qui tu arrives, mais en plus à mes yeux, même si c’est une disgrâce pour le nom de la famille, les gestes de ta mère sont compréhensibles. Après tout, comme je te l’ai dit, j’étais jeune aussi à cette époque-là, je n’avais que trois ans alors je n’ai pas connu ta mère et je ne connais pas ses circonstances exactes non plus. Ce que je sais, c’est que toi, tu es une Lim, qui vit dans la pauvreté sans que tu ne l’aies choisi et je te propose une nouvelle vie, qui ne pourra pas être pire. »

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Lim Ji Hwan & Yun Nam Hi

Je vois qu'il ne comprend pas ce que j'essaye de lui dire. Après tout, même-moi je n'arrive pas à me comprendre. Après tout, qu'est-ce que je devrai faire, du jour en lendemain je me découvre une famille et pas n'importe laquelle, l'une de celle qui ont du pouvoir sur le pays à cause de leur économie. Autant les deux autres, m'ont plus fait rire qu'autre chose, autant j'ai l'héritier devant moi. L'un des êtres les plus sans cœur de l'université. Je ferme mes yeux un instant, essayant de m'imaginer si on aurait pu s'entendre tout les deux. Je sais qu'il est protecteur même si il ne le montre pas. Je ferme mes yeux et rigole en l'entendant. J'ai le droit d'avoir peur qu'on me rejette. J'ai peur que ma situation soit découverte. Je suis fille mère comme ma propre mère. Tu veux toujours de moi dans ta famille? Je rigole avant de me rendre compte de ce que je viens de lui dire.

Ma main se pose devant ma bouche, je détourne ma tête surprise par ce que j'ai dit. Tu n'as rien entendu. Tu n'as rien entendu. NE DIS RIEN Je tourne mon visage vers lui. Attrape mon sac prête à partir. Tu vois, je suis comme ma mère. Je suis qu'une batarde et mon fils est aussi un batard. Je lui lance un regard pour qu'il ne dise rien prête à partir.

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Lim Ji Hwan & Yun Nam Hi

J’attends silencieusement sa réponse en ne disant rien malgré son rire que je ne comprends pas. La situation n’a rien d’amusant, en tout cas pour moi, qui ai poireauté plusieurs dizaines de minutes devant la bibliothèque que je n’aime pas et qui ai supporté des regards que je n’aurai pas laissé traîner sur moi en tant normal. Enfin bon, j’imagine que la situation pour elle n’a rien de divertissant non plus, c’est sans doute un rire nerveux. Quand elle ouvre enfin la bouche, je l’écoute attentivement et ma bouche s’entre-ouvre légèrement, sous la surprise. Autant, je me doutais que c’était bizarre qu’elle ait un petit frère parce qu’il serait le fils de la même femme et ça aurait été étrange. À moins que ce soit son fils de la famille adoptive mais il y aurait quand même énormément de différences. Bref, quelque chose était louche, en effet. Mais je ne m’étais pas posé de questions, après tout si elle voulait m’en parler elle l’aurait fait et mon boulot actuel ne consistait qu’à la convaincre elle.
Une fille-mère ? Mais à son âge, qu’a t-elle bien pu faire pour déjà avoir des enfants ? Ou bien est-ce que c’est le fruit d’une relation obligée ? Dans ce cas-là, elle aurait avorté non ? Enfin peu importe, ça ne me regarde pas.

Elle semble regretter ses mots aussitôt qu’elle les a prononcés et me demande d’oublier et de faire comme si je n’avais rien entendu, puis elle prend son sac et reconfirme ce qu’elle vient de dire. Si elle part maintenant, c’est foutu. Il vaut mieux que la retienne, si elle s’en va ce sera encore plus dur de la convaincre plus tard.

« Eh ben, qu’est-ce que ça fait ? Si tu viens dans la famille, ça permettra à ton fils d’avoir la meilleure vie possible, tu pourras lui faire des cadeaux géniaux pour son anniversaire, pour Noël ou pour n’importe quel jour sans raison. »

Bien sûr, un fils « bâtard » pourrait ne pas être accepté de suite mais il suffit de la marrier avec le père ou avec n’importe quel homme et faire croire que l’enfant est d’eux. Cela dit il ne vaut mieux pas que je lui dise ça, elle verra ça quand elle aura déjà accepté qu’elle fait parti de la famille.

« Tu n’es pas fiancée donc c’est bien moins dramatique que l’histoire de ta mère. Si ça a fait scandale c’est parce que c’était une enfant illégitime aux yeux de la famille. Et que tu aies un enfant ou pas ça ne me concerne pas à moi, je ne suis pas celui qui rejette les gens de ma famille. Tu as mon sang, tu fais parti de la famille, c’est tout. »

Moi qui ai la réputation d’être si vieux jeu et froid, ça ne me ressemble pas. Mais c’est vrai que je ne rejette pas les gens de ma famille, ou si je le fais c’est contre ma volonté. C’est sûrement mon instinct d’aîné dans ma famille qui fait que je protège les plus jeunes qui ont mon sang, peu importe, mais je ne vais pas laisser cette fille vivre pauvrement quand elle a la possibilité de mieux.

« Je te le répète mais si quelqu’un rejette quelqu’un, ce n’est pas moi qui te rejette de la famille mais toi qui t’en exclues toute seule. Tu n’as même pas essayé que tu t’imagines déjà le pire. »

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Lim Ji Hwan & Yun Nam Hi

Il veut que j'accepte de croire cette histoire absurde en me traitant de pauvre et de bâtarde. Je m'en moque moi de son argent. J'ai vécu toute ma vie sans avoir un compte en banque remplit de zero. Si je voulais un truc je travaillais, et je travaille toujours. Même si ma bourse d'étude m'aide beaucoup pour mes dépenses puis Shin Ya est là, me donnant de l'argent de poche que économise vu qu'il veut pas que je travaille sauf sur mes cours. Alors, énervée je lui avoue que Tae Hyun est mon fils, je suis prête à partir, prête à l'entendre me rejeter. Sauf qu'il parait juste surpris. C'est tout. Il me rejette pas. Pire, il me dit juste que le microbe aura des cadeaux. Et moi, je laisse tomber mon sac sur le sol. Il rigole là ! C'est pas possible. Je viens de lui dire que la bâtarde de la famille avait un enfant hors mariage, et il me dit que c'est pas la même chose que ma mère, moi, je ne suis pas fiancée. Dès que j'ouvre la bouche pour dire un truc, il me mouche. Arrête de me traiter de bâtarde déjà. Je m'appelle Nam Hi. Nam Hi. J'ai un prénom conard.

Je devrai partir, mettre une distance entre nous. Faire comme si il n'avait rien dit. Sauf que je me réinstallé sur le banc. Prête à écouter ses arguments. Si il ne me traite plus de pauvre ou de bâtarde. Je m'en moque de l'argent. Mais... Je lève les yeux vers lui tout en croisant les bras. Je .. me mordille la lèvre. J'ai la vague impression que je vais vendre mon âme au diable. Je ne serai pas un jouet pour une famille de riche qui s'embete. je lui lance un regard noir avant de soupirer.